Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce lundi, il revient sur la propagande anti-Trump menée par Arte. Il s'intéresse ensuite à la mobilisation des agriculteurs pour protester contre les accords de libre-échange et les promesses non tenues du gouvernement.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin pour une nouvelle semaine sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur OCNew jusqu'à 10h30.
00:08Une séquence a marqué les uns et les autres ce week-end.
00:12L'hymne national, la marseillaise, chantée par chacun des joueurs du 15 de France de rugby et repris par l'ensemble du stade.
00:20C'était samedi soir sur TF1 avant que les Bleus ne gagnent contre les All Blacks la Nouvelle-Zélande.
00:26J'y ai vu un morceau de France, ce cher pays de notre enfance.
00:30J'y ai vu le monde d'avant, quand les hooligans ne remplissaient pas les tribunes,
00:34quand aucun typho politique ne perturbait une rencontre sportive,
00:38quand il n'y avait pas plus de policiers que de spectateurs,
00:42quand enfin des joueurs qui portent le maillot national semblent traversés par une émotion qui vient de loin,
00:49celle des enfants de la patrie quand le jour de gloire arrive.
00:53Les années passent, le rugby garde son identité pour le meilleur souvent et parfois pour le pire,
00:59lorsque ces jeunes gens arrosent trop une victoire.
01:02Mais il y avait dans cette marseillaise chantée à plein poumon par des colosses,
01:07aux pieds agiles, un désir d'honorer et de servir la France.
01:13Une volonté aussi de partager.
01:15Les Français, j'en suis certain, ont aimé ce moment, qu'il soit dans les tribunes ou devant leur télévision.
01:21Ils l'ont d'autant plus aimé que cette déclaration d'amour faite à la France n'est pas si fréquente
01:27quand la marseillaise est jouée et que certains sportifs ignorent jusqu'à ses paroles.
01:33Merci donc à Antoine Dupont, merci à ses coéquipiers.
01:37Puisse cette marseillaise inspirer tous les sportifs de France.
01:41Il est 9h01, chanel ousto.
01:51Bonjour Pascale, bonjour à tous.
01:58La mobilisation nationale des agriculteurs a débuté ce matin.
02:02Des centaines de tracteurs ont repris les routes de France.
02:06Certains désirent soir.
02:07Des dizaines d'agriculteurs ont passé la nuit sur la Nationale 118 à Vélizy-Villacoublé, près de Paris.
02:14Les agriculteurs s'élèvent contre le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur.
02:20Un jeune homme de 17 ans, tué par balle à Rumilly, en Haute-Savoie.
02:24Ça s'est passé hier en pleine journée.
02:26Nabil, c'est son nom, a été touché à la tête.
02:29Une bagarre générale a éclaté entre des habitants de la commune et d'autres venus d'Annecy.
02:34Un jeune homme, Zied, tout juste majeur, a également été gravement blessé.
02:38Son pronostic vital est engagé et des forces de l'ordre ont été déployées sur les lieux du drame.
02:43Et puis du football avec la France qui a enfin repris ses esprits en Ligue des Nations.
02:47Les Bleus se sont imposés hier soir face à l'Italie à Milan.
02:51Score final 3 buts à 1, notamment grâce à un doublé d'Adrien Rabiot à la 2e et à la 65e minute, aidé deux fois par Luc Adigne.
02:58Cette victoire permet aux Bleus de finir premiers de leur groupe et de se qualifier pour les phases finales de la compétition.
03:04Voilà, pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:06Merci beaucoup, Chana Lalousteau.
03:09On est avec Elisabeth Lévy ce matin.
03:11On est avec Sophie Lennartz qui est agricultrice, présidente de la Coordination rurale de l'Oise.
03:18Elle parlera du Mercosur bien évidemment et des agriculteurs qui sont déjà sur le terrain.
03:23Nathan Devers, Philippe Guibert, Jacques Lefloquimade et Gautier Lebret qui est là.
03:28On parlera de l'équipe de France dans une seconde.
03:30Mais je voulais vraiment qu'on commence ce matin par Arte.
03:33Parce que Arte est une chaîne publique.
03:36Arte, c'est 300 millions d'euros de budget.
03:40C'est vous qui payez.
03:42Et je voulais simplement vous montrer...
03:44Souvent je parle de l'espace médiatique.
