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François-Xavier Bellamy, eurodéputé du parti Les Républicains, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la proposition de loi LFI, qui est d'abroger le délit d’apologie du terrorisme, sur la lutte contre les narcotrafiquants, sur la possible censure qu'encoure le gouvernement vis-à-vis du Budget 2025, ou encore sur la colère des agriculteurs concernant le Mercosur.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Transcription
00:007h-9h, Europe 1 Matin.
00:03Bonjour François-Xavier Bellamy.
00:05Bonjour.
00:06Et bienvenue à la grande interview sur l'université Europe 1.
00:08Merci de votre invitation.
00:09Vous êtes le chef de file des Républicains au Parlement européen,
00:11également professeur agrégé de philosophie.
00:13Nous parlerons dans cette interview, bien sûr, de Boalem Sansal et de son arrestation en Algérie.
00:18Mais tout d'abord, et c'est l'un de ses combats,
00:20honte à ceux qui pactisent avec les islamistes.
00:23A lancé hier Bruno Retailleau lors de la Convention nationale du CRIF
00:26en réaction à la proposition de loi LFI d'abroger le délit d'apologie de terrorisme du Code pénal.
00:32De très nombreuses voix, François-Xavier Bellamy, ont sommé la gauche.
00:35Les socialistes de rompre définitivement avec la France insoumise.
00:38S'ils ne le font pas, de quoi se rendent-ils coupables ou complices selon vous ?
00:43Ils se rendent complices de la dérive inouïe de l'extrême gauche, de la France insoumise.
00:48Il faut quand même prendre la mesure de ce qui est en train de se jouer.
00:51Et ce que demande aujourd'hui la France insoumise,
00:53c'est qu'on puisse, dans ce pays, faire l'éloge du Bataclan.
00:56C'est qu'on puisse justifier l'innommable,
00:59justifier les attentats qui, de Charlie Hebdo à Libère Cacher,
01:05ont endeuillé notre pays au cours des dernières années.
01:07La France a payé cher le terrorisme islamiste.
01:11Et aujourd'hui, l'apologie du terrorisme est condamnée en droit pénal,
01:15et pas seulement dans le droit de la presse, justement pour cette raison.
01:19Et je crois que c'est absolument fondamental que cette ligne rouge reste fixée,
01:24qu'elle reste gravée dans le marbre,
01:26parce que le terrorisme menace encore notre pays.
01:29Et je voudrais dire que la question est d'une particulière gravité,
01:33justement à cause de son actualité.
01:36Moi, je me souviens que le 7 octobre,
01:39le nouveau parti anticapitaliste,
01:42qui a fait ensuite partie du Nouveau Front Populaire,
01:44qui fait partie de cette coalition avec la France insoumise,
01:47les socialistes et les verts,
01:49le nouveau parti anticapitaliste a félicité le Hamas pour son action,
01:53a félicité le Hamas pour cette action terroriste,
01:56pour ces viols de masse, pour ces crimes contre des civils,
01:59a refusé de condamner ce qu'ils appelaient la résistance,
02:02a refusé même d'appeler à la désescalade,
02:05de manière explicite, dans un communiqué,
02:07qui est toujours en ligne sur leur site.
02:09Donc oui, aujourd'hui, l'apologie du terrorisme,
02:11c'est une réalité dans le débat public dans notre pays,
02:14et oui, c'est ce qui prépare la voie à la répétition des actes terroristes.
02:18La violence, elle a toujours quelque chose à faire avec la pensée,
02:22avec la vision, avec les mots qui la précèdent.
02:24Certains évoquent, François-Xavier Bellamy, tout haut à présent,
02:26la nécessaire dissolution de la France insoumise,
02:29surtout après cette volonté d'abroger le délit d'apologie du terrorisme.
02:33Qu'en pensez-vous ?
02:34Moi, je pense qu'il faut combattre les yeux dans les yeux,
02:36cette tentation qui monte aujourd'hui dans notre pays,
02:39cette complaisance avec l'islamisme, cet antisémitisme,
02:42ces actes précisément...
02:44Donc le débat des idées ?
02:45Il faut le combattre politiquement.
02:47De toute façon, on ne le fera pas disparaître uniquement
02:49par des interdictions techniques, juridiques.
02:52Il faut assumer qu'on a un combat politique à mener.
02:55Maintenant, ma vraie question, effectivement,
02:57elle s'adresse aujourd'hui à la gauche.
03:00Que font les socialistes ?
