Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 anti-sémitiste ce dimanche, ils étaient des milliers de français à défiler dans les rues parisiennes.
00:04 Un élan de fraternité qui a réchauffé le cœur des participants.
00:08 Je suis ému aujourd'hui par toute cette ferveur pro-juive et voilà c'est magnifique.
00:16 Je craignais que ce soit une manifestation restreinte à la communauté juive
00:20 et aujourd'hui je m'aperçois que vu le nombre de personnes qui y participent,
00:24 il y a vraiment un élan de solidarité qui est remarquable.
00:27 Ça fait du bien de se sentir soutenu, de voir que tous les français sont là,
00:31 quelle que soit leur religion et leur opinion politique.
00:35 Drapeau tricolore et pancarte en soutien de la communauté juive à la main,
00:39 la manifestation s'est déroulée de manière pacifique.
00:42 Une unité nationale mais une déception tout de même, l'absence du président de la République.
00:47 Ça l'aurait grandi en fait d'être là, je pense que le "en même temps" et le "oui mais" a quand même ses limites.
00:53 On pensait qu'il allait nous faire entre parenthèses une petite surprise,
00:56 il ne l'a pas faite, ce n'est pas terrible.
00:58 On l'accepte plus ou moins parce qu'on respecte le président
01:01 mais on aurait vraiment souhaité qu'il soit parmi nous.
01:04 Selon la préfecture de police, ils étaient près de 105 000 personnes à manifester à Paris.
01:11 Gabrielle Cluzel, Elisabeth Lévy, Jean-Sébastien Ferjou, Shannon Seban,
01:16 prenez les présidents de Renaissance de Seine-Saint-Denis,
01:18 Julien Audoul sont avec nous, députés du Rassemblement national de Lyon.
01:21 Bonsoir à tous les cinq.
01:23 On va commencer le débat dans un instant mais avant cela,
01:25 c'est le point sur l'information avec vous Maureen Vidal.
01:27 Bon gros bonsoir Maureen.
01:29 Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:31 Plusieurs civils israéliens ont été blessés dans le nord du pays
01:35 après un tir de missile depuis le Liban frontalier.
01:38 L'entreprise Israel Electric Corporation a indiqué qu'un missile avait touché
01:41 des employés qui réparaient des lignes électriques endommagées.
01:44 Le Hezbollah a revendiqué des frappes sur le nord d'Israël
01:47 indiquant avoir ciblé les forces logistiques de l'armée israélienne faisant des victimes.
01:52 Une frappe israélienne a entièrement détruit un bâtiment de l'hôpital Al-Shifa,
01:57 le plus grand de Gaza, selon le vice-ministre de la Santé du Hamas.
02:00 De son côté, l'armée israélienne assure avoir sécurisé des passages pour évacuer les civils.
02:05 D'après le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU,
02:07 20 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza sont en service du fait de la guerre.
02:12 Le président turc Recep Tayyip Erdogan appelle à faire pression sur les Etats-Unis
02:17 pour stopper l'offensive d'Israël à Gaza.
02:19 Nous devrions discuter avec l'Egypte et les pays du Golfe.
02:22 Le chef d'État turc a précisé qu'aucun accord ne pourrait être fait avec Joe Biden
02:26 tant que Washington ne considère pas Israël comme une paire palestinienne.
02:30 Merci chère Maureen.
02:31 On vous retrouve à 20h30.
02:32 105 000 participants selon la préfecture de police de Paris.
02:37 Alors je l'ai dit tout à l'heure, mais c'est important d'essayer de visualiser
02:41 par rapport aux précédentes mobilisations.
02:43 Sur l'affaire Carpentra, les organisateurs avaient dit 200 000 manifestants en 1990,
02:48 mais au comptage c'était 80 000.
02:51 Donc à Paris, toujours.
02:53 Et puis je suis allé voir en 2023 un peu les mobilisations qu'il y a eu.
02:56 Il y a eu des grandes mobilisations contre la réforme des retraites.
02:59 Et toujours à Paris, au plus haut de la manifestation parisienne selon la préfecture,
03:03 on était à 113 000.
03:05 Donc ça veut dire que la mobilisation cet après-midi à Paris était massive.
03:10 Vous étiez tous les cinq dans la capitale,
03:12 vous avez participé tous les cinq à cette manifestation.
03:15 On va faire un premier tour de table et savoir si c'est une mobilisation historique,
03:19 si c'est une mobilisation réussie.
03:22 Jean-Sébastien Ferjou, c'est à vous.
03:24 Je crois qu'il était très important que cette mobilisation ait lieu.
03:27 Je pense que oui, c'est une forme de succès.
03:30 Après, nous ne nous aveuglons pas, j'ai envie de vous dire,
03:33 parce que malgré tout, c'était une certaine sociologie de français qui était là.
03:37 Ils pourraient y avoir été.
03:38 C'était quand même des gens probablement un peu plus âgés, un peu plus bourgeois.
03:42 Et on voit bien qu'il y a la manière dont se structure en quelque sorte
03:44 le débat politique en France.
03:47 D'autres manifestations sont plus populaires et plus jeunes.
03:50 Et je pense que la grande force de Jean-Luc Mélenchon,
03:51 nous ne l'ignorons pas, est de savoir faire de la politique par bloc.
03:55 Là où les autres responsables politiques,
03:57 et je pense que c'est l'erreur commise par Emmanuel Macron d'ailleurs,
04:00 en font plutôt, en essayant de mobiliser les gens par slogan ou par hashtag.
04:04 Ce sont deux manières de faire de la politique très différentes.
04:06 Là, il y avait en quelque sorte la République et les élites qui défilaient.
04:10 Et c'était très important que ce soit le cas.
04:12 Évidemment, il faut que les Français juifs sachent qu'ils ont toutes leurs places,
04:16 comme tous les autres Français, évidemment.
04:18 Mais ce sont eux qui se sentent inquiets en ce moment.
04:21 – Est-ce que vous avez été également…
04:24 Partagé le constat de Jean-Sébastien, c'est-à-dire de dire
04:26 que c'était une certaine France qui a manifesté ?
04:28 – C'était une certaine France sans doute, mais c'était la France bien élevée,
04:31 si vous me permettez cette expression.
04:33 C'était la France respectueuse, les commerces n'ont pas eu besoin de fermer.
04:37 Il n'y a pas eu de mouvement de foule.
04:42 Il n'y a pas eu de… Tout était extrêmement digne.
04:44 C'était une manif respectueuse et de ce fait respectable.
04:49 Vous savez, malheureusement aujourd'hui, on constate qu'en France,
04:52 il y a des manifestations qui sont celles de la décivilisation.
04:56 Eh bien là, c'était la manifestation de la civilisation.
04:59 Je suis quand même impressionnée par le nombre.
05:02 C'est vrai qu'avec tous les attermoiements qu'il y a eu,
05:06 un comportement quand même pas très glorieux des politiques,
05:11 je suis frappée de voir que malgré tout, les participants ont reconnu
05:16 que c'était une cause qui méritait d'être au-dessus de toutes les querelles politiciennes.
05:20 – Ma hantise hier, quand j'ai vu toute cette polémique politicienne
05:24 depuis le début de la semaine et encore ce matin,
05:26 quand j'ai vu les réactions de certains des responsables politiques,
05:28 ma hantise c'était de me dire,
05:29 j'espère qu'il ne va pas y avoir de confrontation entre manifestants
05:34 parce que pendant toute une semaine,
05:36 on a essayé de monter les uns contre les autres,
05:38 en essayant d'ostraciser certains, en demandant à d'autres
05:41 de se mettre au plus loin de la mobilisation.
05:44 Je me disais, espérons qu'une chose, c'est que les Français n'aient pas entendu ça.
05:48 D'ailleurs, je suis fasciné de voir, et c'est toujours assez récurrent,
05:52 de voir le décalage qu'il y a entre l'envie des responsables politiques
05:55 et l'envie des Français.
05:57 – Alors là, il faut quand même reconnaître
05:58 qu'il y avait aussi beaucoup de responsables politiques.
06:00 Effectivement, vous avez raison, moi c'est polémique.
06:03 Je dois vous avouer que ce matin, je me disais,
06:05 donc, tous ces gens ont passé leur semaine,
06:08 tous ces gens qui n'ont pas vu la montée de l'islamisme
06:10 et qui regardaient l'extrême droite quand le sage montrait l'islamisme,
06:15 l'islam politique et le fou regardait l'extrême droite.
