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00:00Ils vont faire ça, heureusement qu'ils sont là et qu'ils tiennent le coup.
00:02– Ma question c'est également, est-ce que la solution
00:05elle se trouve uniquement dans la répression finalement ?
00:09– Elle ne se retrouve pas uniquement,
00:11sûrement pas uniquement dans la répression, sûrement pas,
00:14mais la répression, employons ce mot, vous avez raison d'ailleurs après tout.
00:20– Supprimer les allocations, c'est une forme de mesure de rétention.
00:22– Non, non, non, c'est pas un mot grossier, c'est pas un mot déplacé,
00:25la répression est quand même nécessaire.
00:28Alors simplement, entendons-nous, comme ça a été dit 15 000 fois,
00:32alors je serai 15 000 une fois, on ne va pas mettre un policier,
00:37ce n'est pas possible, ce n'est pas souhaitable, c'est délirant.
00:40Derrière chaque délinquant en situation de faire des bêtises, je suis poli.
00:46– Sur cette question des policiers,
00:48d'un policier derrière chaque délinquant ou délinquant potentiel,
00:51j'aimerais vous poser cette question Bruno Bartocchetti,
00:53l'un des leviers contre ces violences, est-ce que c'est également la prévention
00:57et est-ce que vous souhaitez un retour d'une forme de police de proximité ?
01:03– Alors aujourd'hui, on ne peut pas parler d'une police de proximité
01:06comme on pouvait en parler il y a 25 ou 30 ans.
01:10Il y a 30 ans, le policier dans un quartier pouvait être en contact avec sa population.
01:14Aujourd'hui, la population a presque peur d'être en contact avec sa police
01:18lorsqu'elle est présente, parce que peur de représailles.
01:21Et puis vous le voyez, quand on rentre dans un quartier,
01:24si on n'arrive pas à 3-4 véhicules par les quartiers sensibles,
01:27les situations peuvent être lourdes de conséquences contre nous.
01:30Donc je crois qu'aujourd'hui, notre travail de police doit continuer
01:34à travers le service public, on doit être présent pour les victimes,
01:36on doit évidemment continuer à travailler sur tout ce qui est large
01:40autour de notre profession, mais on doit se donner des moyens au niveau de…
01:44on en parle d'éducation, est-ce que c'est notre rôle ?
01:47Je ne pense pas, je ne pense pas.
01:49On doit donner des moyens à l'éducation nationale, à la justice, à la police de travailler.
01:55C'est comme ça qu'on doit pénétrer des endroits sensibles pour protéger…
02:00exactement, chacun de son rôle, pour protéger 95% de la population
02:05qui se comporte bien dans ces quartiers sensibles.
02:07Donc il va falloir franchement se donner des moyens beaucoup plus larges
02:10qu'une police qui doit être de proximité ou pas.
02:12Maintenant, si je ne prône pas la police de proximité comme elle existait il y a 30 ans,
02:16en tout cas, il est important pour moi de dire qu'on ne doit pas se retirer
02:19du service public et de la population, on doit être proche d'elle, ça c'est sûr.
02:23Allez, il est temps d'aborder cet autre sujet qui concerne également des faits de violence
02:29et qui concerne également des mineurs à Poitiers.
02:32L'adolescent de 15 ans qui avait été blessé par balle est décédé.
02:35Il avait été touché à la tête lors d'une fusillade devant un restaurant de la ville.
02:39Quatre autres mineurs avaient été blessés par des coups de feu.
02:42L'enquête s'oriente vers une fusillade en lien avec le trafic de drogue.
02:45Un homme qui se serait livré à la vente de produits stiopéfiants dans le même secteur.
02:49Les jours précédents, les faits sont toujours recherchés.
02:51Nathalie Pérez, Rémi Casadis et Manon Selly.
02:55Depuis jeudi soir, c'est tout le quartier des coronneries à Poitiers qui est encore sous le choc.
03:00Traumatisé par une fusillade qui s'est déroulée devant ce restaurant en pleine fête d'Halloween.
03:05Une rixe qui a provoqué cinq blessés graves, dont un mineur de 15 ans,
03:08touché à la tête et décédé ce samedi à la mi-journée.
03:11Un groupe d'adolescents, tous âgés de 15 à 16 ans, habitués de ce lieu
03:15et connus pour être l'un des plus importants points de deal de la ville.
03:18Dans ce quartier, la sensation d'insécurité est de plus en plus présente.
03:22C'est un sentiment d'horreur, de tristesse,
03:26parce qu'on était dans un quartier qui était agréable, ça se dégrade de plus en plus.
03:31Il y a des trucs qui se passent assez bizarre dans le quartier.
03:34Il y en a fréquemment en ce moment, comme les centres commerciaux qui ont été brûlés il n'y a pas si longtemps que ça.
03:39Comme là, on peut le voir, ça a été brûlé aussi.
03:43Il n'y a plus rien qui nous étonne maintenant.
03:45Dès jeudi soir, une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide
03:49et un suspect a déjà été identifié.
03:51Un homme dont l'identité est en cours d'identification ou de précision,
03:57présent depuis quelques semaines sur Poitiers et qui fait l'objet de recherches actives.
04:03Le tireur recherché serait même déjà connu des services de police
04:06pour trafic de stupéfiants à Paris et à Marseille.
04:08D'après nos informations, des narcotrafiquants auraient pu l'envoyer à Poitiers
04:12pour s'emparer de nouveaux points de deal.
04:14Une guerre de territoire qui pourrait donc être l'origine de la rixe de jeudi.
04:17L'enquête se tourne maintenant vers le profil des cinq mineurs concernés,
04:21où tous faisaient partie de ce club de football.
04:23C'est des garçons que l'on a tout le temps dans des moments festifs,
04:27des moments de vivre ensemble, des moments où le sport les rassemble
04:31pour qu'ils partagent des bons moments.
04:33Et puis là aujourd'hui, ils font l'actualité d'une manière tragique.
04:38Donc on est très touchés.
04:40En réponse à cette affaire qui a donc causé la mort d'un mineur de 15 ans,
04:44le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a évoqué dès hier soir
04:47un point de bascule dans la lutte contre le trafic de drogue.
04:50Et pour parler de la lutte contre le trafic de drogue, Frédéric Saliba nous a rejoint.
04:54Vous êtes journaliste spécialiste de l'Amérique latine et auteur de cartels aux éditions.