• le mois dernier
Pour ce nouvel épisode de "Chocs du monde", Edouard Chanot reçoit Olivier Vial.
Rendez-vous ce soir sur les champs de bataille de la guerre culturelle. Le wokisme a pris un uppercut monumental dans les gencives avec la réélection de Donald Trump. Une défaite qui s’accompagne de son abandon par plusieurs entreprises symboliques comme Harley Davidson ou Johnny Walker. Mais ne crions pas victoire trop vite. Enraciné depuis des décennies dans l’idéologie "progressiste", le wokisme demeure omniprésent au cœur des milieux culturels, notamment hollywoodiens, et ne cesse de muer là où on ne l’attend pas, s’exprimant dans des mouvements écologistes et "antifas" tentés par la violence.
Olivier Vial, directeur du CERU, Centre d’études et de recherches universitaire, vient de publier "Wokisme, stade ultime de la "reconstruction".

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Transcription
00:00Aux États-Unis, contre les médias traditionnels,
00:02le showbiz et l'État profond, Trump a gagné haut la main.
00:05Et nous, en France ?
00:07En France, TVL a démontré que l'on pouvait contourner
00:10les médias officiels de la propagande et du mensonge,
00:13engraissés avec l'argent de vos impôts.
00:15TVL a démontré que la liberté à tout prix n'est pas un slogan,
00:19mais une conviction, un état d'esprit.
00:21Vous informer véritablement, sérieusement,
00:24vous armer face au système,
00:26tout en respectant votre libre arbitre.
00:29TVL a démontré son indépendance grâce à son modèle basé sur le don.
00:33Grâce à vous, et à vous seul,
00:35il est devenu un puissant média gratuit au service des Français,
00:39avec 5 millions de vues par mois,
00:411,5 million d'abonnés sur les plateformes et réseaux sociaux.
00:44C'est beaucoup, mais ce n'est pas assez encore.
00:46En 2025, TVL va innover, s'adresser à de nouveaux publics.
00:51On se prépare à surprendre, à renouveler,
00:53à avoir de l'ambition, à faire toujours preuve d'audace.
00:56Et nous, en France ?
00:57Eh bien voilà la réponse.
00:59TVL prépare la chute de l'ancien monde médiatique.
01:02Alors aidez-nous à le faire, vite et fort.
01:05Rejoignez, par un simple don, la communauté des amis de TVL,
01:08les amis de la liberté à tout prix.
01:57Bonsoir à tous et bienvenue dans Choc du Monde,
02:05le magazine des crises et de la prospective internationale de TVL.
02:09Rendez-vous ce soir sur les champs de bataille de la guerre culturelle.
02:13Depuis 10 ans, peut-être 2 ans en France,
02:15le wokisme venu d'Amérique a pris d'assaut les universités,
02:18les médias, les esprits en France et en Europe.
02:21Mais celui-ci a pris un sacré uppercut avec la réélection de Donald Trump.
02:26Alors le wokisme est-il allé trop loin ?
02:28Est-ce là une victoire du réel ?
02:30Le wokisme nous menacera-t-il encore ?
02:32Eh bien pour répondre à ces questions,
02:34je reçois Olivier Vial, directeur du CRU,
02:37qui vient de publier « Wokisme, stade ultime de la déconstruction ».
02:40Olivier Vial, bonsoir.
02:42Bonsoir.
02:42Merci d'avoir répondu présent à l'appel de Choc du Monde.
02:46Une citation de Donald Trump encore.
02:47« Nous allons éliminer la folie transgenre de nos écoles
02:50et nous garderons les hommes à l'écart des sports féminins »,
02:52a donc déclaré le candidat et désormais élu républicain.
02:56Au Madison Square Garden, le 28 octobre,
02:58juste avant sa réélection triomphale.
03:00Alors Olivier Vial, sa victoire, la victoire de Donald Trump,
03:03signe-t-elle, selon vous, une défaite définitive du wokisme ou non ?
03:07Définitive, ça, on ne doute pas.
03:09En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle a été rendue possible par le wokisme.
03:14Effectivement, une grande partie de l'opinion publique,
03:16et ça, on le voit aux États-Unis, mais on le voit aussi en France,
03:19plus le wokisme devient connu, plus sa notoriété augmente,
03:24plus l'adhésion au concept qu'il développe diminue.
03:28Et ça, c'est très très intéressant parce que la gauche progressiste
03:31a pensé qu'il y avait une sorte de sens de l'histoire
03:34et qu'on serait forcément toujours plus progressiste, toujours plus wok,
03:39ce qui a été un petit peu la thèse de Kamala Harris.
03:42Et en réalité, on s'aperçoit que ce n'est pas du tout le cas.
03:44Un exemple français qui est très intéressant,
03:46c'est l'adhésion au concept d'écriture inclusive.
03:50Il y a 5-6 ans, on avait 75% des Français
03:54qui se déclaraient plutôt en faveur de l'écriture inclusive
03:57parce qu'ils pensaient que l'écriture inclusive,
03:59c'était simplement un moyen de garantir l'égalité homme-femme.
