• il y a 4 mois
Avec David Lisnard, Maire LR de Cannes, président de Nouvelle Energie et président de l'AMF

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-26##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h35, merci d'être avec nous.
00:10Vous voulez savoir, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir, alors parlons vrai ce matin avec David Lissnard,
00:16maire de Cannes, président de Nouvelle Énergie et président de l'Association des maires de France.
00:21Bonjour.
00:21Bonjour.
00:22Merci d'être avec nous, David Lissnard.
00:23Merci à vous.
00:24Les maires, avant d'entrer vraiment dans la politique pure, les maires de France, aujourd'hui, à quoi, quatre jours de ce premier scrutin, sont prêts à l'organiser ?
00:35Vous savez, les maires de France, c'est des pragmatiques, nous sommes des praticiens du quotidien, donc que quoi qu'il advienne,
00:41quelles que soient les circonstances, on est sur le pont et on bosse, et donc les maires...
00:45Bien sûr que ça a été compliqué d'organiser ces élections très rapidement, après les européennes, de trouver des assesseurs, des présidents, des agents.
00:52Il y a eu des remontées du terrain. C'est un coût, c'est un coût. Moi, je vois dans ma commune, chaque tour, ça coûte 180 000 euros.
00:59Ceci étant, c'est le coût de la démocratie, et on est prêts, parce qu'on est toujours prêts pour la République française.
01:04Donc les maires sont prêts. Alors ?
01:06En revanche, il y a des choses qui me sont remontées encore, c'est les dernières heures.
01:10Allez-y.
01:10Le président de la République, qui d'ailleurs avait dit dans une lettre, vous voyez, dans la presse quotidienne,
01:15n'ayez pas peur, en se prenant un peu pour le pape, hier ou avant-hier, nous dit, il y a un risque de guerre civile.
01:21Oui.
01:22Au-delà de la contradiction, moi, des maires m'ont dit, mais attention, on va préférer que le chef de l'État dise que
01:27ceux qui pourraient créer des troubles seront réprimés par l'État.
01:30C'est-à-dire qu'on a besoin d'ordre en France. On n'a pas besoin d'attiser le spectre de la guerre civile.
01:34Et ça, j'ai eu des remontées très légitimes là-dessus, hier.
01:37Bien. David Listan, vous avez regardé le débat, hier soir, sur TF1 ?
01:40Oui, oui, je l'ai regardé.
01:41Entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard. Qu'en avez-vous pensé ? Franchement.
01:46Franchement, d'abord, je dis toujours les choses franchement.
01:48Oui, je sais. Alors, allez-y.
01:51J'ai regardé, en tant que citoyen, j'ai vu, finalement, trois nuances d'étatisme dépensier.
01:58Surtout sur toute la partie économique, qui était longue, la première partie.
02:01Trois nuances de collectivisme, de centralisme, ce que j'appelle, moi, du socialisme.
02:05Alors, avec une version extrémiste, extravagante, que c'est celle de LFI.
02:09Mais, sur le reste, j'ai vu tout ce qui conduit le pays à l'échec depuis des décennies.
02:14C'est-à-dire cet interventionnisme, cette infantilisation des habitants.
02:18En pensant que les citoyens ne sont concentrés que sur des micro-phénomènes.
02:23Je n'ai vu aucune vision du pays.
02:25Et puis, il y avait un grand absent.
02:27Hier, c'était l'espoir.
02:28Il y avait un grand absent, c'est une grande absente.
02:31C'était la liberté.
02:32C'était de porter une voix de la France ambitieuse au XXIème siècle.
02:36Donc, je me sentais, en tant que citoyen, et a fortiori en tant que politique,
02:41puisque je suis engagé dans la vie politique, extrêmement frustré.
02:45Et ce que je me dis, c'est que dans cette période chaotique,
02:47il nous faut absolument trouver les moyens de recréer une espérance française.
02:51Vous étiez un peu atterré ?
02:53Je vous sens profondément touché en ayant regardé ce débat.
02:59J'ai des convictions depuis longtemps.
03:02Je crois que ce qui est en train de flinguer le pays, c'est l'excès de dépenses publiques.
03:06Très rapidement, depuis 2017, la dette publique a augmenté deux fois plus vite
03:12que la création de richesses par les entreprises.
