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00:0020h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés.
00:12Du soir, votre rendez-vous de débat et de décryptage de l'actualité.
00:15C'est sur France Info, la radio et le Canal 27.
00:18Bonsoir, Agathe Lambret.
00:19Bonsoir.
00:20On parle de quoi ce soir ?
00:21C'est une première.
00:22Sous la Ve République, un ancien président devra porter un bracelet électronique.
00:26Nicolas Sarkozy a été aujourd'hui définitivement condamné à trois ans de prison, dont un ferme sous bracelet.
00:33Donc, il dénonce l'injustice profonde qui lui est faite.
00:37Le symbole est fort.
00:39Qu'est-ce que cela va changer concrètement pour l'ancien président ?
00:42Et vis-à-vis de l'opinion, qu'est-ce que cela dit de la relation entre la justice et les responsables politiques ?
00:49Le Premier ministre, lui, annonce ce soir qu'il recevra demain les partis à Matignon au Rassemblement National et la France Insoumise.
00:59La situation s'est corsée ces derniers jours pour François Bayrou.
01:03Très attendu sur le nouveau gouvernement, quel est son plan ?
01:07Quand serons-nous fixés sur la nouvelle équipe ?
01:10Et pour en parler ce soir, notre équipe à nous.
01:12Olivier Beaumont, chef adjoint du service politique du Parisien aujourd'hui en France.
01:16Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters à Matignon et à l'Elysée.
01:21Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion d'Ipsos.
01:25Et François Reinhardt, journaliste, chroniqueur au Nouvel Obs.
01:28Merci à tous les quatre d'être là ce soir.
01:30Bonsoir.
01:31Les informer, c'est parti.
01:34Et on commence à quatre par un.
01:35Donc, Nicolas Sarkozy, définitivement condamné dans l'affaire dite des écoutes.
01:39Oui, Nicolas Sarkozy, reconnu coupable de corruption et trafic d'influence.
01:43Coupable d'avoir promis d'intervenir pour aider un magistrat à obtenir un poste à Monaco en échange d'informations confidentielles.
01:51L'ancien président est condamné à trois ans de prison dont un ferme sous bracelet électronique et à trois ans d'inéligibilité.
01:58Il dénonce une injustice profonde et se dit innocent.
02:02Écoutez son avocat Maître Spinozzi.
02:05C'est la première fois en France qu'une personne est condamnée sur le fondement des seules déclarations qu'il a eues avec son avocat et qui ont été interceptées.
02:17Et c'est assez triste, en réalité, qu'un ancien président de la République se voit contraint de saisir les juges européens pour obtenir la condamnation de la France,
02:27pays au destiné duquel il a présidé, mais il n'a pas d'autre choix pour faire connaître ses droits et faire respecter ses libertés fondamentales.
02:37Voilà Patrick Spinozzi, l'un des avocats de Nicolas Sarkozy.
02:41Olivier Beaumont, c'est évidemment inédit qu'un ancien président porte un bracelet électronique.
02:47C'est quand même un symbole assez fort.
02:49C'est un symbole assez fort parce que ça veut dire qu'effectivement Nicolas Sarkozy dans les prochaines semaines ou prochains mois,
02:55parce que l'exécution de cette peine n'est pas immédiate, elle est immédiate mais dans les faits le bracelet ne va pas être posé ce soir ou demain.
03:03Donc ça va se décider dans les prochains jours, les prochaines semaines avec le juge d'application des peines.
03:07Je veux dire aussi que concrètement dans le cadre d'une autre affaire judiciaire pour laquelle il a à nouveau renvoyé à partir de janvier dans le cadre du dossier libyen,
03:15il pourrait très bien comparaître avec un bracelet électronique au pied.
03:19Donc c'est effectivement une première fois qu'un prisonnier public est condamné à de la prison ferme.
03:24Il faut rappeler qu'il y avait eu un précédent, c'était Jacques Chirac en 2010 concernant l'affaire des dossiers, des emplois fictifs de la mairie de Paris.
03:32Mais il n'avait écopé que d'une peine de sursis à l'époque.
03:35Donc là on voit que Nicolas Sarkozy avait essayé d'utiliser tous les voies de recours.
03:40En tout cas, celle-ci a été rejetée en cassation.
03:43Il va maintenant se pouvoir devant la Cour européenne des droits de l'homme.
03:46C'est un long feuilleton judiciaire qui se poursuit.
03:49Mais en tout cas, symboliquement, effectivement, c'est une première.
03:53Elisabeth Pinot, lui, crie à l'injustice.
03:56On peut crier à l'injustice quand on est ancien Président de la République comme ça ?
03:59Quand on est né Nicolas Sarkozy, certainement.
04:01Je l'avais vu lors d'une audience en appel dans cette affaire.
04:05Moi je l'ai côtoyé quand il était à l'Elysée.
04:08Il était venu me voir à un moment donné.
04:10Il a dit, il n'y a rien, il n'y a rien, j'irai jusqu'au bout.
04:13Il n'y a rien dans toutes ces affaires, il n'y a rien.
04:15On le reconnaît bien là.
04:16Il crée la justice dans un message sur X ce soir.
04:18Il en appelle à la Cour européenne des droits de l'homme,
04:21puisque la justice française, cette fois, il est allé jusqu'au bout.
04:23Donc on reconnaît bien cette espèce de combativité
04:25qui plaît à ceux qui l'apprécient et qui énerve ses détracteurs.
04:31Dans les réactions ce soir, Laurent Wauquiez lui a témoigné son soutien.
04:37Il y a eu Laurent Wauquiez, et puis il y a eu des réactions aussi dans l'opposition.
04:42J'ai vu celle de Pouria Amershaï, le député écologiste,
04:45qui dit que cette fois la justice ose s'en prendre aux gens de pouvoir.
04:49Voilà, c'est en effet un exemple de l'indépendance de la justice.
04:54Peut-être on reviendra dans quelques instants sur ce qui se joue à droite.
04:57Mais juste, François Renard, ça va changer quand même concrètement pas mal de choses pour lui.
05:02Parce qu'on comprend qu'il va être assigné à domicile, c'est comme ça que ça se passe ?
05:06Écoutez, la justice fonctionne.
05:08On voit très bien politiquement qu'on est dans une crise politique,
05:12qu'il y a une crise du régime, qu'on n'arrive plus à gouverner, etc.
05:14Il y a quelque chose qui fonctionne dans notre état de droit, c'est la justice.
05:18Nicolas Sarkozy, ancien président de la République,
05:21était responsable de l'indépendance de la justice,
05:23et il a voulu nommer un magistrat en échange de renseignements que lui aurait donnés ce magistrat.
05:30C'est très grave. Il a été jugé dans le cadre de l'état de droit.
05:34Première instance, court d'appel, il était là en cassation.
05:36Les trois fois, la justice a dit « tu es coupable », il est coupable.
05:39C'est un homme qui a fait toute sa politique en disant « il y en a marre de la culture de l'excuse,
05:43il y en a marre des délinquants qui ne sont pas jugés, etc. »
05:46Il est délinquant, il a été jugé, il doit purger sa peine, évidemment.
05:50En plus, il ne faut quand même pas exagérer, il va porter son bracelet électronique,
05:53Villa-Montmorency, où il habite, dans les 500 m2, ou je ne sais pas quoi.
05:56Ça va, il y a beaucoup de détenus qui seraient contents d'avoir les mêmes peines.
06:00J'attends de voir l'aménagement, parce qu'effectivement, cet aménagement est aussi lié au caractère
06:04et au profil de la personnalité devant laquelle se présente le juge d'application des peines,
06:09compte tenu du profil de Nicolas Sarkozy qui, au demain, est quand même en permanence encadré
06:14par des officiers de police et de sécurité.
06:16On sait que ce n'est pas lui, demain, qui va quand même risquer de fûter.
06:20Je pense que sur les déplacements à l'étranger, ça va être compliqué.
06:23Je ne pense pas que, concrètement, ça puisse l'empêcher potentiellement d'aller dans ses bureaux
06:27de la rue de Muromé-Nil, à des heures précises de la journée potentiellement,
06:31et, effectivement, d'avoir un certain périmètre autour de sa maison,
06:34s'il choisissait que cette peine soit exécutée dans cette villa du système arrondissement
06:39qui est la maison de son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
06:42C'est quand même extrêmement contraignant ce qui touche Nicolas Sarkozy.
06:46Ce qui va le toucher dans les jours qui viennent, c'est qu'il y a un juge d'application des peines
06:51qui va avoir un rendez-vous chez lui, et ils vont se concerter.
06:55Nicolas Sarkozy devra justifier de son agenda, de son emploi du temps, de ses besoins de sortie.
06:59Ensuite, ils établiront ensemble un périmètre d'horaire de sortie autorisé.
07:04Si Nicolas Sarkozy, par exemple, qui a l'habitude de donner des conférences à l'étranger ou de voyager,
07:09veut aller à l'étranger dans le cadre de sa peine, il devra au préalable demander l'autorisation.
07:16C'est quand même une peine de prison à domicile.
07:19C'est une peine de détention.
07:21C'est assez spectaculaire.
07:23Le bracelet électronique peut se voir aussi.
07:25Il peut être caché, mais c'est quand même un objet conséquent qui peut s'apercevoir.
07:30C'est qu'il a l'habitude de courir, de faire du vélo.
07:33C'est handicapant. Il faudrait voir combien ça pèse.
07:36C'est spectaculaire déjà par la nature de la peine.
07:40C'est la première fois qu'un ancien président est condamné pour corruption.
07:44Jacques Chirac a été condamné, mais à l'époque, alors qu'il était soupçonné de corruption,
07:47il n'avait pas été condamné pour corruption.
07:49Et vous le disiez, Olivier Beaumont, deux ans avec sursis.
07:52Il a ses prisons fermes, pour la première fois pour corruption,
07:55avec bracelet électronique.
07:57Beaucoup de choses assez inédites et qui marquent les esprits.
08:00Néanmoins, on comprend bien que, quand on vous écoute,
08:03Nicolas Sarkozy est un injusticiable, désormais, comme les autres.
08:06En même temps, Stéphane Zoubstek, s'il avait un aménagement de peine
08:10avec le fait qu'il puisse voyager, qu'il puisse faire des conférences, etc.
