• le mois dernier
Jacques Pessis reçoit Gérard Holtz. À l’heure du Vendée Globe, le journaliste sportif se fait historien du monde de la voile et signe un livre avec Julien, son fils.

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2024-11-18##

Category

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie. Celle de mon invité.
00:05Après avoir mené à la télévision une carrière à toute vapeur,
00:09vous publiez avec votre fils Julien un livre sur le monde de la voile.
00:13Les seules vagues que vous risquez d'affronter, ce sont des vagues d'applaudissements.
00:17Bonjour Gérard Ross.
00:18Merci. Merci Jacques. Bonjour Jacques.
00:21Bonjour. Alors on vous retrouve dans ces clés d'une vie avec ce livre que vous écrivez avec Julien, votre fils.
00:25Vous avez 100 histoires de légendes de la voile chez Ground.
00:29On va en parler tout à l'heure parce qu'on connaît votre passion du sport.
00:32Mais la voile, c'est quand même assez nouveau pour vous.
00:34Et on va revenir quand même sur votre parcours.
00:36C'est le principe des clés d'une vie, vous le savez.
00:37Vous connaissez l'émission.
00:39Et j'en reviens à des dates précises.
00:41La première, c'est le 29 juin 72.
00:43C'est le début de votre carrière télé avec votre premier reportage
00:47qui est sur les rétroviseurs de voitures.
00:49Oui, c'est assez étonnant.
00:51On me l'a repassé récemment, ce reportage-là.
00:55Mon premier patron a été Philippe Gildas.
00:57Enfin, j'ai été embauché par Pierre Desgroupes.
00:59Mais c'est Philippe Gildas, mon premier patron, qui m'a dit
01:01Gérard, souviens-toi, essaie de t'en souvenir toute ta vie.
01:04Raconte-moi une histoire.
01:06Un reportage, c'est une histoire.
01:08Tu t'appuies sur des faits, sur des informations, sur des chiffres.
01:11Mais le reste, après, c'est à toi de l'inventer, de la façon de raconter.
01:14Et je me suis dit, pour mon premier reportage,
01:17je vais essayer de faire ça comme un feuilleton
01:21que je voyais à la télévision.
01:23Patrick McGowan, le prisonnier,
01:27qui était dans sa voiture et qui regardait dans son rétroviseur
01:30parce que c'était le décret de l'époque.
01:32C'est quand même incroyable.
01:33C'était le décret obligeant d'avoir un rétroviseur extérieur à les voitures.
01:37Ce n'était pas obligatoire avant 1972.
01:39C'est fou.
01:40Et ça, c'est assez incroyable.
01:41Est-ce que vous dites ça à des jeunes aujourd'hui ?
01:42Ils disent, on pense que les rétroviseurs ont toujours existé à l'extérieur.
01:45Les rétroviseurs, et à gauche, et à droite, et maintenant en plus.
01:49Et mon fils Julien, d'ailleurs, avec qui j'ai écrit les bouquins,
01:52lui, quand il était au lycée,
01:54il avait commencé à imaginer des caméras sur les voitures, devant et derrière.
01:59Il a eu bien raison parce que dix ans après, il y a des caméras maintenant.
02:02Il se trouve qu'à l'époque, quand on parlait de rétroviseur,
02:05c'était le rétroviseur intérieur.
02:06Et comme c'était assez machiste à l'époque,
02:09les hommes disaient que le rétroviseur sert uniquement aux femmes pour se maquiller.
02:13C'est super important.
02:16Moi, je suis plus motard, je suis plus deux roues, vélo et moto que voiture.
02:21Et le rétroviseur extérieur, c'est quelque chose d'excessivement important
02:24parce que nous, on regarde sans arrêt dans ce rétroviseur extérieur
02:28pour voir les yeux du conducteur et savoir si, oui ou non, il va changer de trajectoire.
02:33C'est très important pour la sécurité.
02:35Ce qui est assez étonnant quand on voit vos reportages, Gérard Rolls,
02:38c'est que vos premiers sont toujours liés à l'automobile.
02:41Il y a l'équipe Matra chez Pompidou, je ne sais pas si vous en souvenez,
02:44et il y a la signalisation routière sonore qui est l'ancêtre du GPS
02:47que vous avez été le premier à raconter.
02:49Oui, c'est vrai. Je suis parti sur l'autoroute un matin avec une équipe de reportage
02:53et on a commencé à me raconter que bientôt, on allait avoir des instruments de navigation
02:58à bord des voitures.
03:00Comme tout le monde, je dis non, ce n'est pas possible.
03:03Pas maintenant, pas aussitôt.
03:05Mais si, c'est arrivé très très vite.
03:07D'abord, les informations radio transmises sur les conditions de conduite,
03:16et ensuite sur les instruments de bord, avec de l'audio, du visuel, le GPS de l'époque.
03:23Oui, vraiment.
03:24Il s'appelait le GP à l'époque, sous le tableau de bord,
03:27et c'est le colonel Pluchard, qui était ingénieur au CNET,
03:29qui vous avait expliqué comment ça marchait.
03:31Oui, c'était bluffant déjà.
03:34Les premiers reportages, c'est étonnant.
03:36Vous savez, Jacques, ce qui m'est arrivé aussi,
03:39c'est que pendant mes études à la fois de l'école de journalisme,
03:43le fameux centre de formation des journalistes,
03:45mon CFJ de cœur, mon école,
03:48pendant cette école et pendant la faculté de droit,
03:53puisque j'ai fait droit en même temps à Assas et au Panthéon,
03:55je n'avais pas de sous,
03:57et il fallait que je gagne des sous pour payer mes études
03:59et pour payer l'essence de la mobilette,
04:01et donc j'étais vendeur au BHV.
04:03Ce qui fait qu'en l'espace d'une semaine,
04:06on m'a vu vendeur du BHV,
04:09je vendais des disques à l'époque au BHV,
04:11et le lendemain, 8 jours après,
04:13j'étais à la télévision et je présentais mon premier reportage.
04:16Quand tu es retourné au BHV pour saluer tout le monde,
04:18les gens m'ont dit, mais ce n'est pas possible.
04:20Mais comment tu as fait ?
04:22Vous avez fait, et ça a été le point de départ d'autre chose.
04:25Il y a un autre reportage aussi qui est en avance sur son temps.
04:28Vous avez fait, je crois, l'un des premiers reportages, Gérard Rolst,
04:31sur le tunnel sur la Manche,
04:33avant que ce soit arrêté par les Anglais.
04:36En 1975, les travaux de construction devaient débuter.
04:40Harold Wilson annonce qu'ils vont s'arrêter.
04:42Vous avez fait juste avant le reportage.
04:44J'ai fait avant le reportage, oui.
04:46J'avoue que j'ai toujours bien aimé
04:51anticiper, imaginer, créer.
04:56Dans un style de reportage, par exemple,
05:00Yvette Horner ne m'en a jamais voulu par bonheur,
05:03mais un jour, j'ai quand même dit, à propos du Tour de France,
05:06on va arrêter de mettre de l'accordéon,
05:08on va mettre ou la calasse, ou des airs d'opéra, ou du rock'n'roll.
05:12Parce que je trouvais que pendant 40 ans, 30 ans, 40 ans,
05:16on avait mis sans arrêt de l'accordéon sur les images du Tour de France.
05:20Moi, je disais non.
05:22Soyons modernes, soyons modernes.
05:24Et Yvette, un jour, je l'ai croisée.
05:26Je lui ai dit, pardon, tu ne me l'en veux pas ?
05:28Elle m'a dit, mais non, mais non, j'ai eu mon heure de gloire.
05:30Maintenant, vive la calasse.
05:32Et puis, elle avait eu son heure de gloire jusqu'à chez elle,
05:34puisque tout était en accordéon chez elle.
05:36La porte était en forme d'accordéon, si vous le saviez.
05:38Le bruit de la porte, c'était de l'accordéon aussi ?
05:41Oui, mais la poignée était en accordéon.
05:43Ah oui, d'accord. Non, je ne savais pas.
05:45Alors, il se trouve qu'il y a eu d'autres reportages,
05:47mais là, je pense que vous n'étiez pas sur place.
