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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Isabelle Choquet du 28 octobre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL, avec Eric Brunet et Isabelle Choquet.
00:07Allez, l'exécutif propose d'allonger le délai de carence des agents publics.
00:12On passerait de 1 jour à 3 jours comme dans le privé.
00:15Philippe a fait le 30 de 10, mon cher Philippe, bonjour !
00:19Bonjour Eric !
00:20Qu'en pensez-vous mon cher Philippe ?
00:22Absolument favorable à 3 jours de carence comme dans le privé.
00:25J'ai fait une carrière hospitalière, 39 ans et 9 mois.
00:29Tout le long de ma carrière, j'ai vu des gens en arrêt de maladie pour rien du tout.
00:33Pour aller installer un enfant qui rentrait à la fac à Nancy, on prend une petite semaine.
00:38On a mal au dos, on prend une petite semaine.
00:41Alors je suis favorable, parce que je ne vois pas pourquoi des gens qui ne prennent pas l'arrêt de maladie
00:45subissent ces conséquences-là, sont rappelés au travail
00:48et on cotise pour des gens, des tiroflants.
00:51Donc il est temps que ça cesse.
00:53Très bien Philippe, restez avec nous.
00:55Philippe qui n'y va pas par 4 chemins, ça va peut-être susciter des réactions au 30 de 10.
00:59Restez avec nous mon cher Philippe, vous développerez dans un instant.
01:02Tout de suite à 13h01, le rappel des titres avec vous Isabelle Choquet.
01:06Et on en parlait à l'instant, cette nouvelle piste du gouvernement pour faire des économies.
01:10Une vieille recette en vérité, s'attaquer aux arrêts maladie des fonctionnaires
01:13en alignant leur régime sur celui du privé.
01:153 jours de carence au lieu d'un et une indemnisation à 90% du salaire au lieu de 100%.
01:21Gérard Depardieu absent à son procès.
01:23Le comédien de 75 ans va demander le renvoi de l'audience pour raison de santé.
01:27Il doit être jugé pour deux agressions sexuelles lors d'un tournage en 2021.
01:31Pas de publicité dans les gares pour le livre de Jordan Bardella qui sort jeudi.
01:35La régie de la SNCF estime que ça ne respecte pas le principe de neutralité.
01:39Les syndicats ont déjà été contre.
01:41Jordan Bardella dénonce une censure.
01:43Vous savez que ce sujet-là, Victor qui est au standard me dit que ça réagit beaucoup au 30 de 10.
01:48Eh bien écoutez mesdames et messieurs, si vous voulez en parler, c'est vous les patrons.
01:51On passera vos messages et puis on vous passera le micro surtout en direct.
01:55Dans l'actualité également, le Ballon d'or 2024 dévoilé ce soir avec un favori, le brésilien Vinicius Junior.
02:02Et puis un petit mot de la météo ?
02:04Claire Delorme, c'est un temps très calme mais ma foi très gris.
02:07Alors oui c'est vrai, très gris mais surtout sur une large façade ouest.
02:11En remontant vers la Champagne-Ardenne, c'est là où ce sera le plus nuageux,
02:14là où on aura davantage de soleil et même de très belles éclaircies.
02:17Ça sera vers le quart sud-est en remontant vers l'Alsace en passant par le massif central.
02:22Quelques pluies résiduelles ponctuées d'un coup de tonnerre cet après-midi près du Languedoc.
02:26Et puis également près de la Manche, ça va se couvrir davantage avec même aussi quelques petites pluies très anecdotiques vers le nord Pas-de-Calais.
02:33Pour les températures cette saison, entre 15 et 20 degrés pour la moitié ouest, 18 à 22 degrés pour la moitié est.
02:41Et donc ça peut grimper jusqu'à 25 degrés près de la Méditerranée et surtout près de Marseille.
02:46Merci beaucoup Claire Delorme.
02:56Il faut être clair et logique.
02:58Moi je suis désolée, je ne suis pas fonctionnaire évidemment, je suis libérale.
03:02Nous on a trois jours de carence en cas d'arrêt maladie.
03:05Si tout le monde doit faire un effort, nous on en fait depuis toujours des efforts.
03:10On nous ponctionne à mort.
03:12Donc les fonctionnaires, moi je trouve ça très bien.
03:15Trois jours de carence, c'est pour tout le monde.
03:17Voilà, c'est mon opinion.
03:19Voilà, c'est Brigitte qui nous laisse ce message.
03:22On est avec Philippe.
03:23Philippe, vous disiez que vous avez vu beaucoup d'abus dans votre carrière.
03:28Vous êtes fonctionnaire dans la fonction publique de la santé, vous.
03:32Absolument, Eric.
03:35Je suis en retraite depuis le 2 janvier.
03:37Tout au long de ma carrière, je l'ai vu.
03:39Mais il faut quand même dissocier dans les arrêts maladie des gens qui sont frappés par une maladie grave.
03:44C'est là-dessus qu'il faut travailler.
03:45Mais on va avoir vent debout les syndicats.
03:47C'est sûr que les syndicats vont revendiquer.
03:49Moi dans la fonction publique, je vais vous dire, j'ai vu des gens en arrêt maladie pour un an.
03:53Donc le directeur de l'établissement missionnait un médecin extérieur pour contrôler l'agent en arrêt de maladie.
04:00Je n'ai jamais vu un médecin de l'extérieur contredire le médecin qui avait mis la personne en arrêt de travail.
04:05Et ça coûtait 400 euros qui étaient remboursés par la Sécu.
04:08Qu'est-ce qui coûtait 400 euros Philippe ?
04:10La contre-expertise.
04:14Je n'ai jamais vu un médecin contredire un autre confrère.
04:18Jamais, jamais, jamais.
04:19Alors il y a deux choses qu'il faut dissocier.
04:21C'est les prescripteurs qui mettent des arrêts de maladie à outrance.
04:24Vous en avez.
04:25Comme dans toutes les professions, il y a de l'abus.
04:27Mais là où je ne suis pas d'accord, c'est les gens qui sont frappés d'une maladie.
04:30Je pense qu'il faudra faire, ça sera au médecin, cocher la case.
04:33Une personne qui est atteinte d'une grave maladie, qui n'est pas à l'avance de trois jours.
04:38Mais mettre un trois jours à tous ceux qui sont obligés.
04:41Et dans la fonction publique, vous avez une prime de service qui est annuelle.
04:45Si vous ne manquez pas, à l'augment.
04:47Si vous manquez, vous perdez la totalité.
04:49Mais quand vous avez eu dix jours d'arrêt de travail, votre prime a disparu.
04:53Donc de dix jours, on peut passer à quinze jours.
04:56Alors attendez.
04:57Philippe, restez avec nous.
04:58Sandrine a fait le trente-deux-dix.
04:59Ma chère Sandrine, bonjour.
05:00Où êtes-vous Sandrine ?
05:02Bonjour, moi je suis à Lille.
05:03Et en fait, l'auditeur précédent, j'ai perdu son prénom.
05:07Philippe casse un petit peu tout mon contre-argument.
05:10Parce que moi, je considère que c'est même une aberration pour tout le monde d'avoir trois jours de carence.
05:15Parce que pour moi, si un médecin met un arrêt maladie, c'est qu'il en a besoin le patient.
05:22Donc le problème, il est là.
05:24C'est qu'en fait, il y a la double peine de la maladie.
05:27Et après, la sanction financière.
05:29Et moi, je pensais effectivement qu'il serait bon qu'il y ait à chaque fois un médecin missionné pour vérifier si l'arrêt maladie est juste ou pas.
05:39Certes, ça coûte cher.