03:02Que font les socialistes pour défendre leur propre héritage ?
03:05Parce que cette loi qui réprime dans le droit pénal l'apologie du terrorisme,
03:09elle a été portée par Bernard Cazeneuve.
03:11Elle a été votée à une large majorité au Parlement,
03:14mais elle a été proposée initialement par des socialistes.
03:17Pour être objective, certains socialistes sont en tout cas
03:19condamnés fermement...
03:20Heureusement, mais ça ne suffit pas maintenant.
03:22Qu'est-ce qu'il faudrait qu'ils rompent, définitivement, électoralement
03:24avec la France insoumise ?
03:25Ça ne suffit pas.
03:26Ça fait longtemps que les socialistes, que la gauche
03:28font des leçons de morale et qui passent leur temps
03:31à répéter la nécessité du cordon sanitaire.
03:33Le cordon sanitaire, c'est là qu'il doit être aujourd'hui.
03:35La France insoumise, on ne peut plus considérer
03:38que c'est un parti comme les autres.
03:39Je suis pour la liberté d'expression.
03:41Ils ne sont plus dans l'arc républicain.
03:42Il faut le combattre politiquement,
03:43mais on n'a pas le droit de s'allier.
03:45On n'a pas le droit de s'allier avec un parti
03:47qui alimente cette dérive.
03:49Et moi, je ne fais pas partie de ceux, et je le revendique,
03:51qui ont appelé à voter pour des candidats
03:53du Nouveau Front Populaire au deuxième tour
03:55des élections législatives.
03:56Je sais pourquoi je ne l'ai pas fait.
03:58Et aujourd'hui, je constate à quel point
04:00on avait raison de dénoncer la dérive.
04:02Elle est immense, elle est infiniment dangereuse
04:04pour notre démocratie.
04:05Vous êtes en train de dénoncer une forme d'hypocrisie,
04:06en tous les cas, de position à géométrie variable
04:08de la Macronie.
04:09Je me souviens que l'ancien Premier ministre,
04:11Gabriel Attal, avait dit,
04:12il vaut mieux, pour faire barrage au RN,
04:14quand même mettre un bulletin LFI.
04:16Aujourd'hui, il a évidemment dénoncé
04:18cette proposition de loi.
04:19Qu'en pensez-vous ?
04:20Mais encore une fois, il ne suffit pas de dénoncer.
04:22Il ne suffit pas de s'indigner sporadiquement
04:24de ce que dit ou de ce que fait
04:26la France insoumise.
04:28Maintenant, il faut reconnaître ce parti pour ce qu'il est.
04:30Et ce parti devrait être l'adversaire
04:32de manière déterminée
04:34de tous ceux qui tiennent à la vie démocratique.
04:38Encore une fois, pour moi,
04:40le sujet, c'est la responsabilité
04:42des partis politiques qui s'engagent
04:44dans la vie démocratique.
04:45On n'a pas le droit de faire une coalition
04:47quand on prétend défendre les principes fondamentaux
04:50de la vie de notre pays,
04:52de notre démocratie, de l'histoire de la France.
04:54On n'a pas le droit de s'allier avec un parti
04:56qui encourage l'antisémitisme,
04:58qui veut maintenant qu'on puisse faire l'apologie du terrorisme
05:00avec un parti qui, aujourd'hui, fait le lit
05:02de toutes les violences qui traversent notre pays,
05:04qui le traverseront demain,
05:06si l'on n'y met pas, enfin, un point d'arrêt définitif.
05:08Le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau,
05:10ne compte rien laisser passer.
05:12Il saisit à chaque fois la justice, d'ailleurs,
05:14quand il y a des propos qui franchissent.
05:16Il a raison, dites-vous, François-Xavier Bellamy.
05:18Il a lancé aussi une guerre tous azimuts
05:20contre la délinquance d'habitude.
05:22Il en a parlé il y a quelques jours, ici même, sur CNews Europe 1.
05:24Contre les narco-racailles, comme il les appelle.
05:26Vous connaissez bien l'homme et peut-être la méthode.
05:28Pensez-vous qu'il aura les moyens
05:30et les ambitions, le ministre de l'Intérieur ?
05:32Je l'espère. Je connais bien Bruno Rotailleau, en effet.
05:34J'ai eu l'occasion de mener bien des combats avec lui,
05:36de le soutenir
05:38avec détermination
05:40dans son combat, à l'époque,
05:42pour la présidence des Républicains.