08:13Moi, je me mets à la place de l'opinion.
08:16Je me dis, mais attendez, là, c'est pas du tout injusticiable comme les autres.
08:19Non, mais de toute façon, cette affaire-là, comme d'autres,
08:22qui peuvent évidemment concerner d'autres hommes ou femmes politiques,
08:26ne va pas arranger le regard que les Français portent sur la politique
08:29et aussi sur l'équité face à la justice.
08:31Ça devrait, normalement ?
08:33Oui, mais c'est un peu différent, parce que, de toute façon,
08:36aujourd'hui, la défiance à l'égard des corps intermédiaires,
08:38mais aussi à l'égard des hommes et des femmes politiques,
08:40est telle que, de toute façon, le moindre aménagement
08:42qui serait consenti à Nicolas Sarkozy,
08:44aussi justifié soit-il, de toute façon,
08:46serait traduit comme, quelque part,
08:48un privilège qu'on accorderait à un président de la République
08:50et qu'un justiciable lambda inconnu,
08:52et peut-être à tort, d'ailleurs,
08:54n'aurait pas pu bénéficier.
08:55C'est ça, le véritable problème.
08:57Mais ce que je trouve aussi intéressant dans cette affaire,
08:59et quand on voit les réactions de l'avocat Nicolas Sarkozy,
09:01c'est vraiment toujours nier, toujours nier,
09:03ne jamais rien avouer.
09:04L'adage de François Mitterrand,
09:06et je le dis pour Nicolas Sarkozy,
09:07comme pour tous les autres condamnés de ces dernières années,
09:10ou ceux qui seront condamnés dans les mois qui viennent,
09:12ou dans les années qui viennent,
09:13c'est la même chose.
09:14Un homme politique ou une femme politique
09:15est dans l'incapacité de reconnaître les faits,
09:18à un moment donné,
09:19parce qu'il sait qu'au-delà de sa carrière politique,
09:21cette personne est totalement démonétisée ensuite.
09:23Et même si Nicolas Sarkozy n'avait plus d'avenir politique,
09:25parce que, de toute façon,
09:26lui-même avait dit qu'il ne reviendrait pas en politique,
09:28si vous avouez, si vous reconnaissez les faits,
09:30mais qui va encore vous écouter ?
09:32Comment vous gardez votre influence,
09:34votre surface médiatique
09:36et votre reconnaissance internationale
09:38en tant que conférencier ou en tant qu'avocat ?
09:40Ça veut dire qu'il n'y a pas de grandeur à s'avouer ?
09:42Il devrait y en avoir.
09:44L'homme a été l'arbitre de la France,
09:47le président de la République,
09:48et l'arbitre de la justice.
09:49Il n'y a rien de déshonorant à dire.
09:52J'ai fauté, pardon.
09:54C'est ce qu'un criminel ou un délinquant peut dire.
09:59C'est une erreur que j'ai faite et je ne la ferai plus.
10:02Et ensuite, la peine en France,
10:04elle est faite pour qu'après la peine,
10:05on soit réhabilité.
10:07Quelqu'un qui sort de prison,
10:08il a fait sa peine de prison,
10:09il revient normal.
10:10Nicolas Sarkozy n'est pas autrement qu'un autre.
10:11Et donc, il devrait respecter cette chose-là.
10:13François Fillon, il a passé son temps à crier.
10:15Vous savez, au moment de l'affaire Penelope,
10:17c'est un procès politique.
10:18Tout le monde m'en veut.
10:20C'est une affaire montée, etc.
10:22Maintenant, il a été condamné.
10:23Et maintenant, il paye.
10:24C'est lui qui paye lui-même
10:25pour essayer d'avoir une peine un petit peu moins grande.
10:28C'est lui qui rembourse 700 000 euros
10:30qu'il avait volés à l'État.
10:31Donc, quand même.
10:32Et puis alors, autour de Sarkozy,
10:33il faut voir maintenant.
10:34Faisons un petit bilan, quand même.
10:36Monsieur Guéant, c'est son ministre de l'Intérieur,
10:38qui passait son temps à dire
10:39qu'il faut terroriser les délinquants, etc.
10:41Il a fait de la prison ferme
10:42pour avoir volé de l'argent à l'État.
10:44Fillon, son premier ministre,
10:46qui donne des leçons de morale à tout le monde.
10:47Franchement, il y a un moment,
10:49ça fait beaucoup, quand même.
10:50En tout cas, il y a une évolution
10:51des relations entre la justice et la classe politique
10:54qui va à deux paires
10:55avec l'évolution de la société, aussi.
10:57On a vu le débat sur la moralisation
10:58de la vie politique
11:00qui a progressé ces dernières années.
11:02Et on a franchi plusieurs étapes.
11:04Et je me souviens notamment
11:05d'une étape très marquante, je trouve.
11:07C'est 2019, quand Patrick Balkany
11:10est condamné à de la prison,
11:12à quatre ans de prison ferme,
11:14avec mandat de dépôt,
11:15incarcération immédiate,
11:16et qu'il est immédiatement emmené
11:18à la prison de la santé,
11:20juste après la décision.
11:22Alors, finalement, il n'y est resté que quelques mois
11:24pour des raisons de santé.
11:25Mais à l'époque, c'était tellement rare,
11:27tellement extraordinaire,
11:28de voir un homme politique condamné
11:30à de la prison ferme
11:31et surtout de se faire déferler immédiatement.
11:33On n'a pas l'habitude.
11:34Et là, on franchit encore un cap, aujourd'hui,
11:36avec cette décision qui touche un ancien président.
11:38— Elisabeth Pinot.
11:39— Patrick Balkany,
11:40le meilleur ami de Nicolas Sarkozy.
11:42— Ah, encore une lettre !
11:43— Ah, donc c'est un bon mec !
11:44— C'est un conseil d'intention !
11:46— Non, mais souvenons-nous
11:47des rapports exécrables
11:49entre Nicolas Sarkozy
11:50et les magistrats,
11:51qu'il a comparés, un jour,
11:52à des petits pois.
11:53Et ça a duré longtemps.
11:55Voilà, à plusieurs reprises,
11:56il a eu mal à partir avec les...
12:00— Oui, mais ça, c'est l'argument...
12:01— Avec les magistrats.
12:02— C'est l'argument qui est repris,
12:03j'avais tout à l'heure,
12:04Thierry Saucel,
12:05conseiller en communication
12:06de Nicolas Sarkozy,
12:07qui disait
12:08« C'est une vengeance des magistrats ! »
12:09— C'est honteux.
12:10Franchement, c'est honteux.
12:11C'est-à-dire que la défense de Sarkozy,
12:12il a fait ça,
12:13il a fait le coup en appel.
12:14Là, il a dit
12:15« Je récuse ces juges,
12:16ils n'ont pas le droit de me juger,
12:17parce que parmi ces juges,
12:18il y en avait qui avaient signé
12:19des pétitions contre moi,
12:20quand j'étais président de la République. »
12:21En l'occurrence,
12:22ces pétitions,
12:23c'était des pétitions de magistrats
12:24sur des affaires professionnelles de magistrats,
12:26qui n'étaient pas contre la personne
12:29de Nicolas Sarkozy,
12:30qui étaient contre le fait
12:31que sa politique n'était pas valable.
12:33Donc, c'est insupportable
12:34de penser qu'il ose remettre en cause
12:36les gens qui le jugent,
12:37parce que ces gens,
12:38en tant que profession,
12:40ont râlé contre telle ou telle mesure
12:42qui les concernait.
12:43— On va écouter les propos exacts
12:44de Nicolas Sarkozy
12:45dans un instant.
12:46— Alors, juste après le fil info,
12:48chers informés,
12:49on continue à parler de ce dossier Sarkozy.
12:51Juste après le fil info,
12:52il sera 20h16,
12:54dans une poignée de secondes,
12:55l'heure de retrouver Emmanuel Langlois.
12:58— Et on attend toujours ce soir
12:59la composition du futur gouvernement.
13:01François Bayrou invite demain jeudi
13:03les chefs de parti,
13:04le groupe parlementaire
13:05et les présidents des deux chambres,
13:07Sénat et Assemblée,
13:08avant de proposer la composition de son équipe.
13:11Le Premier ministre,
13:12qui a à nouveau rencontré Emmanuel Macron,
13:15aujourd'hui,
13:16c'est la troisième fois ces derniers jours.
13:18Nicolas Sarkozy annonce
13:20qu'il va saisir dans les semaines à venir
13:22la Cour européenne des droits de l'homme
13:24après le rejet par la Cour de cassation
13:26de son pourvoi
13:27dans l'affaire des écoutes,
13:28la fameuse affaire Paul Bismuth.
13:30Sa condamnation à un an de prison ferme
13:32sous brassée électronique
13:33pour corruption et trafic d'influence
13:35est donc définitive,
13:37quel que soit l'appel ou non.
13:39Il est aussi condamné
13:40à trois ans d'inéligibilité.
13:42C'est une première dans l'histoire
13:43pour un ex-chef de l'État.
13:45La situation est toujours très difficile
13:47à Mayotte
13:48où la vie reprend tant bien que mal.
13:50Après une première nuit
13:51passée sous couvre-feu
13:53pour éviter les pillages,
13:54il y a plus de quatre jours maintenant
13:55après le passage du cyclone Chido.
13:57Le dernier bilan, toujours très provisoire,
13:59fait état d'une trentaine de morts.
14:01Emmanuel Macron est attendu
14:03demain dans l'archipel.
14:05Et puis à l'étranger,
14:06l'ONU appelle à des élections
14:08libres et justes en Syrie
14:09après la période de transition
14:10ouverte par la chute
14:12de Bachar el-Assad samedi dernier.
14:14Les Nations unies qui prônent également
14:16une aide humanitaire immédiate
14:17dans le pays morcelé, dévasté
14:19par plus de 13 années
14:20de guerre civile et de répression.
14:23France Info
14:2720h, 21h
14:29Les informés
14:31Agathe Lambret, Jean-René Baudot
14:33En retour sur le plateau des informés
14:34avec François Reynard du Nouvelle Obs
14:36Olivier Beaumont du Parisien Aujourd'hui en France
14:38Elisabeth Pinault de l'agence Reuters
14:40et Stéphane Zumsteig de Ipsos
14:43Agathe, on était en train de parler de
14:45Nicolas Sarkozy, définitivement condamné
14:47dans l'affaire des écoutes.