06:19 Donc, je vais défiler avec tous ces gens,
06:21 mais moi je suis tout à fait tolérante,
06:23 donc je suis d'accord pour défiler avec les gens
06:25 qui nous ont mis dans ce bazar,
06:27 mais pas pour les laisser prononcer des ostracisations ridicules.
06:31 Encore ce matin, Marine Tentelier avait cette phrase extraordinaire
06:34 sur France Inter, il faut bien rigoler un peu,
06:36 elle expliquait à deux journalistes énamourés
06:39 que c'était vraiment dommage que cette grande manifestation d'unité nationale
06:44 soit mise en péril par Marine Le Pen
06:46 parce qu'elle voulait y participer, à l'unité nationale.
06:49 Donc, vous voyez, on y était.
06:50 - À tel point, non mais elle a été tellement écoutée
06:52 qu'elle a été huée en venant à la mobilisation.
06:54 Ça montre bien le niveau.
06:55 - Je suis d'accord avec Jean-Sébastien,
06:58 si ça n'avait pas eu lieu, ou si, comme vous l'avez dit,
07:00 il y avait eu des heurts ou très peu de monde,
07:02 ça aurait été une catastrophe.
07:03 Maintenant, si vous voulez, je suis pleine, moi aussi,
07:08 de mensuétudes, de bons sentiments.
07:10 Et la première pancarte après les officielles,
07:13 j'ai assisté à la montée, il y avait écrit "Paix et amour".
07:16 Alors écoutez, c'est très bien la paix et l'amour,
07:18 mais ce n'est pas avec la paix et l'amour,
07:19 ni avec les nounours, ni avec les bougies,
07:21 ni avec les merci, ni avec ceux-là,
07:25 qu'on va lutter contre ce qui est en train de se passer.
07:28 Donc, c'est très bien ce qui s'est passé.
07:29 Je ne veux pas bouder notre plaisir partagé.
07:32 Ça s'est très bien passé, pas une dégradation.
07:37 Maintenant, ce qui nous intéresse,
07:39 c'est quand même que ce ne soit pas sans le lendemain.
07:41 Et là, rendez-vous compte qu'il a fallu attendre huit ans
07:47 pour revoir lors d'une manifestation,
07:49 une ovation pour les forces de l'ordre.
07:51 C'est particulier quand même.
07:53 La dernière fois, oui, il y a eu des policiers
07:55 ont été ovationnés sur le boulevard Saint-Germain.
08:00 Ça fait quand même un peu de bien.
08:02 Mais effectivement, je vais vous dire,
08:04 si j'avais vraiment envie de rentrer,
08:05 si je voulais rentrer dans la polémique,
08:07 je dirais qu'après tout ce qui s'est passé,
08:09 les politiques ont peut-être gâché cette manifestation.
08:11 On aurait pu en avoir 200, 300 000 de manifestants dans Paris.
08:15 On aurait aimé ce qui est un peu plus de la France, de la diversité.
08:17 Ah !
08:19 Pardon, pardon si je m'éloquais.
08:21 Non, mais la parole à présent,
08:22 puisque on a donné la parole d'abord aux Français,
08:24 la parole aux responsables politiques à présent.
08:28 Qui sont également français, je crois.
08:30 Non, mais aux citoyens, vous voyez ce que je veux dire.
08:33 Aux citoyens, aux citoyens, aux gens du peuple.
08:38 Mais les députés sont aussi des gens du peuple pour certains d'entre eux.
08:40 Vous avez bien fait de préciser pour certains d'entre eux.
08:45 Sourions un peu en ces temps troubles.
08:48 Est-ce que pour vous, c'est une manifestation historique ?
08:51 Oui, elle l'est.
08:52 C'est un succès déjà.
08:55 Et c'est un succès et un exploit,
08:56 puisque tout a été fait depuis le début de la semaine
08:59 pour que cette marche soit un fiasco.
09:01 La petitesse de la classe politique,
09:03 les messages qui effectivement auraient pu inciter
09:07 un certain nombre de Français à bouder cette marche,
09:09 parce qu'ils sont dégoûtés par ces politiques aéries,
09:12 par ces ostracismes qui sont totalement indécents
09:16 au regard des enjeux.
09:17 La météo aussi, qui n'était pas de la partie.
09:20 Donc, je veux dire, sur le papier, en fait,
09:21 on pouvait craindre que cette marche soit un échec.
09:26 Ce n'a pas été le cas.
09:27 Moi, je suis fier d'avoir pu,
09:29 avec mes collègues du Rassemblement national,
09:30 participer à cet grand élan de fraternité
09:33 autour de nos compatriotes de confession juive.
09:37 C'était important pour eux qu'ils voient
09:39 qu'ils ne sont pas seuls.
09:40 Je crois que c'était important.
09:41 Ça faisait des semaines qu'il y avait beaucoup de solitude
09:44 de la part de Français de confession juive
09:46 qui ne comprenaient pas qu'après le 7 octobre,
09:48 finalement, que c'était eux qui étaient pointés du doigt,
09:51 que c'était eux qui étaient menacés et insultés.
09:54 Donc, je pense que ça leur fait du bien.
09:56 Mais après, je rejoins effectivement
09:58 les propos précédents.
09:59 Ça ne suffit pas.
10:00 C'est effectivement un symbole extrêmement fort.
10:02 Maintenant, il faut passer aux actes.
10:04 Et surtout, il faut véritablement qu'il y ait une union
10:08 et une unité pour combattre,
10:10 mais de la manière la plus ferme et sans un millimètre
10:14 d'ambiguïté, la menace pour nos compatriotes
10:16 de confession juive.
10:17 Quel islamisme !
10:18 Je veux dire, le diagnostic est posé.
10:20 Je pense que la prise de conscience,
10:22 elle a été unanime.
10:23 Maintenant, il faut s'attaquer clairement
10:26 à ce mal qui ronge la société française.
10:28 - Julien Doul, vous parlez d'une prise de conscience unanime.
10:31 J'ai lu attentivement les déclarations,
10:33 les interviews des responsables politiques,
10:35 les lettres du président de la République.
10:38 Peu, ces derniers jours,
10:40 parlent de fondamentalisme islamique
10:43 dans la lutte contre l'antisémitisme.
10:45 - Je ne parle pas de la...
10:46 - Vous parlez quoi ?
10:47 - De la classe politique.
10:47 - Vous parlez des Français ?
10:48 - Je parle des Français.
10:48 - Ah donc, les...
10:49 - Je parle des Français.
10:50 - Juste un mot, je laisse évidemment
10:52 la parole à ma voisine, parce qu'ils sont racistes.
10:54 Parce que Jean-Luc Mélenchon considère
10:56 que tous les Arabes, c'est égal à l'islamisme.
10:59 Je crois que tous les Français, dans leur ensemble,
11:01 sont capables de faire la distinction.
11:03 Mais il y a une stratégie cynique qui consiste,
11:05 de la part d'un certain nombre, pas tous, bien sûr,
11:07 parce que certains se sont montrés extrêmement dignes,
11:09 mais de la part de certains responsables insoumis
11:11 qui considèrent, qui consistent, pardon,
11:13 à les essentialiser et à leur réduire à leur statut,
11:16 au motif qu'ils seraient de culture arabo-musulmane.
11:18 Ils devraient donc forcément être dans la solidarité
11:21 avec l'islamisme.
11:22 - Dans l'équation, je ne mettais pas Jean-Luc Mélenchon.
11:25 Pardonnez-moi, lorsque vous avez le président de la République
11:27 qui adresse une lettre en français et que je cherche
11:30 les raisons et les causes...
11:31 - C'est pas une forme d'inconscient.
11:32 - Non mais attendez, pardonnez-moi.
11:32 Quand je cherche les causes de l'antisémitisme aujourd'hui
11:36 dans cette lettre, adressée en français
11:38 pour marcher contre l'antisémitisme,
11:40 j'ai cherché, j'ai vraiment essayé...
11:41 - Mais ça relève du même mépris que les Français amicaux.
11:45 - Paradoxalement, paradoxalement...
11:47 - C'est pire, lui-même, dans sa lettre, en fait, dit...
11:51 - On y reviendra, mais paradoxalement,
11:53 la seule responsable politique qui en parle clairement ce matin
11:58 était la seule responsable politique
12:00 qui n'était pas la bienvenue dans cette manifestation.