05:49Le brouillard à Tokyo, New York, ça, c'était du commentaire, à l'époque.
05:52C'était du commentaire, fait en cabine à Paris.
05:55À la télévision, au début, d'abord, on porte des cafés, comme tout le monde.
06:00Quand on est stagiaire, j'ai porté des cafés à Léon Zitrone,
06:02en particulier, et à Robert Chapan.
06:04Après, on devient commentateur en cabine.
06:07On appelle ça en cabine.
06:08C'est-à-dire qu'on est un peu comme dans un studio de radio,
06:11et on nous projette les images.
06:13Là, pendant un an et demi ou deux ans, j'étais seulement en cabine,
06:18c'est-à-dire sans aller sur le terrain pour faire la négociation,
06:22pour parler de la négociation entre le Ducto et Kissinger
06:25à propos de la guerre du Vietnam.
06:27J'allais juste à Orly chercher Kissinger.
06:30On avait la conférence de presse.
06:32Ensuite, je rentrais sur des images du Vietnam.
06:34Moi, je faisais les commentaires, mais j'étais à Paris, en cabine.
06:38Le début, à la télé, c'est ça.
06:40Par bonheur, après, je suis devenu grand reporter.
06:42Alors là, c'était du terrain.
06:44Il se trouve en plus que vous avez eu de la chance,
06:46parce que les premiers reportages de journalistes télévisés,
06:48en 1949-1950, les journalistes ne voyaient pas le reportage avant
06:52et commentaient en direct sans savoir ce qu'il y avait à l'image
06:54et racontaient souvent n'importe quoi.
06:56Et ça passait.
06:57Il y avait des gens très forts pour ça, du style Claude Dargé, par exemple,
07:00entre autres.
07:01Et puis moi, nous, au service des sports,
07:03on avait un grand spécialiste aussi, qui était Daniel Cazal.
07:05Pour imaginer un commentaire sans avoir vu les images avant,
07:09il était très fort, Daniel.
07:10Alors, votre premier reportage sportif, finalement,
07:12c'est à cette époque-là, c'est les championnats de natation aux USA.
07:15Oui.
07:16Vous vous en souvenez ?
07:17Oui, bien sûr.
07:18C'est le premier.
07:19Bien sûr.
07:20Alors que vous avez failli ne jamais faire de sport,
07:21parce que vous avez été malade enfant
07:23et les médecins ont dit, Gérard Rolls ne fera jamais de sport.
07:26Oui.
07:27Enfance, plein d'amour, mais sans argent,
07:32à Belleville, dans le quartier le plus populaire de Paris à l'époque.
07:35Je suis blessé à la tête à l'âge de 9 ans.
07:38Je suis scalpé sur une balançoire au bois de Vincennes.
07:42Je perds tellement de sang et je perds mes forces
07:45que j'attrape la primo-infection,
07:47c'est-à-dire la tuberculose pour les enfants.
07:49Et puis, à la fin de deux ans de séjour
07:53au préventorium du Glandier en Corrèze,
07:56j'ai le médecin qui dit à mes parents devant moi,
07:59il a les poumons vraiment trop abîmés,
08:01il ne pourra jamais faire de sport.
08:03J'ai entendu cette phrase-là.
08:05Il ne faut pas prononcer des choses comme ça devant moi.
08:07Quand on dit jamais, moi je dis toujours,
08:10quand on me dit jamais, pour moi c'est un défi.
08:12Voilà.
08:13Ah oui, alors jamais tu ne feras le Mont-Blanc.
08:15Oui, je l'ai fait quatre fois.
08:16Voilà.
08:17Jamais, on peut imaginer milliards de choses,
08:22moi c'est un défi pour moi à chaque fois.
08:23Et là, le médecin, en fait il m'a rendu service
08:27en disant ça à mes parents,
08:29parce que le sport a été l'un des moteurs de ma vie.
08:33Et je crois que vos premières parties de football
08:35avec des copains, c'était avec des boules de papier.
08:39Oui, bien sûr.
08:41À l'école, j'étais champion du monde pour ça,
08:43c'est moi qui fabriquais le ballon.
08:45C'est-à-dire qu'on prenait des boules de papier,
08:47plus ou moins énormes, des journaux,
08:50ou bien le papier qui nous servait pour les devoirs,
08:53plein de scotch autour,
08:55avec éventuellement un petit peu de...
08:57L'astuce aussi c'était de mettre du tissu aussi à l'intérieur,
09:02du scotch, du scotch, du scotch,
09:04pour en faire une vraie balle de football,
09:05et puis on jouait à la récréation.
09:06Voilà.
09:07En ayant tracé le but sur les murs, oui.
09:09Et puis vous avez été aussi un des pionniers du skateboard
09:11à l'époque où il n'était pas à la mode.
09:12Exact.
09:13Ah oui, Jacques, bravo, vous avez fait une véritable enquête,
09:17c'est l'inspecteur Pessis.
09:19Oui, exact.
09:20Je sentais bien cette histoire de skateboard,
09:22l'arrivée en France, parce que c'est parti des Etats-Unis.
09:25En 1950, exactement.
09:27Voilà, avec un pionnier qui ensuite est arrivé en France,
09:30il y avait un importateur,
09:31et je le croise, et je me dis ça c'est...
09:34Ça il faut en parler parce que ça va marcher,
09:36et ça a été un succès phénoménal.
09:38Oui, et ce sont les surfers qui ont commencé à importer en France
09:41les premiers skateboards, et ça a été un immense succès.
09:44Exactement, parce que sport de rue, liberté, équilibre,
09:48déplacement, il y en a encore, j'en vois encore.
09:51Je vois des adultes encore, moi, aller au travail
09:53avec des skateboards dans la ville.
09:55Et puis si vous faites aujourd'hui ce métier, Gérard Rolf,
09:57depuis tant d'années, c'est aussi grâce à quelqu'un
10:00dont vous allez reconnaître la voix.
10:02Il y a encore une quantité de gens qui ont des récepteurs radio
10:04non transitorisés, qui sont obligés de le brancher sur du courant.
10:07Et si on veut écouter en direct...
10:09Jacques Paoli.
10:10Jacques Paoli, qui a été un journaliste vedette de la radio.
10:13J'ai travaillé avec lui, c'est le seul journaliste que je connais
10:16qui faisait une heure de journal sans avoir une note devant lui.
10:19Oui, parce qu'il avait énormément travaillé avant.
10:21C'est la recette.
10:22Pour moi, ça a été un modèle.
10:23C'était sans doute celui qui m'a tout déclenché.
10:26Avec Philippe Gildas, ce sont les deux professionnels,
10:29les deux hommes qui m'ont fait tout déclencher.
10:31Jacques Paoli, pour moi, c'est une façon tellement humaine,
10:36simple de décortiquer l'actualité.
10:38Il rendait l'actualité compréhensible pour tout le monde.
10:42Et ça, c'était extraordinaire, avec une voix très chaude,
10:44très européen de l'époque, qui était la grande radio de l'époque.
10:48Aujourd'hui, c'est Sud Radio, Mathieu.
10:50Oui, bien sûr.
10:51Mais Jacques Paoli a été pour moi vraiment un modèle et un...
10:54Ah oui, j'étais fan 100%.
10:56Voilà.
10:57Et il se trouve qu'il a tourné dans un film, Peur sur la ville,
10:59son propre rôle, dans River Neuil, oui.
11:01Et c'est un point commun avec lui, d'ailleurs,
11:03que vous avez autour du cinéma.
11:05Et on va l'évoquer à travers une autre date,
11:07le 3 décembre 1980.
11:09A tout de suite sur Sud Radio, avec Gérard Rolz.
11:12Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
11:14Sud Radio, les clés d'une vie.
11:16Mon invité Gérard Rolz.
11:17Nous parlerons tout à l'heure de ce livre
11:19que vous signez avec Julien, votre fils,
11:21une centaine d'histoires de légendes de la voile,
11:23chez Grund.
11:24Mais on revient à votre parcours.
11:25On a parlé de vos débuts.
11:26Et il y a quand même une date importante,
11:28le 3 décembre 1980,
11:30sort un film qui va vous permettre de faire vos débuts de comédien.