03:14C'est-à-dire que lorsqu'on a créé un euro de richesses par nos entreprises,
03:18par nos salariés, nos patrons, l'investissement, etc.,
03:20il y a eu deux euros de dépenses publiques.
03:23Et avec cette question sidérante qui devrait occuper tout le champ politique,
03:28comment retrouvons-nous de la performance publique ?
03:30Comment se fait-il que nous soyons le pays qui dépense le plus d'argent public
03:36et que la nuit, dans ma commune, on n'ait quasiment plus de policiers nationaux ?
03:40Que lorsqu'on va au tribunal, il manque des greffiers ?
03:42Que lorsqu'on va à l'hôpital, on ait des infirmières moins bien payées qu'ailleurs ?
03:48Et tous ceux qui nous parlent, nous parlent que de toujours dépenser plus,
03:52veulent entretenir cette espèce de matrice, de logiciel étatiste,
03:56de centraliste ringard qui nous plonge dans un désastre économique et social.
04:02Si on veut retrouver du pouvoir d'achat, puisque c'était le thème d'hier,
04:06il faut d'abord produire plus que ce que l'on dépense.
04:09Je vais revenir sur les solutions avancées par les uns et les autres,
04:13mais de qui êtes-vous le plus proche des trois débatteurs d'hier ?
04:17Je suis le plus proche de ceux qui n'étaient pas invités hier,
04:20c'est-à-dire, on appelle ça une droite, un centre réaliste, libéral, national, humaniste.
04:27Et c'est cette voie-là que j'ai envie de porter.
04:30On est à quatre jours d'un premier tour,
04:32donc je ne vais pas vous dire pour qui je suis le plus proche d'hier,
04:36je vais vous dire ce que nous essayons de construire
04:38dans ce chaos, dans ce désordre qui a été décidé par nos dirigeants
04:45aussi bavards qu'impuissants,
04:47et bien d'essayer de planter les graines de renouveau
04:51de ce qu'on appelle une droite républicaine, forte, rationnelle, raisonnable.
04:56Vous êtes président de Nouvelle Énergie, mais vous êtes toujours au Républicain,
05:00David Lyssenaar.
05:02Éric Ciotti est toujours votre président ?
05:05En droit, il est le président de LR.
05:08Vous demandez son départ ?
05:10Je l'ai dit, je l'ai confirmé.
05:12Il y a eu une rupture sur la forme et sur le fond
05:16qui ne pouvait pas se faire de façon unilatérale, isolée,
05:20et sur un plateau de télé sans prévenir personne.
05:22C'est un changement tellement radical qu'il ne peut pas se faire comme ça.
05:28Je lui ai dit, on en a parlé tous les deux,
05:30et je lui ai dit que ce n'était pas soutenable, évidemment.
05:32Vous ne soutiendrez aucun de ces candidats, ni au premier, ni au second tour ?
05:36Ah non, non, non.
05:38C'est clair ?
05:39Ah oui, je n'identifie pas d'ailleurs...
05:41Oui.
05:42Moi, dans la circonscription, on a une excellente députée, Alexandra Martin,
05:46on a face à nous quelqu'un du Rassemblement National,
05:49on a face à nous quelqu'un de Renaissance,
05:51alors ce n'est pas aussi clair partout, mais chez nous c'est quelqu'un du Front Populaire.
05:55Les choses sont claires.
05:56Et on propose une voie de la liberté, de la responsabilité et l'unité de la nation.
06:00C'est pour ça que j'ai fait Nouvelle Énergie.
06:02Vous pourriez gouverner avec le RN et les LRCOT ?
06:06Je ne peux gouverner qu'avec ce que je crois bon pour le pays.
06:10De ce que j'ai entendu hier, je suis absolument convaincu
06:14que si le RN traduit une aspiration populaire à un retour à l'ordre,
06:20et ça c'est tout à fait légitime,
06:22le désordre des technocrates alimente toutes ces parties et tous ces mouvements,
06:27ça fait des années que je le dis.
06:29Mais en revanche, je ne crois absolument pas en sa capacité,
06:33au courage, je ne crois pas que ces gens-là aient le courage
06:37de réformer l'appareil d'État pour le remettre au service de la société.
06:41Capacité ou courage ?
06:42Les deux, ça va de pair.
