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Avec Olivier Pernault, pilote de course.

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-01-06##

Category

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:04Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06C'est paradoxalement sur la glace que vous avez connu les moments les plus chauds de votre carrière.
00:11Un parcours auquel vous ajoutez une nouvelle étape en allant prêcher dans le désert
00:15afin que votre écurie automobile ne se retrouve jamais sur le sable.
00:18Bonjour Olivier Pernaut.
00:20Bonjour Jacques.
00:21Alors c'est vrai que vous êtes pilote professionnel, on veut évoquer votre parcours.
00:25Vous êtes sur le Dakar en ce moment, c'est-à-dire que l'émission a été enregistrée quelques jours avant
00:29parce que c'était peut-être pas facile d'aller au milieu des sables vous interviewer.
00:33Et on veut évoquer le Dakar mais aussi votre parcours à travers des dates clés
00:37puisque c'est le principe des clés d'une vie.
00:39Alors j'ai trouvé une première date qui ne vous concerne pas directement mais qui est importante dans votre vie.
00:44C'est le 4 avril 1959, un trophée pour cette voiture que Jacques Dutronc a chantée.
00:50Mini-jupe et mini-moque, miniature de quoi je me moque.
00:58Il se trouve que ce jour-là, le trophée d'award de la performance technique de l'année est décerné à la Mini.
01:03Et la Mini c'est la base de votre vie de coureur Olivier Vey.
01:08Oui c'est vrai que j'ai tout appris sur une Mini
01:11puisque ma grand-mère m'a offert en 1994 sa Mini.
01:17Elle avait 80 ans, elle ne voulait plus conduire, elle s'est dit que c'était pas prudent.
01:22Elle me l'a offert, j'avais 14 ans à l'époque et j'ai appris à conduire dans les chemins, dans les petites routes.
01:28Oui, il y a eu quelques dégâts.
01:30Oui et non, c'est-à-dire qu'en fait j'ai eu la chance d'avoir cette petite voiture
01:35mais je me rendais pas compte, enfin si j'étais tellement heureux de l'avoir
01:38mais je ne l'ai pas super bien entretenue au début.
01:41Je ne faisais que rouler avec, dans la terre, sans forcément la laver comme il faut après, etc.
01:47Et puis le temps est passé un petit peu, elle a été super abîmée
01:50et je l'ai complètement refaite à neuf il n'y a pas très longtemps, il y a une dizaine d'années quand même.
01:56Et ma grand-mère m'avait dit, je te la donne à une seule condition, tu la vends jamais sauf si tu as besoin d'argent.
02:02Et donc pour l'instant je la garde.
02:04Je crois que votre fils peut la conduire.
02:07Alors, Léo va avoir bientôt 12 ans, il n'est pas encore super grand pour toucher les pédales et tout
02:15mais elle est à son gabarit celle-là.
02:17Par contre il y a trois pédales et les enfants maintenant ils se demandent pourquoi il y a trois pédales,
02:21elle sert à quoi la troisième pédale ?
02:23Il n'y avait pas d'automatique à l'époque ?
02:26Il devait y en avoir mais pas beaucoup.
02:28Alors il faut savoir que l'idée de la Mini, je ne sais pas si vous le savez, Olivier Pernaut,
02:31est née au moment de la crise de Suez, il n'y avait plus de pétrole
02:34donc on a créé une voiture pour justement faire des économies de pétrole.
02:39Et John Cooper a fondé avec son père Charles Cooper la Mini Cooper en décembre 1947
02:44qui est devenue une voiture de légende pour les femmes et qui est de nouveau d'actualité aujourd'hui.
02:49Ah oui, la Cooper, effectivement.
02:52Il se trouve que vous avez commencé à conduire des voitures sans imaginer que vous seriez un jour pilote, Olivier Pernaut.
03:02Ah bah oui, parce qu'il y a beaucoup d'enfants qui peuvent rêver d'être pilote et puis il n'y en a pas beaucoup qui le deviennent.
03:10Mon fils là, je lui demande qu'est-ce que tu veux faire, moi je veux piloter des Formule 1.
03:15On est mal barré.
03:17Mais c'est vrai que c'est un rêve de beaucoup d'enfants forcément et pas que d'enfants
03:23et c'est forcément compliqué d'accéder à la course auto,
03:26je pense que ça doit être un des sports les plus compliqués
03:29parce que malheureusement il faut beaucoup d'argent.
03:32Donc du coup, mon fils, j'ai dit tu dois choisir une autre idée.
03:37On n'en est pas là pour l'instant.
03:39Alors j'en reviens à votre parcours, Olivier Pernaut, qui a débuté aux environs d'Amiens
03:43car Amiens c'est la ville de votre enfance et d'une partie de votre adolescence.
03:48Bien sûr, alors moi je suis né à Amiens le 9 juillet 1981.
03:52J'y ai passé beaucoup de temps, après on a déménagé un petit peu sur le Malmaison
03:57et on est revenu à Amiens jusqu'à ce que je passe le bac à Amiens, à la Providence à Amiens.
04:02Donc oui, toute ma famille habite à Amiens.
04:05J'ai passé toute ma jeunesse là-bas, sauf une petite parenthèse à rue El Malmaison.
04:11Il se trouve qu'Amiens, le lycée Providence, c'est un lycée qui vous a marqué,
04:18surtout en classe de première je crois.
04:20Bien vu.
04:21Brigitte Macron était ma professeure de français.
04:26Alors on était une première S scientifique où il y avait 95% de garçons,
04:33et puis scientifiques, donc bon, le français on n'était pas super motivés.
04:39Sauf que Brigitte, c'était extraordinaire parce qu'elle nous a tous passionnés
04:44et franchement elle a réussi à nous captiver, c'était vraiment une très très bonne prof.
04:49Sur des textes précis, classiques ?
04:51Ben oui, c'était le bac français, alors je m'en souviens plus.
04:54Mais ça vous passionnait quand même.
04:56Exactement, elle arrivait à nous captiver, c'était vraiment bien.
05:00Donc on en garde tous à l'unanimité dans ma classe de l'époque.
05:03Alors je ne suis pas en contact avec tout le monde, mais avec quelques-uns,
05:06de très très bons souvenirs.
05:08Oui, un jour je crois que vous avez un peu chahuté et qu'elle s'est prise au jeu.
05:11Vous avez voulu faire un autobus dans la salle.
05:14Bien vu aussi, vous avez des renseignements incroyables.
05:17Effectivement, on avait pris toutes les tables, toutes les chaises,
05:21on avait fait une construction, on s'était à moitié assis dessus.
05:25Et Brigitte, au commande de l'autobus, on a fait une photo, on a rigolé.
05:30Je ne sais pas où est la photo, s'il y a un copain d'école qui peut me la renvoyer,
05:33ça serait très rigolo.
05:35Ça peut être rigolo.
05:36Enfin, elle s'appelle Brigitte Trognoux à l'époque,
05:38elle a eu son bac à 19 ans avec la mention « très bien »
05:41et elle a fait une maîtrise de lettres et consacrée à un mémoire de fin d'année,
05:44on ne le sait pas assez, à l'amour courtois.
05:46Et ensuite, elle a eu le destin que l'on connaît.
05:49Il se trouve aussi qu'elle est revenue à Amiens en 2019
05:52parce que je crois qu'elle était très amie avec votre tante.
05:55Oui, avec ma tante et avec ma maman.
05:57C'était l'anniversaire de ma tante, effectivement.
05:59J'ai fait une petite photo avec elle, j'étais content.
06:02C'était un petit moment que je ne l'avais pas vue, donc c'était rigolo.
06:04Il se trouve que maintenant, l'amour de l'automobile, qui n'est pas l'amour courtois,
06:08vous le devez à Jean-Pierre Pernaut, votre père.
