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Avec Colonel Marie-Laure Pezant, porte-parole de la Gendarmerie nationale

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##C_EST_BON_A_SAVOIR-2024-11-25##

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00:00Soudradio, c'est bon à savoir, c'est important de le savoir, c'est aujourd'hui la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes en France l'an dernier.
00:0894 féminicides ont été recensés. Le gouvernement a prévu aujourd'hui, ce lundi, d'annoncer plusieurs mesures pour lutter contre ces violences,
00:16notamment pour faciliter les dépôts de plaintes, des mesures particulièrement attendues en plein procès des viols de Mazan.
00:23Colonel Marie-Laure Peuzan, bonjour, et merci d'être avec nous ce matin dans le studio de Soudradio.
00:28Vous êtes la porte-parole de la gendarmerie nationale, la gendarmerie bien souvent en première ligne face aux violences faites aux femmes.
00:35Le gouvernement dit, parmi les mesures évoquées, qu'il sera possible de porter plainte dans tous les hôpitaux de France dès la fin de 2025.
00:43Comment les gendarmes vont-ils être associés à cette mesure, à cette promesse ? C'est déjà le cas dans certains hôpitaux.
00:49C'est déjà le cas. Alors la gendarmerie a développé des outils depuis quelques années pour pouvoir prendre justement les plaintes en mobilité.
00:56On a notamment un ordinateur qu'on appelle Ubiquiti chez nous, qui nous permet de nous déplacer.
01:01Alors on l'utilise déjà pour un certain nombre de démarches, mais on peut le faire quand des femmes ont besoin de le faire dans un milieu plus discret
01:10ou quand il faut aller justement à l'hôpital quand une femme est hospitalisée suite à des violences.
01:15Parce que ce n'est pas forcément facile pour les victimes de franchir la porte d'un commissariat ou d'une gendarmerie ?
01:21Ce n'est pas une démarche facile. On a toujours peur du regard. On a peur aussi des conséquences.
01:27Parce que c'est vrai que porter plainte, pour beaucoup, beaucoup ont peur de représailles, ont peur d'être montré du doigt aussi dans certains villages.
01:35Quand tout le monde se connaît, quand on sait qu'on a eu cette démarche-là, on peut avoir un peu honte ou un peu peur de la suite.
01:42C'est pour ça qu'on développe de plus en plus des outils qui nous permettent d'aller vers la victime, soit une femme qui est à l'hôpital,
01:49soit on se déplace dans des tiers-lieux aussi pour être à l'écoute de ces victimes et prendre leur plainte, et aussi dans le monde numérique.
01:56Le gouvernement qui veut mettre l'accent aussi sur la formation, la formation des policiers, des gendarmes également, on en est où de cette question de la formation des gendarmes ?
02:05Depuis le Grenelle, vous savez, en 2019, on a développé justement cette formation, on l'a vraiment renforcée, et en gendarmerie, on a trois niveaux de formation.
02:14Maintenant, tous les gendarmes qui rentrent en gendarmerie, toutes les personnes qui rentrent en gendarmerie, ont en formation initiale une formation à la violence faite aux femmes,
02:23les violences sexuelles et sexistes, les violences intrafamiliales.
02:27L'objectif, c'est qu'ils aient une base de connaissances pour bien accueillir la parole et pouvoir traiter ce type de procédures.
02:35Ensuite, vous avez en formation continue, donc là, c'est un deuxième niveau de formation.
02:41Tous les gendarmes qui vont avoir un contact au niveau d'un accueil vont avoir une formation pour pouvoir avoir toutes les clés pour réagir.
02:50Et vous avez ensuite un troisième niveau, un niveau expert, où là, vous avez cinq jours de formation qui sont dispensés par le centre national à la police judiciaire,
02:58et qui va en fait donner une formation plus profonde, et qui va être à destination des personnes qui vont être au quotidien dans le traitement des factions.
03:09Parce qu'on a des gendarmes qui se spécialisent justement pour recueillir cette parole-là ?
03:13Oui, exactement. Vous avez, alors déjà, la gendarmerie s'est structurée.
03:17On a déjà une référente nationale qui va s'occuper de manière plus large des violences intrafamiliales, et donc les violences faites aux femmes également.
03:26Vous avez ensuite dans chaque unité un référent qui va être vraiment particulièrement suivre ces affaires.
03:33Et vous allez avoir ensuite des maisons de protection des familles qui sont spécialisées.
03:37Vous en avez une par département avec des gendarmes dont le métier, c'est de faire de la prévention des violences intrafamiliales
03:44et également de traiter, de faire des auditions en la matière, notamment pour les mineurs.
03:49Oui, colonel, on est en plein procès des viols de Mazan.
03:53Il y a la question qui se pose aussi, au-delà des viols de la soumission chimique pour ces viols,
03:58est-ce que c'est pris en compte justement du côté de la gendarmerie également ?
04:02Dans le cadre des enquêtes, vous avez une formation justement pour détecter la vulnérabilité d'une personne qui est face à vous.
04:11On a par exemple une grille d'évaluation du danger pour pouvoir bien identifier, se poser les bonnes questions
04:17et pouvoir détecter si on a une situation d'urgence.
04:19Vous avez aussi des canevas d'auditions qui ont été mis en place dans une procédure pour justement
04:24rien oublier quand on est face à une personne victime de violences.
04:28Est-ce que la question qu'on se pose, c'est comment se fait-il que Gisèle Pellicot soit passée sous les radars d'une certaine manière ?
04:34C'est ça aussi la question qu'on se pose ?
04:36C'est une question qu'on peut se poser, il faut ensuite justement tirer des enseignements de ça,
04:42de voir comment on peut mieux détecter et c'est justement tout l'objet de notre travail quotidien,
04:47notre formation, on apprend au fur et à mesure aussi quand on découvre des modes opératoires
04:53et donc ce sont des éléments qu'on intègre maintenant.
04:56Merci beaucoup colonel Marie-Laure Pesan, merci d'avoir été avec nous,
04:59donc porte-parole de la gendarmerie nationale, merci d'avoir été avec nous dans le studio de Sud Radio.
05:05En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, très bonne journée à vous.

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