05:40Je ne reviens pas du montant.
05:42Mais au final, ça ferait sûrement faire des économies.
05:45De la même manière qu'on doit différencier des arrêts maladie quand quelqu'un se fait opérer.
05:50J'ai souvent, Sandrine, exploré ce sujet dans les auditoires à la parole.
05:53Et je me rends compte que c'est très difficile.
05:56Parce que les médecins disent qu'on n'est pas formé pour voir si les gens mentent.
06:00Si quelqu'un vous dit « je souffre du dos, c'est terrible, j'ai du mal à marcher », comment démontrer que c'est faux, Sandrine ?
06:08N'empêche, Sandrine, que la France est le seul pays du monde où un salarié dit « j'en ai marre, si ça continue, je me mets en arrêt maladie ».
06:16Donc il y a quand même des abus.
06:18Même si on ne peut pas dire que tous les gens abusent, bien sûr.
06:20Je le sais. Et puis j'ai découvert récemment, avec Stuper, qu'il y avait des sites où on peut payer et acheter un arrêt maladie.
06:27Donc ça, c'est hallucinant aussi.
06:29Un faux certificat, oui.
06:31Un faux certificat. Et ça, justement, je pense que le service ressources humaines, quand ils voient un médecin qui n'est pas de la région,
06:38il faut faire une enquête.
06:40Moi, j'ai un ami, je ne croyais pas ça, j'ai un ami qui m'a obtenu un arrêt maladie de 15 jours.
06:4717 jours, je me souviens.
06:49Il y a 10 jours.
06:50Vous avez fraudé, Eric ?
06:51Non, non, mais sur Internet.
06:53Oui, c'est possible, bien sûr.
06:55Donc c'est ça, mais bon, ce dont l'auditeur précédent parle, ça ne m'étonne pas.
06:59Moi aussi, j'ai 61 ans, j'arrive à la fin de ma carrière et toute ma vie, j'ai entendu des gens qui disaient, ou dans mon entourage,
07:06pas forcément professionnels, mais qui disaient « je me demande maladie, je suis fatiguée ».
07:11Ben non, tu prends une semaine de congé, puis voilà, quoi.
07:14Et pour moi, c'est du vol.
07:16Mais de la même manière, j'insiste vraiment sur le fait que 3 jours de carence pour le privé, aussi, c'est énorme.
07:23Est-ce que vous avez connu dans votre vie, vous êtes fonctionnaire, vous m'avez dit, une ancienne fonctionnaire, Sandrine ?
07:28Oui.
07:29Non, je suis presque retraitée.
07:31Est-ce que vous avez connu des gens qui abusaient dans la fonction publique ou pas, d'ailleurs ?
07:36Très peu.
07:37Moi, dans ma fonction publique, très peu, à vrai dire.
07:39Mais dans l'entourage, dans le voisinage, j'ai entendu des gens qui disaient « je me mets en congé pour faire les vendanges en arrêt maladie ».
07:49Vous imaginez ?
07:51Ça, je l'ai entendu.
07:53Sandrine, ne bougez pas, on est avec Mathilde Piquet du service Économie d'RTL.
07:57Mathilde, sujet essentiel, ça, vraiment.
07:59Oui, et justement, sur aussi tout le volet contrôle des arrêts maladie, aujourd'hui, il faut savoir que, évidemment,
08:05ces arrêts sont déjà contrôlés aujourd'hui, notamment l'assurance maladie.
08:09Et c'est, par exemple, quand il y a des médecins qui prescrivent trop d'arrêts maladie aux yeux de l'assurance maladie,
08:15il y a ce que l'assurance maladie appelle des rendez-vous confraternels.
08:20En fait, en clair, c'est un médecin qui travaille dans les bureaux de l'assurance maladie,
08:25qui vient voir un de ses confrères, qui lui prescrit trop d'arrêts pour essayer de justifier chaque arrêt, etc.
08:33C'est notamment un volet aussi que l'assurance maladie veut renforcer.
08:36Et puis, sur ces sites illégaux dont on parlait, il y a un projet, là, dans l'examen actuel...
08:41Ils sont illégaux, les sites où on vous donne un arrêt de maladie de 3 jours ?
08:45En tout cas, ils sont illégaux quand vous n'avez pas de contact avec un médecin.
08:48Et donc, c'est souvent, d'ailleurs, des sites qui sont basés à l'étranger.
08:52Et là, dans l'examen du budget, actuellement, qu'on est en train de vivre,
08:56il y a un projet, effectivement, pour interdire tous ces sites illégaux, du coup.
09:00Après, il faut peut-être mettre ça aussi en relation avec les déserts médicaux.
09:03C'est vrai qu'aujourd'hui, on est quand même très très content de pouvoir trouver parfois un médecin
09:07via une plateforme, via un site internet, parce qu'on en a réellement besoin.
09:11Mais ça permet aussi d'avoir un arrêt maladie de façon assez facile, sans voir le médecin.
09:16Et comme vous le disiez, Eric, après, c'est au médecin de savoir si on ment ou si on ne ment pas.
09:19Ce n'est pas très simple.
09:20Oui, très compliqué.
09:21Karim a fait le 32-10.
09:23On est toujours avec Philippe, qui trouve qu'il y a des abus dans la fonction publique,
09:27ancien de la fonction publique hospitalière.
09:29On est avec Sandrine et on est rejoint par Karim.
09:32Bonjour, Karim.
09:33Bonjour.
09:34Je vous écoute, vous avez fait le 32-10.
09:36Voilà, moi, je suis fonctionnaire territorial à la ville de Roubaix.
09:40Bien sûr, je suis contre les trois jours de carence.
09:43Sachant que dans le privé, deux entreprises sur deux ne fonctionnent pas.
09:48Moi, sur Roubaix, les grandes entreprises comme La Redoute, Auchan, Les Aubaines,
09:52au bout de cinq ans, les employés n'ont pas trois jours de carence.
09:56Ils ne sont pas comptés, d'accord ?
09:58Parce que l'entreprise paye pour ne pas justement avoir ces trois jours de carence.
10:02Et sur la santé isle, moi, je vais vous donner un exemple.
10:05Je suis malade, je suis en ALD.
10:07Ça ne me concernait pas les jours de carence si ça rentre dans ma pathologie.
10:11Mais je n'en abuse pas.
10:13Je ne me mets pas en arrêt.
10:15Encore, double sanction, c'est que c'est toujours les fonctionnaires décatégorisés
10:19qui vont payer.
10:21Depuis quelques années, nos salaires n'augmentent pas.
10:25Je veux dire, on tape toujours sur les mêmes.
10:27Et moi, je demande aux syndicats de réagir et de bander une grève.
10:33Parce que là, ça suffit.
10:35On ne peut pas taper toujours sur les mêmes.
10:36Ce n'est pas possible.
10:37Vos salaires, Karim, vous qui êtes par exemple dans une collectivité, une mairie,
10:43n'ont jamais augmenté ?
10:44Si, ils ont suivi l'évolution du point d'indice quand même.
10:47Non, je vais vous donner un exemple.
10:49La Cour des comptes, il y a trois ans, a sorti une étude sur les plus petits salaires de France privée comme publique.
10:55On est à 1490-1500 sur 22 ans.
10:59Sur 22 ans, vous vous rendez compte ?
11:02On ne fait pas d'heures supplémentaires, on ne fait pas ça.
11:05Vous travaillez combien d'heures par semaine dans votre collectivité ?
11:0938h30.
11:1038h30, d'accord.
11:11Vous avez donc 3h30 d'heures sup ?
11:17Oui, mais qui ne sont pas payées, qui les ont mis en RTT.