06:10Oui, c'est sûr.
06:11Et même, je dirais à toute la famille Pernaut
06:13parce que le frère de papa était pilote dans les années...
06:18Je ne sais pas, il y a longtemps.
06:20Mais il roulait justement sur une Mini Cooper.
06:22Il faisait des rallies.
06:24Mon père l'aidait dans l'assistance.
06:26Mon grand-père, le papa de mon père et de mon oncle,
06:31il s'appelait Jean-Pierre Pernaut.
06:33Et il était commissaire, entre autres, au 24 Heures du Mans.
06:38C'était l'un des membres fondateurs de l'Asat Picardie,
06:41l'association sportive automobile de Picardie.
06:43Donc oui, il y a dans la famille, il y avait toujours...
06:48On parlait, dans les repas de famille, on parlait de course auto.
06:51On sortait les vieilles photos.
06:53Ma grand-mère me montrait les vieilles photos de son fils qui faisait des rallies, etc.
06:58Et donc oui, il y a longtemps qu'on parle de course auto dans la famille Pernaut.
07:01Il faut savoir que l'association de Picardie, effectivement, a été créée en 67.
07:06Et c'est une association qui permet non seulement d'accueillir des pilotes,
07:09mais tous les volontaires qui veulent travailler dans le monde de l'automobile par passion.
07:13C'est-à-dire les commissaires, les bénévoles, pour vraiment passer des moments exceptionnels.
07:18Car l'automobile, on connaît la Formule 1,
07:21mais on ne se rend pas compte qu'il y a des passionnés derrière qui font beaucoup de choses, Olivier Pernaut.
07:24C'est énorme. Et sans les commissaires, par exemple, il n'y aurait pas de course.
07:28C'est nos anges gardiens sur les circuits,
07:30quand nous tournerons pendant des heures et des heures,
07:33ils nous surveillent avec les drapeaux.
07:36Ils interviennent en cas de problème en piste.
07:39C'est un univers de passionnés.
07:42On n'a pas l'impression en France qu'il y ait encore beaucoup de passionnés de l'automobile,
07:45mais il y en a quand même vraiment beaucoup.
07:47Et votre enfant, Célie, je crois aussi a un virage des 24 Heures du Mans,
07:51où votre grand-père était commissaire de piste.
07:54Il était commissaire dans la ligne droite des Hunaudières.
07:57Alors, ce n'est pas un virage, c'est une ligne droite.
07:59Oui, mais il y a un virage juste à côté.
08:03On y est allé avec mon père.
08:05Je n'y suis pas allé quand mon grand-père était commissaire,
08:08mais par contre, on y est allé de nombreuses années avec mon papa.
08:13Alors, c'était à l'arrache, entre guillemets.
08:17On dormait dans la voiture, sur le parking.
08:20C'était des souvenirs incroyables.
08:23Il y avait quelque chose de particulier.
08:25La voiture à 330 km à l'heure, c'est extraordinaire.
08:28Oui, quand on aime bien la course auto,
08:31les 24 Heures du Mans, c'est un peu le Graal.
08:35Ceux qui aiment la course sur circuit rêvent,
08:38et c'est aussi quelque chose dont je rêve.
08:41Faire les 24 Heures du Mans un jour, c'est mythique et c'est magnifique.
08:46Il y a parfois des incidents, et je crois que votre oncle, Jean-François,
08:49on se moquait un peu dans les repas de famille de lui,
08:52parce qu'il était sorti de la route un jour, dans un rallye,
08:55et il a lutté contre l'eau de la rivière qui montait dans sa voiture.
08:59Absolument. Vous avez vraiment tout bien étudié.
09:03Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
09:06Ils sont tombés dans une espèce de petit ruisseau avec ma tante,
09:09Béatrice Pernault, qui était sa copilote.
09:12Plus peur que de mal, parce qu'il n'y a pas eu de problème,
09:16mais c'est une histoire vraie.
09:19Et c'est vrai qu'on a ça dans le sang, dans la famille Pernault.
09:22Je vous le dis, tout le monde adore ça,
09:25tout le monde suit avec passion tout ce qu'on fait.
09:28Papa adorait bien sûr la course auto.
09:31Je m'y suis mis très tardivement.
09:34Quand j'étais jeune, je n'ai pas fait de course auto.
09:37Ça ne vous intéressait pas ?
09:40Si, mais je n'imaginais pas pouvoir en faire.
09:43On était en mode normal, je faisais mes études, etc.
09:46Et c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on veut en faire son métier,
09:50il faut commencer à 5 ou 7 ans.
09:53Grand maximum, je pense.
09:56Faire du karting tout le temps, tous les week-ends, etc.
09:59pour avoir un niveau extraordinaire.
10:02Et il faut surtout avoir les moyens de faire ça.
10:05Quand j'étais petit, je n'y pensais pas.
10:08Je regardais les autres en faire et je me disais que c'était magnifique.
10:11J'aimerais bien faire ça, mais je ne savais pas comment y accéder.
10:14Olivier Pernault, votre premier souvenir dans la voiture de votre père,
10:18quand il a fait dans un parking un arrêt.
10:21Exactement, j'adore vos anecdotes.
10:24C'est tout à fait vrai.
10:27On était à Amiens, sur un parking de supermarché probablement.
10:30Il s'amusait à faire des freins à main, tout simplement.
10:33Aujourd'hui, c'est plus compliqué avec un frein à main électrique,
10:36on ne peut plus trop.
10:39Et sur un supermarché, ça fait désordre.
10:42Si il y a de la place ou si c'est le soir, on peut le faire.
10:46Effectivement, je n'étais pas attaché sur la banquette arrière.
10:49Je me suis éclaté la tête de l'autre côté.
10:52Pas de bobo, juste peut-être une bosse.
10:55Mais on a bien rigolé.
10:58Vous avez beaucoup bossé ensuite.
11:01On va justement évoquer la suite de votre parcours à travers une date importante,
11:04le 3 décembre 2005.
11:07A tout de suite sur Sud Radio avec Olivier Pernault.
11:16On va en parler.
11:19On a évoqué vos débuts, votre passion de l'automobile qui est familiale.
11:22Avec Jean-Pierre Pernault, votre père,
11:25mais aussi les autres membres de votre famille.
11:28J'ai choisi la date du 3 décembre 2005,
11:31car je crois que c'est celle de vos débuts en course.
11:34C'est la première des 7 épreuves du Trophée Andros 2005-2006.
11:37Un trophée sur glace auquel vous participez avec Jean-Pierre.
11:40Effectivement, on a fait de nombreuses années au Trophée Andros.
11:44C'était magnifique.
11:47C'était les premières courses auto qu'on partageait.
11:50On était allé en spectateur dans certaines.
11:53Là, on était pilote tous les deux.
11:56On avait une voiture qu'on partageait.
11:59Chacun son tour.
12:02Les résultats de l'un n'influençaient pas sur l'autre.
12:05Sauf si on cassait la voiture et qu'elle ne pouvait pas rouler après.
12:08On a fait ça pendant près de 10 ans.
12:12C'est fou.
12:15C'était magnifique.
12:18Je venais à TF1 le jeudi après-midi.
12:21Souvent, j'y allais le midi.
12:24On regardait le journal.
12:27Après, il descendait dans le parking.
12:30Il mettait son jean et ses baskets.
12:33On partait à la gare TGV ou à l'aéroport.
12:36On rejoignait des copains.
12:39Les tartiflettes, les rigolades...
12:42C'était des souvenirs magnifiques.
12:45C'est une tranche d'âge.
12:48Entre 24 et 34 ans.
12:51On ne passe pas beaucoup de temps avec ses parents.