14:48Nicolas Sarkozy qui a réagi.
14:50Oui, dans un long poste sur Ipsos
14:52Nicolas Sarkozy qui se dit innocent
14:54qui dénonce l'injustice profonde
14:56qui lui est faite et pour rebondir
14:58sur ce que vous disiez, François Reynard
15:00qui met en cause
15:02cette décision.
15:04Il dit, il a ces mots,
15:06« Dois-je comprendre que mon rôle politique passé
15:08et les oppositions que j'ai soulevées
15:10ont créé le climat
15:12corporatiste et politique
15:14qui a abouti à cette
15:16décision ? »
15:18Au diapason un peu de Laurent Wauquiez
15:20qui a dénoncé sur Ipsos
15:22aussi une décision profondément
15:24incompréhensible, même si il n'y a pas
15:26beaucoup de réaction
15:28à droite, Olivier Beaumont.
15:30Oui, ça rejoint la discussion qu'on avait
15:32précédemment sur comment l'opinion
15:34perçoit cette
15:36décision et finalement
15:38on voit bien aussi, pour avoir interrogé
15:40cet après-midi aux Parisiens un certain nombre de députés
15:42de la droite républicaine, on voit bien qu'ils sont
15:44très embarrassés. On constate
15:46globalement qu'à l'exception de Laurent
15:48Wauquiez, de Christian Estrosi qui a été tout premier
15:50à réagir et de Renaud Muselier,
15:52on ne peut pas dire qu'à droite
15:54on soit bousculé pour aller
15:56soutenir Nicolas Sarkozy
15:58et d'ailleurs au passage Nadine Morano qui est quand même
16:00la plus Sarkozy-sarkoziste, il n'y a pas eu
16:02de réaction à ma connaissance alors qu'on se parle.
16:04Je vais vous donner une petite coulisse, à la radio
16:06notamment, on en a passé des coups de fil cet après-midi
16:08pour essayer d'avoir des réactions.
16:10Quand on interroge les députés
16:12du groupe droite républicaine, présidé par
16:14Laurent Wauquiez, ils nous expliquent que c'est très compliqué
16:16pour eux d'avoir à apporter une réaction
16:18publique parce qu'ils voient bien
16:20que dans leur circonscription, sur le terrain
16:22Nicolas Sarkozy est considéré comme quelqu'un
16:24de coupable. Je cite les propos qu'on
16:26nous a tenus cet après-midi, c'est une
16:28position publique qu'on ne peut pas, qu'on ne
16:30veut pas assumer, clairement.
16:32Concernant le fait d'avoir à défendre
16:34l'ancien chef de l'Etat, l'image de Sarko
16:36est complètement affreuse, il est coupable.
16:38Donc on voit bien que pour eux c'est très compliqué
16:40aujourd'hui d'avoir à s'exprimer publiquement
16:42et donc c'est une réserve
16:44en plus pour eux, honnêtement, d'aller
16:46soutenir ou pas Nicolas Sarkozy.
16:48C'est un autre débat qu'on peut avoir, mais
16:50quelles conséquences peut avoir cette décision
16:52sur la droite et même dans le paysage politique aujourd'hui ?
16:54On sait qu'il est rangé des affaires, qu'il n'y a plus d'ambition politique
16:56elles sont quasi neutres, donc eux n'ont pas d'intérêt
16:58en fait ils n'ont que des mauvais coups à prendre
17:00en allant soutenir
17:02Nicolas Sarkozy dans cette affaire.
17:04Oui, Nicolas Sarkozy, vous avez raison de le dire
17:06il a quitté la vie politique, mais la classe
17:08politique de droite des républicains, notamment
17:10par leur discrétion aujourd'hui, fait aussi
17:12payer à Nicolas Sarkozy tout le mal qu'il a fait
17:14à son parti ces dernières années.
17:16Très concrètement,
17:18le fait de vouloir entretenir
17:20une relation particulière avec le président de la République
17:22ça, ça a fait très très mal. Le fait de ne pas
17:24soutenir, de mettre des bâtons dans les roues à Valérie Pécresse
17:26durant la
17:28campagne
17:30pour l'élection présidentielle
17:32a quand même scandalisé
17:34une partie importante de la classe politique
17:36enfin en tout cas des DLR
17:38et ça, aujourd'hui, il y a peut-être
17:40encore une nostalgie auprès de ces gens-là
17:42et donc de l'électorat de droite. Une nostalgie
17:44à l'égard de Nicolas Sarkozy, parce que c'était
17:46les années où la droite gagnait
17:48et d'ailleurs c'est plus une nostalgie
17:50de sa conquête du pouvoir durant le second mandat
17:52de Jacques Chirac. Après, que reste-t-il
17:54du sarkozisme, y compris pour les gens de droite ?
17:56Plus rien, si ce n'est quelqu'un qui avait
17:58beaucoup parlé, qui avait réussi à assécher le Rassemblement
18:00national lors de son élection
18:02mais qui ensuite a énormément déçu
18:04politiquement et déçu aussi
18:06judiciairement l'électorat de droite
18:08et la classe politique de droite. Aujourd'hui,
18:10quand vous discutez avec un responsable
18:12des DLR, quel que soit son niveau,
18:14il lui en vole énormément, parce qu'il leur a
18:16fait du mal, il a contribué
18:18au dynamitage qu'avait entrepris
18:20Emmanuel Macron de sa droite, qui revient maintenant
18:22enfin Nicolas Sarkozy a été
18:24le complice d'Emmanuel Macron dans
18:26tout ce qu'a vécu ce parti
18:28depuis 2017.
18:30Et preuve que la droite lui en veut
18:32les rares soutiens aujourd'hui de Nicolas Sarkozy
18:34mis à part Laurent Wauquiez, vous citiez
18:36Olivier Beaumont, Renaud Muselier
18:38et Christian, ils sont aussi plus
18:40macronistes que de droite aujourd'hui
18:42donc c'est peut-être pour ça aussi qu'ils le soutiennent.
18:44Néanmoins, ils ont été nombreux
18:46à défiler dans son bureau
18:48Elisabeth Pinot. Je me faisais la réflexion que
18:50encore ces derniers jours,
18:52je voyais un post sur les réseaux sociaux d'un
18:54maire de la capitale, un des maires d'arrondissement de droite
18:56qui était évidemment très heureux de poster
18:58une photo de lui aux côtés de Nicolas Sarkozy
19:00rue de Miro-Ménil, là où il a
19:02ses bureaux, donc ça reste une figure tutélaire
19:04de la droite malgré tout.
19:06Oui, Nicolas Sarkozy
19:08c'est toujours celui avec qui on va déjeuner
19:10avec qui on va s'entretenir
19:12y compris Emmanuel Macron
19:14il le consulte régulièrement
19:16on verra maintenant
19:18avec cette condamnation si c'est
19:20aussi souvent, ça paraît quand même compliqué
19:22et puis Nicolas Sarkozy
19:24c'est quand même une figure
19:26de la droite
19:28mais le temps a passé, on voit que
19:30les Sarkozys, qu'est-ce que ça veut dire
19:32aujourd'hui ?
19:34C'est quelqu'un qui
19:36ne veut plus se présenter
19:38à des élections, il n'a pas
19:40empêché que François Bayrou, son ennemi personnel
19:42accède à Matignon, il a peut-être protesté
19:44la semaine dernière, je ne sais pas, il a peut-être d'autres chats
19:46à fouetter, en tout cas
19:48c'est quand même
19:50celui qu'on considérait un peu comme le parrain
19:52de la droite
19:54conservatrice pendant
19:56longtemps, c'est une étape
19:58importante qui peut-être là va
20:00l'obliger évidemment
20:02à être en retrait et puis n'oublions pas qu'il y a
20:04l'infirmière libyenne, vous l'avez dit, qui sera
20:06jugée à partir de
20:08janvier où il risque quand même 10 ans de prison
20:10Vous savez
20:12je ne veux pas avoir l'air de m'acharner
20:14contre Nicolas Sarkozy dont le sort m'intéresse peu
20:16mais ce qui m'importe
20:18comme citoyen, c'est la peur de la
20:20trumpisation de la vie politique française
20:22la trumpisation c'est quoi ? C'est quelqu'un qui était
20:24multi-attaqué, qui aurait dû être multi-condamné
20:26et qui a réussi à retourner l'opinion
20:28et à écraser la démocratie en disant
20:30c'est les juges qui sont coupables alors que c'est
20:32lui le coupable. Et bien là Sarkozy
20:34quand il fait ce que vous avez cité
20:36à Gatte-Lambré tout à l'heure, il remet
20:38en cause la justice. Lui
20:40Nicolas Sarkozy dit je suis innocent, ça c'est tout à fait
20:42normal, il a le droit de le dire. La justice
20:44en première instance dit non c'est faux, tu es coupable
20:46il va en appel, une deuxième fois
20:48il dit je suis innocent, la justice dit tu es coupable
20:50il dit cette justice est partiale
20:52et bien là il y a quelque chose en France
20:54qui s'appelle la cassation, c'est-à-dire qu'on ne juge plus
20:56le fond des choses, on juge les formes.
20:58La cassation
21:00a écrasé toutes ses demandes
21:02donc là l'état de droit
21:04a trois... Vous comprenez ? Vous imaginez ce que ça
21:06implique ? Il reste la Cour Européenne des Droits de l'Homme
21:08Et alors maintenant il va à la Cour Européenne des Droits de l'Homme
21:10que lui-même a toujours critiqué
21:12quand il était au pouvoir, c'est-à-dire que la Cour
21:14Européenne des Droits de l'Homme a souvent condamné
21:16la France, lui il a toujours critiqué
21:18sauf que quand ça concerne lui
21:20et en plus de toute façon ça ne changera pas grand-chose
21:22parce que la Cour Européenne des Droits de l'Homme
21:24je ne pense pas qu'elle puisse avoir un effet
21:26extrêmement réel sur une affaire comme celle-là
21:28elle peut demander que ça recommence mais si ça recommence
21:30la cassation sera la même.
