Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Véronique Jacky est avec nous et c'est un bonheur de vous retrouver ce soir avec Gilles William Golnadel,
00:05avec Olivier Dardigolle, avec Philippe Bilger et avec Yoann Ouzaï.
00:16Merci vraiment d'être avec nous. Nous sourions mais l'actualité, une nouvelle fois, est dramatique ce soir.
00:21Et effectivement, on en a parlé depuis vendredi, on en a parlé hier, on en a parlé tout le week-end.
00:26Le problème sain de salle a été entendu par le parquet antiterroriste d'Alger.
00:30Il a été placé en détention, a annoncé son avocat.
00:33Et de son côté, la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger a déclaré que la diplomatie a besoin de discrétion.
00:39Ce que nous disons depuis deux jours, et pour tout vous dire,
00:41le fait que le gouvernement français parle peu et le président de la République parle pas,
00:46nous ne les avons pas mis en accusation.
00:50On se doute que la diplomatie exige de la discrétion.
00:54Donc on ne les tient pas pour responsables de leur silence.
00:58Alors, écoutons, non pas écoutons d'ailleurs, mais regardons ce qu'a écrit l'avocat de Boalem Sainzal.
01:07Monsieur Boalem Sainzal, qui s'était rendu à Alger en confiance,
01:10est aujourd'hui placé en détention en vertu de l'article 87 bis du code pénal algérien
01:15qui réprime l'ensemble des atteintes à la sûreté de l'État.
01:17La privation de liberté d'un écrivain de 80 ans à raison de ses écrits est un acte grave.
01:22Quelles que soient les blessures invoquées, les sensibilités heurtées,
01:26elles sont indissociables de l'idée même de liberté, chèrement conquise en Algérie.
01:30Il y a là une disproportion manifeste dont les auteurs n'ont vraisemblablement pas mesuré la portée.
01:36C'est ce que je ferais valoir avec mes confrères algériens, dans le cadre judiciaire algérien,
01:40s'il doit y avoir enquête, celle-ci ne justifie nullement que soit prolongée la détention de Boalem Sainzal.
01:47Il y a Richard Malka qui a pris la parole dans Marianne.
01:50Le silence de certains acteurs politiques, notamment à gauche,
01:53où certains se montrent si pronds à parler de liberté d'expression
01:57lorsqu'il s'agit d'abroger le délit d'apologie du terrorisme.
02:00Peut-être considère-t-il que lutter contre l'islamisme pour un écrivain de culture arabe,
02:04cela justifie d'être laissé à son triste sort quand il est enfermé sans raison.
02:08Cette petite musique donne la nausée à une standing ovation.
02:12Ce matin, cet après-midi à l'Assemblée nationale, je vous propose de la voir et de l'écouter.
02:21L'invitation de l'homme de lettres, Boalem Sainzal, arrêté le 16 novembre à l'aéroport d'Alger.
02:29Nous sommes une grande partie ici à partager avec lui le lutte contre le fondamentalisme religieux
02:34comme pilier de notre engagement public.
02:42J'observe que tout l'hémicycle s'est levé, ce qui est une bonne chose.
02:45Voyez cet échange entre M. Bigot et Sophie Prima.
02:48Elle est ministre et c'est elle qui a répondu, la ministre à M. Bigot.
02:55À Alger, un régime cupide et brutal vient pourtant d'arrêter Boalem Sainzal,
02:59un voltaire arabe, un voltaire algérien et un voltaire français.
03:04Alors pourquoi ce silence oppressant de votre gouvernement ?
03:08Monsieur le Premier ministre, allez-vous au moins menacer de suspendre les visas ou les transferts de fonds ?
03:13Boalem Sainzal est un ami, Boalem Sainzal est un compatriote.
03:17Boalem Sainzal est devenu un symbole.
03:20La France, l'Algérie et le monde nous regardent.
03:25Que vaut la protection du passeport français ?
03:28Je vous le dis, ramenez-nous Boalem Sainzal vivant,
03:31sans quoi le monde entier verra que vous aurez rompu le pacte 20 fois séculaire
03:36entre la liberté du monde et la France.
03:38Boalem Sainzal, grand écrivain franco-algérien, fait honneur à nos deux pays.
03:44Il a en effet été arrêté il y a quelques jours en Algérie et il n'a pas été encore inculpé.
03:51Le président de la République et le ministre Jean-Noël Barrault ont exprimé leurs très grandes préoccupations quant à cette arrestation.
03:59Les services de l'Etat sont pleinement mobilisés pour suivre la situation de notre compatriote
04:05et lui permettre de bénéficier de la protection consulaire prévue par le droit.
04:11A ce stade, je ne peux vous en dire davantage.
04:14Car oui, la déprimantie a besoin de discrétion pour agir et non pas pour se taire.
04:20C'est ce que nous disions tout à l'heure.
04:22D'ailleurs, c'est intéressant que ce soit le Premier ministre qui n'ait pas répondu
04:25alors que la question était adressée évidemment au Premier ministre.
04:27Yoann Housaï, du service politique de CNews, est-ce que vous avez pu avoir des informations aujourd'hui ?
04:32Non, c'est vrai qu'ils sont extrêmement discrets.
04:34Évidemment, à l'Élysée, on ne commente pas du tout.
04:36Le Quai d'Orsay dit qu'évidemment, tous les services de la France et l'ensemble du personnel du Quai d'Orsay sont mobilisés pour obtenir sa libération.
04:44Mais à quel stade est-ce qu'on en est précisément ?
04:46Est-ce que ça avance bien ?
04:48Ça, évidemment, ils ne répondent pas à ces questions-là.
04:51Ils nous disent simplement qu'ils font tout, qu'ils œuvrent sans relâche pour sa libération.
04:55Mais où est-ce qu'on en est précisément dans les relations avec Alger et qu'est-ce qu'ils savent précisément ?
05:00Ça, non, je ne peux pas vous le dire.
05:02Un avocat algérien, Maître Golnadel, est-ce à dire qu'il sera du côté du pouvoir ou est-ce qu'il défendra Sansal ?
05:10Il devra faire attention.
05:12D'ailleurs, un avocat algérien n'est pas forcément en sécurité s'il transgresse les règles d'une très grande obséquiosité.
05:22Le régime, c'est une dictature l'Algérie.
05:26Je veux simplement dire un mot.
05:28Moi, je ne fais pas reproche du tout à la France, au gouvernement, aujourd'hui, d'y aller doucement.
05:34Ce que je constate simplement, c'est que la politique de quasi-soumission que M. Macron a commencé avant même d'être élu,
05:43à savoir de dire que la France avait été coupable de crimes contre l'humanité en Algérie,
05:50de nommer M. Stora, dont on a vu l'attitude invraisemblable lors de la fameuse émission de La 5,
05:56ne rien dire vraiment pour défendre Boilem Sansal, de rendre hommage à des terroristes du FLN, n'a strictement rien changé.
06:05Ça a, au contraire, excité, au contraire, la dictature algérienne.
06:09Voilà ce que je constate.
06:12— Gilles William a totalement raison.
06:15Et c'est vrai que l'attitude d'obséquiosité diplomatique d'Emmanuel Macron à l'égard de l'Algérie a eu l'effet inverse,
06:25dont Boilem Sansal, d'une certaine manière, pâtit tragiquement.
06:32On n'a jamais raison lorsqu'on est faible et lorsqu'on croit obtenir de cette manière des résultats importants.
06:40C'est une catastrophe, parce que...
06:43— C'est-à-dire que nous avons un sentiment de culpabilité, en tout cas certains, vis-à-vis de l'Algérie depuis 1962.
06:49Et dans l'autre camp, si j'ose dire, les accords déviants n'ont jamais existé.
06:53— Oui. — Certains sont encore...
06:55— Ni les victimes du FLN.
06:57— Donc c'est une...
06:59— Oui, chacun a ses victimes.