11:21On a un jour de récupération.
11:23C'est tout.
11:24À un moment donné, je pense qu'en France, on a trop de préjugés sur les fonctionnaires.
11:30D'accord ?
11:31Il y a des fonctionnaires qui sont très mal payés.
11:34Mais qu'est-ce que vous pensez de ceux qui sont dans le privé,
11:36qui travaillent, je ne sais pas, chez McDo,
11:38ou qui travaillent chez Amazon,
11:39ou qui travaillent, que sais-je, dans une boîte privée, chez Free,
11:43et qui disent qu'on voudrait que tout le monde ait 3 jours de carence,
11:48fonctionnaires, pas fonctionnaires, tous pareils.
11:50Mais je viens de vous le dire, ce n'est pas le cas.
11:52Alors, je ne connais pas McDo.
11:53Non, non, ils voudraient, ils demandent que tout le monde ait 3 jours de carence.
11:56Tout le monde, vous, agents publics, privés, fonctions publiques territoriales, tout le monde.
12:02Vous êtes contre ça ?
12:03Non, moi je suis contre.
12:05Honnêtement, je suis contre parce que c'est déjà, les entreprises que vous m'avez sorties,
12:10McDo et Amazon, ils n'embauchent pas.
12:12C'est des intérims.
12:14D'accord ?
12:15Et c'est des emplois qui sont exploités.
12:18Ok ?
12:19McDo n'emploie pas des ouvriers à 35 heures, payés 35 heures.
12:24Le 3 quart, c'est des étudiants.
12:26Amazon aussi, le 3 quart, c'est des intérims.
12:29Bien sûr que eux, c'est scandaleux quand on leur met 3 jours de carence.
12:35Je peux le comprendre aussi.
12:37Mais les embauchés, la moitié, ils n'en sont pas concernés.
12:40Oublions McDo, parlons quelqu'un qui travaille chez Bouygues, par exemple, dans le bâtiment,
12:44qui dirait, je veux 3 jours de carence pour tout le monde, y compris pour le secteur public.
12:50Oui, mais alors, s'ils ont des contrats qu'ils font puisque la société Bouygues, par exemple,
12:56ont des contrats comme quoi qu'à partir, je pense, 5-6 ans d'embauche chez eux,
13:02ils ne sont pas concernés aux 3 jours de carence.
13:05Mathilde Piquet, du service Économie d'RTL.
13:08Oui, juste une précision parce qu'effectivement, depuis le début du débat,
13:12on dit qu'on aligne les fonctionnaires sur le secteur privé.
13:16Il faut savoir effectivement, et c'était évoqué à l'instant,
13:19que 3 quarts des entreprises compensent les 3 jours de carence dans le privé.
13:23C'est-à-dire qu'en fait, pour la plupart des salariés, c'est complètement indolore.
13:26On n'a pas l'impression aujourd'hui d'avoir des jours de carence
13:29parce que c'est l'entreprise qui paye des mécanismes de prévoyance
13:33qui permettent directement, dès le premier jour, d'avoir tout votre salaire.
13:37Donc là, dans la fonction publique, ça ne serait pas du tout compensé.
13:40Ce sont des compensations qui sont à mettre au crédit de ces entreprises
13:46qui veulent, je ne sais pas, fidéliser leurs salariés
13:48et qui leur proposent comme ça des accords un peu particuliers
13:51en les privilégiant, en disant, à partir de maintenant,
13:53si la Sécu ne vous paie pas pour les 3 jours de carence,
13:55eh bien nous, à l'interne, nous y pourvoirons.
13:58Intéressant. Merci. C'est combien ça ?
14:00C'est 3 quarts des entreprises privées, Mathilde ?
14:013 quarts, exactement.
14:02A tout de suite les amis. Dans un instant, nous serons avec Marivonne, Laurent, Camille.
14:07Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
14:19J'étais chef de service de la fonction publique territoriale
14:22avec une vingtaine d'agents à gérer.
14:24Même si certains arrêts sont justifiés en raison d'un état de santé dégradé,
14:28certains nombres ne le sont pas.
14:30Moi, personnellement, j'avais des agents qui prenaient leur congé
14:33en fonction des arrêts maladifs qu'ils allaient prendre.
14:36Voilà, c'est un message de Vincent qui nous appelle.
14:39En voiture, soyez prudents, Vincent.
14:41J'entendais le bruit de la voiture qui roulait.
14:443210, vous nous appelez, vous également.
14:47Ça donne quoi d'ailleurs, Victor Darkas, au standard ?
14:50Bonjour Eric, bonjour Isabelle et bonjour Mathilde, bonjour à tous.
14:53Martine nous dit en substance sur l'application RTL.
14:56Je suis contre le fait d'aligner le nombre de jours de carence dans la fonction publique.
15:00Nous gagnons moins que dans le privé.
15:02C'est une manière de compenser.
15:03Momo, dans le Nord, à Lille, nous dit qu'il n'est pas du tout d'accord
15:07pour les trois jours de carence pour les fonctionnaires.
15:09Ils bénéficient déjà de conditions spéciales pour leur retraite.
15:12Et puis, dans un instant, Eric, il y a un sujet qui monte au standard.
15:16Il n'est pas d'accord ?
15:17Il n'est pas du tout d'accord pour qu'on aligne les trois jours
15:21puisque les fonctionnaires bénéficient de conditions spéciales pour leur retraite.
15:24C'est ce qu'il nous dit.
15:25Oui, c'est un peu anachronique ça.
15:27Mais c'est son avis, écoutez.
15:29Dans un instant, on va parler d'un autre sujet qui monte au standard.
15:32Jordan Bardella ne pourra pas faire de publicité pour son livre dans les gares.
15:36En effet, la régie Médiatransport qui gère les panneaux publicitaires dans les gares SNCF
15:40et le métro parisien a précisé que le visuel de l'affiche
15:43contrevenait au principe de neutralité.
15:45Le président de ERN lui parle de censure.
15:48D'accord, bon.
15:49Pas d'affiche pour le dernier bouquin de Jordan Bardella dans les gares de France.
15:53Vous nous appellerez au 3210 si vous avez l'air de réagir à cela.
15:57Je suis avec Isabelle Choquet.
15:59Je suis avec Mathilde Piquet du service Économie d'Hertel.
16:02Les amis, Camille a fait le 3210.
16:04Ma chère Camille, bonjour.
16:06Bonjour.
16:07Vous êtes dans quel coin de France, Camille ?
16:10Du côté de Metz.
16:11Quel temps fait-il qu'il y a à Metz ?
16:13On a du soleil là.
16:14Mais bon, avec des nuages.
16:15Alors, ça doit être une petite éclaircie qui ne va peut-être pas durer.
16:18Que pensez-vous de ce débat ?
16:20Les jours de carence, faut-il aligner les agents publics et les fonctionnaires sur le privé ?
16:25Moi, je trouve ça tout à fait normal.
16:28Je trouve que ça remet tous les Français sur le même piédestal, privé ou public.
16:33J'ai aussi constaté dans ma carrière que certaines personnes me disaient
16:40« je ne peux pas m'arrêter pour un rhume parce que je vais prendre trois jours ».
16:45Et que dans le public, on peut s'arrêter pour un jour, pour un rhume.
16:50Je pense qu'aujourd'hui, si on fait 300 millions d'économies
16:54en remettant tout le monde sur le même piédestal,
16:56je pense qu'il faut y aller.
16:58Et ce n'est pas injuste.
16:59Vous avez entendu ce que disait Karim juste avant vous.
