Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00William Golnadel, Olivier D'Artigolle, Elisabeth Lévy, Philippe Bilger, Yohann Uzayi, c'est
00:06surprenant comme manière de se présenter, oui !
00:08Quand on fait l'appel, je vous l'ai dit que je peux dire présent si vous voulez.
00:14Mais je pensais que vous étiez le patron.
00:16Non mais je pensais que vous avez dit, hors antenne, sur ce plateau, vous avez fait comme
00:20Philippe Guibert ce matin, vous avez dit c'est moi le patron.
00:22Bah oui, bah c'est tout.
00:23Donc quand vous faites l'appel, vous dites oui.
00:24Je peux souhaiter une bonne fête à Gilles William.
00:27Oui.
00:28C'est la Saint-Guillaume ?
00:29C'est un artiste.
00:30Ah !
00:31Un zéro pour M.
00:32D'Artigolle.
00:33C'est cette façon de dire oui.
00:34Tu l'as préparé depuis longtemps ?
00:35Je l'ai préparé depuis ce matin.
00:36J'assume que c'est un artiste.
00:37Oui, oui.
00:38Ah bon ?
00:39J'assume de donner un point à M.
00:40D'Artigolle pour commencer cette émission.
00:41Il commence bien.
00:42Il y a un bon climat.
00:43Le voyage d'Emmanuel Macron au Maroc, le climat est plus agréable que sur le climat
00:44de l'Afrique.
00:45Le climat est plus agréable que sur le climat de l'Afrique.
00:46Le climat est plus agréable que sur le climat de l'Afrique.
00:48J'assume de donner un point à M.
00:51D'Artigolle pour commencer cette émission.
00:53Le voyage d'Emmanuel Macron au Maroc, le climat est plus agréable que sur le climat
00:59qui y avait il y a quelques instants sur le plateau de BFM TV et on salue notre confrère
01:04Benjamin Duhamel qui a été attaqué, pour ne pas dire insulté, caricaturé, par un
01:09certain Yassine Belattar qui a juste dit, grosso modo, qu'il était quasiment islamophobe,
01:14il était là parce qu'il avait un nom du Hamel, etc. C'est très très violent.
01:19Donc on va commencer évidemment avec cette polémique, ce voyage qui est
01:23perturbé au Maroc par la présence de monsieur Belatar, perturbé par une
01:28polémique dont l'Elysée et Emmanuel Macron sont les seuls responsables.
01:32Je rappelle que monsieur Belatar n'était pas présent sur cette liste
01:36dite non-exhaustive de l'Elysée au départ et qu'elle a été modifiée à la hâte
01:40hier soir. Je précise également si les gens ne le
01:45savent pas que Yassine Belatar est un humoriste, qu'il est franco-marocain,
01:48qu'il est également repris de justice, qu'il a été condamné, qu'il était
01:52proche du CCIF puisqu'il a participé à des événements avec le CCIF et des
01:57manifestations. Il n'a pas été Charlie, il n'a pas été Nice. Merci d'avoir
02:00précisé ces éléments. Je précise également qu'il y avait hier 50
02:04journalistes qui ont vu Yassine Belatar et que sur les 50 journalistes présents
02:08il y en a une cinquantaine, il n'y en a que deux qui l'ont signalé, Thomas Bonnet
02:12de CNews et Jacques Serret d'Europe 1. On est d'accord ? On écoute Gauthier Lebret
02:16parce que cette image on l'a beaucoup relayée de monsieur Lecornu, le ministre
02:19des armées, qui semble proche de Yassine Belatar. L'entourage de monsieur
02:25Lecornu voit les choses différemment. Gauthier Lebret nous explique tout.
02:29Il n'était pas annoncé dans la délégation officielle des 122 invités du
02:35chef de l'état pour sa visite de trois jours au Maroc mais pourtant il est
02:39bel et bien sur place. Yassine Belatar, humoriste de
02:42profession, proche du collectif contre l'islamophobie, le CCIF, dissous par
02:47Gérald Darmanin et proche d'Emmanuel Macron donc. Mais l'Elysée avait caché sa
02:53venue en ne le mettant pas sur la liste des invités. Une liste non exhaustive se
02:59justifie l'Elysée. Pourtant il y avait bel et bien 122 invitations sur cette
03:03liste et donc comme par magie hier soir une nouvelle liste a été envoyée à la
03:08presse où on voit le nom de Yassine Belatar y figurer. Une autre image qui a
03:13choqué c'est celle de la grande proximité entre Sébastien Lecornu, le
03:17ministre des armées et Yassine Belatar. Et là l'entourage du ministre le jure
03:22il ne connaissait pas Yassine Belatar. Je cite le ministre ne le connaît pas.
03:27Au regard de sa tenue d'ailleurs il l'a pris pour un technicien.
03:30Belatar attendait le cortège et est venu le féliciter de son passage sur
03:34France 2. Fin de citation. Je rappelle que Yassine Belatar a été
03:38condamné récemment pour menace de mort. Et l'entourage du président de la
03:42république a réagi. Sa présence en parlant de Yassine Belatar dans la
03:46délégation ne vaut pas adhésion à ses idées. Yassine Belatar qui a répondu à
03:50l'entourage de monsieur Lecornu en disant je connais Sébastien Lecornu
03:54puisque je l'ai croisé à plusieurs reprises.
03:56Je trouve déplorable que quelqu'un autour de lui dise que j'étais un
04:01technicien. Je ne réponds pas à des propos racistes. Raciste et éliminatoire des gens.
04:08Vous avez quand même oublié un mot dans la liste de ce que vous avez dit c'est
04:12qu'il n'est pas drôle. Attendez, on ne sonde pas les
04:18On peut demander à un humoriste d'être drôle et je voudrais rajouter quand même
04:23vous avez oublié de le dire alors que vous le savez très bien, qu'il a été quand
04:26même, je crois que c'est confirmé, je me tourne vers Yohann qui scrute les
04:30reins et les cœurs à l'Elysée, que c'est lui qui a dissuadé Emmanuel Macron
04:34d'aller manifester contre l'antisémitisme parce qu'aurait-il dit
04:39que ça allait faire péter les banlieues. C'était une révélation faite par nos
04:43confrères de L'Express et vous avez bien fait de le rappeler pour ce qui est
04:47de, est-ce qu'il est drôle ou non, ça nous intéresse peu. En revanche
04:51Yacine Bellatare dit les propos tenus par l'entourage de monsieur Lecornu sont
04:55des propos racistes. Il y a deux questions politiques, sur quel
04:58critère, pour quelle raison est-il dans cette délégation ? Est-ce que c'est le
05:02fait du prince ? Est-ce que Emmanuel Macron dit c'est comme ça et pas
05:06autrement, ça fera réagir ? Mais bon, première chose. Deuxième chose, il n'y a
05:11pas plus politique que Sébastien Lecornu. Il fait partie avec de Normandie, du
05:16coeur nucléaire, presque du macronisme. C'était lui, on s'en rappelle,
05:21qui avait organisé le grand débat aux côtés... Il n'y a pas plus politique dans
05:24l'entourage immédiat d'Emmanuel Macron. Comment ont-ils pu penser une seule
05:28seconde qu'on pourrait croire que Sébastien Lecornu ne connaît pas Yacine Bellatare ?
05:33C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron avait dit soyez fiers de l'élu.
05:37Vous dites que l'entourage de Monsieur Lecornu ment ? Peut-être qu'il voulait montrer le contraire et qu'il croyait que c'était vrai.
05:43Ça fait une série de couacs qui fait qu'on ne parle pas des dignes.
05:46Pourquoi il mentirait ? Pourquoi il mentirait ? Pourquoi il mentirait, Monsieur Lecornu ?
05:51Parce qu'il n'assume pas.
05:53Alors moi je ne vais pas commencer à...
05:55Il n'assume pas.
05:56Mais pardonnez-moi, vous n'avez aucun élément qui permette de dire si oui ou non Monsieur Lecornu ment.
06:01On a le droit d'estimer qu'il ment. Moi je pense que Monsieur Lecornu, effectivement, ne dit pas la vérité
06:06quand son entourage nous dit qu'il ne connaît pas Monsieur Bellatare.
06:09Alors que Monsieur Lecornu considère que Monsieur Bellatare n'est pas fréquentable.
06:13Ça, il a probablement raison parce que ce type-là n'est pas fréquentable, à mon avis.