11:33Non, non, non, je me présente.
11:34Antoine Collard, le roi du poil à arbre.
11:36Tu crois que t'es beau, toi ?
11:37Ah ben non, moi je suis dans la police, ça a rien à voir.
11:39Tout le monde peut parler d'ennemi public numéro un.
11:41Inspecteur la bavure avec Coluche.
11:43Et Gérard Rolz.
11:44Vous êtes un présentateur de télévision.
11:46Tout petit rôle, parce qu'à l'époque,
11:48Claude Zidi et Richard Berry
11:51me prenaient pour le journaliste.
11:54J'étais le prototype même du journaliste.
11:56Grand souvenir.
11:58Et ça m'a permis de croiser Coluche, Michel.
12:04Je garde plein de souvenirs de lui.
12:06D'abord la moto, bien sûr.
12:09On était pratiquants de moto ensemble.
12:11Et puis surtout, il y a une histoire de carnet.
12:15Je me balade tout le jour avec le carnet de Coluche.
12:18C'est-à-dire qu'un jour je déjeune avec lui,
12:21on est du côté de l'étoile,
12:23et je le vois sortir pendant le déjeuner.
12:25On rigole, on parle de plein de choses différentes,
12:28y compris même de football,
12:29qu'il ne regardait pas,
12:30mais il m'avait donné quand même un énorme conseil.
12:32Il me dit pourquoi vous ne faites pas comme au football américain
12:34de tracer sur le terrain des lignes tous les 10 mètres,
12:38comme ça vous verriez vraiment très facilement
12:41s'il y a hors-jeu ou pas.
12:42Il ne regardait pas beaucoup,
12:44mais il était vraiment très pointu,
12:45il était très intelligent.
12:46Et maintenant ça commence à venir,
12:47parce que sur le terrain,
12:49maintenant la tonte du gazon,
12:51il y a des lignes comme ça qui permettent.
12:53Mais surtout pour revenir à cette histoire de carnet,
12:55il me dit, je viens d'entendre à la table à côté,
12:58les deux femmes là,
12:59il y en a une qui vient de dire une énorme bêtise,
13:01je vais m'en servir pour un sketch.
13:03Il me dit, mais tu devrais faire pareil,
13:05et toujours un carnet avec toi,
13:07pour noter les phrases importantes,
13:10tes réflexions, tes idées,
13:13des blagues, des choses comme ça.
13:15Et depuis, j'ai mon carnet de colluges dans mon sac.
13:17Et il a toujours fait ça,
13:19et à la fin de sa vie,
13:20on a retrouvé le dernier carnet
13:21où il y avait les notes qu'il avait préparées
13:23pour le prochain spectacle,
13:24il devait faire sa rentrée à Paris
13:26s'il n'avait pas disparu brutalement.
13:28C'est une très très bonne idée de faire ça,
13:30parce que tout passe très vite.
13:33Les définitions, les blagues,
13:35la toute dernière que j'ai notée hier,
13:37c'est Winston Churchill,
13:39qui dit, il faut quand même
13:41reconnaître aux Français
13:43d'être les plus courageux du monde,
13:45parce que c'est eux quand même
13:46qui ont inventé la façon
13:48de manger les escargots.
13:50C'est quand même extraordinaire.
13:52Il avait beaucoup d'humour,
13:53et il mangeait énormément, Winston Churchill.
13:55Un roast beef, c'était un roast beef entier
13:57pour lui au déjeuner.
13:58No sport, c'est ce qu'il disait.
14:00Exactement.
14:01Vous avez en plus retrouvé Coluche
14:03dans deux autres films.
14:04Il y a eu Le Maître d'école.
14:05Les Bavures.
14:06Le Maître d'école aussi, vous avez tourné.
14:09Et Le Maître d'école, bien sûr, oui.
14:11Et Banzai.
14:12Avec Valérie Mérès, bien sûr.
14:15Et Coluche rêvait de faire du cinéma en plus.
14:20Coluche, il y a une histoire extraordinaire,
14:22c'est l'histoire de Pagnol
14:24et du casting pour passer Daniel Auteuil.
14:29C'est Daniel Auteuil qui a joué...
14:31Manuel Ressources.
14:32Voilà, voilà.
14:34Coluche fait le casting,
14:36et il se fait bouler au casting.
14:38Il n'est pas pris pour ce rôle-là.
14:40Lui qui était un extraordinaire comédien,
14:42pas seulement comique,
14:44et pas seulement un gars avec un cœur d'or,
14:46mais c'était un grand comédien.
14:48Et il est refusé au casting.
14:50Ça encore, c'est une leçon.
14:52Je le répète à mes fils, moi encore aujourd'hui.
14:54La vie, c'est fait sans arrêt,
14:57c'est comme en sport.
14:58D'échec et de réussite.
14:59Et lorsqu'on est en face d'un échec,
15:01il faut tout de suite imaginer de rebondir.
15:04Ne pas se laisser détruire par un échec
15:06quand on est refusé à quelque chose,
15:08ou à un examen, à un entretien d'embauche,
15:11à un truc comme ça.
15:12Dans la vie, il faut se battre sans arrêt.
15:14Personne ne nous attend.
15:16Et là, Coluche, qui est renvoyé à ses études,
15:19il n'a pas le rôle du gaulin dans les Pagnols,
15:24c'est Daniel Auteuil qui l'a,
15:26et ensuite, il va faire Tchao Pantin,
15:27qui va être immense.
15:29Il a eu des échecs précédents dans le film,
15:31et après Tchao Pantin,
15:32il avait signé deux autres films avec Claude Béry,
15:35qu'il n'a malheureusement pas pu tourner.
15:37Il se trouve qu'il y a quelqu'un
15:38qui a dit un jour à propos du cinéma,
15:40c'est le cinéma, c'est huit heures d'attente
15:42pour une minute de génie,
15:43c'est Claude Dargé.
15:44Claude Dargé qui a été un présentateur du 20 heures
15:47qui disait ce qu'il voulait quand il voulait.
15:49Oui, Claude Dargé, là encore,
15:52c'était un modèle dans le sens d'improvisation
15:55et de travail en même temps,
15:57et surtout de bonhomie, de bonne humeur,
15:59de bienveillance.
16:01Ce sont des journalistes qu'on vient de citer,
16:04entre Jacques Paoli, Gilles Dass,
16:06même Étienne Mougeot,
16:07c'est des gens, c'est des professionnels
16:09qui aimaient les gens.
16:11Ils faisaient un métier,
16:13mais c'était plus par passion,
16:15et c'était pour aller vers les autres.
16:16Claude Dargé, c'était typique.
16:18Il détestait les rancitrones,
16:19il avait un chien qui s'appelait Larsouille,
16:21et il avait dressé son chien,
16:23et quand Zitrone apparaissait,
16:25il disait Larsouille fait Zitrone,
16:27et le chien se couchait.
16:31Et Zitrone n'aimait pas vraiment ce genre de choses.
16:33Le journal de 20 heures, en plus,
16:35vous l'avez présenté,
16:36parce que là aussi,
16:37ça a été une autre expérience,
16:38Sarah Rolls.
16:39Voilà, j'ai fait un peu ce que fait
16:41Delahousse en ce moment,
16:42c'est-à-dire que pendant une saison et demie,
16:45je faisais à la fois 13h, 20h, 23h,
16:49c'est-à-dire qu'on faisait toutes les éditions du week-end,
16:51ce qui est une bonne formule,
16:52parce qu'on suit comme ça les dossiers,
16:54et on voit l'évolution de l'actualité.
16:59Les petites choses de l'époque,
17:01c'est que souvent j'étais en bermuda
17:03parce que c'est ma façon de vivre,
17:06c'est-à-dire que j'avais un blazer en haut
17:08et un bermuda en bas,
17:09très souvent pieds nus aussi,
17:11ce qui a surpris pas mal de ministres
17:13qui venaient aussi pendant le 20h,
17:15et puis souvent aussi,
17:16j'avais les cheveux longs à l'époque,
17:17j'avais pas la coiffure en brosse
17:19du tennisman perneforce,
17:21et donc je faisais pas un catogan,
17:24mais je mettais mes cheveux bien bien derrière,
17:26parce que ça agaçait un peu Ampère,
17:28en particulier Jean-Pierre Elkabache,
17:29qui lui, n'en avait pas beaucoup.