17:02C'est-à-dire qu'actuellement, dans les entreprises,
17:04ce que disait Mathilde Piquet d'ailleurs, ce qu'elle expliquait,
17:06dans les entreprises privées actuellement,
17:08généralement, dans beaucoup d'entreprises, dans les trois quarts,
17:11l'entreprise compense ses trois jours de carence.
17:13Donc le salarié ne le sent pas.
17:16Il faut savoir aussi qu'il y a beaucoup de petites entreprises
17:19qui ne sont pas des grosses entreprises,
17:21qui ne peuvent pas appliquer cette règle-là.
17:24Il y a beaucoup de gens, surtout,
17:26moi je suis à côté de Metz, mais il y a beaucoup de gravités à côté,
17:29des petites entreprises qui ne peuvent pas donner ces avantages-là.
17:33Oui, dans les PME.
17:34C'est sûr que le gars qui travaille dans une boulangerie-pâtisserie,
17:37le gars qui travaille dans une petite menuiserie, etc.,
17:39dans les PME, on ne lui compense pas.
17:41Oui, c'est sûr.
17:42Non, non, il y en a beaucoup.
17:43Donc moi, je me dis qu'il faut remettre tout le monde sur le même piédestal
17:46et qu'à un moment donné, on ne s'arrête pas
17:48parce qu'on a un rhume ou un mal de tête ou qu'on a fait la fête la veille.
17:53Voilà, c'est comme ça et c'est quelque chose qui est accepté
17:55depuis des années dans le privé.
17:57Et le privé, je reviens aussi à ce que disait Karim,
18:01il disait qu'il y a beaucoup d'inégalités et des préjugés sur les fonctionnaires.
18:06Moi, j'ai connu un temps où quand on était fonctionnaire,
18:08on pouvait avoir un crédit, on pouvait avoir tout ce qu'on voulait
18:11parce qu'on était fonctionnaire.
18:12C'est des gens aussi qui ont des avantages que dans le privé, on n'a pas.
18:17Sandrine, vous êtes d'accord avec Camille ?
18:20On s'est parlé tout à l'heure, Sandrine.
18:21Non, pas tout à fait.
18:23Déjà, la fonction publique est ouverte à tout le monde.
18:25Si la dame trouve qu'on a des avantages, c'est peut-être plus tout à fait le cas maintenant.
18:29On parlait de la retraite.
18:31Est-ce que vous savez que justement, par rapport aux arrêts maladie,
18:34quand on est dans la fonction publique,
18:36au-delà de quatre trimestres d'arrêt dans toute sa carrière,
18:41celle-ci, la retraite est décalée en fonction,
18:45si on dépasse les quatre trimestres d'arrêt.
18:48C'est-à-dire, imaginons, vous vous cassez la jambe,
18:50vous avez des complications.
18:52Il y a quand même une carrière.
18:53C'est 42 ans, ça va être bientôt 44 ans.
18:55Enfin, ça l'est.
18:57Ça, c'est quand même injuste.
19:00Camille, Camille.
19:02Moi, je vais vous dire quelque chose.
19:03Les fonctionnaires sont des privilégiés.
19:05En fait, c'est ça qui me choque, moi.
19:07Camille.
19:08Moi, je vais vous dire quelque chose.
19:09Je suis dans la fonction privée et je suis même chef d'entreprise.
19:13J'ai dû mettre ma société en stand-by pendant un certain temps.
19:18J'ai continué à payer mes cotisations.
19:20J'ai été conseillée par mon comptable qui m'a dit qu'on met au minimum.
19:24Il ne m'a pas prévenu que j'allais perdre des points de retraite.
19:27Et j'ai perdu deux ans et demi de retraite.
19:29Là, on est dans le privé.
19:31Vous êtes dans quel domaine, Camille ?
19:33Moi, je suis dans la communication.
19:35J'ai eu plusieurs sociétés et ce n'est pas facile.
19:38On travaille beaucoup, on n'a pas d'avantages.
19:41Donc, voilà, c'est un choix.
19:45Vous avez beaucoup de salariés, Camille ?
19:48Non, j'ai eu jusqu'à deux salariés.
19:51Ce n'est pas énorme.
19:52Mais ce sont des petites structures.
19:54C'est ce que je vous disais tout à l'heure.
19:55On n'est pas dans des gros groupes.
19:57Pour moi, il faut aligner tout le monde.
20:01Je pense que c'est juste et ça ramène quand même 300 millions d'euros quelque part.
20:05À un moment donné, il va falloir trouver des solutions que ce soit juste pour tout le monde.
20:13Oui, mais on tape toujours sur le français moyen.
20:16Et on essaie surtout de les mettre les uns contre les autres.
20:21C'est ça qui est gênant ?
20:22Non, c'est trouver des solutions quelque part.
20:25Marivonne est avec nous.
20:27Merci, Sandrine.
20:28Merci, Camille.
20:29Marivonne est avec nous, ma chère Marivonne.
20:31Bonjour.
20:32Qui est Marivonne ?
20:33Bonjour.
20:34Bonjour, Marivonne.
20:35Vous vous appelez d'où, Marivonne ?
20:36Je vous appelle de Lorient.
20:38J'étais une ancienne infirmière.
20:41Et quand on est infirmière, on a un peu de conscience professionnelle.
20:45On choisit ce métier.
20:46Et je peux vous dire que quand on s'arrête, moi, je suis restée malade,
20:50deux mois arrêt et j'ai la prime de rendement.
20:53Dans le privé, il y a des treizièmes mois, voire certaines fois des quatorzièmes mois.
20:59Et nous, on a une prime de rendement et la prime de rendement, elle est perdue.
21:04Le public ne le sait pas non plus.
21:07Et le public, comme certaines, je suis un peu d'accord, c'est un peu ambigu.
21:11Certes, le privé, il y a des endroits où on peut avoir des avantages,
21:17dans les grandes entreprises.
21:18Il y a des petites entreprises.
21:19Je veux bien comprendre tout ça.
21:21Mais je pense qu'il y a plein de choses que le public...
21:25On est resté quand même presque dix ans avec nos salaires bloqués.
21:28Oui, mais c'est vrai, mais ce n'est pas tout à fait le sujet,
21:31même s'il faudrait faire une émission sur les salaires bloqués.
21:33Oui, bien sûr.
21:34Parce que souvenez-vous, on a commencé l'émission avec Philippe.
21:36Il est toujours là, Philippe ?
21:37Absolument.
21:38Oui, Philippe, vous entendez ?
21:39Marie Vonne, elle est du côté du Morbihan, ancienne infirmière.
21:42Ça me renvoie à vous parce que vous m'avez dit que vous étiez un ancien...
21:45Mais oui, mais c'est ambigu.
21:47Je veux bien comprendre qu'il y a des gens qui abusent.
21:49Moi, je sais qu'il y a des médecins qui ne donnent plus...
21:52Moi, j'ai un médecin, mais il ne donnait pas des arrêts de maladie comme ça.
21:55Je sais.
21:56Et puis moi, j'ai vu des collègues aussi arrêtés pour rien.
21:59Je les vois la veille au travail.
22:01Le lendemain, ils ne sont pas là.
22:02Je me dis, qu'est-ce qu'ils ont eu ?
22:03Je veux bien comprendre un médecin.
22:05C'est certain qu'il y a ça.
22:07Mais il y a d'autres...
22:08Moi, je ne sais pas.
22:09J'avais mes malades.
22:10J'avais une conscience professionnelle.
22:13Je me dis, si j'ai mes parents dans ce lit, j'aimerais bien que la dernière soit là.
22:18Philippe, qu'en pensez-vous ?
22:20Il y a des personnels de santé qui ont une haute conscience professionnelle, bien sûr.
