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Jean-François Copé, ancien ministre et maire LR de Meaux, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la visite d'État d'Emmanuel Macron au Maroc, de l'immigration, de la politique du chèque, de l'augmentation des impôts et la menace de grèves face au passage d'un à trois jours de carence dans le public.
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Jean-François Copé, ancien ministre et maire LR de Meaux, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la visite d'État d'Emmanuel Macron au Maroc, de l'immigration, de la politique du chèque, de l'augmentation des impôts et la menace de grèves face au passage d'un à trois jours de carence dans le public.
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NewsTranscription
00:00Bonjour Jean-François Copé, et bienvenue à La Grande Intérieure sur CNews et Europe 1.
00:09Vous êtes donc le maire LR de Meaux, ancien ministre, notamment du budget, on va beaucoup en parler,
00:15mais tout d'abord sur les enjeux de la visite d'Etat au Maroc.
00:19C'est qui le patron, M. Copé ? Qui impose ces vues ?
00:22Côté marocain, on a donc obtenu la reconnaissance du Sahara occidental qui a été acté,
00:26et côté français, qu'est-ce qu'on a obtenu ?
00:29Moi je pense que c'est un événement politique et diplomatique majeur, cette visite d'Etat au Maroc.
00:35Moi je fais partie des gens qui sont très engagés dans la relation franco-marocaine,
00:40et donc je suis très heureux qu'enfin, après 7 ans d'errances diplomatiques parfaitement inutiles
00:49durant lesquelles le président de la République a mandié une espèce d'exclusivité avec l'Algérie
00:56qui n'a strictement rien donné, on revienne aux fondamentaux,
01:00c'est-à-dire que j'espère qu'on arrivera à améliorer la relation avec l'Algérie,
01:04mais qui est aussi infiniment complexe,
01:06mais on a la chance d'avoir avec le Maroc, grâce à l'implication du président de la République successif,
01:13je pense en particulier à Jacques Chirac, une relation très forte avec le Maroc,
01:17qui doit j'espère se traduire par un retour de la relation,
01:20à la fois sur les questions économiques et sur les questions migratoires.
01:23Nous en parlons, mais sur les questions migratoires,
01:25donc on l'a dit, la reconnaissance du Sahara occidental actée,
01:28et du côté français, qu'est-ce qu'on a obtenu ?
01:30Le président hier français face au Parlement marocain, il dit qu'il faut qu'il y ait plus de résultats,
01:34où sont-ils ? Est-ce qu'il y a eu un objectif ?
01:36J'espère qu'on va faire de cette visite d'État le point de départ d'une nouvelle relation,
01:44parce qu'on a perdu beaucoup de temps dans des relations très dégradées avec le Maroc,
01:49je rappelle qu'on n'a quasiment plus signé aucun grand contrat industriel,
01:52que la coopération migratoire est au point mort,
01:55alors que sur ces deux sujets, on a énormément d'enjeux, nous les français.
02:00Évoquons ces deux sujets, et d'abord l'aspect migratoire.
02:02Sur ce sujet, Bruno Retailleau, Jean-François Copé,
02:05serre la vis au préfet avec une circulaire vraiment musclée,
02:08quand on la lit dans le détail, demandant notamment,
02:11c'est un point systématiquement de faire appel à la remise en liberté d'un étranger potentiellement dangereux.
02:16Est-ce que vous soutenez, est-ce que vous encouragez le volontarisme du ministre de l'Intérieur aujourd'hui ?
02:21Vous savez, Bruno Retailleau fait, comme prévu, un travail remarquable.
02:25Je dis comme prévu parce que je le connais bien,
02:27c'est vraiment, comme disent nos amis anglais, the right man at the right place.
02:32Il est exactement à sa place pour faire ce que les français attendent en réalité,
02:38c'est-à-dire le retour de l'ordre à nos frontières, et j'espère, petit à petit, dans la rue.
02:45Tout est à faire dans ce domaine, c'est un des grands passifs
02:48c'est combien ? 12 dernières années, voilà.
