Vous êtes plutôt micro-management ou gestion à la confiance ? Dans son ouvrage “En finir avec le management bonsaï”, l’auteure et spécialiste des RH Florence Marty explique comment adopter des postures managériales plus souples et en mesure de ne pas brider le potentiel de vos collaborateurs.
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00:00Le livre de Smartjob avec un livre, en finir avec le Management Bonsai.
00:18On va voir la couverture, c'est sorti chez Erol et l'autrice est avec nous, Florence Marti.
00:22Bonjour, très heureux de vous accueillir.
00:24D'abord, j'ai dit que j'aimais le titre parce que je trouve ce titre très intéressant, très imagé.
00:28C'est une très belle image qui raconte qu'on ne s'épanouit pas
00:32quand on est un collaborateur dans un espace trop étroit, trop petit.
00:36Bonsai, c'est ça l'idée ?
00:37C'est ça, vous avez tout compris.
00:39Effectivement, c'est l'idée de se dire que les managers et les collaborateurs partagent une même problématique.
00:46C'est que lorsqu'on contrôle, on ne peut pas s'épanouir
00:49et quand on n'est pas épanoui, on n'arrive pas à bien vivre dans son équipe et dans son entreprise.
00:54Je précise que de la fenêtre d'où vous parlez, vous êtes auteur, autrice, vous avez déjà sorti un livre précédemment,
00:58mais vous avez une expérience de 25 ans dans les RH.
01:01Le curseur au bon endroit, il se met où ?
01:04C'est le manager qui doit être formé à une écoute fine, à l'essai de l'autonomie ?
01:08Comment vous regardez ce sujet qui est central aujourd'hui dans l'entreprise ?
01:11La question de l'autonomie, c'est une question qui se partage autant pour le manager que pour le collaborateur.
01:17J'en parle dans un des neuf principes du livre, qui est le principe dirty dancing.
01:21Ça me fait rire parce que j'ai adoré ce film et qu'il y a énormément de sources d'inspiration pour un manager.
01:28Et à un moment donné, Johnny dit à bébé, ça c'est mon espace de danse et ça c'est ton espace de danse.
01:35Je ne rentre pas dans ton espace si tu ne rentres pas dans le mien.
01:38Donc ça ne marche pas quand on fait ça ?
01:39Mais non, ça ne marche pas.
01:40Il faut bien qu'il y ait un inter-espace entre le manager et le collaborateur pour qu'il se passe quelque chose entre eux.
01:46Alors en fait, ce qui se passe entre eux, c'est la musique, c'est le rythme, c'est le fait de se mettre d'accord sur la manière dont on apprend, dont on grandit, dont on se développe.
01:56C'est ça qu'on a en commun.
01:58Mais le manager ne peut pas faire à la place du collaborateur.
02:01Il ne peut pas danser à la place de son collaborateur.
02:04Et le collaborateur ne peut pas non plus se substituer à celui qui, à un moment donné, doit guider organiquement.
02:10Donc chacun à sa juste place.
02:11Voilà.
02:12Un mot, Florence, que je trouve intéressant, c'est mettre KO son ego.
02:15Oui.
02:16Alors ça, c'est vraiment intéressant parce qu'en fait, vous placez déjà une dimension d'ego chez le manager.
02:20Donc de quoi ? D'une sorte de posture, un petit peu de pouvoir et de puissance ?
02:24Alors ce n'est pas une position qui est partagée par 100% des managers.
02:28Mais c'est vrai que de manière un petit peu culturelle, quand on est manager, vous voyez, j'ai repris le management d'une équipe il n'y a pas longtemps.
02:34Et les gens me félicitent pour cette promotion.
02:36Je n'ai pas l'impression.
02:37Et pour votre sourire, non ? Parce que vous souriez comme ça avec vos collaborateurs.
02:40Tout le temps.
02:41Quelle énergie incroyable.
02:42Tout le temps.
02:43Mais ce n'est pas tellement une promotion.
02:45Je ne suis pas au-dessus d'eux.
02:47C'est une mission, le management.
02:48Donc un partage dans votre esprit.
02:50En fait, moi, j'ai une mission à un moment donné de développer, évidemment, de faire passer les informations.
02:57J'ai une mission sur la stratégie de l'entreprise.
03:01Je dois donner une vision, des orientations.
03:03Parfois, on doit arbitrer.
03:04Et valoriser en même temps.
03:06Evidemment.
03:07Mais je ne suis pas au-dessus d'eux.
03:08On n'a juste pas la même mission, c'est tout.
03:10Mais la philosophie de ce livre, quand on écrit un livre, on part d'une idée.
03:14On marche dans la rue.
03:15On se dit, il faut que j'écrive là-dessus.
03:16Qu'est-ce qui vous a poussé, avant de nous quitter, à ouvrir votre ordinateur et à sortir ce livre qui existe bel et bien chez Herold ?
03:22Je l'ai depuis 10 ans en tête, ce livre.
03:2410, 15 ans.
03:25Parce que j'ai fait de la formation.
03:26Et ce que j'ai vu, c'est que les managers, finalement, me disaient, j'ai l'impression de manager des gamins.
03:31J'ai l'impression de devoir toujours tout contrôler.
03:36Ils se plaignent de ça.
03:38Et ils le vivent assez mal.
03:39Et en même temps, on est dans des organisations en France qui poussent les managers à contrôler leurs équipes.
03:46À processer de plus en plus et à faire du contrôle.
03:49Alors, exactement.
03:50Dans l'effet Banzai, j'ai distingué trois formes d'effet Banzai.
03:54Une forme sérieuse, une forme sévère, une forme sérieuse et une forme modérée.
03:58Dans la forme sérieuse, on a les dominants, les méfiants et les gestionnaires.
04:04Alors, vous voyez, quand vous dites qu'on pilote par le chiffre en fait des reporting, ça, c'est les gestionnaires.
04:08C'est-à-dire qu'à un moment donné, et finalement, au moment du Covid, ça a pu être un petit peu difficile.
04:13On a mis en tête l'idée qu'on pouvait piloter les gens par des chiffres.
04:18Ce n'est pas totalement vrai.
04:19Est-ce qu'on peut piloter une autrice aussi passionnée par le temps ?
04:22Et si je vous invite à revenir sur le plateau de Smart Job ?
04:25Ah ben, volontiers.
04:26Avec ce sourire et cette énergie très communicative.
04:29Merci Florence Marti, je suis absolument désolé.
04:31Merci à vous.
04:32On finit avec le management Banzai à lire chez Hérold.
04:35Florence Marti était notre autrice et invitée dans le livre de Smart Job.
04:39Nous sommes très en retard.
04:40Merci de votre fidélité.
04:41Merci à toute l'équipe.
04:42Merci Alice à la réalisation.
04:43Merci à Saïd Ossan.
04:44Je le dis très vite, en accéléré, comme dans les pubs.
04:46Et merci à Nicolas Juchat.
04:47À la programmation.
04:48Je vous dis à très bientôt.
04:49Bye bye.