04:02Dès lors qu'ils ont compris ce que c'était,
04:04qu'ils l'ont vu rentrer dans leur quotidien,
04:06le taux d'adhésion s'est effondré.
04:09Et aujourd'hui, on est en dessous de 40% d'adhésion.
04:13Et encore, plus les wok vont loin dans le concept,
04:17puisque le wokisme est une sorte de course effrénée,
04:21toujours plus en avant.
04:23Et l'écriture inclusive, là aussi, est extrêmement intéressante
04:25puisqu'on est passé du point médian,
04:27où on avait les points ES, A, des mots comme IL, etc.
04:31Et aujourd'hui, on a le développement de ce qu'on appelle en France,
04:34en tout cas, la grammaire queer,
04:35où l'idée, c'est de supprimer totalement toute référence au genre.
04:39Donc, il n'y a plus du tout cette volonté d'égalité
04:41entre les hommes et les femmes.
04:43Il y a une professeure qui est, de ce point de vue-là, assez amusante,
04:47qui s'appelle Alphée Traz, qui est professeure à la Sorbonne
04:50et qui enseigne sous pseudo, pour pas qu'on connaisse son genre,
04:53ce qui est, à mon avis, une première,
04:56et qui, elle, définit une grammaire queer.
04:58Par exemple, elle refuse qu'on dise acteur ou actrice.
05:02Donc là, on voit bien que l'idée,
05:03ce n'est pas de garantir l'égalité entre les genres,
05:05puisque là, on avait un mot pour chaque genre.
05:07Et elle parle maintenant d'acteur, justement, pour pouvoir garantir...
05:10Acteur sans U.
05:12Acteur, non, acteur A, C, T, A, I, R, E.
05:16L'idée étant de pouvoir désigner tout le monde,
05:19y compris les non-genrés, les genderfluids, etc.
05:23Donc cette course en avant fait qu'en réalité,
05:27petit à petit, l'opinion publique s'aperçoit, au fur et à mesure,
05:30de la folie qui est derrière ces concepts-là.
05:32Et c'est cette folie-là qui fait que, petit à petit,
05:36l'aura des Thays-Walk diminue
05:39et l'électorat qui peut soutenir ça diminue aussi.
05:44Aux États-Unis, c'est ce qui s'est passé.
05:45Ça a renforcé. Et contrairement à ce qu'ils imaginaient,
05:48ça a permis effectivement, y compris à des communautés latino,
05:53certains hommes noirs, de se détourner du Parti démocrate
05:57et de retrouver simplement un discours de bon sens.
06:00Et donc, c'est ce qui explique sans doute la victoire de Trump.
06:03Ça ne veut pas dire, par contre, que le walkisme est définitivement mort.
06:06Donc, pour vous, nous n'en avons pas encore fini
06:08avec les accusations d'homophobie, de mégenrage,
06:11de racisme systémique ou encore de privilège blanc.
06:15Non, parce qu'on est le véritable ressort de tout ça.
06:20Et ce ressort-là, je pense que malheureusement,
06:23il est encore très présent, c'est la haine de ce que l'on est.
06:27Et ça, on le retrouve très, très fortement
06:30dans un courant qui, en réalité, est beaucoup plus large que le walkisme.
06:35Ce que j'essaie d'expliquer, c'est que le walkisme, en réalité,
06:38c'est une parenthèse sans doute d'un courant intellectuel
06:42beaucoup plus long et beaucoup plus profond,
06:45qui, contrairement à ce qu'on lit beaucoup aujourd'hui,
06:48ne vient pas des États-Unis, mais est un courant européen à l'origine.
06:52Je le fais remonter, pour moi, le premier ancêtre du walkisme.
06:57Alors, ce n'est clairement pas du walkisme tel qu'on le vit aujourd'hui,
06:59mais le premier à avoir planté la graine, c'est Antonio Gramsci.
07:03Révolutionnaire italien, passé de Marrakech à la prison.
07:07Et c'est là qu'il invente d'ailleurs le concept d'hégémonie culturelle.
07:10Et dans ce concept d'hégémonie culturelle, on va avoir le début
07:14de ce qui sera le ferment du walkisme.
07:17En fait, il considère que si les ouvriers ne se sont pas coalisés
07:21avec les révolutionnaires russes pour faire tomber le capitalisme,
07:24c'est parce qu'ils étaient dominés culturellement.
07:27Et donc, en gros, la réalité de leur domination n'était pas suffisante
07:33parce qu'il y avait une domination culturelle.
07:35Et donc, il va commencer à se dire que le premier objectif,
07:37c'est de déconstruire cette culture dominante.
07:41Et en fait, cette volonté de déconstruire la culture dominante,
07:43on va la retrouver quelques années après, chez Bourdieu,
07:46avec le concept de violences systémiques,
07:52et puis on va le retrouver à partir des années 70
07:55dans ce qu'on va appeler la French Theory.