05:44Aujourd'hui, je suis heureux
05:46qu'il soit au ministère de l'Intérieur.
05:48Je crois que, Bruno Rotailleau,
05:50nous avons ensemble combattu, pendant des années,
05:52les ambiguïtés du macronisme.
05:54Il sait que la France doit sortir
05:56du « en même temps ».
05:58La France ne peut plus supporter
06:00l'ambiguïté. Il peut le faire au sein du gouvernement ?
06:02Je l'espère. C'est, pour moi,
06:04le sujet majeur pour l'avenir de notre pays.
06:06Il faut que Bruno Rotailleau réussisse.
06:08Il faut qu'il ait les moyens, comme ministre de l'Intérieur,
06:10de mener à bien son projet. Et il faut que tout le monde,
06:12au sein du gouvernement, au sein de la majorité,
06:14comprennent ce qu'attendent les Français
06:16aujourd'hui. Les Français attendent de la clarté.
06:18Les Français attendent de l'action.
06:20Ils attendent de la détermination.
06:22Et ils ne veulent plus de ces faux-semblants
06:24qui ont fait tant de mal au pays,
06:26sur le sujet de la lutte contre la délinquance,
06:28de la lutte contre l'immigration illégale,
06:30de la lutte contre les narcotrafics.
06:32Pour ma part, au Parlement européen, je vais m'employer
06:34avec détermination, avec toute notre délégation,
06:36à lutter sur ces sujets-là, qui sont aussi des sujets européens.
06:38Encore faut-il que le ministre François-Xavier Bellamy
06:40puisse poursuivre son action
06:42et que le gouvernement Barnier ne soit pas renversé
06:44à l'aune du vote d'une motion de censure votée par le RN.
06:46Marine Le Pen sera reçue dans quelques minutes,
06:48à 8h30, par Michel Barnier.
06:50Est-ce que vous dites, comme d'autres,
06:52on l'a entendu à ce micro,
06:54que si on passe, ce sera la chien lit,
06:56ce sera une crise financière
06:58ou même une crise de régime.
07:00Est-ce que vous dites cela aujourd'hui ?
07:02C'est sûr qu'on est devant
07:04une incertitude majeure sur le plan institutionnel.
07:06Si le gouvernement tombait demain,
07:08notamment sur le budget,
07:10personne ne peut mesurer
07:12aujourd'hui les conséquences
07:14possibles d'une situation
07:16comme celle-ci.
07:18Quel serait le risque ?
07:20Je le dis depuis
07:22le Parlement européen
07:24où je suis au travail tous les jours.
07:26Beaucoup de nos voisins s'inquiètent de ce qui arriverait
07:28à la France si elle se retrouvait
07:30dans cette situation de dérapage de ses finances publiques,
07:32incapable de faire passer un budget.
07:34Ce serait le signe, évidemment,
07:36d'une vulnérabilité politique
07:38qui s'ajouterait à cette immense vulnérabilité budgétaire
07:40dont peut-être les Français n'ont pas
07:42complètement conscience aujourd'hui.
07:44Mais qui est responsable de cette vulnérabilité budgétaire ?
07:46Est-ce que ce serait Marine Le Pen, François-Xavier Bellamy,
07:48si elle fait tomber le gouvernement qui serait responsable
07:50de ce chaos ? Ou est-ce que les artisans
07:52ou les ingénieurs du chaos sont à voir
07:54peut-être plus en amont ?
07:56La situation de quasi-faillite dans laquelle se trouve l'État aujourd'hui
07:58est liée aux décisions
08:00aberrantes, au manque
08:02de courage, au déni de réalité
08:04qui ont présidé
08:06toutes les décisions
08:08que notre pays a connues au cours des dernières années.
08:10Et moi je suis, je vais vous le dire une chose toute simple,
08:12je suis fasciné par le
08:14climat d'irresponsabilité générale
08:16chez ceux qui ont fait
08:18la politique économique et budgétaire
08:20de la France depuis 2017,
08:22depuis 2012.
08:24On voit bien que le dérapage des finances publiques
08:26qui s'est aggravé au cours des derniers
08:28mois, des dernières années, quand tout le reste
08:30de l'Europe est en train de se désentêter, nous sommes sortis
08:32depuis longtemps maintenant de la crise du Covid
08:34et du quoi qu'il en coûte en Europe,
08:36nous voyons bien que tous nos voisins sont en train
08:38de retrouver le chemin de trajectoires
08:40budgétaires qui sont bien plus saines
08:42et plus solides que le nôtre.