21:32Olivier Beaumont, vous n'êtes pas d'accord à ce que vous venez de dire.
21:34Je ne partage pas votre avis parce que Nicolas Sarkozy
21:36il reste effectivement injusticiable comme les autres
21:38et il a utilisé
21:40les voies de recours auxquelles il a le droit
21:42en tant que justiciable comme n'importe quel autre
21:44citoyen et ça n'a pas empêché
21:46la machine judiciaire de suivre
21:48son cours pendant tous les procès
21:50qui ont eu lieu et qui ont encore lieu
21:52aujourd'hui, ça n'a pas empêché aussi
21:54ces affaires de l'empêcher lui de revenir
21:56d'être réélu ou en tout cas
21:58de gagner la campagne présidentielle
22:00en tout cas la primaire de 2016
22:02donc on voit bien quand même que ces affaires
22:04judiciaires, il y a eu des instructions
22:06très longues parce que ce sont des dossiers qui sont très complexes
22:08lui il s'est défendu, il est dans son
22:10droit mais je ne vois pas
22:12en quoi aujourd'hui il a
22:14eu certains avantages
22:16en tout cas de l'institution
22:18depuis que les premiers dossiers ont eu lieu
22:20Vous parlez de quoi ? De Trump ou de Sarkozy ?
22:22Je vous parle de Nicolas Sarkozy
22:24D'accord, j'étais sur Trump
22:26Nicolas Sarkozy, bien sûr que non
22:28puisque le processus est arrivé à son cours
22:30puisqu'il est arrivé au bout
22:32eh bien Nicolas Sarkozy doit accepter le verdict final
22:34il doit être comme vous
22:36quand vous êtes arrêté par un
22:38policier parce que vous avez écrit un faux rouge à vélo
22:40ce qui m'arrive de temps en temps, eh bien je demande pardon
22:42il me fait un rappel à la loi et je demande pardon
22:44Et c'est aussi son droit de contester une décision de justice
22:46et d'aller devant la Cour Européenne
22:48Alors, il faut être très précis là-dessus
22:50on a le droit de commenter une décision de justice
22:52mais on n'a pas le droit de remettre en cause
22:54la partialité ou l'impartialité des juges
22:56ça c'est interdit par la loi
22:58et je pense que c'est ça que fait Sarkozy
23:00c'est-à-dire que là je pense
23:02quand il dit ces juges étaient partiaux
23:04et ils ont fait exprès contre moi etc
23:06je pense que les juges pourraient attaquer pour outrage à magistrats
23:08pour dire vous remettez en cause la justice
23:10Stéphane Zumsteig
23:12en tout cas c'est la première fois qu'un président
23:14parce que Jacques Chirac avait été condamné à du sursis
23:16mais des années après les faits il était plus âgé
23:18c'était un tout autre contexte
23:20Là, qu'est-ce que
23:22cette peine peut changer
23:24durablement pour Nicolas Sarkozy
23:26est-ce que c'est une tâche
23:28indélébile sur son image
23:30sur le long terme dans l'opinion au-delà de la droite
23:32Moi je pense que
23:34de toute façon la trace que laissait jusqu'à
23:36aujourd'hui Nicolas Sarkozy dans l'opinion
23:38était relativement limitée maintenant
23:40ça fait longtemps qu'il a quitté le pouvoir
23:42on parlait du parrain de la droite tout à l'heure et c'est vrai
23:44mais je reviens là-dessus c'est quelqu'un
23:46qui a fait gagner la droite à un moment donné
23:48mais qui comme il avait quitté la vie politique
23:50n'avait pas de réelle influence. L'opinion publique
23:52aujourd'hui n'avait ni une bonne ni une mauvaise image
23:54de Nicolas Sarkozy sans dire que c'était quelqu'un
23:56du passé c'était quelqu'un qui n'était plus dans le jeu
23:58et d'ailleurs
24:00vous l'évoquiez aussi tout à l'heure
24:02c'est l'influence qu'on lui prête notamment pour choisir des ministres
24:04ou des premiers ministres on voit bien que tout ça aussi
24:06était extrêmement limité. Oui François Bayrou et son pire ennemi
24:08François Bayrou il est amatignant
24:10dépit de tous les efforts qu'a dû
24:12employer Nicolas Sarkozy
24:14je pense que ça n'altèrera pas
24:16au long terme son image parce que d'abord
24:18ça ne va durer qu'un an cette histoire
24:20de bracelet électronique
24:22c'est rapide. L'inégibilité
24:24peu importe, il ne comptait pas être
24:26candidat à une élection quelle qu'elle soit
24:28je ne suis pas persuadé que ça laisserait
24:30une trace sur le rapport au personnel politique
24:32ça c'est certain parce que
24:34il y a Nicolas Sarkozy
24:36mais il y a peut-être la
24:38la candidate naturelle du premier parti de France
24:40qui pourrait être inéligible dans trois mois
24:42il y a un premier ministre aujourd'hui
24:44qui a été innocenté, enfin qui a bénéficié
24:46d'un non-lieu dans l'affaire
24:48des assistants parlementaires du Modem
24:50mais le parquet a fait appel, on est là dans
24:52quelque chose qui fait beaucoup plus mal, ce n'est pas l'affaire
24:54ce n'est pas le jugement Sarkozy qui fait mal
24:56c'est le fait qu'aujourd'hui
24:58des responsables politiques de très très haut niveau
25:00un ancien président, un premier ministre
25:02la candidate du principal parti de France
25:04eux ont des vrais problèmes et vont être
25:06probablement ou pourraient être condamnés
25:08on le voit bien, autrefois vous évoquiez Balkany
25:10oui c'était Balkany, c'était Cahuzac, ce n'étaient pas des seconds couteaux
25:12mais ce n'étaient pas les principaux responsables
25:14du jeu politique, et ça, ça a changé
25:16que les Français, peut-être en général
25:18les gens ont la mémoire un peu courte sur ces histoires-là aussi
25:20sur ces histoires de justice, et que finalement
25:22on passe collectivement
25:24un peu à autre chose
25:26bien sûr, et ils auront cette mémoire d'autant plus courte
25:28que ça concerne quelqu'un, certes
25:30ex-président de la République, mais quelqu'un qui a
25:32quitté la vie politique, qui ne reviendra pas
25:34pour se représenter, il n'y aura pas
25:36aux yeux de l'opinion un enjeu politique
25:38à son retour, qui n'aura pas lieu de toute façon
25:40par contre, tout à l'heure, Elisabeth Pinot
25:42vous citiez toutes les fois où
25:44Emmanuel Macron a invité
25:46l'ancien président
25:48notamment à déjeuner à l'Elysée
25:50on sait qu'il était consulté
25:52régulièrement dans différents cadres
25:54qu'il se voyait par exemple l'été
25:56au Fort de Brégançon, puisque Nicolas Sarkozy
25:58le 8 décembre, dimanche soir
26:00Nicolas Sarkozy était à l'Elysée
26:02pour dire tout le mal qu'il pensait de François Bayrou
26:04bon ben voilà, c'est quand même très régulier
26:06question aux informés, est-ce que
26:08demain pour Emmanuel Macron ce sera
26:10un peu plus touchy
26:12en bon français, un peu plus délicat d'avoir
26:14à sa table un Nicolas Sarkozy pour autant
26:16que son bracelet lui permette
26:18de quitter le 16ème arrondissement
26:20pour aller jusqu'à l'Elysée
26:22je ne suis pas sûr, parce que ce n'est pas dans le
26:24logiciel d'Emmanuel Macron
26:26souvenez-vous
26:28si on fait un parallèle qui est en toute proportion
26:30gardé, mais avec l'affaire Depardieu
26:32il y a des propos qu'avait tenus Emmanuel Macron
26:34il y a un an, quand il a été invité
26:36dans l'émission C'est à vous
26:38où il avait dit cette phrase, je déteste les chasses à l'homme
26:40effectivement
26:42Emmanuel Macron est quelqu'un qui
26:44considérant
26:46que Nicolas Sarkozy
26:48a été condamné et condamné
26:50et purge sa peine
26:52ça ne doit pas pour autant renier
26:54l'amitié, si c'est une amitié
26:56ou en tout cas la relation qu'il peut avoir avec lui
26:58Bon, on les a informés, on se retrouve dans un instant
27:00après un nouveau journal
27:02parce qu'il est 20h30
27:1020h30, bonsoir Sophie Echelle
27:12Bonsoir, Emmanuel Macron doit s'envoler dans la soirée
27:14vers Mayotte au chevet des sinistrés
27:16du cyclone Fido, le président sera
27:18accompagné par des secouristes qui resteront
27:20sur place, 4 tonnes d'aides sanitaires
27:22et alimentaires vont également être
27:24acheminées, la population retrouve
27:26très progressivement un accès à l'eau
27:28mais la situation reste très compliquée
27:30le bilan officiel toujours provisoire
27:32s'alourdit ce soir à 31 morts
27:34Nicolas Sarkozy ne veut pas
27:36accepter l'injustice profonde
27:38qui lui est faite, c'est l'ancien président de la République
27:40définitivement condamné à un an
27:42de prison ferme sous bracelet électronique
27:44après le rejet de son pourvoi aujourd'hui
27:46par la cour de cassation dans l'affaire
27:48Paul Bismuth, dites des écoutes
27:50il annonce qu'il va saisir la cour européenne
27:52des droits de l'homme mais cela n'empêchera pas
27:54les sanctions prononcées
27:56quand un oiseau en voie de disparition
27:58met un coup d'arrêt au chantier de
28:00Mégabassines, la justice déclare illégale
28:024 de ses grandes réserves d'eau destinées
28:04à l'irrigation agricole car elles sont
28:06une menace pour l'outarde Canne-Petière
28:08menacée d'extinction parmi
28:10ses bassines, celle de Sainte-Sauline dans
28:12les Deux-Sèvres, elle avait été le théâtre de violents
28:14affrontements entre forces de l'ordre et manifestants
28:16après quasiment 4 mois
28:18d'audience devant la cour criminelle de Vaucluse
28:20le verdict sera rendu demain matin
28:22dans le procès des viols de Mazan
28:2451 hommes âgés de 27
28:26à 74 ans sont jugés depuis
28:28début septembre pour avoir violé
28:30Gisèle Pellicot, son ancien mari
28:32et principal accusé Dominique Pellicot
28:34est poursuivi pour l'avoir drogué pendant 10 ans
28:36afin de la soumettre sexuellement
28:38à des dizaines d'inconnus, il encourt
28:4020 ans de prison
28:42France Info
28:4420h21
28:46les informés, Agathe Lambret
28:48Jean-Rémi Baudot
28:50un retour sur le plateau des informés
28:52avec François Reynard du Nouvel Obs, Olivier Beaumont
28:54du Parisien Aujourd'hui en France, Elisabeth
28:56Pinot de l'agence britannique Reuters
28:58et Stéphane Zumsteig
29:00du département Opinion
29:02d'Ipsos, Agathe on va revenir sur
29:04les tractations, les atternements
29:06autour de ce futur
29:08gouvernement, François Bayrou
29:10qui convoque, pardonnez-moi,
29:12demain les forces politiques
29:14hors Rassemblement National et hors LFI
29:16à Matignon, Agathe. François Bayrou qui dans
29:18une lettre envoyée à ses partis dit vouloir
29:20les rencontrer avant de proposer
29:22au Président une composition
29:24du gouvernement. Je veux vous
29:26rencontrer pour vous éclairer et vous entendre
29:28sur les orientations que nous devons suivre
29:30écrit le Premier Ministre.
