Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il s'intéresse aux dernières heures de la campagne américaine. Selon les sondages, les résultats devraient être très serrés entre Donald Trump et Kamala Harris.
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00:00Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:03Aux Etats-Unis, place au vote, Donald Trump ou Kamala Harris, les Américains sont appelés
00:09aux urnes aujourd'hui pour élire leur nouveau président.
00:11L'issue d'une élection américaine a rarement été aussi incertaine et pour son tout dernier
00:16meeting, Donald Trump était dans le Michigan, il y a encore une heure à peine, et devant
00:20ses partisans, il a promis de mener l'Amérique vers de nouveaux sommets, on l'écoute.
00:25Avec votre vote demain, nous pourrons résoudre tous les problèmes auxquels notre pays est
00:30confronté et mener l'Amérique et le monde vers de nouveaux sommets de gloire, pensez
00:34à cette déclaration, comme elle est belle, de nouveaux sommets de gloire, voilà ce qui
00:39va se passer.
00:40En France, le principal suspect dans l'attaque ultra violente du RER est toujours en garde
00:48à vue.
00:49Ce matin, il s'en est pris à un groupe d'adolescents à coups de hache, hier, quatre mineurs ont
00:53été blessés, dont deux grièvement, les faits sont probablement liés à une rivalité
00:57entre deux bandes de Seine-et-Marne, l'une d'Osoir-la-Ferrière et l'autre de Roissy-en-Brie.
01:02Et face à cette ultra-violence, justement, Bruno Rotaillot et Didier Migaud sont attendus
01:07à Marseille vendredi, c'est le premier déplacement commun du ministre de l'Intérieur et du
01:12garde des Sceaux, les deux hommes mettent leurs différents de côté pour présenter
01:16ensemble un plan d'action contre le trafic de drogue, un projet de loi devrait également
01:20voir le jour dans la foulée.
01:21Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Patrick.
01:23Je vous remercie grandement Shana, bonjour à Charlotte Dornelas, à Vincent Herouette,
01:29qui évidemment va nous donner son pronostic et son analyse, bien évidemment, dommage,
01:35il a une boule de cristal, Eric Revelle, que vous connaissez, qui a longtemps été sur
01:40une chaîne concurrente, Joseph Massé...
01:44Ah mais moi j'ai toujours le droit à ma médaille quand je viens, on s'en vient pas souvent.
01:48Vous voulez pas que je dise que vous êtes le futur maire de la Coirde, il faut bien
01:54que je vous présente différemment, Joseph Massé-Scarron, qui est la Coirde à l'Île
02:00de Ré bien sûr, Joseph Massé-Scarron qui est là et puis notre ami Gautier Lebret,
02:05qui est également là ce matin, alors je pense à nos amis d'Europe 1, je leur dis,
02:09j'ai une image à vous proposer, donc c'est toujours plus difficile en radio, mais vous
02:14avez vu le coup de foudre, ce qui s'est passé au Pérou, ce qu'est la foudre parfois, la
02:19foudre lorsqu'elle s'abat, c'est sur un stade de football, c'est sidérant, regardez, hop,
02:26vous avez vu ça, moi j'avais jamais vu ça, et c'est pour ça que je trouve que c'est
02:29une image tellement forte que j'ai voulu vous la montrer, c'est la foudre.
02:32Aux auditeurs d'Europe 1, tous les joueurs tombent.
02:34Bien sûr, on va la revoir, je sais même pas, vous savez ces phénomènes naturels, on les
02:40connaît parfois finalement assez mal, puisque la foudre tombe sur un terrain de football,
02:45hop, c'est incroyable, et bien ça c'est la nature, madame, messieurs, c'est la nature,
02:50elle est plus forte que nous, et ils se relèvent, oui, certains se relèvent, évidemment,
02:56ils sont pas morts, mais donc ça s'est passé au Pérou, elle s'est abattue en pleine rencontre
03:03dimanche au stade de Coto-Coto à Tchina, 5 joueurs ont été immédiatement transportés
03:08à l'hôpital national, dont le latéral Djugo Hugo de la Cruz Meza, déclaré mort.
03:14Oui, il y a un mort, oui, à son arrivée.
03:16Le gardien de but se trouverait également dans un état critique en raison de graves brûlures,
03:20tandis que trois autres joueurs de 16 à 24 ans auraient subi que des blessures légères.