06:44Aujourd'hui, ce qu'il faut ce n'est pas de l'extrémisme,
06:47c'est de la radicalité pour remettre le pays en ordre.
06:50Ce qu'il nous faut, c'est libérer la société.
06:53Il y a de plus en plus de mesures liberticides,
06:55c'est remettre de l'ordre, c'est diriger l'État.
06:57On a un chef de l'État qui cheffe la société,
07:00qui nous dit toute la journée ce qu'il nous faudrait faire,
07:02y compris sur le plan moral,
07:03mais qui est incapable de mettre de l'efficacité au sommet de l'État.
07:06Et puis ce qu'il faut, c'est unir la nation.
07:08Et moi, si vous voulez, je n'ai pas l'âge de me positionner par rapport aux autres.
07:12Je parcours le pays, je le fais de façon simple,
07:15en tant que président des maires.
07:17Je vois un pays qui est bourré de problèmes,
07:20on les voit les problèmes d'immigration,
07:22on les voit les problèmes de fermeture de commerce,
07:24on les voit les problèmes de factures énergétiques
07:26pour des pressings ou des boulangers, etc.
07:28On les voit les problèmes de sécurité, de deals dans les villages,
07:31tout ça je le vois.
07:32Mais ce que je vois aussi,
07:33c'est une France de Français,
07:35d'ailleurs de toutes origines,
07:37qui veulent qu'on s'en sorte.
07:38Moi, je veux être le mouvement de ceux qui veulent s'en sortir.
07:40On a tout le potentiel pour être une puissance éducative,
07:44une puissance culturelle, une puissance économique.
07:47Et aujourd'hui, face au désastre de l'instruction publique,
07:50je n'ai rien entendu hier.
07:52Face aux défis écologiques, numériques, de l'IA,
07:55je n'ai rien entendu hier.
07:57Face à la nécessité de former un peuple
08:00et de céder cette fragmentation en population antagoniste,
08:04je n'ai rien entendu hier.
08:05Alors comme je n'ai rien entendu hier,
08:06je vais faire entendre aujourd'hui et surtout demain
08:09la voix d'une espérance et d'un renouveau.
08:11Et c'est ce que nous portons avec Nouvelle Énergie.
08:13Comment, comment, David Lyssenhoer ?
08:14Comment, demain, avec Nouvelle Énergie ?
08:16C'est très simple.
08:17Il y a un premier tour de législative.
08:19Ce premier tour dans lequel on a du mal à être entendu,
08:21parce qu'on est écrasé par cette ripolarisation,
08:24je ne sais pas comment il faut dire, qu'on nous impose.
08:26Déjà, il y a des candidats.
08:28Il y a des candidats solides, LR indépendants,
08:30d'une droite indépendante.
08:32Je les soutiens tous.
08:33Nouveau centre, il y a des candidats.
08:34Nouvelle Énergie, on en a investi 71.
08:36Et en essayant d'ajouter et non pas de diviser,
08:40déjà, il faut voter pour eux au premier tour.
08:42Ensuite, il adviendra ce qu'il adviendra.
08:44Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est dans les prochains mois,
08:46par la constance de nos convictions,
08:48la constance de ce que l'on démontre sur le terrain.
08:51Dans ma commune, on a baissé la dette de 71 millions d'euros
08:54dans une ville qui a un taux de pauvreté
08:56de 6 points supérieur à la moyenne nationale.
08:5871 millions d'euros de baisse de la dette depuis 10 ans.
09:00On essaie de mobiliser les fonctionnaires.
09:02On fait de la productivité.
09:04On fait des plans d'investissement.
09:06Et donc, dans les prochains mois,
09:07de ne pas me laisser imposer cette dialectique
09:09que je dénonce entre le moi macronien et le chaos,
09:12qui nous amène le chaos,
09:14mais de porter une voix forte,
09:16d'une radicalité
09:18dans l'exécution des choses,
09:20mais respectable.
09:22C'est ça que je veux porter.
09:23– Je vais revenir sur les solutions, David Listan,
09:25mais soyons pragmatiques.
09:27Il y a une élection dimanche
09:29et une élection 8 jours après, second tour.
09:31Si Duel, RN, Renaissance,
09:33ou Modem ou Horizon,
09:35au second tour, que choisissez-vous ?