12:02 - Eric Zemmour en parle également très...
12:04 - Je vous dis, dans les interviews ce matin...
12:07 Dans les interviews ce matin...
12:08 - L'entendu dans la manif, c'est pour ça.
12:11 - Shannon, on entendra toutes les réactions politiques.
12:13 Shannon Seban, est-ce qu'aujourd'hui,
12:15 les Français ont été au rendez-vous de l'histoire
12:17 et on parlera dans un instant des politiques ?
12:19 Est-ce qu'ils ont été à la hauteur, cette semaine ?
12:21 - Je pense qu'effectivement, la France, aujourd'hui,
12:23 avait rendez-vous avec son histoire
12:24 et que cette manifestation était particulièrement attendue
12:27 parce que ces dernières semaines,
12:29 oui, les Français de confession juive
12:31 se sont sentis esselés dans ce combat
12:33 qu'est la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes.
12:37 Et donc oui, moi, ce que j'ai vu aujourd'hui,
12:39 et je crois que les chiffres parlent d'eux-mêmes,
12:40 c'est qu'en France, on avait près de 180 000 personnes
12:43 qui étaient mobilisées, à Paris, 150 000 personnes,
12:46 sans dégradation, avec un travail
12:49 qui a été celui des forces de l'ordre, qui est remarquable,
12:51 et je crois qu'on peut d'ailleurs les en remercier unanimement ici.
12:55 Mais moi, aujourd'hui, si vous voulez,
12:56 ce qui m'interpelle davantage, c'est le jour d'après.
13:00 C'est demain. C'est après-demain.
13:02 - Après la marche et les démarches.
13:03 - Voilà. - C'est ce qu'a dit M. Larcher.
13:05 - C'est bien de marcher, et je crois que c'est important, effectivement.
13:08 Mais on est aujourd'hui à un moment de bascule
13:10 et à une heure de vérité.
13:12 Qu'est-ce qui se passera demain ?
13:14 Est-ce qu'aujourd'hui, demain, un Français de confession juive
13:17 aura toujours aussi peur de se rendre dans un restaurant kacher,
13:20 de porter sa kippa, de laisser sa mezouza devant chez lui ?
13:23 C'est ça, aujourd'hui, la question qui se pose.
13:25 Et je crois que pour terminer là-dessus,
13:27 moi, j'appelle en tout cas le gouvernement à faire preuve
13:29 de la plus grande fermeté pour punir sans aucune ambiguïté
13:33 tout acte antisémite, tout acte raciste, par ailleurs,
13:36 parce que je veux que la marche d'aujourd'hui,
13:38 qui est une marche et un moment d'unité nationale
13:40 qui marquera notre histoire et l'histoire de notre pays,
13:43 serve également de tremplin pour lutter
13:46 contre toutes les autres formes de discrimination,
13:48 de haine, de racisme.
13:50 Et je crois que c'est important.
13:52 - Mais quand même, pardon, Shannon,
13:54 moi, j'ai interrogé beaucoup de gens.
13:55 Je voudrais... - Je sais qu'on a eu...
13:57 Je le dis parce qu'on a eu aussi ce débat avec Eliott.
14:00 Moi, je dis bien sûr que beaucoup de Juifs en France sont inquiets,
14:03 mais cette idée de Juif terrorisé,
14:05 moi, je ne l'ai pas retrouvé aujourd'hui.
14:07 Moi, je vois plutôt des gens qui se sentent quand même
14:09 soutenus par la communauté internationale, pardon,
14:13 qui disent, effectivement, des fois, on a des inquiétudes,
14:16 mais l'idée que tout le monde enlève sa Mézouza,
14:18 que les gens ont peur d'aller dans des restaurants cachers, etc.,
14:20 il y a des inquiétudes.
14:22 - Mais il n'y a pas... - Il n'y a pas...
14:23 - Non, mais excusez-moi... - Non, mais excusez-moi,
14:24 des Juifs qui vivent en banlieue, j'en connais plein.
14:26 - Mais oui, mais attendez, Elisabeth,
14:28 moi, on ne va pas refaire le débat qu'on a eu la semaine dernière.
14:30 - Non, mais c'est important.
14:31 - Des dizaines de témoignages de gens qui viennent nous voir
14:34 en nous disant "on a enlevé la Mézouza",
14:35 "on a enlevé le nom sur la boîte aux lettres",
14:37 "on reçoit des menaces tous les jours", etc.
14:40 - J'ai interrogé 50 personnes aujourd'hui,
14:43 je leur ai posé cette question.
14:44 - Et donc ils disent "tout va bien".
14:45 - Est-ce que vous êtes terrifiés ?
14:46 Ils disent "non, bien sûr, on est inquiets",
14:48 mais "non, nous ne serons plus terrifiés".
14:50 - Déjà le fait qu'ils soient inquiets...
14:52 - Non, mais parce que, si je peux juste le permettre,
14:53 Madame Puzel, c'est qu'il ne faut pas oublier une chose,
14:55 c'est que le peuple juif est extrêmement résilient.
14:57 De par son histoire, le peuple juif est,
15:00 et se doit d'être extrêmement résilient.
15:02 - On s'écarte du sujet.
15:03 - Je crois qu'effectivement, il y a la peur, il y a l'inquiétude.
15:05 Moi, je le vois sur mon portable,
15:06 je reçois des messages quasiment quotidiennement
15:09 de Français, de confessions juives.
15:11 Des messages de haine, ça, je vous en passe tellement
15:12 que ça fait partie du quotidien, malheureusement.
15:15 Mais des messages de Français, de confessions juives
15:16 qui me disent être inquiets,
15:18 mais qui, dans le même temps, sont profondément déterminés
15:21 à lutter contre toute forme d'antisémitisme
15:23 parce qu'on ne peut pas reproduire aujourd'hui
15:25 les schémas les plus sombres de l'Histoire.
15:27 - Moi, c'est pas les témoignages que j'ai pu avoir
15:29 cet après-midi à la manifestation,
15:31 et d'ailleurs, j'ai été surpris,
15:32 c'est d'entendre que les Français de confession juive
15:36 considèrent que le traitement médiatique
15:38 qui est fait sur les dernières semaines
15:40 est partiel dans les autres médias,
15:43 dans les médias du service public, etc.
15:45 En disant, mais c'est pas possible,
15:46 qu'est-ce qui se passe aujourd'hui
15:48 pour qu'on stigmatise, ostracise la communauté juive de France ?
15:51 - Mais vous savez, je crois qu'il n'y a pas que les Juifs
15:53 qui sont inquiets, il y a les Français.
15:55 - Après le samedi vient le dimanche.
15:56 - Je rappelle que la première victime française
16:00 après le drame du 7 octobre,
16:01 c'est un professeur de lettres
16:04 qui a été enterré à l'église.
16:06 Donc, il n'y a pas besoin d'être juif
16:07 pour être inquiet de la situation.
16:08 Donc, ça, je crois que ça concerne
16:10 les Français dans leur ensemble.
16:12 Mais ce qui me fait peur,
16:14 c'est que tout le monde se réjouit collectivement
16:15 de cette manifestation.
16:17 Tout le monde trouve ça parfait,
16:18 mais souvenons-nous de la marche pour Charlie.
16:22 Il s'est passé quoi depuis ?
16:23 Mais rien, nada.
16:25 C'est la même chose.
16:27 - J'ai peur que ça s'apparente à une forme
16:29 de marche blanche, un peu cathartique
16:32 où on se dit que c'est bien, on se tient chaud.
16:35 Mais s'il n'y a rien derrière,
16:37 eh bien, faisons le pari
16:39 et donnons-nous rendez-vous dans cinq ans
16:41 et peut-être même avant.
16:42 - Vous avez raison, mais c'était quand même
16:44 une démonstration de force.
16:45 - Mais Gabrielle, c'est exactement ce que j'abordais.
16:50 Et c'est la raison pour laquelle je pense d'ailleurs
16:52 qu'Emmanuel Macron est passé à côté
16:53 d'une occasion historique,
16:55 parce que nous vivons dans un monde dépolitisé
16:57 et que beaucoup de responsables politiques
16:59 s'inscrivent dans ce schéma dépolitisé
17:01 et donc n'essayent plus que de mobiliser
17:03 des individus, additionner les uns aux autres
17:05 avec des slogans un peu marketing
17:07 ou des hashtags, il y en a d'autres,
17:08 comme les islamistes, qui ont réussi
17:11 et qui emploient les mêmes tactiques en France
17:13 comme dans les pays musulmans,
17:14 où ils ont cherché à s'implanter politiquement,
17:16 ou Jean-Luc Mélenchon, qui fait de la bonne vieille
17:18 politique à l'ancienne en cherchant à mobiliser des blocs.