03:46Je voulais vous montrer le journal télévisé matinal et quotidien de 6 minutes pour les 10-14 ans
03:53qui passe sur Arte, qui est diffusé tous les matins du lundi au vendredi.
04:01Pourquoi ?
04:02Parce que ce petit journal, c'est de la propagande.
04:06Ça s'adresse aux 10-14 ans.
04:08Et je vais vous faire écouter ce qu'ils disent de l'élection de Trump.
04:11Ce que disent ces journalistes.
04:13Je ne sais pas si l'ARCOM a déclenché une enquête.
04:17Je ne sais pas ce qu'il va se passer ces prochaines heures.
04:19C8 est fermé.
04:21Mais manifestement Arte, avec votre argent, permet de diffuser ce que vous allez entendre.
04:28Trump et son gouvernement font peur à tous les défenseurs des droits de l'homme
04:32car ses futurs ministres sont des extrémistes de droite.
04:35Exemple, cet homme, Matt Gaetz.
04:37Il est pour les armes, contre la défense de l'environnement, anti-avortement.
04:41Il a été désigné ministre de la justice.
04:43Sa mission, détruire le système judiciaire actuel
04:46pour le remplacer par une justice aux ordres de Donald Trump.
04:49Car vous le savez, Trump a souvent été condamné.
04:53Autre nomination très critiquée, celle de Pete Exet, à la défense.
04:57Cet ancien militaire est surtout connu pour être animateur depuis 10 ans sur la chaîne Fox News.
05:02Considéré comme archi-conservateur et sexiste, il ne veut pas de femmes combattantes dans l'armée.
05:08Lui, vous le reconnaissez, c'est Elon Musk.
05:11Le milliardaire propriétaire de Tesla, fabricant de voitures électriques,
05:15du réseau social X et des fusées Space X.
05:18C'est un fan de Trump car il compte sur lui pour baisser les impôts des patrons
05:22et supprimer les normes sur l'environnement ou l'intelligence artificielle
05:26pour que Musk puisse faire tout ce qu'il veut.
05:28Justement, il a été choisi pour réduire au maximum les dépenses de l'État,
05:32notamment pour la santé ou l'école.
05:35Voilà donc, sur une chaîne publique, avec l'argent des Français,
05:39ce qui est un fusée aux petits jeunes de 10-14 ans.
05:44Moi, j'attends l'Arkham.
05:46En fait, j'attends l'Arkham puisque l'Arkham...
05:49C'est intéressant d'entendre l'Arkham puisque l'Arkham intervient sur C8.
05:54L'Arkham intervient parfois sur CNews.
05:57Mais j'attends.
05:58J'attends pourquoi pas également une réaction du ministère de la Culture.
06:01J'attends une réaction de...
06:03Je le répète, c'est une chaîne publique.
06:05Vous faites le naïf, mais vous savez bien que ça fait...
06:07Vous avez parlé, je crois...
06:08Elisabeth Lévy.
06:09Je crois que vous avez fait un édito sur les cours de récréation genrés à Strasbourg.
06:13Oui.
06:14Au moment où on fait des économies,
06:15il y a donc quelqu'un qui est chargé de la mixité...
06:18Restons sur Arte.
06:19Mais c'est la même chose.
06:20La rééducation doit commencer tôt.
06:23Il faut formater les gens très vite.
06:25L'idée de ce progressisme-là, c'est quand même de créer un homme nouveau, un enfant nouveau.
06:31Et donc, dès la petite enfance, il faut commencer à leur bourrer le crâne.
06:35Alors ça peut être l'écologie d'une certaine façon, ça peut être...
06:38Ministres d'extrême droite.
06:40Les ministres de Trump sont qualifiés d'extrême droite.
06:44Il y en a qui le sont sans doute.
06:46Il y en a qui le sont peut-être, oui.
06:48Ce qui est terrible, c'est que ce genre de contenu, maintenant,
06:50le service public, sont parfois repris dans l'éducation nationale aujourd'hui.
06:53Vous êtes incapable de définir ce qu'est l'extrême droite, Philippe Guybert.
06:56Moi, sur ma fiche Wikipédia, il est inscrit que je suis journaliste d'extrême droite.
07:01Oui, mais...
07:02Il n'y a pas oui, mais.
07:03Oui, mais...
07:05Si vous arrivez à me définir ce qu'est l'extrême droite aujourd'hui, ça m'intéresse vraiment.