06:18Mais c'est un tu et un toi qui se tapent sur le ventre.
06:20Il doit peut-être penser la même chose que publiquement être vu avec lui.
06:24C'est quelque chose qui est politiquement compliqué.
06:27Donc il ne l'assume pas.
06:28Mais la réalité est qu'il se connaît parce que Sébastien Lecornu connaît tout le monde et surtout l'entourage du président de la République.
06:35Moi, en tous les cas, c'est ce qui me marque.
06:38Je ne pense pas qu'on soit sur le bon sujet ou la bonne question.
06:42Il n'y a pas de savoir s'il connaît ou il ne connaît pas Sébastien Lecornu.
06:46La première question majeure, c'est de savoir que fait Yassine Bellatare sur place.
06:50Et la seconde, c'est que quand l'entourage de Monsieur Lecornu explique qu'il a confondu, qu'il pensait que c'était un technicien,
06:58Monsieur Bellatare explique que ce sont des propos racistes.
07:01Voilà où on en est.
07:03Mais au-delà de ça, si vous voulez, ce qui est consternant, c'est qu'il y a deux choses qui sont pour moi consternantes.
07:10La première chose, c'est que Monsieur Bellatare soit un conseiller influent de Monsieur Macron.
07:18Vous avez rappelé le fait qu'il n'a pas marché contre l'antisémitisme à la suite de sa visite nocturne à l'Elysée.
07:25Je rappellerai qu'au tout début de la mandature de Monsieur Macron, il était délégué un peu au banlieue.
07:31Conseil présidentiel des villes.
07:33Voilà, il était chargé des banlieues.
07:35Et c'est en l'écoutant que Monsieur Macron a eu cette phrase formidable qu'un mâle blanc n'était pas apte pour conseiller à un autre mâle blanc.
07:46Il parlait de Jean-Louis Borloo.
07:47Oui. Non, c'était devant Monsieur Jean-Louis Borloo et Berleuet.
07:51Mais c'est Monsieur Macron qui a dit qu'un mâle blanc ne peut pas commander un rapport.
07:58Les deux mâles blancs, c'est Macron et Borloo.
08:00Il ne peut pas commander un rapport sur les banlieues à un autre mâle blanc.
08:03Ce qui est une phrase racialiste, sinon raciste et antifrançaise d'une certaine manière.
08:09Donc, il est influent.
08:10Et deuxièmement, il est en train de gâcher cette invitation contre nature.
08:14Il est en train de gâcher un petit peu ces retrouvailles franco-marocaines qui sont formidables entre deux pays amis.
08:24D'ailleurs, c'est au crédit cette fois-ci du chef de l'État le fait d'avoir reconnu que le Sahara soit marocain.
08:32Ça peut aider effectivement nos affaires d'OQTF.
08:36Le Maroc est un pays merveilleux.
08:37C'est pour ça.
08:38Et qu'est-ce qu'on se souviendra de tout cela ?
08:43C'est la présence de Monsieur Belatar en survêtement et basket devant le roi du Maroc.
08:51C'est difficile quand même de gâcher les choses comme Monsieur Macron est capable de le faire avec quand même un certain génie.
09:00Justement, je n'arrive pas à comprendre comment un aéropage intelligent ou même le président et ceux qui l'entourent sont capables de telles absurdités.
09:14Décidément, avec ce président, j'ai du mal à saisir avec quelle volupté il détruit une intelligence, une lucidité qu'il a pu avoir pour aboutir à de telles choses dont ils savent parfaitement que ça créera un scandale.
09:33Je vous propose d'écouter Robert Ménard sur la présence de Yacine Belatar.
09:39C'est la fascination des hommes de pouvoir pour les petites racales.
09:42Il y a toujours des bourgeois qui ont eu envie de fréquenter des voyous. C'est juste ça.
09:47Le problème, c'est que le bourgeois en question, ou le haut placé en question, il est juste le chef de l'État français.
09:52Moi, je pense à mes copains marocains qui doivent être peinés pour ce qu'ils pensent de la France.
09:57Ils pensent souvent beaucoup de bien de la France.
09:59Et surtout, je vous rappelle qu'il est franco-marocain.
10:02L'image que ça donne pour eux du Maroc.
10:04Si le Maroc, aux yeux de notre chef de l'État, c'est ce garçon, il doit se dire que ça nous renvoie à une image épouvantable.
10:12Je vous propose d'écouter à présent Frantz-Olivier Gisbert, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin.
10:18Ça ne m'étonne pas. C'est du Macron, tout simplement.
10:21Vous savez, je le dis ça avec tout le respect que je dois à sa fonction.
10:24Il me fait penser toujours à ces conducteurs de voitures en état d'ébriété qu'on voit sur les routes, qui donnent des grands coups de volant à droite,
10:31après des grands coups de volant à gauche, qui pilent, qui réaccélèrent, etc.
10:35C'est quelqu'un qui n'a pas de continuité.
10:39C'est quelqu'un qui n'a pas de colonne vertébrale, on l'a souvent dit.
10:42Et qui, en plus, travaille un peu dans le discontinu.
10:45C'est comme ça, comme ça.
10:47On en arrive là.
10:48C'est-à-dire, mais ça c'est quoi ? C'est de la com ?
10:50C'est pour faire parler de lui ?
10:52C'est absurde.
10:53Ce n'est pas un comportement d'homme d'État.
10:55Un homme d'État ne doit pas faire ça.
10:57Vous voyez ce que je veux dire ?
11:00Je ne veux pas parler du cas de M. Bellatar, ou des autres, d'ailleurs,
11:03parce qu'il y a d'autres invités aussi qui sont étranges.
11:06Et dans l'entretien extrêmement violent entre Yassine Bellatar et Benjamin Duhamel,
11:12qui est resté extrêmement calme, je vous passe cette phrase,
11:15parce que là aussi elle peut prêter à plusieurs interprétations, pardonnez-moi,
11:21de Yassine Bellatar, qui dit à Benjamin Duhamel,
11:24profitez, parce que vous avez un nouveau patron, profitez de devenir un journaliste à part entière.
11:29Je précise que l'ancien patron de BFM s'appelle M. Drahi, franco-israélien,
11:35et que désormais c'est M. Saade.
11:38Qu'est-ce que ça veut dire ? Là aussi on ne va pas faire des…
11:40Faire l'exégèse de la pensée à M. Bellatar.
11:42Mais vous reconnaîtrez que c'est quand même assez violent de dire quelque chose comme ça.
11:47Avant qu'il n'appelle au boycott de CNews, M. Bellatar,
11:50avant qu'il ne mette certaines cibles sur le dos de journalistes présents ici,
11:54Bellatar avait débattu sur cette chaîne, on est en 2019,
11:58il est face à Eric Zemmour, 2019, le présentateur qui anime ce débat s'appelle Pascal Praud,
12:04et écoutez ce que disait M. Zemmour de M. Bellatar.
12:12Yassine Bellatar n'est pas, n'est pas, l'important n'est pas sa qualité d'humoriste,
12:18c'est qu'il est quelqu'un de beaucoup plus important qu'on ne le croit.
12:22D'abord, il est l'ami du président de la République, dont il se dit le frère, c'est pas fréquent.
12:28Ensuite, il est l'incarnation de, comment vous dire, cette stratégie qu'on appelle la taquilla,
12:40c'est-à-dire de la dissimulation. Oui, oui, riez, riez Yassine Bellatar, riez.
12:44La taquilla juste, on précise que ça.
12:46Oui, on précise, c'est la dissimulation qui est ordonnée aux musulmans dans le Coran
12:50pour islamiser en douce quand le rapport de force n'est pas favorable.
12:54Yassine Bellatar est l'incarnation rigolarde et sarcastique de cette taquilla.
13:00Il est la version comique de Tariq Ramadan.
13:04D'ailleurs, il a fait un spectacle devant le CCIF en 2015 qui est proche des frères musulmans.
13:10Il est l'ami de Rokhaya Diallo.
13:14Vous voulez faire tout mon Wikipédia ?
13:16Non, non, pas du tout, c'est pas du tout Wikipédia.
13:18Je veux dire aux gens ce que vous êtes.
13:20C'est-à-dire, vous êtes un faux comique et un vrai militant.
13:26Ici, Yassine qui a été dissous, je le rappelle, par Gérald Darmanin.
13:30On s'est posé la question, quelle image ça renvoie de la France ?