22:25Je crois que c'est l'immense majorité, Philippe.
22:28Je n'en doute pas, Eric.
22:29Mais la question centrale, c'est l'alignement des trois jours de carence du public au privé.
22:34On ne va pas prendre en ligne de compte les salaires des catégories C,
22:37les avantages de la fonction publique, des prêts à taux zéro.
22:40La question, elle n'est pas là.
22:41Il y a un déficit de la Sécu.
22:42On sait que dans la fonction publique, il y a un abus considérable d'arrêt de travail.
22:46Et on aligne le public sur le privé, point barre.
22:48On ne va pas s'étendre sur un problème.
22:50On sait qu'il y a trop d'abus.
22:52Donc, il faut rétablir, c'est tout.
22:54On n'a pas de demande à faire auprès des syndicats.
22:56On rétablit, point barre.
22:57Et vous verrez que les arrêts de maladie et la fonction publique vont fondre comme une neige au soleil.
23:01Et pourtant, je l'ai été, moi.
23:03Et sur ma carrière, je n'ai pas pris d'arrêt.
23:05On peut travailler avec une grippe, on peut travailler avec une petite douleur dentaire.
23:08Il ne faut pas exagérer.
23:09Regardez notre privé.
23:11Les maçons, les charpentiers, les plombiers.
23:14Philippe et Maribonne qui sont avec nous, les amis.
23:17On se retrouve dans une poignée de secondes.
23:19Ce sujet vous fait beaucoup réagir.
23:21A tout de suite.
23:27Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
23:32Jusqu'à 14h.
23:33Les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:35Avec Eric Brunet et Isabelle Choquet.
23:38Ça fait longtemps que je songe à laisser un message.
23:41Parce que comme beaucoup de Français, j'aime bien m'exprimer.
23:43Et que cette tribune ouverte sur l'antenne, à part le biais du répondeur, est vraiment très pratique.
23:49J'en ai marre de cette caste de privilégiés.
23:52Qui est la fonction publique en général.
23:54FP.
23:55Fonction publique.
23:57Service public.
23:59Et donc auquel cas, on peut se plier à ce que le régime privé impose.
24:05Voilà.
24:06Sujet très inflammable.
24:07Les arrêts maladie des fonctionnaires.
24:09L'exécutif propose d'allonger le délai de carence.
24:12On passerait ainsi de trois jours pour la fonction publique.
24:15Comme dans le secteur privé.
24:17Est-ce que vous êtes pour ? Est-ce que vous êtes contre ?
24:20Laurent, mon cher Laurent.
24:21Bonjour.
24:22Bonjour.
24:23Je vous écoute.
24:24Alors, je suis moi dans le nord, déjà pour me présenter.
24:28Je suis à Tourcoing.
24:29Et je suis entrepreneur.
24:30Et je voulais réagir parce qu'effectivement, quand on parle d'alignement, il y a quelque chose qui ne sera jamais juste.
24:36Parce qu'aujourd'hui, Mathilde Piquet le disait tout à l'heure, trois entreprises sur quatre appliquent des conditions plus favorables.
24:43C'est-à-dire qu'elles diminuent le nombre de jours de carence pour les salariés dans le privé.
24:46Mais pas par simple décision d'une entreprise.
24:48Ce sont des accords de branche, des conventions collectives qui ont été négociées entre les syndicats et le patronat.
24:54Ce qui fait qu'aujourd'hui, ce n'est pas que les grandes entreprises, mais toutes les entreprises qui sont rattachées à des branches professionnelles.
24:59Par exemple, la métallurgie.
25:01Par exemple, la chimie.
25:02Dès qu'une entreprise est dans un secteur d'activité, elle applique la convention collective.
25:06Et donc, une dérogation aux trois jours de carence.
25:09Donc ça fait qu'aujourd'hui, deux salariés sur trois dans le secteur privé ont une carence inférieure, voire aucune carence quand ils sont en arrêt de travail.
25:19Donc dire qu'on veut aligner la fonction publique sur le secteur privé, ce ne sera pas vrai.
25:23Sauf à dénoncer toutes les conventions collectives qui existent en France.
25:27Et là, c'est la France qui sera dans la rue.
25:29Donc c'est une ineptie de dire qu'on veut aligner.
25:33Ce n'est pas possible.
25:34Le deuxième argument que je voulais vous présenter, c'est de dire qu'il faut plutôt s'attaquer à la cause qu'à la conséquence.
25:41Puisqu'aujourd'hui, pourquoi les salariés sont en arrêt de travail ?
25:44D'abord, parce qu'il y a des médecins qui leur donnent des arrêts.
25:46Je vous entends tout à l'heure, vous disiez, oui, comment on peut faire pour vérifier que quelqu'un est vraiment malade ou pas.
25:50En même temps, c'est leur métier.
25:52Donc ils ont prêté le serment d'hypocrate.
25:53Donc il faut aussi respecter leur engagement.
25:56Et ensuite, c'est aussi aux entreprises de faire en sorte que les conditions de travail soient plus favorables à ce qui est moins d'arrêt de travail.
26:03Et les entreprises, comme aujourd'hui, vous le disiez tout à l'heure, elles compensent en payant le salaire des salariés malades.
26:08En contrepartie, elles mènent des actions pour que les salariés soient moins souvent absents.
26:12Elles mènent des actions sur la posture au travail, sur le bien-être au travail.
26:17La fonction publique doit faire la même chose.
26:19Elle doit aussi prendre en main et faire en sorte d'accompagner ses agents pour qu'ils soient en bonne santé mentale, physique.
26:26C'est-à-dire que vous, vous pensez qu'il y a plus d'arrêts maladie actuellement parce qu'il y a plus de souffrance au travail ?
26:32Oui, c'est une évidence.
26:33Le nombre d'études qui l'évoquent, je ne sais pas qui me parle, mais en tout cas le nombre d'études...
26:38C'est Isabelle Choquet qui présente l'émission.
26:40Bonjour.
26:41Bonjour.
26:42Bonjour.
26:43Le nombre d'études le démontre.
26:44Effectivement, la souffrance au travail n'a jamais été aussi élevée.
26:47Un salarié sur trois va au travail aujourd'hui sans motivation.
26:50Un salarié sur trois est prêt à quitter son job sans savoir où il bossera demain.
26:54Et il y a eu un million d'émissions en France en 2023.
26:57Ce n'est pas juste une vue de l'esprit.
26:59Les conditions de travail se dégradent et les salariés aujourd'hui ne sont pas en bonne santé mentale et physique.
27:05Et enfin, dernier argument, il y a quatre ans, bientôt cinq, on demandait à tous les Français de rester chez eux parce que le Covid se généralisait.
27:13Et là, on était en train de dire aux enseignants, si vous êtes malade, effectivement, vous irez devant les enfants avec votre rhume, votre grippe.
27:19Oui, parce que si on ne les paye pas pendant trois jours, c'est à ça qu'on va arriver.
27:22C'est-à-dire à des enseignants, à des professionnels de santé qui seront, pour gagner leur vie, obligés d'aller travailler alors qu'ils seront malades,
27:28alors qu'il y a cinq ans, on demandait à tout le monde de rester chez soi.
27:30Il faut à un moment avoir de la cohérence, avoir du sens et penser à ce qui s'est passé dans les années précédentes.
27:37Laurent, qui est chef d'entreprise du côté de Tourcoing. Mathilde Piquet ?
27:41Oui, je voulais juste apporter une petite précision et ça va dans le sens de ce que disait Laurent.
27:46Il y a une chose à laquelle il faut faire attention sur ce prolongement du délai de carence pour les fonctionnaires, c'est les effets.