17:31Il se trouve aussi qu'il y avait un côté comédien
17:33dans ce joint de 20h que vous aviez,
17:35et le théâtre finalement,
17:37ça a été aussi une chose très importante pour vous,
17:39et je crois que votre premier choc,
17:40c'était la comédie française
17:41quand vous étiez enfant, Gérard Rolz.
17:43Oui, une grande partie de ma vie,
17:45ce sont des coups de foudre.
17:47Ça a commencé déjà avec le métier de journaliste,
17:51en écoutant Jacques Paoli, européen,
17:53je dis ça, je vais devenir journaliste.
17:55Et le théâtre, ma passion pour le théâtre,
17:57aujourd'hui, par bonheur, je joue,
17:59je viens de jouer une pièce de Marie Vau,
18:01qui s'appelle La méprise,
18:02avec tous mes copains du Théâtre National de Nice.
18:06C'est un coup de foudre à la comédie française,
18:09en 1964,
18:11en voyant Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare,
18:14un de mes copains m'emmène,
18:15on est au sixième étage, c'est-à-dire au Poulailler.
18:17Je vois ces comédiens là,
18:19je vois Michel Duchossois, je vois Pralon,
18:21je vois Roussillon,
18:23tous les grands de l'époque de la comédie française.
18:25Je me dis, un jour, il faudra que je joue
18:27un grand texte, des grands textes comme ça,
18:29parce que c'est quand même extraordinaire
18:31de traduire comme ça la réalité,
18:33les rêves, le mélange
18:35entre un grand texte,
18:37jouer, s'amuser, faire plaisir au public.
18:40Et depuis, je suis fou de théâtre,
18:43j'y vais tout le temps, j'y vais toutes les semaines,
18:45et par bonheur, aujourd'hui, je jouais.
18:47Et en plus, vous avez joué à la télévision
18:49grâce à Olivier Mine, dans un fait d'eau.
18:51Alors ça, ça a été la piqûre de rappel.
18:53Ça, c'est très clair.
18:55Parce qu'à l'époque, j'avais pas encore rejoué.
18:58J'ai joué un petit peu, puis je suis allé au cours Simon
19:01avant d'entamer mes études de droit.
19:04Et puis ensuite, on avait joué une première fois,
19:07grâce à Patrice Laffont,
19:08on avait joué Le visiteur de l'été,
19:10pendant un festival d'été.
19:12Et puis tout ça, c'était un petit peu endormi.
19:14Et grâce à Olivier Mine, oui,
19:16qui nous fait jouer le fil à la patte,
19:18là, d'un seul coup, on répète avec Francis Perrin,
19:21et là, c'est monté, en disant,
19:23ça y est, OK, allez, maintenant, je vais faire vraiment,
19:25vraiment du théâtre.
19:26Et par bonheur, j'ai été engagé dans la troupe de Versailles,
19:29avec Jean-Daniel Laval, que je salue,
19:32qui m'a pris, et en fait, je joue depuis maintenant
19:36pratiquement 17 ans, des classiques,
19:39et à Versailles, et à Nice.
19:41Et Versailles, où Francis Perrin, justement,
19:43a été directeur du Théâtre Montancier pendant des années,
19:45et où il a grandi.
19:46Exactement.
19:47Jean-Daniel Laval, ensuite, lui a succédé,
19:49et c'est lui qui m'a embauché dans la troupe.
19:51Et Molière, vraiment, vous avez presque vécu
19:53avec Molière, Gérard Rolls.
19:55Tellement je l'aime.
19:57Oui, je suis un inconditionnel de Molière.
20:00Ça serait vraiment bien,
20:03il a écrit 34 pièces,
20:05pour l'instant, j'ai dû en jouer, je sais pas,
20:065, 6, 7, 8 peut-être,
20:08mais je rêve un jour, oui,
20:10de faire comme ça se passe à Londres,
20:12d'avoir un théâtre Molière.
20:14C'est-à-dire un théâtre dans lequel on jouerait
20:16du Molière à longueur de temps.
20:18Des enfants viendraient jouer,
20:21des adultes non-professionnels
20:24viendraient jouer aussi,
20:25et puis il y aurait le soir des professionnels
20:27qui joueraient sans arrêt du Molière.
20:29C'est un de mes rêves, si jamais un jour
20:31j'ai un petit peu de sous,
20:32j'achèterais bien un théâtre, quelque part,
20:34pour faire comme la Shakespeare Company,
20:38La Molière Compagnie.
20:40Voilà, la Molière Compagnie,
20:41parce que c'est tellement un génie absolu
20:44pour avoir des pins, les mœurs, nos mœurs,
20:47qui sont tellement vraies encore aujourd'hui.
20:49Et d'ailleurs, dans le mariage forcé,
20:50il y a une réplique qui est toujours d'actualité,
20:52c'est « Je veux imiter mon père et tous ceux de ma race
20:54qui n'ont jamais voulu se marier ».
20:56C'est une réplique qui est devenue culte,
20:58car il y a des phrases de Molière, on ne le sait pas,
21:00qui sont dans notre quotidien.
21:02« Je veux qu'on soit sincères et qu'en homme d'honneur
21:04on ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur ».
21:08On va continuer à lâcher des mots qui partent du cœur
21:11avec une autre date, le 14 novembre 2023.
21:14A tout de suite sur Sud Radio avec Gérard Holst.
21:16Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
21:19Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Gérard Holst.
21:22Nous parlerons tout à l'heure de cette centaine d'histoires
21:24de légendes de la voile chez Grund.
21:26Un livre étonnant que vous signez avec Julien, votre fils.
21:29On en revient à votre carrière,
21:31deux journalistes, deux comédiens.
21:33J'ai trouvé une date, le 14 novembre 2023, récente,
21:36à l'invitation du club AMP24.
21:39Vous avez évoqué au World Trade Center de Marseille
21:42les grands moments des Jeux Olympiques,
21:44pendant deux heures.
21:45Et ça, ça a été un événement à Marseille.
21:47Oui, ça s'est particulièrement bien passé
21:51parce que j'ai eu un auditoire très attentif.
21:54Je leur ai raconté l'histoire des Jeux Olympiques
21:57parce qu'on a un peu oublié que les Jeux Olympiques
22:00ont duré 12 siècles,
22:03776 avant Jésus-Christ,
22:06jusqu'à 394 après Jésus-Christ.
22:09C'était incroyable.
22:11Les Grecs d'abord, récupérés par les Romains ensuite,
22:14et puis ensuite un peu dévoyés, ces Jeux Olympiques.
22:16Donc moi, j'ai commencé à raconter ça.
22:18Olympie, l'organisation de l'époque,
22:21de ces Jeux Olympiques du passé,
22:23avec un village olympique,
22:24avec un village pour les athlètes,
22:26pour les juges, avec un stade, un vélodrome.
22:28Bref, jusqu'à aujourd'hui.
22:30Ensuite, Coubertin, qui fait des études de grec et de latin
22:34et qui dit, oh là là, mais ça c'est une très très bonne idée,
22:36moi je vais relancer les Jeux Olympiques.
22:39Alors malheureusement, malheureusement,
22:41il a copié les Jeux Olympiques du passé
22:43où il n'y avait pas de femmes.
22:44Extraordinairement macho, Coubertin.
22:47Et puis ensuite, extrême droite aussi,
22:50puisqu'il a quand même terminé sa vie
22:52en enregistrant un message
22:55qu'il a diffusé dans le stade de Berlin en 1936
22:58pour remercier les nazis d'avoir organisé ça
23:02et Hitler aussi, pour le remercier,
23:04lui a envoyé une petite somme d'argent.
23:07Bref, la fin de Coubertin, il vaut mieux l'oublier.
23:10Souvenons-nous du génie qui a rénové les Jeux Olympiques.
23:13Et les femmes, je suis un peu renseigné,
23:14les premières femmes à avoir eu des médailles olympiques,
23:16il y a eu une tennis-woman britannique,
23:18Charlotte Cooper,
23:19qui a été la première médaille d'or de l'histoire olympique.
