Les Vraies Voix avec Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l'Assemblée nationale.
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NewsTranscription
00:00Les Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Marine Le Pen risque 5 ans de prison et 5 ans d'inéligibilité.
00:08Les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires européens du Rassemblement National.
00:13Je note que le parquet est extrêmement outrancier dans ses réclamations.
00:17A ses reproches, le procureur a répondu par avance dans son réquisitoire.
00:20Oui, la décision judiciaire est légitime car ce rôle lui a été imposé par le législateur.
00:26Une volonté du parquet qui est celle, en réalité, de me priver et même de priver les Français, disons, de la capacité de voter pour qui ils souhaitent.
00:33Le parquet n'a pas vocation à empêcher qui que ce soit à se présenter à une élection.
00:37Ce n'est pas la responsabilité des juges, c'est la responsabilité des responsables politiques qui ont mis en place ce système de détournement de fonds.
00:44Marine Le Pen qui risque donc de ne pas pouvoir se présenter en 2027.
00:49Et les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires déclenchent un véritable tollé à droite.
00:54Le RN dénonce un procès politique et un archarnement qui vise à l'empêcher de concourir à la présidentielle.
01:01Alors parlons vrai, est-ce que ce procès vous paraît équitable par rapport à celui du Modem poursuivi pour des faits quasi similaires ?
01:07La justice en France, en particulier certains syndicats de magistrats, sont-ils politisés ?
01:12Et à cette question, réquisition contre Marine Le Pen est-ce une justice politique ?
01:16Vous dites oui à 79%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:21Sébastien Chenu est avec nous, député du Nord et vice-président du RN.
01:25Bonsoir Sébastien Chenu.
01:26Bonsoir.
01:27Merci monsieur le député d'avoir accepté notre invitation.
01:29Philippe Bilger.
01:30Alors on est au niveau des réquisitions.
01:34On vient de m'apprendre que le jugement sera rendu en février.
01:38Si les infractions reprochées au RN pour aller vite sont constituées,
01:47il est tout à fait normal de les condamner et je ne discuterai pas les réquisitions sur ce plan-là.
01:54Ce qui me choque, c'est deux choses qui rejoignent la question de Sud Radio.
01:58C'est d'abord la phrase dite par la procureure qui a été confirmée qui concernait le prévenu Jalk.
02:06Elle est scandaleuse parce qu'elle révèle de manière ostentatoire qu'il y a là une justice politisée.
02:13Et deuxième élément, c'est le fait qu'on ordonne, on requiert l'exécution provisoire alors que le parquet,
02:22et là c'est ce que j'aurais volontiers fait, aurait pu faire une synthèse entre la gravité judiciaire s'il l'a démontré
02:30et j'allais dire le bon sens politique qui consistait à ne pas priver 11 millions d'électeurs de leur candidat.
02:39Ça n'était pas fuir le débat judiciaire, on avait tout à fait le droit de le faire par une synthèse intelligente dans les réquisitions.
02:48– Nicolas Coratou.
02:49– Moi je remarque que définitivement le Rassemblement National est devenu un parti comme les autres,
02:55tant et si bien qu'il réagit comme les autres lorsqu'il est mis en cause par la justice.
03:00C'est-à-dire qu'il réagit en mettant en cause la justice, les magistrats, la loi,
03:05puisque je rappelle que l'inéligibilité ce n'est pas le procureur, ce n'est pas le président qui va en décider,
03:11c'est la loi qui a été votée en 2016 après l'affaire Cahuzac,
03:15à une époque où tous les bancs de l'Assemblée Nationale, y compris la droite,
03:19réclamaient beaucoup plus d'exemplarité et de sévérité.
03:23Donc ce ne sont pas les juges qui ont décidé d'assortir automatiquement les peines concernant les détournements de fonds publics
03:30d'une peine d'inéligibilité, c'est bien le législateur.
03:33S'il y a un débat, il faut qu'il ait lieu au Parlement, pas sur les bancs d'une salle d'audience,
03:38et ni dans les salles des pas perdus.
03:43Je pense qu'il faut faire attention à la manière dont on parle de ce procès.
03:47Moi je suis simplement intéressé, et c'est un peu la société du spectacle,
03:51de voir le RN aujourd'hui adopter les mêmes éléments de langage que le RPR hier,
03:56que le PS avant-hier, et que plein d'autres partis qui ont eu maille avec la justice.