07:10Donald Trump est d'extrême droite ?
07:12Non, c'est d'une droite radicale.
07:14C'est plutôt du populisme qu'une droite radicale, d'ailleurs.
07:17C'est une notion qui sert à décrier, non pas à décrire.
07:20Voilà, c'est du populisme.
07:22Moi, la seule chose, la liberté d'expression, je suis à 100% pour.
07:27Il n'y a aucun souci.
07:28Sur toutes les chaînes privées, chacun fait ce qu'il veut.
07:30Là, c'est de l'argent public.
07:32Donc, sur l'argent public, effectivement, il y a une exigence qui est un peu différente.
07:36Et forcément, il faut avoir...
07:38Et quand j'entends ça...
07:39Pascal, on est d'accord qu'il pourrait faire quelque chose de beaucoup plus nuancé ?
07:43Avec deux sons de cloche ?
07:44Avec deux sons de cloche, d'accord, ok.
07:46Mais on peut...
07:48Enfin, je veux dire, la critique de Trump n'est pas illégitime non plus.
07:52Les nominations...
07:54Ce n'est pas de la critique, c'est un cassage de gueule.
07:56Oui, mais enfin...
07:57Pardon, pardon.
07:58Les nominations...
07:59Avec le sous-texte sur Musk, les patrons, l'argent des patrons, ça, c'est important.
08:04Salauds de patrons !
08:06Bien important pour les petits gosses de leur dire ça.
08:08Ça fait trois tours à la gauche, les tweets sur Musk.
08:10Le fond du sujet sur Musk n'est pas là, moi.
08:14Évidemment, pour tout dire, c'est assez bête en même temps.
08:17Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
08:18C'est une bêtise crasse.
08:20C'est dommage parce qu'Arte est une excellente chaîne, par ailleurs.
08:23Oui, sûrement.
08:24La programmation des films...
08:26Il faut leur dire que la Guerre mondiale est finie, mais...
08:28C'est arrivé.
08:29La programmation des films et la programmation des documentaires sur Arte sont excellents.
08:33Trump et son gouvernement font peur à tous les défenseurs des droits de l'homme
08:37car ses futurs ministres sont des extrémistes de droite.
08:40Je vais vous dire quelque chose.
08:41J'attends ce qu'il va se passer aux Etats-Unis.
08:43Wait and see.
08:44Et pour tout vous dire, j'espère que Trump réussira.
08:48Parce que s'il réussit, c'est quand même bien pour le monde entier.
08:51Et j'attends que ces nouvelles...
08:53Ça, il y a débat.
08:54Pour la France, il y a débat.
08:57C'est toujours bien qu'un pays réussisse et notamment que l'Amérique réussisse
09:03et que l'Amérique pense, s'il te plaît.
09:06Ce ne sont pas les intérêts des Américains, ce ne sont pas les intérêts des Français.
09:08J'entends bien, c'est ce qu'a dit Arouet et il avait raison.
09:10Mais l'autre jour, on va sans doute déchanter,
09:13mais j'attends que des nouveaux profils pour diriger des ministères comme Elon Musk
09:18et non pas les petits hommes gris qui gouvernent la France depuis des années
09:22et qui sont responsables de ce qui se passe avec le Mercosur.
09:25Parce qu'on va en parler.
09:26Parce que les petits hommes gris qui vous ont mis, Madame, en difficulté
09:30sur la compétitivité de l'agriculture française,
09:33massacrés à coups de bureaucraties délirantes, contradictoires,
09:37fiscalité écrasante sur toute la chaîne de production agroalimentaire.
09:42C'est les petits hommes gris.
09:43Alors, on va voir ce que fait Musk, si vous me permettez.
09:49Je peux répondre à Gauthier par rapport à Auvin et au Cognac.
09:56Il n'a jamais été nécessaire d'avoir des accords de libre-échange pour vendre à l'étranger.
10:01Par contre, là, la nuance, c'est que tous ces produits-là,
10:04avec ces accords, rentrent avec des droits de douane quasi nuls.
10:08Donc, des prix extrêmement bas qui vont dézinguer.
10:11Avec les taxes douaneras à 100%, vous vous mettez Trump.
10:13Peu importe si Trump veut acheter du mouette et chandon,
10:16il ne va pas téléphoner à Macron pour aller en acheter.
10:18Il peut aller en acheter sans problème.