09:37– Vous voyez, je vous parle de l'océan
09:39et vous, vous me ramenez au mal de l'oeil.
09:41– Non, mais je vous ramène parce qu'il y a une réalité
09:43pour l'auditeur.
09:45– Déjà, on est avant le premier tour.
09:47Hier, j'entendais,
09:49toutes les gens de Renaissance,
09:51j'ai lu ça dans la presse ce matin,
09:53une espèce de colloque, et tous ont dit
09:55nous devons nous concentrer sur le premier tour.
09:57– De 100 personnalités, socialistes, écologistes,
09:59macronistes, on t'appelait dans le monde.
10:01La droite, le centre et la gauche,
10:03un accord de désistement au second tour.
10:05– Mais tout ça, c'est les machins politiciens
10:07qui d'abord n'intéressent pas,
10:09et ceux qui s'intéressent, ça leur donne envie de voter pour les extrêmes
10:11parce qu'on est dans la posture moralisatrice
10:13et ça ne fonctionne pas.
10:15Donc il y a un premier tour, et il y a des candidats magnifiques
10:17Annie Gennevard, Geoffroy Boulard,
10:19Alexandra Martin,
10:21Pascal Thévenot, Romain Marcilly,
10:23Béatrice de Montille,
10:25je pouvais en citer des dizaines, des gens qui sont
10:27dans la vraie vie, qui ont des familles,
10:29qui bossent, qui ont des convictions,
10:31qui ne sont pas allées, comme nous ne sommes pas allés
10:33à la facilité du pouvoir macronien,
10:35on a résisté, et nous ne sommes pas allés
10:37à la facilité des sondages et des résultats électoraux
10:39du RN, parce que nous avons des convictions
10:41et parce que nous avons des principes
10:43et je sais qu'à terme,
10:45c'est cela qui emportera une majorité.
10:47David Lissnard, dernière question
10:49quand même sur ces élections,
10:51si vos candidats sont troisièmes
10:53derrière
10:55le troisième, est-ce qu'ils
10:57se maintiendront ?
10:59J'ai une ligne rouge, d'abord chacun est adulte,
11:01et moi je suis pour la liberté, et je crois que c'est aux citoyennes
11:03décider, ils n'ont pas besoin.
11:05Ma ligne rouge, c'est l'extrême gauche.
11:07Que les choses soient claires, c'est cette extrême gauche
11:09qui est anti-économique,
11:11qui est
11:13anti-sémite,
11:15qui est ambiguë, qui apporte du chaos,
11:17qui apporte du désordre, qui casse tout pendant les manifs,
11:19tout cela, c'est la ligne rouge.
11:21J'ai pas dit Front Populaire,
11:23parce que j'ai vu que la presse faisait...
11:25J'ai dit cette extrême gauche-là, mais
11:27c'est à chacun de décider.
11:29Si demain vous avez dans une circonscription
11:31un des quinze candidats RN
11:33qui avait été choisi par Vladimir Poutine
11:35pour être contrôleur des élections en Russie,
11:37parce que je sais pas si vos éditeurs le savent,
11:39quoi qu'on pense de la guerre Ukraine-Russie, je veux même pas revenir là-dessus.
11:41Vous avez aujourd'hui quinze candidats
11:43du RN qui ont été désignés
11:45par Poutine pour être
11:47vérificateurs des élections en Russie. Est-ce qu'on se rend
11:49compte de l'ingérence
11:51étrangère dans un univers de géopolitique
11:53avec des empires dictatoriaux
11:55qui sont en train de renaître de façon
11:57offensive, reptilienne ? La Russie,
11:59l'Iran, la Chine,
12:01la Turquie, l'Empire Ottoman...
12:03Rien !
12:05Les démocraties sont attaquées.
12:07Nous devons défendre la démocratie,
12:09c'est-à-dire la liberté, la sécurité,
12:11notre souveraineté et la paix.
12:13Voilà les enjeux qui sont les nôtres.
12:15Revenons au quotidien des Français.
12:17Baisse de la TVA à 5,5 sur l'électricité,
12:19le gaz, les carburants.
12:21Le RN propose ça,
12:23Nouveau Front Populaire propose ça.
12:25Vous en pensez quoi ?