29:32François Bayrou pour qui la situation s'est
29:34corsée ces derniers jours, même
29:36la droite dit ne pas savoir
29:38si elle participera à la future
29:40équipe. Écoutez le ministre de l'Intérieur
29:42démissionnaire Bruno Rotailleau, c'était ce
29:44matin sur BFM TV.
29:46Je vous dis aujourd'hui,
29:48nous le disons du même voie, pour l'instant
29:50les conditions ne sont pas réunies et
29:52donc on essaiera de voir dans les jours
29:54prochains si un certain nombre
29:56d'obstacles sont levés parce qu'il est
29:58évident que si ce gouvernement part à gauche
30:00alors qu'une majorité
30:02des Français sont de droite et
30:04qu'en plus les Français qui votent à gauche
30:06sont moins à gauche sur les questions
30:08d'autorité que je représente
30:10et de fermeté sont beaucoup moins à gauche
30:12que leurs propres députés. Donc ce sera un comble
30:14que le gouvernement tire à gauche
30:16alors que la France, elle, est à droite.
30:18Est-ce qu'il y a un peu de posture
30:20aussi derrière tout ça ? Est-ce que la situation
30:22est aussi complexe qu'elle en a l'air ?
30:24Et est-ce que ça signifie qu'on
30:26va attendre encore longtemps ce nouveau
30:28gouvernement ? Bon, Elisabeth Pinot, il faut d'abord
30:30qu'on parle du timing de cette histoire de
30:32calendrier. On sait que le président
30:34a une semaine très chargée. On sait qu'il est
30:36ce soir à Bruxelles. On sait qu'il part
30:38dans la nuit à Mayotte. On sait ensuite
30:40qu'il enchaîne pas mal de choses. Expliquez-nous
30:42la fenêtre de tir, elle est pas très facile.
30:44Exactement, et ça fait l'objet de bouleversements
30:46de l'agenda présidentiel.
30:48Hier, la journée d'hier,
30:50je pense que ça fumait par les oreilles
30:52à l'Elysée.
30:54Alors, donc vous l'avez dit, ce soir
30:56il y a un sommet entre l'Union Européenne
30:58et les Balkans. Et puis
31:00Emmanuel Macron
31:02doit également participer,
31:04rencontrer
31:06Volodymyr Zelensky. Il l'a déjà rencontré tout à l'heure, effectivement.
31:08Voilà, c'est fait. Donc voilà, il y a un dîner
31:10ce soir à Bruxelles. Ensuite, il va faire
31:12Bruxelles-Mayotte. Et demain, il y a un
31:14conseil européen où il sera représenté par
31:16le chancelier allemand Scholz.
31:18En vertu, ils n'ont pas inventé la règle
31:20pour ce conseil,
31:22mais c'est un accord entre la France
31:24et l'Allemagne. Ils peuvent se représenter l'un l'autre.
31:26Et puis ensuite, Emmanuel Macron
31:28ira directement de Mayotte à Djibouti
31:30pour le Noël aux forces armées.
31:32Donc Djibouti, grande
31:34base française en Afrique,
31:36la plus grande, avec 1500 soldats.
31:38Oui, absolument.
31:40À l'heure où
31:42la France est chassée d'Afrique,
31:44oui, en effet, Djibouti, c'est la plus
31:46importante base pour l'instant.
31:48Enfin, désormais.
31:50Et vendredi soir, donc, il y aura
31:52le dîner de Noël avec les soldats.
31:54Il y reste samedi. Ensuite, il passe
31:56quelques heures en Éthiopie pour
31:58inaugurer un palais
32:00qui a été rénové avec de l'argent français.
32:02Et puis ensuite, il rentre en France. Il sera
32:04donc en France dimanche matin.
32:06Voilà. Tout ça pour dire que
32:08si fumée blanche, il y a
32:10et François Bayrou l'a encore répété
32:12aujourd'hui, il souhaite
32:14proposer un gouvernement cette semaine.
32:16Rappelons qu'il propose au président de la République
32:18qui ensuite
32:20nomme le gouvernement.
32:22Eh bien, il y a des
32:24fenêtres de tir. Ce serait
32:26mieux, je crois que ce n'est pas obligatoire
32:28que le président soit sur le sol français.
32:30Demain, il est à Mayotte, donc en territoire français.
32:32Et puis ensuite, il rentre dimanche matin.
32:34Voilà pour les fenêtres de tir.
32:36On verra. On a cru peut-être qu'aujourd'hui,
32:38parce que les deux hommes se sont vus hier
32:40à deux reprises, et puis encore tout à l'heure,
32:42on s'est dit peut-être ce soir.
32:44Il y a eu vent que
32:46François Bayrou avait rendu sa copie.
32:48Ensuite, ça a été démenti par Matignon.
32:50En tout cas, le casting
32:52semble presque fait.
32:54Et peut-être qu'il y aura
32:56quelques indices lors de cette réunion.
32:58C'est la surprise du soir, annoncée
33:00dans cette lettre d'invitation envoyée
33:02par François Bayrou ce soir.
33:04Voilà pour le calendrier. Je voudrais juste, Agathe,
33:06qu'on revienne sur l'extrait qu'on vient de diffuser
33:08de Bruno Retailleau. On a l'impression
33:10qu'il met une forme de pression sur François Bayrou.
33:12Comment est-ce qu'on lit ce qui se joue
33:14dans cet extrait ?
33:16Il y a plusieurs lectures. On peut se dire que les choses
33:18sont vraiment très compliquées pour François Bayrou.
33:20On peut aussi se dire que Bruno Retailleau
33:22s'adresse autant, si ce n'est plus
33:24à la droite qu'à François Bayrou.
33:26Parce qu'il y a une chose qui fait
33:28peu de doute, c'est que Bruno Retailleau,
33:30le ministère de l'Intérieur, c'est son rêve.
33:32C'est là que c'est son terrain de jeu
33:34idéal pour mettre en œuvre
33:36toutes ses convictions.
33:38Il a l'image d'un homme de conviction
33:40et il tient à cette image. Donc Bruno Retailleau
33:42veut rester au ministère de l'Intérieur.
33:44Mais justement parce qu'il a cette réputation-là
33:46d'être un homme de conviction et que pendant des années
33:48il a fustigé la droite
33:50qui ralliait la Macronie.
33:52Après les législatives de juillet, il disait
33:54qu'il est hors de question d'intégrer un gouvernement.
33:56Pas de coalition. La droite proposait
33:58un pacte législatif. Il ne veut pas donner
34:00le sentiment de se vendre
34:02pour une place au gouvernement.
34:04Il ne veut pas donner le sentiment d'être juste intéressé
34:06par le Marocain. Donc il est
34:08aussi un peu obligé
34:10de dire je ne resterai pas
34:12à n'importe quel prix et j'ai besoin
34:14de garantie pour rester. Mais ce qui est sûr
34:16c'est qu'il y a quand même une bonne relation avec
34:18François Bayrou. François Bayrou qu'il a reçu en premier
34:20à Matignon quand il a été nommé.
34:22Il y a plutôt une bonne relation avec Emmanuel Macron.
34:24Jamais Emmanuel Macron n'aurait accepté
34:26que quelqu'un qu'il ne respecte
34:28pas un minimum ou qu'il n'a pas un tout petit peu
34:30confiance soit nommé ministre de l'Intérieur.
34:32C'est un poste beaucoup trop important,
34:34stratégique. Le ministre de l'Intérieur sait tout
34:36sur tout le monde. Et Emmanuel Macron
34:38a évidemment son mot à dire.
34:40C'est la Constitution. Il nomme les ministres
34:42sur proposition du premier ministre. Donc Emmanuel Macron
34:44aurait pu retoquer ce nom. Il ne l'a pas fait.
34:46Donc voilà. Bruno Retailleau
34:48aussi aujourd'hui il donne des gages à la droite
34:50parce qu'à droite, beaucoup
34:52ne veulent pas être associés
34:54à ce qu'ils pressentent être déjà
34:56un naufrage de la Macronie et de François Bayrou.
34:58Et donc ils jouent un peu
35:00l'équilibriste.
35:02Olivier Beaumont, est-ce qu'on sait ce qui se joue
35:04autour de François Bayrou ? On sait qu'il rêvait de
35:06rassembler un tiers, un tiers, un tiers,
35:08un tiers de droite, un tiers de centre, un tiers de personnalité de gauche.
35:10Est-ce qu'il va devoir revoir ses ambitions
35:12à la baisse selon vous ? Complètement.
35:14Juste avant, un petit élément
35:16complémentaire d'information sur ce que disait
35:18Elisabeth, pour l'avoir parlé
35:20avec l'entourage du chef de l'État ces
35:22dernières heures, eux n'envisagent pas que
35:24le gouvernement soit nommé en l'absence
35:26du président sur le
35:28territoire métropolitain.