13:34Mais moi, je pensais également au franco-marocain, une communauté très présente en France
13:39qui ne se sent absolument pas représentée et peut-être même heurtée
13:43par la présence de Yassine Bellatar à Rabat, aux côtés du président de la République.
13:49Il y a des responsables musulmans aujourd'hui qui prennent un islam de tolérance,
13:53qui se sont exprimés...
13:55Comme M. Chalboumi, par exemple, qui a eu un message...
13:57C'est inacceptable.
13:59On l'a très bien dit en disant que ça n'honore pas la France ni le Maroc.
14:03Mais alors, c'est un message politique. Là, on parle d'un imam, par exemple.
14:06Yassine Bellatar incarne la haine et propage des idées rétrogrades.
14:10Il se pose en gardien de ces idées auprès des jeunes de banlieue,
14:14où il défend ouvertement l'islamisme radical,
14:16notamment à travers son soutien aux frères musulmans et au CCIF.
14:19Bellatar est plus dangereux pour certains jeunes des quartiers que Dieu donné lui-même.
14:23Il adopte un discours victimaire, anti-français, antisémite
14:27et contre le vivre-ensemble, cherchant ainsi la confrontation.
14:31Comment le président de la République peut-il recevoir à l'Elysée une personnalité de ce genre,
14:37l'avoir effectivement comme conseiller,
14:39s'enticher d'une personnalité comme ça dans un voyage officiel
14:43et dire dans le même temps qu'il veut lutter contre l'islamisme,
14:47lutter contre l'obscurantisme,
14:49alors précisément que M. Bellatar représente une partie des mots qui rongent notre souci.
14:54Vous venez de définir le macronisme.
14:56Non mais parce que Bellatar représente sa véritable colonne vertébrale idéologique
15:00qui est post-nationale,
15:02qui est le multiculti,
15:04qui est l'immigrant.
15:06Regardez ce qu'il est en train de faire.
15:08Regardez ce qu'il va passer à l'hôtel de la monnaie.
15:10À l'hôtel de la monnaie.
15:12Non.
15:14Non mais si.
15:16Si, pour lui, je pense que si.
15:18Je pense que...
15:20Tout ça en même temps William et ensuite Philippe.
15:22Philippe Gabet a raison
15:24en disant qu'effectivement
15:26il est post-national
15:28parce qu'il ne chante pas
15:30ni l'hymne français ni l'hymne marocain.
15:32Non.
15:34Il ne se présente pas ni en français ni en marocain.
15:36Mais au-delà du caractère post-national,
15:38il y a le caractère islamiste.
15:40Pro-islamiste.
15:42La réalité est là.
15:44C'est vrai mais je pense que les deux s'ouvrent.
15:46C'est vrai qu'un gauchiste est un islamo-gauchiste.
15:48Je pense que c'est surtout un déconstructeur.
15:50Est-ce que vous ne croyez pas
15:52que chez Emmanuel Macron,
15:54il y a en permanence
15:56une part psychologique
15:58qui est guidée par l'envie
16:00de faire le contraire
16:02de ce que lui impose
16:04la bienséance, le bon sens.
16:06À ce moment-là, on n'est pas président de la République.
16:08Alors à ce moment-là, on ne fait pas de la politique.
16:10Et en même temps, il a été élu deux fois.
16:12Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ?
16:14Si c'est vraiment ça, on n'est pas président.
16:16Je m'étonne, William Golnadel,
16:18vous qui surveillez attentivement
16:20les médias d'occultation,
16:22j'ai précisé tout à l'heure
16:24les autorités d'occultation.
16:26Hier, il y avait quand même 50 journalistes sur place.
16:28Il y en a deux qui ont signalé la présence de Bélatar.
16:30Comment vous l'expliquez ?
16:32Alors ça y est, tout le monde s'est réveillé
16:34aux alentours de 18h aujourd'hui.
16:36Je pense que l'idéologie médiatique,
16:38surreprésentée malheureusement,
16:40sans doute dans ce voyage-là,
16:42n'est pas choquée.
16:44Elle n'est pas choquée
16:46par le discours de M. Bélatar.
16:48Elle n'est choquée en rien
16:50par ce qu'il représente.
16:52Nous payons aussi
16:54les frais de cette idéologie médiatique.
16:56Effectivement, je peux vous dire
16:58qu'aujourd'hui,
17:00en auditeur attentif
17:02de l'audiovisuel de sévices publics,
17:04la question Bénatar n'a pas été posée.
17:06Elle sera sûrement posée demain
17:08avec un angle, on fait le pari si vous voulez,
17:10de la récupération,
17:12de l'instrumentalisation.
17:14Vous avez parlé du multiculturalisme.
17:16Attendez, c'est très important.
17:18Là, on va avancer.
17:20Voilà ce qu'on pouvait dire sur M. Bélatar.
17:22Vous avez entièrement raison de dire
17:24que cette visite d'Etat,
17:26cette relation entre la France et le Maroc
17:28est une relation essentielle formidable.
17:30Vous avez entièrement raison de le dire
17:32et on pense à toute la communauté franco-marocaine.
17:34Dans un discours au Parlement marocain,
17:36Emmanuel Macron, aujourd'hui,
17:38a parlé de l'histoire al-Andalouse
17:40au Moyen-Âge,
17:42de 711 à 492,
17:44période de domination musulmane
17:46sur la péninsule ibérique.
17:48Écoutez attentivement le président de la République
17:50ce qu'il va dire.
17:52Les années d'al-Andalou
17:54sont faites de l'Espagne et du sud de la France,
17:56un terreau d'échanges avec votre culture.
17:58La Giralda de Séville,
18:00les Éliches bleues et les Patios ouvragés
18:02du sud en restent toujours le son de témoignages
18:04architecturals.
18:06Mais parce que nos poètes même
18:08l'ont placé au cœur
18:10de nos imaginaires.
18:12Comment vous décodez
18:14ce qu'il vient de dire ?
18:16C'est la légende dorée
18:18et mensongère
18:20de l'occupation islamique
18:22de l'Espagne catholique.
18:24Alors il en reste
18:26évidemment des vestiges
18:28architecturaux prestigieux
18:30et magnifiques, mais la réalité
18:32c'est que les chrétiens
18:34et les juifs, la plupart
18:36de ces années terribles
18:38ont été bien entendu
18:40maltraités.
18:42Et donc cette vision irénique
18:44de la civilisation
18:46islamique et
18:48bienfaitrice, elle est mensongère.
18:50Comme les chrétiens ont pu aussi en
18:52autre occasion maltraiter
18:54d'autres peuples.
18:56Il peut y avoir dans la civilisation arabe
18:58des choses merveilleuses par ailleurs.
19:00Dans la civilisation arabe.
19:02Je ne sache pas que ce soit
19:04le sujet.
19:06Je ne me hasarderai pas
19:08à dire que la
19:10colonisation française
19:12de l'Algérie n'a été que
19:14bienfait et merveille.
19:16Je préconise
19:18une pensée un tout
19:20petit peu plus subtile.
19:22Une phrase.
19:24Cette vision irénique, on nous la
19:26sert aussi pour le Maghreb jusqu'aux années
19:2860. Je suis désolé,
19:30ce n'est pas vrai. Bien sûr qu'il y a eu des
19:32moments heureux, il y a eu de la fraternité
19:34mais c'est aussi des moments de
19:36grande tension. C'est une séparation.
19:38Ce n'est pas vrai.
19:40Et l'esclavage arabo-islamique.
19:42Il n'existait pas à cette époque peut-être.
19:44Il n'est pas question d'en parler.
19:46On a même eu une
19:48ministre de la justice qui nous a
19:50empêché même d'en parler dans la loi.
19:52La publicité, on revient dans un instant.
19:54Dans la deuxième partie de l'heure
19:56des pros, nous serons avec
19:58maître Jérémy Assous,
20:00l'avocat de Gérard Depardieu.
20:02Après cette journée
20:04dans les tribunaux, hier, il va être intéressant
20:06d'avoir son avis, non pas sur le fond du dossier
20:08bien évidemment, puisque la justice
20:10elle se rend dans les tribunaux,
20:12en revanche sur le climat qu'il y a autour
20:14de Gérard Depardieu.
20:19Un peu plus de 20h30 sur CNews.
20:21Merci d'être avec nous pour l'heure des pros 2
20:23et la suite de l'heure des pros 2. Jérémy Assous,
20:25merci d'être présent. Vous êtes l'avocat
20:27de Gérard Depardieu. Nous reviendrons dans
20:29un instant sur ce qu'il s'est passé hier.
