• il y a 2 mois
Avec Edwige Diaz, députée RN de Gironde

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-09-20##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Bien, nous connaîtrons le nouveau gouvernement avant dimanche.
00:08Alors probablement aujourd'hui, parce que demain, ce sont les journées du patrimoine,
00:12donc il n'y aura pas de nouveau gouvernement.
00:15Un samedi du patrimoine, avant dimanche, peut-être avant dimanche soir, peut-être dimanche dans la journée.
00:20Aujourd'hui, bon peu importe la date maintenant, nous savons qu'il y aura 38 ministres, dont 16 de plein exercice.
00:27J'ai regardé un peu la répartition, 7 macronistes, 3 LR de modem, un horizon, un UDI, un divers gauche, un divers droite,
00:34enfin nous n'avons pas la liste complète.
00:36Mais nous avons avec nous Edwige Diaz, qui est députée Rassemblement National de Gironde,
00:40porte-parole, vice-présidente même du Rassemblement National. Edwige Diaz, bonjour.
00:44Bonjour, merci pour l'invitation.
00:46Bien, alors, nouveau gouvernement, enfin !
00:50Michel Barnier a tapé du poing sur la table, il a imposé ses choix au Président de la République ?
00:56Oui, enfin un gouvernement, il était temps, puisque nous sommes tenus par un calendrier qui prévoit que tout début octobre
01:04doit être présenté le budget de la France au Parlement, donc il était temps de présenter un gouvernement.
01:10Bon, notre avis sur la question ?
01:12Disons que Michel Barnier continue à s'engager à respecter les électeurs du Rassemblement National,
01:20il a respecté les vétos de Marine Le Pen en ce qui concerne M. Bertrand et Dupond-Moretti, par exemple,
01:26mais pour autant, on a quand même l'impression, et en tout cas, les messages que je reçois depuis hier vont en ce sens,
01:32c'est finalement, on a revoté, mais pour qu'il n'y ait pas beaucoup de changements.
01:37En fait, les LR étaient depuis le début de la législature précédente, c'est-à-dire depuis 2022, la béquille d'Emmanuel Macron,
01:44et aujourd'hui, ce sont les macronistes qui deviennent la béquille des LR.
01:48Donc, on verra tout ce que ceci donnera.
01:51Moi, j'ai entendu hier, avec un peu d'inquiétude, les propos tenus par M. Feneau, je crois, Modem, ancien ministre de l'Agriculture,
02:00qui disait qu'il y a quand même un certain nombre de points qui nous divisent, notamment sur l'immigration, l'insécurité,
02:06la proportionnelle aux élections législatives et la fiscalité.
02:09Donc, c'est vrai que tout ceci n'est pas tellement de nature à nous rassurer.
02:12Marc Feneau qui est d'accord avec vous sur la proportionnelle, je voudrais le rappeler.
02:16Mais pas tous au sein de ce gouvernement.
02:18Donc, c'est vrai que nous, nous allons regarder avec attention, premièrement, le discours de politique générale du Premier ministre,
02:24et ensuite, les textes qui seront proposés à l'Assemblée nationale.
02:27Vous pourriez censurer le Premier ministre après son discours de politique générale ou pas ?
02:30Oui, c'est ce que Marine Le Pen a indiqué.
02:31Elle a dit que, pour l'instant, il avait respecté notre condition principale, à savoir le respect de nos électeurs.
02:37Mais si jamais il s'aventurait à proposer des mesures qui ne sont pas attendues par les Français,
02:43et qui ne correspondent pas non plus à nos attentes,
02:45en effet, nous ne nous interdisons pas de censurer ce gouvernement que nous mettons sous surveillance démocratique.
02:53Vous le mettez sous surveillance démocratique, ça veut dire que dès le discours de politique générale,
02:58s'il y a censure derrière, vous votez ?
03:01On ne s'interdit rien. On va l'écouter, on va attendre la proposition du gouvernement.
03:06Quelles sont les lignes rouges ?
03:07Les lignes rouges, c'est pas davantage d'immigration, le rétablissement de la sécurité,
03:12le redressement des services publics, la préservation du pouvoir d'achat des Français.
03:17C'est pour ça que nous attendons avec impatience ces propos.
03:20Mais vous avez vu ce qu'a dit Michel Barnier.
03:22Pas d'augmentation d'impôts pour les classes moyennes, ni pour les Français qui travaillent.
03:25J'imagine que ça vous va.
03:26Améliorer le niveau de vie des Français, améliorer le fonctionnement des services publics,
03:31particulièrement l'école et la santé, garantir la sécurité, maîtriser l'immigration,
03:36encourager les entreprises et les agriculteurs. Ça vous va tout ça ?
03:39Très bien. Donc maintenant nous attendons une mise en adéquation des paroles et des actes.
03:44Je me permettrais juste de relever qu'il a réservé le ministère de la Justice à un élu dit vers gauche.
03:49Je crois que la France a besoin de mettre un terme au laxisme judiciaire.