03:25En réaction, les autorités lécanes ont exhorté les organisateurs à prendre des précautions face
03:29aux conditions météorologiques défavorables pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent,
03:33une alerte orange avertissant de possibles conditions météorologiques.
03:36Regardez encore cette image, je trouve que ça fait partie, c'est Marine Lanson,
03:40pour tout vous dire, la célèbre, avec qui nous travaillons depuis 2016, ensemble.
03:47C'est elle qui a vu cette image et elle m'a dit effectivement,
03:50ça m'a étonné et je vous proposais donc de commencer par cette image.
03:56Bon, les Etats-Unis, d'abord, est-ce que vous êtes d'accord avec ce que j'ai dit ?
03:58Est-ce que vous trouvez que c'est un signal qui est envoyé à la France ou pas ?
04:02Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi.
04:04Le parallèle Marine Le Pen et Donald Trump.
04:06Marine Le Pen, c'est l'anti-Trump dans la stratégie.
04:09Elle n'aurait jamais fait le capitole, elle n'insulte pas ses adversaires.
04:12Ça n'a rien à voir, vous êtes trop fin, trop subtil.
04:15C'est-à-dire que c'est un signal.
04:17Non, mais au-delà de tout, c'est un signal.
04:20Est-ce que vous êtes d'accord pour dire que c'est un signal ?
04:22Que les Français pourront l'interpréter comme un signal ?
04:24Est-ce que ça peut avoir une influence ? Oui ou non ?
04:27Ça l'était en 2016, si je puis me permettre.
04:30Charlotte Dornelas.
04:30Il n'avait déjà pas beaucoup d'amis la première fois.
04:33Et il avait été élu et ça...
04:35C'était moins fort, le tout, sauf Trump, aujourd'hui, est plus fort qu'en 2016.
04:39Alors prenez le Brexit, si vous préférez.
04:40Parce qu'en 2016, personne ne croyait à sa victoire.
04:43Oui, personne ne croyait à sa victoire.
04:44Il n'était absolument pas donné vainqueur par...
04:46La campagne est plus rude, sans doute, qu'en 2016 aussi.
04:49Elle est plus rude, précisément, parce qu'il l'a déjà été.
04:50Donc, il y a certaines attaques aussi qui prennent probablement moins
04:54qu'elles ne peuvent prendre quand la personne n'est pas élue.
04:56Mais le Brexit, alors prenez le Brexit, si vous voulez, c'était inimaginable
05:00que le Brexit l'emporte une première fois et alors encore moins une deuxième fois.
05:04Souvenez-vous, on disait, on va voter, c'est bon.
05:06Ils ont eu le temps de se calmer, de réfléchir un peu.
05:09Et là, ça ne passera pas.
05:09Et puis, c'est repassé une deuxième fois.
05:11Donc, c'est...
05:12Tout dépend si Trump gagne ou...
05:14Voilà, s'il gagne, oui, bien sûr, ça aura des conséquences.
05:17Non, mais dans les deux cas.
05:18Ah non, c'est...
05:19Dans les deux cas, c'est tout...
05:20Non, c'est le temps.
05:21C'est beaucoup plus fort s'il gagne.
05:22Parce que s'il gagne, ça veut dire que le fait que les establishments,
05:25les artistes, les stars, les 200 artistes
05:29qui soutiennent Kamala Harris,
05:31tout ça, ça n'aura servi à rien.
05:32C'est ça ce que ça signifie.
05:34Oui, c'est comme ça, bien sûr.
05:35S'il gagne, s'il gagne.
05:36Mais s'il perd, je ne suis pas sûr que ce soit...
05:40Non, s'il gagne, ça va quand même, je pense...
05:42Éric Revelle.
05:43Contenir la vague woke qui est en train de déferler sur les Etats-Unis,
05:46même si elle est un peu en retrait.
05:48Mais Pascal, bien que ce soit un angle intéressant, c'était dit tôt.
05:52Non, moi, je trouve que ce n'est pas du tout la même stratégie.
05:55Et ça arrive à Marseille.
05:56Non, mais attendez, je vais vous défendre mon petit argument, M. Propre.
05:59Vous êtes trop là-haut, trop subtil.