10:20Par contre, tous ces accords qui sont en train de se passer là,
10:24dont un encore un peu plus par rapport à une liste déjà longue,
10:29c'est les droits de douane très faibles et qui vont faire des prix alimentaires très bas
10:33pour lesquels on ne pourra pas être compétitif.
10:35Et si je peux rappeler quelque chose de Mercosur, certes, c'est une chose,
10:38mais c'est le cumul de tous ces accords.
10:40Parce que celui-là, c'est un en plus de toute une liste.
10:43Donc là, on parle de 99 000 tonnes de bovins, pour prendre cet exemple-là,
10:48parce qu'il y a beaucoup de chiffres qui circulent.
10:50Mais additionner ça avec tous les autres accords du Chili, d'Afrique du Sud,
10:54le CETA et autres, a pu essayer de nous faire produire.
11:00Et là, votre... J'aime pas le mot souveraineté parce qu'il est...
11:03Sophie Lénard.
11:04Mais votre autonomie alimentaire, attention !
11:07Sophie Lénard, vous êtes avec nous,
11:09et on va voir évidemment ce qui se passe sur ce dossier du Mercosur.
11:13Je voudrais simplement dire une phrase de Michel Barnier qu'il a dite la semaine dernière.
11:19Il a dit...
11:20Sur les drapeaux ?
11:21Non, il a dit cette phrase que je trouve absolument sidérante
11:26et qui en dit nom sur ce que sont ceux qui nous gouvernent.
11:31Je dis aux paysans, aux agricultrices, aux agriculteurs,
11:35qu'ils peuvent avoir confiance, il manque un mot,
11:39qu'ils peuvent avoir confiance dans le gouvernement.
11:42Je ferai tout ce que je pourrais.
11:45Bon, il fera rien parce qu'il peut rien.
11:48Voilà, c'est ça la vérité.
11:49Il peut rien et si vous me permettez d'aller un petit peu beaucoup plus loin dans les détails,
11:53parce que c'est à ce niveau-là,
11:55on parle de splitting dans ces accords de Mercosur.
11:59Si on s'en tient à la légalité d'aujourd'hui,
12:03c'est qu'il faut une unanimité dans les votes pour faire passer le Mercosur.
12:08Ce qu'ils sont en train de trafiquer dans notre dos,
12:11et surtout dans le dos des eurodéputés, ce qui est encore plus grave,
12:14c'est ce fameux splitting, donc de couper l'accord en deux,
12:18une partie géopolitique et une partie commerciale,
12:20et sur lequel il ne faudra plus l'unanimité,
12:23mais il faudra une majorité qualifiée.
12:25Et donc tout ça dans le dos des gens, y compris des eurodéputés,
12:29qui ne vont même pas l'avoir à voter parce que ça va passer dans un autre accord.
12:33Vous vous rendez compte de l'hypocrisie de tout ça ?
12:36Alors on va voir un sujet dans une seconde de Marine Sabourin
12:39qui montre Valérie Pécresse et M. Benhamis auprès de vous,
12:44mais Emmanuel Ducrot, qui est journaliste économique à l'Opinion
12:47et également qui intervient sur Europe 1,
12:49a fait tout à l'heure un remarquable éditorial
12:52qui est aussi un état des lieux.
12:54Elle rappelle, viande bovine, volaille, sucre sont soumis à une concurrence déloyale,
13:01puisque les pays sud-américains ont accès à des méthodes de production
13:04interdites de longue date ici.
13:06Hormones et antibiotiques de croissance pour l'élevage,
13:09pesticides dont certains sont prohibés sur nos cultures depuis des décennies.
13:13Certains secteurs comme le vin, les produits laitiers pourraient en profiter,
13:17mais cela ne compensera pas les potentielles destructions.
13:20La réalité, les petits hommes gris n'entendent pas, c'est le sujet.
13:24Je vais conclure votre démonstration.
13:26C'est invraisemblable, invraisemblable.
13:29Et depuis des années, parce qu'on en a parlé il y a dix mois, rien n'a été fait.
13:33Donc Gabriel Attal sur ses bottes de paille, c'était pour du cirque.
13:38On l'a dit dès le départ que c'était un sketch.
13:41Je vais vous raconter quand même pour les produits de soins pour les plantes.