08:44Et pendant ce temps-là en France, on voit tous ceux
08:46qui ont été au pouvoir au cours des dernières années
08:48qui se renvoient la balle et qui
08:50semblent être incapables d'assumer
08:52la moindre responsabilité.
08:54Et qui parlez-vous ? M. Attal, M. Darmanin,
08:56M. Le Maire, mais que leur reprochez-vous ?
08:58Mais quand on a été au pouvoir,
09:00quand on a été en responsabilité, moi je crois
09:02que la politique ça consiste à assumer les
09:04choix qu'on pose, à assumer les convictions
09:06qu'on défend, à assumer les responsabilités
09:08qu'on prend. S'ils étaient
09:10vraiment à ce point certains que la France
09:12était en train de déraper, et ils le savaient,
09:14ils avaient les moyens de le savoir, alors il fallait le dire.
09:16Il fallait même s'en aller. Il y a un moment où on ne peut
09:18pas prétendre qu'on y est pour rien
09:20quand on a été à Bercy pendant 7 ans.
09:22Ils ont précipité la France dans l'abîme,
09:24tout en restant au volant de la voiture.
09:26Je crois que c'est important
09:28d'être lucide sur les responsabilités.
09:30C'est pour ça que j'étais dans l'opposition.
09:32Je comprends aujourd'hui que nos alertes
09:34étaient fondées. Une partie de votre famille politique est aujourd'hui
09:36aux responsabilités. Et donc la question c'est
09:38comment maintenant on redresse la barre ?
09:40Est-ce que Michel Barnier va dans la bonne route ?
09:42Je pense qu'il fait ce qu'il peut
09:44avec cette situation.
09:46Il a été nommé
09:48avec la nécessité de construire
09:50un budget en 15 jours, donc ça ne peut pas être
09:52exactement celui qu'il aurait préparé
09:54j'imagine, s'il en avait eu le temps.
09:56Moi je voudrais dire une chose toute simple.
09:58Vous assumez, vous,
10:00fondamentalement de droite, ces augmentations d'impôts ?
10:02Je voudrais dire
10:04une chose toute simple. Je comprends la difficulté
10:06de l'exercice, et je ne veux surtout pas
10:08minorer
10:10la complexité du moment que nous traversons.
10:12Et encore une fois, l'extrême vulnérabilité
10:14de notre pays qui impose qu'on fasse
10:16rapidement des économies.
10:18Mais je crois que devant cette situation,
10:20l'impôt n'est pas
10:22la solution. L'impôt c'est le problème.
10:24L'impôt n'est pas
10:26un remède pour la France. L'impôt c'est le poison.
10:28On est en train de créer plus de problèmes.
10:30Et j'assume de dire aujourd'hui que c'est évidemment
10:32un risque majeur. On a déjà
10:34la moitié des investisseurs
10:36qui travaillent en France qui ont
10:38diminué leur projet d'engagement
10:40et de développement dans le pays.
10:42Est-ce que vous estimez que Michel Barniet
10:44tente d'aggraver la situation
10:46par cette avalanche d'impôts ?
10:48Je le redis, je crois qu'il fait ce qu'il peut. Je pense par ailleurs
10:50que quand on entend la gauche et le
10:52délire fiscal que proposent les députés
10:54de gauche, toutes tendances confondues,
10:56on est heureux qu'il y ait à Matignon au moins
10:58une rationalité budgétaire
11:00plus forte pour rappeler
11:02des évidences. Mais encore une fois, je le redis,
11:04je crois que c'est un constat qu'on a porté
11:06quand nous étions dans l'opposition. On n'a pas
11:08le droit de l'abandonner au motif
11:10qu'on a aujourd'hui des responsabilités.
11:12L'impôt est un danger
11:14pour le pays. On a le pays record.
11:16Il faut quand même le dire. Record des
11:18prélèvements obligatoires dans l'OCDE.
11:20Ils le vivent tous les jours.
11:22Est-ce que les gouvernements en sont confiants ?
11:24Je pense à tous ces Français qui vivent dans leur
11:26travail de tous les jours. Le sentiment qu'on les
11:28prive du résultat de leurs efforts qui
11:30font tenir le pays à bout de bras. On a le pays record.
11:32Vous dites clairement ce matin
11:34si ce budget avec
11:36cette somme d'impôts et d'augmentation
11:38d'impôts passe, c'est aussi
11:40grave pour le pays. Mais je ne le dis pas
11:42que depuis ce matin, je le dis depuis des années. Je
11:44l'ai redit il y a quelques jours avec Pierre Danon
11:46qui est un chef d'entreprise
11:48engagé sur ces sujets qui sont déterminants.