12:27Mais tout ça c'est, comment disait-il, de la poudre de perlimpinpin,
12:29puisque ce n'est pas financé.
12:31La hausse de la dette, ce n'est pas virtuel.
12:33Cette année, nous allons
12:35devoir, nous, Français,
12:37rembourser 55 milliards
12:39payés, parce qu'on ne rembourse pas, c'est que les intérêts.
12:4155 milliards de dettes, alors ça paraît abstrait,
12:43etc. C'est 5 fois le budget de la justice.
12:45Si vous voulez avoir une action
12:47efficace contre l'immigration illégale
12:49et maîtriser l'immigration légale,
12:51ce que je souhaite. Si vous voulez avoir
12:53une action efficace...
12:55Maîtriser. Je veux choisir
12:57qui vient en France quantitativement et qualitativement
12:59et c'est pourquoi il faut couper le robinet
13:01de l'immigration, y compris légale,
13:03parce qu'aujourd'hui la société, elle explose.
13:05Mais l'immigration zéro est un leurre.
13:07C'est ni souhaitable, ni possible.
13:09Donc une immigration de travail, bien sûr,
13:11elle est légitime, comme c'est le cas partout
13:13dans tous les pays, y compris les plus draconiens
13:15en la matière. Mais je reviens à mon raisonnement,
13:17si vous l'autorisez. Si vous voulez avoir
13:19des voyous en prison et non pas
13:21dans la rue, les multi-récidivistes,
13:23si vous voulez avoir des mineurs
13:25récidivistes ultra-violents en maison de redressement, ce que j'appelle
13:27de méveux, sanctionnés,
13:29vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, cette année,
13:31on va payer 5 fois plus pour les intérêts
13:33de la dette que pour le ministère de la Justice.
13:35Le ministère de la Justice, c'est 11 milliards.
13:37L'intérêt de la dette, c'est 55 milliards.
13:39Donc si l'on veut rendre du pouvoir d'achat aux Français,
13:41si l'on veut retrouver l'autorité
13:43régalienne, policière, judiciaire,
13:45il faut assainir
13:47les comptes publics. Donc c'est pas...
13:49Mais baisser la TVA, ça rend du pouvoir d'achat aux Français.
13:51Mais c'est faux.
13:53Parce qu'elle n'est pas financée. Alors,
13:55immédiatement, ça séduit. Vous savez,
13:57c'est de la drogue, la dépense publique.
13:59Et donc on accoutume les gens à ça.
14:01Mais à la fin, si vous voulez du pouvoir d'achat,
14:03il faut que le travail paye.
14:05Il faut que les revenus de l'investissement,
14:07de l'épargne et du travail
14:09payent mieux. Donc c'est pas
14:11avec des effets illusoires et électoralistes
14:13sur la TVA.
14:15Et puis en plus, ils ne le feront pas.
14:17Je vais vous dire un truc.
14:19Ils ne le feront pas. C'est ça le pire.
14:21Pourquoi ils ne le feront pas ? Parce qu'ils ne pourront pas financièrement.
14:23Ils le feront au début, puis ils reviendront en arrière.
14:25Ils diront qu'ils ont trouvé une situation catastrophique.
14:27Ils nous feront les sketchs habituels
14:29politiciens. Ils ne le feront pas parce que ce n'est
14:31pas tenable. Le SMIC,
14:33plus vous augmentez le SMIC,
14:35plus vous mettez dans la difficulté.
14:37Moi, je viens du petit commerce. J'ai grandi
14:39dans le petit commerce. Et
14:41quand vous avez des bons salariés et que vous travaillez
14:43bien, vous les payez plus.
14:45Vous leur donnez des primes. Vous les fidélisez.
14:47Surtout qu'il y a des tensions sur le marché du travail.
14:49Mais augmenter le SMIC artificiellement,
14:51c'est plonger dans la pauvreté des Français
14:53qui n'auront plus accès au travail. Notamment les moins qualifiés.
14:55C'est trahir les plus pauvres.
14:57S'il suffisait d'augmenter...
14:59Gabriel Attal, pardon, a eu raison là-dessus.
15:01Pourquoi vous dites 1600 ? Pourquoi pas 3000, 4000 ?
15:03C'est tellement démagogique.
15:05C'est tellement du racolage
15:07électoral. Il est temps
15:09de tenir un discours vrai.