07:00— Mais moi, j'ai le sentiment que dans les années 70, c'était quand même beaucoup plus calme,
07:04ou en tout cas beaucoup plus apaisé dans les années 70, 80, qu'aujourd'hui.
07:07C'est le paradoxe. Plus le temps s'éloigne, moins c'est apaisé.
07:11Vous pourrez imaginer que... Le contraire.
07:14— Oui, parce que les dirigeants algériens doivent se maintenir à tout prix au pouvoir.
07:17Et que jouer sur l'anti-France, ça marche toujours.
07:20— Oui, mais la France... Alors moi, je peux comprendre les dirigeants algériens, mais moins ce Français.
07:25— Ah mais on est bien d'accord. Et il y aurait un geste fort à faire,
07:28si Boilel Sansal ne revenait pas en France, parce que rappelons qu'il est Français,
07:32c'est peut-être enfin de suspendre les accords de 1968.
07:35— Mais pourquoi aujourd'hui... Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, par exemple, on choisit la diplomatie ?
07:39La diplomatie, elle n'est pas sûre de réussir. Si demain, nous arrêtons tout commerce avec l'Algérie.
07:46— Ah mais je suis d'accord. — Tout commerce.
07:47— Bien entendu. Il faut des mesures de rétorsion qui soient extrêmement fortes, pas que du symbolique.
07:51Rappelons qu'il est Français, que c'est un Voltaire algérien et français, comme l'a dit Guillaume Bigot,
07:58mais aussi que c'est un lanceur d'alerte. Et la France ne peut plus rester un simple paillasson.
08:03— Et si vous arrêtez tout contact, comment vous faites sur une question qu'on évoque ici régulièrement
08:10concernant les OQTF ? D'ailleurs, l'Algérie...
08:13— Il n'en délivre déjà jamais. Il n'en délivre pas. Il ne fait rien.
08:17— Mais vous les mettez en prison, en fait. Vous les mettez en prison.
08:20— Non, mais ils livrent plus. C'est pas terminé.
08:22— Mais je réponds à votre question. Vous les mettez en prison définitivement.
08:25— D'accord. C'est votre réponse. Comment vous faites sur des questions qui relèvent le...
08:28— Définitivement. L'Algérie ne veut pas vous reprendre prison définitive.
08:32— Le problème est qu'Emmanuel Macron a mis tapis avec l'Algérie en début de quinquennat,
08:38pensant pouvoir tirer de ce partenariat exclusif sur la région des avantages,
08:43que ça n'a rien donné et qu'après, il fait la même chose avec le Maroc
08:48et que donc c'est illisible et qu'on ne gagne sur aucun des deux terrains. Aucun des deux.
08:53— Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire avec le Maroc ?
08:55Fallait pas reconnaître la souveraineté du Sahara qui est évidente sur le Maroc ?
08:59— Le Maroc ? Fallait se taire là-dessus.
09:01— Le droit international sur le Sahara occidental, c'est le droit à l'autodétermination du peuple saharaoui.
09:05— D'accord. — Après, je suis désolé de rappeler le droit international.
09:08Je sais que ça fait débat entre nous.
09:10— Vous avez une vision particulière du droit international.
09:12— Je crois qu'on peut difficilement reprocher à Emmanuel Macron d'avoir répondu à la demande du Maroc
09:19et d'avoir pris enfin une décision qu'on attendait de mille ans.
09:23— Hormis la liste de ses invités.
09:25— Écoutez, David Lissnard, ce matin, c'était très intéressant d'écouter David Lissnard, ce matin,
09:30qui a le courage de dire des mots que personne ne met dans un homme de droite.
09:37Il a dit « Je suis libéral ». Généralement, c'est le mot qui effraie et qui fait peur.
09:42— Un gros mot. — Oui, exactement. C'est un gros mot.
09:45Et puis sur la fierté d'être français, sur certains thèmes, j'ai envie de dire,
09:51qu'on pouvait retrouver jadis dans les dirigeants de droite, notamment.
09:56Il a été assez précis. Et je vous propose de l'écouter sur ce sujet.
10:00— Je suis archi convaincu qu'il est temps de redresser la tête, de lever la tête
10:05et de rappeler que la France a encore quelque chose à dire au monde.
10:08Pas tant de choses que ça, parce que ça nous a été reproché.
10:12Mais une des choses que l'on a à dire au monde, c'est que la liberté, la liberté d'écriture,
10:17la liberté de penser est une source de création.
10:20Et qu'en l'occurrence, la liberté de pensée et d'écriture,
10:23quoique l'on pense que l'on soit d'accord ou pas avec Bouallem-Sensal,
10:26elle n'est pas dans la transgression illégitime. Donc il faut la défendre.
10:33Et qu'à ce titre, je crois que c'est l'honneur de la France.
10:36Et donc j'espère qu'on va avoir une réaction.
10:39— La réaction, on l'a dit, là, elle peut être diplomatique.
10:43Mais je ne suis pas sûr que... En fait, l'Algérie nous met dans une situation
10:50de demander de soumission, de revendiquer quelque chose.
10:55C'est exactement ce que l'Algérie voulait vis-à-vis de nous.
10:57Donc l'Algérie va faire durer, évidemment, va faire durer ce dossier.
11:02Et c'est une forme d'humiliation quotidienne.
11:05— Vous avez sans doute raison.
11:06— C'est quotidien.
11:07— Ça serait peut-être même contre-productif si le président prenait publiquement la parole sur ce sujet-là.
11:11Ça pourrait peut-être être contre-productif.
11:13— Sauf si vous acceptez... Si vous prenez une position de fermeté.
11:17Mais à ce moment-là, la position de fermeté, elle met en danger...
11:19— Il faut des décisions.
11:20— Elle met en danger M. Saint-Saël.
11:22— La fermeté, c'est pas seulement des paroles. Là, il faut des décisions, alors.
11:24— Elle met en danger M. Saint-Saël.
11:26— La France ne cesse pas de quémander. Vous avez raison.
11:29Et l'Algérie, dans le rapport de force...
11:32— Bien sûr. C'est-à-dire que la France est humiliée.
11:33— Absolument.
11:34— Et c'est exactement ce que vous voulez.
11:36Et le fait même que nous en parlions tous les jours...
11:38Parce que je sais qu'également, nos émissions sont reprises en Algérie.
11:40On m'a envoyé beaucoup de captures d'écran de la télévision algérienne
11:44où on vous entend les uns les autres parler de ce sujet.
11:47M. Ruffin, Jean-Christophe Ruffin, que vous connaissez de l'Académie française,
11:51il y a une possibilité d'élire directement Boalem Saint-Saël. Écoutez-le.
11:58— Je vais faire valoir très vite auprès de mes confrères
12:03et de façon – j'allais dire – collégiale la nécessité de passer à l'action.
12:10C'est-à-dire que les pétitions, les petits communiqués, c'est très bien.
12:13Mais je pense qu'il faut agir.
12:15Et la proposition que j'ai faite peut malheureusement pas en faire d'autres.
12:19Mais elle aurait déjà un poids. C'est de les lire.
12:22Nous avons des procédures pour ça, les lire – j'allais dire – de façon urgente.
12:25Ce qui ne serait pas étonnant, compte tenu qu'on l'a déjà remis 2 grands prix,
12:29prix de la francophonie et grand prix du roman.
12:32Je le reconnais bien. Il a tout à fait sa place parmi nous.
12:34Et je pense que c'est le moment d'essayer d'étendre notre protection sur lui
12:40en montrant que la France le reconnaît pleinement.
12:45— La censure. Et je me tourne vers vous. Pourquoi ?
12:48Parce que c'est le Parisien qui, en début d'après-midi, a donné une information.
12:55Le gouvernement va tomber. C'est pas une information, d'ailleurs.
12:57Ce serait un off, comme on dit. Le gouvernement va tomber.