12:54On est peut-être déjà mariés.
12:57En famille.
13:00Cette chance pendant 10 hivers consécutifs
13:03de passer tous les week-ends de décembre et janvier
13:06avec mon papa, c'est magnifique.
13:09J'en garde des souvenirs plein la tête.
13:12Le Trophée Andros, pour ceux qui ne le connaissent pas,
13:15c'est un championnat qui a commencé en 1990.
13:18C'est l'idée d'un ancien pilote Max Mamers et de Frédéric Gervausson
13:21qui étaient présents dans la société Andros
13:24et qui ont voulu faire une épreuve en plusieurs parties.
13:27Vous avez commencé à Val Thorens cette année.
13:30Il y a eu 7 étapes jusqu'à Saint-Denis des Vosges.
13:33Au maximum, 8 épreuves dans l'hiver.
13:36Au minimum, peut-être 5, ça dépendait des saisons.
13:39Ce trophée a duré pendant 35 ans.
13:42On l'a quand même fait en moins de 20 ans, papa 10 ans.
13:45C'était magnifique.
13:48Frédéric Gervausson, Max Mamers, c'est grâce à eux
13:51qu'on a fait toutes ces courses sur glace.
13:54Une épreuve qui dure pendant 35 ans comme ça, c'est incroyable.
13:57Comment Jean-Pierre Perdon vous a entraîné dans cette aventure ?
14:00C'est l'inverse.
14:03J'ai fait des études d'ingénieur
14:06et j'étais en stage de fin d'études chez ORECA
14:09dans le sud, à côté du circuit du Castelet.
14:12Je dessinais des petites pièces pour la voiture du trophée Andros
14:15d'Alain Prost.
14:18Je l'ai dessiné sur ordinateur.
14:21Je savais ce que c'était le trophée Andros.
14:24Je savais qu'il y avait dans le trophée Andros
14:27une catégorie avec des invités.
14:30Ils choisissaient des gens un peu connus.
14:33J'ai dit à papa, tu devrais les appeler
14:36parce qu'il y a un truc qui a l'air vachement bien, des courses sur glace.
14:39Si on pouvait être invité, ça serait bien.
14:42Papa a dit, on va appeler Max Mamers et on va essayer.
14:45On y est allé en décembre 2005.
14:48C'était la première fois qu'on a roulé sur la glace.
14:51C'est particulier.
14:54Ça n'a rien à voir avec ce qu'on connaît
14:57dans la vie de tous les jours.
15:00Quand il neige 3 flocons à Paris,
15:03on me dit, ça doit aller.
15:06Si je n'ai pas les bons pneus, il faut être équipé
15:09pour rouler sur la glace.
15:12Sur le trophée Andros, on avait des pneus avec des clous.
15:15On appelait ça les Formule 1 de la glace.
15:18C'était des voitures à 4 roues motrices et 4 roues directrices.
15:21C'était des outils faits pour rouler sur la glace
15:24et rouler vite sur la glace.
15:27C'était magique. Il faut avoir le bon équipement.
15:30Et des réflexes particuliers ?
15:33Tout est inversé par rapport à un circuit normal sur l'asphalte.
15:36Un circuit classique avec des trajectoires bien propres.
15:39Là, c'est un peu plus du feeling.
15:42Entre les murs de glace, c'est pas évident.
15:45On n'a pas le droit à l'erreur.
15:48On marche arrière dans un virage.
15:51C'est une conduite très particulière.
15:54Il faut se rattraper à la dernière seconde ?
15:57Oui.
16:00Ça a l'air facile quand on voit à la télé
16:03les voitures qui dansent sur la glace.
16:06Mais pour réussir à faire plusieurs fois d'affilée
16:09la même chose, c'est pas simple.
16:12Je crois que votre passion est née
16:15lorsque votre père vous a emmené sur des circuits
16:18à commencer par Manicours.
16:21Oui, on est allé à Manicours
16:24pour assister à un Grand Prix de Formule 1.
16:27À l'époque, ça passait sur TF1.
16:30C'était super sympa pour pouvoir être invité
16:33et aller dans les paddocks voir les pilotes.
16:36Je me souviens de Jean Lézy qui m'a fait monter dans sa voiture.
16:39Une chance inouïe de pouvoir s'asseoir dans cette voiture
16:42et d'être dans les paddocks avec les pilotes.
16:45C'était incroyable.
16:48En 2003, il m'a offert un stage
16:51de pilotage sur le circuit Maison-Blanche
16:54qui est le petit circuit au Mans
16:57à côté du circuit Bugatti que plus de gens connaissent.
17:00J'ai fait un stage de pilotage sur une monoplace
17:03et c'est de ce cadeau qu'il m'a donné
17:06cette voiture.
17:09Il y avait une idée derrière la tête de Jean-Pierre Pernaud
17:12de vous offrir ce stage ou c'était sans arrière-pensée ?
17:15Je pense que c'était sans arrière-pensée.
17:18Il n'imaginait pas à quel point
17:21j'allais mordre au truc.
17:24Adoré.
17:27J'étais pas si mauvais que ça.
17:30On a découvert le monde du sport auto.
17:33On s'est rendu compte que si on veut rouler,
17:36il faut payer des sommes d'argent assez importantes,
17:39trouver des sponsors, etc.
17:42On s'est mis à chercher des sponsors.
17:45Soyons honnêtes, si mon papa ne m'avait pas aidé
17:48à chercher des sponsors,
17:51j'en aurais peut-être jamais trouvé
17:54ou ça aurait été encore plus difficile.
17:57Je ne sais pas si j'aurais eu la chance de faire ce métier-là.
18:00Oui, parce que c'est aussi beaucoup de travail
18:04On peut comparer ça à un iceberg.
18:07La partie pilotage, plaisir, etc.
18:10c'est le sommet de l'iceberg.
18:13Il y a tout ce qui est en dessous
18:16qui est un travail de recherche de partenaires,
18:19de communication, etc.
18:22qui n'est pas simple.
18:25Il y a aussi le karting.
18:28On peut démarrer par le karting à 3 ou 4 ans,
18:31passer son frère sur un karting par hasard
18:34et le virus est né.
18:37Ça a été beaucoup plus tard, le karting ?
18:40J'en ai quasiment jamais fait.
18:43J'en ai fait dans le club de kart de TF1
18:46réservé aux membres du comité d'entreprise.
18:49C'était des courses de kart de loc
18:52auquel je pouvais participer quand j'avais moins de 18 ans.
18:55On en a fait quelques-unes,
18:58et j'ai commencé directement par la voiture.
19:01Le karting, ce n'était pas votre spécialité ?
19:04Vous n'avez jamais gagné une épreuve ?
19:07Non, je n'ai jamais fait de course de karting,
19:10que du kart de loc.
19:13Je n'ai pas un parcours classique,
19:16j'ai commencé directement par la voiture.
19:19C'était très dur au début.
19:22Il a fallu apprendre beaucoup de techniques de pilotage
19:26Il y a aussi le danger en voiture.
19:29Vous parliez de Magny-Cours,
19:32le circuit qui porte le nom de Jean Berat,
19:35qui s'est tué lors d'un Grand Prix d'Allemagne.
19:38C'est vrai qu'à une époque, les voleurs de Formule 1
19:41se tuaient beaucoup.
19:44Il y a eu d'énormes progrès techniques
19:47aussi bien dans les voitures que dans l'équipement des pilotes.
19:50Fort heureusement, aujourd'hui c'est plus rare,
19:53il y a eu quelques accidents dramatiques.
19:56Maurice Trintignant est resté vivant.
19:59On va écouter sa voix.
20:02Voici mon secret. Il est très simple.
20:05On ne voit bien qu'avec le cœur.