27:54On a plusieurs études qui montrent aujourd'hui...
27:56Est-ce que c'est efficace ?
27:57Voilà, exactement.
27:58C'est la question de faux.
27:59En fait, on a plusieurs études qui montrent que les arrêts de courte durée diminuent.
28:03Notamment dans l'éducation nationale, on a eu presque une diminution de moitié quand on a instauré le jour de carence en 2018.
28:10Par contre, les arrêts de longue durée, eux, ils augmentent parce qu'on peut supposer que les salariés poussent un petit peu plus au travail, ne s'arrêtent pas tout de suite.
28:18Et donc, derrière, ils doivent prendre des arrêts plus longs.
28:20Anna fait le 30 de 10, ma chère Anna. Est-ce que vous voulez rebondir sur ce que disait à l'instant Laurent ?
28:25Oui, je vous écoute Eric et Isabelle.
28:27Oui, je souhaitais apporter mon avis parce qu'il est très difficile pour le personnel de santé.
28:33Moi, j'ai toujours travaillé dans le privé, dans les assurances.
28:37Et à 39 ans, j'ai perdu mon mari.
28:40J'avais trois enfants à charge.
28:41J'ai plus de travail, trois jeunes enfants.
28:43Donc, je me suis adaptée à nouveau dans le privé en faisant du locatif.
28:48Mais j'ai dans ma famille beaucoup de fonctionnaires.
28:52Parmi mes amis, des personnes qui travaillent à NEPAD.
28:55Donc, effectivement, il y a des abus, c'est vrai.
28:58Mais il y a des abus souvent, comme c'est le cas à NEPAD, quand les personnes arrivent à épuisement.
29:04Et une directrice d'NEPAD, elle n'arrive pas à embaucher des soignantes.
29:09Il y a très peu de candidats, les jeunes ne veulent pas y aller.
29:13Oui, mais alors attendez, Anna, si vous dites qu'il y a des abus quand les gens arrivent à une situation d'épuisement,
29:17ça ne s'appelle pas un abus.
29:19Moi, les abus que je condamne, c'est que les arrêts maladie, par exemple d'un jour, sont souvent pris le vendredi et le lundi autour du week-end, etc.
29:27Ça, c'est des abus.
29:29Mais maintenant, si les gens sont en situation d'épuisement dans un NEPAD, par exemple les salariés, ce n'est pas un abus, Anna.
29:35Entièrement d'accord. C'est ce que je disais à votre réceptionniste.
29:39C'est-à-dire qu'il y a, par exemple, des secteurs où les gens sont épuisés.
29:44Et là, les congés maladie vont atteindre 15 jours, 3 semaines.
29:48Par contre, d'autres, pour se défendre de ce système, vont s'arrêter tous les deux mois.
29:55Donc, uniformiser le système, ce n'est pas la solution, comme disait votre auditeur de Tourcoing.
30:03Je crois qu'après 3 arrêts maladie dans les 6 mois, il faut peut-être voir pourquoi et convoquer ces personnes
30:13et voir effectivement si le médecin a arrêté cette personne avec les bons éléments.
30:22C'est très compliqué d'uniformiser.
30:26Il y a des secteurs professionnels et la santé est le secteur numéro 1 où c'est quand même très difficile.
30:33Il n'y a pas assez de personnel, on le sait, c'est devenu très dur.
30:37Après, je connais d'autres ministères comme la Direction Générale des Impôts à Bercy.
30:43J'ai un cas qui me touche de très près.
30:46Des hauts fonctionnaires de grandes écoles ne font quasiment pas acte de présence.
30:54Ils jonglent entre les congés et les arrêts maladie.
30:57Ils sont toujours en voyage.
30:59Ils ont une lettre par mois à faire.
31:02Ils n'ont strictement rien à faire.
31:04Ils sont payés dans les 5 000 euros par mois.
31:08Donc là, il y a beaucoup d'économies à faire.
31:10Un poste qui n'est pas productif, je crois qu'il faut aussi aller voir ce secteur.
31:16Merci Anna, merci les amis.
31:18Les arrêts maladie des fonctionnaires.
31:20L'exécutif propose donc d'allonger le délai de carence.
31:23On passerait de un jour à trois jours comme dans le privé.
31:26Mais attention, on n'y est pas.
31:28C'est une idée, c'est une suggestion.
31:30On va voir la réaction des syndicats, à mon avis, qui ne vont pas du tout être d'accord avec ce projet.
31:34Merci Mathilde Piquet.
31:35Merci à vous.
31:36Isabelle Choquet, dans un instant, on va parler d'un sujet qui a mobilisé beaucoup, le 3210.
31:41De cette campagne de publicité pour le livre de Jordan Bardella.
31:45Campagne de publicité assez massive, 500 panneaux.
31:48Et finalement, elle est refusée dans les gares.
31:51Elle ne sera pas effective dans les gares et dans le métro.
31:55Parce que, dit la régie, le principe de neutralité n'est pas respecté.
31:59Jordan Bardella, lui, dit que c'est la SNCF qui ne respecte pas son principe de neutralité.
32:04Il crie à la censure.
32:05A tout de suite.
32:07Midi, 14h.
32:09Les auditeurs ont la parole.
32:11Avec Éric Brunet et Isabelle Choquet.
32:15Isabelle Choquet et Éric Brunet.
32:17Les auditeurs ont la parole, sur RTL.
32:20Je suis scandalisé.
32:22Bardella ne pouvait pas afficher la vente de son livre dans les gares.
32:28Je suis scandalisé.
32:29On est où en France ?
32:30On est en dictature ?
32:32On est à Cuba ?
32:33On est où là ?
32:34Qu'est-ce que c'est que ce travail ?
32:36Le RN est un parti comme les autres.
32:38Il a le droit de citer comme les autres.
32:40C'est une honte.
32:41Isabelle Choquet, pourquoi est-ce que ce monsieur qui nous appelle est révulsé et énervé ?
32:47Révulsé parce que la campagne de publicité pour le livre de Jordan Bardella,
32:51qui doit sortir le 9 novembre, a été refusée par la régie pub de la SNCF et du métro.
32:56Il n'y aura pas d'affiche.
32:57Il y avait une énorme campagne de plus de 500 panneaux qui étaient prévues.
33:01Cette campagne a été refusée.
33:03Pas d'affiche dans les gares, dans les métros.
33:06Notez que déjà les syndicats étaient contre cette campagne.
33:10Ils parlent, tout comme la régie pub, d'une atteinte au principe de neutralité.
33:15Et Jordan Bardella, lui, ne dit pas autre chose.
33:17Il dit que la SNCF ne respecte pas le principe de neutralité en censurant, c'est son terme,
33:21en censurant sa campagne de publicité.
33:23Mon cher Pierre, vous avez fait le 30 de 10.
33:26Bonjour Pierre.
33:27Bonjour.
33:28Qui est Pierre ?
33:30Un électeur qui commence à en avoir ras-le-bol.
33:33Des fachos de gauche.
33:34Des bien-pensants.
33:35Des gens qui, s'ils étaient au pouvoir...
33:38Écoutez, il y a des gens comme moi.
33:40Mon ami, je finirais devant un mur avec 12 balles.
33:42Parce que s'ils étaient au pouvoir, ces gens-là, ça serait très grave, monsieur.
33:45On dit que c'est la droite qui est fasciste.
33:47Ah ben moi, je veux bien admettre qu'il y a une certaine droite qui peut être fasciste.
33:50Et celle-là, je ne l'aime pas.
33:52Mais ce n'est quand même pas normal.
33:54Écoutez, je vais vous dire un truc.
33:55Je prends le train régulièrement.