13:01Ce seraient les propos d'Emmanuel Macron.
13:04Il aurait dit cela en marge de la cérémonie de l'armise de décoration à Elisabeth Borne.
13:08Parce qu'Elisabeth Borne, qui a fait évidemment tous les déficits possibles,
13:12on lui donne les commandaires de la Légion d'honneur.
13:15— Bien sûr.
13:16— C'était une catastrophe lorsqu'elle a gouverné.
13:18Les taxes et les impôts, les dépenses publiques ont augmenté.
13:22Je crois qu'elle a fait des dépenses de plus de 6 milliards.
13:24Et on lui donne la commandaire de la Légion d'honneur.
13:26— Tous les anciens premiers ministres.
13:27— Comment ?
13:28— Tous les anciens premiers ministres.
13:29— Oui, c'est ça.
13:30— C'est une grandeur.
13:31— Oui, mais tout...
13:32— Elle l'était déjà...
13:33— Elle est grande, je crois.
13:34— Oui, c'est les anciens premiers ministres.
13:35— Doucement.
13:36— Vous voyez, ça m'a fait...
13:37— Il y a un délai pour ça ?
13:39— Je trouve ça... Moi, je vous assure, je trouve ça formidable.
13:43C'est-à-dire que ce monde est formidable, d'ailleurs.
13:45Et puis Elisabeth Borne, c'est... Comment dire ?
13:48C'est 3 voitures, c'est 12 chauffeurs jusqu'à la fin de sa vie.
13:50— Les décorations sont ainsi souvent déconnectées de l'action.
13:55— Vous avez été décoré de quelque chose, M. Béziers ?
13:57— Oui, absolument.
13:58— Vous avez la Légion d'honneur ?
14:00Qui est-ce qui vous l'a remis ?
14:01— J'avais demandé à l'époque...
14:04— C'est vous qui avez demandé ?
14:05— C'était...
14:06— Nicolas Sarkozy ?
14:07— Non, non. Non, non, pas Nicolas Sarkozy.
14:09— Vous êtes...
14:10— Ne le chauffez pas.
14:11— Jean-Jacques Urboas.
14:13Et je n'y croyais pas.
14:16Et je suis en train de lire le FIARO un 14 juillet ainsi.
14:20Je vois des noms.
14:21Je me dis mais les...
14:23J'ose pas dire ce que j'ai dit.
14:25Et tout à coup, je vois mon nom.
14:27— Mais vous n'étiez pas au courant ?
14:28— Non.
14:29— Je croyais que vous...
14:30— Ah non.
14:31Vraiment, je n'étais pas au courant.
14:33— Je croyais que vous alliez la demander.
14:34— Ah non.
14:35— Non.
14:36— Non, non.
14:37Je peux certifier que je ne l'ai jamais demandé.
14:38On m'a demandé quelque chose.
14:40Et je pensais simplement que j'allais progresser dans l'ordre du mérite.
14:44— Et vous êtes...
14:45Vous avez beaucoup de mérite.
14:46Mais vous êtes chevalier ou officier aujourd'hui ?
14:48— Je suis chevalier parce qu'au moment où j'allais devenir officier,
14:53eh bien il y a eu un blocage à l'Élysée
14:56parce que j'avais engagé une petite polémique sur Twitter qui m'a nuit.
15:02Et c'est François Hollande, là.
15:05— Ah oui.
15:06Parce qu'on est d'abord chevalier, officier, commandeur, grand croix.
15:10— J'y étais presque.
15:11Et puis manque de chance.
15:14— M. Cohn-Laden, vous êtes chevalier ou pas ?
15:16— Vous parlez avec désaventure d'un chevalier de l'ordre national du mérite.
15:20Pardon de le dire.
15:21Remis personnellement par M. Sarkozy.
15:23Et je m'en honore.
15:25Alors dites-nous.
15:26J'ai fait une petite digression, mais pourquoi pas.
15:29Le gouvernement va tomber.
15:30L'Élysée dément que de tels propos rapportés ici, entre guillemets, aient été tenus.
15:35Le président de la République n'est pas un commentateur de l'actualité.
15:37Le gouvernement est au travail et le pays a besoin de stabilité.
15:40Alors je n'aurais peut-être pas parlé si l'Élysée lui-même n'avait pas démenti les propos.
15:44Parce que c'est une manière de faire une deuxième information.
15:48— Et Florian Tardif du service politique de CNews nous dit ce soir qu'il confirme ces propos.
15:53C'est-à-dire que le président de la République a bien dit à un certain nombre d'invités qui étaient présents hier.
15:57Puisque ça s'est passé hier à l'Élysée.
15:59— Si c'est vrai, c'est curieux quand même que le président le dise à plusieurs personnes.
16:04— Oui. Oui. Plusieurs personnes qui ont confirmé cela.
16:07Le président leur a dit le gouvernement étant sur scie.
16:10Il va tomber.
16:11Plus vite que prévu, Marine Le Pen va les censurer dans les prochains jours, disons.
16:15Et c'est vrai que c'est plutôt ce qui se dessine a priori.
16:19On voit que Michel Barnier est en train de remettre la pression, une pression considérable sur le RN.
16:24D'ailleurs, il vient de dire à l'instant qu'il y avait un risque de trouble grave sur les marchés financiers, Michel Barnier, en cas de censure.
16:31Donc il va jouer là-dessus sur la tête.
16:34— C'est ce qu'il vient de dire sur TF1 ce soir.
16:36— Exactement. C'est ce qu'il vient de dire sur TF1.
16:38Donc il dit le moment est grave pour la nation.
16:40Et il met en garde contre des turbulences graves sur les marchés financiers.
16:43C'est-à-dire qu'il dit si le RN veut me censurer, eh bien il faudra qu'il...
16:48— Et on pourrait avoir, Yohann, une censure bien plus tôt que le 20 décembre, dès les premiers jours de décembre avec le PLFSS.
16:56— J'ai entendu dire que le président aurait simplement dit « Je suis pessimiste ». Rien de plus.
17:04— Merci de cette intervention.
17:05— Là, l'argument de Michel Barnier, maintenant, ça va être de dire que si le RN veut me censurer, il faudra qu'ils assument une crise financière éventuelle.
17:13— Ce qui est certain, parce que je vois bien que chacun est dans son rôle.
17:15Si le budget n'est pas voté, c'est pas non plus... La Seine ne va pas se transformer en sang.
17:23— C'est ce qu'a dit Marie Le Pen, d'ailleurs.
17:25— C'est pas les Diplées d'Égypte.
17:26— Il n'y a pas de « shutdown » comme aux États-Unis.
17:28— Voilà. D'abord, le mot « shutdown », personne ne sait ce que ça veut dire.
17:31— Les fonctionnaires seront toujours payés. Les impôts seront toujours prélevés. Il n'y a pas d'arrêt de l'administration.
17:36— Exactement. Simplement, ce sera le budget de l'année dernière qui sera reconduit, donc de cette année, avec évidemment des déficits de l'ordre de 7%.
17:44Donc ça sera évidemment en lieu. J'ai envie de dire au point où nous, en somme, ça sera pas...
17:50— C'est ce que dit Marie Le Pen, d'ailleurs. Le budget 2024 est mieux que le projet budget 2027.
17:55— Bon. Donc...
17:56— On dirait qu'au final, ce serait désastreux pour l'économie. Bon.
17:59— Oui, mais il est déjà... Tout est désastreux. Qu'est-ce que vous voulez que je dise, Véronique ?
18:02Tout est désastreux, en fait.
18:04— Non, mais vous avez près de 60 000 entreprises qui sont déjà en faillite cette année. Tous les chefs d'entreprise qui sont devant la télé se disent
18:09« Bon, bah allez, s'il y a la censure, moi, je... »
18:11— Mais il est pire, ce budget, peut-être. Il est pire, ce budget.
18:14— Non. Bien entendu. Mais c'est le moins pire qu'on puisse souhaiter.