20:08L'essentiel est invisible pour les yeux.
20:11Maurice Trintignant, c'est quelqu'un qui a été
20:14Jean-Louis Trintignant et son oncle.
20:17Il a dit un jour, je suis resté vivant
20:20Il a dit un jour, je suis resté vivant
20:23Il a dit un jour, je suis resté vivant
20:26C'est notre priorité.
20:29C'est notre priorité.
20:32Il fallait parfois la laisser à l'autre pour ne pas mourir.
20:35Il faut prendre la bonne décision.
20:38Il faut faire attention à ses réflexes.
20:41On ne mesure pas assez le travail
20:44que représente pour un pilote de rallye
20:47On n'a pas le droit à la moindre erreur, parce que si on touche un mur de glace, il est en général plus solide que la voiture.
20:52Certains circuits tolèrent la petite erreur, parce qu'il y a des dégagements ou autre.
20:59Et puis en rallye, c'est pareil, la moindre erreur, ça peut être très compliqué.
21:05Il faut garder une petite marge de sécurité, on n'est jamais à 100%.
21:10Mais il y a l'adrénaline au milieu de tout ça ?
21:13Effectivement, il y a l'adrénaline.
21:16Très honnêtement, quand on est au volant d'une voiture, je pense qu'on oublie les risques.
21:21Mais je pense qu'on est vraiment en sécurité dans les voitures.
21:24Oui, mais il fallait préciser ça, parce que beaucoup de gens ne savent pas que les conditions de sécurité ont heureusement bien évolué.
21:30Énormément évolué, oui.
21:32On va continuer à parler de notre parcours, Olivier Pernaut, à travers une autre date, le 9 décembre 2019.
21:38A tout de suite sur Sud Radio, avec Olivier Pernaut.
21:46Mon invité Olivier Pernaut, votre premier Dakar, on en parle dans quelques instants.
21:50On a évoqué vos débuts, vous ne vouliez pas devenir pilote professionnel, mais le déclic s'est produit.
21:55Et Jean-Pierre Pernaut, votre père, y est pour beaucoup.
21:58Alors, vous avez fait effectivement des trophées Andros avec Jean-Pierre Pernaut.
22:02Et là, j'ai trouvé une date, le 9 décembre 2019, c'est une télé à Val Thorens.
22:07C'est un reportage de Jean-Pierre Pernaut, justement, pour évoquer le trophée Andros,
22:11qui a lieu pour la première fois avec des voitures électriques.
22:14Et parmi les concurrents, il y a Sébastien Loeb.
22:16Et vous évoquez vous-même cette épreuve à laquelle vous participez pour la quatorzième fois,
22:22en disant « mais j'adore le décor ».
22:25Vous vous souvenez de cette télé ?
22:26Oui, oui, on a tellement de chance.
22:28On a des souvenirs sur tous ces circuits de glace qui sont absolument extraordinaires,
22:33qui malheureusement sont de moins en moins nombreux.
22:36Peut-être que parfois, il y a un projet immobilier ou je ne sais pas quoi
22:39qui fait que ça prend la place d'un circuit automobile, ce qu'on pourrait comprendre.
22:43Mais on a des souvenirs.
22:45Et puis, quelle chance de rouler à la montagne avec ces voitures.
22:50Là, c'est effectivement 2019, c'était un peu le renouveau
22:53parce que les voitures qui étaient en thermique depuis des années sont passées en électrique.
22:58C'était un événement ?
23:00Oui, parce que je pense que déjà le trophée se serait peut-être arrêté avant
23:03s'il n'y avait pas eu ce renouveau, un peu dans l'air du temps.
23:06Et quand on va faire des courses à la montagne,
23:09ça passait un petit peu mieux d'être en foule électrique.
23:13Et les voitures étaient encore plus performantes,
23:15elles sont encore plus performantes en électrique qu'en thermique, pardon.
23:19Oui, mais je trouve que c'est assez particulier aussi.
23:22On parle beaucoup des voitures électriques pour l'avenir.
23:24Même les piloter sur un circuit de glace, Olivier Pernaud, c'est assez particulier.
23:28Oui, tout est spécial au Trophée Andros, il faut un petit peu tout inverser.
23:36C'est-à-dire qu'on va jeter la voiture, arriver dans un virage en marche arrière.
23:42La grosse différence entre une électrique et une thermique,
23:45c'est qu'avant on avait trois pédales, avec une boîte de vitesse bien sûr, un embrayage, etc.
23:49Et quand on est passé en électrique, plus que deux pédales,
23:54tout était un peu entre guillemets automatique.
23:57Mais par contre, ça n'entachait pas le bonheur de ces énormes dérives sur la glace,
24:03notamment par exemple sur le circuit d'Andorre,
24:05le circuit du Pas-de-la-Casse, qui était incroyable.
24:07C'est-à-dire ?
24:08Une énorme parabolique, on rentre à 110 ou 120 km d'heure dedans,
24:12à peu près avec un angle de 90 degrés, peut-être un petit peu moins, j'exagère.
24:16Mais les sensations sont uniques, magiques.
24:20De toute façon, la plupart des gens qui ont fait au moins une fois le Trophée Andros
24:24ont toujours eu envie d'y revenir.
24:25Et c'est pour ça que moi j'ai fait ça pendant 20 ans,
24:27c'est parce que c'est quelque chose qui est addictif.
24:30Quand on y a goûté, on a envie d'y revenir.
24:33Mais il faut repérer chaque virage avant ?
24:35Ah oui, on fait des petits tours de pistes à pied.
24:39On le fait une fois, deux fois, trois fois, dix fois, en fonction du temps qu'on a,
24:43avec les ingénieurs, etc.
24:45Et on essaie de faire le mieux possible, c'est une vraie course.
24:48Et oui, c'est quand même hyper précis, ça se joue à quelques dixièmes, etc.
24:54Et encore une fois, on n'a pas le droit à l'erreur
24:56parce qu'on est dans une espèce de tunnel de glace.
24:59Enfin, ça dépend ce qu'il y a autour, mais en général, c'est de la glace.
25:02Donc oui, il faut repérer un petit peu les lieux.
25:05Alors, dans ce reportage diffusé le 9 décembre 2019,
25:09vous dites que c'est merveilleux comme décor, il y a de la neige et du soleil.
25:12Mais Val Thorens, c'est une station très particulière aussi, c'est très haut.
25:16C'est la plus haute, c'est pour ça qu'on y allait toujours,
25:18traditionnellement, au début de saison,
25:20parce que c'est là-bas qui fait le plus froid et qui a le plus de glace et de neige.
25:24Donc voilà, après, quand on est au volant de la voiture,
25:29qu'on soit à 2000 mètres ou à zéro, ça ne change rien.
25:32Alors, pour les connaisseurs, effectivement, à l'époque,
25:34quand c'était des moteurs thermiques, c'était un petit peu plus compliqué
25:37de les faire marcher en altitude.
25:40Mais pour les voitures électriques, ça ne changeait rien pour nous.
25:42Il faut savoir que Val Thorens, au départ, dans les années 60,
25:45on décide de créer une nouvelle station de ski.
25:47Val Thorens n'est pas sur la liste et c'est parce qu'il y a justement ces glaciers
25:51que quelqu'un va dire, on va quand même faire une station de sport d'hiver là-dessus.
25:55Eh bien, ils ont une bonne idée.
25:57Alors, justement, ces épreuves du Trophée Andros avec Jean-Pierre,
26:01ça a duré jusqu'en 2015 et à chaque fois, ça a été un bonheur,
26:04quelque chose de très précis et avec des échecs et des victoires.
26:07C'est sûr que le sport automobile, c'est un petit peu un ascenseur émotionnel.
26:13Il y a des bons moments, il y en a des moins bons.