06:01Marine Le Pen, elle fait tout pour être normalisée, normalisée.
06:05Trump, il fait tout pour être extrémisé.
06:08Il est plus proche d'un Mélenchon que d'un Le Pen dans la stratégie.
06:11Moi, je trouve aussi.
06:12Maintenant, ça peut faire sauter une barrière psychologique, peut-être.
06:15C'est ça que vous voulez dire.
06:16Oui, c'est un sig...
06:18C'est un peu ça, j'ai parlé de la psychologie, bien sûr, c'est un signal.
06:22Si il est battu, ça veut dire que Marine Le Pen ne doit pas se présenter en 2027.
06:25Je pense que s'il est battu, c'est aussi un signal.
06:28Ça veut dire que le tout sauf Trump fonctionne comme le tout sauf Le Pen fonctionne.
06:32Il y a eu un signal exactement au mois de juin, c'est important.
06:34Mais bon, bon. Maître, on se tourne vers vous.
06:38Oui, je ne sais rien, je dirai tout.
06:40Bon, et vous ne serez pas notre Paco Rabanne, je le sais.
06:42Non, mais vous avez raison sur le fait que c'est effectivement un référendum pour ou contre Trump.
06:47On a compris que la faiblesse vraiment de Kamala Harris est patante.
06:51Elle est même, c'est un grand vide.
06:55Et vous avez raison aussi sur le fait qu'en 2024 comme en 2020,
07:01l'establishment vote de manière massive contre Trump.
07:06En 2020, ça avait été encore plus voyant, ça avait été encore plus net,
07:10notamment avec toute l'histoire autour de l'ordinateur du fils de Biden
07:16et avec l'espèce de prise de position générale qu'avait prise le centre ancien patron du renseignement
07:21pour dire que Trump était un agent finalement des Russes.
07:25Ça avait vraiment été un tir de barrage terrible.
07:27Tout ça a été bidon quand même, on l'a découvert.
07:29Et donc, ça a renforcé encore le sentiment qu'ont les Américains d'être manipulés par un establishment.
07:33Et on se retrouve aujourd'hui avec ce truc qui explique pourquoi l'affrontement est si dur.
07:39C'est que chaque camp est convaincu que c'est la dernière occasion qui lui est donnée de juguler la menace.
07:45Les uns, c'est la démocratie qui est en danger et pour les autres, ce sont les libertés.
07:49Pour les Trumpistes, c'est les libertés, c'est l'État profond qui veut vraiment les émasculer.
07:54Je salue notre ami Philippe Devilliers qui bat des records d'audience chaque samedi,
08:01avec chaque vendredi, avec samedi sur Europe 1 et avec notre ami Eliott Deval qui crie une mémoricide.
08:10J'ai envie de dire que je lui fais peut-être plus confiance à lui dans ses analyses politiques modestement qu'à vous.
08:15Et il m'envoie un petit message, il dit que c'est bien vu justement de faire ce parallèle entre Marine Le Pen et Trump.
08:23Mais c'est peut-être plus au contact des Français. Je disais que vous étiez trop subtil dans vos analyses.
08:33Peut-être que vous êtes effectivement, vous-même, appartenez à l'establishment.
08:38Les attaques à Dominem.
08:42Bon, alors...
08:43Pas vous ?
08:44Vous êtes tellement au contact des Marine Le Pen.
08:46Ce qui m'intéresse, on va voir un sujet d'Augustin Donadieu.
08:49Il y a deux choses qui m'interpellent ce matin, qui me font dire que Trump a des chances importantes de gagner.
08:53D'abord, les bookmakers. C'est pas rien.
08:55Tous les bookmakers voient Trump gagner dans des proportions assez importantes. Vrai ou pas ?
09:02Oui, c'est vrai, mais Las Vegas ne fait pas la politique américaine.
09:07Je suis d'accord avec vous, mais c'est un signal.
09:10C'est un signe, plus qu'un signal, d'ailleurs.
09:12Oui, c'est vrai, vous avez raison. C'est un fait relevé.
09:16Mais en même temps, je voudrais que Moutang aussi vote Trump.
09:21Vous savez l'hippopotame, le bébé hippopotame qui est en Thaïlande la star des réseaux sociaux.