18:17— Non, il est peut-être meilleur que celui de 2024.
18:20— Non, mais je suis pour envoyer des indicateurs économiques qui tiennent la route au monde des investisseurs.
18:24— Eh bien c'est ce que je... Oui, mais le budget de l'année dernière est peut-être meilleur, vous dis-je.
18:28— Non. Mais là, c'est encore pire.
18:29— Mais vous comprenez pas ce que je vous dis.
18:31— Qui ?
18:32— Pour les entreprises, le budget de l'année dernière est sans doute meilleur que celui de 2024.
18:36— Non, parce que là, c'est l'instabilité pendant des mois qu'on va subir.
18:39— Mais vous n'en savez rien et moi non plus. Vous n'en savez rien et moi non plus.
18:43« Il n'existe dans nos institutions aucun risque de shutdown », a dit Marine Le Pen, contrairement à ce qu'affirment à l'unisson
18:48certains membres du gouvernement. Le vrai risque... Enfin le problème, c'est pas Marine Le Pen.
18:51Le problème, c'est que vous avez une dissolution qui a mis le pays, évidemment, dans une impasse.
18:55Et que ça, je ne sais pas comment on va en sortir.
18:57— Dissolution justifiée à l'époque par Emmanuel Macron pour ne pas avoir de chaos budgétaire à l'automne.
19:02— Oui.
19:03— Et nous y sommes.
19:04— Bonne remarque.
19:05— Excellente intervention de M. Tartigod.
19:06— Bonne remarque.
19:07— J'ai fini mon émission.
19:08— Bonne remarque. Bon, alors du coup, on va marquer une pause, parce que vous voyez là...
19:12— Oui, parce que oui.
19:13— Faut se reposer derrière une intervention aussi.
19:15— On n'a pas l'habitude, non plus.
19:17— Oui, c'est surprenant.
19:19— Bon, marquons une pause. À tout de suite.
19:25— On termine sur la censure. Et je vous propose peut-être d'écouter Edwige Diaz, qui est députée du Rassemblement national de la Gironde.
19:35— On ne censurera pas le gouvernement pour se faire plaisir.
19:39Si on censure le gouvernement, c'est pour éviter un budget 2025 qui serait pire que le budget 2024.
19:45Et en l'état actuel des choses, le budget 2025 comporte beaucoup trop d'augmentation d'impôts sans pour autant réduire le déficit.
19:54Donc si on censure, c'est pour protéger les Français.
19:57Si M. Barnier n'entend pas nos propositions, qui sont que le fruit des attentes des Français, eh bien il s'expose en effet à une censure.
20:06— Bon, M. Bompard, évidemment, lui, a parlé de Lucie Castex, de son retour.
20:12Et pour lui, c'est la seule solution.
20:14Et puis Yael Brown-Pivet, qui est sans doute bien sur son perchoir, dit qu'il n'y aura pas de censure.
20:19Bon, est-ce qu'on peut lancer une pierre, une pièce ?
20:22— Elle dit qu'il n'y aura pas de censure. Elle dit s'il y a censure, ça n'aura pas de conséquences dramatiques,
20:26comme l'a dit la porte-parole du gouvernement aujourd'hui.
20:29Mais tout le monde est convaincu au sein de la Macronique...
20:31— Vous pensez qu'il y aura censure ?
20:32— Oui. Maintenant, c'est devenu quasiment inéluctable.
20:34Compte tenu de la situation dans laquelle nous sommes, des prises de position depuis hier, la censure est devenue, à mon sens, inéluctable.
20:40— Et pour quand ?
20:42— Alors ça peut être dès l'aspect prochain.
20:45— Dès le projet de loi de financement d'assurance sociale.
20:48— Donc censure. Dans ce moment-là, le gouvernement tombe.
20:50— Oui. Et qu'est-ce qui se passe ?
20:52— Qu'est-ce qui se passe ? Eh bien on revit le psychodrame de l'été dernier.
20:55Emmanuel Macron doit nommer le plus rapidement possible un nouveau premier ministre pour ne pas laisser...
20:59— Ça peut pas être de la nouvelle...
21:01— Il peut renouveler Michel Barnier.
21:03— Il pourrait renouveler Michel Barnier. Mais ça semble...
21:05— Non mais il serait censuré...
21:07— La Constitution le permet. Mais ça me semble complètement improbable.
21:09— Il y a une information dans Le Figaro ce matin indiquant que le RN ne serait pas hostile à ce que...
21:15— Sebastien Lecombie ?
21:17— Sebastien Lecombie soit nommé dans ce qu'on appelle le socle commun LR macroniste avec un profil tel que Sebastien Lecombie
21:25dont ils espèrent qu'il ait un comportement vis-à-vis d'eux plus ouvert.
21:29— Il y a un excellent papier dans Le Figaro aussi aujourd'hui où on explique que le PS...
21:35— Et les Insoumis.
21:36— ...avec Boris Vallaud pourrait quitter les Insoumis et aller vers la Macronie.
21:40— C'est ce que cherche à faire en ce moment évidemment Michel Barnier.
21:44Il essaie de diviser le Nouveau Front Populaire pour essayer de récupérer l'aile la plus modérée de ce Nouveau Front Populaire.
21:51— Le PS a fermé la porte aujourd'hui.
21:53— Mais dans ce même papier du Figaro, vous avez un député PS qui dit qu'on est morts sans la France insoumise.
22:01Ce que je vous disais hier. On est morts. Donc on attendra au calendre grec.
22:06Et ce que je vous dis à chaque fois, si demain il y a élection législative, tous avec Jean-Luc Mélenchon.
22:12— Je suis d'accord avec ça.
22:13— Ah bon.
22:14— C'est ce qui peut se passer.
22:15— Même vos amis communistes. Tout le monde.
22:16— Oui.
22:17— Tout le monde. On retourne. On retourne à la soupe. Malgré tout ce qui s'est passé.
22:22— Vous êtes bien discret ce soir monsieur.
22:24— Je n'ai rien à dire pour l'instant.
22:26— Je ne sais pas si monsieur Bilger vous a dit avant l'émission ou pas.
22:30— Je n'ai pas émis les réflexions de monsieur Bilger effectivement.
22:33— Ah non mais je trouve que l'émission est remarquable et pourtant vous êtes là.
22:36— Dès l'instant où je ne parle pas, monsieur Bilger est content.
22:40— Le procès du Rassemblement national.
22:43Est-ce que vous voulez qu'on parle du procès du Rassemblement national aujourd'hui et qu'on écoute Chloé…
22:49Célia Barotte, pardonnez-moi. Célia Barotte qui était présente aujourd'hui.
22:53Marine Le Pen est de retour au tribunal.
22:55La parole a été donnée à l'avocat de Marine Le Pen ce mardi pour sa plaidoirie.
22:58Le parquet a requis, je vous le rappelle, 5 ans d'emprisonnement dont 2 ans fermes,
23:01300 000 euros d'amende, 5 ans d'inégibilité avec exécution immédiate contre Marine Le Pen
23:06lors du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national.
23:09Écoutons Célia Barotte, compte rendu du jour.
23:13— Lors de sa plaidoirie, l'avocat du Rassemblement national est revenu sur cette phrase, je cite,
23:18« ça me ferait trop mal », prononcée par la procureure de la République lors de son réquisitoire
23:23et qui, souvenez-vous, a suscité de nombreuses réactions pour la défense, ce magnifique dérapage.
23:29Ce hors-piste montre que nous ne sommes plus dans le champ du droit,
23:32que l'on requiert pour s'épargner une souffrance.
23:35— L'avocat a ajouté que ces mots révèlent la vision du parquet sur les prévenus
23:39et cela jette le discrédit sur l'ensemble du réquisitoire.
23:42Enfin, les peines demandées par le parquet ont été qualifiées d'infamantes et d'éliminatoires.