26:17Ce qui était toujours bien, c'était en tout cas quand on était ensemble
26:22avec nos copains respectifs et les moments que j'ai pu partager avec mon père
26:26qui sont magiques et forcément, je m'en souviendrai toute ma vie.
26:32Après les courses, il y en a eu des magnifiques, il y a eu des podiums
26:36et puis il y en a eu des plus compliqués.
26:37On a cassé la voiture au caisse, mais ça fait partie de la course.
26:40C'est à peu près normal.
26:42Et je crois qu'en 2008, par exemple, il y a la victoire de Prost.
26:45Vous finissez 13e, mais premier de la catégorie promotion.
26:48Qu'est-ce que c'est ?
26:49C'était les petits jeunes qui débarquaient, on va dire.
26:54Après, il y avait eu aussi la catégorie indépendant que j'ai remporté aussi.
26:58C'était ceux qui n'avaient pas de constructeur qui les aidaient
27:02parce qu'il y avait des constructeurs qui étaient engagés au trophée.
27:06Et puis après, il n'y avait plus toutes ces catégories-là.
27:10On était tous dans la même catégorie.
27:12Mais par contre, moi, j'étais contre tous les grands noms du sport auto
27:16et les anciens champions de F1.
27:18Et donc, ce n'était pas une mince affaire.
27:20Il y avait un beau plateau.
27:21Et je crois que Jean-Pierre Pernaut est monté une fois sur le podium.
27:24Et vous avez dit, je crois, Olivier Pernaut, comme ça, je n'aurais pas lui donné ma coupe.
27:27C'est possible.
27:29Je ne m'en souviens pas, mais c'est probable.
27:31Ou est-ce qu'il est monté quand même une fois sur un podium ?
27:33Ah oui, peut-être même plus qu'une fois.
27:37Il roulait très bien.
27:39Il roulait vraiment très bien.
27:40Il s'est étonné sur certaines courses de son niveau de performance.
27:43Et il adorait ça.
27:44Et il a quand même fait ça pendant presque dix ans.
27:47Donc non, c'était bien.
27:48Et avec lui, et peut-être souvent grâce à lui,
27:50vous avez progressé au fil des années, Olivier Pernaut.
27:53Alors oui, parce que c'était mon plus fidèle supporter et vice versa.
27:58C'est-à-dire qu'il ne ratait pas un seul de mes chronos.
28:01Quand je roulais, il était devant la télé en train de regarder absolument tous mes chronos.
28:05Et quand il n'était pas devant la télé, il était en bord de piste en me disant,
28:08tiens, toi, tu es passé là, comme ci, comme ça.
28:10Tu devrais plutôt faire comme ci, comme ça.
28:12Parce qu'il y a un autre pilote, Alain Prost ou je ne sais pas qui,
28:15qui a fait différemment, essaye de faire comme eux, etc.
28:17Donc, j'étais bien coaché.
28:20Un jour, il a décidé d'arrêter.
28:21Et vous avez trouvé une remplaçante qui est aussi liée à une histoire de famille.
28:26Écoutez cette voix.
28:27À Rio, il y avait le Grand Prix de Rio.
28:28On était à l'hôtel avec Johnny Reeve, Jean-Louis Manset et Alain Prost.
28:31Jacques Laffitte, qui est, je crois, votre parrain.
28:34Un parrain de cœur, oui, exactement.
28:36De ma première saison en sport auto.
28:39Vous l'avez rencontré, il a tout de suite cru en vous ?
28:41Je ne sais pas, mais en tout cas, il était bien content.
28:43Et on s'était croisés sur les circuits aussi.
28:47Et c'est quelqu'un de merveilleux.
28:50Et ça m'a fait tellement plaisir aussi de partager les courses du Trophée
28:54avec Marguerite, sa fille.
28:56Pendant 4 ou 5 ans, on a partagé la même voiture.
29:00Alors, il trouve que Jacques Laffitte, il est aussi connu dans les padocs
29:03pour être le farceur des padocs.
29:07Et il a dit, toute ma vie, j'ai travaillé très peu, j'ai été un branleur.
29:10C'est quand même, c'est très modeste ça, non ?
29:12Parce que c'est beaucoup de travail, la formule 1.
29:14C'est énormément de travail, j'imagine.
29:17Mais c'est vrai qu'on passe des bons moments avec Jacques.
29:21Et comment Margot Laffitte, sa fille, est arrivée pour remplacer Jean-Pierre Pernaut ?
29:25C'était déjà une très bonne amie depuis quelques années.
29:28On faisait des courses ensemble sur circuit l'été.
29:32Et en fait, papa s'était cassé le genou.
29:39Quelques semaines avant, peut-être quelques mois,
29:41les deux mois avant le Trophée Andros.
29:42Et je me suis dit, mince, comment je vais faire ?
29:44Qui est-ce qui pourrait remplacer papa ?
29:46Je n'ai pas réfléchi très longtemps.
29:48Parce que je me suis dit qu'avec Margot, on allait aussi bien se marrer.
29:53Et puis que ça allait faire un super binôme.
29:55Voilà, donc c'est parti comme ça.
29:57Mais en plus, les femmes en rallye, n'étaient pas si fréquentes à l'époque.
30:01Oh, il y en a quand même quelques-unes.
30:03Mais alors au Trophée Andros, c'est peut-être une exception.
30:05Il y en a eu quelques-unes de filles, quand même, qui roulaient au Trophée Andros.
30:09Et qui, en plus, roulaient très bien.
30:11Parce que la finesse, la précision, etc.
30:15Ça faisait des très bons chronos.
30:17Et Margot, elle était extra au volant d'une voiture de glace.
30:21La femme ne conduit pas de la même façon que l'homme ?
30:24C'était peut-être un petit peu plus délicat, un peu plus réfléchi.
30:29Donc voilà.
30:31La première, je ne sais pas si vous le savez,
30:33qui a vraiment triomphé dans la rallye, c'était Michel Mouton.
30:36Michel Mouton qui a gagné quatre fois le championnat du monde.
30:40Et qui est la première et la seule femme de l'histoire
30:42à avoir gagné une course au championnat du monde des rallyes.
30:45Et c'est extraordinaire.
30:47Et elle a été nommée par Jean Todt
30:49conseillée pour défendre le rôle des femmes dans le sport automobile.
30:53Oui, bien sûr.
30:54Parce que finalement, les hommes et les femmes, il n'y a pas de différence sur un circuit.
30:58Non, théoriquement, il n'y en a pas.
31:01Juste peut-être les capacités physiques, entre guillemets,
31:04quand c'est très, très exigeant, comme la Formule 1.
31:06Et c'est pour ça qu'il y en a rarement eu, peut-être jamais eu.
31:11Vous avez eu d'autres partenaires sur vos courses.
31:13Il y a eu Mathieu Vaxivière, Julien Fébraud et Vincent Beltoise,
31:17le neveu de Jean-Pierre Beltoise.
31:18Oui, exactement.
31:19J'ai eu la chance de partager la voiture avec toutes ces personnes,
31:22qui sont des potes en plus.
31:24Donc, vraiment, le Trofondro, c'est magique.
31:28On a rencontré tellement de personnes qui sont formidables.
31:31C'était vraiment...
31:33C'était incroyable.
31:34Alors, c'était parce qu'il a disparu.
31:36Comment ça se fait ?
31:37Effectivement, l'année dernière, c'est Andros qui a décidé d'arrêter,
31:42je pense, le partenariat avec Max & Mamer.
31:45C'est un partenariat qui durait, depuis, vous le disiez tout à l'heure,
31:48depuis déjà plus de 35 ans.
31:51Donc, voilà, ils ont tourné la page.
31:54Alors, nous, on n'était pas surpris.