11:50On a le pays record des prélèvements sur
11:52le travail, record des prélèvements
11:54sur le capital, record
11:56des prélèvements obligatoires d'une manière
11:58générale. Si on considère qu'on peut continuer
12:00d'augmenter les impôts et si même
12:02on essaye de justifier ça par
12:04un impératif de plus grande
12:06équité alors qu'on a déjà le pays qui redistribue
12:08le plus dans toute l'Union européenne,
12:10je pense qu'on se
12:12fourvoie sur la réalité de la situation
12:14économique. Et encore une fois, quand j'entends
12:16la gauche, je me dis qu'on a un vrai problème
12:18de diagnostic partagé. C'est dans ce contexte que le gouvernement
12:20fait face à son premier grand mouvement avec la colère
12:22agricole. L'enjeu n'est ni plus ni moins notre
12:24souveraineté alimentaire face à l'accord du
12:26Mercosur. La France, François-Xavier Bellamy
12:28espère toujours rallier certains
12:30pays, l'Italie, la Pologne, entre autres.
12:32Est-ce qu'on peut encore bloquer
12:34vraiment la signature de cet accord ? Est-ce que vous,
12:36l'eurodéputé LR,
12:38y croient vraiment ? C'est le travail qu'on
12:40mène depuis des années maintenant au Parlement
12:42européen d'alerter les Européens.
12:44Pour quel résultat ? Mais on
12:46le verra dans quelques semaines parce que c'est le
12:48sujet qui est en cours en ce moment. Et vous le disiez, oui,
12:50effectivement, il y a le travail qui se fait au niveau des Etats
12:52membres, des Etats de l'Union européenne. Il y a aussi
12:54un travail qui se fait au Parlement européen.
12:56Je crois qu'il faut qu'on ait conscience qu'aujourd'hui, la France
12:58est mal placée pour
13:00donner des leçons aux Européens sur ce qu'il faut faire
13:02en matière commerciale. Parce que, pour la raison
13:04qu'on évoquait tout à l'heure, on est tellement peu
13:06compétitif. On a tellement mis des boulets au pied
13:08à nos entreprises, à nos agriculteurs
13:10qu'aujourd'hui, quand on vient voir les Européens
13:12en leur disant qu'il faut protéger
13:14nos frontières, ils ont le sentiment
13:16qu'on cherche d'abord à se protéger de nos propres
13:18défauts. Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui,
13:20le vrai problème de cet accord,
13:22c'est qu'il reviendrait à imposer,
13:24notamment à nos agriculteurs, des normes
13:26totalement déloyales,
13:28une conférence complètement déloyale au regard des normes qu'on leur impose.
13:30Est-ce qu'on a encore notre souveraineté ? Est-ce qu'on a encore un peu de, je veux dire,
13:32dans ce bras de fer,
13:34est-ce qu'on a encore un peu de force pour dire non,
13:36on peut bloquer cet accord ?
13:38A nous de nous donner les moyens de cette influence, c'est ce que je fais
13:40tous les jours au Parlement européen, avec
13:42toute notre délégation. Je pense à Céline Himard en particulier
13:44qui défend le monde agricole.
13:46Je suis également au côté
13:48des agriculteurs. Je l'ai été dès le premier jour sur
13:50les barrages qu'ils ont organisés.
13:52Et je reviens, mais bien sûr, et Annie Gennevard fait un travail
13:54très important aussi sur ce sujet.
13:56Sophie Primat comme ministre du Commerce extérieur.
13:58Donc on est tous engagés sur ces questions déterminantes.
14:00Est-ce que vous pouvez nous confirmer ce matin que la France arrivera
14:02à bloquer cet accord ? Je ne peux pas vous confirmer
14:04qu'on y arrivera. Je peux vous confirmer qu'on fait tout ce
14:06qu'on peut pour y arriver. Et je crois que c'est possible.
14:08Ce n'est pas évident,
14:10parce que, je vous le redis encore une fois,
14:12aujourd'hui, notre pays, il a tellement à se réformer
14:14pour retrouver sa crédibilité
14:16qu'on hérite aussi de ce discrédit
14:18dont on n'est pas responsable. Mais ça n'enlève rien
14:20au fait qu'on continuera de faire entendre la voix des
14:22agriculteurs en particulier, et aussi de tous les
14:24producteurs qui ne veulent pas subir cette concurrence déloyale
14:26qui, depuis très longtemps, a contribué à la
14:28désindustrialisation de notre pays.
