• il y a 1 heure
Les Vraies Voix avec Loïck Le Floch Prigent, Christophe Madrolle, Farid Temsamani et Jean Garrigues, politologue et président de la Commission internationale des assemblées.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-12-23##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:05Bienvenue dans Les Vraies Voix, on est ravis de vous accueillir, c'est un 23 décembre.
00:09On imagine que vous êtes en plein préparatif, certainement, bien entendu, en train de nous écouter.
00:14Et merci d'ailleurs de votre fidélité.
00:16Autour de cette table, Loïc Lefloque-Préjean est avec nous, ingénieur et dirigeant d'entreprise.
00:21Merci d'être avec nous, Christophe Madrol, conseiller régional Région Sud,
00:25et Farid Temsamani, porte-parole de Bangue Plus.
00:27Et vous, au 0826-300-300, avec Aude qui vous attend au standard.
00:31On vous souhaite la bienvenue, c'est Les Vraies Voix.
00:33Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:37Ça dépend en fait entièrement du RN.
00:40C'est ça la donne actuelle qui change tout, c'est que ça dépend pas tant de l'habileté ou non,
00:46de Bayrou, d'un autre.
00:47Ça dépend de, est-ce que tout à coup il devient dans l'intérêt du RN de censurer ou de ne pas censurer.
00:53Les filles, ils ont la possibilité aujourd'hui d'être au deuxième tour de l'élection présidentielle.
00:56Nous sommes prêts évidemment à nous inscrire dans une bataille d'une élection présidentielle anticipée
01:01pour proposer un autre chemin au pays.
01:03Donc de l'autre côté, on a qui aujourd'hui ? On a Rassemblement National.
01:06Nous sommes les deux seules offres politiques lisibles et construites.
01:13Invité chez nos confrères, le député du Rassemblement National, Sébastien Chenu,
01:17estime que le RN et la France Insoumise sont les deux seules offres politiques lisibles et construites
01:21en vue de la prochaine élection présidentielle.
01:24Ses propos valident l'analyse de Jean-Luc Mélenchon livrée dans Le Parisien aujourd'hui en France
01:29qui anticipe, lui, un face-à-face entre les deux mouvements.
01:31Alors parlons vrai.
01:32Est-ce que les partis traditionnels, les grands partis traditionnels se sont effondrés
01:37faute d'offres politiques lisibles et construites ?
01:39Pour vous, qui a dans les partis politiques français l'offre la plus lisible et construite ?
01:44Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:47Et à cette question, le RN et l'FI sont-elles les deux seules offres politiques lisibles et construites ?
01:51Vous dites désormais oui à 65%.
01:54Vous voulez réagir encore et toujours ?
01:56Le 0826 300 300.
01:58Jean Garrigue est avec nous.
01:59Politologue et Président de la Commission Internationale des Assemblées.
02:02Bonsoir Jean Garrigue, merci d'être avec nous.
02:04Bonsoir, et joyeux Noël.
02:07Avec ce livre qui est toujours en vente, mon cher Jean Garrigue.
02:10Eh oui, je l'espère, ça s'appelle « Jours heureux ».
02:14J'ai ça, quand les Français rêvaient ensemble, c'est ça si je me souviens bien ?
02:19Exactement.
02:20Chez Payot, excusez-moi, je le fais de tête Jean et vous savez que je n'ai pas de mémoire.
02:27Christophe Madrol, aujourd'hui, c'est finalement ces deux formations politiques
02:32qui sont estimées l'un et l'autre comme finalement les plus claires dans leur ligne de conduite.
02:38Les plus claires, je ne sais pas, en tout cas les plus démagogiques, oui.
02:41Il faut suivre entre la posture clairement antisémite des les filles et pro-russes du Front National
02:48en matière de politique étrangère, ça laisse cela.
02:51Et en plus, il y a eu des choses importantes qui ont été faites.
02:53Rappelez-vous, cet été, quand Johann Barbella a pensé être désigné Premier ministre par le Président,
02:58il a mis par la fenêtre toutes les mesures sociales.
03:01Donc, on a entendu du tout et n'importe quoi.
03:04On va aider les artisans, on va revenir sur les retraites, on va aider les chefs d'entreprise.