31:55On le savait qu'il y avait une date de fin.
32:00On le sait déjà depuis quelques années.
32:03Et voilà, une page se tourne et une autre s'ouvre.
32:07Il se trouve aussi qu'avec votre père,
32:09vous avez fait d'autres coupes aussi que le Trofondro,
32:12aussi régulièrement, d'autres courses.
32:14On en a fait plein parce qu'en fait,
32:15moi, je travaille dans une équiperie de courses automobiles
32:17qui s'appelle Orest Racing.
32:19Et on a plein de sortes de voitures.
32:21Et on a partagé avec papa aussi plein de courses sur circuit
32:25tout au long de l'année. Magnifique.
32:28C'était presque plus important pour lui que le journal télévisé.
32:31Je ne sais pas, mais en tout cas, il était content de venir sur les courses.
32:34Il aurait pu être pilote plutôt que journaliste, Jean-Pierre Papin.
32:37J'ai vu aussi votre palmarès parce qu'il y a un palmarès, Olivier Pernaut.
32:41Vous avez gagné le championnat de France GT3 en 2015 sur une Porsche.
32:45Vous avez été vice-champion et champion sur l'IJ en 2023-2024.
32:51Qu'est-ce que c'est que ces courses-là?
32:53Alors ça, c'est le championnat Porsche GT3 en 2015.
32:59Ça, c'était magnifique.
33:00C'est d'ailleurs la dernière année du championnat GT3.
33:04C'était des grosses voitures qui roulaient en France la dernière année en France.
33:09J'ai eu une chance extraordinaire de faire ce championnat.
33:11Je ne sais même pas encore comment c'est possible.
33:13Et en plus, j'ai adoré avec peu d'entraînement.
33:16J'ai adoré et on a fait beaucoup de podiums et tout.
33:19C'était vraiment formidable.
33:20Et puis, plus récemment, la Ligier,
33:22ce sont des voitures que je fais rouler dans le team Orest Racing où je travaille.
33:27On en a quelques-unes et c'est des courses d'endurance qui durent en général six heures.
33:33On partage à plusieurs pilotes et ça fait déjà deux ans.
33:36On a gagné en 2023 et 2024.
33:38Et l'année 2022, c'était un peu le même genre de championnat,
33:43mais en championnat d'Europe.
33:44Et là, j'avais fini vice-champion.
33:46Bref, que du bonheur sur les circuits.
33:49Une aventure humaine à chaque fois avec des coéquipiers,
33:51des courses d'endurance, vraiment des super moments.
33:55Oui, et on n'imagine pas, le Grand Prix,
33:56on ne sait pas qu'il y a autant de catégories de voitures, Olivier Pirnot.
33:59Ah, il y en a beaucoup.
34:01Nous, on fait quelques-unes des disciplines qui existent,
34:06mais il en existe énormément.
34:07Et elles ne sont pas toutes médiatisées ?
34:09Elles sont très peu médiatisées, mais malheureusement,
34:12parce qu'en France, on ne médiatise pas trop la course auto.
34:16À part les 24 heures du Mans et quelques rares événements,
34:21on médiatise quand même relativement peu la course auto.
34:24Et alors, on s'est rendu compte parce qu'on a partagé aussi avec papa
34:28plein de moments magnifiques dans le Tour Auto.
34:30Donc ça, c'est une balade en vieille voiture,
34:32mais c'est un peu plus qu'une balade.
34:33Alors, quand je le faisais avec papa, on était ouvreurs,
34:35donc c'était vraiment en rythme tranquille, balade, on ouvre la route.
34:40Je l'ai fait aussi plusieurs années avec mon team.
34:43Après, là, on a vraiment fait la course.
34:47Donc là, ça va quand même bien plus vite.
34:48Et quand on se balade sur toutes les nationales,
34:51il y a plein de passionnés partout dans toute la France
34:54qui nous attendent à 6 heures du matin ou à 20 heures le soir
34:58et qui attendent qu'on passe et qui nous prennent en photo
35:00et qui adorent les voitures, qui viennent les voir
35:02sur les parcs de regroupement, etc.
35:04Et on voit qu'il y a quand même beaucoup de passionnés en France.
35:07Et ça fait plaisir.
35:09Et pas seulement en France.
35:10On va l'évoquer à travers une date récente, le 3 janvier 2025.
35:15A tout de suite sur Sud Radio avec Olivier Pernaut.
35:18Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
35:20Sud Radio, les clés d'une vie, Olivier Pernaut, mon invité.
35:23Alors, on a évoqué vos débuts dans la course avec Jean-Pierre Pernaut,
35:27vos victoires seules, votre parcours aux 24 heures du Mans,
35:32en tout cas dans les tribunes.
35:35Et le 3 janvier 2025, vous avez entamé quelque chose de nouveau.
35:39Vous avez fait le Dakar, vous faites le Dakar actuellement.
35:42Comment s'est née cette idée, Olivier Pernaut ?
35:44Alors déjà, c'est une course que je regardais quand j'étais tout petit
35:49avec mon père.
35:49Ça devait passer, je pense, sur Antenne 2, probablement à l'époque.
35:52Et j'avais dit à mon père, j'adorerais faire cette course.
35:58Mais j'étais vraiment petit, je pense que j'avais 10 ans.
36:01Je lui ai dit, j'adorerais faire cette course.
36:04Quand j'aurai 18 ans, on fera la course ensemble.
36:07On me dit, on verra quand on aura 18 ans, je serai trop vieux, etc.
36:10Pour finir, on en a fait beaucoup, des 400 coups, entre guillemets,
36:13au Trophée Andros, mais on n'a jamais fait le Dakar.
36:16Donc, c'était un rêve de gamin, on va dire.
36:19Et puis, vous avez décidé, après 20 ans de compétition,
36:21qu'il fallait passer à autre chose ?
36:24Alors oui, c'est-à-dire qu'en fait, après 20 ans de compétition,
36:26et notamment 20 ans du Trophée Andros, le Trophée Andros s'arrêtant,
36:31on s'est dit, avec mon meilleur pote, Benjamin Rivière,
36:34avec qui je vais faire le Dakar, on s'est dit,
36:36mais qu'est-ce qu'on va faire l'hiver prochain ?
36:38Parce que là, ça nous a quand même bien occupés pendant longtemps, le Trophée.
36:42Et puis voilà, il est parti l'idée du Dakar.
36:46Et on est parti là-dedans, on a décidé ça en tout début d'année 2024
36:50pour préparer ce Dakar 2025.
36:51Benjamin Rivière, c'est aussi un pilote qui a eu quelques victoires aussi.
36:55Oui, il a fini plusieurs fois vice-champion du Trophée Andros,
36:57c'est un excellent pilote sur la glace,
37:00avec qui je partage aussi des courses sur les circuits normaux.
37:04Ça a été mon coéquipier aussi dans certaines catégories.
37:08Et on se connaît depuis une vingtaine d'années,
37:13parce que Benjamin, je l'ai rencontré au Trophée Andros.
37:17Le Dakar, au départ, on l'a un peu oublié,
37:20c'est Thierry Sabine qui l'a inventé.
37:22Je ne sais pas si vous savez comment il l'a inventé.
37:24En fait, il s'était perdu dans le désert de Libye
37:26et il a dit, mais quel décor fabuleux !
37:28Et il a eu l'idée ensuite de faire le Dakar dans ce décor.
37:31J'aimais pas.
37:33Et puis, je ne sais pas si vous savez aussi,
37:34mais Thierry Sabine a commencé comme attaché de presse d'une maison de disques
37:38et il a lancé une chanson immortelle.
37:40Si je pourrais me réveiller à ses côtés
37:48J'ai encore rêvé d'elle, que vous connaissez sans doute,
37:50du groupe où il était une fois.