17:21 Il cherche à mobiliser les catégories populaires.
17:23 Je ne vous dis pas qu'il va y arriver.
17:24 Je vous dis juste qu'il restera
17:26 un sixième an de ce qu'il faut,
17:27 que ce que l'abjection de ses propos
17:28 suggère qu'il reste.
17:30 Toujours la même problématique avec cette émission,
17:31 on voulait faire un tour de table,
17:32 ça dure un quart d'heure.
17:34 [Rires]
17:36 On m'a invité d'émeuter.
17:36 Il faut avoir une plus longue émission,
17:38 je serai ému.
17:39 Il faudrait, il faudrait.
17:40 Je vais envoyer quelques messages
17:42 pour qu'on essaie d'avoir...
17:43 Vous voulez rester faire nuit debout.
17:44 Nous ne sortirons que par la force.
17:45 Exactement.
17:46 Les politiques ont-ils été à la hauteur à présent ?
17:48 Et je voulais vous mettre en parallèle ces deux images,
17:51 parce que vous aviez la tête du cortège
17:53 avec, bien sûr, les présidents des deux chambres,
17:57 la première ministre, les anciens présidents.
17:59 Et à droite, vous aviez le Rassemblement national
18:03 qui était en queue de cortège
18:04 parce que le Rassemblement national
18:07 était persona non grata
18:09 aux côtés de ses responsables politiques.
18:11 Pour certains, ils sont là depuis 30 ans.
18:13 Donc pardonnez-moi de le dire comme ça.
18:14 Ils ont peut-être,
18:15 et c'est ce que me disaient les Français
18:16 cet après-midi,
18:17 une toute petite responsabilité
18:19 dans la montée de l'antisémitisme,
18:21 une toute petite responsabilité
18:23 dans la montée de l'islam politique
18:25 qui s'est propagée sur notre territoire.
18:27 Et je trouvais que ces deux images
18:29 étaient assez révélatrices,
18:30 finalement, du décalage qu'il y avait
18:32 entre les Français et les politiques,
18:33 puisque 71% des Français
18:35 étaient favorables à ce que le Rassemblement national
18:37 a fait cette manifestation.
18:39 En revanche, j'ai aussi eu des Français de confession juive
18:42 qui sont venus me dire
18:43 "mais quand vous avez les responsables politiques du RN,
18:46 est-ce que vous pouvez leur demander
18:47 si, véritablement, ils ont fait une croix
18:50 sur le passé, sur l'avant,
18:53 sur le passé, sur ce qui s'était passé avant ?
18:56 Sur leur passé ?
18:57 Sur leur passé, bien sûr.
18:58 Je crois que ce qui intéresse
18:59 des dizaines de milliers
19:02 de compatriotes de confession juive,
19:03 c'est comment on assure leur sécurité en 2023.
19:06 Et depuis une quinzaine d'années,
19:09 ils ont bien vu que Marine Le Pen
19:10 était la plus cohérente sur ce sujet.
19:14 On l'a oublié,
19:14 Marine Le Pen, elle a l'antériorité.
19:16 Ça a été la première, sous les colibés,
19:18 à dire que dans certains quartiers français,
19:20 il ne faisait pas bon être juif, être femme
19:23 ou même être blanc.
19:24 C'était la première à le dire en 2010.
19:25 En 2012, ça a été la première à alerter,
19:28 après l'attentat ignoble de Mohamed Merah
19:30 à l'école juive de Toulouse,
19:32 c'était la première à alerter sur le risque
19:34 de faire venir des migrants.
19:35 Combien de Mohamed Merah viendront
19:38 avec les bateaux de migrants ?
19:39 Donc, à force, effectivement,
19:42 il y a une crédibilité qui s'est installée
19:44 et l'accueil qui a été celui de Marine Le Pen
19:47 et de tous les députés du RN,
19:50 pour le coup, a été historique.
19:51 Mais il reflète aussi une cohérence,
19:54 une solidité et une constance.
19:56 Il y a eu un moment où vous avez été,
19:58 disons, achahuté par une cinquantaine
20:00 de militants qui étaient là
20:02 pour faire leur petite séquence.
20:03 Mais je ne suis pas sûr,
20:04 effectivement, ce n'était pas le cœur du sujet.
20:06 Mais comment vous l'avez vécu
20:09 d'être finalement considéré
20:12 comme persona non grata à la tête de ce cortège ?
20:16 Alors déjà, nous, peu importe
20:18 qu'on ait été en queue de cortège.
20:20 Nous, on souhaitait faire partie
20:22 de cette manifestation.
20:23 On a appelé nos adhérents, nos sympathisants.
20:25 C'était notre place
20:27 et nous avions toute notre place
20:28 d'être dans cette marche.
20:31 Nous sommes, évidemment,
20:33 mais je pense comme l'immense majorité
20:34 des Français, dégoûtés par les messages
20:38 de la classe politique
20:39 et effectivement de ceux qui sont responsables
20:41 de la montée de l'islamisme,
20:43 de ceux qui ont laissé l'antisémitisme
20:46 s'installer, de ceux qui n'ont pas voulu
20:48 désigner la menace
20:49 et ne pas vouloir apporter des politiques
20:51 pour y répondre.
20:53 Effectivement, mais l'essentiel,
20:54 je veux dire, moi, je veux retenir
20:56 la dignité de cette marche, le succès,
20:58 le fait que nous avons été très bien reçus.
21:00 Et encore une fois,
21:01 ça a été un moment de grande fraternité.
21:04 Après, effectivement, il faut construire
21:08 ce qui sera la France de demain.
21:09 Et la France de demain, elle se construira
21:11 et doit se construire sans l'antisémitisme
21:13 et donc sans l'islamisme.
21:14 Si on peut juste faire un peu de politique,
21:16 je constate, moi, j'ai constaté,
21:18 que Marine Le Pen n'a pas du tout réagi
21:20 de façon éruptive à toutes ces attaques
21:23 toute la semaine.
21:24 Je vous assure, j'ai été assez impressionnée.
21:26 Moi, je serais beaucoup énervée
21:28 d'entendre toutes ces accusations.
21:30 Elle s'est comportée de façon très calme,
21:31 mais je pense que politiquement,
21:32 elle a marqué un point parce qu'ils n'ont pas
21:34 tellement cherché à revendiquer,
21:36 d'être devant.
21:37 Ils n'ont pas pleurniché,
21:38 ils ne se sont pas victimisés,
21:39 en quelque sorte.
21:40 Et effectivement, moi, j'ai parlé
21:43 avec beaucoup de gens qui disaient
21:44 qu'ils ne votaient pas du tout
21:45 pour le Rassemblement national.
21:47 Mais la question que je leur posais,
21:48 c'est "Est-ce que ça vous choque
21:49 que Reconquête et l'ORN soient là ?"
21:51 J'ai posé cette question à beaucoup de gens.
21:53 Il n'y en a pas un qui m'a répondu oui.
21:55 Il n'y en a pas un, pas un seul.
21:57 J'ai vraiment interrogé plein de gens.
21:59 Donc ça m'a quand même frappée.
22:01 Et je pense que ceux qui l'ont attaqué
22:02 n'ont pas fait un bon coup politique.
22:04 – Shannon Seban.
22:05 – Non, moi, j'avais envie ce soir
22:07 de réagir sur cette question.
22:08 Je vois votre bandeau.
22:09 Est-ce que le Rassemblement national
22:11 avait sa place à cette marche ?
22:13 Je me suis beaucoup posée la question
22:14 parce qu'il est vrai que cette semaine,
22:16 on a vu que cette marche-là
22:18 et que l'appel qui a été lancé
22:19 par Yael Brome-Pivet et Gérard Larcher
22:20 en leur qualité, je veux le rappeler,
22:21 de président de l'Assemblée nationale
22:23 et de président du Sénat,
22:26 c'était de justement montrer que
22:28 les Français de confession juive ne sont pas seuls.
22:30 Moi, si vous voulez, j'ai beaucoup de mal
22:32 à voir aujourd'hui qu'on ait un tel moment d'unité
22:34 qui soit pris en otage
22:35 pour des questions de politique politicienne.