15:11Le discours vrai, c'est que si nous
15:13voulons progresser en pouvoir d'achat,
15:15et notamment pour les travailleurs les plus pauvres,
15:17ceux qui rament,
15:19qui payent pour les autres,
15:21il faut plus produire en France.
15:23Il faut qu'on ait un taux de travail
15:25aujourd'hui qui est 8 points de moins
15:27que l'Allemagne, qui est nettement en dessous de celui
15:29des Pays-Bas, qui soit plus élevé.
15:31On créera des revenus. On créera de la richesse.
15:33Avant de répartir la richesse, il faut la créer.
15:35Ça fait 40 ans qu'on nous amuse
15:37avec ce type de mesures qui, à la fin,
15:39font plus de pauvres. Regardez la dépense sociale.
15:41On dépense un tiers de la richesse produite en dépense sociale.
15:43Je n'ai jamais vu autant de SDF
15:45dans nos rues. Est-ce qu'on comprend que ce système
15:47va voler en éclats et qu'en plus
15:49nous sommes en train de trahir, de planter
15:51nos enfants ?
15:53Toutes nos facilités actuelles et quotidiennes,
15:55on les fait payer par nos gosses
15:57et pour ceux qui en ont, par leurs petits-enfants.
15:59Tout ça, ce n'est plus possible.
16:01Moi, si je m'engage, c'est pour qu'on soit
16:03dans la responsabilité.
16:05Et la responsabilité, c'est de dire
16:07aux gens qu'il n'y a pas de trésor de guerre.
16:09On augmente les impôts ?
16:11On essaie de créer de la performance publique.
16:13Vous savez, c'est comme une entreprise.
16:15Vous avez des surdépenses,
16:17des surcharges, vous ne trouvez plus rien
16:19et vous arrivez, vous dites
16:21je ne vends plus mes produits mais je vais augmenter leurs prix.
16:23Vous en vendez encore moins et je vais augmenter mes charges.
16:25Ça s'appelle la baisse de la TV, etc.
16:27Tout ça, ça ne fonctionne pas.
16:29On a des fonctionnaires en France de très grande qualité
16:31qui sont des gens bien formés, qui sont des gens honnêtes,
16:33qui sont des gens qui ont le sens de l'État.
16:35Ils ne sont pas dirigés, ils ne sont pas
16:37managés. Ils peuvent tout à fait
16:39faire des gains de productivité.
16:41On peut tout à fait investir dans la fonction publique
16:43et faire en sorte que l'argent de nos impôts
16:45devienne productif. On y arrive
16:47dans certaines collectivités. Certains pays
16:49y sont parvenus, des pays très très
16:51sociaux comme la Suède,
16:53des pays comme le Canada,
16:55des pays comme le Danemark. Eh bien la France
16:57doit y arriver et c'est ce que nous allons porter avec Nouvelle Énergie.
16:59Eh bien, David Lissnard, autre proposition
17:01du Rassemblement National qui a fait débat
17:03hier soir.
17:05Les impôts sont concernés.
17:07Exonérer les moins de 30 ans d'impôts sur le revenu.
17:09Vous en pensez quoi ?
17:11Vous savez, il y a trop de fiscalité en France.
17:13Il y a trop de prélèvements obligatoires.
17:15Mais je répète, un, qu'on ne baissera
17:17la fiscalité, ce qu'il faut, que si on retrouve
17:19de la performance publique, donc si on s'attaque à la
17:21matrice de l'État, ce que ne propose pas
17:23Jordan Bardella, et en tout cas hier,
17:25il n'a rien dit là-dessus, que deuxièmement,
17:27une fois de plus, c'est du racolage
17:29électoral. C'est-à-dire que
17:31quelqu'un qui gagne très bien sa vie,
17:33il doit participer
17:35à l'impôt et à l'effort.
17:37En revanche, ce qui est injuste,
17:39c'est les difficultés d'accès
17:41au marché du travail. C'est la reproduction
17:43des inégalités sociales et des
17:45injustices sociales. Ce qu'il faut créer, c'est
17:47de la mobilité. Alors moi, je souhaite qu'à terme,
17:49on puisse baisser l'impôt sur le revenu.