33:56Quand je vois le journal Le Point, qui a régulièrement, ou L'Express d'ailleurs,
34:00qui ont carrément leur Une, qui doit être deux mètres sur un mètre,
34:06dans les vitrines des kiosques, dans les gares et les trucs.
34:10Mais de temps en temps, ils ont des sujets flashy.
34:13Bon, je n'ai pas de titre en tête.
34:16Oui, vous voulez dire que quand on voit sur des 4x3 dans les gares, etc.
34:19Le Point qui dit, voilà, jusqu'où va Mélenchon ?
34:24Ou que sais-je, Marine Le Pen présidente bientôt ?
34:27Ou que sais-je ?
34:28Voilà, des trucs comme ça.
34:29Mais attendez, je vais vous dire un truc dans un sens.
34:32C'est très bien qu'il continue comme ça.
34:34Ça fait de la pub pour Bardella.
34:36Et moi, je n'ai pas du tout l'intention de l'acheter son livre à Bardella.
34:38Je pense que ce n'est pas très intéressant.
34:40Parce que je n'ai pas besoin de ça pour faire un avis.
34:43Mais je vais peut-être l'acheter rien que pour le principe.
34:45Voilà, c'est épidermique ça.
34:48Moi, j'en ai marre de tous ces mecs-là.
34:49Honnêtement, j'en ai ras le bol de ces bien-pensants
34:52qui vous disent à quelle chose vous avez le droit de manger.
34:54Vous n'avez pas le droit de rouler autrement qu'avec des voitures électriques.
34:57Il ne faut pas que vous fassiez ceci.
34:59Il ne faut pas que vous fassiez cela.
35:00Tous les jours, tous les jours, tous les jours.
35:02Il ne faut pas manger de sucre parce que ce n'est pas bon pour la santé.
35:05Tout le monde le sait.
35:06La limonade, ce n'est pas bon.
35:08C'est bourré de sucre.
35:09Ricard aussi.
35:10Bon, il faut arrêter.
35:11Il faut arrêter.
35:12J'en ai marre.
35:13J'en ai marre.
35:14Isabelle Choquet, quel est l'argument invoqué par la régie publicitaire de la SNCF ?
35:21C'est la régie publicitaire de la SNCF qui place les affiches dans les gares
35:29et puis également dans le métro parisien.
35:31Qu'est-ce qu'elle dit officiellement quand on lui dit
35:34« Pourquoi vous ne voulez pas afficher les pubs du dernier livre de Jordan Bardella ? »
35:39C'est une société qui s'appelle Mediatransport.
35:42Cette régie publicitaire qui gère les affiches dans les gares SNCF et dans le métro
35:48indique qu'elle estime que les affiches portent atteinte au principe de neutralité
35:54parce qu'il y a notamment ce titre « Ce que je cherche »
35:58qui indique en vérité qu'il ne s'agit pas d'un simple récit autobiographique.
36:05Le Mediatransport explique que Jordan Bardella, c'est un député européen.
36:09Il est président d'un parti politique.
36:11Ce livre, c'est un livre politique.
36:13Il raconte sa vie.
36:15Tout est politique.
36:16Je n'ai pas d'exemple en tête, mais dans les affichages, tout est politique.
36:21Enfin, pas le dernier régime en vogue, mais alimentaire.
36:25Je pense qu'il y a déjà eu des jurisprudences avec des gens de droite ou de gauche
36:28qui font des livres, qui font passer des messages.
36:30Il faudrait mener l'enquête, mais probablement.
36:32C'est intéressant.
36:34Restez avec nous, Pierre.
36:35Il est très en colère, Pierre.
36:36On va prendre Isabelle.
36:38Tiens, ma chère Isabelle, bonjour.
36:40Bonjour.
36:41Je vous écoute, Isabelle.
36:42Où êtes-vous ? Qui êtes-vous ?
36:44Alors, moi, je suis Isabelle.
36:45Je suis une enseignante de 82 ans.
36:47J'aurais pu parler aussi du sujet précédent.
36:49Et donc, je suis très énervée par, effectivement,
36:56la décision prise par la régie publicitaire de la SNCF.
36:59Alors, je précise que je ne suis pas encartée au Front National.
37:02Je ne suis pas en optimum à l'égalité du Front National.
37:06Mais je trouve absolument libérant qu'on puisse penturer pour un motif
37:12qui me paraît très léger, une publicité.
37:17Je rappelle que la SNCF, c'est une entreprise publique.
37:20La régie publicitaire est détenue en grande majorité notamment par Publicif.
37:27Alors, quand on parle de neutralité, moi, ça m'irrisque profondément.
37:31Par ailleurs, je trouve que c'est aux citoyens responsables de se faire une idée.
37:39Moi, j'ai déjà une idée de ce que peut être le propos de Jordan Barbéla.
37:46Je suis libre d'acheter ou non.
37:49Mais je n'attends pas ni des pouvoirs publics, ni des entreprises privées
37:56qu'elles censurent ce genre de publicité pour moi.
38:01Je suis assez grande pour le faire moi-même.
38:03Et je trouve que c'est une tendance qui est un peu appollante.
38:07Même si ça n'est pas sur le même plan, je mets ça un peu en parallèle
38:12avec le fait que Célite a été interdit.
38:17Je précise que Célite, je n'ai jamais regardé.
38:20Ça ne m'intéressait pas.
38:22De la même façon que je ne regardais pas Anouna, ça ne m'intéressait pas.
38:26Et franchement, je trouve ça un peu débile.
38:28Au demeurant, que l'État décide de ce qui doit être censuré
38:35pour que les citoyens voient ou ne voient pas certaines choses,
38:38je trouve que c'est une hypoxysie totale.
38:41Je comprends ce que vous dites.
38:43C'est-à-dire, si ces affiches avaient contrevenu à l'esprit de la République,
38:48si elles avaient été illégales, si elles avaient appelé au racisme ou que sais-je,
38:53bien évidemment que la SNCF, la régie publicitaire, aurait dû dire jamais.
38:57Enfin là, Jordan Barbéla, là que je n'ai pas vu l'affiche avec marqué
39:00« Ce que je cherche » et une pub pour son bouquin,
39:03je comprends vaguement ce que vous dites, Isabelle.
39:06Il est 13h48, les amis.
39:08Vous êtes nombreux à appeler sur ce sujet.
39:10On prendra Gérard dans un instant, par exemple.
39:13On est avec Isabelle Choquet.
39:15Les auditeurs ont la parole et on se retrouve dans une poignée de secondes.
39:31Donc Isabelle Choquet, pas d'affiche de Jordan Barbéla dans les gares de France.
39:36Non, pas d'affiche, car la régie publicitaire de la SNCF et de la RATP
39:41estiment que les affiches pour le livre de Jordan Barbéla qui doit sortir le 9 novembre
39:46ne respectent pas le principe de neutralité.
39:48Ce sont des affiches où on voit une photo noir et blanc du patron du MRN
39:53avec ce titre « Ce que je cherche ».
39:56La campagne est refusée.
39:58C'était une grosse campagne d'environ 500 panneaux.
40:01Et Jordan Barbéla, évidemment, parle de censure.
40:04Gérard fait le 3210, mon cher Gérard, bonjour.
40:07Oui, bonjour à vous deux, bonjour aux auditeurs.
40:10Qui est Gérard ?
40:12Un retraité actif, mais retraité quand même,
40:16qui est infidèle d'RTL et qui a bondi quand j'ai entendu cette information.
40:23En fait, je ne peux qu'abonder dans le sens des deux auditeurs précédents que j'ai entendus.
40:28C'est vrai que c'est complètement scandaleux.
