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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00L'actualité, c'est aussi Benhamin Netanyahou qui était l'invité exceptionnel d'Europe 1 NC News hier soir au micro de Laurence Ferrari.
00:06Alors le premier ministre israélien, vous allez l'entendre, a notamment affirmé que la guerre qui se déroule en ce moment au Proche-Orient est un combat contre la barbarie.
00:13On est au début de la fin, on n'est pas encore vraiment à la fin.
00:17Et je veux que les Français m'écoutent et m'entendent.
00:21Nous ne combattons pas seulement pour nous, mais nous combattons pour vous aussi.
00:27Ce n'est pas seulement du terrorisme, c'est pire que cela.
00:33Ces gens-là vous tueraient tous s'ils le pouvaient.
00:37Nous combattons ces terroristes, ce sont des islamistes radicaux.
00:42Ils assassinent des chrétiens, des arabes, des juifs, ils assassinent tout le monde.
00:48C'est une guerre de civilisation contre la barbarie et nous sommes en tête de cette guerre et la France doit soutenir l'Israël.
00:56Et ce matin à Paris, à la conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban,
01:02Emmanuel Macron a répondu en critiquant une nouvelle fois la politique menée par le Premier ministre israélien au Proche-Orient.
01:08On parle beaucoup ces derniers jours de guerre de civilisation ou de civilisation qu'il faut défendre.
01:13Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation en sement soi-même la barbarie.
01:18Je suis sûr d'une chose, c'est que la possibilité d'une civilisation se joue au Liban.
01:24C'est-à-dire la possibilité pour des femmes et des hommes dont les origines sont différentes, dont les religions sont différentes,
01:32de partager un même territoire et de vivre pour un même projet.
01:36C'est aussi pour cela que le Liban est important pour lui-même et est toujours plus grand que lui-même.
01:44Voilà une nouvelle critique d'Emmanuel Macron de la politique israélienne. Voilà qui ne va pas réchauffer les relations.
01:51On va en débattre dans quelques instants. On reste bien ensemble et je vous entends dans quelques instants.
01:55Et vous aussi, si vous voulez réagir, vous composez le 01.80.20.39.21.
02:00Bon après-midi avec Céline Giraud de 13h à 14h sur Europe 1.
02:06Avec Céline Giraud sur Europe 1 et vos deux chroniqueurs politiques.
02:09Céline pour décrypter l'actualité, Jean-Claude Dassier et Olivier Dartigold.
02:13On ne défend pas une civilisation en sement la barbarie.
02:16C'est la réponse d'Emmanuel Macron ce matin à Benjamin Netanyahou.
02:19Hier, le Premier ministre israélien avait déclaré sur Europe 1 et ses news,
02:23mener au Liban et à Gaza une guerre de civilisation contre la barbarie.
02:26Jean-Claude Dassier.
02:28Une nouvelle critique d'Emmanuel Macron.
02:31D'abord constater que les relations entre Emmanuel Macron et M. Netanyahou sont devenues franchement détestables.
02:39Très mauvaises. Je ne sais pas si on peut dire dans la même phrase que la France et Israël ont la même détestation.
02:48Je ne le pense pas.
02:50Maintenant, j'ai écouté évidemment, comme beaucoup de monde, l'interview de M. Netanyahou hier soir.
02:56Son argument sur je défends la civilisation occidentale n'est certes pas nouveau,
03:01mais il frappe beaucoup les gens parce que beaucoup de français, entre autres,
03:06et beaucoup dans le monde souffrent de comportements de certains radicaux,
03:13qu'ils soient ici ou là, au Proche-Orient, à Gaza ou au Beyrouth ou ailleurs.
03:19Beaucoup sont en effet financés par l'Iran, ce qui n'arrange pas les choses.
03:24On est confronté à une difficulté qui me paraît lourde parce que ce que je n'ai pas entendu hier soir dans l'interview de M. Netanyahou,
03:35c'est l'amorce, l'esquisse d'une solution politique.
03:40Il dit qu'on est au début de la fin, simplement.
03:42Oui, il dit au début de la fin, mais il est plutôt sur une guerre totale aujourd'hui.
03:45On continue de bombarder très fortement Beyrouth, Gaza est rasée à 70%,
03:52et beaucoup, on voit bien la montée de l'antisémitisme, je ne dirais pas seulement en France,
03:57ce qu'il y a là, on pourrait en débattre, mais il y a beaucoup aux Etats-Unis notamment.
04:02Donc M. Netanyahou est, je trouve, dans un rôle qui est à la fois positif,
04:09parce que oui, on ne peut pas accepter le terrorisme qui nous a frappés, nous aussi en France.
04:14Il dit que nous ne nous combattons pas seulement pour nous, mais nous nous combattons aussi pour vous.
04:17On est vraiment dans un retour au Moyen-Âge, ce sont des supplétifs terroristes qui ont mené une sauvagerie qui rappelle les nazis.
04:22C'est un argument encore bon, la comparaison avec les nazis est peut-être un peu excessive,
04:26mais il n'en reste pas moins qu'entre la guerre totale que semble voir mener M. Netanyahou,
04:32et l'espoir d'une solution.
04:35Il ne nous a rien dit sur comment il voit le Proche-Orient dans les années qui viennent.
04:41Est-ce que oui ou non, il est pour un Etat palestinien ou pas ?
04:45Je crains que non.
04:47Donc dans une situation comme celle-là, j'ai du mal à comprendre la pertinence,
04:52ou en tout cas le moment choisi par le Président de la République française.
04:55Pour porter des attaques aussi violentes, parce qu'il le traite de barbare en gros.
05:00Il traite Netanyahou de barbare.
05:02Moi je suis désolé d'une situation qui se dégrade à ce point,
05:07mais j'espère encore une solution un jour de négociation et de discussion avec le soutien international.
05:15Il dit qu'il a été déçu par le comportement du Président Emmanuel Macron.
05:20Emmanuel Macron, le chef de l'Etat, pourrait très bien porter
05:24ce qui est la position historique de la diplomatie française concernant le Proche-Orient,
05:29sans nourrir la polémique.
05:32Ça le rendrait d'ailleurs peut-être beaucoup plus efficace dans son travail de solution politique.
05:38Première chose. Deuxième chose.
05:40Oui, l'islamisme est un nouveau fascisme.
05:42Benjamin Netanyahou se bat pour la sécurité et l'existence même de l'Etat d'Israël.
05:49Mais, en effet, l'absence d'une première proposition sur la solution politique pour Gaza,
06:00alors que des partenaires de sa coalition proposent un retour des colons dans la bande de Gaza,
06:05pour le Sud-Liban, alors qu'une résolution de l'ONU encadre très strictement et clairement
06:12la manière dont cela devrait pouvoir se passer.
06:15Et qui des intentions de Benjamin Netanyahou quant à sa riposte vis-à-vis de l'Iran,
06:20dans un moment où l'entre-deux dans l'élection présidentielle
06:24lui permet d'avoir beaucoup plus de latitude, de liberté,
06:29et donc sur ces trois sujets, il n'y a pas aujourd'hui d'expression claire
06:34sur la faute de route politique de Benjamin Netanyahou.
06:36Monsieur Olivier, si Trump était le président des Etats-Unis, nous ne sommes pas sortis de l'affaire.

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