23:47Ce mercredi, la parole sera donnée à l'avocat de Marine Le Pen pour sa plaidoirie.
23:52D'ailleurs, Marine Le Pen aura la possibilité de s'exprimer une dernière fois,
23:56mais son conseil n'exclut pas qu'elle choisisse de garder le silence.
24:00— Pas de commentaire particulier à...
24:02— L'exécution provisoire ou pas ?
24:03— Oui.
24:04— Est-ce que le jugement constituant est en réquisition ?
24:06— Oui, il n'a pas d'autre.
24:07— Nous entrons dans une page judiciaire de cette émission,
24:10puisque aujourd'hui avait lieu le procès Paty, qui se poursuit, comme vous le savez.
24:14« Je m'excuse pour mon mensonge qui nous a tous ramenés ici
24:18à clamer la collégienne à l'origine du drame.
24:21Et j'aimerais m'excuser auprès de la famille de Samuel Paty.
24:24J'ai détruit votre vie. Je suis désolé. »
24:27Vous vous souvenez sans doute que c'est cette jeune femme qui avait expliqué
24:31qu'elle était dans le cours alors qu'elle n'y était pas.
24:33— Au début du processus.
24:34— Exactement. Elle a une porte, une responsabilité extrêmement importante, d'ailleurs.
24:38Aujourd'hui, si une personne doit être condamnée,
24:40ce ne sont pas les personnes dans le box, mais moi.
24:42Donc la collégienne avait accusé Samuel Paty d'islamophobie
24:45à l'origine de l'épouvantable engrenage, comme vous le savez,
24:48et emmené à la mort de l'enseignant.
24:49Elle a demandé pardon à la famille de ce dernier
24:52ce mardi devant la cour d'assises spéciale de Paris.
24:54D'ailleurs, elle n'était pas poursuivie, cette jeune femme ?
24:57— Je crois qu'elle avait déjà été condamnée pour dénonciation calomnieuse.
25:02— Mais effectivement, elle est à l'origine de ce qui s'est passé.
25:06Je vous propose d'écouter Tanguy Hamon.
25:10— On a vu une jeune femme âgée de 17 ans aux deux visages
25:13face à la cour d'assises spéciale de Paris.
25:15Un premier visage gentil qui présente bien
25:18lorsqu'elle s'est excusée pour la première fois
25:20depuis le début de l'affaire Paty.
25:22Elle s'est excusée auprès de la famille du professeur.
25:25Elle a ensuite raconté que Samuel Paty
25:28n'avait jamais eu de comportement raciste ou discriminant
25:31envers les élèves musulmans.
25:33Elle a aussi pleuré au moment de demander des excuses
25:36à sa propre famille, au moment de demander des excuses
25:39également aux accusés présents dans le box.
25:42Elle a dit que c'est de sa faute et entièrement de sa faute
25:44s'ils étaient là.
25:45C'est sur ce point-là que les avocats de la partie civile
25:48ont tiqué.
25:49Ils l'ont attaqué en dénonçant un double discours,
25:52un premier discours qu'elle avait tenu il y a un an de ça
25:55en face au tribunal pour enfants.
25:57Là, elle était jugée pour dénonciation calomnieuse.
25:59Elle avait alors indiqué qu'elle avait agi
26:01sous l'influence de son père pour obtenir une peine minime,
26:04une peine qui s'était élevée à 18 mois de prison avec sursis.
26:08Et donc, un deuxième discours qui s'est tenu
26:10face à la cour d'assises spéciale,
26:12alors qu'elle a déjà été jugée et ne risque plus
26:14aucune peine de la part de la justice.
26:16Elle a dit que c'est elle et elle seule qui a mal agi.
26:18Elle a minimisé le rôle de son père
26:20pour qu'il le sentire au mieux.
26:22C'est là que le vernis s'est effrité.
26:24Les avocats de la partie civile l'ont interrogé avec ténacité.
26:28Et on a vu une jeune femme agacée, arrogante, presque insolente.
26:32Et c'est dans cet état d'énervement
26:34qu'elle a fini par reconnaître que ses parents,
26:36que sa mère, savaient dès le début
26:38qu'elle n'était pas présente au moment du cours de Samuel Paty.
26:42Ils savaient dès le début que leur fille mentait.
26:44Ils n'ont rien fait pour éteindre l'incendie.
26:48Evidemment, suite du procès,
26:51avec les réquisitions qui seront attendues ces prochains jours,
26:54l'Assemblée nationale est vent debout contre la France insoumise
26:56après leur proposition de loi visant à abroger
26:58le délit d'apologie du terrorisme.
27:00Didier Migaud a défendu sa position
27:02en déclarant qu'aucun retour en arrière
27:04n'est souhaitable face à la menace du terrorisme.
27:06Je vous propose d'écouter à l'Assemblée nationale aujourd'hui
27:09cet échange entre M. Méndès et M. Migaud.
27:13Et qu'en pense l'ancien président de la République,
27:15François Hollande, votre allié putatif,
27:17qui a vu de ses propres yeux l'horreur
27:19des massacres de centaines de Français
27:21lors des pires attentats que notre pays ait connus.
27:23Qu'en pense-t-il ?
27:25Que vais-je pouvoir dire aux parents et amis de Marie et Mathias,
27:27ce jeune couple originaire de Metz,
27:29ma ville lâchement assassinée au Bataclan
27:32et à qui nous rendons souvent hommage ?
27:34Qu'allons-nous pouvoir dire à la famille Sandler
27:36qui a perdu père et enfant ?
27:38Qu'allons-nous dire à nos policiers et gendarmes
27:40qui ont vu certains d'entre eux donner leur propre vie ?
27:43Je ne vous demande pas d'y répondre,
27:45mais les Français ont déjà les réponses.
27:47La honte se propage en passant des mains
27:49de ceux qui commettent des actes terroristes
27:51à ceux qui les défendent d'une manière ou d'une autre.
27:54Proposer cette abrogation n'est peut-être
27:56qu'une manière de se protéger,
27:58car plusieurs membres de la France Insoumise
28:00sont actuellement poursuivis pour apologie du terrorisme.
28:02Monsieur le ministre de la Justice,
28:04quel risque engendrerait le vote d'une telle loi
28:06sur le contre-terrorisme ?
28:08Je ne peux que m'opposer résolument
28:11à cette proposition de loi.
28:14La liberté d'expression ne justifie pas tout.
28:17Notamment, elle ne permet pas de glorifier des actes
28:21qui peuvent entraîner des victimes sur notre sol.
28:25Elle ne peut pas justifier aussi
28:27ceux qui veulent semer la terreur dans notre pays.
28:32C'est pour cela qu'il y a bien sûr une dimension politique.
28:37C'est une question symbolique,
28:39mais c'est aussi un instrument utile
28:42pour lutter contre le terrorisme.
28:44La menace du terrorisme,
28:46comme cela vient d'être rappelé,
28:48est toujours très forte dans notre pays.
28:50Et aucun retour en arrière n'est souhaitable
28:53face à la menace du terrorisme.
28:55Comment vous jugez les premiers pas
28:57de celui qui est votre ministre de tutelle,
28:59à la fois Philippe et Gilles William ?
29:02J'ai un jugement balancé, métigé.
29:07Il a eu des propos par rapport à ce que disait
29:12le ministre de l'Intérieur, qui ne m'ont pas beaucoup plu.
29:16Je ne vais pas le remercier de considérer
29:20que la demande obscène d'un parti obscène est obscène.
29:24Ça ne nécessite pas un courage immense.
29:29Je dis simplement que le Parti des Insoumis
29:32est un parti qui se croit tout permis,
29:35mais qui a peur.
29:37Je ne suis pas le plus mal placé pour vous dire
29:40qu'il y a cinq ou six députés insoumis
29:43qui sont allés très loin dans l'apologie du terrorisme
29:46et qui sont aussi poursuivis.