04:01Le RN est définitivement un parti comme les autres.
04:04François de Rugy.
04:05Moi ce qui me frappe c'est à quel point on passe un peu, à mon avis, d'un excès dans l'autre.
04:10Il y a 7 ans, en 2017, on a eu un débat à l'Assemblée nationale sur une loi dite de moralisation de la vie publique.
04:17Vous vous souvenez, après l'élection d'Emmanuel Macron, il y avait eu l'affaire Fillon,
04:21qui avait beaucoup marqué les esprits pendant la campagne présidentielle de 2017.
04:24Et là, tout le monde en rajoutait dans la peine d'inéligibilité automatique,
04:30c'était la volonté de beaucoup d'hommes et de femmes politiques français,
04:34avec des parlementaires qui relayaient ça, des médias alors,
04:37qui faisaient une pression énorme sur le Parlement pour qu'il y ait ces peines d'inéligibilité automatiques.
04:42Et puis alors c'était 5 ans, 10 ans, c'était des choses qui voulaient rendre définitivement inéligibles
04:48des hommes ou des femmes politiques qui seraient condamnés pour quelque chose en lien avec leur mandat.
04:52Et on a, à l'époque, on a été un certain nombre à dire
04:56« Attention, il ne faut pas tomber dans l'excès, le juge peut prononcer une peine d'inéligibilité,
05:02mais ça n'est pas automatique, il y a une appréciation dans l'application de la loi. »
05:05Et le Conseil constitutionnel avait aussi rappelé cela.
05:08Et maintenant que ça pourrait s'appliquer, en effet, à une femme politique française,
05:13plusieurs fois candidate à l'élection présidentielle,
05:15qui a déjà annoncé qu'elle le serait dans deux ans et demi,
05:17là d'un seul coup on dit « Ah mais c'est un scandale, c'est une justice politique, c'est la loi ! »
05:22Le juge peut prononcer, on ne sait pas ce qui sera fait dans la décision,
05:26dans le jugement qui sera prononcé.
05:28L'affaire Fillon, je vous rappelle quand même,
05:30alors François Fillon il n'est plus du tout dans la vie politique,
05:32mais lui, il a été condamné à des peines très lourdes,
05:35y compris pour des faits qui ont été commis bien avant que ces lois aient été votées,
05:40mais manifestement on a jugé des faits très antérieurs
05:43au regard de ce que sont les exigences de la loi d'aujourd'hui.
05:46Moi je ne défends pas François Fillon, je ne suis pas un de ses amis ou de ses soutiens politiques,
05:49mais quand même, regardons, ayons un peu plus de largeur de vue,
05:53et si on considère que c'est un problème, en effet,
05:56qu'une personne comme Marine Le Pen ne puisse pas potentiellement se présenter
05:59à l'élection présidentielle dans deux ans et demi,
06:01si jamais elle était condamnée à cette peine par le tribunal,
06:04et bien à ce moment-là c'est la loi qu'il faut changer.
06:06Sébastien Chenu, je rappelle que vous êtes vice-président du Rassemblement National
06:11et député Rassemblement National.
06:13Pour faire la synthèse sur ce que l'on dit les vraies voix,
06:15« Duralex sedlex », comme le dit le proverbe latin,
06:17« La loi est dure, mais c'est la loi ».
06:20Non, mais ce n'est pas le sujet à permettre.
06:23D'abord, il y a deux choses.
06:24D'abord, c'est la sévérité qui est inversement proportionnelle
06:28au dossier et à ce qui est reproché au Rassemblement National et à sa présidente.
06:35Ça, c'est la première chose qui nous choque.
06:37Et puis la deuxième chose, c'est que le délai de prévention,
06:39c'est-à-dire en fait ce qui nous occupe sur l'exécution provisoire de l'inéligibilité,
06:45le délai de prévention, il a été tiré de manière artificielle
06:50pour rentrer dans le cadre de la loi Sapin,
06:53c'est-à-dire cette loi qui a sorti effectivement d'une inéligibilité possible le prévenu.
07:02Donc si vous voulez, on a cherché, on a bien vu,
07:04c'est nous ce qu'on reproche d'ailleurs beaucoup au parquet,
07:08il a tiré pour essayer de faire rentrer,
07:10parce que normalement, les reproches qui étaient faits
07:14et que nous contestons au Rassemblement National
07:16ne permettaient pas d'entrer dans le cadre de la loi Sapin de manière calendaire.