20:31L'idée n'est pas de revenir sur le fond du dossier.
20:33L'idée est de revenir sur le climat.
20:35Parce que Gérard Depardieu
20:37n'a pas encore été jugé devant la justice.
20:39En revanche, il est condamné médiatiquement
20:41et il est condamné par des associations.
20:43Et cela, ça depuis maintenant
20:45plus d'un an. Et hier, par exemple,
20:47vous êtes arrivé au tribunal sous les huées.
20:49Chose qu'on n'avait quasiment jamais vue.
20:51Vous, avocat. Donc on reviendra dans un instant.
20:53Je regardais, j'ai été interpellé par les téléspectateurs.
20:55Vous savez qu'il peut y avoir des miracles à l'Assemblée nationale.
20:57On a retrouvé François Hollande.
20:59On était inquiets.
21:01Et François Hollande a pris la parole.
21:03Ça y est.
21:05Il aurait même fait un deuxième vote.
21:07Philippe.
21:09En fait, il avait une extinction de voix
21:11depuis la rentrée parlementaire.
21:13Donc il n'avait pas pris la parole.
21:15Ça y est, il est de retour.
21:17Ça ne s'est pas très bien passé.
21:19Apparemment, il a été chahuté.
21:21Mais ça reste quelque chose d'anecdotique.
21:23Emmanuel Macron.
21:25On en parlait sur le Maroc.
21:27Toujours au Maroc.
21:29Il est également revenu sur le 7 octobre.
21:31Une semaine après ses propos lors de la conférence au Liban.
21:33Je rappelle la phrase pour le Liban.
21:35Pardonnez-moi.
21:37Je ne crois pas qu'on protège une civilisation
21:39en semant soi-même la barbarie
21:41en réponse à Benjamin Netanyahou
21:43qui disait que c'est une guerre de civilisation.
21:45D'accord ?
21:47On écoute Emmanuel Macron sur le 7 octobre.
21:49Le 7 octobre
21:512023
21:53a constitué une attaque d'une barbarie
21:55particulièrement atroce
21:57perpétuée par le Hamas
21:59contre Israël et son peuple.
22:01Et Israël a le droit de défendre
22:03son peuple contre une telle menace.
22:05La France
22:07y a perdu 48 de ses enfants
22:09et deux de nos compatriotes
22:11comptent encore
22:13parmi les otages retenus à Gaza.
22:15Mais rien ne peut justifier
22:17pour autant le bilan humain
22:19désastreux à Gaza
22:21et la souffrance que connaissent
22:23les populations civiles.
22:25C'est pourquoi
22:27il faut un cessez-le-feu à Gaza.
22:29William Golnadel,
22:31est-ce qu'on appelle ça un rétro-pédalage ?
22:33Oui, c'est
22:35plutôt le zig
22:37et le zag.
22:39Aujourd'hui
22:41il était dans un bon jour
22:43donc il avait bien voulu concéder
22:45quand même le malheur
22:47juif, le malheur israélien
22:49mais très sincèrement,
22:51je ne veux pas le dire
22:53de manière désagréable
22:55mais je suis maintenant
22:57imperméable
22:59à son discours.
23:01Donc selon vous il est inaudible ?
23:03Non, ce n'est pas un discours inaudible.
23:05On peut quand même dire que l'Israël
23:07selon vous il est inaudible ?
23:09Je n'ai pas dit qu'il est inaudible,
23:11j'ai dit selon vous.
23:13J'ai l'habitude
23:15de vous voyer Gilles William.
23:17Et de lui donner la parole.
23:19Quelqu'un qui ne marche pas
23:21contre l'antisémitisme
23:23et qui ensuite
23:25associe l'état juif
23:27pogromisé à la barbarie
23:29ne peut plus trouver
23:31dans mes oreilles
23:33la bonne et la faute.
23:35La réalité c'est qu'Emmanuel Macron
23:37ne sait plus où il habite, ça n'est pas possible.
23:39Aujourd'hui il utilise
23:41le même mot, la barbarie
23:43pour qualifier ce qui s'est passé
23:45le 7 octobre en Israël
23:47pour qualifier la riposte d'Israël
23:49il utilise le même mot
23:51et il parle de barbarie dans les deux cas.
23:53Le président de la République
23:55ne sait plus ce qu'il fait, ça n'est pas possible.
23:57Il ne maîtrise plus sa part.
23:59Ce qui est son intervention du jour
24:01c'est la position française
24:03historique sur ce conflit
24:05rappelant le droit pour Israël
24:07à la sécurité et à la paix
24:09évoquant la tragédie palestinienne
24:11à Gaza, c'est une réalité
24:13appelant au cessez-le-feu
24:15à une solution politique.
24:17Il utilise le même mot
24:19pour parler du pogrom et de la riposte légitime
24:21d'Israël, le même mot
24:23il parle de barbarie, mais vous vous rendez compte ?
24:25Elisabeth d'abord et ensuite Philippe.
24:27Je ne vois pas ce que vous trouvez
24:29à redire.
24:31Il vient de nous expliquer
24:33qu'il utilisait le même mot.
24:35Le problème ne sont pas évidemment
24:37ces trois phrases, moi ça m'a fait
24:39beaucoup de peine la première de cette série
24:41j'ai été très bouleversée quand il a dit
24:43que je crois Israël
24:45avait été créé par l'ONU
24:47mais là je ne m'en fiche effectivement
24:49complètement, demain il redira autre chose
24:51parce qu'il parlera à un autre public, là où c'est grave.
24:53C'est que quand même
24:55quand on parle de sujet de politique étrangère
24:57c'est pas juste pour faire plaisir à Elisabeth Lévy
24:59ou en kikiner Gilles William
25:01c'est quand même, on s'adresse aussi
25:03au monde et
25:05on a déjà une influence
25:07qui est absolument ridicule
25:09comment voulez-vous que les autres pays nous prennent
25:11au sérieux quand
25:13le représentant suprême des français
25:15dit comme là
25:17Yohan dit absolument
25:19blanc et noir en même temps
25:21Juste Philippe Bilger
25:23très rapidement, Yohan souligne quelque chose
25:25il dit c'est un fait
25:27il emploie le même
25:29terme et pour
25:31l'opération israélienne à Gaza
25:33et pour le 7 octobre
25:35le terme de barbarie, est-ce qu'on peut être accord
25:37là-dessus ?
25:39Il n'aurait pas dû dire devant
25:41Il n'aurait pas dû dire
25:43qu'Israël était un pays barbare
25:45Il n'aurait pas dû dire ça
25:47Il a dit on ne protège pas une civilisation
25:49en sement soi-même la barbarie
25:51Philippe, est-ce que vous vous souvenez
25:53de la dernière fois où
25:55Emmanuel Macron a employé le terme
25:57barbarie dans une déclaration ?
25:59La Russie ? Non, c'était pour les attentats
26:01Je pense, c'est ça, Dominique Bernard
26:03L'attentat d'Arras
26:05Avançons dans l'actualité judiciaire
26:07On parlera dans un instant du procès
26:09de Gérard Depardieu, mais dans l'actualité judiciaire
26:11ce soir, on a appris selon l'avocate
26:13suisse de Thao
26:15le meurtrier présumé des Philippines
26:17que son extradition se ferait
26:19dans les prochains jours vers la France
26:21Le 24 septembre dernier, le suspect d'origine
26:23marocaine sous OQTF
26:25avait été interpellé à Genève
26:27Il était depuis
26:29incarcéré en Suisse
26:31C'est quand même incroyable
26:33Mon client
26:35a décidé
26:37d'accepter l'extradition pour être
26:39déféré au juge français et exprimé
26:41sur le dossier, les autorités suisses
26:43vont organiser le transfert du détenu
26:45de la Suisse vers la France
26:47Mais ça veut dire quoi ?
26:49Il avait fait, il a dit
26:51je m'oppose à l'extradition
26:53t'as aucune chance
26:55de pouvoir
26:57résister à l'extradition
26:59fait contre mauvaise fortune, bon cœur
27:01c'est tout ce qui s'est passé entre l'avocate
27:03et lui
27:05C'est à lui de décider si oui ou non
27:07Il renonce
27:09Vous n'allez pas me gronder
27:11Franchement il n'y a pas
27:13Est-ce que vous êtes en train de dire que je suis un peu simplet ?