35:30Donc, a priori,
35:32on ne pense pas qu'on aura un gouvernement demain
35:34donc on peut raisonnablement envisager qu'on n'aura pas
35:36de gouvernement avant dimanche prochain.
35:38Sachant que la fenêtre de tir après, elle est très étroite
35:40parce qu'on arrive sur Noël, le 24 décembre.
35:42Donc effectivement, ça pourrait se jouer
35:44entre dimanche, fin de journée
35:46et lundi matin. Tout indique dimanche.
35:48Voilà, exactement. Oui, j'ai compris qu'ils avaient
35:50accourci la séquence qui devait durer trois jours
35:52et qui ne dure plus que deux jours, la séquence Djibouti-Ethiopie.
35:54Donc ça, tout mène vers dimanche.
35:56Et donc effectivement,
35:58je souscris totalement à ce que
36:00vient de dire Agathe
36:02sur les postures de Bruno
36:04Retailleau. Je pense qu'il y a beaucoup de jeu
36:06dans tout ça parce que Bruno Retailleau
36:08a compris effectivement que François Bayrou,
36:10je n'ai pas envie de dire qu'il est en train de perdre la main
36:12sur ses ambitions et sur ses
36:14arbitrages de femmes et d'hommes qu'il veut
36:16faire rentrer dans le gouvernement. Mais,
36:18on sait très bien que ça va être très compliqué pour lui.
36:20Il y avait cette logique de vouloir un tiers, un tiers, un tiers.
36:22Donc, un tiers de gauche, un tiers de droite
36:24et puis un tiers issu du bloc central
36:26macroniste et puis LR.
36:28On voit que c'est très compliqué
36:30d'avoir des prises de guerre
36:32j'ai envie de dire, à gauche.
36:34Quand bien même il en aurait,
36:36on entend le nom de François Révessemaine
36:38qui revient avec insistance, c'est plus
36:40vraiment quelqu'un de gauche. Il a quand même soutenu
36:42Emmanuel Macron lors de la
36:44dernière campagne présidentielle.
36:46Donc, voilà, on sait
36:48qu'au final, le tiers ne sera pas du tout
36:50respecté et qu'il risque d'y avoir
36:52les chiffres un peu qui nous reviennent, ce sera peut-être
36:54deux ou trois personnalités de gauche.
36:56Donc, pour Bruno Retailleau, clairement
36:58c'est pas un épouvantail
37:00et je pense qu'effectivement il envoie des messages
37:02à sa base, à son électorat
37:04mais il sait très bien que pour lui, en tout cas
37:06la partie est gagnée.
37:08Vous savez que certains considèrent le modem à gauche, c'est peut-être ce qui permettra
37:10à François Bayrou
37:12de peser de ce côté-là. Evidemment, c'était une blague.
37:14François, je vous voyais réagir.
37:16Non, parce qu'en tout cas, il y a en moi
37:18le citoyen qui s'inquiète. Je vois bien que
37:20tous les partis jouent leur jeu, ça c'est normal
37:22et vous racontez ces tractations, tout ça c'est normal
37:24mais ce serait bien que la France soit gouvernée
37:26aussi, donc j'espère qu'ils font tous un effort
37:28parce que là, il y a quand même quelque chose qui s'apparente à une crise
37:30de régime. C'est-à-dire qu'on voit bien que
37:32le système constitutionnel de la Ve,
37:34il ne marche plus là. Le système constitutionnel de la Ve
37:36a été fondé au départ sur
37:38l'idée, enfin grosso modo, dès l'élection
37:40de 62, avec l'idée, il y a un président
37:42avec son premier ministre qui était avec lui
37:44et une assemblée qui est à sa main,
37:46qui fait ce qu'il veut, on appelle ça les godillots.
37:48Ensuite, on a connu un autre système, une alternance
37:50et puis aussi les cohabitations,
37:52c'est-à-dire un président qui est
37:54de son côté et un premier ministre qui est à l'assemblée
37:56pour lui et là, on se retrouve avec un trépied.
37:58Donc, c'est complètement bancal.
38:00Il y a visiblement le président qui s'entend sans
38:02s'entendre, en s'engueulant, sans s'engueuler avec son premier
38:04ministre, qui n'arrive pas à nommer de gouvernement parce que
38:06personne ne se met d'accord. Il faudrait quand même que
38:08à un moment, enfin c'est quand même dangereux pour le pays
38:10donc j'espère que tout le monde va y mettre du sien
38:12pour qu'en Isis, il y a un gouvernement opérant.
38:14C'est sûr qu'il y a urgence
38:16parce qu'effectivement, on n'a pas de budget, mais ça fait
38:18un an qu'il n'y a plus un seul texte de loi
38:20qui a été voté au Parlement. Depuis
38:22le projet de loi, enfin la loi immigration
38:24il y a un an, décembre dernier, plus rien
38:26ne s'est passé. Donc,
38:28le pays n'avance plus.
38:30Stéphane Zoubstek, juste un mot sur ce que disait
38:32Bruno Retailleau tout à l'heure, on l'a entendu dans cet
38:34extrait, il disait que la France est à droite
38:36et il dit même, je le cite je crois de mémoire
38:38à peu près, même les électeurs
38:40de gauche sont plus à droite que leurs députés.
38:42Vous en pensez quoi ?
38:44Vous spécialisez l'opinion. Ça dépend des sujets
38:46évidemment, mais on voit bien ce que veut dire le ministre
38:48de l'Intérieur. Sur les questions
38:50de sécurité, sur les questions d'immigration
38:52une partie importante des Français
38:54c'est pas radicalisé, mais en tout cas
38:56c'est fortement durci sur ces thématiques
38:58et oui, c'est vrai que dans les enquêtes d'opinion, on peut voir
39:00qu'une partie des électeurs de gauche, pas tous
39:02une partie, effectivement, plus à droite
39:04il faut appeler ça à droite, que
39:06leur classe politique de gauche.
39:08Mais ce n'est pas un problème pour la gauche, ça ne veut pas pour autant dire
39:10et c'est là que Bruno Rotailleau est assez malin
39:12quand il dit ça, mais il ne dit pas tout de la vérité.
39:14C'est pas parce que ces électeurs
39:16n'ont pas forcément le même avis
39:18sur ces questions-là que ça pose un problème électoral
39:20à la gauche. Quand vous votez à gauche, vous votez pas
39:22pour des questions d'intégration
39:24d'immigration ou de sécurité.
39:26Donc oui, une partie de cet électorat,
39:28parfois socialiste, mais que, ça ne concerne pas les insoumis
39:30ça ne concerne pas les écologistes, sont
39:32effectivement plus à droite et plus proches des positions
39:34de Bruno Rotailleau, mais ce n'est pas un problème
39:36parce que quand vous faites le choix de voter pour la gauche,
39:38et bien c'est sur d'autres choses. Sur des problématiques
39:40sociétales, sur des problématiques économiques
39:42et sociales. Et ça ne veut pas dire
39:44que les sympathisants de gauche
39:46ont basculé dans quelque chose
39:48de beaucoup plus dur en ce qui concerne
39:50notamment la loi immigration. Mais sur
39:52Laurent Wauquiez, juste un mot, ce qui est intéressant, et vous avez raison
39:54de le dire, il s'adresse à la droite
39:56pour Bruno Rotailleau.
39:58Mais j'allais aussi parler de Laurent Wauquiez parce qu'ils sont intimement liés.
40:00Pour Bruno Rotailleau, il est
40:02capital qu'il dispose encore
40:04d'un peu de temps, ou même de beaucoup de temps
40:06au ministère de l'Intérieur
40:08parce que c'est la personnalité politique
40:10qui a émergé cette année.
40:12Il est omniprésent, d'ailleurs avec Mayotte
40:14il peut aussi être visible sur d'autres
40:16questions que l'immigration et la sécurité
40:18puisqu'en tant que ministre de l'Intérieur, c'est totalement
40:20dans son rôle d'être
40:22dans cette île en ce qui concerne
40:24ses champs de compétences sur le secours aux personnes
40:26ou l'assistance, ou la protection civile.
40:28Mais pour l'instant, il a réussi
40:30en trois mois un très bel exercice
40:32de communication. Il plaît, il plaît à la droite
40:34il plaît au centre droit. C'est aujourd'hui le ministre
40:36préféré évidemment de la droite, évidemment des macronistes
40:38mais aussi des sympathisants du Rassemblement
40:40national. Et ça c'est évidemment important
40:42et il y a une carte électorale. Si Bruno Rotailleau
40:44veut convertir ces quelques
40:46mois, ces nombreuses semaines de ministre de l'Intérieur
40:48en espèce électorale sonnante et
40:50trébuchante un jour, il a besoin de résultats.
40:52Et pour avoir des résultats, il lui faut du temps. Donc il met aussi
40:54la pression sur son propre camp en disant
40:56le garant des idées de droite au sein du
40:58gouvernement, c'est moi, faites-moi confiance. Et c'est pour ça
41:00qu'il fait monter la pression. – Stéphane Soptak, vous parliez
41:02de l'extrême droite et on a vu ces
41:04dernières heures, c'était d'ailleurs dans les colonnes de votre journal
41:06Olivier Beaumont. Marine Le Pen
41:08d'ailleurs plutôt bienveillante
41:10à l'encontre de
41:12François Bayrou
41:14sachant que le RN a aussi
41:16ses lignes rouges. – Oui alors
41:18c'est pas très surprenant
41:20la relation qu'a Marine Le Pen et François
41:22Bayrou n'est pas du tout celle qu'elle pouvait avoir
41:24avec Michel Barnier, son prédécesseur
41:26à Matignon. Il faut savoir
41:28qu'avant que François Bayrou arrive à Matignon,
41:30Marine Le Pen et lui
41:32ce sont deux personnalités qui
41:34échangent, enfin il n'y a pas
41:36de collusion mais en tout cas
41:38il y a du respect mutuel.
41:40Ils ont l'un
41:42et l'autre suivi les affaires
41:44judiciaires des assistants
41:46parlementaires européens.
41:48Et puis voilà, elle a joué une fois la carte de la
41:50censure.