02:51Depuis l'arrivée du président Hollande et puis ensuite du président Macron,
02:56l'État a reculé dans ce que l'on doit appeler l'autorité au sens premier du terme.
03:02Donc oui, Bruno Retailleau incarne ça, alors ce qui est vrai c'est qu'il faut maintenant du temps,
03:07des moyens politiques, mais au moins l'orientation elle est claire.
03:10A-t-il les moyens de ses ambitions ?
03:12Il devrait y avoir, là, il demande au préfet pour être clair avec nos auditeurs et téléspectateurs,
03:16d'appliquer la loi en réalité, mais il va y avoir normalement une nouvelle loi immigration.
03:21Un point précis, M. Copé, est-ce que vous seriez pour que l'AME, c'est ce que souhaite M. Retailleau,
03:26soit transformée en aide médicale d'Urgence, ce qui fait hurler la ministre de la Santé ?
03:32Bon, écoutez, c'est classique, il y a toujours sur ces sujets un débat de fond
03:37qui est de savoir s'il n'y a plus d'aide médicale d'État,
03:40pour les étrangers en situation irrégulière, donc s'ils ne sont plus soignés,
03:43est-ce qu'il n'y a pas un risque de propagation, de maladie, etc.
03:46C'est ça le sujet du côté du ministre de la Santé.
03:49Bon, moi je pense qu'en réalité, il faut un principe,
03:53et que ce principe donne lieu, le cas échéant, à l'examen de situation individuelle.
03:58Ce principe, c'est qu'on ne peut pas, raisonnablement,
04:01continuer de prendre en charge gratuitement les soins quotidiens
04:06de personnes qui sont en situation irrégulière,
04:08alors que les Français ou les étrangers en situation régulière payent des franchises.
04:12Voilà. Là, il y a un truc qui ne va pas.
04:14Et ça fait des années qu'avec d'autres, je dis qu'il faut le faire.
04:17Je me souviens même, quand je présidais la majorité à l'Assemblée du temps de Nicolas Sarkozy,
04:22je n'avais même pas obtenu gain de cause sur ce sujet.
04:24Ça m'énervait, mais c'est le bon sens.
04:26Enfin, on ne peut pas être le pays qui, dans ces domaines,
04:29constitue des poches entières d'attractivité pour l'immigration illégale
04:32et donc pour des filières mafieuses.
04:34C'est ça qui est en jeu.
04:35Mais là, aujourd'hui, le problème est encore pire,
04:37parce que maintenant s'ajoutent à tout ça les phénomènes de trafic de drogue,
04:40qui s'ajoutent à ça.
04:41Mais sur l'AME, comme sur d'autres mesures...
04:43À la fin, qui va trancher, M. Copé ?
04:44Puisque voilà ce que dit la ministre de la Santé,
04:46voilà ce que veut le ministre de l'Intérieur,
04:48quelle sera la ligne politique ?
04:49Les différents gouvernementaux, ça existe.
04:51Il y a un Premier ministre qui est là pour trancher les différents.
04:53Autant de lignes dans un gouvernement, c'est normal.
04:55Écoutez, vous avez vu d'où on vient, quand même ?
04:57C'est déjà un miracle qu'on ait réussi à constituer un gouvernement
05:01avec un socle d'une majorité, certes, qui n'est pas absolue.
05:06Enfin, au moins, il y a quelque chose qui tient.
05:08Donc, essayons de le positiver.
05:09C'est ce qui vous fait dire, d'ailleurs, malgré quand même des divergences de fond,
05:12Jean-François Copé, et vous avez déclaré ceci,
05:14si un malheur arrive à ce gouvernement,
05:16le pays sera instantanément plongé dans le chaos.
05:20Donc, c'est M. Barnier ou le chaos ?
05:21Ah ben, bien sûr.
05:22Pourquoi ?
05:23Ah ben, ça, je n'en ai aucun doute.