29:48Ils s'auto-administrent.
29:50Et qui sont aussi poursuivis pour intelligence,
29:53avec organisation classée terroriste.
29:56Et nous avons des éléments qui montrent les intelligences.
29:59J'ai du mal à parler d'intelligence
30:01par rapport à Mme Soudet,
30:03mais je pense notamment à M. Porte,
30:06qui a eu des rendez-vous avec des gens,
30:09avec des organisations terroristes,
30:11quelques jours seulement avant le 7 octobre.
30:14Ça va loin, leurs responsabilités.
30:16Pas que dans les mots, mais dans les actes.
30:19Les débuts de Didier Migaud n'étaient pas bons.
30:24C'est clair, il avait une volonté
30:27de se distinguer un peu artificiellement
30:30de tout ce que le discours de Bruno Retailleau
30:33avait de revoratif et de lucide.
30:35Et puis, peu à peu, il s'est amélioré
30:38grâce à l'influence bienfaisante dans le couple ministériel
30:42du ministre de l'Intérieur sur lui.
30:45Et pour revenir sur le délit d'apologie du terrorisme,
30:50il y a eu un mensonge de la part de Mathilde Panot
30:53qui a dit qu'en réalité,
30:55LFI voulait simplement transférer ce délit
30:59du droit ordinaire vers la loi sur la presse de 1881,
31:05alors qu'Yahel Bron-Pivet, ce matin,
31:08sur Sud Radio, a confirmé
31:10que LFI voulait la suppression pure et simple du délit.
31:15Donc, en aucun cas, avec la volonté
31:18de mettre ce délit dans une loi.
31:20– Bruno Retailleau a pris la parole,
31:22je vous propose de l'écouter.
31:25– Je pense que c'est une proposition de loi de la honte,
31:29alors qu'il y a quelques jours,
31:31nous avons commémoré le 9e anniversaire
31:34du massacre du Bataclan.
31:36C'est précisément ce mois de novembre
31:38qu'a choisi LFI pour déposer ce texte,
31:42une proposition de loi, et je le dis
31:44de la façon la plus claire et la plus nette,
31:46et aussi la plus précise, qui reviendrait
31:48si elle était adoptée par le Parlement,
31:51à effacer totalement, dans notre édifice juridique,
31:55cette notion de délit, d'apologie pour le terrorisme.
31:59J'ai conclu tout à l'heure la réponse
32:01à la question d'actualité par ces mots,
32:03il y aura un avant et un après,
32:06et désormais, on ne peut pas considérer LFI
32:09comme un parti comme les autres.
32:11– Véronique Jacquier.
32:13– Oui, je trouve que cette proposition de loi,
32:15évidemment, est complètement indécente
32:17et que le ministre de l'Intérieur a raison,
32:19en revanche, je ne suis pas du tout d'accord avec vous
32:21sur la position du garde des Sceaux,
32:23excusez-moi, elle reste extrêmement faible
32:25et il n'a pas fait beaucoup de progrès,
32:27c'est quand même un garde des Sceaux qui dit
32:29on avait promis des milliers de places de prison pour 2027,
32:33on ne va pas pouvoir tenir cette ambition,
32:35on sait que ce n'est pas possible.
32:37– Il n'a aucune responsabilité dans cette situation-là.
32:39– Pareil à Marseille, sur le narcotrafic,
32:42on avait l'impression qu'il ne croyait même pas
32:44les paroles qu'il tenait, donc je ne suis pas d'accord avec vous
32:47et je pense qu'il y a de quoi être pessimiste,
32:49là il est un petit peu dans la posture,
32:51il ne peut pas faire autrement que par rapport à cette loi
32:53qui est complètement ignoble.
32:55– Sur les prisons, il n'est pas comptable,
32:57en début de… en 2017, Emmanuel Macron annonce de mémoire 15 000 places,
33:03il n'a même pas la moitié de livrées,
33:05il arrive depuis septembre, il n'y peut rien.
33:07– Mais alors il peut donner un signal quand même,
33:09il peut être proactif, on voit un ministre de l'Intérieur
33:11qui lui est proactif, moi je ne vois pas
33:13un garde des Sceaux proactif, pardonnez-moi.
33:15– Qu'est-ce qu'il pourrait faire pour les prisons ?
33:17– Trouver les terrains déjà.
33:19– Mais qu'est-ce qu'il pourrait faire ?
33:21– Mais plutôt que de dire, on ne pourra pas les construire,
33:23il pourrait dire, écoutez, on va tenir plus d'objectifs.
33:27– Non, non, il y a un vrai problème.
33:29– Arrêtez Olivier, écoutez, des terrains en France,
33:31si tu veux faire des prisons, arrêtez.
33:33– Dans certains pays on les construit en 8 mois dans les bascalons.
33:35– Vous avez mal interprété ce que j'ai dit,
33:37bien sûr que les terrains existent,
33:39mais localement, il y a des refus, ou des lus, ou des riverains,
33:45c'est un conflit sans nom.
33:47– Mais il y a quelques zones qui sont un peu désertiques en France.
33:51– Oui, le cahier des charges pour construire une prison est très strict.
33:55– Et alors, dans certains pays, on arrive à les construire en 8 mois ?
33:57– Il faut effectivement la mettre dans le centre-ville,
33:59ce n'est peut-être pas le meilleur.
34:01Et bien sûr, demandez au président Bukele,
34:05comment il a construit des prisons.
34:07– Oui, il a construit des prisons.
34:09– Oui, il a le cahier des charges du moins strict.
34:11– On peut revenir à ce qu'avait fait à l'époque Albin Chalandon,
34:15bon, ça avait complètement été discuté,
34:19mais on pourrait suivre une piste comme ça,
34:21pour construire rapidement des étapes.
34:23– Dernière chose avant de parler du procès Mazan,
34:26je voudrais qu'on écoute, il y a eu une réunion
34:28de tous les présidents de groupe de gauche,
34:30parce que paraît-il que tous ces gens-là ne s'entendent pas très bien.
34:33– Non.
34:34– Finalement pas du tout.
34:35Tout ça est très bien, il n'y a pas de soucis.
34:37– Embrassons Folleville, qu'est-ce qui s'est passé ?
34:39– Écoutez, c'est votre ami Chassaigne,
34:41mais écoutez-le, tout va bien.
34:45– Mais ça m'a échappé.
34:46– Mais parce que vous n'écoutez mal, cher ami,
34:48tout va mal, PS, La France Insoumise,
34:51embrassons-nous Folleville,
34:53il n'y a pas l'ombre d'un papier de cigarette entre ces groupes,
34:57qu'est-ce que vous croyez ?
34:58Mais vous ne connaissez pas la gauche.
35:00– Il est passé l'extrême-droite.
35:03– Moi je pense qu'il y a une forme d'instrumentalisation
35:05des propos qui peuvent être tenus par les uns ou par les autres.
35:08Nous avons eu ce matin une réunion
35:11des quatre présidents de groupes du Nouveau Front Populaire,
35:15je n'ai pas vu apparaître de dissension,
35:18je crois qu'on verra au fur et à mesure,
35:20mais je pense qu'au final chacun saura même
35:23de prendre ses responsabilités
35:25et que ceux qui veulent faire peur en disant
35:27qu'on amène la France au désastre racontent des mensonges.
35:31Évidemment que nous sommes collectivement
35:33les porte-parole d'un groupe,
35:35et donc ce groupe est uni, il l'a toujours été,
35:37il a toujours eu des votes unis depuis le début,
35:39et si d'aventure il y a 49.3% de censure,
35:43le groupe saura aussi se manifester de façon unie.
35:47– Vous voyez, je trouve que c'est quelque chose
35:49qui sera peu dit aujourd'hui,
35:51je trouve que ce sont deux des déclarations
35:53les plus importantes du jour,
35:54c'est exactement ce que je vous disais hier,
35:56les masques tombent quand il faut tomber,
35:58il y a la LFI qui propose la loi que vous savez,
36:01et les deux présidents du groupe PS et PSU,
36:03ils disent mais on n'a aucun souci !
