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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:0013h14, Europe 1 13h. Avec Céline Giraud sur Europe 1 13h21. Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux journalistes politiques, Jean-Claude Dassier et Olivier d'Artigolles.
00:10Bonjour les amis, bienvenue à bord. J'ai envie de vous retrouver. Et j'aimerais bien vous entendre sur cette polémique qui ne cesse de rebondir depuis le début de la semaine,
00:18la présence de l'humoriste controversé Yacine Belatar dans la délégation présidentielle au Maroc. La dernière réaction, c'était ce matin, celle d'Aurore Berger, la députée Ensemble pour la République des Yvelines.
00:29Elle était l'invitée de Sonia Mabrouk dans la grande interview Europe 1 C News à 8h10.
00:33C'est un sinistre personnage. J'avoue que je ne sais pas quelle est la raison de sa présence. Je préfère parler de ceux qui font honneur à notre pays, à nos relations, qu'à ceux qui sont auprès du président de la République.
00:43Je ne sais pas s'il était auprès du président de la République, s'il n'était pas dans la délégation officielle.
00:47Madame Berger, il était dans sa délégation. Vous savez bien qu'il l'a consultée. En tout cas, les conseillers du président l'ont consultée quelques jours avant la fameuse marche contre l'antisémitisme.
00:54Donc est-ce qu'une telle présence vous choque ?
00:56En tout cas, j'estime que cette personne ne devrait avoir aucune influence dans la vie politique française et dans notre République.
01:01Le voyage par contre du président de la République au Maroc, il est extrêmement important pour nos relations avec le Maroc sur la question de l'immigration, sur les questions des relations économiques, des relations culturelles aussi que nous avons avec nos deux pays.
01:12Et encore une fois, heureusement, j'espère qu'on ne va pas retenir que cela.
01:15Voilà Aurore Berger ce matin sur Europe 1 C News. C'est vrai que cette polémique, on en a beaucoup parlé. Olivier Dertigolle ?
01:20Oui, elle a un peu écrasé les derniers jours concernant cette visite au Maroc.
01:25Emmanuel Macron hier le balayait d'un revers de la main en disant c'était anecdotique. Et ce matin, Aurore Berger dit c'est un sinistre personnage. Est-ce qu'on ne va pas retenir que ça finalement ?
01:35En tout cas, cela a été un sujet. Mais Aurore Berger dit très certainement de tout haut ce que beaucoup de personnes au sein même du gouvernement, du bloc présidentiel pensent.
01:48Parce que, bien évidemment, cela a abîmé l'image de ce déplacement, de cette visite de l'État, avec des enjeux qui étaient lourds, des enjeux économiques, de développement industriel,
02:02bien sûr sur la question de l'immigration, des laissés-passer consulaires, de la lutte contre le terrorisme.
02:09Il y a eu beaucoup de sujets. Beaucoup de personnes se disent étonnées de la décision d'Emmanuel Macron d'avoir intégré M.Bellatar dans sa délégation.
02:21Mais je suis étonné de leur étonnement. Depuis 2017, Emmanuel Macron s'est toujours comporté comme ça. C'est comme ça et pas autrement.
02:29Il se soucie comme d'une guigne des commentaires, rappelez-vous cela sur l'affaire Benalla, à la Maison de la Chimie, mais qu'ils viennent me chercher, assumant cramement...
02:39Cela devait être une affaire d'été, c'est devenu une affaire d'État.
02:41Exactement, oui.
02:42Et là, est-ce que ce n'est pas la même chose ?
02:43Je ne dirais pas que c'est une affaire d'État. En tout cas, c'est une partie du macronisme qui, moi, ne m'étonne plus. C'est dans son personnage, dans son tempérament.
02:52Et bien évidemment, cela fait des dégâts en termes d'image.
02:55Jean-Claude Assier, un piment.
02:56Je ne jouterai que quelques mots. On en parle depuis effectivement assez longtemps.
03:00Mais c'est vrai que cela révèle, en tout cas, la nature, je trouve, du président de la République. Un aspect, en tout cas, de sa personnalité.
03:08Le poids provocateur.
03:09Qui est de nous dire à nous, journaleux, et même à l'opinion, qui apprécie peu, sans doute, M. Bélatard, même s'il le connaît globalement assez peu,
03:17« Allez-vous faire cuire deux œufs ? C'est mon ami, je le vois, il me conseille, j'en sais même rien, j'improvise là. »
03:25Mais c'est comme ça. Vous ne l'aimez pas ? Tant pis, je vais quand même l'inviter.
03:29Je veux dire, pour avoir fait quelques voyages officiels, vous ne montez pas dans l'avion si vous n'êtes pas invité.
03:34Donc il l'était, évidemment, et tant pis pour le président de la République.
03:40Il a gâché pour partie, pour partie seulement, les chances du rapprochement important, et c'est ça qu'il est important.
03:47Avec le Maroc, entre la France et le Maroc. Néanmoins, ça a jeté une ombre.
03:52Il va encore croire que c'est un coup des journalistes, que décidément on est des moins que rien, et qu'on ne comprend rien à rien.
03:59Je crois que c'est lui qui a du mal à se faire cette idée simple, c'est que même là où il est, on ne peut pas prendre des gens pour des billes tout le temps.

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