37:51Il était l'attaché de presse de la chanson
37:53parce qu'il travaillait à l'époque, il n'y avait pas de boulot.
37:56Et l'un de ses copains était directeur chez Patine Marconi
37:59et il a été l'attaché de presse de ce succès.
38:02Magnifique.
38:03C'est fou, il a complètement changé.
38:05Alors, le Dakar encore, faut-il y participer ?
38:10Mais ce n'est pas simple non plus au départ, c'est un risque.
38:13Alors, oui, surtout quand on n'y connaît rien.
38:16C'est-à-dire que c'est du off-road, c'est sur la terre,
38:18c'est dans les dunes, sur le sable, les cailloux, etc.
38:22Et ni Benjamin ni moi n'avons jamais fait ça.
38:26Donc, c'est une grande première et il a fallu apprendre plein de choses.
38:30Et on ne connaît encore pas tout.
38:32On ne sait pas exactement à quoi nous attendre.
38:34Donc, oui, c'est compliqué.
38:38Alors, justement, pour apprendre plein de choses, qu'est-ce qu'il faut faire ?
38:40Il faut faire des stages.
38:42Alors, oui, on est allé deux fois au Maroc pour s'entraîner,
38:45pour apprendre avec Isabelle Patissier, qui est une championne d'escalade
38:48et qui fait beaucoup maintenant de coaching comme ça
38:52et qui apprend aux gens le monde de l'off-road.
38:55Donc, comment passer une dune ?
38:57Comment essayer de lire les dunes ?
39:00Dans quel sens il y a eu du vent ?
39:04Ce qui forme les crêtes des dunes ?
39:06Et puis, apprendre le copilotage et notamment la lecture du roadbook.
39:11Ce n'est pas une mince affaire, le roadbook sur le Dakar,
39:16parce qu'on va avoir peut-être 5000 et quelques kilomètres de parcours chronométrés.
39:22Et je crois qu'en tout, avec les liaisons, on va en faire 7 ou 8000.
39:25Donc, c'est énorme.
39:26Il y a des milliers d'instructions qu'il ne faut pas louper.
39:29C'est-à-dire qu'en fait, on a une tablette numérique
39:32qu'il faut savoir lire avec les instructions,
39:34les dangers, les marches en montée, les marches en descente,
39:37les sommets, les creux, les bosses, tout est indiqué.
39:41Mais encore, il faut savoir le lire et donner la bonne information à son pilote.
39:46Oui, parce que vous arrivez quelque part
39:48et la tablette, c'est exactement l'obstacle qui vous attend.
39:52Alors, oui, si on a cliqué au bon moment sur le bouton,
39:56parce qu'on peut être totalement décalé
39:58et croire qu'on lit une information qui n'est pas forcément la bonne.
40:02Donc, il ne faut pas se paumer.
40:04On peut le recalibrer quand on est certain, quand il y a un vrai repère,
40:07je ne sais pas, un arbre, un village ou quelque chose.
40:10Là, on peut remettre à zéro le compteur kilométrique
40:12et être sûr d'être au bon endroit.
40:14Mais si on loupe une case,
40:16on peut penser qu'on est quelque part.
40:17En fait, on n'y est pas du tout.
40:18Donc, c'est quand même hyper risqué.
40:21Contrairement à tout ce qu'on connaît sur circuit
40:23où on passe un certain nombre de fois au même endroit.
40:26Là, on ne va jamais passer deux fois au même endroit.
40:28Donc, il peut y avoir des surprises, des dangers, etc.
40:32Donc, il faut vraiment, vraiment faire attention à tout.
40:34Et les repérages que vous avez faits,
40:35qu'est-ce que vous avez appris exactement ?
40:37Quel réflexe on vous a donné ?
40:39On a appris un truc tout bête,
40:43mais je n'étais même jamais à pied sur une dune,
40:47à part sur la dune du Pila, probablement,
40:49et peut-être sur les dunes du Touquet.
40:51Mais c'est des petites dunes.
40:53Et donc là, on est allé à Merzouga, au Maroc.
40:56Et c'est des énormes dunes,
40:57un petit peu celles qu'on va retrouver en Arabie saoudite sur le Dakar.
41:01Et alors, du coup, quand on voit une énorme cathédrale comme ça,
41:05c'est comme ça qu'ils les appellent, normalement dans l'off-road.
41:07Merzouga, c'est à l'est du Maroc.
41:10Et donc, c'est des énormes dunes.
41:13C'est-à-dire que, waouh, comment on fait pour monter là-haut ?
41:16Eh bien, voilà, Isabelle Patissier nous a appris comment y aller tranquillement,
41:22trouver des détours, entre guillemets,
41:25des endroits où ça monte peut-être un petit peu moins.
41:27On a vraiment fait du pilotage dans les dunes pour essayer de comprendre,
41:31mais aussi essayer de se repérer, pas tomber dans les pièges, etc.
41:33Et comme je vous le disais, essayer d'avoir une bonne lecture de la crête de la dune.
41:38Est-ce qu'il va y avoir un trou derrière ou pas ?
41:40Ça peut se voir en fonction du sens du vent qu'il y a eu et si on a bien repéré les lieux.
41:45Et il faut avoir une bonne orientation aussi, parce que là-dedans, on navigue à la boussole.
41:51Et il y a un petit problème aussi, c'est que ça fait mal au cœur.
41:55Ah bon ?
41:55Comme dans un manège.
41:57Pour ceux qui sont sensibles, c'est pas ça.
41:59Mais il faut aussi des bons réflexes et surtout une complicité totale avec le copilote.
42:03Oui, exactement, mais ça on va apprendre.
42:06Avec Benji, on se connaît depuis 20 ans, on a fait aussi les 400 coups ensemble,
42:09on a fait plein de choses ensemble, partagé plein de belles aventures.
42:13Mais le fait de se copiloter et d'être tous les deux dans la même voiture en même temps,
42:17ça c'est une première.
42:18C'est-à-dire ?
42:19Là, il va être assis à côté de moi quand je piloterai,
42:23ou l'inverse quand lui pilotera, parce qu'on a le droit au Dakar d'inverser.
42:27Le pilote peut devenir copilote.
42:29Donc on va inverser.
42:30Donc il va falloir qu'à la fois, on sache tous les deux piloter,
42:36mais ça, ça devrait le faire.
42:37Piloter sur la réserve, pas trop vite, parce que sur un circuit, on roule à 95%.
42:43Là, je pense qu'il va falloir être à 50% ou 60% pour ne pas crever toutes les 5 minutes
42:48et risquer, parce qu'on ne connaît pas exactement ce qu'il peut y avoir
42:52dans les quelques mètres sur lesquels on arrive.
42:55Mais il va falloir aussi donner les bonnes informations à notre pilote
42:59quand on sera assis sur le siège passager.
43:01Savoir lire le roadbook et donner les bonnes infos, les dangers quand il y en a.
43:06Il y a plusieurs types de dangers sur ce roadbook, il ne faut pas se louper.
43:12Et on a peur ?
43:14Non, on n'a pas peur.
43:15Alors moi, quand je suis en copilote, je ne suis pas super rassuré.
43:19C'est particulier ?
43:20Oui, c'est bizarre.
43:21Quand on n'a pas l'habitude d'être assis à côté, c'est toujours un peu bizarre.
43:24Il se trouve aussi qu'il y a la voiture, il ne faut pas se tromper de voiture.
43:29Vous avez choisi une voiture très particulière ?
43:31On a choisi une voiture qui est sympa, légère, à peu près.
43:37C'est un SSV, donc c'est un buggy, 4 roues motrices,
43:431300 kg, peut-être 240 chevaux, quelque chose comme ça,
43:48avec plein d'équipements, des outillages, des pneus de secours, des cardans.