23:21Et puis, la réelle entrée des femmes au jeu,
23:24c'est en 1912 à Stockholm,
23:26après un vote du CIO un peu agité,
23:29où on a autorisé les femmes à participer
23:31à deux épreuves de natation et de plongeon.
23:33Et très, très, très peu de concurrentes à l'époque.
23:36Tout a basculé vraiment en 1924
23:38avec les Jeux de Paris, il y a 100 ans.
23:40Et ensuite, après, avec 1928 et surtout 1932.
23:43Amsterdam et les Jeux de Los Angeles en 1932.
23:46Je racontais tout ça, moi, je racontais les Jeux.
23:49La flamme aussi, c'est pareil.
23:51L'histoire de la flamme olympique,
23:54a été quand même...
23:56C'est parti sur un quiproquo.
23:58Coubertin envoie une lettre
24:00aux organisateurs d'Amsterdam en 1928
24:03et leur dit, s'il vous plaît,
24:05n'oubliez pas de bien porter haut
24:09la flamme de l'olympisme rénové.
24:12Et les organisateurs se disent,
24:14mais de quoi ils parlent là ?
24:15On n'a pas de flamme, c'est pas prévu ça.
24:18Il n'y a pas une flamme olympique.
24:20Alors, il faut vite qu'on en allume une
24:23Ils ont créé une vasque et ils ont allumé une flamme.
24:26Et puis Goebbels est arrivé en 1936
24:29et ce sont les nazis, c'est Goebbels,
24:31qui a eu l'idée d'aller allumer la flamme à Olympie
24:35et ensuite de la ramener de relais en relais
24:37jusqu'au stade olympique de Berlin en 1936.
24:39On ne l'a pas trop trop dit
24:41pendant nos Jeux de 2024
24:43qui ont été une réussite exceptionnelle.
24:45Mais il faut s'en souvenir aussi,
24:47ça fait partie de l'histoire olympique.
24:49J'ai eu beaucoup de remarques sur les Jeux olympiques de 2024
24:51avec un fait, vous n'avez pas porté la flamme olympique
24:53alors que vous la méritiez.
24:55C'est gentil, c'est gentil.
24:57Ma philosophie à ce propos là,
24:59parce qu'on me l'a proposé une fois ou deux
25:01et en particulier dans les Alpes-Maritimes
25:03avec Charles-Ange Genesi
25:05qui est le patron du département que j'adore
25:07des Alpes-Maritimes
25:09et on en a beaucoup parlé
25:11je lui ai dit, Charles-Ange
25:13moi je préfère que ce soit des sportifs
25:15de tous niveaux et de tous les âges
25:17qui portent cette flamme olympique.
25:19Je voyais bien des gamins
25:21de 8 ans porter la flamme avec un grand champion à côté
25:23et ça c'eût été pour eux
25:25des souvenirs à marquer pour toute une vie.
25:27Le fait qu'il y ait des comédiens,
25:29des chanteurs, des gens comme ça,
25:31des politiques qui ont porté la flamme.
25:33Moi j'ai dit, ok, laissons, laissons
25:35les sportifs, laissons la flamme aux sportifs.
25:37Il se trouve aussi que parmi vos réussites
25:39il y a un slogan qui existait avant-guerre
25:41dans une chanson,
25:43Vive le Sport, que vous avez repris
25:45et qui est devenu un spectacle.
25:47Un spectacle immortalisé, c'est clair, grâce à vous.
25:49Ce qui vous a fait rire d'ailleurs.
25:51Et puis, Vive le Sport et ses succès
25:53c'est aussi un seul en scène que vous avez monté
25:55voici deux ans.
25:57Oui, ça m'a permis de jouer à Avignon
25:59grâce à Jean-Claude Houdinière
26:01de Théâtre Actuel, mon producteur
26:03qui m'a permis de jouer à Avignon
26:05pendant 25 jours de suite
26:07ce qui est quand même un truc très nouveau
26:09et très particulier.
26:11Jouer tous les jours
26:13c'est une vraie performance
26:15un petit peu comme un match de tennis
26:17ou un match de football.
26:19Moi je ne m'étais pas rendu compte qu'en fait
26:21à Avignon, il y a le public bien sûr
26:23de ceux qui aiment le théâtre et qui viennent
26:25et puis il y a surtout tous les professionnels.
26:27Et j'ai eu beaucoup de professionnels qui sont venus
26:29et j'ai eu 56 engagements
26:31dans les deux années
26:33qui ont suivi.
26:35Ça m'a permis de tourner en France ce spectacle
26:37là où je racontais des histoires de sport
26:39les plus insolites possibles.
26:41Du style par exemple
26:43Fillot Maravilia que vous connaissez
26:45chanté par
26:47Nicoleta
26:49traduite en France
26:51par Boris Berman
26:53c'était un petit garçon dans les favelas
26:55alors c'est pas du tout ça
26:57Fillot Maravilia c'est l'histoire
26:59d'un but de football
27:01marqué par un joueur qui s'appelle
27:03Fillot et qui est
27:05merveilleux, Maravilia.
27:07On l'a traduit
27:09et ça a été un succès monstrueux
27:11cette chanson
27:13et en fait c'était l'histoire d'un but de football
27:15donc je faisais écouter les paroles, je les traduisais au fur et à mesure
27:17et c'était extraordinaire.
27:19C'est Jorge Ben qui est le
27:21Michel Fugain brésilien qui a écrit ça
27:23parce qu'il a été subjugué par ce but
27:25marqué à la 73ème minute
27:27d'un match au stade
27:29le fameux stade Maracania. Il s'est dit
27:31mais jamais j'ai vu un but comme ça
27:33mais c'est pas possible, ils font un but comme ça
27:35tous les week-ends, en avant, vas-y Fillot Maravilia
27:37Fillot Maravilia
27:39Mon pays c'est le soleil
27:41Et vous avez atteint votre but d'ailleurs puisque ce spectacle a marché
27:43mais là c'est là où on se rend compte
27:45que le journaliste a des réflexes de base
27:47qu'il transforme en écrivain
27:49pour faire du théâtre car là aussi il a fallu réunir
27:51une grosse documentation Gérard Rolfe
27:53C'est du travail, de recherche, d'histoire
27:55moi je reviens toujours à cette
27:57première phrase que je citais tout à l'heure
27:59de Philippe Gildas, raconte-moi
28:01une histoire. Moi j'aime bien les
28:03Il était une fois.