36:05– Si je peux me permettre, la dernière intervention,
36:07c'est le groupe socialiste qui dit
36:09qu'à l'unanimité le groupe votera la censure
36:11puisque du côté de Matignon,
36:13on essayait de mettre la pression sur le terme
36:16de la responsabilité en direction du groupe PS
36:19pour obtenir leur abstention,
36:22puisqu'il y a 66 députés PS qui s'abstiennent,
36:26la censure ne passerait pas,
36:28donc c'était sur ce terrain-là.
36:30– Mais ce terme quand même employé par le parti socialiste,
36:34disons nous sommes unis…
36:35– Il parlait du groupe PS.
36:37– Il parlait du groupe PS, il est uni avec qui ?
36:40Il est uni avec la France insoumise, avec l'antisémitisme.
36:42– Pour voter une censure, oui.
36:44– Je vais vous faire sourire,
36:46parce que j'ai un ami banquier à New York qui m'écrit.
36:49– Oui, vous avez des advocats.
36:51– Je savais qu'il allait vous faire sourire.
36:53– Wall Street, ça intervient.
36:54– J'ai de très gros doutes d'une crise financière réelle
36:56si le gouvernement Barnier tombe,
36:58il y aura une remise à niveau des taux, déjà en grangé,
37:00le spread France-Allemagne est ce soir à 88 points de base,
37:03d'habitude à 50 points de base,
37:05une crise serait à 150 et plus,
37:07les marchés sont bien plus soucieux des tarifs éventuels
37:09vis-à-vis de l'Europe, de l'administration Trump,
37:11ou bien des décisions des banques centrales à venir
37:13que de la chute du gouvernement Barnier.
37:15Perdre le ministre Tayot resterait un fait éco-politique
37:18plus important et décevant, dit-il.
37:20Je pense que cette analyse est possible,
37:23en tout cas, je vous la livre telle qu'elle.
37:26Le procès Mazan, si vous voulez bien, avec Stéphanie Rouquet.
37:30Ce qui était intéressant dans le procès Mazan,
37:32on se doutait que M. Pellicot aurait le maximum.
37:35– Bien sûr.
37:36– Ce qui est intéressant, c'est les peines
37:39qui seront requises contre celui ou ceux
37:45qui ont violé Mme Pellicot et qui sont venus une fois,
37:51deux fois, dix fois dans cette chambre,
37:53parce que parfois il y avait des gens qui étaient revenus
37:55plusieurs fois.
37:56Donc ça, ça m'intéressait beaucoup.
38:01Je vous propose d'écouter Stéphanie Rouquet,
38:03qui était présente et qui nous donne les informations.
38:06– Après deux jours d'enquisition,
38:08on connaît les peines demandées pour 47 accusés.
38:10Par exemple, 12 ans requis pour Lionel Hell,
38:13il s'était rendu une fois au domicile des Pellicot.
38:16Il travaillait dans un supermarché et Dominique Pellicot
38:18lui avait emmené sa femme pour qu'il la voie de loin,
38:22telle une marchandise qu'on choisit avant de consommer,
38:25a précisé l'avocat général.
38:27Il était informé qu'il pratiquait un acte sexuel
38:29alors que sa victime était endormie sous somnifère.
38:32Un autre exemple, 16 ans requis pour Charlie C,
38:35il s'était rendu, lui, à six reprises, six fois à Mazan.
38:39L'avocat général estime qu'il s'est affranchi
38:42du consentement de Gisèle Pellicot,
38:44qui était en état d'inertie visible, et ce, à six reprises.
38:48Des réquisitions jugées très sévères par les avocats de la Défense,
38:52qui auraient souhaité que les peines demandées
38:54soient plus graduées selon les faits
38:57et les antécédents, plus individualisées.
38:59Il reste quatre co-accusés à passer,
39:02ils connaîtront leurs réquisitions ce mercredi matin.
39:05– Vous avez souvent été un procureur au tribunal,
39:09il y a beaucoup d'affaires qui ne sont pas médiatisées,
39:11mais qui le sont, c'est la laie,
39:13et forcément ça influence, peut-être les réquisitions,
39:16peut-être le jugement, est-ce que je me trompe ou pas ?
39:19– Oui, j'espère que non,
39:21mais les réquisitions, vous l'avez rappelé Pascal,
39:25pour le principal accusé, il n'y avait pas l'ombre d'un doute
39:29qui serait contre lui requis 20 ans de réclusion,
39:33et pour les autres réquisitions, celles que je connais,
39:37je trouve que les avocats généraux, me semble-t-il,
39:41ont fait une évaluation à la fois sévère,
39:44mais équilibrée à partir des paramètres
39:47qu'ils ont mis en avant,
39:49et avec l'obligation tout de même
39:52de garder une distance suffisante
39:55entre la réquisition pour ceux qui ont profité
39:59en quelque sorte de la victime,
40:02et le principal accusé,
40:05donc il me semble, d'après ce que je sais,
40:08que tout ça m'apparaît très pertinent et convaincant,
40:12et quelle dommage, j'aurais beaucoup aimé
40:15entendre la plaidoirie de l'avocate de Gabriel Pellicot,
40:20qui est très remarquable, cette Béatrix Avarogé.
40:24– Vous voulez dire de Dominique Pellicot ?
40:26– Dominique, pardon, excusez-moi.
40:29– Oui, je m'associe à cette remarque
40:32par rapport à cette avocate.
40:34Je ne suis pas sûr.
40:36La plupart du temps, je crains évidemment
40:38la médiatisation pour les prévenus,
40:40mais j'ai un contre-exemple,
40:42qui est d'ailleurs assez éloquent pour une autre raison,
40:45c'est qu'aujourd'hui, vous avez un journaliste
40:48de Radio France et de France Info réunis
40:51qui a été condamné à 20 ans de prison
40:54pour 700 actes de torture et de viol
40:58par rapport à ses enfants, filles.
41:01Vous en avez entendu parler, vous ?
41:03– Non.
41:04– Oui, j'en ai entendu parler,
41:06mais parce qu'on est des professionnels
41:08et que je connaissais cette histoire.
41:10– C'est une affaire, il me semble,
41:12aussi grave que l'affaire Pellicot.
41:14Aussi grave par rapport à ses filles.
41:17J'y vois, pardon de vous le dire,
41:19une sorte de privilège rouge de sévice public.
41:21Voilà ce que je pense.
41:23À part ça, je pense que les réquisitions,
41:25vous savez ce que je pense du fond,
41:27du problème par rapport à la responsabilité
41:29des hommes en général,
41:31les réquisitions sévères par rapport à M. Pellicot,
41:34pour autant que je connaisse un tout petit peu le dossier,
41:37encore une fois, me paraissent tout à fait justifiées.
41:40– Pardon, parce qu'il y a l'un des avocats généraux
41:43tout de même qui dit que ce qui lui importe,
41:46ce n'est pas la condamnation ni l'acquittement,
41:49mais qu'il espère que ce procès changera profondément
41:53les rapports entre les hommes.
41:55– C'est ça, j'ai vu, on en a parlé ce matin,
41:57toutes ces phrases.
41:58– Pardonnez-moi, je n'y crois pas du tout.
42:00– Ça n'a aucun sens.
42:01– Non mais toutes ces phrases n'ont pas lieu d'être
42:03dans la bouche, me semble-t-il, d'un avocat général.
42:05– Ça n'a aucun sens.
42:06– C'est ça qui m'ennuie un petit peu.
42:08Mais dire ça sur ce dossier, dès qu'on arrive sur ce dossier,
42:11aujourd'hui…
42:12– Non, ça vous pouvez le dire.
42:13– Non, non, j'y vois la marque de la démagogie.