22:37 – Pris en otage par qui ?
22:38 – Par des questions de politique politicienne.
22:40 – Par qui ?
22:40 – Par qui ? Je vais vous le dire, par…
22:42 – Je ne veux pas vous mettre en difficulté,
22:44 Shannon Seban, et je sais que toujours
22:46 que vous êtes, et je le dis en toute transparence,
22:48 vous êtes celle qui a le plus de courage
22:50 du côté de Renaissance,
22:51 pendant la réforme des retraites.
22:53 Tous se cachaient, vous étiez là sur le plateau
22:55 pour essayer de défendre cette réforme
22:57 qui était contestée par 90% des salariés français.
23:00 – Merci de ce rappel.
23:02 – Mais non, mais c'est important
23:02 parce que je voulais vous dire par qui pendant longtemps.
23:04 – Non mais bien sûr.
23:05 – Et parce que je vais peut-être vous citer Elisabeth Borne,
23:06 je vais peut-être vous citer Olivier Véran.
23:08 Voilà les personnes qui ont mis de l'huile sur le feu
23:10 pendant une semaine.
23:11 – Moi, ce que je retiens aujourd'hui de cette marche,
23:13 c'est que c'était un moment d'unité
23:14 et qu'à mon sens, les questions de politique politicienne
23:16 n'avaient pas leur place.
23:17 Ce que je veux dire par là, c'est que moi,
23:18 ce que je retiens, c'est qu'il y avait un absent
23:20 aujourd'hui de cette manifestation,
23:22 c'était la France Insoumise.
23:23 – Il y en avait un autre.
23:24 – Qui est tout votre camp ?
23:26 – Il y en avait un autre.
23:27 – Mais moi, je ne suis pas tout mon camp.
23:30 Mais moi, je vous le dis en toute honnêteté,
23:32 moi je ne suis pas tout mon camp.
23:33 – Mais il y en avait un autre absent.
23:35 – Et moi, je veux le dire,
23:36 si le Rassemblement National souhaitait aujourd'hui
23:39 être à cette marche, moi je ne suis pas dupe
23:40 et je n'oublie pas le passé.
23:41 Je n'oublie pas, si vous voulez, que le Rassemblement National
23:44 a vie parmi ses membres fondateurs,
23:45 des membres du Waffen-SS.
23:47 Je n'oublie pas que parmi les alliés aujourd'hui
23:49 de Jordan Bardella, on a M. Orban.
23:51 Mais, dans le même temps, ce que je n'oublie pas…
23:54 – Vous faites de l'archéologie, pas de la politique.
23:56 – Non, ce que je n'oublie pas, Eliott,
23:57 c'est que si aujourd'hui les membres du Rassemblement National
24:01 souhaitaient participer à la manifestation
24:03 et participer à ce moment…
24:04 Si je peux juste terminer et participer à ce moment d'unité,
24:07 eh bien pourquoi pas ?
24:08 Voilà où est-ce que je voulais en venir.
24:10 En revanche, ce que je retiens,
24:11 c'est qu'il y avait un absent, c'était la France insoumise.
24:13 Et qu'ils continuent à déverser leur haine antisémite.
24:17 – C'est très bien de vous avoir…
24:19 – Les Français n'oublient pas non plus,
24:21 et il y en a certains avec lesquels ils auraient pu dire
24:22 "moi je ne veux pas manifester",
24:23 c'est tous les partis de gouvernement,
24:26 comme on les appelle, là, qui étaient derrière la banderole de tête.
24:30 Pardon, ça ressemblait un peu à la SAITA
24:31 qui défilait contre le cancer du poumon.
24:34 Parce que qu'est-ce qui a favorisé la montée
24:38 de cet antisémitisme d'importation,
24:41 sinon ceux qui ont fait venir avec une légèreté folle
24:44 des populations en provenance de pays
24:47 dont on savait qu'il y régnait un antisémitisme d'atmosphère ?
24:49 – Là, c'est qu'on aura moins de temps après.
24:50 – C'est quand même fou.
24:51 – La publicité, on revient dans un instant,
24:53 mais il y avait dans cette mobilisation,
24:55 mais c'est des gens qui me l'ont dit cet après-midi,
24:56 des pompiers pyromanes.
24:57 Moi, quand je vois Olivier Vérans qui dit ce matin
25:00 "j'assume de dire qu'un parti politique créé par les héritiers de Vichy
25:03 qui participe à une manifestation contre l'antisémitisme,
25:06 ce n'est pas l'unité mais de l'indécence",
25:08 alors qu'il y a 7 mois, Emmanuel Macron disait
25:10 "il faut arrêter avec ces attaques des années 90".
25:14 – Et des gens qui ont parlé ?
25:15 – Bien sûr !
25:15 – Qui ont parlé de l'unité des rôles ?
25:16 – Bien sûr, bien sûr.
25:17 La publicité, on revient dans un instant,
25:19 on parlera d'Emmanuel Macron, de lui aussi.
25:21 C'était le grand absent peut-être.
25:23 Il est un peu plus de 20h30 sur CNews,
25:27 on poursuit l'heure des pros et ce débriefing,
25:30 en quelque sorte, résumé de cette mobilisation
25:35 pour l'histoire contre l'antisémitisme
25:36 apparaît mise également dans toute la France.
25:38 105 000 manifestants dans la capitale,
25:40 185 000 sur l'ensemble du territoire.
25:43 Maureen Vidal, je vous présente mes excuses
25:45 puisque nous avons exactement 2 minutes de retard
25:47 pour le point sur l'information.
25:48 – Je vous en prie, Eliott.
25:50 Le chancelier allemand Olaf Scholz se dit opposé
25:53 à un "cessez le feu immédiat" à Gaza.
25:55 Cela signifierait qu'Israël laisse au Hamas
25:57 la possibilité de récupérer et de se procurer de nouveaux missiles.
26:00 Selon ses mots, il plaide pour des pauses humanitaires.
26:03 Les appels à un "cessez le feu" sont de plus en plus nombreux en Europe
26:06 et dans les pays arabes.
26:08 Médecins sans frontières redoutent que les hôpitaux de Gaza
26:11 ne se transforment en morgue en l'absence d'un "cessez le feu".
26:14 Plusieurs établissements hospitaliers sont soumis à des pénuries
26:16 et coupures d'électricité alors que de nombreux civils y sont réfugiés.
26:20 Des soldats israéliens ont ouvert et sécurisé un passage
26:22 pour permettre à la population civile d'évacuer à pied et en ambulance
26:26 des hôpitaux d'Al-Shifa, Al-Rantissi et Al-Nasser.
26:30 Enfin, le président turc Recep Tayyip Erdogan
26:32 appelle à faire pression sur les États-Unis
26:35 pour stopper l'offensive d'Israël à Gaza.
26:37 Nous devrions discuter avec l'Égypte et les pays du Golfe.
26:40 Le chef d'État turc a précisé qu'aucun accord ne pourrait être fait
26:43 avec Joe Biden tant que Washington ne considère pas Israël
26:47 comme une terre palestinienne.
26:48 Merci chère Maureen.
26:49 On poursuit donc l'heure des pro 2.
26:52 On parlait juste avant de la publicité de ces responsables politiques
26:56 qui ont alimenté toutes les polémiques toute la semaine.
26:59 Et peut-être que la réponse la plus intéressante a été celle de
27:03 Éric Zemmour, cet après-midi, on l'écoute.
27:06 C'est assez culotté, pour ne pas dire plus,
27:09 de la part de ces gens qui ont tout fait
27:12 pour qu'il y ait de plus en plus d'immigrés venus des contrées musulmanes
27:17 de nous reprocher à nous qui avons alerté depuis 20 ans
27:21 des dangers de cette immigration.
27:24 Donc je trouve ça assez indécent même de leur part.
27:28 Mais vous voyez, nous, nous sommes sans polémiques.
27:30 Moi, je viens, j'invite tous les Français à venir.
27:32 Quelle que soit leur opinion politique.
27:35 Mais la gauche est sectaire et nous le savons depuis longtemps.
27:38 Mais ce qui est intéressant justement, c'est que
27:41 il y avait réellement une manifestation d'unité.
27:43 Les gens qui étaient là, évidemment on n'a pas tous parlé à tout le monde,
27:47 mais tous les gens ne voulaient pas de ces divisions.