03:09En gros, moi, ce qui est toujours effarant, et je reviendrai au bloc central,
03:12après, ce qui est effarant dans les extrêmes, c'est la politique du rase gratis en permanence.
03:18C'est ce qu'on a appelé à Sciences Po, les partis attrapent tout.
03:21Vous vous rappelez, ces partis attrapent tout.
03:23Et là, c'est flagrant parce que, que ce soit Mélenchon qui incarne une politique du chaos
03:31et Johann Barbella qui propose une politique je ne sais pas où va-t-elle,
03:37on se retrouve face à des gens qui sont une inconséquence politique,
03:41mais qui plaisent aux Français parce qu'effectivement, en face,
03:44ils n'ont pas grand-chose à proposer non plus de nouveau.
03:47On en parlait tout à l'heure.
03:48– Loïc Leflocq-Prigent.
03:49– Non, je crois qu'effectivement, vous avez raison,
03:52c'est-à-dire que les gens des extrêmes ont des politiques inexistantes.
03:58Alors, elles peuvent être comprises par les gens parce que,
04:02regardant chacun à sa tasse de thé,
04:07ben tiens, il se pense à sa tasse de thé, mais ça attrape tout.
04:10Et donc, il n'y a pas de politique, il n'y a pas de vision, il n'y a pas de...
04:14Et ce qu'il manque aujourd'hui, c'est des visionnaires.
04:19Et dans la mesure où il y a énormément de gens dans le bloc central
04:24qui ont des petits calculs politiciens, cette vision n'existe pas.
04:29Alors, est-ce que nous arriverons à avoir un visionnaire qui dise
04:34voilà dans quelle direction on peut aller et voilà ce qu'il faut faire ?
04:37Faisons que, je vous donne un exemple puisque vous êtes écologiste,
04:41si jamais on prend l'écologie dans son acception actuelle de partie,
04:48il est clair que nous disparaissons tous.
04:52Parce que nous avons déjà beaucoup disparu au cours des dernières années
04:57et si on va au-delà, c'est pas l'automobile qui va disparaître,
05:01c'est l'aéronautique, c'est le nucléaire, c'est l'ensemble de l'industrie.
05:05Moi je suis industriel, effectivement.
05:08Donc, il n'y a pas de vision.
05:10Il n'y a pas de vision parce que chacun a sa petite idée,
05:16mais il n'y a pas de vision.
05:16Et comment arriver au visionnaire, je ne sais pas.
05:19– Farid Demsamen.
05:21– Ce que je pense en réalité, c'est pourquoi les Français se tournent le plus souvent
05:25dorénavant puisque les chiffres, non seulement des sondages,
05:28mais en réalité même des élections aujourd'hui
05:30vers le Rassemblement national et dans une moindre mesure
05:33vers la France insoumise, en réalité c'est tout simplement
05:37l'échec des autres parties.
05:38Et il faut aussi avoir l'humilité de dire que depuis,
05:43pas que depuis le président de la République Macron,
05:45bien avant, en réalité c'est un échec.
05:48Et aucune des forces classiques, comme on le disait auparavant,
05:52que ce soit la gauche de gouvernement ou ce qu'on appelait la droite républicaine,
05:56n'a finalement réussi à satisfaire d'une certaine manière les Français.
06:00On voit un déclassement de plus en plus important,
06:03on voit que les Français ne sont absolument pas pris en compte.
06:06Il suffit d'aller, de sortir un peu du microcosme parisien
06:10pour comprendre qu'en réalité, ils ont vraiment ce sentiment
06:13de ne pas être écoutés.
06:15On a beaucoup parlé, et j'espère qu'on va encore reparler de Mayotte,
06:18c'est complètement flagrant.
06:20Mayotte par exemple, les scores du Rassemblement national à Mayotte
06:23sont juste exponentiels.
06:2560% au second tour de la présidentielle.
06:26Il y a bien une raison à cela.
06:28C'était l'immigration à Mayotte.
06:30C'est notamment l'immigration à Mayotte.
06:32Mais le problème c'est qu'on a l'impression que là,
06:35j'aime pas utiliser ce terme-là,
06:36la technostructure, ou en tout cas les Parisiens,
06:39en tout cas les partis classiques,
06:40sont complètement déconnectés du reste des Français.