43:54On choisit tout ce qu'on veut emmener.
43:57Mais c'est vrai que sur ce genre de course, où on fait à peu près 600-700 km par jour,
44:03il faut quand même ramener un petit peu de pièces,
44:05peut-être les pièces les plus fragiles qu'on a imaginées.
44:09Parce qu'en fait, quand vous avez une crevaison,
44:11il n'y a pas un mécanicien qui est à 2 mètres de vous.
44:14Non, on se débrouille, on sort le cric, on sort la roue de secours
44:18et puis on change la roue le plus vite possible.
44:22On va s'entraîner.
44:23On pense avoir le temps de le faire, on ne l'a pas encore fait, mais on va s'entraîner.
44:26Il se trouve aussi que c'est une préparation physique particulière
44:28qui n'a rien à voir avec celle du Trophée Andros, Olivier Pernot.
44:31Alors c'est vrai que sur le Trophée Andros, on était sur des courses ultra sprint.
44:35C'était quelques tours.
44:37Les califs, c'était quelques tours et les courses, c'était quelques tours.
44:39Donc c'était vraiment de l'ultra sprint.
44:41Et encore une fois, les circuits, on les connaissait par cœur.
44:44On jouait vraiment dans le dixième, voire moins.
44:48On était tous les pilotes dans les mêmes chronos.
44:50Enfin, c'était vraiment très, très, très serré.
44:52Là, c'est complètement, complètement différent.
44:58À chaque fois qu'on va aller quelque part,
45:02on va découvrir le décor, découvrir le terrain et il va falloir être très prudent.
45:10On m'a dit au Trophée Andros, arrête d'essayer de gagner du temps.
45:15Essaye de ne pas en perdre.
45:17Voilà, on essaie de ne pas trop crever.
45:20Et puis, il y a aussi la condition physique parce qu'il faut tenir toute la journée
45:23sans avoir le moindre moment de fatigue, Olivier Pernot.
45:27Ah oui, ça, on va découvrir tout ça.
45:29Effectivement, avec presque 8000 kilomètres en 15 jours et très peu de repos,
45:35deux épreuves de 48 heures dans lesquelles on n'aura pas d'assistance.
45:40On va dormir en tente là où on arrivera.
45:43On va voir, on va découvrir tout ça encore une fois.
45:46Donc, c'est de la fatigue physique, probablement un peu,
45:51un peu de la fatigue cérébrale quand on sera passager, de lire la tablette.
45:57C'est quelque chose dont on ne peut pas s'entraîner pour simuler une journée.
46:03Il faudrait partir faire 700 kilomètres dans une journée,
46:06mais je pense qu'il n'y a pas grand monde qui le fait.
46:08Et 400 kilomètres chronométrés, voilà, on ne l'a pas fait.
46:13Clairement, on ne l'a pas fait.
46:14Et votre objectif, c'est de finir la course.
46:16Oui, notre objectif principal, c'est de finir la course.
46:19On avait un petit peu repérage.
46:22Je rêverais l'année prochaine d'y aller avec mon team au race racing
46:27et d'y emmener peut-être trois voitures avec toute notre équipe technique, etc.
46:32Donc, on y va un petit peu repérage pour absorber le maximum d'informations.
46:35Et justement, ce team, parce que finalement, vous avez créé il y a 17 ans, je crois.
46:39Vous êtes entré il y a 17 ans dans ce team.
46:43Je ne sais pas ce que c'est qu'un team manager.
46:46C'est celui qui gère à peu près plus ou moins tout.
46:48Et qui, dans cette équipe qui s'appelle Horess Racing, qu'est-ce que c'est ?
46:54Eh bien, c'est une écurie de course avec plein de passionnés.
46:57On a la chance d'avoir des mécaniciens passionnés autour de nous.
47:00On a aussi des carrossiers, motoristes, etc., peintres.
47:05Et on entretient des voitures.
47:07Des voitures qui vont sur les circuits, des voitures de course.
47:11Ou alors des voitures de série qu'on restaure complètement de A à Z.
47:14Des voitures normales, des anciennes, bien sûr.
47:17Voilà, donc c'est une équipe de passionnés, de mécaniciens,
47:19à la fois dédiés à la course et à la restauration de voitures.
47:22Oui, et d'ailleurs, je crois qu'il y a des salons de plus en plus comme Retromobile
47:26où on présente des voitures anciennes qui paraissent comme neuves.
47:29Oui, tout à fait. Nous, on a quelques-unes de nos voitures.
47:31Alors, nous, on n'avait pas de stand.
47:32Mais il y a quelques-unes de nos voitures qui ont été faites chez nous,
47:35qui étaient présentées à Retromobile.
47:38Il y a des courses de voitures anciennes, je ne sais pas si vous le savez,
47:40mais elles remontent à Montmartre en 1922,
47:43où il fallait gravir les 660 mètres par an,
47:4642 rue Lepic de la place du Théâtre, le plus lentement possible.
47:50Il fallait deux heures pour 660 mètres.
47:51Donc, il fallait vraiment rouler très, très doucement.
47:53Alors, l'objectif, justement, c'est ça, une découverte.
47:56Une découverte pour, justement, développer votre activité dans cette équipe.
48:01Voilà, exactement.
48:02On aimerait bien rajouter une corde à notre arc
48:04dans une période de l'année où on n'a pas beaucoup de courses sur les circuits,
48:07parce qu'il fait froid.
48:08Tous les circuits sont plus ou moins fermés l'hiver.
48:11Si on pouvait emmener quelques clients passionnés comme nous,
48:17faire cette aventure incroyable, qui est le rêve, je pense, de beaucoup de gens,
48:21ça serait quand même assez magique.
48:23Alors, il faut aller vite, bien sûr,
48:25parce qu'il faut quand même essayer de faire la meilleure course possible.
48:29Mais il y a un moment où vous avez pris votre temps,
48:30et je crois que c'est un moment très émouvant de votre vie.
48:32Il y a quelques mois, l'Office du Tourisme d'Amiens a pris le nom de Jean-Pierre Pernaut.
48:37Oui, exactement.
48:38Ça fait toujours plaisir.
48:39C'est comme le plateau, pas loin d'ici,
48:42le plateau du journal qui porte le nom aussi de Jean-Pierre Pernaut.
48:46Et puis aussi la halle d'Abbeville.
48:48Donc, on a fait toutes ces sortes d'inaugurations.
48:51Donc, c'est toujours un peu émouvant.
48:53Vous imaginez ce parcours pour vous.
48:55Est-ce que votre père Jean-Pierre l'imaginait, Olivier Pernaut ?
48:58Je ne sais pas, mais je pense qu'il serait hyper fier de savoir que je vais faire le Dakar.
49:01Ça, c'est sûr.
49:02Je pense qu'effectivement, non seulement il serait fier,
49:06mais il vous souhaiterait, non pas bonne chance,
49:07parce que je ne dis pas, mais beaucoup de succès.
49:09C'est certain.
49:10Et puis, il serait, je pense,
49:12permanent se connecter sur le live timing pour voir où est-ce que je suis,
49:15mon point GPS et tout ça.
49:17En tout cas, on va vous suivre sur le Dakar, Olivier Pernaut,
49:20en vous souhaitant effectivement cette réussite que vous méritez
49:22parce que vous travaillez beaucoup.
49:24Bonne course et que tout se passe bien.
49:27Merci beaucoup.
49:27Merci, Olivier Pernaut.
49:29L'Ecriture d'une vie, c'est terminé pour aujourd'hui.
49:30On se retrouve bientôt.
49:31Restez fidèles à l'écoute de Sud Radio.

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