13:45La Belgique, la France, l'Allemagne, l'Espagne fabriquent des produits phytosanitaires
13:50que nous ne pouvons pas utiliser, mais qui sont en accord avec ces pays,
13:54entre autres du Mercosur.
13:56Donc ça veut dire que la matière agricole va être produite
13:59avec ces matières de soins qui nous sont interdites.
14:02Donc vous allez revoir ça dans vos étals par un biais de retour.
14:06Est-ce qu'on peut dire aux gens que déjà l'alimentation à bas prix,
14:12ça n'a aucun sens, ni pour l'agriculture, ni pour la santé.
14:16C'est primordial, la santé de nos concitoyens,
14:18ça va coûter un fric fou à la sécurité sociale
14:21et gâcher des vies de donner cette alimentation à la population.
14:27J'entends ce que vous dites, et je rappelle que vous êtes Sophie Lénard,
14:30que vous êtes présidente coordination rurale de l'Oise.
14:34Mais ce qui est important, et je vais encore citer Emmanuel Ducrot,
14:37parce qu'Emmanuel était dans le studio, je lui ai dit
14:39« Emmanuel, donnez-moi votre texte, je vais le redire dans quelques instants. »
14:44Qu'est-ce qu'elle dit, Emmanuel, il y a quelques instants ?
14:47« La France surinterprète les règles environnementales européennes
14:51qui sont déjà les plus rigoureuses du monde,
14:53que ce soit pour la gestion des zones humides,
14:56pour le fatras administratif qui entoure les installations d'élevage
14:59ou pour les phytosanitaires. »
15:01Elle a raconté, Emmanuel Ducrot, qu'on a saboté la filière noisette.
15:06Évidemment, vous vous en fichez, c'est pas votre truc la filière noisette.
15:10Mais non, tout le monde s'en fout en fait.
15:12Tout le monde s'en fout.
15:14Mais la filière noisette en interdisant un produit insecticide
15:18autorisé partout en Europe.
15:20Et ça, c'est pas les règles européennes, c'est les petits hommes gris.
15:23Enfin, c'est un vrai samba quand même.
15:26Je veux dire, et la France a saboté aussi les salades,
15:31les pommes, les betteraves, les pommes de terre, etc.
15:35La France lave plus blanc. Eh bien, il y en a marre.
15:38Mais c'est pas les petits hommes gris seulement.
15:40C'est les élus.
15:42Les ministres renommés.
15:44C'est les politiques aussi.
15:46Donc évidemment, ce qui s'est passé il y a neuf mois,
15:49vous êtes de nouveau sur le terrain.
15:51Écoutons d'ailleurs Emmanuel Macron.
15:53C'est un sujet tabou dont personne ne parle.
15:54Enfin, les agriculteurs en parlent beaucoup.
15:56Mais dans la classe politique, l'Ukraine, c'est le sujet tabou.
15:59On a levé toutes les taxes douanières sur l'Ukraine
16:03en raison du conflit russo-ukrainien.
16:04Résultat des courses depuis qu'on a fait ça.
16:06Sur un exemple hyper concret,
16:08le marché français est inondé de poulets ukrainiens,
16:10produits dans des conditions bien différentes,
16:12vendus à moindre prix
16:14et qui fait une concurrence complètement déloyale
16:16aux agriculteurs français.
16:17Mais on a dit tout ça il y a un an.
16:19On a dit tout ça il y a un an.
16:21Rien n'a changé.
16:23Monsieur Attal est venu cacher sur ses bottes de paille
16:26pour faire le cirque.
16:27Il y a une chose qui a changé.
16:28C'est quand même fou, ce pays.
16:30Je vais passer de Marc Fesneau à Annie Genevard.
16:31Il y a une chose qui a changé.
16:33C'est que là, on a quand même...
16:35Je suis d'accord avec vous.
16:36Nathan Devers.
16:37On a le président de la République
16:38et le Premier ministre
16:39qui disent qu'ils sont contre
16:40la signature de cet accord.
16:41Mais il n'a pas dit ça.
16:42Il n'a pas dit ça, Emmanuel Macron.
16:43En l'état.
16:44Bien sûr.
16:45Écoutons M. Macron.
16:46Des clous de miroir.
16:47Ensuite, l'Allemagne est pour.
16:48Et pour l'Allemagne,
16:49ça va être très favorable pour l'accord.
16:50Ce ne sont pas les agriculteurs allemands.