06:43Par contre, là où vous avez complètement raison,
06:45c'est que cette vision qu'on a tant besoin,
06:48et qu'on a peut-être connue, peut-être moins, un peu moins,
06:50sans remonter au général de Gaulle,
06:52cette véritable vision pour le pays, elle n'existe pas,
06:55y compris vis-à-vis de ces deux partis politiques
06:59qui à mon avis ont encore du mal à l'incarner.
07:01Allez, Jean-Garrick Gagne est avec nous, un politologue,
07:03président de la Commission Internationale des Assemblées,
07:05avec ce livre, « Jours heureux quand les Français rêvaient ensemble »
07:07chez Payot.
07:08Est-ce que la ligne Jean-Garrick de LFI et du RN
07:12sont finalement les plus claires ?
07:15Elles apparaissent comme les plus claires
07:18aux yeux des électeurs.
07:20Ça me paraît une certitude.
07:22Mais moi je souscris entièrement à ce qui a été dit,
07:25notamment par les deux premiers intervenants.
07:28C'est-à-dire que le principe des partis de protestation populiste
07:34c'est de se nourrir des insuffisances
07:37des partis de proposition,
07:39ou appelons-les des partis de gouvernement.
07:40C'est vrai qu'il y a eu, depuis une quinzaine d'années,
07:44une sorte de tarissement de la proposition
07:48d'un côté des sociodémocrates,
07:50de l'autre côté des libéraux conservateurs,
07:53qui n'ont pas su donner véritablement un horizon,
07:55qui n'ont pas su convaincre les Français
07:57que leurs solutions étaient les bonnes.
07:59Et c'est ça qui a provoqué leur effondrement.
08:02Le premier, Emmanuel Macron,
08:05s'est nourri de cet effondrement.
08:07Il ne l'a pas provoqué d'ailleurs.
08:08Il s'en est nourri en proposant quelque chose
08:11qui était le macronisme,
08:13c'est-à-dire une sorte de bonapartisme pragmatique
08:16et mondialiste qui était centré sur sa personne.
08:21C'est vrai que ni le Rassemblement national,
08:25surtout le Rassemblement national,
08:27a énormément évolué,
08:29mais surtout change en permanence de pied
08:32sur toutes les questions,
08:33que ce soit l'Europe, l'économie, la fiscalité.
08:37Donc ils n'ont jamais eu quelque chose de vraiment défini.
08:40Mais dans leur fonction protestataire,
08:43dans le refus, dans la colère,
08:44dans l'exploitation de l'insécurité,
08:47ce sont les champions.
08:48Et de l'autre côté, on a à peu près la même chose
08:50avec la France insoumise,
08:51qui au fond a le seul homme politique
08:55avec Jean-Luc Mélenchon,
08:56et je le déplore,
08:57mais qui soit capable justement
08:59de porter une protestation
09:02d'une partie des Français comme ça,
09:05notamment en allant sur les terres
09:07de la communauté musulmane de France,
09:10qui laboure à plaisir.
09:12Donc ils ont cette capacité effectivement
09:15à cristalliser les protestations,
09:18les colères, les insatisfactions,
09:21mais ça ne veut pas dire forcément
09:23qu'ils ont quelque chose de plus structuré,
09:25parce qu'on voit très bien
09:26au fil du temps et au fil des votes, par exemple,
09:29qu'en tout cas du côté du RN,
09:31il n'y a pas beaucoup de cohérence.
09:33Oui, mais Jean-Garrick,
09:34est-ce que ça a un lien avec l'incarnation aussi ?
09:36C'est très incarné sur les extrêmes.
09:40Oui, vous avez complètement raison,
09:42parce que la vie politique française,
09:44elle est faite d'incarnation depuis toujours,
09:46avant même la Ve République.
09:48Évidemment, ça s'est renforcé
09:51avec le principe de l'élection présidentielle
09:53du Français universel,
09:54la personnalité du général de Gaulle.
09:57On a besoin d'incarnation,
09:58beaucoup plus par exemple qu'en Allemagne
10:01ou même en Angleterre,
10:03où ce sont des parties qui forment
10:06et qui amènent au pouvoir une personnalité.