09:26Eh bien, on lui représente les deux sexuels, l'une avec Trump, l'autre avec Harris.
09:31Et l'hippopotame a voté Trump. C'est un ôté aussi.
09:36Et la deuxième chose, c'est que l'élection va se jouer sur sept swingstates, comme on dit.
09:44Sept. Pennsylvania, Caroline du Nord, Géorgie, Michigan, Arizona, Wisconsin et le Nevada.
09:53Ça, c'est les sept. Nous sommes d'accord.
09:56Sur ces sept swingstates, dans cinq, les sondages donnent Trump vainqueur.
10:04Vainqueur. Vrai ou faux ?
10:07Vrai, mais c'est trop serré pour être vraisemblable.
10:11C'est la grande angoissance. Cette fin de campagne, c'est un truc assez extraordinaire.
10:15C'est que tous les sondages disent... C'est ultra, ultra, ultra serré.
10:18En fait, quand vous regardez comment sont faits les sondages,
10:20on se rend compte d'abord qu'ils se sont plantés en 2020, lourdement.
10:23Jamais ils ne se sont pas plantés aussi lourdement qu'en 2020.
10:26Il y a eu cinq points d'écart, pratiquement, entre Biden et le score annoncé de Biden et la réalité.
10:31C'est-à-dire qu'ils l'avaient vraiment surestimé. Pourquoi ils l'ont surestimé ?
10:34Parce qu'ils ont sous-estimé le vote des blancs non-diplômés
10:37ou la participation des femmes noires de moins de 40 ans, etc.
10:44C'est très compliqué. Et puis surtout, ça s'est joué à 10 000 voix près, par exemple, dans les États.
10:50Et dans les swingstates, ils donnent tous pratiquement l'égalité, avec un petit avantage à Trump,
10:54mais ça ne veut rien dire.
10:57Et donc la grande angoisse des sondeurs, depuis 48 heures, c'est de dire
11:01qu'il y aura peut-être un écart beaucoup plus large.
11:04Et à ce moment-là, on nous accusera d'avoir manipulé l'élection
11:07en disant que ça allait être très serré pour mobiliser le camp électoral.
11:10Et donc, on nous accusera de complot et on délégitimera le résultat.
11:15C'est n'importe quoi. On ne sait rien.
11:18Les hommes noirs et latinos, qui sont très attachés à leur foi,
11:25semblent, pour la première fois, se tourner vers les républicains
11:29parce qu'ils ont peur du wokisme de Kamilah Harris. Vrai ou faux ?
11:32Faux. C'est faux.
11:35En fait, je suis en train de chercher le chiffre exact.
11:38Le soutien massif, qui était à 92 % autrefois, pour les démocrates, s'est étiolé.
11:45Parce que les gens se rappellent que sous Biden, l'inflation, etc., etc.
11:50Les résultats n'étaient pas au rendez-vous.
11:51Et que sa politique vis-à-vis des minorités n'était pas aussi ardente qu'il l'avait promis.
11:56Donc, le vote s'est étiolé de 23 %.
11:58Je pose ma question différemment.
12:01Est-ce que Mme Harris est perçue comme anti-chrétienne ? Vrai ou faux ?
12:06Je ne sais pas.
12:10Ce qui est clair, vous avez tout à fait raison de le dire,
12:14c'est un référendum pour ou contre Trump, mais il y a aussi un vote anti-woke.
12:20C'est-à-dire le problème de la droite en France.
12:22Le problème de la droite en France, il est là.
12:24C'est-à-dire qu'à force d'être exaspéré par le discours lénifiant de l'entourage,
12:30de l'establishment américain, de l'entourage de Kamala,
12:34son discours à elle, qui est complètement vide à un point inimaginable,
12:38il y a, par provocation, on se dit que Trump, finalement, il n'est pas si mal.
12:42Il nous venge de tout le politiquement correct.
12:45Il nous venge du politiquement correct, et donc, on aime bien Trump.
12:49Mais c'est quand même, passé par profits et pertes,
12:51les problèmes qu'il lui a soulevés,
12:53notamment la guerre commerciale qu'il va faire aux Chinois et donc aux Européens,
12:57les quelques foucades qu'on aura un tort de négliger, de sous-estimer, etc.
13:05L'avenir est partout.