03:56Et en tout cas je pense qu'envoyer une personnalité de gauche au ministère de la Justice,
03:59c'est un très mauvais signal qui est envoyé aux délinquants français
04:02et puis surtout à nos forces de l'ordre qui ont besoin d'un soutien particulièrement appuyé
04:07de la part du ministère de la Justice et de l'Intérieur.
04:09Laurent Jacobelli, qui est aussi porte-parole du RN, dit
04:12« Nous pensons qu'une dissolution est inévitable et souhaitable ».
04:15Dire ça déjà, c'est un peu... Allez, ne pas laisser sa chance au gouvernement Barnier.
04:22Pourquoi ne pas laisser sa chance au gouvernement Barnier ?
04:25Vous voyez que déjà on vient de la lui laisser.
04:27Parce que nous, contrairement au Nouveau Front Populaire,
04:29nous n'avons pas dit que nous censurions ce gouvernement dès maintenant.
04:33Donc nous lui laissons sa chance parce que nous, nous sommes comme les Français,
04:36nous voulons que ça fonctionne.
04:38Dans un an, en fait, dès que la Constitution nous le permettra,
04:41parce qu'en fait nous sommes lucides et nous disons que ce gouvernement
04:44fait un peu de briques et de brocs, au sein duquel les futurs ministres
04:49vraisemblablement ne sont pas d'accord pour tout
04:51et surtout ne disposent pas d'une majorité absolue à l'Assemblée Nationale.
04:54Et bien tout ceci constitue un faisceau d'indices qui nous permet de dire
04:58qu'en effet ce gouvernement risque d'avoir une durée de vie assez courte,
05:02en tout cas s'il ne se tient pas correctement,
05:04s'il n'apporte pas de réponses concrètes aux Français,
05:06nous nous dirons, ça suffit, ne perdons pas plus de temps,
05:09retour aux Ziondes et nomination d'un nouveau gouvernement.
05:11– De toute façon, Michel Barnier n'envisage pas de vote de confiance, j'ai l'impression.
05:15– Oui, on a été habitué avec Madame Borne, c'est regrettable,
05:19mais bon, écoutez, le principal c'est que les choses avancent,
05:22moi je veux avoir une pensée pour nos chefs d'entreprise
05:24qui ont besoin de stabilité, qui ont besoin de visibilité
05:27et aussi pour nos agriculteurs qui sont sur le point,
05:30et moi je suis bien concernée dans mon département de la Gironde,
05:32qui veulent terminer les vendanges
05:34et qui sont sur le point de reprendre les manifestations
05:36parce qu'ils n'ont pas été entendus,
05:38ils ont même été floués par le gouvernement Attal
05:40et ils commencent à en avoir à le bol et on les comprend tout à fait.
05:42– Edwige Diaz, donc pas de vote de confiance,
05:46donc pas de censure, en revanche,
05:48votre texte sur l'abrogation de la réforme des retraites
05:52a été jugé recevable, Edwige Diaz,
05:54ça veut dire qu'il sera déposé, retour à 62 ans,
05:57avec 42 annuités, c'est bien cela.
06:01Vous pensez qu'avec l'état des finances en France, c'est possible ?
06:05– Oui, parce qu'en fait on nous parle toujours d'augmentation
06:08des dépenses proposées par le Rassemblement National,
06:10en revanche les augmentations de dépenses sont relativement faibles,
06:15mais surtout on ne parle jamais des mesures proposées
06:17par le Rassemblement National en matière d'économie.
06:19– C'est une baisse des recettes par exemple,
06:21la baisse de la TVA sur les produits énergétiques,
06:24c'est une baisse de recettes.
06:26– Là en l'occurrence ce n'est pas à l'ordre du jour
06:28de notre niche parlementaire,
06:29mais nous nous souhaitons qu'on diminue les dépenses.
06:31– Vous renoncez à ça ?
06:32– Non mais pour l'instant nous ne sommes pas au gouvernement,
06:34donc il a fallu faire un certain nombre de choix
06:36pour cette niche parlementaire, et oui nous le disons,
06:38l'abrogation de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron
06:41est une question de justice sociale aussi,
06:44et nous souhaitons que le nouveau Front Populaire
06:46mette de côté le sectarisme qu'il caractérise
06:49et vote avec nous pour répondre aux attentes
06:52de près de 90% des Français.
06:53– Vous demandez ce matin aux NFP de voter avec vous ?
06:55– Oui, nous leur demandons depuis que nous savons
06:58que le 31 octobre sera la journée consacrée
07:02aux textes proposés par le RN,
07:05c'est la première niche de cette législature,
07:07donc nous appelons la gauche à faire preuve de sectarisme,
07:09et moi je me désole quand j'entends Mathilde Panot
07:12il y a quelques jours chez vos confrères indiquer
07:14qu'elle ne voulait pas donner de victoire politique
07:16au RN, moi j'appelle Madame Panot
07:19à donner une victoire politique aux Français
07:21face à Emmanuel Macron.
07:22– Merci Edwige Diaz d'être venue nous voir ce matin
07:24sur l'antenne de Sud Radio.
07:26Il est 7h18.

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