27:15Non mais je ne vous considère pas comme
27:17expert des affaires judiciaires
27:19C'est pour ça que je vous pose la question
27:21Il a fait semblant de penser
27:23à un moment qu'il pouvait
27:25résister à l'extradition
27:27Son avocate lui a dit qu'il n'avait
27:29aucune chance avec les autorités helvétiques
27:31donc il préfère
27:33effectivement ne pas le faire
27:35il va se retrouver en France, il va se retrouver devant un juge
27:37qui va l'envoyer devant un juge des libertés
27:39et qui va le mettre en détention, point barre
27:41c'est tout
27:43Est-ce que Philippe Bilger, vous qui êtes un spécialiste
27:45vous avez raison que
27:47William n'est pas si spécialiste
27:49ça vient d'un avocat mais c'est exactement ça
27:51ça arrive de temps en temps
27:53Bon il faut quand même rappeler que ce drame de
27:55Philippines est aussi le symptôme de quelque chose
27:57c'est la faillite de notre politique migratoire
27:59et ça intervient dans un contexte
28:01cette déclaration de M. Tao
28:03je rappelle qu'il était au QDF marocain
28:05et qu'on n'avait pas reçu
28:07le laissé passer consulaire
28:09à temps, à deux jours près
28:11et qu'il devait être
28:13expulsé
28:15Bruno Retailleau évoquait
28:17cette question aujourd'hui même et son homologue
28:19et que Bruno Retailleau également
28:21a mis en place
28:23Bruno Retailleau, alors là aussi
28:25c'est l'une des informations du soir
28:27c'est la circulaire Retailleau
28:29Yoann Usaï au préfet autour de la question
28:31migratoire, expulsion des délinquants
28:33étrangers, culture
28:35du résultat dans chaque département
28:37contrôle aux frontières, Quesaco
28:39Yoann Usaï
28:41Déjà il demande au préfet de faire des
28:43régularisations, une exception
28:45et d'expulser davantage
28:47la priorité
28:49du ministre c'est d'expulser les étrangers
28:51qui menacent l'ordre public donc jusqu'ici
28:53pas de surprise
28:55Il mise bien sûr sur les retraits des titres
28:57de séjour et sur la délivrance
28:59encore plus systématique des fameux
29:01OQTF, les obligations de quitter
29:03le territoire français, alors plusieurs
29:05exemples dans ce que voudrait changer
29:07le ministre de l'intérieur, ce qui pose problème
29:09parfois pour expulser c'est qu'on ne sait pas
29:11de quel pays proviennent les
29:13migrants parce que souvent ils jettent toutes leurs
29:15pièces d'identité, ils jettent leur passeport, leur carte
29:17d'identité pour qu'on ne puisse pas savoir
29:19d'où ils viennent, là le
29:21ministre de l'intérieur veut rendre quasiment
29:23automatique les perquisitions administratives
29:25au domicile de ces migrants s'ils en ont
29:27un pour aller chercher dans leur domicile
29:29d'éventuels papiers qui pourraient prouver
29:31leur origine afin de les expulser
29:33plus facilement donc c'est ce qu'il demande au
29:35préfet de faire
29:37expulser les étrangers
29:39directement après leur peine de prison
29:41quand ils ont été condamnés
29:43le ministre de l'intérieur demande
29:45au préfet de travailler de manière beaucoup
29:47plus étroite avec les administrations
29:49pénitentiaires pour demander
29:51les laisser passer consulaire
29:53alors qu'ils sont toujours en prison
29:55mais quand ils s'apprêtent à finir leur peine
29:57de manière à gagner du temps, c'est ce qui s'était passé
29:59pour éviter justement ces juristes
30:01prudents à eau
30:03exactement, si on avait demandé le laisser
30:05passer consulaire plus tôt
30:07alors qu'il était encore en prison
30:09le meurtrier de Philippines aurait probablement été
30:11expulsé vers le Maroc
30:13tout cela est exact avec une autre dimension, c'est une pression
30:15sur le corps préfectoral
30:17pour ne pas appliquer la circulaire valse
30:19je ne pense pas que beaucoup de préfets
30:21vont régulariser sur les critères
30:23de la circulaire valse dans les prochaines semaines
30:25dans les prochaines semaines, mais la question
30:27qu'on peut se poser aussi sur la question migratoire
30:29c'est une question de
30:31est-ce que notre arsenal juridique est suffisant
30:33ah bon, vous êtes sûr ?
30:35pour une révolution
30:37sur la politique migratoire, vous ne pensez pas que
30:39un jour ou l'autre
30:41un jour ou l'autre
30:43il faudra peut-être penser
30:45à ce que les lois nationales soient supérieures
30:47aux lois européennes peut-être
30:49je voudrais simplement attirer votre attention
30:51allez-y
30:53rien dans la loi actuelle
30:55n'empêchait
30:57le fait que
30:59l'OQTF
31:01de l'assassin du meurtrier
31:03de Philippines soit exécuté
31:05vous prenez un cas particulier
31:07attendez deux secondes
31:09Olivier, vous prenez un cas particulier
31:11moi je vous dis de manière générale
31:13est-ce que
31:15les lois nationales sont supérieures
31:17aux lois européennes ou même à la jurisprudence européenne
31:19oui ou non
31:21lorsque l'Italie
31:23entend mener une politique migratoire ferme
31:25avec par exemple l'externalisation
31:27des clandestins
31:29avec de l'immigration au travail
31:31l'externalisation des clandestins
31:33que se passe-t-il ?
31:35on a un juge à Rome qui va utiliser
31:37une jurisprudence de la cour de justice
31:39de l'Union Européenne pour dire votre loi
31:41votre politique migratoire
31:43500 millions d'euros
31:45vous la balayez de côté
31:47un mot simplement
31:49en ce qui concerne justement
31:51l'affaire Philippines par exemple
31:53et les relations franco-marocaines
31:55mettez-vous à la place d'un pays
31:57comme le Maroc
31:59le Maroc il n'a pas une joie
32:01extrême de récupérer
32:03les délinquants
32:05marocains et les criminels
32:07marocains en France d'autant que
32:09sachez-le, je connais un peu le Maroc
32:11les marocains du Maroc
32:13ne regardent pas toujours avec les yeux de Chimène
32:15les franco-marocains
32:17qui ont vécu longtemps en France
32:19et qu'ils considèrent eux les marocains
32:21comme étrangers
32:23comme des délinquants
32:25comme des gens qui ont été pourris
32:27par la société française
32:29qui ont été pourris par l'idéologie islamo-gauchiste
32:31qui leur a expliqué
32:33qu'ils peuvent tout faire
32:35qu'ils peuvent tout se permettre
32:37et qu'ils ne se permettraient pas ça au Maroc
32:39à la place du Maroc
32:41c'est une question de souveraineté
32:43je voudrais juste dire un mot
32:45sur ce que pourrait faire Retailleau
32:47sur ce que peut faire Retailleau
32:49parce que vous dites qu'il nous faut une révolution
32:51mais supposer par exemple
32:53il y a des choses qui relèvent de cette loi
32:55rétablir le délit de ces jours
32:57ça peut beaucoup nous aider
32:59mais avec une circulaire
33:01le ministre de l'intérieur
33:03ça va plus vite
33:05on peut prendre une circulaire
33:07j'ai quand même peut-être l'impression
33:09qu'on est sur quelque chose
33:11de pas suffisamment efficace
33:13face à cette submersion migratoire
33:15cette explosion migratoire
33:17qui nous arrive chaque année
33:19on peut faire des choses concrètes très vite
33:21vous avez raison
33:23par exemple
33:25de rétablir le délit de séjour irrégulier
33:27ça ne va absolument rien
33:29parce que ça permet judiciairement de suivre les gens
33:31parce que sinon tu n'as pas le droit de les suivre
33:33au nom des droits de l'homme
33:35Jérôme Assous, c'est notre invité
33:37ce mardi soir dans l'air des pros
33:39je rappelle que vous êtes avocat de Gérard Depardieu
33:41le procès de Gérard Depardieu est donc renvoyé
33:43au 24 et 25 mars prochain
33:45je le disais tout à l'heure
33:47ça fait plus d'un an que Gérard Depardieu
33:49il est jugé, il est condamné médiatiquement
33:51il est jugé, il est condamné
33:53par des associations féministes
33:55la question de fond
33:57elle sera devant les tribunaux
33:59devant les juges
34:01en mars prochain
34:03comment va Gérard Depardieu
34:05parce que ce sont pour des raisons de santé
34:07que vous avez demandé le renvoi
34:09j'ai peu de compétences en matière médicale
34:11mais
34:13je suis très satisfait
34:15que le tribunal
34:17ait fait droit à toutes nos demandes
34:19à savoir de reporter
34:21ce procès
34:23il l'a reporté à 5 mois
34:25et surtout de nous accorder beaucoup plus de temps
34:27puisqu'on est passé d'une demi-journée
34:29à deux jours d'audience
34:31pour qu'on puisse justement se défendre
34:33pourquoi ?