16:51Bien sûr, mais je parle d'Allemagne.
16:52Mais l'industrie allemande.
16:53Écoutons M. Macron,
16:55président de la République,
16:57sur les signatures du Mercosur.
16:59Écoutons-le.
17:00La France, aujourd'hui,
17:02ne signerait pas en l'état
17:04ce traité Mercosur.
17:06Je le dis depuis plusieurs années.
17:08Ça a été répété par le gouvernement
17:10comme par tous les gouvernements précédents.
17:12Et cette fermeté que nous avons,
17:14elle est simple.
17:15C'est que nous ne croyons pas
17:17au préaccord tel qu'il a été négocié.
17:21D'abord parce qu'il vient de très loin.
17:23Ensuite, parce qu'il ne prend pas en compte
17:25toutes les évolutions que nous avons faites nous-mêmes
17:27sur nos propres marchés.
17:28Comme je lui ai dit, pour l'Argentine,
17:30il serait très mauvais pour sa réindustrialisation.
17:32Et pour nous, il serait très mauvais
17:34pour notre agriculture.
17:36Et je vais être simple,
17:38nous ne pouvons pas demander
17:40à nos agriculteurs,
17:42en Europe, agriculteurs français,
17:44mais c'est vrai pour tous les agriculteurs européens,
17:46de changer leurs pratiques,
17:48de se passer de certains produits phytosanitaires,
17:50d'avoir, ce qui est notre fierté,
17:52une agriculture qui est de grande qualité.
17:56Et en même temps, d'ouvrir notre marché
17:58à des importations massives
18:00de produits qui ne respecteraient pas
18:02les mêmes critères.
18:04C'est bien de faire une interview au pied d'un avion
18:06qui fait du bruit, évidemment.
18:08On pouvait faire une interview
18:10sans que l'avion mette les...
18:12Mais il a raison.
18:14Bien sûr qu'il a raison.
18:16Mais il est président de la République,
18:18il peut peut-être faire quelque chose.
18:20On ne peut pas accepter des contraintes
18:22environnementales qui soient extrêmement fortes en Europe.
18:24Je pense que ces contraintes sont légitimes
18:26pour la transition écologique, mais si elles ne se font pas
18:28à l'échelle mondiale de manière homogène,
18:30et si en effet on importe des produits
18:32qui ne respectent pas nos standards,
18:34qui sont, comme vous l'avez souligné, dangereux pour la santé,
18:36qui sont de moindre qualité, c'est insupportable.
18:38Pardonnez-moi de vous dire, vraiment Nathan,
18:40moi je vous aime bien,
18:42mais qu'est-ce que vous en savez
18:44que pour la transition écologique,
18:46il faut supprimer
18:48la filière noisette
18:50en interdisant un produit insecticide ?
18:52Qu'est-ce que vous en savez, vous ? Rien !
18:54Je ne parle pas des noisettes.
18:56Mais qu'est-ce que vous en savez, vous ?
18:58Évidemment que je ne suis pas spécialiste de la question des noisettes.
19:00Mais personne, en fait, on te dit ça.
19:02Je parle du libre-échange,
19:04mais je n'y suis pas.
19:06Là, vous avez dit, pour la transition écologique,
19:08il est bon que les agriculteurs
19:10mettent l'agriculture
19:12aux normes, c'est ce que vous me dites.
19:14Et moi, je vous pose la question,
19:16parce que tout le monde dit
19:18que la transition écologique, c'est important.
19:20Mais c'est rien, en fait.
19:22Et vous pensez que c'est comme la voiture électrique ?
19:24Hier, il y avait monsieur Ferracci qui était là.
19:26Il a expliqué cette chose extraordinaire.
19:28On va imposer
19:30aux entreprises la voiture électrique.
19:32Donc vous allez à un représentant de commerce
19:34qui fait 600 km par jour,
19:36vous allez lui dire de prendre une voiture électrique
19:38et de s'arrêter trois fois pour la recharger ?
19:40Mais en fait, on est chez les fous,
19:42aujourd'hui. On est chez les fous.
19:44On va imposer.
19:46Imposer.
19:48Concernant les contraintes,
19:50le fait que la transition écologique...
19:52Les Français ne veulent pas de la voiture électrique.
19:54Là, on parlait de l'agriculture.
19:56En fait, c'est pareil.
19:58Ce sont des sujets
20:00qui sont... Des décisions sont prises
20:02contre l'avis des Français.