07:56Et la French Theory, c'est tout simplement,
07:59et ça c'est peut-être le paradoxe de l'histoire,
08:01c'est tout simplement le fait que certains intellectuels français,
08:05Derrida, Deleuze, vont, après 1968,
08:09être mis un peu sous le tapis par le Parti communiste et le SNESUP
08:16qui considèrent que ces mouvements, ces intellectuels gauchistes
08:19sont allés trop loin pendant mai 68
08:21en remettant en cause le concept classique du marxisme
08:25et la lutte des classes en inventant une lutte plus sociétale.
08:28Et donc, ils vont essayer de reprendre en main l'université française
08:31et ces intellectuels-là,
08:33voyant que leur carrière en France allait patiner
08:36du fait de la reprise en main très forte du Parti communiste,
08:38ont décidé de partir aux États-Unis.
08:40Et là, c'est l'acné, effectivement, le gauchisme,
08:42c'est ce moment où, en fait, des intellectuels français
08:45vont rencontrer l'activisme survitaminé des campus américains
08:48des années 60 et 70
08:50et arriver à ce moment-là,
08:53à cette rencontre de milieux activistes extrêmement animés
08:58et de penseurs français qui vont être des rockstars
09:02Pour exemple, Jacques Derrida, quand il arrive aux États-Unis
09:05dans les années 70, on va faire des t-shirts à son effigie
09:08qui seront vendus dans certains concerts de rock
09:11et ils vont rencontrer la scène underground
09:14et ils vont devenir des personnages underground extrêmement populaires.
09:18Et donc, c'est tout ça qui va faire naître, effectivement,
09:21ce gauchisme aux États-Unis qui nous revient en boomerang
09:24au début des années 2000.
09:26Alors, survitaminé ou d'autres produits d'opinion peut-être,
09:28mais en tout cas, j'aimerais revenir très rapidement
09:30sur le renversement culturel qui semble, quelquefois,
09:33à certains égards, s'opérer d'abord aux États-Unis, en France aussi.
09:36Alors, je vous propose de retourner aux États-Unis d'abord, Olivier Vial,
09:39pour revenir sur l'abandon, ces dernières semaines,
09:42par des entreprises américaines, des politicooks.
09:45Comme un avant-goût de la victoire de Trump,
09:47ces derniers mois, plusieurs entreprises américaines
09:50ont annoncé abandonner leur politique de diversité,
09:53équité et inclusion.
09:55En juillet, les tracteurs John Deere déclaraient mettre fin
09:58aux formations sur les « personnes de genre »
10:01et les « messages à motivation sociale ».
10:04Au mois d'août, c'était au tour de Harley Davidson
10:07d'admettre l'abandon de quota à l'embauche.
10:10Quelques jours plus tard, la fameuse marque de whisky
10:13Jack Daniel's opérait, elle aussi, un virage à 180 degrés.
10:17« Le monde a évolué, notre activité a changé
10:20et le paysage juridique et externe a changé de manière spectaculaire,
10:24en particulier aux États-Unis », déclarait son porte-parole.
10:28Une victoire pour l'influenceur conservateur américain
10:31Robbie Starbuck, qui lance des campagnes de boycott.
10:34« Nous sommes en train de gagner et nous ramènerons la raison
10:37dans le monde des affaires américains », a-t-il prévenu.
10:45Alors, on peut parler, Olivier Vial, de victoire,
10:47peut-être victoire partielle, mais en tout cas,
10:49c'est un phénomène fascinant, parce qu'on a parlé
10:51de cancel culture, vous en parlez d'ailleurs dans votre essai.
10:53Cette pratique née à gauche, cette volonté d'annuler,
10:55de dénoncer publiquement pour bannir ou censurer
10:58des personnalités ou des entreprises
11:00dont les propos sont jugés inadmissibles.
11:02Donc, c'est encore une fois une pratique qui est née à gauche,
11:04mais la cancel culture semble avoir basculé à droite.
11:07Elle a conduit à des campagnes comme celle-ci,
11:09John Deere, Jack Daniel's, qui ont conduit à des revirements.
11:13Est-ce la méthode que la droite doit choisir, selon vous, Olivier Vial ?
11:15En tout cas, ce qui est intéressant, et ça, en France,
11:18on le voit, c'est que pour beaucoup, pour l'opinion publique,
11:21le wokisme, qu'ils ont découvert récemment,
11:23même si, comme je vous le disais, il arrive en France
11:25dès le début des années 2000, et il s'est développé
11:27à partir de 2015, à peu près, de façon très importante.
11:32Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, pour l'opinion publique,
11:35le wokisme, c'est essentiellement un délire qui vient
11:37des universités et qui est repris par certains milieux activistes.
11:40Or, effectivement, il y a trois vecteurs très importants
11:43de diffusion du wokisme, c'est la fiction, avec...
11:46Nous allons revenir là-dessus.
11:48Je sais que vous êtes bien placé pour en parler,
11:50mais avec, effectivement, ce que fait Disney, Netflix, etc.