07:19Alors je suis désolé si ce n'est pas très clair et si c'est technique,
07:22mais grosso modo, ce que nous nous reprochons,
07:24c'est effectivement une gestion politique,
07:27une gestion à éliminer Marine Le Pen et à ruiner le Rassemblement National.
07:35Les deux d'ailleurs, Marine Le Pen c'est la cible,
07:38mais derrière, il faut aussi ruiner le parti Rassemblement National
07:42pour à la fin empêcher les Français d'avoir un choix démocratique.
07:45Donc il y a bien des argusties juridiques, il y a bien des éléments,
07:49et ces éléments, ils sautent aux yeux lorsqu'on entend la procureure dire
07:54je n'ai aucun élément dans ce dossier, mais je ne peux pas dans le dossier Jalc,
07:58mais je ne peux pas demander la relax, ça me fait trop mal.
08:01En fait, elle dit exactement la réalité des choses,
08:05elle commet, elle oeuvre de façon politique.
08:08Vous êtes choqués par les propos de la procureure,
08:11ou vous pensez que la loi est dure ?
08:13C'est la loi et elle a été appliquée, venez nous le dire au 0826 300 300.
08:17C'est choquant.
08:19Moi, je trouve que l'exécution provisoire pour des faits qui ont commencé en 2004,
08:27c'est choquant parce que là, à partir de la réflexion également de la procureure,
08:32ça révèle une volonté de pousser la justice ordinaire presque jusqu'à une justice d'exception.
08:39Mais le reste, on verra.
08:42Si les infractions sont avérées, pourquoi pas ?
08:46Mais j'aimerais, si vous le permettez, poser la question.
08:49Évidemment, je n'ai pas assisté au débat,
08:52mais j'ai lu beaucoup de comptes rendus judiciaires
08:56qui laissaient apparaître que la défense du Rassemblement national
09:01avait été très maladroite, voire tout à fait contredite.
09:06Vous ne partagez pas évidemment cette impression,
09:12mais est-ce que ça n'a pas été un grave handicap dans le débat lui-même ?
09:18Non, je n'ai pas du tout ce sentiment-là.
09:20Moi, j'ai plutôt le sentiment que c'est le Parlement européen
09:23qui, quand même, on a mis en lumière que le Parlement européen a produit des faux.
09:28Le Parlement européen, je vous précise qu'il est à la fois plaignant et enquêteur,
09:32ce qui devrait déjà aussi...
09:34Parce qu'il pose un problème.
09:36Un peu de recul quand même sur les choses.
09:38Le Parlement européen a produit des faux.
09:40On a mis en lumière les graves dysfonctionnements du Parlement européen.
09:44Mais qui va les poursuivre, eux, ces plaignants enquêteurs qui produisent des faux ?
09:49Non, je crois que le Rassemblement national a démontré qu'il y avait zéro emploi fictif,
09:54zéro enrichissement personnel.
09:56Et à la fin, on prive Marine Le Pen pendant 5 ans d'être éligible dans les réquisitions.
10:01Ce n'est pas une décision, évidemment.
10:03Et on lui infligerait 5 ans de prison.
10:06Je veux dire, entendons ce que c'est.
10:08Ce qu'on n'inflige pas évidemment à un voleur, à un violeur.
10:12Et on enverrait Marine Le Pen, qui fait de la politique depuis 30 ans en première ligne,
10:17en prison, même avec un aménagement de peine.
10:20Enfin, je veux dire, à un moment, il va falloir atterrir et voir la réalité en face.
10:25C'est un procès qui a été mené par un procureur, par un parquet, de façon politique.
10:30François de Rugy, Jordan Bardella a dit que le parquet n'est pas dans la justice.
10:35Est-ce que quand on entend Sébastien Chenu, on sent que c'est chargé quand même ?
10:39Enfin, je parle sous le contrôle de Philippe Bilger,
10:42mais quand même, les procureurs, en général, ils sont là pour faire preuve de sévérité.
10:47Puis, en général, ensuite, les juges qui vont vraiment décider de la décision,
10:53en général, ils sont plutôt en dessous des réquisitions.