27:50 Et il faut bien dire qu'ils accusent toute la journée
27:53 l'extrême droite de mettre de l'huile sur le feu.
27:56 Donc là, je dis RN et reconquête.
27:57 C'est ça qu'ils appellent l'extrême droite.
28:00 Ce qui est extraordinaire, c'est qu'effectivement, comme il le dit,
28:03 c'est quand même des gens qui,
28:07 et certainement avec les meilleures intentions du monde
28:09 et des grands sentiments, nous ont expliqué que l'immigration,
28:12 c'était merveilleux et que dans cette immigration de masse,
28:14 on fait venir des gens dont les valeurs n'ont rien à voir
28:17 avec celles de la France et qui n'ont pas envie de s'assimiler à la France.
28:20 Donc là dessus, il a parfaitement raison.
28:22 Mais surtout, ceux qui sont apparus comme les facteurs de division,
28:26 c'est le camp du bien, c'est les vendeurs du bien.
28:28 C'est eux qui sont apparus comme des gens qui cherchaient
28:30 à tirer profit politique de la séquence,
28:33 qui ça, c'est vraiment pas correct.
28:35 Pardon Shannon, je ne dis pas cela pour vous,
28:38 même si c'est votre camp.
28:39 Mais je dois vous avouer, ça a été un festival de la reine,
28:43 comment on appelle la reine maintenant ? Pardon, de Renaissance.
28:46 Ça a été un festival des macronistes cette semaine.
28:48 Ils ont montré que l'antisémitisme, en réalité, n'était pas le vrai sujet.
28:52 Parce que sinon, quand il y a le feu à la maison,
28:54 on ne regarde pas si sous le casque, il y a des pompiers,
28:57 voilà, la tête ne vous revient pas.
28:58 C'est que tout le monde est convié à porter les seaux, comme vous dites.
29:01 C'est donc que là, il y avait une manœuvre politicienne
29:03 et on sait bien qu'il fallait sauver le soldat par le camp sémitaire.
29:07 On va vite évacuer le sujet parce que les Français ne sont absolument pas dupes de cela.
29:12 Et c'est du même niveau que Gérard Larcher sur notre antenne
29:15 qui avait dit après l'attentat de Dominique Bernard,
29:17 on a tous une part de responsabilité.
29:20 Il faut que le président du Sénat, avec tout le respect pour sa fonction
29:23 et pour l'homme qu'il est et sa carrière, se réveille un tout petit peu
29:26 quand on a passé 30 ans à la tête des plus hautes fonctions de l'État.
29:31 Il y en a qui ont des responsabilités et puis il y en a d'autres
29:33 qui pourraient en avoir à l'avenir, mais qui n'en ont pas forcément.
29:38 Emmanuel Macron, est-ce que c'était finalement un événement historique,
29:42 absence du président de la République et donc faute politique ?
29:46 On a posé la question aux Français qui étaient déçus cet après-midi
29:49 de ne pas voir le président de la République,
29:51 pour le coup, en tête d'une manifestation républicaine.
29:55 Ça leur est grandi d'être là.
29:56 Je pense que le « en même temps » et le « oui mais » ont quand même ses limites.
30:01 À un certain moment, il faudra décider, il faudra trancher.
30:04 Ce n'est pas possible et les Français, surtout les Français de province,
30:06 les Français de la France profonde, le savent que ce « en même temps » a ses limites.
30:10 En voulant ménager la contrepartie,
30:12 enfin la soi-disant contrepartie qui pourrait être offusquée,
30:16 finalement ils considèrent qu'ils sont gênés par cette manifestation,
30:19 alors qu'en réalité ils sont également concernés par cette manifestation.
30:23 Ça déçoit beaucoup de monde ici, pas qu'en France, à l'international.
30:29 On pensait qu'il allait nous faire, entre parenthèses, une petite surprise,
30:32 il ne l'a pas faite, ce n'est pas terrible.
30:34 On l'accepte plus ou moins parce qu'on respecte le président,
30:37 mais on aurait vraiment souhaité qu'il soit parmi nous aujourd'hui.
30:40 Depuis 48 heures qu'on a l'information,
30:43 je n'arrive pas à trouver une réponse logique à cette absence.
30:47 Donc Gabriel, c'est à vous de…
30:48 Non mais il y a plusieurs hypothèses.
30:51 Non, une réponse logique.
30:54 Il a peut-être eu peur de se faire chier.
30:57 Il a peur des banlieues.
30:58 Il a tort.
31:00 Sinon, là pour le coup, il faut s'inquiéter du pays.
31:02 Si on a peur des banlieues et pour aller à une manifestation contre l'antisémitisme…
31:05 Il faut s'inquiéter du pays, Eliott.
31:06 Oui, pardon.
31:07 Il a eu peur des banlieues, que les banlieues s'enflamment
31:10 s'il avait l'air de prendre parti contre l'antisémitisme
31:15 et donc de facto, il imagine certains pour Israël et donc contre eux.
31:19 Voilà, c'est ça le raisonnement.
31:21 Et certains ont dit, ils veulent rester au-dessus de la mêlée.
31:25 Ce que moi, j'ai trouvé profondément choquant
31:27 parce qu'une mêlée, ça veut dire qu'il y a deux équipes équivalentes.
31:30 Donc finalement…
31:31 C'est l'expression, non, mais pas forcément.
31:33 Je trouve l'expression assez choquante.
31:34 Ça veut dire qu'on veut ménager la chèvre et le chou et pas choisir.
31:37 Pardon, il y a une équivalence qui est quand même extrêmement dérangeante.
31:39 Parce que l'antisémitisme, ce n'est pas une mêlée.
31:40 Voilà, ce n'est pas une mêlée.
31:41 Non, mais c'est l'expression qui est un peu vulgaire,
31:44 mais ce n'est pas l'idée de mêlée, de confrontation.
31:46 Ça veut dire qu'on ne veut pas choisir son camp.
31:48 Oui, l'idée qui est de recouvrir…
31:50 Et puis peut-être qu'il a eu peur de se faire siffler, tout simplement.
31:52 Vous n'avez pas pourquoi imaginer cette…
31:54 Il n'aurait pas été sifflé.
31:55 Il n'aurait pas été sifflé.
31:57 Franchement, non, mais ça, je ne crois pas que…
31:58 Pour responsable politique de trouver.
32:00 Vous avez été, par exemple, choqué
32:02 que Emmanuel Macron ne soit pas à cette mobilisation-là ?
32:05 Choqué, non.
32:06 Moi, je suis choqué et en même temps,
32:09 je suis choqué aussi par son désintérêt d'une cause
32:13 qui est essentielle pour le pays.
32:15 Là, on ne lui demandait pas de trancher le conflit israélo-palestinien.
32:18 Ce n'était pas ça, l'enjeu de cette manifestation.
32:20 L'enjeu de cette manifestation,
32:22 c'est de rappeler les valeurs de notre République
32:24 et de faire bloc contre un mal,
32:26 contre un poison qu'est l'antisémitisme,
32:28 avec un contexte extrêmement difficile,
32:30 avec une explosion d'actes antisémites,
32:32 1 159 depuis un mois.
32:34 C'était ça qu'on lui demandait.
32:35 Et sur ce sujet-là…
32:36 Vous n'êtes pas à jour sur les chiffres.
32:37 On voit, malheureusement,
32:39 on voit une forme de désintérêt,
32:42 le est en même temps,
32:42 et peut-être aussi une part de responsabilité,
32:45 parce qu'il est co-responsable, M. Macron.
32:47 Il est co-responsable depuis une dizaine d'années,
32:50 puisque sous François Hollande,
32:51 il a participé justement à ne pas s'attaquer à l'islamisme
32:56 et à toujours alimenter ces politiques migratoires.
32:58 Julien Audou, Marine Le Pen au pouvoir,
33:00 elle va à ce genre de manifestation ou pas ?
33:02 Je pense que Marine Le Pen au pouvoir,
33:04 déjà, au-delà des marches,
33:06 je pense que vu les politiques qu'elle souhaite mettre en œuvre
33:10 pour arrêter l'immigration de masse,
33:12 pour éradiquer l'islamisme,
33:13 j'espère qu'il n'y aura plus besoin de marches
33:15 pour apporter un soutien aux compatriotes de confession juive.
33:18 Jeannot Nseban, sur l'absence d'Emmanuel Macron,
33:21 est-ce que finalement on peut trouver une raison justifiée ?