10:10Là, on a besoin d'incarnation
10:12et c'est vrai qu'aujourd'hui,
10:13les deux figures d'incarnation majeure,
10:17avec Emmanuel Macron,
10:18qui a quand même été réélu,
10:22ce sont Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
10:25Alors, il y a une nouvelle génération
10:27qui apparaît aussi,
10:28des Gabriel Attal,
10:29de l'autre côté, Jordan Bardella,
10:31mais c'est vrai que par rapport
10:33à ce qui reste l'alpha et l'oméga
10:35de la vie politique française,
10:37c'est-à-dire l'élection présidentielle,
10:39quand vous avez cette capacité
10:41à engendrer, à générer comme ça,
10:43des figures d'incarnation,
10:44vous partez avec un avantage
10:46qui n'est pas négligeable.
10:48Ce qui explique pourquoi
10:49ce sont les deux familles politiques
10:52aujourd'hui qui insistent tellement
10:54sur la nécessité d'une élection présidentielle
10:56anticipée, parce que ce sont eux
10:58qui sont vraiment prêts à la vivre,
11:01à la construire.
11:02– Jean Garrigue, on part au 0826 300 300,
11:05direction les Pyrénées-Atlantiques,
11:06avec Fabrice Doloron, Sainte-Marie.
11:09Alors Fabrice, qu'est-ce que vous en pensez ?
11:10Est-ce que c'est les deux seuls partis
11:12qui ont une offre politique lisible et construite ?
11:15C'est ce que disent les auditeurs
11:16de Sud Radio sur Twitter à 65%.
11:20– Moi je vais dire qu'il n'y a pas grand monde,
11:24pour moi il n'y a personne qui a une lecture lisible.
11:29Je pense que plus que jamais,
11:32la phrase très célèbre qu'on attribue
11:36par erreur d'ailleurs à Churchill,
11:38qui est de Freeman Clark,
11:40que la différence entre un simple homme politique
11:43et un homme d'État, c'est que le premier
11:44cherche à gagner les prochaines élections,
11:46alors que le second songe à l'intérêt
11:48des prochaines générations.
11:50Ça n'a jamais été aussi vrai.
11:52Actuellement, on a une flopée de personnalités politiques
11:55et on n'a pas de personnalité d'État.
11:58D'ailleurs, moi ce qui me choque,
12:01je ne supporte pas quand j'entends
12:04qu'on va faire un gouvernement d'intérêt général.
12:07Mais enfin, bonsoir, bonsoir,
12:08un gouvernement c'est toujours d'intérêt général.
12:10– Il faut espérer.
12:13– Ça ne veut rien dire sinon,
12:14le contraire d'un intérêt général,
12:15c'est l'intérêt particulier.
12:16Donc on découvre que jusqu'à maintenant,
12:17c'était que des intérêts particuliers.
12:19– Très bonne réaction, Fabrice.
12:22– Vous voyez que le Béarnet est toujours censé,
12:24c'est s'il voulait réagir.
12:25– On voit bien qu'il a raison.
12:30C'est-à-dire que si jamais on définit d'intérêt général,
12:33c'est qu'avant, on avait le sentiment
12:35qu'il y avait des intérêts particuliers.
12:36C'est ça qui est dit,
12:38et c'est ça qui a été compris par la population,
12:41en mon sens.
12:42– Mais est-ce que les coalitions,
12:44quand on voit, suite à la dissolution,
12:46les coalitions, tout le monde qui se met en même temps,
12:50à côté les uns les autres,
12:52un coup ils sont ensemble,
12:53finalement ça finit par brouiller les messages.
12:56– Mais c'est du baratin.
12:57– Non mais ça finit par brouiller les messages, on est d'accord.
12:59– On va parler vrai, tout à l'heure,
13:00Loïc Lefoclam l'a en parlé.
13:01On est aujourd'hui devant des hommes et des femmes politiques
13:05qui ont des calendriers et des histoires
13:07complètement individuels.
13:09Il n'y a plus de projet collectif.
13:10Le parti socialiste ne veut surtout pas se faire manger par Mélenchon,
13:14donc ils font les vierges effarouchées.