34:35parce que le tribunal
34:37c'est la première fois qu'on était devant les juges indépendants
34:39le tribunal a constaté
34:41à la lecture du dossier
34:43que celui-ci avait été instruit
34:45enfin s'il tentait qu'on puisse appeler ça
34:47instruit
34:49c'est à dire que l'enquête préliminaire était uniquement à charge
34:51et nous avons dénoncé
34:53hier en audience publique
34:55et c'était très important de le faire
34:57puisqu'il y avait un très grand nombre de journalistes
34:59et nous avons dénoncé dans une audience publique
35:01toutes les carences
35:03qui existaient dans cette enquête
35:05et surtout les choix délibérés
35:07faits par le ministère public
35:09pour écarter tous les éléments à charge
35:11et ce qui était très important
35:13c'est que le tribunal l'a compris
35:15et a accepté cela
35:17et a dit en effet
35:19il n'y a aucune raison que les témoins
35:21qui disculpent Gérard Depardieu
35:23qui disent
35:25non on était présent
35:27à la même pièce que lui à ce moment-là
35:29quand la plaignante
35:31dit qu'il l'a agressé
35:33et ce n'est pas possible, ce n'est pas vrai
35:35et ça ce n'est pas un ou deux témoins
35:37c'est 18 témoins, c'est énorme
35:39pourquoi il y en a autant ?
35:41puisque c'était un tournage de cinéma
35:43et quand vous faites un tournage en plateau intérieur
35:45il y a 70 personnes
35:47Je rappelle maître que votre client est accusé
35:49d'agression sexuelle sur deux femmes
35:51et donc effectivement que le procès sera envoyé
35:53les 24 et 25 mars prochains
35:55ce qui m'intéresse
35:57et là où il y a un tournant
35:59dans ce procès
36:01c'est le climat qu'il y a autour
36:03hier par exemple, vous arrivez au tribunal
36:05et vous êtes hué
36:07et là où vous avez
36:09il y a une manifestation au pied avec des députés
36:11on voit des élus visiblement
36:13puisque c'est une écharpe tricolore
36:15et là où la séquence est très forte
36:17vous arrêtez
36:19de parler, vous interpellez
36:21ceux qui vous huent en disant
36:23regardez, puisque les caméras se braquent sur vous
36:25montrez-les ces gens-là qui sont en train de me huer
36:27et tout le monde se tait
36:29regardons cette séquence
36:39C'est qui ?
36:41Ah c'est vous !
36:43Regardez, filmez-les !
36:45Vous avez vraiment des gens
36:47qui ne supportent pas
36:49c'est la manifestation évidente
36:51des personnes qui ne supportent pas
36:53la contradiction
36:55c'est-à-dire qu'ils n'acceptent même pas
36:57ils aimeraient qu'on vive dans une société
36:59où une personne ne peut même pas se défendre
37:01par un avocat
37:03Elles se taisent
37:05une fois que vous essayez de les interpeller
37:07et que les caméras allaient se braquer sur elles
37:09comment vous l'avez vécu cette situation ?
37:11Est-ce que c'est la première fois que ça vous est arrivé ?
37:13C'est très agressif mais surtout
37:15c'est très révélateur
37:17c'est-à-dire que c'est révélateur
37:19ces personnes, parce qu'elles sont
37:21assez nombreuses, elles ne représentent pas
37:23la majorité du mouvement
37:25de défense féministe
37:27et des femmes, mais elles sont quand même
37:29très nombreuses et très actives
37:31c'est très révélateur, ce que je disais
37:33devant vos confrères, elles ne supportent pas
37:35la contradiction
37:37c'est même plus les droits de la défense
37:39c'est-à-dire qu'on puisse exprimer
37:43un avis différent du leur
37:45et là, ce qui était assez exceptionnel
37:47c'était pas à l'entrée du tribunal, c'était à la sortie
37:49et là c'est les juges qui nous donnent
37:51raison et
37:53elles me huent alors que
37:55les magistrats indépendants
37:57ont fait droit à mes demandes, donc finalement
37:59ces gens-là huent la justice
38:01et c'est-à-dire que ces gens-là, pour eux
38:03une personne
38:05qui est mise en cause
38:07ne devrait pas être défendue
38:09et ne devrait même pas être jugée, ils devraient être
38:11immédiatement condamnés
38:13c'est le décalage entre la réalité
38:15et ce qu'elles pensent
38:17et là, hier, c'était flagrant
38:19et ce que je disais
38:21c'est-à-dire qu'à vos confrères
38:23et même à vous pourtant
38:25vous m'avez très gentiment donné la parole
38:27il y a quelques mois
38:29à propos de Gérard Depardieu
38:31c'est-à-dire que même quelqu'un qui essaie d'être de bonne foi
38:33un média qui essaie d'être de bonne foi
38:35il va relayer ce que
38:37même s'il a une copie intégrale du dossier, il va relayer ce qu'il y a dans le dossier
38:39mais si vous avez un dossier
38:41qui est tronqué, si vous avez
38:43un dossier où les policiers
38:45ont pour ordre de ne pas enquêter
38:47à décharge, de ne retenir
38:49et de ne classer dans le dossier que les témoignages
38:51à charge et d'écarter délibérément
38:53ceux qui sont à décharge
38:55vous-même, en toute bonne foi, vous dites que vous avez un dossier
38:57accablant et dès qu'on arrive devant la justice
38:59c'est souvent comme ça, vous qui étiez
39:01un avocat général, on le voit
39:03aux assises, c'est comme dans l'affaire Outreau
39:05à partir du moment où c'est public, tout s'effondre
39:07parce qu'en effet
39:09les magistrats qui sont indépendants et qui ont
39:11du recul et qui jugent l'affaire
39:13disent mais ça ne tient pas
39:15Je me trouve bien sûr de vous mettre
39:17en ce qui concerne l'affaire
39:19Depardieu, mais ça n'est
39:21pas le fond, je ne suis pas persuadé
39:23que
39:25vous plaiderez avec talent
39:27j'en suis persuadé, mais
39:29vous donnez l'impression que la cause
39:31est entendue, je ne crois pas
39:33que ce soit aussi simple
39:35Mais je ne veux pas qu'on aille sur le fond, moi c'est la forme
39:37ma valeur cardinale
39:39et celle-là devrait être la même
39:41pour tous les journalistes, c'est-à-dire que la justice
39:43c'est dans les tribunaux
39:45C'est scandaleux, mais ce n'est pas hasardeux
39:47la réalité des choses
39:49J'ai connu d'autres affaires
39:51où il y a eu face à des
39:53démocrates
39:55Je suis allé, j'étais présent
39:57à pratiquement tous les procès de terrorisme
39:59terrorisme, terrorisme islamiste
40:01terrorisme antisémite
40:03je n'ai pas entendu une seule fois
40:05Dieu merci, un avocat des
40:07terroristes hués
40:09Mais il y a eu d'autres avocats
40:11C'est purement idéologique
40:13C'est purement
40:15idéologique, les deux dernières
40:17il y a eu des manifestations dans cette affaire-là
40:19ils manifestent tranquillement
40:21et il y a eu des manifestations
40:23dans l'affaire Traoré
40:25dans l'affaire Traoré
40:27en plein Covid, vous avez