11:53C'est l'entreprise qui, effectivement, a petit à petit
11:58ouvert ses couloirs et ses conseils d'administration
12:03et ses directions des ressources humaines
12:05à plein de concepts wok.
12:06Au début, peut-être de façon très naïve, en pensant
12:10que, là aussi, le progrès était une marche continue
12:15et qu'il fallait qu'ils prennent cette voie-là.
12:18Et ils pensaient, pour certains, que c'était une concession facile,
12:21que ça n'allait pas coûter grand-chose
12:23et que ça permettait de faire taire les critiques.
12:26Et, en fait, ce qu'ils s'aperçoivent aujourd'hui,
12:29c'est ce que je vous disais, c'est que, finalement,
12:30derrière ces concepts-là, ça crée des tensions
12:34au moment où ils pensaient que ça allait être quelque chose
12:37de totalement admis.
12:39Et surtout, effectivement, ils se sont aperçus que,
12:42et ça, c'est la nouveauté, c'est qu'ils sont aujourd'hui
12:45dans un écosystème où, effectivement, la gauche wok est organisée,
12:49mais des mouvements anti-wok s'organisent aussi.
12:52Et donc, les entreprises, aujourd'hui, ont ce choix-là à faire.
12:55C'est, est-ce qu'elles sont prêtes à se lancer
12:59dans une bataille où elles seront prises entre deux feux ?
13:01Et, petit à petit, effectivement, aux États-Unis,
13:04c'est ce qui est en train de se faire,
13:05des entreprises se disent qu'il faut qu'elles reviennent
13:08à ce qu'est leur objectif d'origine,
13:10c'est-à-dire satisfaire leurs clients.
13:12La rentabilité.
13:13Et la rentabilité, satisfaire leurs clients,
13:15produire des produits de qualité,
13:16et pas se lancer dans des expérimentations sociales.
13:19Et c'est vrai qu'en France, c'est sans doute aussi un sujet
13:22qu'il faut qu'on mette en place.
13:24Il faut d'abord faire un peu de pédagogie.
13:26Et c'est vrai qu'avec l'Observatoire du wokisme,
13:28on a lancé, il y a six mois maintenant,
13:30un index du wokisme en entreprise
13:32qui permet justement d'informer les clients,
13:36d'informer l'opinion du degré d'influence
13:41des pensées wokistes dans les entreprises.
13:43Et c'est vrai que c'est intéressant,
13:45parce que ce qu'on voit aux États-Unis,
13:46on pourrait aussi se poser la question en France.
13:48Quand, par exemple, le PDG de Carrefour
13:50dit qu'il regrette qu'en France,
13:52il n'y ait pas de statistiques ethniques,
13:54parce que ça lui permettrait de mettre en place des quotas.
13:57Quand l'entreprise Nike,
14:00qui détient désormais Rebook,
14:03lance des appels à projets
14:07pour financer des études sur la question du racisme systémique.
14:10Est-ce qu'elle est dans son rôle ?
14:12C'est cette question-là que posent les militants anti-wok aux États-Unis.
14:16C'est aussi cette question-là que nous, on se pose,
14:18parce que ça permet simplement aux entreprises
14:21de savoir si elles ont à s'engager là-dedans
14:23ou si peut-être elles ont un modèle français à développer.
14:26Et c'est un petit peu là-dessus que nous, on essaie de travailler,
14:29parce qu'on pense que dans l'entreprise,
14:32avec le DIY dont vous avez parlé,
14:35avec certains critères de diversité,
14:39on a appliqué des modèles anglo-saxons
14:41sur la responsabilité sociale des entreprises.
14:44Et si on était en capacité de définir notre propre modèle,
14:47peut-être qu'on s'apercevrait que,
14:49oui, les entreprises aujourd'hui ont une responsabilité sociale.
14:52D'ailleurs, on le voit dans tous les sondages qu'on donne,
14:54les jeunes considèrent que l'entreprise,
14:56et ça c'est très nouveau et c'est très positif,
14:58que l'entreprise est sans doute le premier acteur
15:00qui peut changer les choses,
15:02devant les politiques, devant les associations.
15:05Mais la question c'est, qu'est-ce qu'on veut changer ?
15:07Et là, peut-être que si on remplaçait des critères
15:10sur le transgenreisme par le critère du commerce local,
15:16comme certaines entreprises ont commencé à le faire,
15:18en disant que leur responsabilité sociale,
15:21c'est de faire vivre leur tissu local,
15:23on pourrait effectivement imaginer d'autres critères
15:25beaucoup plus intéressants et beaucoup plus positifs
15:27pour les entreprises.
15:28Donc c'est ce débat-là, je crois,
15:30qui est en train de se faire en France.
15:32Aux Etats-Unis, effectivement, il a pris une dimension
15:35beaucoup plus polémique, parce que les entreprises américaines
15:38étaient allées beaucoup, beaucoup plus loin.
15:40Alors, on comprend bien qu'il y a plusieurs fonds
15:42dans cette bataille culturelle.