28:05Lorsque j'ai
28:07participé au Tour de France
28:09commentaire, faire les reportages, etc
28:11j'étais avec moi, avec Jean-Paul Olivier
28:13et Jean-Paul pour moi
28:15c'est Polo La Science, c'est moi qui lui ai
28:17donné ce joli surnom de Polo La Science
28:19Lui c'est
28:21l'encyclopédie, c'est-à-dire qu'il adore les
28:23histoires mais surtout il aime les chiffres
28:25il aime les dates, il se souvient des étapes
28:27Moi, ce dont je me souviens le mieux
28:29ce sont les histoires
28:31et partant des livres
28:33que j'écris avec mon fils, donc là
28:35on en est à notre dixième livre chez Grunt
28:37je picore à gauche
28:39et à droite les histoires pour
28:41les mettre en scène sur
28:43un plateau de théâtre
28:45et en faisant vivre les personnages. Par exemple
28:47j'explique comment
28:49Mimoune et pourquoi Mimoune
28:51a gagné le marathon de Bellebourg
28:53en 1956, il me l'a dit
28:55grâce au mouchoir qu'il avait sur
28:57la tête et que sa femme lui avait donné
28:59c'est ce que je racontais dans un des livres
29:01et sur scène je le joue
29:03je raconte avec le petit accent
29:05d'Alain Mimoune, je lis et il me dit
29:07j'ai gagné parce que j'ai mis le mouchoir
29:09de Germaine sur ma tête
29:11Avec un point commun de toutes
29:13vos histoires, c'est la joie
29:15parce que vous êtes un journaliste qui raconte avec joie
29:17les choses. Oui
29:19suite à
29:21mes pépins de santé du début
29:23le scalp
29:25à 9 ans et puis ensuite la tuberculose
29:27et le fait d'avoir
29:29vécu à Belleville, moi je me dis
29:31à chaque fois que je peux croquer la vie
29:33je vais la croquer et à chaque fois que je peux
29:35partager et donc j'ai vécu
29:37un privilège extraordinaire
29:39d'être reporter, journaliste
29:41à la télévision, de côtoyer
29:43Michael Jordan, Bjorn Borg
29:45Proust, Zidane, Bappé
29:47aujourd'hui
29:49Antoine Dupont, tous ces gens
29:51que j'ai croisés et avec qui j'ai vécu des grands moments
29:53donc ma joie à moi
29:55c'est de partager
29:57et d'aller
29:59vivre quelque chose et d'en parler aux autres
30:01de faire vivre ça aux autres. Et vous avez
30:03vécu et fait vivre notamment grâce à
30:05une émission qui est culte
30:11Stade 2 que vous avez présenté
30:13à partir de
30:151985
30:17en succédant je crois à Robert Chapatte
30:19c'était une aventure ça aussi
30:21J'ai eu cette chance
30:23et vous avez bien raison d'employer ce mot
30:25je n'ai pas remplacé Robert, je lui ai succédé
30:27j'ai succédé à mon maître
30:29qui était un maître pour tous
30:31parce que Robert était à la fois la gentillesse
30:33le professionnalisme
30:35il savait bien animer
30:37les choses, il savait protéger
30:39aussi ses journalistes, il savait
30:41nous mettre bien en confiance
30:43avec beaucoup d'humour, énormément d'humour
30:45Robert, et c'est vrai que j'ai eu la chance
30:47en 1985 de commencer à présenter
30:49cette émission culte
30:51ça fait partie des grands trucs de ma vie
30:53il y a eu le 20h
30:55j'ai eu la Légion d'honneur
30:57et le mérite
30:59donc j'ai deux petits trucs sur ma veste
31:01et puis il y a eu Stade 2
31:03encore aujourd'hui
31:05à Nice, quand je me balade
31:07soit à pied, soit à bicyclette
31:09je reçois de la part des gens
31:11qui me croisent, des clins d'oeil
31:13des sourires et des gens qui me disent
31:15merci, grâce à Stade 2
31:17on a vécu des grands moments ensemble
31:19Et Robert Chapatte, on a toujours dit qu'il était coureur cycliste
31:21avant de présenter Stade 2
31:23et d'être journaliste, mais on oublie qu'il a commencé par le football
31:25il était avec Louis Capu
31:27qui a ensuite été champion cycliste
31:29et c'est l'entraîneur de football qui a dit
31:31vous devriez tous les deux aller vers le vélo
31:33ça je ne savais pas
31:35et Capu est devenu entraîneur de directeur sportif
31:37de Poulidan et Zottbelk
31:39ça a été un grand directeur sportif
31:41c'est lui qui avait aiguillé Chapatte vers le vélo
31:43on l'appelait Bébert la valise
31:45Robert Chapatte
31:47il reportait tout le temps
31:49les courses avant
31:51il a fait le Tour de France
31:53très spécialiste, grand spécialiste des six jours
31:55sur piste
31:57et puis ensuite après grand reporter
31:59donc c'était les valises tout le temps
32:01et puis vous avez été aussi un pionnier Gérard Rolls
32:03dans le domaine de l'interview
32:05à la fin d'une compétition
32:07vous arrivez à vous glisser
32:09pour être le premier à interviewer
32:11aujourd'hui beaucoup de gens le font
32:13avant personne ne le faisait
32:15là vous touchez vraiment une de mes fiertés
32:17parce que c'est vrai que
32:19je me suis toujours dit
32:21tu ne peux pas échouer
32:23c'est pas possible d'échouer
32:25pour avoir une interview
32:27et donc on me jette, je reviens
32:29on me jette par la porte, je vais revenir par la fenêtre
32:31je la veux l'interview
32:33souvent c'est par la débrouille
32:35moi je suis un petit renard
32:37je me débrouille
32:39d'être là au moment où
32:41le champion qui refuse éventuellement
32:43une interview va se retourner
32:45et là j'ai mon micro qui est là
32:47après il faut poser la bonne question
32:49qui va le faire bien réagir
32:51et j'étais pas moi
32:53systématiquement comme je l'entends beaucoup
32:55aujourd'hui dans la polémique
32:57ou dans la question fermée
32:59où le journaliste a envie
33:01qu'on parle de lui
33:03d'essayer de trouver la question
33:05un peu comme vos questions Jacques
33:07qui nous permettent de nous exprimer
33:09ce qui est une question ouverte
33:11oui ou non est-ce que vous avez réussi
33:13pas réussi etc
33:15c'est vrai qu'en plus
33:17on vous faisait confiance
33:19parce que c'était vous
33:21il y a une époque où je parlais suédois
33:23ça m'a permis d'être proche de Björn Borg
33:25en particulier
33:27et pour un des derniers matchs de Borg
33:29à Montécarle
33:31pour le grand tournoi de Montécarle sur Terre battue
33:33Björn me dit tu veux une interview
33:35j'ai dit évidemment
33:37et là j'ai mon confrère de la BBC
33:39qui me tape sur l'épaule
33:41il me dit combien vous avez payé
33:43j'ai rien payé
33:45c'est Björn
33:47maintenant c'est devenu mon ami
33:49alors que nous on paye
33:51disait-il
33:53parce que c'est vrai qu'il y a une tradition
33:55amérique BBC
33:57où beaucoup d'interviews sont payés
33:59on paye le joueur pour qu'il réponde
34:01et j'ai dit à Björn
34:03BBC tu veux bien
34:05et il m'a dit oui
34:07et depuis le gars de la BBC que j'ai recroisé
34:09me dit mais ce cadeau
34:11parce que Björn ce jour-là a répondu
34:13qui était un garçon absolument charmant
34:15un cadeau à ne pas manquer c'est ce livre
34:17qu'on va évoquer à travers la date du 17 octobre 2024
34:19à tout de suite sur Sud Radio
34:21avec Gérard Rolst
34:23Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis
34:25Sud Radio, les clés d'une vie
34:27mon invité Gérard Rolst
34:29on a parlé de votre parcours à la télévision
34:31avec tout ce que vous avez fait
34:33et là il y avait effectivement votre dixième livre
34:35avec Julien votre fils
34:37les 100 histoires de la légende de la voile
34:39c'est un domaine dans lequel
34:41vous ne vous attendez pas
34:43parce que le foot, la voiture, le vélo
34:45il n'y a pas de problème, la voile c'est nouveau
34:47c'est un vrai coup de coeur que j'ai eu depuis très longtemps
34:49quand j'étais gamin
34:51alors 13-14 gamins
34:53bon adolescence on va dire
34:55j'ai eu la chance d'aller en Bretagne
34:57où j'ai été initié à la voile
34:59sur des petits bateaux ce qu'on appelle des dériveurs
35:01470
35:03505
35:05un petit catamaran
35:07beaucoup de planches à voile
35:09et j'ai toujours eu vraiment