13:17– Non mais mettez-vous à la place de la personne qui vole,
13:20du citoyen, un coup ils sont ensemble,
13:22un coup ils sont plus ensemble,
13:23donc ça brouille bien sûr.
13:24– Mais tous les jours,
13:25dans mes permanences électorales à Marseille,
13:27les gens me disent mais qu'est-ce qu'ils font ?
13:30Ils deviennent fous, ils deviennent fous.
13:32Aujourd'hui je ne connais personne
13:34qui est un peu censé d'applaudir ce qui se passe
13:36au niveau du gouvernement.
13:37Le pauvre François Bayrou qu'on connaît bien,
13:39essaye de faire ce qu'il peut avec ses petits moyens.
13:42– Mais pourquoi ?
13:43– Mais pourquoi ?
13:44– Il est là depuis longtemps, ça veut dire.
13:47– On a tous un peu une histoire commune avec François Bayrou.
13:50– Absolument.
13:51– Tous les gens que je connais aujourd'hui
13:52ont une histoire commune avec François Bayrou.
13:53– Mais bien sûr.
13:54– Mais voilà, on est en pleine forme politique, Farid.
13:56– Là où je nuancerais, c'est que ça,
13:58à part le général De Gaulle, ça a toujours existé.
14:00Si on prend l'exemple du président de la République, Chirac,
14:03il a d'abord, et ça n'a été que ça pendant très longtemps,
14:06une affaire purement personnelle.
14:08– Il tient le RPR, il tient la pareille.
14:10– Et ensuite, il y a une incarnation, effectivement,
14:12potentiellement que l'on pense ou pas, d'homme d'État, etc.
14:15Mais la réalité, c'est que…
14:16– Il y avait un chef, Farid.
14:17– Tout à fait.
14:18Mais c'est pour ça que, quand on dit qu'en réalité,
14:20les partis, c'est que des agendas personnels,
14:23pour moi, ça a toujours existé.
14:24– Mais il n'y a pas que des partis, Farid.
14:25– Et ça a toujours été ça.
14:26Effectivement, les partis ont complètement périplité.
14:28– Il y a encore des partis, à vous.
14:29– Oui, très bien.
14:30– Philippe, qui tient les partis aujourd'hui ?
14:32Jean Garrigue, justement, pour rebondir sur ce qui est dit là,
14:35est-ce que ce flou général, c'est ça, aujourd'hui, la politique ?
14:38Et ce sera ça, demain ?
14:40– La situation politique, qui n'a pas été inventée,
14:44ce sont les Français qui l'ont voulue,
14:46elle a divisé le Parlement, l'Assemblée nationale,
14:49en trois parties.
14:50C'est trois Frances, qu'on peut d'ailleurs délimiter
14:53de manière sociologique, et j'allais dire culturelle.
14:57Il y a trois Frances.
14:58Il faut en tenir compte.
14:59C'est-à-dire qu'on est dans une situation
15:01qui est complètement contre-intuitive
15:03par rapport à ce que sont les institutions de la Ve République.
15:06Ce qui veut dire qu'on est obligé de trouver autre chose,
15:09qu'on est obligé de trouver des convergences.
15:11Il ne s'agit pas, je comprends ce qu'a dit l'auditeur
15:14sur la notion d'intérêt général,
15:16mais c'est un petit peu joué sur les mots.
15:18Intérêt général, ça veut dire trouver quelque chose
15:21qui peut réunir des familles qui, a priori, ne le pourraient pas.
15:26Je rappelle à cet auditeur et aux auditeurs de Sud Audio
15:30que pendant 150 ans, la République s'est construite
15:33sur le compromis, sur des coalitions, sur des convergences.
15:37C'est depuis 1962, depuis la révision de la Constitution
15:42et l'élection du président en suffrage universel,
15:44qu'on a pris l'habitude d'avoir une majorité absolue
15:47qui, en quelque sorte, dicte ses consignes
15:52au reste de la population.
15:54Et ça, ça ne peut plus exister,
15:56parce qu'aujourd'hui, on a cette tripartition de l'électorat.