15:43Vous avez aussi évoqué, après les entreprises,
15:45le divertissement, vous avez évoqué Netflix, Disney.
15:47Évidemment, la jeunesse est une cible, l'enfance aussi.
15:50On a beaucoup dénoncé Disney pour son virage woke.
15:53Au mois d'octobre, d'ailleurs, un clone trooper transsexuel,
15:55je ne sais pas si vous suivez Star Wars,
15:57a fait son apparition dans l'univers de Star Wars.
16:00Cela semble contre-productif financièrement,
16:02vous le dites, mais que faire face à ces initiatives,
16:05face à ces offensives dans le champ du divertissement ?
16:08Là, c'est effectivement ce qu'on voit,
16:10c'est que là aussi, la pression et les études de marché
16:14sont peut-être, à moyen terme, la meilleure solution.
16:19Disney s'est effectivement aperçu de ça
16:21et il y a eu quelques prises de position
16:23de la nouvelle direction de Disney,
16:25disant que le critère de divertissement
16:27devait être aujourd'hui primordial
16:29par rapport aux critères moral et woke.
16:32Parce que pendant très longtemps,
16:34et la directrice de Disney de la fiction le disait,
16:37elle recevait beaucoup, elle l'a dit très clairement,
16:40elle recevait beaucoup de scénarios très intéressants,
16:43mais qu'elle ne retenait pas,
16:45parce qu'ils ne remplissaient pas les critères
16:47de diversité, d'inclusion,
16:49qu'elle s'était elle-même imposée.
16:51Et bien ça, la direction de Disney vient de dire
16:53qu'elle ne souhaitait plus le faire.
16:55Mais, il y a un bémol, c'est qu'on voit
16:57qu'elle a beaucoup de difficultés,
16:59aujourd'hui, à recruter
17:01des créatifs qui ne soient pas woke.
17:03Et donc, en fait,
17:05il y a une difficulté aujourd'hui
17:07à trouver
17:09des moyens, des scénarios
17:11qui soient beaucoup plus neutres
17:13dans leur tonalité.
17:15Le milieu californien reste imbibé par le wokisme.
17:17C'est ça. Et en fait, c'est là,
17:19c'est pour ça que quand vous me posez la question
17:21en début de « est-ce que c'est la fin du wokisme ? »,
17:23ça va être plus compliqué.
17:25C'est vrai aux États-Unis, c'est aussi vrai en France.
17:27On a des générations, chez les jeunes,
17:29ça s'est réellement,
17:31c'est devenu une culture assez
17:33dominante, et avec
17:35une partie d'entre eux qui sont
17:37convertis à ces questions-là.
17:39Et on peut presque, d'ailleurs,
17:41Jean-François Bornstein en parle comme ça,
17:43parler du wokisme comme presque une nouvelle religion.
17:45On a vraiment l'impression que
17:47certaines générations se sont converties
17:49à cette idée-là. Et donc, ça sera
17:51un peu long de faire
17:53marcher en arrière, même si on s'aperçoit
17:55aussi qu'il y a une jeunesse qui
17:57est totalement réfractaire
17:59à cette idée-là et qui, au contraire,
18:01se positionne contre
18:03toutes ces idées. Donc, il y a de l'espoir,
18:05mais ça risque d'être long.
18:07Et effectivement, dans la fiction, c'est assez
18:09compliqué. Mais Netflix, par exemple,
18:11a commencé à changer un peu
18:13et à supprimer beaucoup
18:15des grilles qu'elle avait
18:17proposées de diversité.
18:19Maintenant, c'est encore
18:21assez long et on a
18:23l'impression qu'effectivement, Hollywood
18:25et on l'a vu pendant la campagne
18:27américaine, à quelques
18:29exceptions près,
18:31Mel Gibson, Clint Eastwood,
18:33ils ont tous fait des causes pour Kamala Harris
18:35et ça, ça donne bien...
18:37C'est un bon thermomètre
18:39de ce qui se passe aux États-Unis.
18:41Sur le terrain culturel. Vous nous apprenez quelque chose,
18:43Olivier Vial, dans votre essai ? Les activistes
18:45wok veulent, je vous cite,
18:47introduire le tumulte dans nos mœurs,
18:49par exemple avec l'écriture inclusive que vous avez
18:51déjà soulevée, par exemple avec l'accusation
18:53de manspreading qui provient d'un acte bénal,
18:55à savoir le fait pour un homme d'écarter
18:57les jambes dans les transports publics,
18:59créer le tumulte. C'est le cœur de leur méthode ?
19:01Oui, en fait, ce qui est très intéressant,
19:03c'est qu'ils considèrent
19:05que le concept
19:07précède la réalité. C'est parce qu'ils ont
19:09inventé un concept qu'ils sont
19:11en capacité de
19:13nous faire voir la réalité
19:15d'une certaine façon. Et donc, ils vont essayer
19:17à chaque fois de créer des concepts
19:19toujours plus dérangeants pour
19:21qu'on ne s'y habitue pas et qu'on soit
19:23toujours dans cette volonté de déconstruction.