05:24D'ailleurs, je le dis sur votre antenne, comme partout où je peux,
05:27à tous les Français que je rencontre,
05:28en réalité, notre sujet, il est très simple.
05:31S'il arrive malheur au gouvernement Barnier,
05:33s'il est renversé parce qu'il y a une motion de censure
05:36qui serait votée, par exemple,
05:38en coalition entre les deux extrêmes,
05:40extrême droite et extrême gauche,
05:42dans la minute qui suit,
05:43il n'y a plus de solution institutionnelle.
05:45Il faut bien que chacun l'entende.
05:46Parce qu'en réalité, on ne trouvera pas une deuxième solution.
05:50Il n'y a pas 36 Michel Barnier
05:52qui peuvent prendre le relais du Premier ministre.
05:55Ça veut dire quoi, le chaos ?
05:56Le chaos, ça veut dire qu'on n'a plus de solution institutionnelle.
06:00Et le paradoxe, c'est...
06:02Donc, crise de régime ?
06:03Bien sûr.
06:04On passe de la crise politique à la crise institutionnelle
06:07et au passage, on aura une crise financière et une crise sociale.
06:10Donc, inutile de vous dire que pour un pays
06:12qui, avant le 9 juin, était heureux,
06:14ça fait drôle quand même de se prendre...
06:16Il y a quand même une liberté parlementaire.
06:17Ce que vous appelez l'extrême droite a quand même le droit encore
06:20et c'est prévu, quand même.
06:22Il faudra qu'elle prenne ses responsabilités, Mme Le Pen, quand même.
06:24Parce que si elle s'allie...
06:25Elle ne peut pas tout seul renverser le gouvernement
06:27avec son seul groupe parlementaire.
06:29Mélenchon non plus.
06:30Il faut donc que les deux extrêmes s'allient.
06:33Ce ne serait pas la première fois.
06:34Ils nous font le coup en ce moment sur les hausses d'impôts, quand même.
06:36A eux deux, on n'est pas loin de 65 milliards de hausses d'impôts.
06:40Uniquement sur les riches, d'ailleurs, et les entreprises.
06:43Vraiment, pour ceux qui avaient des doutes
06:46sur leur efficacité économique,
06:48Le Pen et Mélenchon, on n'est pas déçus.
06:50Mais si jamais ils votent ensemble,
06:52ce qui serait inouï,
06:53et d'ailleurs, moi, je ne veux pas y croire,
06:55à ce moment-là, on est dans une crise d'incident
06:57parce qu'on n'a plus de gouvernement.
06:58Ce matin, sur CNews Europe 1,
07:00vous dites à Mme Le Pen,
07:01faites preuve de responsabilité,
07:03donnez la chance à ce gouvernement.
07:05Je dis plus que ça.
07:06On ne peut pas d'un côté prétendre,
07:08comme elle le fait,
07:09gouverner le pays,
07:10puisqu'elle est candidate à l'élection présidentielle,
07:12avec un programme économique
07:14qui est d'ailleurs totalement délirant,
07:16et dans le même temps,
07:18dire je suis prêt à renverser le gouvernement
07:20en votant avec l'extrême-gauche,
07:22qui a pour seule vocation de déstabiliser
07:25tout notre pays.
07:26Il faut quand même bien voir
07:28que les enjeux auxquels on est confrontés aujourd'hui
07:30sont des enjeux qui sont majeurs.
07:32Et moi, je suis frappé de voir
07:34que depuis ce triste début d'octobre,
07:36l'Assemblée nationale est frappée de folie.
07:40De folie, c'est-à-dire ?
07:41Bien sûr.
07:42C'est-à-dire que vous avez d'un côté
07:44l'ERN et l'FI
07:47et ses amis socialistes et écolos
07:50qui sont des idéologues
07:52et qui n'ont qu'un seul objectif,
07:54voter des hausses d'impôts massives,
07:56mais dans des proportions démentielles,
07:58et de l'autre,
07:59un bloc de majorité,
08:01de partis de gouvernement,
08:02qui sont prisonniers de leur couloir
08:04parce que chacun,
08:05chacune des écuries,
08:06veut aller en 2027.