40:29une manifestation en faveur d'Assa Traoré
40:31en faveur
40:33de Traoré
40:35alors qu'on sait maintenant
40:37comment se finira ce dossier
40:39en plein Covid
40:41et la ministre de la justice autorise
40:43malgré tout la manifestation devant
40:45le palais de justice, c'est purement idéologique
40:47ici c'est une affaire
40:49où il y a des organisations féministes
40:51le matin sur France Inter
40:53Oui, mais deux secondes
40:55ça permettait aux spécialistes
40:57de la justice de prendre la parole
40:59et ensuite évidemment vous aurez la parole
41:01Le matin de ce qui s'est passé hier
41:03il y avait une responsable
41:05des organisations féministes
41:07elle protestait
41:09contre le fait qu'on allait demander
41:11un renvoi dans cette affaire
41:13alors même que les avocates
41:15de la personne
41:17étaient d'accord pour ce renvoi naturel
41:19Justement, justement
41:21écoutons ces militantes qui étaient présentes
41:23au palais de justice et qui disent
41:25qui est Gérard Depardieu ou non on s'en fiche
41:27il faut quand même le juger et il faut le condamner
41:29parce qu'il est déjà condamné
41:33J'espère que le tribunal va maintenir
41:35l'audience et qu'il va être jugé
41:37sans sa présence
41:39que la procédure va continuer
41:41qu'on va arrêter de faire attendre les victimes
41:43qu'on va arrêter en fait
41:45de mettre en place
41:47des procédures très longues
41:49et très douloureuses pour les victimes
41:51qu'on va favoriser la parole des victimes
41:53qu'on va l'attendre et si monsieur Depardieu n'est pas là
41:55c'est pas grave, qu'on entende les victimes et qu'on agisse
41:57Les procédures pénales, elles sont
41:59extrêmement longues en France
42:01par manque de moyens de la justice
42:03c'est normal que ça dure un moment parce qu'il y a des enquêtes
42:05mais par contre quand ça dure 10 ans
42:07une procédure pour viol
42:09il y a un truc qui ne fonctionne pas
42:11On sait qu'il y a près de 94%
42:13des plaintes pour viol qui sont classées sans suite
42:15et 86% dans les cas
42:17des violences sexuelles, donc ça démontre quand même
42:19que la plupart du temps
42:21lorsqu'une personne porte plainte, dénonce
42:23et parle de ses violences
42:25c'est pas forcément bien entendu, bien écouté
42:27ça va pas jusque procès et c'est pas normal
42:29On avait déjà passé ces réactions
42:31on avait déjà passé ces réactions hier
42:33mais je voulais le repasser parce que vous êtes avec nous
42:35Maître Assous et vous êtes l'avocat de Gérard Depardieu
42:37parce qu'encore une fois c'est la question du climat
42:39qu'il peut y avoir autour de votre
42:41affaire judiciaire
42:43normalement il y a une valeur cardinale qui est la présomption
42:45d'innocence, est-ce que vous pensez
42:47que ce droit fondamental
42:49est aujourd'hui
42:51attaché toujours à Gérard Depardieu
42:53ou aujourd'hui il n'est plus présumé
42:55innocent mais présumé coupable ?
42:57Oui c'est ça, la présomption d'innocence de Gérard Depardieu
42:59tout le monde l'a piétiné
43:01tous les médias l'ont piétiné
43:03et pire, on prend par exemple
43:05ça a commencé avec
43:07vraiment la mise à mort
43:09de Gérard Depardieu médiatiquement, c'est le complément
43:11d'enquête qui est totalement truqué
43:13on a quand même obtenu deux
43:15décisions de justice, tribunal plus cour d'appel
43:17qui exigent
43:19qu'il y ait un expert qui se penche
43:21sur ses rushs et qui communique
43:23le constat du sier parce que
43:25c'est truqué et ils ont réussi
43:27de nouveau un très beau tour de passe-passe
43:29dans le parisien en communiquant des
43:31extraits du constat du sier en disant
43:33c'est un constat qui est accablant alors que c'est ce constat
43:35ces extraits du constat
43:37qui ont convaincu les magistrats de la cour d'appel
43:39qu'il y avait bien un problème
43:41sur le complément d'enquête
43:43et ensuite Elisabeth vous prenez la parole
43:45vous faites croire au public à des millions
43:47de personnes sur une chaîne comme France Télévisions
43:49qui est considérée comme sérieuse
43:51que Gérard Depardieu a des propos pédophiles
43:53médiatiquement vous gagnez
43:55alors que c'est totalement faux
43:57non mais moi je voudrais vous raconter
43:59je voudrais vous rappeler deux choses
44:01la première c'est qu'au procès de Nicolas Bedos
44:03après le réquisitoire
44:05qui donc précède les plaidoiries
44:07et la plaidoirie de la défense bien sûr qui conclut le procès
44:09tous les journalistes sont partis
44:11c'était fini, ils avaient ce qu'ils voulaient
44:13je trouve que c'est tellement symbolique
44:15c'est une métonymie, ça raconte tout
44:17la deuxième chose c'est que quand
44:19Julien Bayou a porté plainte
44:21contre une de ses accusatrices
44:23Sandrine Rousseau a dit que c'était une intimidation
44:25horrible, une pression insupportable
44:27donc ça veut dire que quand une femme parle
44:29sa parole se libère et ces femmes
44:31en vous croient, si un homme
44:33ose se défendre contre
44:35les accusations c'est un salaud qui fait
44:37pression et de toute façon il ment
44:39et comme vous l'avez dit Eliott
44:41parce qu'on parle de justice, la question est de
44:43savoir qui lèvera
44:45la peine de mort sociale
44:47qui frappe aujourd'hui non seulement Gérard Depardieu
44:49mais Nicolas Bedos
44:51mais beaucoup d'autres gens
44:53que je ne vais pas citer, certains ont été
44:55relaxés, blanchis par la justice
44:57ça ne change rien, leur nom est devenu
44:59radioactif, pas un producteur, pas un agent
45:01ne prendra le risque de les faire travailler
45:03donc qu'est-ce qu'on fait ?
45:05Une loi qui empêchera d'en parler
45:07jusqu'à la mise en examen au moins
45:09Vous parlez d'un homme qui a été condamné
45:11et d'un autre qui n'a toujours pas été jugé
45:13La fille a été condamnée, ça ne l'a pas empêché
45:15de faire sa carrière
45:17D'abord une chose, hier vous avez évoqué
45:19l'anxiété de Gérard Depardieu
45:21on peut bien sûr le comprendre
45:23avec les problèmes de santé qu'il rencontre
45:25je complète le paysage
45:27en disant qu'il y a très certainement aussi l'anxiété
45:29des plaignantes qui doit exister
45:31avec le report, avec la manière
45:33dont tout cela va se passer. On a souvent un débat
45:35sur ce plateau, moi je pense que
45:37avec bien sûr des excès
45:39souvent lamentables mais qu'au demeurant
45:41le mouvement MeToo est un progrès
45:43pour notre société. Elisabeth pense le contraire
45:45Quel est votre regard
45:47sur ce mouvement ?