17:51Je souhaite que,
17:53rapidement, on puisse baisser les impôts de production
17:55pour recréer de la compétitivité
17:57française. Parce que pendant qu'on se parle,
17:59nous avons un déficit du commerce
18:01extérieur. Les champions qui nous gouvernent,
18:03qui nous font des leçons, ils ont créé 100 milliards
18:05de déficits de commerce. Ils nous expliquent
18:07que la France, avec toujours les anglicismes,
18:09chose France, etc.
18:11Il n'empêche que, jamais, notre économie
18:13a été aussi peu compétitive.
18:15Donc, toutes ces mesures-là
18:17doivent être précédées
18:19d'une remise en ordre des finances
18:21publiques. Sinon, c'est trahir
18:23le peuple. De même sur la retraite.
18:25Il y a un débat.
18:27J'allais vous en parler.
18:29Qu'avez-vous compris hier soir ?
18:31Pas plus que vous.
18:33Je n'ai rien compris.
18:35Je n'ai rien compris à la position du
18:37Rassemblement National, qui change tous les jours.
18:39Je n'ai pas compris...
18:41Enfin, si je comprends la position de l'NFP,
18:43quant à la position de
18:45Gabriel Attal, c'est qu'on a
18:47la réforme des retraites, et voilà.
18:49Oui, alors, les trois...
18:51Vous dites que vous avez compris le nouveau
18:53Front Populaire.
18:55C'est la retraite à 60 ans.
18:57J'ai entendu, à mon avis, qu'il disait 64 sur certains cas.
18:5962.
19:01Il y a divergence au sein même du
19:03nouveau Front Populaire.
19:05Oui, c'est vous dire la qualité de l'offre
19:07que nous avions hier soir. Mais il y a
19:09quelque chose que j'ai compris depuis longtemps et que je m'époumonne
19:11à répéter. C'est que le système de retraite
19:13par répartition, qui avait été créé à une époque
19:15où il y avait 7 actifs pour un
19:17retraité, puis il y a eu 5 actifs
19:19pour un retraité. Aujourd'hui, on va
19:21vers 1,5 actifs pour retraité
19:23dans 15 ans. Ce système est mort.
19:25C'est-à-dire qu'il faut garder un filet de sécurité,
19:27de solution, de
19:29répartition, pour le minimum
19:31mais le reste, la seule solution.
19:33J'avais beaucoup écrit là-dessus.
19:35C'est un échelon de retraite
19:37obligatoire par capitalisation, comme c'est
19:39le cas dans la fonction publique, ce qui ne dérange personne
19:41et notamment ceux qui sont contre dans les manifs
19:43avec les ballons rouges, mais qui en bénéficient
19:45très souvent. Ce qui marche
19:47très bien dans quasiment tous les pays du monde,
19:49notamment aux Pays-Bas.
19:51Et pourquoi, d'ailleurs, c'est une mesure fondamentale ?
19:53Un, parce que dans le temps,
19:55c'est la seule qui est en mesure d'assurer
19:57un revenu un peu décent
19:59pour les retraités au regard des réalités
20:01démographiques. Deux, ça
20:03permet notamment aux travailleurs
20:05profs de devenir propriétaires de leur retraite,
20:07propriétaires de leur vie. Et moi,
20:09je suis pour une société où on défend
20:11la propriété, une société où les gens puissent
20:13devenir propriétaires de leur vie, y compris
20:15par une instruction publique de qualité. Trois,
20:17c'est la seule façon d'avoir
20:19une souveraineté économique, c'est-à-dire de créer
20:21un fonds d'investissement français qui permettrait
20:23de soutenir nos industries,
20:25nos entreprises dans la durée et de retrouver
20:27de la compétitivité. Ça, on n'en parle jamais,
20:29parce que quand vous parlez de ça, on vous dit
20:31que c'est un machin ultra-libéral et tout, c'est faux.
20:33C'est du pragmatisme. Ça marche dans la caisse
20:35des pharmaciens, ça marche
20:37chez les salariés de la Banque de France.
20:39Ça fonctionne dans la fonction publique.
20:41Mais vous prêchez ça depuis des mois et des années, David Lister.
20:43Pourquoi n'arrivez-vous pas ? Pourquoi ? Parce que vous êtes
20:45englué dans votre parti, LR ?
20:47Non, tout simplement parce que
20:49on est dans la énième expression de...