41:52Moi je ne suis pas totalement convaincu
41:54qu'au niveau de sa base électorale
41:56on irait demain applaudir tout le monde
41:58comme un seul homme. Le fait qu'elle
42:00renverse à nouveau le gouvernement
42:02là elle a joué une carte
42:04mais bon
42:06c'est une carte qui reste quand même risquée
42:08donc là elle a envoyé un message à la
42:10Macronie pour dire qu'elle a
42:12le jeu, elle a les mains
42:14elle peut renverser le gouvernement
42:16mais il faut aussi qu'elle montre qu'elle est responsable
42:18la fameuse stratégie de la cravate qu'ils ont mis
42:20en place depuis 2022
42:22et donc elle quand même elle ne peut pas
42:24comme ça prendre a priori
42:26des postures menaçantes
42:28de quoi qu'il puisse dire et quoi qu'il puisse proposer
42:30avec qui peut-il travailler
42:32Elle n'avait pas déjà fait un peu le remettre une censure
42:34La même stratégie à l'époque avec Barnier
42:36c'est-à-dire plutôt gentil au début
42:38et puis à la fin en fait elle l'avait saqué avec la motion de censure
42:40Elle s'en était voulu d'avoir été
42:42peut-être un peu trop bienveillante au début
42:44sa base lui avait reproché et elle avait
42:46ensuite durci le ton alors que
42:48en n'assumant pas que c'était notamment
42:50en grande partie grâce à elle que Michel Barnier
42:52était nommé puisqu'elle l'avait adoubé d'une certaine façon
42:54après elle a essayé de corriger le tir
42:56pour se replacer
42:58dans l'opposition et aujourd'hui elle est bienveillante
43:00mais elle a aussi quelques lignes rouges
43:02dont on parlera tout à l'heure
43:04Bon on en parle peut-être juste après
43:06Le Fil Info, il est 20h46
43:08on va faire un nouveau tour de l'actualité
43:10avec Emmanuel Langlois
43:12François Bayrou qui poursuit ses consultations
43:14Le Premier Ministre convie
43:16demain après-midi à Matignon
43:18les chefs de partis de groupes parlementaires
43:20et les présidents du Sénat et de l'Assemblée
43:22avant de proposer au chef de l'Etat
43:24un gouvernement
43:26le Rassemblement National et la France Insoumise
43:28n'ont pas été conviés
43:30La loi spéciale pendant ce temps-là a été
43:32définitivement adoptée ce mercredi au Parlement
43:34après un ultime vote unanime
43:36du Sénat, ce palliatif budgétaire
43:38soumis en urgence après la censure
43:40du gouvernement de Michel Barnier
43:42visait à éviter la paralysie
43:44de l'Etat
43:46Après une hausse de plus de 8%
43:48cette année, les Mutuelles Santé
43:50prévoient une nouvelle augmentation de leurs tarifs
43:52plus 6% en moyenne pour 2025
43:54soit beaucoup plus que l'inflation
43:56elles invoquent notamment
43:58des prestations moins remboursées par la Sécu
44:00et le vieillissement de la population
44:02en France
44:04Avec 12 années de retard, le père de Flamanville
44:06lui sera raccordé au réseau ce vendredi
44:08sauf nouvelle aléa technique
44:1020 ans donc après le premier
44:12feu vert officiel pour ce projet
44:14marqué par un budget multiplié
44:16par 4 initialement chiffré
44:18à 3 milliards 300 millions d'euros
44:20il est désormais estimé par EDF
44:22à plus de 13 milliards d'euros
44:24et puis avant la trêve de fin d'année
44:26la Ligue 1 de football s'offre un dernier gros choc
44:28ce soir, le PSG tenant du titre
44:30se rend au stade Louis II pour affronter
44:32le vice champion de France
44:34Monaco en ouverture de la 16ème journée
44:36le match à partir de 21h
44:38France Info
44:4020h, 21h
44:42Les informés
44:44Agathe Lambret
44:46Jean-Rémi Baudot
44:48Allez retour sur le plateau des informés
44:50avec Stéphane Zumsteig d'Ipsos
44:52Olivier Beaumont du Parisien Aujourd'hui en France
44:54on est avec François Reinhardt du Nouvel Obs
44:56et avec vous Elisabeth Pinault
44:58de l'agence Reuters
45:00on parle à l'instant du Rassemblement National
45:02qui a malgré tout ses lignes rouges
45:04qui les place notamment ce matin dans le Parisien
45:06Marine Le Pen qui parle par exemple
45:08de Xavier Bertrand
45:12elle met en place un certain nombre de
45:14lignes rouges, est-ce que ça veut dire que concrètement
45:16on est d'accord que
45:18le RN ne sera pas au gouvernement Bayrou ?
45:20Je pense que le RN ne sera pas
45:22au gouvernement Bayrou, mais en tout cas
45:24le rendez-vous de lundi matin
45:26elle a été la première à être reçue
45:28parce que son groupe est le plus important à l'Assemblée
45:30c'est bien passé
45:32ils se sont expliqués avec François Bayrou
45:34ils ont pu
45:36exposer en effet leurs lignes rouges
45:38qu'on connait, les retraites
45:40l'électricité, les impôts
45:42mais
45:44elle a apprécié d'être reçue
45:46en premier par François Bayrou
45:48on sait en effet que
45:50ils ont en commun par exemple
45:52la volonté d'instaurer la proportionnelle
45:54et c'est un point important
45:56François Bayrou a offert
45:58ses parrainages afin que
46:00Marine Le Pen puisse se présenter
46:02et ça c'est pour, comme vous dites
46:04Isabeth, les points communs
46:06les lignes rouges
46:08Xavier Bertrand par exemple, on sait que c'est un peu la tête d'auture
46:10du RN, Marine Le Pen
46:12dit, il a été tellement injurieux et violent
46:14à l'égard du RN qu'il cristallise l'image
46:16de ce que nos électeurs n'admettent plus
46:18ce serait une rupture de confiance entre
46:20Monsieur Bayrou et les électeurs du RN
46:22et Marine Le Pen qui dit aussi
46:24aux parisiens avoir exprimé ses réserves
46:26sur le cadre d'Éric Dupond-Moretti
46:28qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça veut dire que
46:30des personnalités comme Xavier Bertrand
46:32ou Éric Dupond-Moretti, Xavier Bertrand
46:34sachant que c'est sérieux parce qu'il a été envisagé
46:36ne seront pas au gouvernement ?
46:38J'en ai pas l'impression, moi j'ai vu un cadre du RN
46:40aujourd'hui, il se faisait un peu une raison
46:42donc on verra
46:44Donc vous pensez qu'ils peuvent quand même être intégrés au gouvernement ?
46:46Moi j'ai cette impression, on verra
46:48Malgré ce veto de Marine Le Pen
46:50Elle attaque surtout Emmanuel Macron
46:52Marine Le Pen, sa cible c'est lui
46:54elle attaque beaucoup moins
46:56le Premier Ministre ou le Parlement
46:58ou qu'elle sache encore ou la gauche
47:00Emmanuel Macron, sa cible
47:02Pardonnez-moi, et parlons
47:04je m'en étouffe
47:06parlons aussi de la gauche parce que
47:08dans tout ça on comprend bien
47:10et que le projet de François Bayrou
47:12on en parlait tout à l'heure, c'était peut-être d'avoir
47:14un gouvernement un tiers, un tiers, un tiers
47:16sauf que la gauche, regarde, on se rend bien compte
47:18qu'elle n'est pas tout à fait prête
47:20non plus à jouer le jeu du gouvernement
47:22Bayrou. Alors pour l'instant
47:24on ne sent pas, non, effectivement
47:26une très grande ouverture du côté de la gauche
47:28mais écoutez, d'abord François Hollande
47:30l'ancien président, c'était ce matin sur France Info
47:32il donne un peu la recette
47:34de la méthode à François Bayrou
47:36Le Premier Ministre, en l'occurrence François Bayrou
47:38doit dialoguer avec
47:40toutes les forces qui sont en présence
47:42et notamment celles
47:44qui sont dans le front républicain
47:46je pense que c'est ça, sa responsabilité
47:48François Bayrou, c'est pas simplement de se
47:50différencier d'Emmanuel Macron, c'est fait
47:52d'être indépendant d'Emmanuel Macron
47:54c'est largement engagé, c'est de
47:56trouver les formes d'un dialogue
47:58constructif avec
48:00sa majorité, qui est étroite, qui est même
48:02insuffisante, et l'opposition
48:04Ça a l'air assez facile quand on
48:06entend François Hollande, François Reynard
48:08Oui, ça c'est sûr que
48:10c'est facile quand on n'y est pas
48:12on voit que François Hollande
48:14c'est quand même un homme modéré, un homme d'ouverture
48:16dans ce qu'il dit là, il n'y a pas justement, il n'y a pas le côté
48:18où ce que vous disiez tout à l'heure sur Marine Le Pen
48:20ce qui me paraît vertigineux, c'est
48:22je veux pas de lui, je veux pas de lui, parce qu'ils ont été méchants avec moi
48:24c'est la cour d'école quoi, c'est faillant
48:26on parle de la politique de la France quand même
48:28donc là, effectivement, il faut trouver
48:30un modus vivandi avec, bien sûr
48:32qu'on se doute bien que François Bayrou va pas faire
48:34la politique du nouveau
48:36Front Populaire frontalement, mais il y a peut-être
48:38des réformes qui peuvent passer et qui peuvent aller
48:40dans ce sens-là, qui peuvent aller dans
48:42un sens de plus, ce qui ferait plaisir
48:44à la gauche, de plus de justice sociale, etc
48:46Après, ce qui bloque tout, ça c'est
48:48Roland Clérol qui a expliqué ça quand il était à ma place
48:50il y a quinze jours, je crois, ou trois semaines
48:52c'est le scrutin majoritaire à deux tours
48:54c'est-à-dire que le fait qu'il y ait deux tours
48:56vous êtes obligé, une fois que vous êtes élu
48:58vous êtes élu aussi avec
49:00une autre partie de votre camp
49:02si on était dans un scrutin proportionnel, un socialiste
49:04il est élu par les socialistes, il peut faire ce qu'il veut
49:06après, si, là, dans le cadre du scrutin majoritaire
49:08à deux tours, un socialiste, ou
49:10pareil, pour un homme de droite
49:12donc là, les socialistes sont coincés
49:14par LFI, si vous voulez, c'est ça qui bloque
49:16les choses, et c'est ça qu'ils auront toujours
49:18des scrupules à aller du côté du gouvernement
49:20je pense qu'ils se diront, sinon, à la prochaine
49:22dissolution, c'est probablement en juin prochain
49:24on sera cuit, c'est ça qui rend les choses compliquées
49:26c'est ça le problème, Stéphane Zobstag ?