35:11une passion pour
35:13ce domaine là de la voile
35:15parce que c'est quand même
35:17l'une des dernières
35:19grandes aventures modernes
35:21évidemment il y a la montagne
35:23et puis il y a le mariage
35:25qui est une autre aventure
35:27mais la voile, ce que vont faire
35:29à partir du dimanche 10 novembre
35:31les marins du Vendée Globe
35:33c'est quand même un truc extraordinaire
35:35de se lancer seul
35:37sur les grands océans
35:39sans assistance
35:43avec des bateaux qui maintenant
35:45approchent les 40 nœuds
35:47c'est à dire de temps en temps
35:49presque 80 km heure
35:51le record c'est plus de 100 km heure
35:53121 je crois
35:55bravo Jacques
35:57avec une voile simplement en utilisant le vent
35:59donc ce qu'ils font
36:01moi ça me bluffe complètement
36:03donc en en parlant avec
36:05mon fils Julien avec qui on a écrit
36:0710 livres déjà dans cette collection
36:09les 100 aventures
36:11de chez Grunt
36:13on peut retrouver encore puisque
36:15les 100 aventures du Tour de France
36:17les 100 histoires du Tour de France
36:19se vendent encore
36:21on a fait le rugby, on a fait
36:23les Jeux Olympiques
36:25là on a fait la voile en particulier pour le Vendée Globe
36:27on cherche à gauche et à droite
36:29les histoires, on écrit chacun
36:3150 histoires, on compare
36:33et puis on découvre
36:35et on partage
36:37et vous dites dans ce livre Gérard Rolst
36:39que la voile c'est la dernière
36:41grande aventure moderne
36:43c'est lancé comme vont le faire
36:45des femmes et des hommes
36:47des marins qui la plupart du temps
36:49ont beaucoup d'expérience
36:51avant ils ont fait la Route du Rhum
36:53la Solitaire du Figaro
36:55ils sont quand même là sur des engins
36:57qui sont pratiquement
36:59des Formules 1
37:01carbone, des voiles
37:03absolument incroyables
37:05et surtout le grand truc c'est ça
37:07c'est seul, autour du monde
37:09sans escale et sans assistance
37:11c'est à dire qu'ils n'ont plus le droit
37:13même comme avant d'avoir
37:15ce qu'on appelle
37:17un routeur météo
37:19comme Bodin
37:21qui fait la météo sur TF1
37:23il a été le routeur par exemple
37:25lui de Florence Arthaud
37:27il n'a plus le droit d'avoir ça
37:29quelqu'un qui part radio lui dit
37:31attention tu vas vers une tempête
37:33là dans deux jours tu as une tempête
37:35maintenant il n'a plus le droit
37:37il faut qu'il se débrouille tout seul
37:39et ça on l'explique dans le bouquin
37:41comme on explique par exemple
37:43ce phénomène nouveau des foils
37:45cette invention extraordinaire
37:47de chaque côté du bateau maintenant
37:49de la coque on a un peu comme
37:51les moustaches de Salvador Dali
37:53deux foils, deux morceaux de mâts
37:55qui vont porter le bateau
37:57la coque du bateau se soulève
37:59aujourd'hui complètement
38:01avec un minimum de vent
38:03et le premier qui a senti que c'était une grande invention
38:05c'est Tabarly
38:07Tabarly il a essayé
38:09il est monté lui à 15 nœuds
38:11avec un bateau où il y avait pour la première fois
38:13des foils et aujourd'hui maintenant
38:15ils en ont presque tous
38:17Tabarly comprenait pour quelqu'un de très sérieux
38:19alors que dans la vie au quotidien
38:21il était très drôle et racontait beaucoup d'histoires
38:23alors je l'ai croisé bizarrement à la montagne
38:25moi je l'ai croisé à Chamonix on a eu des soirées
38:27où il était capable
38:29de se lâcher complètement c'est vrai
38:31et puis lui alors on parlait de Molière tout à l'heure
38:33c'est incroyable ce qui est arrivé à Alain Tabarly
38:35à Alain Tabarly
38:37à Eric
38:39non parce que je pensais à Alain Collat
38:41à Eric Tabarly c'est-à-dire d'avoir
38:43gagné les plus grandes courses du monde
38:45d'avoir été l'un des plus grands marins de l'histoire
38:47sans doute et de mourir en mer
38:49c'est-à-dire de mourir en Irlande
38:51de tomber du bateau
38:53comme Molière qui est mort
38:55pratiquement en jouant le malade imaginaire
38:57et je pense que vous parliez d'Alain Collat
38:59et Alain Collat bien sûr est lié à une chanson
39:07chanson d'Alain Chamfort
39:09je ne sais pas si vous savez l'histoire
39:11on la raconte dans le livre
39:13à la page 107
39:15c'est une histoire assez incroyable
39:17Alain Chamfort est aux Etats-Unis
39:19et il écrit une chanson
39:21qui s'appelle Au Californien Californien Californien
39:23et puis ça ne sonne pas bien
39:25il croise et il parle
39:27à Serge Gainsbourg
39:29Serge Gainsbourg dîne avec un navigateur
39:31qui lui raconte
39:33l'histoire d'Alain Collat c'est-à-dire du Manureva
39:35d'Alain Collat
39:37où partant sur la route du Rhum
39:39j'avais eu la chance
39:41de naviguer moi avec Alain Collat
39:43après sa blessure
39:45il s'était fait prendre le pied Alain Collat quand même
39:47dans une chaîne
39:49pour enrouler son encre
39:51il s'était fait déchiqueter le pied gauche
39:53c'était terrible donc il boitait
39:55il souffrait terrible il était sous morphine tout le temps
39:57et ensuite sur son Manureva
39:59donc il s'est embarqué dans la route du Rhum
40:01et puis il a disparu en mer
40:03on n'a jamais retrouvé ni Alain ni le bateau
40:05on n'a jamais su ce qui s'est passé
40:07c'est extraordinaire
40:09d'un seul coup plus de son plus d'image plus rien
40:11et Gainsbourg on lui raconte l'histoire
40:13il a Chamfort au téléphone
40:15il lui dit écoute moi je t'écris
40:17parce que ça sonne plutôt que de mettre California
40:19ça va sonner Manu Manureva
40:21et les paroles sont extraordinaires
40:23Manu Manureva
40:25où es-tu Manureva bateau fantôme
40:27toi qui rêva des îles et qui
40:29jamais n'arriva là-bas là-bas là-bas
40:31qui a été un énorme succès d'Alain Chamfort
40:33mais il écrivait de façon incroyable Gainsbourg
40:35un jour il arrive pour écrire son album
40:37sur la Marseillaise
40:39il n'a rien écrit
40:41il met douze feuilles de papier
40:43dans sa chambre sur son lit avec douze titres
40:45le lendemain matin à huit heures les douze chansons étaient écrites
40:47les douze chansons
40:49en une nuit
40:51il se trouve aussi que dans ce livre il y a le présent
40:53mais il y a aussi le passé et on apprend plein de choses
40:55notamment moi j'ai découvert dans ce livre
40:57Gérard Rolls qu'il y a des expéditions
40:59qui ont commencé en 600 avant Jésus-Christ
41:01bien avant Christophe Colomb
41:03avec des galères
41:05il y avait un tout petit peu de voile
41:07mais il y avait beaucoup beaucoup de rameurs
41:09les grands
41:11les grands premiers
41:13il y a Aton
41:15ils ont des noms absolument incroyables
41:17ils sont remontés
41:19du côté de l'Europe
41:21donc il y a Anon pardon
41:23six siècles avant Jésus-Christ
41:25il part avec
41:27soixante navires
41:29vous imaginez
41:31et des rameurs
41:33il y a cinquante rameurs
41:35lui il va en Méditerranée
41:37pour essayer de sortir de la Méditerranée
41:39et puis ensuite il y en a un autre lui
41:41c'est Pythéas
41:43qui lui en revanche est remonté
41:45vers l'Europe et on dit
41:47qu'il aurait découvert l'Islande
41:49lui il a appelé ça
41:51Thulé, il y a d'ailleurs des bandes
41:53dessinées qui portent ce nom là
41:55moi il y a un truc qui m'a bluffé
41:57quand on a cherché avec mon fils
41:59Julien dans ces cent histoires de légendes de la voile
42:01c'est l'histoire du
42:03du traité
42:05est-ce que vous savez par exemple Jacques
42:07pourquoi on parle
42:09portugais au Brésil
42:11et pourquoi on parle espagnol au Chili
42:13vous le racontez dans le livre
42:15mais ça c'est incroyable
42:17il y a eu un traité avec un pape
42:19le pape Alexandre VII qui dit à un moment
42:21arrêtez cette course dans tous les sens
42:23je prends une map
42:25je trace un trait