33:25 Moi, tout d'abord, je veux dire que cette question,
33:29 moi je respecte la décision qui est celle du président de la République.
33:33 Je n'ai pas à commenter la décision qui est la sienne.
33:36 En revanche, je pense que c'est un conflit qui est extrêmement,
33:39 je vous le dis en toute honnêteté, extrêmement particulier.
33:42 C'est un conflit qui remue beaucoup de choses.
33:45 C'est un conflit qui mêle les religions
33:47 et je pense que le président de la République n'a pas voulu s'immiscer là-dessus.
33:50 En revanche, je ne crois pas que son absence,
33:52 je ne crois pas que son absence,
33:55 quand bien même elle aurait pu être souhaitée par certains de nos concitoyens,
33:58 doit être perçue comme un mépris envers la communauté juive de France
34:04 ou comme un souhait de vouloir se dédouaner de la chose et de dire
34:07 « moi je laisse les autres gérer, je fais une lettre aux Français
34:10 dans laquelle j'exprime mon soutien à la communauté juive et puis c'est tout ».
34:15 Moi, je crois que la démarche du président de la République est véritablement sincère.
34:18 Après, oui, je crois que comme tous les Français,
34:22 on aurait souhaité que le président de la République soit là.
34:24 Mais je respecte sa décision et je ne crois pas que nous devions douter,
34:28 en tout cas, de la sincérité de sa démarche.
34:30 En refusant, en tous les cas, en étant absent à une telle mobilisation,
34:34 vous externalisez cet événement.
34:37 C'est-à-dire que si vous luttez contre l'antisémitisme,
34:40 c'est très simple, c'est sur notre sol,
34:43 c'est les Français de confession juive qu'on doit protéger.
34:46 Donc il n'y a même pas de question de conflit israélo-palestinien.
34:49 C'est ça qui est gênant, c'est le lien qui est fait entre les deux.
34:54 Vous créez un doute.
34:56 Non, mais surtout Emmanuel Macron qui n'emploie jamais le "nous",
34:58 qui est toujours dans le jeu.
34:59 Je vais même plus loin, pardonnez-moi de vous couper,
35:01 je vais plus loin.
35:01 Le pro-palestinien qui serait peut-être allé manifester contre l'antisémitisme,
35:07 il se dit "attendez, si même le président n'y va pas, pourquoi j'irais ?"
35:11 Mais en fait, c'est une manifestation qui défend les Israëls.
35:14 Shannon Seban disait à l'instant que ce n'agissait pas de mépris
35:17 vis-à-vis des Français juifs et je veux bien la croire.
35:20 En revanche, je pense qu'il s'agit d'une forme de mépris
35:22 vis-à-vis des quartiers populaires et vis-à-vis des musulmans.
35:24 Parce qu'Emmanuel Macron, je pense, a peur,
35:26 c'est ce que disait Gabriel Cluzel tout à l'heure,
35:28 c'est ce que nous disions, il a peur des quartiers.
35:30 Ils ont eu très très peur, vous savez, le jour où cette femme a été blessée par la police,
35:35 vous savez, qui prétendait vouloir commettre un attentat suicide
35:38 dans l'ERR ou dans une station de métro.
35:41 Ils ont eu très très peur que ça génère de nouvelles émeutes,
35:43 comme ça avait été le cas après Nahel.
35:45 Il y a cette peur qui est présente et ça, c'est du mépris
35:48 parce que je n'ai aucun aveuglement sur le fait qu'il existe un antisémisme,
35:52 un antisémitisme culturel dans le monde arabo-musulman.
35:56 Mais il y a une différence entre cet antisémitisme culturel
35:59 et le fait de se jeter sur ses voisins.
36:01 C'est exactement la même erreur intellectuelle que ceux qui pensaient
36:03 que les Français se jetteraient sur les musulmans au lendemain des attentats islamistes.
36:08 Nous nous tendons à nous-mêmes un miroir déformant.
36:11 La France n'est pas, bien sûr les actes antisémites sont insoutenables,
36:14 mais la France n'est pas le cauchemar apocalyptique au bord de la guerre civile
36:18 qu'imaginent un certain nombre de gens,
36:20 à commencer par le président de la République lui-même.
36:22 Et il serait bon qu'il en prenne conscience.
36:23 Parlant du Rassemblement national à présent,
36:26 je le disais, il y a eu une séquence où des militants, un groupuscule de militants,
36:31 c'est toujours étonnant de voir en tête de ce groupuscule
36:34 un avocat comme Mary Halimi lancer en quelque sorte cette mobilisation.
36:40 Regardons la séquence, c'était cet après-midi, sur l'esplanade des Invalides.
36:44 Gasse-toi, les Juifs veulent pas de toi.
37:06 Alors je me suis posé la question si ça avait un sens de poser cette séquence,
37:09 puisqu'il y avait 105 000 personnes, il y en a 40 qui ont réfléchi,
37:13 pensé à faire cet happening et prendre en partie...
37:17 - C'est du ralphron, vous. - Comment ?
37:19 - C'est du ralphron de... Si vous voulez, c'est vintage.
37:23 Si vous voulez, tout ça, c'est... Non mais je vous assure, c'est vraiment...
37:28 - Vintage ? - Oui, c'est vintage.
37:29 - Ah, je n'avais pas compris. - C'est old school, si vous voulez, tout ça.
37:33 - C'est de la nostalgie, elle veut dire. - Tout ça, ça n'a absolument...
37:35 - Depuis quand vous anglicisez vos déclarations ?
37:38 - Vous avez raison, je roule par terre de confusion.
37:41 Je dirais donc que c'est... - Épassé.
37:44 - Voilà. - Moyen à jeu.
37:47 - C'est très années 90, si vous voulez, ça nous fait presque marrer tellement c'est stupide.
37:51 J'ai un ami qui s'est retrouvé dans le cortège avec des gens de la NUPES,
37:55 et il y avait des gens de la NUPES, et eux, leur slogan, c'était...
37:59 Je vous assure, le message, des fois, on se pince.
38:02 Leur message, c'était, il me l'a fait écouter, "Marine Le Pen est antisémite".
38:06 Alors donc, des types vont à une manifestation contre l'antisémitisme,
38:09 le seul message qu'ils ont apporté...
38:12 - Est-ce que vous pouvez laisser les paroles peut-être aux principales intéressées
38:16 qui étaient présentes au moment de la prise à point ?
38:19 - Au-delà de ce petit groupuscule d'excité, il y a eu une cinquantaine de séquences
38:23 où Marine Le Pen et Jordan Bardella ont été applaudis, ont été remerciés,
38:27 ont été acclamés par les vrais citoyens, voilà, pas par des militants politiques.
38:32 Parce qu'on connaît cette petite bande-là, qui, très clairement,
38:36 ce sont des militants d'extrême-gauche qui ont une haine viscérale du RN,
38:41 et qui ne supportent pas de voir que le RN participe à une marche contre l'antisémitisme.
38:47 Mais la réalité, c'est qu'on a été applaudis.
38:49 - Jean-Sébastien Ferchoux, vous allez commenter la prochaine séquence.
38:52 Édouard Philippe, qui a parlé de la présence du RN,
38:56 chez nos confrères de BFM, je le dis en toute transparence,
38:58 je découvre avec vous ce que l'ancien Premier ministre a pu dire.
39:03 - Je ne crois pas que dans les grands moments de l'histoire de France,
39:04 on se soit dit "non, on va faire ce combat, mais pas avec telle ou telle personne".
39:07 Le Front National est un parti politique que je combats.
39:13 Je n'ai aucune espèce ni de tendresse, ni de faiblesse vis-à-vis du Front National.
39:18 Je suis un adversaire politique déterminé du Front National.
39:22 Et lorsqu'il s'agit de dire quelles nations nous voulons être,
39:26 lorsqu'il s'agit de dire que nous voulons lutter contre l'antisémitisme,
39:29 moi, je prends tout le monde. Tout le monde.
39:32 - En fait, il n'a pas le choix.
39:33 - Un bras en détard.
39:34 - Mais je crois qu'il n'est pas évidemment parfaitement raison.
39:37 - Ce qui est drôle, c'est qu'Elisabeth Borne a dit tout l'inverse.
39:39 Emmanuel Macron a pu avoir un Premier ministre qui pouvait penser cela,
39:42 et ensuite avoir une Première ministre qui pense totalement l'inverse.