08:07Donc, oh là là,
08:08ne prenons pas de risques,
08:09ne soyons pas trop copains
08:11avec le parti d'à côté.
08:13Moyennant quoi,
08:14d'un côté, vous avez des idéologues,
08:16de l'autre, des calculateurs.
08:17Eh bien, je dois dire que
08:18pour tenir bon dans cette période,
08:20il faut quand même s'accrocher.
08:21Et pendant ce temps-là,
08:22Sonia Mahboub,
08:23juste pour terminer le tableau de tout ça,
08:24l'économie est à l'arrêt.
08:25C'est-à-dire que les Français sidérés
08:27de voir ces hausses d'impôts,
08:29ces délires votés tous les jours,
08:31la taxe sur les milliardaires,
08:33le retour de l'impôt sur la fortune,
08:35voté par l'extrême droite,
08:37c'est très intelligent aussi ça.
08:38Moyennant quoi,
08:39déjà, il y a des tas de gens
08:40qui veulent partir de France
08:41et il n'y a plus de consommation,
08:42d'investissement et d'embauche.
08:43Mais dans ce monde politique de fou,
08:45comme vous le dites,
08:46la droite, elle est cocu,
08:47mais elle est contente sur les impôts.
08:49Alors, je vous le laisse.
08:51C'est l'impression que ça donne.
08:53Je ne sais pas si elle est cocu,
08:54mais contente.
08:55Je ne crois pas qu'elle soit contente.
08:57Si ce n'est pas un renouement,
08:58ça y ressemble.
08:59Ah oui, c'est ça que vous disiez.
09:00Pardon, je ne comprenais pas.
09:01Écoutez, bien sûr que ce n'est pas joyeux
09:03ce qu'on est en train de vivre,
09:04mais vous savez ce qui se passe quand même.
09:06Depuis le 1er janvier,
09:08moi j'étais ministre du budget,
09:09donc je sais bien comment on fabrique un budget.
09:11Depuis le 1er janvier,
09:13vous n'avez pas de gouvernement.
09:14C'est-à-dire qu'en fait,
09:15pendant le mois de janvier, février,
09:17il n'y avait pas de gouvernement.
09:18On attendait que M. Attal constitue le sien.
09:21Après, ils sont rentrés en période électorale,
09:23c'était les européennes,
09:24donc les consignes de l'Elysée,
09:26c'était surtout vous n'annoncez rien sur le budget,
09:28donc ils n'ont pas travaillé,
09:29ils avaient peur à cause des élections.
09:30Arrive le 9 juin,
09:31où là, en un quart d'heure,
09:32le président de la République met le sort du pays au poker
09:36avec cette dissolution.
09:38Plus de gouvernement pendant l'été,
09:40alors que c'est le moment où on doit finaliser
09:42les lettres de plafond envoyées au ministre,
09:45et préparer la copie budgétaire.
09:47Michel Barnier, nommé mi-septembre,
09:49a exactement 15 jours pour faire son budget.
09:51Donc dans l'urgence,
09:52pour éviter la crise financière,
09:54il a été obligé de trouver
09:55une formule de baisse de dépense,
09:57autant qu'on pouvait en aussi peu de temps,
09:58et regarder le délire à l'Assemblée.
10:00Donc la droite se renie pour sauver la France.
10:02Mais le vrai rendez-vous, c'est l'année prochaine,
10:04tout le monde le sait.
10:05Monsieur Copé, vous venez de dire
10:06qu'Emmanuel Macron a joué le pays au poker,
10:08malgré tout, vous continuez à...
10:10Et qu'il a perdu.
10:11Et qu'il a perdu.
10:12Malgré tout, vous avez dénoncé d'ailleurs,
10:14dans un entretien au Figaro,
10:15sa politique du chèque.
10:16Malgré tout, vous continuez à rappeler
10:18de leur alliance et un pacte avec lui ?
10:20C'est mieux que ça.