49:28oui, bien sûr, c'est ça, mais c'est aussi le problème
49:30je pense, d'une vraie hésitation
49:32au sein du Parti Socialiste, au-delà de la gauche en général
49:34parce qu'il faut leur reconnaître une chose
49:36aux socialistes, ce sont les premiers à avoir bougé
49:38ce sont les premiers à avoir fait des propositions concrètes
49:40et assez innovantes, et puis après, tout ça n'a été qu'une série
49:42de bons en avant
49:44et de bons en arrière
49:46et quelque part, le Parti Socialiste, quand il a compris
49:48Emmanuel Macron, parce que c'est ça le but du problème
49:50Emmanuel Macron ne veut pas d'un gouvernement de gauche qui détricoterait
49:52notamment la réforme des retraites
49:54quand ils ont compris que finalement, ils ne pourraient pas
49:56proposer ou imposer
49:58un nom d'un socialiste
50:00c'est eux les premiers qui ont dit finalement, mais nous exclurons
50:02toute personne, toute personne du Parti Socialiste
50:04qui rejoindrait ce gouvernement
50:06eux aussi, ferment la porte, à un moment donné
50:08et ça aussi, c'est un pas en arrière
50:10et pour avoir discuté avec un certain nombre
50:12de responsables socialistes ces derniers jours
50:14quel a été leur soulagement quand ils ont su
50:16que ce ne serait pas Bernard Cazeneuve
50:18parce que pour eux, ça aurait été considéré comme une catastrophe
50:20le PS non plus, je dis ça parce que
50:22évidemment, si c'était Bernard Cazeneuve, je ne sais pas
50:24mais il y aurait des fuites, ce serait compliqué
50:26de garder tout le monde
50:28dans la discipline du Parti Socialiste
50:30et sans doute qu'un certain nombre d'élus locaux
50:32seraient tentés de rejoindre ce gouvernement
50:34s'il avait été nommé évidemment
50:36et donc ça a été un vrai soulagement pour eux
50:38et là aujourd'hui, moi j'ai du mal à voir où il se situe le PS
50:40ok, on a compris la non-censure, c'était une bonne idée
50:42mais jusqu'où sont-ils prêts
50:44à aller dans l'acceptation
50:46d'un gouvernement de droite
50:48ou de centre-droite ? Je trouve que c'est quand même
50:50le principal problème, enfin, il y a des problèmes
50:52dans tous les partis, ils sont tous responsables
50:54mais le PS qui quand même avait fait, je me répète
50:56le principal effort, en tout cas les premiers
50:58quelque part, eux aussi ont fermé
51:00la porte à un moment donné et donc
51:02quand on entend dire que François Bayrou aimerait faire un tiers
51:04un tiers, on sait que de toute façon c'est impossible
51:06ce sera un gouvernement qui ressemblera à celui de Michel Barnier
51:08avec peut-être pas un Didier Migaud
51:10mais deux ou trois Didier Migaud
51:12ce sera juste ça, la différence
51:14il n'y aura pas de gens de gauche, oui
51:16ce seront des gens comme ça en rupture de banc du PS
51:18qui en plus seront exclus, ça restera
51:20un gouvernement, ça restera la même chose, cet arc
51:22ce socle finalement, ou quasiment
51:24la même chose que ce qu'on a connu sous les
51:26trois mois de Michel Barnier. En tout cas c'est sûr que ça ne changera
51:28rien si c'est François Rebsamen
51:30qui a rallié Emmanuel Macron en 2022
51:32ou Pierre Moscovici
51:34qui n'est plus dans la politique, dans le
51:36chaudron du PS depuis
51:38des années
51:40qui est aussi un petit peu éloigné
51:42du chaudron politique et donc qui n'est pas très
51:44représentatif et qui ne déplacerait pas
51:46je pense une seule voix de député
51:48socialiste à l'Assemblée
51:50donc François Bayrou qui voulait un
51:52gouvernement de rassemblement
51:54si ce sont elles les personnalités
51:56de gauche qui rallient
51:58effectivement c'est pas
52:00aussi ambitieux que ce qu'il souhaitait
52:02il aurait préféré des députés socialistes
52:04actifs par exemple Jérôme Guelph
52:06qui est porte-parole du PS même s'il a une ligne très singulière
52:08au moins il aurait pu se targuer
52:10de débaucher un député
52:12actif et pour l'instant
52:14la gauche est assez claire sur le fait qu'elle ne participera pas
52:16à l'aventure et Marine Tondelier
52:18la patronne des écologistes a même mis cette formule
52:20François Bayrou est en train
52:22de paver le chemin
52:24de sa propre censure ce qui n'était pas très
52:26optimiste pour la suite. Elisabeth Pinault
52:28on rappelle que demain à 14h à Matignon
52:30il y a une réunion
52:32autour de François Bayrou, autour d'une table
52:34les représentants des principaux partis
52:36sauf le RN, sauf LFI
52:38peut-être que demain il peut se passer quelque chose
52:40autour de cette table Elisabeth
52:42on verra, il y aura aussi les présidents des deux assemblées
52:44bon ça peut être aussi une leçon
52:46de François Bayrou, il en a le secret
52:48certains s'en plaignent
52:50mais enfin en l'occurrence il est Premier ministre
52:52donc évidemment que ça intéresse les partis
52:54de savoir ce qu'il a à leur dire parce que ce sera
52:56le fruit de réflexions et de travaux
52:58de plusieurs jours quand même intenses
53:00Vous ne croyez pas que ça peut être un personne
53:02ne quitte cette salle sans qu'on n'a pas trouvé un...
53:04De toute façon la question c'est de trouver un budget
53:06tout le monde peut bien se fâcher
53:08autour du gouvernement, il faut
53:10doter la France d'un budget
53:12donc qu'il y ait des ministres
53:14de gauche ou pas dans le gouvernement
53:16la prochaine étape c'est de trouver
53:18des convergences pour que le budget
53:20soit voté, donc c'est vraiment ça l'urgence
53:22Là cette étape c'est un peu une façon
53:24de clore les consultations
53:26qui ont eu lieu ces
53:28derniers jours, alors pourquoi il ne reçoit
53:30pas LFI et le RN alors
53:32qu'il avait reçu Marine Le Pen lundi
53:34tout simplement parce qu'eux considèrent que
53:36ayant raté le fait qu'il ne participerait pas au gouvernement
53:38ils ne sont pas conviés demain
53:40ce que va faire François Bayrou demain
53:42je ne l'invente pas, c'est ce que m'a expliqué
53:44son entourage
53:46quelques minutes avant d'arriver sur ce plateau
53:48c'est qu'en gros il va tirer un peu
53:50les conclusions des échanges qu'il a eues
53:52il va fixer ses orientations
53:54et là à partir de là, et là je cite
53:56l'entourage du Premier ministre, chacun aura
53:58à prendre ses responsabilités
54:00en gros on clôt cette séquence et puis derrière
54:02on va arriver sur la séquence de formation du gouvernement
54:04en fonction des lignes rouges
54:06que chacun aura fixées et pour lesquelles
54:08ils considéreront que le compte n'y est pas
54:10pour rentrer dans le gouvernement
54:12ça rappelle un peu les premiers pas de Michel Barnier quand il avait convoqué tout le monde
54:14en disant que c'était au parti de prendre la responsabilité
54:16merci les infos
54:18peut-être un dernier mot ?
54:20tout ça ressemble
54:22terriblement à ce qu'on a vécu il y a 3 ans
54:24un jour sans fin
54:26Stéphane Zoubstac, merci beaucoup
54:28directeur du département Opinion
54:30d'Ipsos, Olivier Beaumont à la une
54:32du Parisien aujourd'hui en France
54:34à la une on va revenir sur les grands gagnants
54:36du loto
54:38et puis bien sûr on va revenir sur la condamnation
54:40de Nicolas Sarkozy
54:42rien politique à les gagnants du loto, c'est pas une métaphore
54:44non non non
54:46l'autogouvernemental
54:48et puis sur la crise à Mayotte avec l'arrivée d'Emmanuel Macron
54:50demain en fin de journée sur l'île
54:52évidemment la crise à Mayotte, Elisabeth Pinot, merci beaucoup
54:54correspondante de l'agence Reuters
54:56pour Matignon et l'Elysée
54:58François Reinhardt, journaliste chroniqueur
55:00à la une du Nouvel Obs cette semaine
55:02un gros dossier je crois. Alors on fait un gros dossier qui me plaît beaucoup
55:04parce que je m'en suis occupé, ça s'appelle
55:06Histoire du XXIe siècle, on arrive en
55:082025 donc c'est la fin du
55:10premier quart du XXIe siècle et on a refait
55:12tout ce qui s'est passé depuis
55:14les 25 ans, ça commence avec le 11
55:16septembre et puis évidemment là-dedans il y a des choses
55:18aussi diverses que l'invasion de l'Irak
55:20ou Xi Jinping en Chine et
55:22Tinder dans un autre genre ou Facebook
55:24ou bien ce smartphone qu'on a tous et qui a
55:26tout changé, dont on vient
55:28de voir en Roumanie, qui peut faire les élections
55:30donc voilà c'est un grand dossier
55:32c'est de l'histoire contemporaine, c'est l'histoire qu'on a
55:34tous vécu, enfin en tout cas les plus vieux d'entre nous
55:36et on la raconte dans ce grand dossier
55:38la première histoire du XXIe siècle. Et c'est à lire
55:40donc dans le Nouvel Obs, merci à tous, merci les informés
55:42Agathe on se retrouve demain ? A demain. 18h-20h
55:44à la radio, 18h30 votre interview
55:46politique, les informés qui reviennent
55:48demain matin à 9h avec
55:50Salia Brachlia et Renaud Dely