14:30On le sait désormais, Boalem Sansel a bel et bien
14:32été arrêté par les autorités
14:34algériennes. La France macronito-sioniste
14:36s'offusque de cette arrestation,
14:38réagissent les autorités.
14:40Boalem Sansel pourrait être poursuivi comme un
14:42terroriste pour mise en danger
14:44de la sûreté de l'État.
14:46Vous avez dénoncé sur X
14:48l'intervention
14:50lors d'une émission sur le service
14:52public, l'émission C'est Politique,
14:54l'intervention de Benjamin Stora et de
14:56Nedjib Sidi Moussa, qui ont longuement,
14:58dites-vous, attaqué Boalem Sansel,
15:00capable, selon eux,
15:02d'avoir blessé le sentiment
15:04national algérien.
15:06Pourquoi vous en êtes pris
15:08à ces deux personnalités, dont
15:10Benjamin Stora ?
15:12D'abord, une immense inquiétude pour Boalem
15:14Sansel et la situation dans laquelle il se trouve
15:16aujourd'hui, et je crois qu'on espère
15:18tous qu'il retrouvera la liberté
15:20le plus rapidement possible, et
15:22j'espère, j'imagine, je suis sûr que
15:24toutes les autorités françaises sont
15:26investies pour cela. On organisera
15:28sans doute au Parlement européen une
15:30discussion sur ce sujet cette semaine pour que
15:32l'Europe se mobilise aussi aux côtés
15:34de cet écrivain. Il incarne la cause de la
15:36liberté, et moi je voudrais dire en effet
15:38mon écœurement que
15:40l'agence de presse algérienne publie
15:42un communiqué insultant
15:44pour la France, pour les Français, pour
15:46Boalem Sansel.
15:48Malheureusement, c'est désolant
15:50mais ça se comprend,
15:52que certains se fassent le relais
15:54de la propagande de la dictature
15:56algérienne en France, dans nos
15:58médias, et en particulier dans des médias de services
16:00publics, oui, ça a une particulière
16:02gravité. Et j'ai été révolté,
16:04mais vraiment révolté, d'entendre
16:06hier, sur ce plateau de l'émission
16:08C'est politique, des intellectuels,
16:10des universitaires, qui
16:12rivalisaient de critique
16:14à l'égard de Boalem Sansel. Vous avez donc un écrivain
16:16qui est en prison, qui a été arrêté
16:18arbitrairement par le gouvernement algérien
16:20et ces intellectuels
16:22français n'ont rien de mieux à faire
16:24que de justifier cette
16:26arrestation, alors que
16:28par construction, Boalem
16:30Sansel ne peut pas se défendre, il est réduit
16:32au silence. La seule chose qu'on devrait dire en ce
16:34moment, on peut avoir toutes les
16:36discussions qu'on veut, je suis pour la liberté d'expression
16:38sur la vision, sur le projet,
16:40sur la théorie défendue
16:42par quelque auteur que ce soit,
16:44mais quand il a été emprisonné par une dictature,
16:46la seule chose qu'on devrait dire, c'est
16:48sortez-le de là, c'est un scandale absolu.
16:50Et ces gens-là qui se font le relais
16:52de la propagande de la jeune algérienne
16:54dans nos médias, portent une immense
16:56responsabilité. J'ai l'impression de revoir
16:58ce qu'a dû être sans doute
17:00le stalinisme, le maoïsme
17:02quand vous aviez des intellectuels
17:04français de gauche à Paris
17:06qui trouvaient ça tout à fait normal de justifier
17:08la persécution que vivaient tant
17:10de personnes de l'autre côté du rideau de fer.
17:12Malheureusement, ça n'honore pas
17:14ni ceux qui parlent ainsi,
17:16ni ceux qui les ont laissés parler
17:18sans leur objecter pourtant l'évidence.
17:20Encore une fois, la seule cause
17:22qui doit nous réunir dans un moment comme celui-là,
17:24c'est la cause de la liberté, et pour le coup
17:26de la libération de Boalem Sansel le plus rapidement possible.
17:28Sortez de là, évidemment, on pense à Boalem
17:30Sansel et à sa famille. Merci François-Xavier Bellamy,
17:32c'était votre grande interview, bonne journée.
17:34Merci à vous.

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