16:00Je ne suis pas du tout sûr que cette tripartition
16:03cesse après une dissolution éventuelle en juillet 2025.
16:08Je ne suis pas du tout sûr non plus qu'elle cesse
16:11après l'élection d'un autre président
16:13ou d'une autre présidente de la République.
16:15Donc, si vous voulez, ça veut dire que,
16:17évidemment, ça nous apparaît aujourd'hui totalement bizarre
16:22ce qui est en train d'arriver.
16:23Mais il faut savoir que c'est une nécessité aujourd'hui.
16:26Il faut trouver des convergences.
16:28Alors, ce qui manque,
16:29et là, je rejoins ce qu'ont dit vos invités, vos intervenants,
16:33c'est qu'évidemment, ce serait plus facile
16:36d'avoir des convergences sur quelque chose
16:38qui soit une plateforme négociée, discutée et claire.
16:42C'est-à-dire qu'on ait une ambition, un horizon de clarté.
16:47Sauf que ça, vous voyez, en Allemagne, en Belgique, partout,
16:51ça met des mois à se mettre en place.
16:53Et là, on a quelques semaines.
16:55Et en plus, on n'est pas du tout habitués à ça.
16:57Donc, ça explique tous les patouillages auxquels on assiste
17:02et que les Français, c'est vrai, ils se disent
17:04mais on n'y comprend plus rien.
17:06Petite annonce de Xavier Bertrand.
17:08Répondez, je vous le dis après.
17:10Non seulement je souscris, mais je voulais juste amener un élément.
17:14C'est triste et malheureux qu'on arrive à se poser la question
17:18de sa notion d'intérêt général.
17:19Pourquoi ?
17:20Parce qu'on avait eu l'habitude d'avoir des présidents de la République de parti
17:23se faire élire sur un programme.
17:25Mais lorsqu'ils accédaient à l'Élysée, ils étaient, d'une certaine manière,
17:30ils s'intéressaient à l'ensemble des Français.
17:32Et c'est vrai qu'on l'a dévié un peu plus,
17:34notamment de la part d'abord de Nicolas Sarkozy
17:36et de manière très flagrante aujourd'hui d'Emmanuel Macron,
17:39qu'en réalité, quand vous êtes à l'Élysée,
17:41vous ne vous intéressez qu'à une partie des Français.
17:44Et d'où la question de l'auditeur sur la notion d'intérêt général, malheureusement.
17:47Je vais vous lire un tweet de Xavier Bertrand qui vient d'être diffusé par lui.
17:51Le Premier ministre m'a informé ce matin,
17:53contrairement à ce qu'il m'avait proposé hier,
17:55qu'il n'était pas en mesure de me confier la responsabilité du ministère de la Justice
17:59en raison de l'opposition au Rassemblement National.
18:02En dépit de ces nouvelles propositions,
18:04je refuse de participer à un gouvernement de la France
18:06formé avec l'aval de Marine Le Pen.
18:08Accepter à ces conditions aurait été le reniement de mes valeurs,
18:11de mon engagement et de mes combats.
18:13Bien que cela soit une faute de composer avec l'extrémiste,
18:16je lui ai néanmoins souhaité bonne chance.
18:18Car plus que tout, ce qui compte pour moi,
18:20c'est que notre pays se relève de ce que nos concitoyens retrouvent confiance et espoir.
18:26Voilà, c'est ce qui vient d'être diffusé sur X.
18:29Merci beaucoup Jean Garrigue d'avoir été avec nous.
18:32Merci d'avoir passé ce moment avec nous.
18:34On vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année.
18:37Et s'il vous reste des cadeaux à acheter,
18:39n'hésitez pas ce livre passionnant et très positif.
18:42Jours heureux quand les Français rêvaient ensemble.
18:45Et c'est aux éditions Payot.
18:47On fait une petite pause.
18:48On revient dans quelques instants avec le quiz de l'actu.
18:51Le quiz de l'actu.
18:52Il y a Fabrice qui a l'air d'être très affûté.
18:55Il est bon Fabrice, il est bon.
18:56Allez, on vous souhaite de belles fêtes de fin d'année.
18:58En attendant, on reste ensemble jusqu'à 19h.
19:00A tout de suite.

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