10:21C'est-à-dire qu'en réalité,
10:22ce qui s'est passé,
10:23c'est que les macronistes ont accepté,
10:25c'est pour ça que c'est compliqué
10:26de leur dire qu'on les hait,
10:27ont accepté que 12 ministres LR
10:29soient au gouvernement,
10:30dont le premier d'entre eux.
10:32Donc ça prouve bien qu'il y a enfin,
10:34ça fait deux ans et demi que je le demandais,
10:36enfin, de la part du président de la République,
10:38contraint et forcé,
10:39l'acceptation de gouverner
10:43avec la droite de gouvernement.
10:44Donc on sait qu'on est en situation,
10:47une fois qu'on aura passé ce cap très difficile
10:49en deux mois du budget 2025,
10:51qu'on pourra d'ailleurs amender au fil du temps,
10:53préparer dans l'année 2025,
10:56un, le rétablissement de l'ordre
10:58dans les comptes, dans la rue,
11:00aux frontières et à l'école,
11:02et que paradoxalement,
11:03on va pouvoir commencer à parler de progrès,
11:05progrès économique, social, scientifique,
11:08environnemental, technologique,
11:10bref, l'ADN de la droite de gouvernement,
11:12qui fait une vraie différence
11:14avec l'extrême droite et l'extrême gauche.
11:15Vous les mettez sur le même plan,
11:16ça fait trois fois que vous me dites
11:17extrême droite, extrême gauche,
11:18le même plan ?
11:19Même menace pour vous ?
11:21Même menace au sens...
11:22Marie Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon,
11:24Monsieur Copé, quel bulletin,
11:25il glisse dans l'urne ?
11:26Oh bah écoutez,
11:27j'espère qu'on n'en arrivera jamais là
11:28et je ferai tout ce que...
11:29Je vous promets qu'on en reparlera.
11:30Cette question, elle viendra un jour,
11:31elle revient à chaque fois.
11:32Ah bah non, mais d'accord,
11:33franchement, c'est pas le sujet du jour.
11:34C'est facile quand on ne peut pas y répondre.
11:36Non, non, non, mais attendez,
11:37moi je vais vous dire un truc,
11:38mon combat, il est de faire en sorte
11:41que des partis de gouvernement responsables
11:43travaillent à l'avenir du pays.
11:44Bon, donc il ne faut pas se tromper,
11:46vous savez quand même ce qu'ils vont faire
11:47au Rassemblement national aujourd'hui.
11:48Mais les autres sont élus, Monsieur Copé.
11:49Non, mais je ne dis pas le contraire.
11:50Mais s'ils sont élus,
11:51c'est bien que les partis de gouvernement ont échoué.
11:53Bah oui, le gouvernement au centre,
11:55le fameux en même temps à l'eau tiède
11:57fait qu'on ne fait rien d'important.
11:58C'est pour ça que je plaide
11:59pour qu'on revienne
12:00à un vrai débat droite-gauche.
12:02C'est pour ça que je dis,
12:03il faut absolument
12:04que les partis de gouvernement,
12:05là, aujourd'hui,
12:06macronistes,
12:07atalistes,
12:08philippistes,
12:09LR, etc.,
12:10se retrouvent,
12:11parce que ce qui nous rassemble
12:12est plus important que ce qui nous divise.
12:13Pour une ligne politique de droite.
12:15Mais nous travaillons,
12:16de droite, bien sûr,
12:17de droite et de centre droit.
12:18Pardonnez-moi,
12:19quand vous entendez certaines déclarations
12:20d'anciens ministres.
12:21Mais je suis d'accord avec vous.
12:22M. Attal, M. Darmanin,
12:23on se demande de...
12:24Mais bien sûr,
12:25c'est pour ça qu'il va falloir
12:26qu'on fasse un peu appel
12:27à l'esprit de responsabilité
12:28de tous ces gens
12:29qui, accessoirement,
12:30veulent tous être président de la République.
12:31Imaginons demain...