13:06Eric Revelle.
13:07Moi, je pense que Trump, s'il est réélu, pour nous, il y a un avantage fort.
13:12Je le redis, parce que, maître, expert, Hervouet...
13:15Ne vous moquez pas.
13:17Je ne me moque pas, au contraire, je vous rends hommage.
13:19C'est que cette vague woke qui est en train d'emporter tellement de débats en France,
13:23et qui est en train de nous submerger quelques années plus tard,
13:26elle risque de trouver un point d'arrêt avec la réélection de Trump.
13:29Maintenant, sur les sondages, méfiez-vous quand même d'une chose, Pascal.
13:32C'est que, dans les swingsteads dont vous parlez,
13:34il y a un ou deux points suivants pour Harris ou pour Trump.
13:38Mais tous les sondeurs vous disent, ne vous énervez pas,
13:41la marge d'erreur, c'est deux, trois points.
13:43Donc, en réalité, l'écart qu'il y a entre Harris et Trump,
13:47il est mangé par la marge d'erreur, c'est ça que vous voyez.
13:50Et puis là, ce qui est en train de monter, je ne sais pas si vous avez noté,
13:53alors je fais attention aux commentaires que j'entends sur des médias français
13:57qui sont tous pro-Harris, comme d'habitude, parce qu'ils pensent que...
14:00Ah non, mais ça va au-delà.
14:01Non, mais que plus il y a la côte Est qui vote, et la côte Ouest.
14:05C'est que là, on est en train de nous vendre l'idée
14:07qu'il y a un vote caché des femmes,
14:09et comme les femmes votent plutôt démocrate,
14:11en fait, là, on est en train de nous vendre l'idée
14:13qu'Harris va l'emporter grâce au vote caché des femmes.
14:16Oui, on parle de ça, maintenant.
14:18J'ai connu un candidat qui disait qu'il y avait un vote caché,
14:20il était tellement caché...
14:21Maintenant, moi, j'ai une petite info, alors je ne sais pas si elle se vérifiera ou pas,
14:24Pascal, j'ai une petite info, je ne sais pas si elle se vérifiera ou pas,
14:26c'est qu'à New York, ville démocrate par essence,
14:30submergée par l'immigration,
14:32le maire démocrate de New York,
14:34qui est en rupture de banc avec le Parti démocrate,
14:36à New York, Trump serait en tête.
14:39D'après elle, les votes...
14:43Alors, je ne sais pas s'il y aura un raz-de-marée,
14:45on ne sait même pas si on aura le résultat demain, Pascal.
14:47On ne l'aura pas.
14:49On n'en sait rien.
14:51Ni demain, ni après-demain, ni dans une semaine.
14:53Vous n'en savez rien.
14:55Sauf s'il y a un raz-de-marée que personne n'a vu venir.
14:57Vous ne savez rien.
15:01On ne le saura pas demain.
15:02Il y a déjà une armée d'avocats qui est en train de batailler
15:06sur les votes préalables,
15:08les votes par anticipation,
15:10pour discrète dénoncer tel ou tel, etc.
15:13En plus, vous savez que le dépouillement
15:15prend toujours des heures et beaucoup de temps.
15:17Mais là, vous allez avoir une contestation systématique.
15:20Rappelez-vous, la dernière fois,
15:22en Arizona, ça s'est joué à 10 000 voix.
15:24L'élection présidentielle s'est jouée
15:26ici et là, à 10 000 voix près.
15:28Et donc, vous aurez énormément de batailles.
15:31Il y a Elon Musk aussi, dont on n'a pas beaucoup parlé.
15:33Mais c'est vrai qu'il y a quelque chose d'agaçant
15:35dans la presse française,
15:37jusque dans les bandes annonces
15:39des grandes émissions.
15:41C'est un peu agaçant.
15:42Dans les lancements.
15:43Les lancements aussi sont complètement biaisés.
15:45Vous parliez...
15:47C'est les médias.
15:48Oui, c'est les médias.
15:49La cooptation.
15:51Quand le service public fait une émission sur Trump
15:54en disant le grand retour du fascisme.
15:56J'ai pas vu ça.
15:57Ah si, France 5.
15:58Ah non, mais France 5.
16:00C'est une œuvre d'art, l'émission.