40:31Il faut savoir que moi non plus, je ne suis pas encarté au RN,
40:34ni à aucun parti politique du reste.
40:37Je combats les idées du RN avec toutes les forces et toute la force dont je suis capable.
40:43Mais là, je rejoins la phrase qui est attribuée à Voltaire,
40:48qui dit « Je me battrai pour que vous ayez le droit d'exprimer vos idées
40:52avec la même force que je mets à les combattre ».
40:55C'est attribué à Voltaire, mais petite parenthèse, ça n'est pas vraiment lui,
40:58on lui a mis dans la bouche, enfin bon.
41:01Cette phrase, en tout cas, définit bien ce que je pense.
41:07Le RN est un parti politique légal.
41:10Ils ont des députés à l'Assemblée nationale.
41:12On peut le regretter, mais en attendant, ils ont pignon sur rue.
41:17Il n'est pas normal qu'on édite le livre d'un Bruno Le Maire,
41:20qu'on édite le livre et qu'on fasse de la publicité pour un Sébastien Lecornu,
41:24qui est ministre des armées et qui explique pas mal de choses politiques et sécuritaires,
41:31sécuritaires sur un plan international en tout cas,
41:34et qu'on refuse à Jordan Bardella.
41:37Encore une fois, on en pense ce qu'on veut.
41:39Personnellement, je suis un opposant total,
41:42mais cette censure, parce que c'en est une, est totalement inadmissible
41:46dans le pays dans lequel nous sommes.
41:49Nous sommes dans la France, dans le pays des droits de l'homme.
41:51Alors, à ce moment-là, je propose qu'on interdise également Meinkamp, par exemple, écrit par Hitler,
41:57qu'on interdise le petit livre rouge de Mao Tse-tung, etc.
42:01C'est proprement scandaleux.
42:04C'est indigne de notre pays.
42:08– Et est-ce que, éventuellement, Gérard,
42:10vous pensez que c'est une mesure qui peut être un peu contre-productive ?
42:13On l'entendait tout à l'heure, je crois que c'était Pierre qui le disait,
42:15puisque c'est comme ça, je vais l'acheter.
42:17Est-ce que, finalement, ça n'est pas une assez bonne publicité pour Jordan Bardella ?
42:22– C'est même certainement la meilleure qu'on puisse lui faire,
42:25parce que non seulement on en parle et ça fait de la publicité,
42:28mais en plus, si jamais cette censure est maintenue,
42:31il va passer pour un martyr, et donc ça va amener de l'eau à leur moulin.
42:35– Un autre Pierre nous a appelés,
42:37on quitte Pierre qui était dans l'Est de la France,
42:39et maintenant on est avec un autre Pierre qui est où ?
42:41Bonjour Pierre !
42:42– Oui, bonjour Monsieur.
42:44– Vous êtes dans quel coin de France ?
42:46– En Dordogne.
42:48– Je vous écoute Pierre.
42:50– Moi au début je croyais que c'était une plaisanterie,
42:53mais je vois que c'est vraiment sérieux, mais ça ne va pas ou quoi ?
42:57Qu'est-ce que vous allez nous mettre ce monsieur,
43:00à l'avis de tout le monde, je prends le train tous les jours,
43:03je veux voir ce monsieur devant moi tous les matins.
43:05– Ah, donc vous vous êtes favorable, alors attendez,
43:07donc du coup vous ne le verrez pas puisque la régie pub de la SNCF a dit
43:11non, pas d'affiche pour le livre de Jordan Bardella.
43:14– Je l'espère, mais je l'espère monsieur,
43:17mettez Alain Delon, mettez un acteur,
43:19mais ne mettez pas ce gars-là qui a la haine de tout le monde,
43:23qui sépare la France, voilà, c'est un charlatan ce gars-là,
43:27je ne sais pas comment on peut voter pour un gars comme ça,
43:29il n'a jamais travaillé de sa vie, il a 30 ans, c'est un charlatan ça,
43:32je ne sais pas moi…
43:34– Ce ne sont pas vos idées, on a compris,
43:36mais est-ce qu'il n'a pas le droit malgré tout
43:38de faire de la publicité pour son livre ?
43:40– Mais pour moi ce n'est pas un parti, moi le Front National,
43:44je ne veux pas entendre parler que ce n'est pas un parti,
43:47c'est un truc qui a été fait par les SNCF,
43:49je ne veux pas de ça moi, vous voyez ?
43:51– J'entends ce que vous dites Pierre,
43:53il y avait un autre Pierre qui m'avait l'air,
43:55pas sur la même ligne, Pierre contre Pierre,
43:58je vous écoute le premier Pierre Despernais.
44:00– Premier Pierre Despernais, bonjour,
44:02vous voyez ce monsieur-là, il est caractéristique des idées,
44:08moi je vais dire fasciste, de gauche, voire communiste,
44:11parce que je pense que ce monsieur-là doit être en Ordonne,
44:13il y avait quand même un gros mythe de communiste dans le temps,
44:16mais qui ne sont intolérants,
44:18moi je peux vous dire un truc, demain il y a un livre de Mélenchon,
44:21je ne l'achèterai pas, parce que ce bonhomme-là me débête,
44:25mais en aucun cas, il a tout à fait le droit de faire la pub
44:28pour son bouquin, d'écrire ce qu'il veut,
44:30du moment qu'il ne pense pas à la teinte, aux bonnes mœurs,
44:32à la morale, et je dirais aux règles de base de la République,
44:38c'est tout, moi je ne vais pas beaucoup plus loin,
44:40et Barbera, écoutez, j'ai voté pour lui, je vais vous le dire,
44:44il ne fait qu'un tour, j'ai voté pour lui,
44:46mais pour moi, lui ce n'est pas un fasciste, c'est tout, ça s'arrête là,
44:52et que les gens de gauche continuent dans leur obscurantisme,
45:00parce que ce n'est pas possible, ce n'est pas possible,
45:02Staline est mort, il faut le dire à ce monsieur-là,
45:04Staline est mort !
45:05Ah, il vous écoute l'autre Pierre, c'est une bataille de pierres,
45:08Pierre de Périgueux !
45:11On va rappeler quand même que la régie pub de la SNCF
45:17ne dit pas qu'elle ne veut pas de cette campagne,
45:19parce que c'est Jordan Bardella,
45:20mais parce que ça ne respecte pas le principe de neutralité,
45:22je fais ce petit rappel.
45:24Pierre de Périgueux !
45:26Allô, vous allez voir quand ce parti va prendre le pouvoir en France,
45:32vous allez tous pleurer, vous allez voir,
45:34vous allez dire, qu'est-ce qu'on a fait ?
45:36Le ciel va vous tomber sur la tête monsieur !
45:38C'est du cinéma qu'est-ce qu'ils font là !
45:40C'est des fachos, c'est des racistes,
45:42ils ont tous les défauts, ils n'aiment pas les homosexuels,
45:45ils ont tout !
45:46Je ne sais pas comment vous pouvez voter pour un parti comme ça là !
45:49Je connais des gens là, ils sont instruits,
45:52ils sont avocats, ils touchent l'avocat franc national,
45:55ils bougent dans la tête ces gens là !
45:57C'est Pierre de Périgueux qui vient de parler,
46:00qui n'est pas du tout sur la même ligne de Pierre, l'autre,
46:03d'Epernay, mesdames, messieurs.
46:05Ainsi va la vie, ainsi va les ocides,
46:07les auditeurs ont la parole.
46:09Il est 13h57, Isabelle Choquet,
46:11et dans un instant, ce sera Jean-Alphonse Richard.
46:16C'est l'heure du crime !

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