42:27au milieu de l'Atlantique
42:29et tout ce qui est donc
42:31à droite de ce trait c'est pour le Portugal
42:33et à gauche de ce trait
42:35c'est pour l'Espagne
42:37et le trait passe sur le Brésil
42:39et c'est pour ça qu'aujourd'hui le Brésil parle portugais
42:41c'est extraordinaire
42:43il y a des grands noms dans ce livre
42:45mais on apprend aussi plein de choses
42:47sur des inconnus
42:49par exemple le premier marin à accomplir
42:51un tour du monde en solitaire
42:53il s'appelait Josua Sclocum
42:55et il a mis 3 ans, 2 mois et 4 jours
42:57à faire le tour du monde
42:59c'est une des plus belles histoires de la voile
43:01Sclocum
43:03il a eu que des malheurs
43:05au début de sa vie
43:07il a eu un coup de foudre pour le métier de marin
43:09il va être dans la marine marchande
43:11et puis il va faire un naufrage
43:13et puis ensuite il va devenir veuf
43:15il va perdre sa femme
43:17et donc il se retrouve en Amérique du Sud
43:19sans bateau
43:21avec une espèce d'épave
43:23sur laquelle il va travailler pendant des années
43:25pour la remettre à flot
43:27et il se dit
43:29j'ai plus rien à perdre aujourd'hui
43:31je vais vraiment tenter de faire le tour du monde
43:33et il démarre le tour du monde
43:35avec 1,8$
43:37dans la poche, il n'a même plus d'argent
43:39et il part et il s'en va
43:41et ça va durer 3 ans
43:43alors lui avec escale bien sûr, puisqu'il s'arrête
43:45il travaille un peu dans les ports
43:47dans un bar, il travaille pour
43:49travailler sur d'autres bateaux
43:51pour réparer d'autres bateaux
43:53et il va mettre 3 ans et c'est le premier
43:55qui va faire un tour du monde complet
43:57il faut s'en souvenir parce que c'est un type formidable
43:59que ce soit Slocum
44:01et vous racontez dans ce livre aussi
44:03et ça pourrait être une scène dans un prochain
44:05Pirates des Caraïbes, comment il a échappé aux pirates
44:07ah oui c'est extraordinaire
44:09il pirate l'attaque
44:11dans une passe
44:13il est avec son bateau et là il va mettre des clous
44:15des clous de charpentier sur le pont
44:17du navire partout pour pas que les gars puissent monter
44:19sur le pont
44:21c'est extraordinaire, rien qu'avec des clous
44:23c'est extraordinaire, alors il y a aussi les femmes
44:25bien sûr qui sont présentes
44:27Isabelle Autissier on connait
44:29mais moi j'ai découvert une certaine Virginie Heriot
44:31Madame de la Mer
44:33qui a été une championne au milieu des hommes
44:35à l'époque où les femmes ne naviguaient pas en théorie
44:37exactement, elle était capitaine
44:39de son bateau, c'est l'une des grandes
44:41passions de sa vie et surtout
44:43elle a été championne olympique à Amsterdam
44:45ça c'est extraordinaire parce qu'il y en a très très peu
44:47Suzanne Lenglen bien sûr
44:49mais à l'époque il y avait très très peu
44:51en particulier le français
44:53et elle, grand marin
44:55c'est ce qu'on disait aussi de Florence Artaud
44:57on disait de Florence belle et rebelle
44:59et tout le monde disait d'elle
45:01c'est un grand marin
45:03donc c'était dans un monde
45:05encore il faut l'avouer un peu macho
45:07aujourd'hui, c'était
45:09la récompense suprême de dire ça
45:11mais c'est vrai que Virginie Heriot c'est l'une des plus grandes
45:13navigatrices
45:15capables de
45:17non seulement bien piloter le bateau
45:19mais en plus de commander, c'est-à-dire d'avoir
45:21des hommes d'équipage
45:23donc les cent histoires de la légende de la voile
45:25il y a aussi, vous évoquez
45:27l'évolution de la technologie
45:29qui est très importante, par exemple
45:31pilote automatique
45:33je veux dire Antoine, son premier
45:35pilote automatique il l'a appelé Giscard
45:37parce que c'était en 1974 et il y avait Giscard à la barre
45:39et là vous évoquez
45:41c'est une révolution
45:43ça a été une révolution, notamment pendant la première guerre mondiale
45:45oui, et ça a permis
45:47aux anglais en particulier
45:49qu'ils l'ont appliqué
45:51de pratiquement parmi les premiers
45:53de battre
45:55une flotte allemande
45:57le pilote automatique ça permet pour ceux qui ne savent pas
45:59de lâcher la barre
46:01qui se régule avec
46:03le vent
46:05le safran derrière et on lui donne
46:07un cap et ensuite le pilote automatique
46:09tout seul va le tenir
46:11au début c'était absolument rudimentaire
46:13c'était juste des bouts
46:15on ne va pas dire des cordes parce qu'on ne le dit jamais
46:17mais des bouts qui tenaient
46:19une partie de la voile, une partie de la baume centrale
46:21et le safran et aujourd'hui
46:23c'est ultra ultra automatique
46:25hyper sophistiqué
46:27ça permet de dormir
46:29une vingtaine de minutes
46:31c'est ça un des problèmes
46:33énorme
46:35de ces extraterrestres
46:37ces marins qui se lancent
46:39dans ces courses transatlantiques
46:41c'est de
46:43rester insubmersible
46:45c'est à dire de dormir
46:47une toute petite séquence
46:49et de quand même arriver à aller à bon port
46:51et de piloter le bateau sans échouer
46:53et puis vous évoquez aussi la télévision
46:55dans ce livre, Gérard Rolles, à travers un canular
46:57dont PPDA a été victime
46:59sur TF1 et ça c'est une chose que personne
47:01ne connaît
47:03il n'est pas trop responsable
47:05c'est une partie de son équipe qui disait ça y est
47:07on vient d'avoir Alain Gauthier
47:09qui va gagner la grande course
47:11dans quelques heures
47:13et il a accepté de nous répondre
47:15c'est extraordinaire, on va l'avoir en direct tout à l'heure
47:17donc Patrick prépare ses fiches
47:19et d'un seul coup
47:21ça part
47:23il commence à bien répondre
47:25on est en 1993, c'est l'arrivée du
47:27Vendée Globe Challenge
47:29la fameuse course qui part
47:31des Sables d'Olonne dimanche 10 novembre
47:33il commence à donner 2 ou 3 détails
47:35sur sa navigation
47:37et puis d'un seul coup il dit
47:39mais non, mais toi d'abord
47:41qui te paye
47:43t'es doudoune et tout
47:45et d'un seul coup Patrick devient blême
47:47parce que c'est un énorme canular
47:49c'était pas du tout Alain Gauthier
47:51c'est quelqu'un qui s'était
47:53qui avait
47:55il avait réussi à prendre la radio
47:57et le message
47:59et la radio et la régie de TF1
48:01pour le journal des 20 heures
48:03il y a beaucoup d'autres histoires dans ce livre
48:05les 100 histoires de légendes de la voile
48:07par Julien et Gérard Rolls
48:09Gérard vous n'êtes pas prêt de lâcher la barre
48:11ah c'est joli
48:13non
48:15on est déjà en discussion pour le prochain livre
48:17toujours dans la même collection
48:19100 histoires de légendes
48:21ce sera sans doute la Formule 1 pour l'année prochaine
48:23parce que là
48:25après ce qu'il s'est passé le week-end dernier en plus
48:27avec les 2 alpines
48:292ème et 3ème du Grand Prix du Brésil
48:31on est en plein dedans avec des pilotes français qui réussissent
48:33moi j'ai eu l'occasion là
48:35très récemment de rencontrer et de courir
48:37d'ailleurs en karting avec Charles Leclerc
48:39le pilote monégasque
48:41qui est charmant comme tout
48:43je pense que la Formule 1
48:45est en pleine réussite
48:47et puis sans doute
48:49encore aussi du Tour de France
48:51parce que c'est la grande fête nationale
48:53et que ça fonctionne
48:55et vous reviendrez en parler dans les clés d'une vie
48:57pour l'instant c'est les 100 histoires de légendes de la voile
48:59un cadeau de Noël idéal
49:01merci Gérard Rolls et continuez comme ça
49:03merci Jacques, vive le sport et vive sur le radio avec Jacques Pessis
49:05merci les clés d'une vie c'est terminé pour aujourd'hui
49:07on se retrouve bientôt, restez fidèles
49:09à l'écoute de Sud Radio

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