16:02Quand Mme Lucet fait une grande interview ce soir
16:04dans les émissions des Suisses.
16:06Charlotte qui a peu parlé.
16:07Non, mais j'écoute les promos.
16:09Charlotte.
16:10Non, mais c'est une œuvre d'art.
16:12C'est ce soir.
16:13Non, je crois que c'était l'émission de Thomas Guénardoff.
16:16C'est politique.
16:17Charlotte qui a peu parlé.
16:18Non, mais moi, je connais très mal les États-Unis,
16:20donc je vais pas faire des grandes théories,
16:22mais simplement j'observe.
16:23Nous, on les connaît très bien.
16:24Mais c'est pour ça que je vous écoute.
16:26On a vécu là-bas.
16:28Un mois plus.
16:29Non, ce que je remarque,
16:30c'est qu'il y a des sujets qui pourraient nous concerner,
16:32nous, directement,
16:33ou alors on analyse les raisons pour lesquelles les Américains votent,
16:36ou alors on analyse ce qui pourrait nous concerner,
16:38donc la question économique et la question internationale,
16:40et que rien de tout ça n'est fait,
16:42et que s'il y a bien une chose qui est vraie dans votre édito,
16:44parce que si la droite voit en Trump le rempart contre le wokisme,
16:47tout le reste de l'establishment,
16:50mais français cette fois-ci,
16:51voit en Kamala Harris le rempart contre le fascisme,
16:53de manière bien plus caricaturale encore que la droite, me semble-t-il.
16:56Et donc, ils ne vivent que pour leurs mêmes obsessions.
16:59Ils ne vivent l'élection américaine qu'avec leurs obsessions françaises.
17:02Je partage assez votre avis.
17:03Alors, je voudrais convoir quand même cette campagne hors normes,
17:05parce qu'on n'a pas eu de sujet,
17:06et après je donne la parole, évidemment, à Joseph Massé-Scarron,
17:08c'est un sujet d'Augustin Donadieu,
17:10qui nous rappelle quand même cette campagne dite hors normes,
17:13mais à chaque fois on dit que c'est une campagne hors normes,
17:15à chaque fois on dit que c'est officieré.
17:17Je vous assure, on pourrait reprendre...
17:18L'Amérique est divisée aussi.
17:19L'Amérique est divisée, oui.
17:20Face à la guerre de secession, quand même.
17:22Face à face, ou dos à dos.
17:23Oui, bien sûr.
17:25On voit que vous avez dirigé LCI longtemps avec des bandeaux,
17:28mais vous faisiez...
17:29Percutant.
17:30Percutant.
17:31L'Amérique, face à face.
17:32Est-ce que le jour où Pascal Praud arrêtera de se foutre de moi ?
17:34Mais pas du tout.
17:35C'est le concept de l'émission.
17:36C'est chacun pour soi.
17:37C'est pour ça que oui.
17:38Mais pas du tout.
17:39Est-ce qu'on peut écouter ce sujet d'Augustin Donadieu ?
17:44Nous sommes en mai 2024.
17:46Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis,
17:48un candidat, alors en pleine campagne présidentielle,
17:51est reconnu coupable de 34 chefs d'accusation.
18:01Un mois plus tard, le 27 juin,
18:03Donald Trump affronte Joe Biden lors d'un débat historique
18:06qui réunit près de 50 millions d'Américains.
18:09Entre absence et bégaiement,
18:11le président sortant âgé de 81 ans apparaît extrêmement affaibli.
18:15Ce sera son dernier débat télévisé.
18:17Deux semaines plus tard, le 13 juillet 2024,
18:20Donald Trump échappe à la mort.
18:22Un tireur positionné sur les toits ouvre le feu
18:25et le touche à son oreille en plein meeting.
18:32Le point levé avec le visage en sang,
18:34cette photo du candidat républicain fera le tour du monde.
18:37Deux jours après, surfant sur cette tentative d'assassinat,
18:40Donald Trump préapparaît au Congrès républicain,
18:43pansement à l'oreille, il est acclamé.
18:46Constatant sa chute dans les sondages
18:48et face aux voix qui s'élèvent contre sa candidature,
18:51Joe Biden se retire au profit de sa vice-présidente Kamala Harris,
18:55investie par les Démocrates le 22 août dernier.