20:04Que ce soit la voiture électrique, l'agriculture,
20:06tu peux tout les prendre.
20:08Et c'est pour ça que les gens
20:10ne respectent plus la parole politique.
20:12En tout cas,
20:14sur le Mercosur, Emmanuel Macron s'oppose
20:16à la signature du traité.
20:18La réalité est qu'il parle dans le vide,
20:20puisque Bruxelles peut très bien passer outre la voie de la France.
20:22Dans la mesure, on a fait de la politique commerciale
20:24une compétence exclusive de l'Union Européenne.
20:26C'est dans l'article 3 du TFUE.
20:28Et on a criminalisé pendant des décennies
20:30le discours souverainiste, qu'on aurait peut-être mieux fait d'écouter
20:32quand je vois que la balance commerciale et agricole française
20:34a été divisée par 4 l'an dernier encore.
20:36Alors, on va voir un sujet, quand même. Voyons le sujet de Valérie Pécresse
20:38et François-Xavier Bellamy, qui sont sur le terrain.
20:40Sujet de Marine Sabourin.
20:42Avec vous, les agriculteurs. Écoutons.
20:44Les agriculteurs lancent
20:46l'acte 2 de leur mobilisation.
20:48Dès hier soir,
20:50ils étaient plusieurs dizaines à Vélizy-Villacoublé
20:52dans les Yvelines, affichant
20:54ce message.
20:56Macron, si tu vas à Rio, n'oublie pas tes péquenots.
20:58On considère que
21:00Macron, lui, nous considère
21:02comme des péquenots.
21:04C'est pour ça qu'il doit se positionner
21:06vis-à-vis de ces sujets
21:08d'accord du Mercosur.
21:10Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France,
21:12plus grande terre agricole du pays,
21:14s'est entretenue avec eux.
21:16Oui, il y a eu un changement de gouvernement.
21:18La mise en place, ils sont entrés dans les dossiers.
21:20Maintenant, nous, on veut aller au bout des dossiers.
21:22Qu'est-ce qu'on va donner à manger à nos enfants demain ?
21:24On est tous quasiment parents ici.
21:26Qu'est-ce qu'on va leur donner ?
21:28Quelle image on donne ?
21:30Le paradoxe, c'est que l'Europe qui a été conçue pour protéger
21:32l'agriculture européenne est en train de l'abrader
21:34avec le Mercosur, ce qui est hallucinant.
21:36Valérie Pécresse a exhorté le Premier ministre
21:38Michel Barnier à bloquer
21:40cet accord avec les pays du Mercosur.
21:42Hier soir, tous réclamés
21:44de pouvoir jouer à armes égales
21:46avec leurs homologues sud-américains.
21:48Selon le chef de file des Républicains
21:50au Parlement européen, c'est l'avenir
21:52de notre sécurité alimentaire qui est en jeu.
21:54On ne peut pas dire
21:56aux agriculteurs français qu'après leur avoir
21:58imposé un agenda de contraintes,
22:00de normes de charges, qu'aucune autre
22:02agriculture au monde ne respecte.
22:04On va les mettre en concurrence avec des agriculteurs
22:06d'Amérique du Sud qui ne respectent aucune
22:08de nos règles. Pour maintenir la pression
22:10sur le gouvernement, les agriculteurs préviennent
22:12les séries d'actions pourraient se
22:14multiplier jusqu'à Noël.
22:16Ce qui est délirant, c'est d'être au même
22:18point qu'au
22:20mois de janvier, c'est ça qui est absolument
22:22délirant.
22:24Alors, c'est le
22:26tise comme vous le savez avec notre ami,
22:28le passage d'antenne, le bonjour
22:30à M. Hill. Bonjour M. Hill.
22:32Bonjour chers amis. Vous avez passé un bon week-end ?
22:34Excellent. Vous êtes allé au cinéma, au théâtre ?
22:36Oui,
22:38je suis allé voir un spectacle d'un
22:40illusionniste qui s'appelle Gus, que je vous recommande,
22:42qui est excellent. Des illusionnistes,
22:44il y en a quelques-uns que je connais que je peux vous recommander.
22:46Il y en a un
22:48de temps en temps qui est...
22:50Enfin bon, on ne va pas citer de nom.
22:52Bon, bonne émission M. Hill.
22:54A tout à l'heure.