10:56C'est très rare, même dans des procès criminels,
10:58que la décision de justice finale soit au même niveau que les réquisitions.
11:02Bon, ça, ça fait partie de la procédure judiciaire, du débat d'ailleurs,
11:05tant mieux parce que ça veut dire que c'est pas dans les mains d'un seul homme ou d'une seule femme
11:08qui fait les réquisitions et c'est surtout pas les procureurs qui décident.
11:11In fine.
11:12Mais après, il y a les sujets de fond, et moi, ce que je trouve dommage,
11:15c'est que ces sujets de fond, du coup, sont un peu esclémentés.
11:17Il y a un sujet de fond qui est récurrent, c'était déjà en toile de fond de l'affaire Fillon,
11:21du procès Bayrou, c'est qu'est-ce que peuvent faire les assistants parlementaires
11:25que se choisissent les députés ?
11:27Est-ce qu'ils doivent vraiment travailler exclusivement sur le travail parlementaire
11:31ou est-ce qu'ils peuvent avoir un travail politique
11:34qui peut aller jusqu'à, évidemment, travailler régulièrement au siège d'un parti et ainsi de suite ?
11:40On est député européen, est-ce que les députés européens peuvent avoir des collaborateurs
11:43qui, en fait, ne vont jamais au Parlement européen
11:45parce qu'ils travaillent dans le pays d'origine du député européen ?
11:48C'est un débat qu'on devrait pouvoir avoir.
11:50C'est dommage que là, ce soit binaire.
11:52Vous êtes prêts, vous êtes comptes, c'est un détournement de fond, c'est pas un détournement de fond.
11:55Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, il y a un flou sur ce sujet-là ?
11:57Je pense qu'il y a un flou.
11:58D'ailleurs, je tiens à dire que quand nous avions eu les débats à l'Assemblée nationale en 2017,
12:02Jean-Luc Mélenchon, par exemple, avait défendu l'idée,
12:04donc c'est pas la même couleur politique que Marine Le Pen évidemment,
12:07qu'un assistant parlementaire pouvait faire de la politique
12:09et pas simplement du travail parlementaire.
12:11Nicolas Court au cours, parce qu'il y a beaucoup d'appels au 0826, 300, 300.
12:15Oui, il y a un flou.
12:16En même temps, c'est pas la première fois qu'on a ce type d'affaires.
12:19Et donc le Rassemblement national ne peut pas, pardonnez-moi,
12:22découvrir ce débat, ces problématiques judiciaires.
12:25C'est pas la première fois que des assistants parlementaires
12:27sont mis en cause dans la répartition de leurs fonctions.
12:30Et la loi est assez claire, la jurisprudence aussi.
12:32Moi, simplement, ce que je découvre à l'occasion de ce procès,
12:35c'est aussi le volume.
12:37La procureure ne dit pas que dans l'affaire Jalc,
12:40ce que vous avez répété.
12:42Elle parle aussi d'un système organisé
12:44qui correspond à 15 fois ce qui avait été mis en place par le Modem
12:47à des millions d'euros de détournements de fonds publics.
12:49Et pardonnez-moi, monsieur le député,
12:51mais détourner des fonds publics, c'est du vol.
12:56On n'est pas du tout dans l'histoire de détournements de fonds publics.
13:00On le conteste parfaitement.
13:02C'est le procès de la liberté parlementaire, en fait.
13:04C'est-à-dire que pourquoi...
13:06En fait, ce qui est reproché, c'est que
13:08les collaborateurs parlementaires n'aient pas travaillé
13:11au bénéfice du Parlement européen.
13:13Mais dans nos contestants, nous considérons, non,
13:16qu'ils ont travaillé au bénéfice de députés européens
13:19et que ces députés, on ne va pas leur demander
13:22de travailler au bénéfice de l'institution,
13:24puisque parfois ils combattent même cette institution.
13:27Pourquoi un député devrait d'ailleurs rompre avec son parti ?
13:30Pourquoi un instant parlementaire ne devrait pas travailler
13:33en équipe quelque part avec le parti ?
13:35Tout ça, ça fait partie de la liberté parlementaire.
13:38Sinon, vous fonctionnarisez les attachés parlementaires.
13:42Mais d'ailleurs, demain, le Parlement européen exigera
13:44qu'il n'y ait plus aucun lien avec le territoire,
13:46qu'il n'y ait plus de collaborateurs parlementaires d'origine,
13:49parce que comme ça, on coupe encore le lien avec les nations.