19:07Le 10 septembre, les deux candidats s'affrontent
19:09lors d'un débat suivi cette fois-ci
19:11par près de 70 millions d'Américains.
19:14J'ai failli me faire tuer d'une balle dans la tête
19:17à cause de la manière dont ils parlent de moi.
19:20Son ancien conseiller en sécurité dit qu'il est dangereux
19:24et qu'il n'est pas prêt au poste.
19:29Le 15 septembre, Donald Trump échappera
19:31à une deuxième tentative d'assassinat sur son terrain de golf.
19:34Le tireur embusqué sera arrêté quelques minutes plus tard
19:37par les autorités.
19:39Mais constatant dans les sondages la montée de sa rivale,
19:42Donald Trump enchaîne depuis lors les coups médiatiques.
19:45Un jour en équipier chez McDonald's,
19:47un autre en éboueur dans un camion poubelle à son nom.
19:50Les sondages donnent aujourd'hui les deux candidats au coude à coude.
19:53L'issue du scrutin est donc, à l'image de la campagne,
19:56totalement imprévisible.
19:58Il y a un côté Trump 2 comme Rocky 2.
20:01Je ne sais pas si les Américains aiment les retours,
20:03les comebacks, les combattants.
20:05Mais les combattants, ils n'élisent pas le premier de la classe.
20:11Ils élisent le commandant en chef.
20:14Ils choisissent l'homme qui va réellement...
20:18Ils n'élisent pas un prix de vertu.
20:21On n'est pas dans un concours de beauté à la française.
20:24Vous voulez dire que nous, on a une tendance à élire le premier de la classe ?
20:27Évidemment.
20:29Nous, Trump aurait été mis hors-jeu depuis longtemps.
20:31Le Capitole, ça l'aurait mis hors-jeu définitivement.
20:34Le Capitole ?
20:36En France.
20:37Vous ne pouvez pas dire ça comme ça.
20:39Le Capitole ?
20:41Trump est responsable de la taxe du Capitole ?
20:44C'est sérieux comme question ?
20:46Vous savez quand même que...
20:48C'est lui qui enclenche le phénomène.
20:50Non.
20:51Mais n'importe quoi.
20:53Pas vous, pas ça.
20:55Enfin.
20:57Répondez-lui.
20:59Il y a juste un chiffre.
21:0070% des électeurs républicains aux Etats-Unis,
21:04qui ne sont quand même pas tous des demeurés,
21:0670% des électeurs républicains pensent que la victoire a été volée.
21:12Mais ça, ce n'est pas la question.
21:13Si, c'est la question.
21:14Il pense que l'État profond...
21:17Attendez.
21:18Réalisez ce qu'on dit.
21:19Il pense que l'État profond a truqué le scrutin,
21:22a volé l'élection,
21:23et que c'est Trump qui avait gagné.
21:25Imaginez ce qui se passerait en France
21:27si demain, 70% du camp,
21:31qui est déclaré vaincu,
21:33considéraient que ce n'est pas vrai,
21:35ils ont gagné.
21:36C'est parce qu'il y a les législatives.
21:37On a des sondages qui montrent que les Français...
21:39Thomas Hill, Thomas Hill, Gauthier.
21:40Un peu de discipline, s'il vous plaît.
21:43Thomas Hill, vous vous rendez compte ?
21:45C'est jeune et ça parle tout le temps.
21:47Bonjour.
21:48Comment allez-vous ?
21:49Ça va très bien.
21:50On va continuer à parler des élections américaines, nous aussi,
21:52et de leur résonance dans les médias aux Etats-Unis et en France.
21:56Leur quoi, vous avez dit ?
21:57Leur résonance.
21:58Leur importance.
21:59C'était très bien, d'ailleurs.
22:01On pourrait ressortir, je le dis pour Marine Lanson,
22:04Douglas Kennedy, quand il était venu chez vous,
22:06et qu'il disait qu'il allait passer la soirée
22:09avec une bouteille de champagne et une bouteille de whisky.
22:11C'est toujours bien de ressortir des extraits de Culture Média.
22:14Mais bien sûr, c'est une émission remarquable.
22:17Nous suivons les détaillés, puisqu'on ne peut pas faire deux choses à la fois.
22:20À tout à l'heure, Pascal.