20:51Regardez, Pradier a quitté LR.
20:53Qu'en pensez-vous ?
20:55Est-ce que vous pourriez quitter LR comme lui ?
20:57Je peux tout envisager,
20:59mais pas à quatre jours d'un premier tour
21:01des législatives. Mais vous envisageriez de quitter LR
21:03après ? Non, ce n'est pas ce que je vous dis.
21:05Vous pouvez tout envisager, oui. Bien sûr.
21:07Mais dans la vie, j'espère que vous aussi vous envisagez
21:09tout. Évidemment, David Lister.
21:11Évidemment.
21:13Mais vous y allez à l'air bien, ceci étant.
21:15Donc, aujourd'hui, on a quatre jours
21:17d'un premier tour, et
21:19ce qui compte, c'est de soutenir nos candidats,
21:21les candidats LR, Nouveau Sans Nouvelle Énergie, etc.
21:23Une fois que j'ai dit ça, je pense
21:25qu'on est au bout
21:27de la déliquescence de ce système
21:29collectiviste, interventionniste
21:31du XXe siècle qui ne fonctionne plus.
21:33Et que, par la constance des convictions
21:35que nous portons, et que j'essaie de porter,
21:37à un moment donné, les circonstances
21:39nous permettront de les agréger, et
21:41en tout cas, de les rendre beaucoup plus audibles.
21:43Et c'est ce que j'essaie de faire ce matin.
21:45Et je vous verrai que dans les prochaines semaines et les prochains
21:47mois, je multiplierai les initiatives
21:49pour être présent physiquement sur le terrain,
21:51y compris dans les quartiers les plus difficiles,
21:53qu'on ne peut pas laisser à LFI,
21:55aux islamistes, que l'on doit investir
21:57politiquement, y compris sur les réseaux sociaux,
21:59y compris sur les plateaux
22:01médiatiques. Nous ne pouvons pas
22:03abandonner le plus
22:05beau pays du monde, l'un des pays qui a le plus
22:07de potentiel au XXIe siècle, car nous sommes un pays de
22:09créatifs. Le RN ou LFI au pouvoir,
22:11c'est le chaos ? LFI, j'en suis sûr.
22:13RN, je le crains.
22:15Mais ce que je sais surtout, c'est que
22:17par rapport
22:19à ce que j'ai entendu hier et ce que j'entends
22:21depuis des mois, il se place
22:23à côté des vrais enjeux qui sont les nôtres,
22:25qui sont les enjeux
22:27de la libération de la société pour créer
22:29de la richesse, de la valeur,
22:31de la direction de l'État. Il faut à nouveau
22:33diriger l'État qui n'est plus dirigé.
22:35De la remise en ordre du pays,
22:37dans la rue, par des mesures
22:39sérieuses. Ce que les gens
22:41veulent, y compris
22:43les rencontres qui votent RN ou ailleurs,
22:45ils ne sont pas extrémistes. Ce qu'ils veulent,
22:47c'est de l'ordre et ce qu'ils veulent, c'est de l'exécution
22:49des choses. Il n'y a pas une entité
22:51humaine où on ne demande pas au patron,
22:53au dirigeant, de rendre des comptes
22:55sur l'exécution des choses. En France, on ne parle
22:57jamais, on n'évalue pas, on ne regarde pas
22:59le coût-avantage des décisions, on ne regarde
23:01pas les bilans, les exécutions. On est toujours
23:03sur des débats, de changements de
23:05lois, de principes, de grandes propositions,
23:07l'exécution des choses. Alors c'est sûr,
23:09c'est moins attirant, c'est moins sexy
23:11derrière un micro, mais c'est pourtant
23:13le devoir d'espoir.
23:15Notre devoir de responsabilité,
23:17il est de rendre la politique publique
23:19exécutive, performante. Et c'est cela
23:21que je souhaite porter.
23:23Merci David Lissner d'être venu nous voir ce matin
23:25sur l'antenne de Sud Radio.
23:270826-300-300, vous voulez revenir sur
23:29le débat d'hier, vous voulez revenir sur
23:31ce qu'a dit David Lissner, vous n'hésitez pas,
23:33vous prenez la parole. Ici, vous l'avez,
23:35la parole. A tout à l'heure.

Recommandations