39:47 - Emmanuel Macron, il a même changé d'avis selon les jours,
39:48 puisqu'on vient d'apprendre qu'il aurait eu une conversation
39:51 avec le président israélien pour dire autre chose
39:53 que ce qu'il disait dans l'interview de la BBC vendredi.
39:55 Donc, il y est un peu tout et n'importe quoi au sein de...
39:58 - Il peut faire aussi du en même temps, Édouard Philippe,
40:01 parce que rappelez-vous de sa déclaration à la fête de l'Huma
40:03 qui avait dit "moi, je préfère voter pour le Parti communiste que pour voter pour..."
40:06 - Sa tribune, la semaine dernière, dans la tribune,
40:09 en une de la tribune avec Bernard Cazeneuve,
40:10 était pour le coup beaucoup plus gnangnan.
40:12 - Ah, la tribune du dimanche, vous parlez ?
40:14 - Oui.
40:14 - Oui, c'est ça.
40:15 - La tribune dans la tribune.
40:16 - La tribune dans la tribune du dimanche.
40:17 - Je connais les compatriotes corse qui ont défilé avec force drapeau corse.
40:21 - Ah oui, j'en ai vu quelques-uns des drapeaux corse.
40:23 - Il y a une très grosse présence de représentants de la Corse, alors il faut le dire.
40:26 - Si je peux juste me permettre de rebondir sur les propos d'Édouard Philippe
40:29 en tant qu'ancien Premier ministre,
40:30 je pense qu'il a une parole qui est extrêmement importante
40:32 et moi, je souscris tout à fait à ses propos.
40:34 C'est-à-dire que quand on est...
40:36 Non, mais moi, je vous le dis sans aucune ambiguïté
40:38 et moi, je ne fais pas de la politique, je ne suis pas engagée en politique.
40:40 - Un petit peu quand même.
40:41 - Mais je ne fais pas...
40:41 - Je rappelle que vous êtes présidente renaissance de cette famille.
40:43 - Oui, absolument, mais moi, je ne suis pas engagée en politique pour des voix.
40:47 Moi, je préfère être sincère et honnête dans mes convictions
40:49 et dans ma prise de parole et être libre par ailleurs
40:51 plutôt que de faire de la politique pour faire de la politique.
40:53 - Non, c'est pour ça que vous êtes sur ce plateau.
40:54 - Ce que je veux vous dire, c'est que je trouve qu'il a eu le courage de dire
40:56 ce que beaucoup ne veulent pas dire,
40:58 c'est que quand on prétend vouloir faire une marche pour l'unité,
41:00 pour le rassemblement, et bien effectivement,
41:02 l'étiquette politique nous importe peu
41:05 et je crois que c'était important de le rappeler ce soir.
41:08 - Alors, il nous reste un peu moins de deux minutes.
41:12 - Oui, ça va toujours.
41:13 - Oui, déjà, vous avez raison, Gabriel, ça va si vite.
41:15 J'avais tellement de thèmes.
41:16 J'aurais aimé, par exemple, vous donner la première déclaration de Guillaume Meurice,
41:20 la première chronique du meilleur humoriste de France Inter.
41:24 Je ne l'ai pas oublié du tout, moi.
41:25 Alors, vous voulez que je vous raconte l'histoire ?
41:27 Donc, c'était sa première ce soir, depuis la polémique.
41:31 Je rappelle qu'en tant que délégué salarié, il est quasiment intouchable
41:37 que Sibyl Veil a expliqué qu'elle n'avait pas voulu envoyer un signal
41:42 que certains se seraient empressés d'instrumentaliser la valeur de la liberté d'expression
41:45 à laquelle nous sommes très attachés,
41:47 et bien plus importante qu'une phrase problématique d'un humoriste
41:49 qui fort heureusement est une exception.
41:51 Donc déjà, ça, c'était ce matin.
41:53 Mais il y a mieux, c'est que France Inter refuse,
41:56 ou du moins la production, je ne sais pas comment ça fonctionne,
41:57 refuse de nous donner les images.
41:59 Donc malheureusement, je ne peux pas vous passer cette formidable chronique de Guillaume Meurice.
42:03 - Non, mais ce n'est pas vrai.
42:04 - Je ne sais pas si c'est France Inter qui a les droits sur ça,
42:08 mais évidemment, ça doit être France Inter.
42:09 Mais refus, refus total.
42:11 On n'a pas le droit.
42:12 Mais non, je n'ai pas le droit, je vous assure.
42:16 Je ne peux pas vous faire...
42:17 Je ne peux pas.
42:19 Moi qui rêverais de vous faire écouter Guillaume Meurice qui est si drôle,
42:22 je n'ai pas le droit.
42:23 - Faites-le dans votre voix !
42:25 - En revanche, on a des citations, on me dit en régie.
42:28 Donc on va peut-être lire ce qu'il a pu...
42:29 Alors, c'est les citations de Guillaume Meurice, cette chronique.
42:32 Oui, j'ai l'impression qu'elle est pas mal attendue.
42:34 On va faire un bon score médiamétrique.
42:36 C'est beaucoup moins drôle, en fait.
42:37 Je pense à la DRH de Radio France qui doit être à l'écoute.
42:40 On regarde la suite.
42:41 "Dans un souci d'apaisement, je propose Nétanyahou prix Nobel de la paix.
42:45 Quand il aura construit un parking sur la bande de Gaza,
42:48 il y aura paix sur cette terre."
42:50 Cet homme, définitivement, n'est pas drôle,
42:53 mais il ne sera pas plus sanctionné.
42:56 - C'est pas un crime.
42:57 - Non, ça, effectivement.
42:57 - Cette politique, elle, est beaucoup plus contestable.
42:59 - De dire "Benjamin Nétanyahou est un nazi sans prépuce",
43:02 c'est pénalement répréhensible, j'imagine.
43:04 Ou en tous les cas, c'est sanctionnable.
43:06 - Le crime n'est pas de me mettre en humour.
43:08 C'est la pensée politique.
43:10 - C'est pour ça que j'ai dit "peut-être".
43:12 - Peut-être qu'un juge peut considérer que c'est de l'humour.
43:14 Et Jean-Sébastien a raison.
43:16 - Vous savez ce que Georges Mandel...
43:18 - Ce qui est beaucoup plus embêtant, c'est d'être pas drôle avec notre...
43:22 - Justement, Elisabeth,
43:24 vous savez ce que Georges Mandel avait répondu,
43:26 qui était lui-même juif,
43:28 à quelqu'un qui se moquait
43:30 à des propos antisémites
43:32 et qui faisait référence au fait qu'il n'aurait pas eu de prépuce.
43:34 Il lui avait répondu "Votre femme parle trop, cher monsieur".
43:38 Ca c'est drôle. Joli.
43:40 - Ca c'est marrant.
43:42 - Merci à tous les cinq.
43:44 Je pensais à la blague qu'un journaliste de France Télévision m'avait faite,
43:46 mais je l'ai déjà faite hier.
43:48 Et comme les gens nous suivent régulièrement,
43:50 on ne va pas la refaire deux fois de suite.
43:52 Je vois que Mme. Van der Necker
43:54 parlait de blague qui vous a choqués,
43:56 blessé ou les deux, si cette blague vous a fait rire.
43:58 Et si vous avez regretté d'avoir ri,
44:00 si vous les a gênés.
44:02 Bref, aucune excuse.
44:04 - On pourrait nommer Ferjou plutôt.
44:06 - Merci à tous les cinq, c'était un plaisir.
44:08 Écoutez, on a vécu un grand moment cet après-midi,
44:12 dans les rues parisiennes,
44:14 mais également dans l'ensemble du pays.
44:16 On salue toutes les personnes
44:18 qui ont pu nous saluer également
44:20 pendant la mobilisation.
44:22 - Et après, ils nous ressalieront ?
44:24 - Beaucoup de gens sont venus nous remercier.
44:26 Ils étaient tellement contents
44:28 d'avoir cette chaîne.
44:30 - Et bravo pour la couverture
44:32 de cette édition spéciale
44:34 de cette marche contre l'antisémitisme
44:36 sur les antennes de CNews.
44:38 Bravo à toutes les équipes qui étaient sur le terrain.
44:40 Bravo aux équipes en régie,
44:42 bravo aux équipes de la rédaction.
44:44 Merci à tous les cinq.
44:46 - Merci Eliott. - Merci Eliott.
44:48 - A la semaine prochaine.