19:25Et donc, effectivement, dans l'écriture inclusive,
19:27c'est ce qui explique cette fuite en avant dont
19:29je vous ai parlé au début de l'émission,
19:31parce qu'on finissait par s'habituer au point
19:33médian. Et dans la théorie
19:35qui revient déjà, qui est assez ancienne,
19:37puisque déjà Franz Fanon parlait de la
19:39nécessité de tumulte, on retrouve ça
19:41aussi dans beaucoup d'écrits féministes, il y a cette
19:43volonté de toujours aller vers l'avant.
19:45Donc on est, avec le Wauquiez, dans une vraie
19:47fuite en avant vers toujours plus
19:49de progressisme
19:51et vers toujours plus de radicalité parce que l'objectif
19:53est effectivement qu'on ne s'y habitue
19:55pas pour qu'on soit
19:57dans cette logique de déconstruction
19:59qui est quasiment
20:01plutôt de la démolition que de la
20:03déconstruction. Donc ça, c'est effectivement
20:05quelque chose qu'on voit de façon très importante
20:07et ils ont pour ça une méthode
20:09qui consiste à politiser
20:11le quotidien. Tout ce qui peut
20:13être quotidien est totalement banal
20:15et c'est leur grande théorie.
20:17Rendre visible ce qui est invisible,
20:19tout ce qui serait invisible que nous ne
20:21verrions pas comme des discriminations,
20:23comme des injustices, eux vont le voir.
20:25Et le menspreading, c'est très
20:27intéressant parce qu'effectivement le menspreading, comme vous l'avez dit,
20:29c'est le fait que dans les transports en commun,
20:31les hommes écarteraient plus les
20:33jambes que les femmes.
20:35Qui donc a été élargi
20:37au point de... Enfin quand
20:39les hommes interrompent la parole des femmes, etc.
20:41Non, il y a le menspreading
20:43et le mensplaining. Le mensplaining,
20:45c'est quand on interrompt. Le menspreading, c'est
20:47simplement l'idée d'écarter plus
20:49les jambes. Ça peut être sans doute expliqué
20:51parce que ça existait sans doute
20:53bien avant que le mot soit inventé.
20:55Ça peut sans doute être expliqué par des raisons plutôt
20:57anatomiques que des raisons politiques, sauf que
20:59en créant le concept,
21:01elles l'ont politisé en
21:03disant que c'était un des symptômes de la volonté
21:05des hommes de dominer
21:07l'espace public. Grâce à ça,
21:09elles ont politisé. Il y a eu des
21:11campagnes qui ont été faites. Il y a la mairie de
21:13Barcelone qui a fait des campagnes pour lutter
21:15avec des amendes pour lutter contre le menspreading.
21:17Et même en France,
21:19il y a eu des tentatives à la région
21:21Île-de-France qui, heureusement, ne sont pas allées
21:23au bout de tout ça.
21:25Mais effectivement, l'idée, c'est toujours de
21:27créer un concept qui permet de
21:29politiser les choses.
21:31L'autre moyen qui est très intéressant,
21:33c'est de rendre
21:35pas évident
21:37les choses. Par exemple,
21:39on a créé, et aujourd'hui,
21:41quand vous faites un
21:43sondage chez les jeunes, ils sont tous au courant de ce qu'est
21:45être cisgenre.
21:47Être cisgenre, le mot est assez
21:49récent. Être cisgenre, ça a été créé
21:51simplement. Être cisgenre, c'est
21:53se considérer, être né
21:55de sexe biologique masculin
21:57et se considérer comme un homme.
21:59Ce qui peut sembler
22:01finalement assez banal.
22:03En créant le mot, ils ont voulu
22:05rendre ça aussi
22:07finalement, mettre
22:09sur un même niveau le fait d'être cisgenre
22:11ou le fait d'être transgenre. Et ça permettait
22:13en gros de banaliser le fait d'être transgenre.
22:15Et ils vont toujours plus loin, puisque
22:17récemment,
22:19et le planning familial français a développé
22:21ça, vous aviez
22:23une pathologie
22:25qui s'appelle la dysphorie de genre,
22:27ce qu'on voit que certains psychologues
22:29psychiatres peuvent retrouver chez les enfants, c'est les
22:31enfants qui, justement, naissent
22:33dans un sexe et se retrouvent
22:35malheureux dans leur sexe
22:37et veulent changer de genre.
22:39Et bien, pour rendre ça
22:41plus banal, pour pas que ça apparaisse comme une
22:43pathologie médicale, ils ont créé
22:45le concept inverse,
22:47euphorie de genre. Donc si
22:49à votre âge, vous êtes un
22:51homme et vous êtes toujours content
22:53de vous considérer comme un homme, c'est que
22:55vous êtes atteint d'euphorie de genre. Et donc
22:57cette idée-là, c'est aussi
22:59un moyen de politiser le quotidien et de
23:01rendre tout ça beaucoup plus
23:03compliqué que ce qu'on...