13:52C'est la grande ambition du Parlement et de la Commission européenne,
13:56en particulier.
13:57Donc en fait, derrière ça, c'est la relation élu-collaborateur,
14:01qui évidemment n'est pas la même au Parlement européen
14:03qu'à l'Assemblée nationale.
14:04Mais demain, ça pourra arriver aussi sur le bureau
14:07de l'Assemblée nationale.
14:08Ce n'est pas la même non plus que dans une entreprise.
14:10On sait très bien que quand on est collaborateur parlementaire,
14:12c'est aussi un engagement intellectuel, politique.
14:16On est raccord avec son député.
14:18Il n'y avait aucun organigramme caché d'ailleurs
14:20au Rassemblement national.
14:21Tout ça a été largement documenté.
14:25Mais donc, on voit bien qu'il y a une sévérité,
14:27je le disais en début de propos,
14:28qui est inversement proportionnelle au dossier qui a été traité.
14:34Et il faudra de la liberté personnelle,
14:37certaines formes de courage et d'indépendance à la Présidente
14:41pour aujourd'hui pouvoir juger les choses à la lumière
14:45des arguments que nous avons fait valoir.
14:46– Sébastien Chenu, ça réagit beaucoup au 0826-300-300,
14:50notre vraie voix du jour, Fabrice de Creil.
14:52Qu'est-ce que vous en pensez, Fabrice ?
14:53C'est une justice politique ou pas ?
14:56– Après, quelque part, c'est difficile de se prononcer.
15:00Pour ma part, ce qui me choque, c'est que j'ai découvert
15:04exécution provisoire, je ne sais pas ce que c'était.
15:06Et là, je me dis, pourquoi ce n'est pas utilisé pour les OQTF,
15:10notamment qui ont défrayé la chronique ?
15:12Et c'est peut-être une question auxquelles vous pouvez me répondre.
15:17Après, sur l'affaire, encore faut-il que le tribunal
15:20suive les réquisitions.
15:22– Mais est-ce que c'est un procès à charge pour vous, Fabrice ?
15:26– Oui, parce qu'il y a exécution provisoire dedans.
15:29– D'accord.
15:30– Oui, allez-y.
15:32– Au final, le bataille qui est autour sera peut-être contre-productif
15:35justement pour Marine Le Pen.
15:37– François de Rugy ?
15:38– Je tiens juste à dire que cette exécution provisoire,
15:40ça a déjà été fait pour d'autres condamnés élus.
15:43Par exemple, le maire de Toulon, il a été condamné, il a fait appel,
15:47mais il y a eu exécution provisoire, donc il n'est plus maire de Toulon.
15:50C'est pas rien quand même, parce que vous perdez totalement le mandat
15:53et il espère gagner en appel.
15:55Et à ce moment-là, ça veut dire qu'il faudrait qu'il y ait une nouvelle élection
15:58pour qu'il puisse le redevenir.
16:00Vous vous rendez compte quand même de la lourdeur de ce que ça implique.
16:03Et encore une fois, il n'a plus de mandat aujourd'hui,
16:06mais François Fillon a été condamné à des peines très lourdes.
16:09– La situation n'est pas du tout la même, François.
16:12– Un des sujets de reproche à François Fillon,
16:16c'était le fait qu'il y avait sa femme qui était assistante parlementaire
16:20et dont on a estimé qu'elle ne faisait pas un travail d'assistante parlementaire.
16:23– Bien sûr, mais c'est toujours pas très loin d'une campagne présidentielle.
16:27C'est bizarre quand même.
16:29– Oui, mais là c'était suite à des dénonciations manifestement malveillantes
16:33de gens qui connaissaient la situation et qui ont profité de ce cas.
16:36– Une dénonciation, c'est vraiment bien.
16:37– Pour ce qui est du RN, c'est une procédure qui est très longue,
16:40qui existe depuis très longtemps.
16:41– Là, je trouve qu'on n'est pas loin d'un scandale démocratique,
16:44de mon point de vue.
16:45– Philippe Ligère, on s'est réagi encore à Boulouse, bonsoir Pierre.
16:49– Bonjour.
16:50– Alors, qu'en pensez-vous Pierre, rapidement, parce que...