12:32Vous en savez quelque chose,
12:33c'est l'ambition...
12:34Bien sûr,
12:35mais je n'ai rien contre l'ambition.
12:36Je dis juste qu'il faut,
12:37aujourd'hui,
12:38qu'on réfléchisse à un intergroupe
12:39parlementaire
12:40où les gens se parlent,
12:41où on recrée du lien,
12:42où on prépare l'avenir.
12:43Parce que, pendant ce temps-là,
12:44vous avez le Rassemblement national.
12:45On parlait de LFI
12:46avec leurs 50 milliards
12:47de hausses d'impôts.
12:48C'est n'importe quoi.
12:49Mais du côté du Rassemblement national,
12:50aujourd'hui même,
12:51ils font une proposition de loi
12:52pour revenir sur les retraites.
12:53À 62 ans,
12:5420 milliards d'euros,
12:55ça coûte.
12:56Pour la démagogie pure,
12:57le même RN qui joue à...
12:58Vous savez,
12:59bad boy,
13:00good boy.
13:01Donc, vous avez,
13:02d'un côté,
13:03M. Bardella,
13:04qui, par tweet,
13:05donne des instructions
13:06sur le réseau X,
13:07en disant qu'il ne faut pas
13:08augmenter les impôts,
13:09vive les entreprises.
13:10Puis, en plus,
13:11il est en promo pour son livre
13:12parce qu'il écrit des mémoires.
13:13Il a 14 ans et demi,
13:14mais il écrit ses mémoires.
13:15Et de l'autre,
13:16vous avez les députés RN
13:17sur le terrain ?
13:18Non.
13:19Enfin, vous m'avez compris.
13:20Oui, j'ai compris, oui.
13:21Parce que moi,
13:22je suis très ancien monde.
13:23Donc, moi,
13:24je vois un peu tout ça
13:25en me disant
13:26tous ces gens
13:27qui nous ont dit
13:28laissez-nous la France,
13:29on va se débrouiller entre génies.
13:30On n'est pas déçus.
13:31Mais donc,
13:32objectivement,
13:33quand vous voyez ça
13:34et de l'autre,
13:35que le RN a proposé
13:3620 milliards
13:37d'augmentation d'impôts,
13:38mais vous dites
13:39mais on est chez les fous.
13:40Justement,
13:41ça fait deux fois
13:42dans ce monde de fous.
13:43Mais que restera-t-il
13:44du macronisme
13:45et d'Emmanuel Macron
13:46avec tout ce que vous venez
13:47de dire, M. Copé ?
13:48Je ne sais pas très bien.
13:49Je pense qu'il restera
13:50ce qui a été fait de positif
13:51sur l'attractivité économique
13:52de la France.
13:53Mais il faut garder
13:54parce que c'est vrai
13:55qu'il y a eu des baisses d'impôts
13:56plutôt intelligentes.
13:57Mais je partage entièrement.
13:58Par exemple,
13:59je pense que
14:00ce qu'on appelle la flat tax,
14:01c'est-à-dire
14:02cet impôt forfaitaire
14:03pour permettre aux entreprises
14:04d'être à peu près alignées
14:05en compétitivité
14:06sur les autres pays européens
14:07est une bonne chose.
14:08Mais le problème,
14:09c'est que dans le même temps,
14:10M. Macron n'a pas baissé
14:11les dépenses.
14:12Et donc,
14:13ne baissant pas les dépenses,
14:14il a accru les déficits
14:15dans des proportions folles
14:16et que sur le plan régalien,
14:17on l'a dit tout à l'heure,
14:18sécurité,
14:19immigration,
14:23et progrès.
14:24Ensuite,
14:25ce sera la prochaine étape.
14:26On va conclure rapidement
14:27avec quelques questions
14:28justement rapides
14:29qui appellent des réponses rapides.
14:30Yassine Bellatar
14:31qui avait déclaré
14:32« Je ne suis pas Charlie,
14:33je ne suis pas Nice »
14:34qui est présent dans la délégation
14:35française au Maroc,
14:36choquant ?