23:05L'idée, c'est toujours de complexifier le réel,
23:07de le reconstruire
23:09à partir de concepts qui, finalement, sont
23:11tout à fait farfelus
23:13et c'est ce qui fait que, de temps en temps, heureusement,
23:15les gens s'en rendent compte.
23:17D'autant plus que, dans votre essai, vous évoquez
23:19que cela va jusqu'à une critique
23:21de la rationalité de la science, perçue
23:23comme phallocentrée. Ce que vous dites, c'est que
23:25la science ne doit plus chercher la vérité, elle doit être
23:27antisexiste et antiraciste.
23:29Et ça, pendant longtemps,
23:31on peut penser que c'est une analyse qu'on
23:33fait. Mais ce n'est pas une analyse, c'est
23:35un précepte. C'est effectivement
23:37eux-mêmes qui ont défini ce que devait être la
23:39science aujourd'hui. Et on a
23:41effectivement une
23:43épistémologue assez
23:45célèbre, Harding,
23:47qui va effectivement inventer
23:49le concept d'objectivité forte.
23:51Ce concept-là, c'est un concept qui remet
23:53totalement en cause ce qui était
23:55la base de la science expérimentale
23:57et de la rationalité telle que
23:59elle nous a permis de faire les
24:01progrès technologiques et
24:03les progrès qu'on connaît aujourd'hui dans le monde occidental.
24:05Cette
24:07dame considère effectivement qu'aujourd'hui
24:09celui qui est objectif
24:11c'est celui qui est concerné
24:13par ce qu'il compte. Donc le
24:15militant, elle le dit très clairement,
24:17le militant est plus objectif que quelqu'un qui serait neutre.
24:19Donc c'est la remise en cause
24:21totalement de la neutralité. Et elle ajoute
24:23que celui
24:25qui est
24:27antisexiste,
24:29qui est antiraciste, etc.
24:31est plus objectif que celui
24:33qui serait neutre. Et en fait
24:35elle dit très clairement du coup que
24:37l'objectif de la science ce n'est pas de décrire la réalité
24:39mais c'est de changer la réalité.
24:41Et donc quand on fait ces deux renversements-là
24:43on change totalement
24:45l'objectif de ce qu'est aujourd'hui
24:47la science. Ça va très loin parce que
24:49malheureusement ce discours-là est
24:51en train d'infuser et on voit
24:53notamment que
24:55toute une panoplie de
24:57fake science, de science
24:59un peu
25:01surnaturelle, etc. est en train de
25:03se développer. Et vous aviez il y a quelques
25:05mois Sandrine Rousseau qui
25:07disait qu'elle préférait les sorcières
25:09aux ingénieurs EPR.
25:11Et effectivement c'est
25:13ce mythe-là. Et le mythe de la sorcière par exemple
25:15est devenu quelque chose de très
25:17important parce que l'idée ça remet
25:19en cause la rationalité et c'est
25:21aussi l'idée que certaines
25:23cultures non occidentales
25:25seraient plus avancées que nous dans la façon
25:27d'aborder les questions scientifiques.
25:29Ce qu'ils veulent c'est s'imposer comme les
25:31seules personnes légitimes pour parler
25:33dans le débat. Débat qu'ils refusent d'ailleurs.
25:35Vous soulignez les propos de Geoffroy de Laganerie
25:37le philosophe entre guillemets
25:39français. Je suis contre le débat.
25:41En fait ils ont une pratique du débat
25:43qui ressemble plus au débat
25:45tel qu'on le pratiquait.
25:47Aujourd'hui c'est du sous-mot. Ils définissent
25:49un cercle qui est le cercle de la rationalité
25:51et ils essayent de vous pousser en dehors.
25:53C'est ça aujourd'hui le débat version
25:55wokiste et ça effectivement
25:57c'est un des vrais enjeux.
25:59Là aussi on retrouve
26:01Donald Trump sur cette question-là.
26:03C'est quelque chose qu'il a essayé de mettre
26:05en avant. C'est les dangers
26:07de la liberté d'expression. Puisque eux-mêmes
26:09sont les seuls qui sont en capacité de vous dire
26:11si vous avez le droit de parler ou pas le droit de parler.
26:13Et malheureusement ils sont
26:15tellement sûrs de leur droit que
26:17ils peuvent utiliser toutes les méthodes.
26:19Et on a un penseur qui est
26:21assez intéressant qui s'appelle Marc Bray
26:23qui est le penseur
26:25de l'antifascisme qui en 2018
26:27crée un nouveau concept qui s'appelle
26:29l'antifascisme du quotidien.
26:31Et il dit bien que la mission d'un antifasciste
26:33aujourd'hui c'est pas d'empêcher
26:35quelqu'un de penser ce qu'il pense
26:37ou de dire ce qu'il pense
26:39parce que ça on ne peut pas le faire.