45:49Moi je suis qu'avocat, ce que je tiens à vous dire
45:51c'est que je suis là pour veiller
45:53à ce que les droits de mes clients soient
45:55respectés
45:57s'il y a des accusations
45:59et
46:01vous avez deux possibilités
46:03si la personne reconnait les faits
46:05après c'est un débat
46:07quel va être son avenir
46:09est-ce qu'il en a un ou pas
46:11comme par exemple
46:13pour celui qui est mis en cause
46:15dans le meurtre de Joséphine
46:17on peut parler de sa présomption d'innocence
46:19il l'est mais bon
46:21il y a des éléments qui font que c'est difficile
46:23de croire que ce n'est pas lui l'auteur
46:25en ce qui concerne Gérard Depardieu
46:27on conteste les faits
46:29c'est pas ma question
46:31c'est à dire que
46:33je rejoins
46:35je réponds à votre question
46:37c'est à dire que
46:39du fait de MeToo, vous n'avez même plus
46:41le droit de contester
46:43les faits
46:45c'est à dire que le fait de contester
46:47une accusation alors que vous avez
46:49un très grand nombre d'éléments
46:51et je rappelle, je ne suis pas sûr de moi
46:53j'ai un très grand nombre d'éléments dans le dossier
46:55et en dehors du dossier
46:57qui vont être versés au dossier
46:59qui vont démontrer que les accusations sont totalement
47:01inexactes et morceaugières
47:03mais aujourd'hui le simple fait de se défendre
47:05c'est considéré par certaines personnes
47:07comme une agression
47:09c'est extraordinaire
47:11c'est à dire que
47:13le droit à l'avocat pour eux
47:15est en trop, le droit à un juge
47:17est en trop, c'est à dire que si
47:19Gérard Depardieu est relaxé
47:21par le tribunal, elles vont
47:23crier au scandale
47:25alors que ce sera juste des juges
47:27qui l'auront statué en toute indépendance
47:29sur l'innocence
47:31de Gérard Depardieu
47:33et c'est ça où moi je rejoins
47:35certains propos, notamment ceux d'Elisabeth Levy
47:37c'est là où il y a un excès
47:39et je crois que tout le monde est d'accord pour cela
47:41et que ces personnes là qui piétinent
47:43la présomption d'innocence, qui refusent l'accès
47:45au juge, qui veulent priver les uns
47:47et les autres du droit à être
47:49défendu par un avocat, elles sont ultra minoritaires
47:51par contre, elles sont ultra majoritaires
47:53médiatiquement parce que ce sont
47:55des bons clients et parce que c'est elles
47:57à qui on tend le micro
47:59moi je pense qu'avant de faire une loi, il faut arrêter
48:01de leur tendre le micro, pourquoi on accorde du crédit
48:03à ces personnes sur le parvis
48:05qui n'ont vraiment aucun intérêt
48:07à ce qu'elles disent, désert la cause
48:09qu'elles sont censées défendre
48:11vous avez raison, on n'a pas le droit
48:13de questionner la parole d'une femme
48:15il nous reste peu de temps, merci d'être
48:17venu maître Jérémy Assous
48:19vous êtes, je le rappelle, l'avocat de Gérard Depardieu
48:21je trouve que c'était intéressant d'avoir ce débat
48:23non pas sur le fond, encore une fois, mais sur
48:25ce qui pouvait se passer autour avec une valeur
48:27essentielle qui est juste la présomption d'innocence
48:29est-ce que vous voulez terminer avec une dernière
48:31déclaration, alors il nous reste
48:33une petite minute, on va l'écouter très vite
48:35France Info, sur France Info
48:37on se pose quelques questions
48:39d'une grande intelligence, c'est-à-dire
48:41pour essayer de combler peut-être
48:43un manque d'audience, on s'attaque à
48:45un groupe, à un propriétaire
48:47et donc on peut poser tout et n'importe quoi
48:49c'est-à-dire que Thierry Ardisson pour son
48:51livre est invité, on ne parle pas de son livre
48:53mais on parle de ce qu'il fait depuis 10 jours
48:55c'est-à-dire insulter Cyril Hanouna, insulter
48:57Vincent Bolloré, insulter le groupe qui est
48:59d'extrême droite, et donc pour faire un peu d'audience
49:01puisque ça marche
49:03on continue, et donc sur le service public
49:05on se pose une question, c'est la question qui a été posée
49:07hier par Monsieur Bornstein
49:09et...
49:11Monsieur...
49:13Ah bah écoutez
49:15la question vous allez me dire si elle est bête
49:17Monsieur Ardisson, est-ce que
49:19Vincent Bolloré est un facho ? Voilà la question
49:21qui est posée, on écoute
49:23C'est un facho Bolloré
49:25Pardon ? C'est un facho Bolloré
49:27Facho c'est pas le bon mot, c'est un
49:29cateau très tradit
49:31c'est pas facho. D'extrême droite ?
49:33Bah vous savez l'autre fois
49:35j'ai vu Pascal Praud au téléphone et qui me dit
49:37il faut que t'arrêtes de dire que CNews c'est une chaîne d'extrême droite
49:39Je lui dis tu sais quand on regarde CNews
49:41ce qui m'arrive aussi, et qu'on suit
49:43la journée sur CNews, à la fin de la journée
49:45l'hypothèse c'est de voter Marine Le Pen
49:47tu vas pas voter Mélenchon une fois que t'as vu CNews
49:49Et tout le monde se
49:51marre, évidemment
49:53je ne sais pas si Monsieur Bornstein, je ne le connais pas
49:55est un imbécile, je ne me permettrai jamais de le dire
49:57Il est vraiment pas bon
49:59Est-ce que sa question est bête par contre ?
50:01Moi je la trouve absurde
50:03Est-ce qu'elle est insultante ? Est-ce qu'elle est diffamante ?
50:05Elle est surtout bête
50:07Non mais en effet comme dit Isabelle
50:09euh Elisabeth pardonnez-moi
50:11Mais vous pouvez, ça lui va bien
50:13Isabelle aussi
50:15Non non c'est rien de bête
50:17Elle est quoi ? Elle est orientée
50:19Ah bon ? Mais bien sûr c'est une
50:21le drame, moi je vais vous dire
50:23que c'est encore terminé, vous voyez bien
50:25ce qu'il veut faire dire
50:27à Ardisson, le drame
50:29j'en veux en ce moment beaucoup
50:31à tous les partis de centre
50:33du centre et de droite
50:35qui ne profitent pas en ce moment
50:37des lois sur l'impôt pour justement
50:39diminuer ce qui doit revenir
50:41à un audiovisuel
50:43de service public qui ne remplit pas
50:45les obligations de son cahier des charges
50:47à savoir d'être neutre
50:49objectif
50:51en tous les cas
50:53En tous les cas
50:55Il y a toujours un biais
50:57Le respect c'est quand même important
50:59Plus réaliste, je le paye, d'accord ?
51:01Je le paye
51:03C'est la différence avec Issou
51:05C'est fini, on va se faire gronder là pour le coup
51:07parce qu'il y a Julien Basquet qui est prêt
51:09Je précise simplement que par exemple sur France Info
51:11entre 19h et 20h quand CNews fait
51:13580 000 téléspectateurs le jeudi dernier
51:15et bien M.Bornstein
51:17grand journaliste
51:196 fois moins, quasiment, 117
51:21Mais bon
51:23c'est vrai que c'est pas la question du chiffre
51:25Ce qui m'intéresse c'est que
51:27et d'ailleurs moi je serais
51:29Ne faites pas les concernants ce qu'ils font
51:31Je serais M.Ardisson
51:33M.Ardisson il pourrait dire
51:35Attendez, parlez de mon livre
51:37Je ne suis pas un clown
51:39Je n'ai pas de nez rouge, parlez de mon livre
51:41Il faut que je le dise, M.Bornstein est loin d'être bête
51:43M.Julien Basquet
51:45je vous présente mes excuses parce qu'on est
51:47un peu en retard. Bonsoir Julien Basquet
51:49Comment allez-vous ?
51:51Très bien, ça me fait plaisir de vous voir
51:53Après une courte pause, le temps pour Yohann Huzay
51:55de boire un petit verre d'eau, de se faire une micro-sieste
51:59Pour 100% politique
52:01évidemment beaucoup d'actualités
52:03La polémique de ces 24 dernières heures
52:05elle concerne bien sûr l'invitation surprise
52:07de Yassine Belattar au Maroc
52:09C'est dommage parce que ça vient complètement gâcher le fond
52:11de cette visite qui a énormément d'enjeux
52:13La polémique
52:15donc on y reviendra mais on parlera du fond bien sûr
52:17également. Le suspect
52:19du meurtre de Philippine
52:21accepte son extradition. Dans quelques jours
52:23il sera présenté à un juge français
52:25et ça c'est une bonne nouvelle. On commentera
52:27cette information. Et puis le budget
52:29dans tous ces états, encore une fois les fonctionnaires
52:31ciblés par le gouvernement, c'est ce que semble dire
52:33en tout cas la gauche qui a fustigé
52:35Qu'est-ce qu'il se passe Philippe ?
52:37Il me fait une petite chanson de geste pendant...
52:39Vous faites des grimaces à Julien Basquet ?
52:41Non, non, pas à Julien. Quel nom de respect !
52:43Pas trop, il y en a beaucoup
52:45Je ne sais pas si vous avez vu
52:47cette séquence de Julien Basquet
52:49il y a eu un échange sur la question des retraites
52:51entre Sandrine Rousseau et la
52:53Benjamine de l'Assemblée
52:55Les traités de menteuse de Sandrine Rousseau
52:57Elle était folle de rage. J'ai cru
52:59à un moment qu'elle allait esquisser un nouveau
53:01bras d'honneur, Mme Rousseau
53:03J'ai eu très peur. C'est pas le genre
53:05Elle l'a fait l'année dernière
53:07A tout de suite, merci beaucoup
53:09Merci à tous
53:11Jean-Luc Lombard, David Tonnelier, Marc Fontaine
53:13Gonzalvez, Félix Perola. L'info se poursuit
53:15sur CNews dans un instant. 100% politique
53:17avec Julien Basquet. A demain