14:37Oui, bien sûr.
14:38Mais comment on peut comprendre
14:39ça en réalité ?
14:40C'est un voyage
14:41qui devait se passer
14:42sans aucune erreur
14:43d'aucune sorte,
14:44aucun commentaire négatif.
14:45Quel était l'intérêt
14:46d'avoir cette approche
14:47provoquante,
14:49forcément,
14:50d'avoir Yassine Bellatar
14:51dont on connaît
14:52son engagement,
14:53dont il se dit,
14:54ça n'a jamais été vraiment démenti,
14:55qu'il a convaincu
14:56M. Macron
14:57de ne pas participer
14:58à la manif
14:59contre l'antisémitisme ?
15:00Qui peut le comprendre ?
15:01Et provoque sur provoque,
15:02il vit en basket,
15:03il est en jean,
15:04là où on a besoin
15:05d'un moment de dignité,
15:06y compris,
15:07pardon de le dire,
15:08vestimentaire,
15:09parce que ça fait partie aussi
15:10le costume et la cravate
15:11de ce qui fait
15:12la grandeur aussi,
15:13le respect
15:14des interlocuteurs.
15:15Ça, c'est le roi du Maroc.
15:16Le livreur de Jordan Bardel
15:17a censuré
15:18par la régie publicitaire
15:19des syndicats
15:20dans les gares.
15:21Surprenant ?
15:22Je ne sais rien.
15:23En tout cas,
15:24je pense que...
15:25Vous devez avoir un avis.
15:26Oui.
15:27Je trouve que tout ça,
15:28vu la gravité
15:29de ce qu'on vit en ce moment,
15:30est un peu superficiel.
15:31Le débat pour savoir
15:32si les mémoires
15:33de Jordan Bardel
15:34doivent être
15:35sur les panneaux
15:36publicitaires ou pas,
15:37honnêtement,
15:38moi, je ne suis plus
15:39trop là-dedans.
15:40Éric Ciotti,
15:41qui installe le siège
15:42de son parti
15:43juste en face
15:44des locaux OLR,
15:45bon voisinage ?
15:46En fait, ça aussi,
15:47tout le monde s'en fiche.
15:48Vous savez,
15:49Ciotti,
15:50c'est le personnage
15:51du traître de romans,
15:52comme on en a lu
15:53dans les romans de Balzac.
15:54Celui-là, lui,
15:55il ne vote pas
15:56les hausses d'impôts.
15:57Il est peut-être cohérent
15:58avec l'autre.
15:59Il ne vote pas
16:00les hausses d'impôts.
16:01De quoi ?
16:02Il s'est allié
16:03avec le Rassemblement national
16:04qui a un programme économique
16:05totalement anti-libéral
16:06alors qu'il nous explique
16:07qu'il est libéral.
16:08Laurent Wauquiez,
16:09entre soutien au gouvernement Barnier
16:10et volonté d'incarner
16:11une alternance au macronisme,
16:12tenable ?
16:13On verra bien.
16:14Mais en tout cas,
16:15ce qui est sûr,
16:16c'est qu'on est trop petits
16:17de gouvernement
16:18parce qu'on est trop petits,
16:19nous, aujourd'hui.
16:20Vous savez,
16:21les Républicains,
16:22aujourd'hui,
16:23c'est 47 députés.
16:24Malheureusement,
16:25on a le Sénat
16:26et puis,
16:27ce n'est plus du tout
16:28le grand parti UMP
16:29qu'on avait connu.
16:30Donc, moi,
16:31je suis partisan
16:32qu'on refasse
16:33l'activation droite-gauche
16:34avec l'UMP
16:35et si on fait ça,
16:36il faudra tout le monde.
16:37Il faudra tout le monde
16:38bien au-delà de LR.
16:39Merci beaucoup.
16:40Merci, monsieur Copé.
16:41C'était votre grande interview
16:42ce matin et à bientôt.
16:43Merci, Jean-François Copé.