26:41Mais par contre on peut rendre ça beaucoup trop
26:43coûteux socialement, politiquement
26:45ou même physiquement. Donc l'idée c'est de mettre
26:47la pression sur quelqu'un pour qu'il ne
26:49s'exprime pas, il ne puisse pas s'exprimer et il
26:51disparaisse. Et on va lui mettre la pression physiquement
26:53par des agressions. On va lui mettre la pression
26:55socialement en essayant de faire
26:57pression sur son employeur. Et c'est
26:59effectivement ce qui est devenu la cancel culture
27:01dans sa phase la plus radicale.
27:03Et c'est une négation totalement
27:05du débat et de la démocratie
27:07en fait. Et vous pensez
27:09que cela peut aller encore plus loin
27:11dans la violence physique ? Est-ce que
27:13ce mouvement en est capable selon vous ?
27:15Oui, ce mouvement en est
27:17capable. On l'a vu
27:19quand il y a des moments d'extrême
27:21tension. On l'a vu aux Etats-Unis
27:23au moment, suite à la mort de George Floyd
27:25au moment de Black Lives Matter, où on
27:27avait des quartiers entiers de certaines villes.
27:29On avait des armes à feu apparemment. Voilà, des armes à feu dans certains
27:31quartiers. Vous croyez que c'était
27:33une propriété ou un principe
27:35de la droite américaine et en fin de compte la gauche
27:37l'a aussi récupéré. Oui et
27:39effectivement on sent quand même qu'il y a une radicalité
27:41de plus en plus importante.
27:43Et il y a eu une fusion, ce qui est très nouveau
27:45et là en France aussi.
27:47Si c'était que des militants
27:49woke classiques,
27:51à l'origine
27:53ce n'étaient pas eux les plus agressifs, les plus militants.
27:55Sauf qu'aujourd'hui le wokisme
27:57a infusé aussi les mouvements écologistes
27:59radicaux et les mouvements antifas.
28:01Les mouvements antifas
28:03utilisent l'écriture inclusive.
28:05Ce que j'ai
28:07souvent tendance à dire, c'est qu'en fait
28:09on a aujourd'hui des militants qui
28:11sont capables d'avoir un kleenex dans une main
28:13en se plaignant
28:15d'être micro-agressés, qu'on
28:17attaque leur sensibilité et de l'autre côté une batte
28:19de baseball pour vous faire taire.
28:21Donc on a vraiment une violence
28:23de plus en plus importante et elle est
28:25consubstantielle au wokisme
28:27puisque, et ça revient aussi à la
28:29question du débat,
28:31dans un débat on échange
28:33des arguments.
28:35Avec les wokistes, ils sont en train de
28:37transformer tout argument
28:39en remise en cause de leur identité. Pour eux,
28:41on n'échange pas des idées
28:43mais c'est leur propre
28:45identité, puisqu'en fait
28:47ils ont des identités totalement
28:49idéales, c'est eux qui se laissent créer en
28:51se définissant, en s'autodéfinissant, en
28:53s'identifiant comme, en tant qu'eux, etc.
28:55Et donc dès lors que vous
28:57dites par exemple que
28:59vous trouvez pas tout à fait
29:01que vous pouvez remettre
29:03en question le fait que des
29:05personnes de 14 ou 15 ans fassent des
29:07transitions de genre pour devenir
29:09des hommes en subissant des opérations,
29:11pour eux vous remettez en cause,
29:13c'était pas un débat, c'est que vous remettez en cause leur identité.
29:15Donc forcément,
29:17ils estiment être agressés par ça
29:19et donc ça légitime pour eux la violence,
29:21en autodéfense. Et donc ils sont beaucoup dans cette
29:23notion-là, où en gros ils seraient
29:25violents parce qu'ils s'autodéfendent.
29:27Et ça je pense que c'est un des vrais
29:29changements qu'il va falloir
29:31mettre en place, c'est qu'il faut qu'on soit en capacité
29:33d'accepter le débat à nouveau
29:35et de considérer que tout
29:37est discutable dans le cadre
29:39des lois qui existent déjà en France,
29:41qui sont déjà suffisamment protectrices
29:43et ça sert à rien de rajouter
29:45des hypersensibilités, des microagressions
29:47tout le temps.
29:48Ne pas ajouter des hypersensibilités,
29:49eh bien ce sera le mot de la fin.
29:51Olivier Viral, merci d'avoir répondu présent
29:53à l'appel de Chocs du Monde. Je rappelle que vous êtes
29:55l'auteur de l'essai Wauquisme, stade ultime
29:57de la déconstruction, aux éditions
29:59du SERU. Merci.
30:00Vous pouvez le retrouver du coup sur notre site internet.
30:02Pour le lire aussi sur Kindle.
30:04Merci beaucoup Olivier Viral.
30:06Merci à tous d'avoir suivi ce nouvel épisode
30:08de Chocs du Monde, le magazine des crises de la prospective
30:10internationale de TVL. N'oublie pas
30:12de commenter et évidemment de partager
30:14cette émission. Merci à tous et bonne soirée.

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