16:53– Pour une fois, je ne partage pas l'avis de l'ensemble de ceux
16:57qui s'expriment aujourd'hui sur ce sujet,
16:59sachant que je considère que Marine Le Pen est condamnable.
17:02Alors, pourquoi est-elle condamnable ?
17:04Elle est condamnable parce que depuis 2009, elle est contre l'Europe,
17:08elle veut sortir de l'Europe, elle veut sortir,
17:11pendant une période de temps, elle voulait créer le Frexit,
17:14et bien entendu, on se sert quand même dans la caisse,
17:18c'est-à-dire qu'on considère qu'on peut prendre 4 millions d'euros,
17:23parce que, bien entendu, on a des députés parlementaires
17:26et éventuellement des assistants parlementaires européens
17:28qui peuvent travailler pour le parti politique.
17:30– Pour l'instant, il faut le mettre au conditionnel, parce que...
17:33– Elle n'est pas condamnée.
17:34– Oui, elle est condamnable, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
17:38et je pense qu'à mon sens, si nous voulons qu'il y ait
17:42une meilleure idéologie, une meilleure position sur le politique en général,
17:50il faut qu'elle soit fonctionnée, parce que vous voyez,
17:52aujourd'hui, on est en train d'expliquer aux gens,
17:54vous savez, le politique, il trafique,
17:56donc on peut éventuellement considérer qu'on ne veut plus d'hommes politiques,
18:00mais par contre, on est d'accord de prendre éventuellement des aides d'amnités,
18:04c'est-à-dire que par exemple...
18:06– Pierre, il faut que, parce qu'on a très peu de temps,
18:09je vous laissez quand même répondre, Sébastien Chrelou, s'il vous plaît.
18:12– Non, mais c'est complètement délirant d'entendre ça,
18:14parce qu'en fait, ça veut dire qu'on ne peut faire élire que des gens
18:16qui sont d'accord, soumis à la doxa européiste,
18:20et pas qui la combattent ou qui veulent tout simplement la modifier,
18:23c'est ridicule, ça veut dire qu'il ne faudra avoir que des députés
18:26et des collaborateurs qui soient d'accord avec la politique européenne,
18:30ou avec la logique de la commission européenne,
18:32pour pouvoir être élus et disposer des moyens.
18:34Non, je suis désolé, on a des parlementaires qui contestent une logique politique,
18:38ils sont élus par des Français, en l'occurrence qui contestent
18:41cette même logique politique, et ils ont droit aux mêmes moyens que les autres
18:44pour la contester, sinon il n'y a plus de démocratie,
18:46il n'y a plus besoin de faire d'élection d'ailleurs,
18:48en voyant des gens qui sont d'accord avec le système tel qu'il est,
18:51et puis ils s'arrangeront avec, c'est complètement délirant.
18:54– C'est un appel à la désobéance civile,
18:56on croirait attendre un député à l'FI, monsieur le député.
18:59– Non, il n'y a aucun appel, c'est un appel à la démocratie.
19:02– Ah oui, c'est un appel à la liberté contre la loi,
19:04on a trois heures pour débattre.
19:06– Ce serait un vrai sujet, un sujet très intéressant justement.
19:09Merci beaucoup Sébastien Chenu d'avoir accepté notre invitation,
19:12député du Nord et vice-président du Rassemblement National,
19:15merci à Pierre, merci à Fabrice aussi.
19:17Fabrice, vous êtes avec nous ?
19:19– Oui, tout à fait.
19:20– Dans un instant, vous allez pouvoir concourir,
19:22non pas à la présidentielle, mais au qui sait qui, qui l'a dit,
19:25c'est aussi impressionnant.
19:27– Ouais mec, je suis déçu.
19:29– Pourquoi vous êtes déçu ?
19:31– Parce qu'on croit pas à la présidentielle.
19:34– On sait jamais, on sait jamais.
19:36Écoutez, vous avez trois minutes pour faire un programme.
19:38– Et trouver 500 signatures.
19:40– Vous êtes éligible.
19:42Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
19:45– Ça donne beaucoup de bien aux gens,
19:47rien que de vous écouter à la radio régulièrement,
19:49c'est très agréable, c'est rare.
19:52– Bon, écoutez, vous voulez me rendre ému, je le suis un peu.
19:55Sud Radio, parlons vrai.