42:16Pardon de vous le dire.
42:17Je pense qu'effectivement,
42:19sans vouloir lui faire de procès d'intention,
42:21il doit être à des kilomètres de son souci personnel,
42:24mais je pense qu'en disant cela,
42:26il peut espérer avoir dans certains journaux bonne presse.
42:29– Écoutons une des avocates d'un des prévenus,
42:35maître Gaël Matisse.
42:38– Moi, je l'interprète comment ?
42:4015 ans requis en 14 minutes.
42:42Je vous laisse l'appréciation de la notion
42:45de la vie d'un homme pour le parquet.
42:48– C'est sévère pour vous, cette journée ?
42:51– En correctionnel, en général, on a des réquisitions
42:54qui durent facilement entre 15 et 30 minutes
42:57et on a des peines qui varient entre 2 et 10 ans.
43:01On requiert 15 ans de réclusion criminelle en 14 minutes.
43:06Je trouve ça assez choquant, en fait.
43:09Au-delà du quantum, après, moi, je plaiderai,
43:11j'ai des arguments à faire valoir
43:12qui n'ont pas du tout été mis en avant par le parquet
43:14et qui ont même été complètement éludés sur la jeunesse
43:17et un certain nombre d'autres éléments.
43:19Mais je trouve ça assez indécent de requérir,
43:21en 14 minutes, 15 ans de prison.
43:24– Non, moi, je suis conscient.
43:25– Non, je trouve ça ridicule.
43:26– Ah bon ? Eh ben non.
43:27– Totalement ridicule parce qu'elle fait croire
43:30que dans le cadre d'un réquisitoire,
43:33un avocat général n'intègre pas un dispositif général.
43:39Il peut tout à fait se permettre de requérir 14 minutes
43:43pour demander 15 ans.
43:45– J'ai compris.
43:46Mais non, mais non, mais non.
43:48Pardon, je suis désolé.
43:49Elle est l'avocate d'une personne.
43:51Je crois au principe de l'individuation des peines.
43:53– C'est le cas.
43:55– J'arrive à comprendre son sentiment par rapport à son client.
44:00C'est son client que requérir de manière aussi brève,
44:03il y a quand même des faits à faire valoir.
44:05– Ce n'est pas bref.
44:06– Il y a quand même des faits à faire valoir.
44:07Je comprends ses états d'âme.
44:10– On va terminer par Anne Hidalgo, si vous le voulez bien.
44:12Et Anne Hidalgo a terminé…
44:14Alors, c'est une surprise quand même, Yoann Ouzaï.
44:18– Il y avait quand même le bruit qui courait depuis plusieurs semaines
44:20maintenant, en disant qu'elle ne voulait pas se représenter.
44:22Mais c'est vrai qu'elle-même avait laissé entendre
44:24qu'elle ne se représenterait pas.
44:25Mais vous savez, en politique, on ne raccroche jamais.
44:27– Mais justement, ça ne lui ressemble pas forcément.
44:29– On dit toujours, c'est la fin, et puis on se présente tout le temps.
44:31C'est difficile de quitter le pouvoir.
44:32– Mais elle est jeune, Anne Hidalgo.
44:33– Bien sûr, mais elle dit qu'elle n'arrête pas de faire de la politique.
44:35Elle va continuer à faire de la politique, sous quelle forme ?
44:37On ne sait pas, mais en tout cas…
44:39– Sous quelle forme elle peut ?
44:41– Je ne sais pas, je ne l'imagine pas, être candidate à l'élection présidentielle
44:45une nouvelle fois, par exemple.
44:46Ça, je ne l'imagine pas.
44:49– Qu'est-ce qu'elle pourrait faire ?
44:51– Elle est fatiguée.
44:53Pour tout vous dire, je trouve que ça ne lui ressemble pas,
44:55cette dame de fer qui paraît n'écouter personne,
44:59qui a transformé la ville d'une manière qui n'est pas agréable,
45:05des déficits XXL.
45:08En fait, elle laisse Paris dans un état, disons-le,
45:11dans un moins bon état que lorsqu'elle a pris Paris, je vais le dire comme ça.
45:16– Il est certain que son bilan, moi je le juge aussi, comme vous,
45:19assez, voire très négativement.
45:21Néanmoins, elle a été élue deux fois.
45:23– Le niveau de haine dans cette ville, d'agacement.
45:26– Non, mais moi je partage ce que vous dites.
45:28Néanmoins, elle a été élue deux fois.
45:29– Et c'est laid en plus.
45:30– Peut-être…
45:31– Non, Paris…
45:32– Si, c'est laid, je suis désolé de vous le dire.
45:34– Peut-être se dit-elle qu'elle ne serait pas réélue une troisième fois,
45:37qu'elle ne veut pas perdre le risque de perdre
45:39et qu'elle préfère partir sur une bonne note.
45:41– Écoutez, ce qui est beau à Paris, c'est ce qui a 100 ans.
45:44Désolé de vous le dire.
45:45Ou 200 ans.
45:46– Oui, minimum.
45:47– Ou 500 ans.
45:48– Ce n'est pas les moments de Paris.
45:49– Qu'est-ce que vous avez aimé ?
45:50Quelle est la construction nouvelle de Paris sur les 10 ans que vous avez aimé ?
45:54Qu'est-ce que vous aimez dans Paris ?
45:56Vous aimez la rue de Rivoli ?
45:57C'est une horreur.
45:58– Non, vous avez raison.
45:59– Bon, j'ai raison.
46:00Vous aimez la place de la Concorde ?
46:02C'est laid.
46:03Vous aimez les frontières, les fontaines qui ont été mises au Champs-Élysées ?
46:08C'est laid.
46:09Vous aimez les cités ?
46:10– Mais les cités, ça a 500 ans ce Philippe Lebel.
46:12– J'aime les bords de Seine.
46:14J'aime les buts de Chaumont.
46:15– Mais les buts de Chaumont, c'est pas…
46:17– Mais oui, mais je vous donne…
46:19– Les pistes cyclables.
46:20– J'aime la rue Montorgueil.
46:22J'aime…
46:23– Et moi ?
46:24– Voilà, des endroits comme ça.
46:25– Oui, mais j'aime flâner sur les grands boulevards.
46:27Il y a tellement de choses à voir.
46:29– J'y rêve.
46:30– J'ai conservé…
46:31– Vous aimez les chansons de Montant ?
46:32– J'ai conservé, c'est peut-être le provincial qui parle à moi,
46:35vis-à-vis de Paris.
46:36– Elle avait dit, Yorème, qu'elle ne ferait que deux mandats.
46:38– Oui, elle l'avait dit, mais vous savez en politique…
46:40– Elle tient ses promesses.
46:42C'est bien la politique, on tient ses promesses.
46:45– Elle avait promis de ne pas augmenter la taxe d'habitation.
46:47Elle l'a multipliée par deux en l'espace de 10 ans.
46:49– Non, la taxe foncière.
46:50– La taxe foncière, ce qui n'avait jamais été fait auparavant.
46:52La championne des impôts.
46:53– Elle avait trop de mémoire.
46:54– La taxe foncière, la disparition de la classe moyenne de Paris.
46:56– Mais les Parisiens auront à se prononcer sur l'avenir de la vie.
47:00– Gilles-Williams, je ne l'ai pas entendu ce soir.
47:03– Écoutez-vous.
47:04– Qu'est-ce qui se passe ?
47:05– Écoutez-vous ce soir.
47:06– Une discrétion de Bonaloa.
47:08– Mais pourquoi ?
47:09– C'est ainsi.
47:10– Qu'est-ce qui s'est passé ?
47:11– Ah non, il s'est…
47:12– Non mais le public, la clientèle, comme vous dites, elle est…
47:16– La clientèle appréciera.
47:17– Elle est sensible à votre prise de parole.
47:20– Elle vous réclame déjà.
47:21– Je ne peux pas en dire d'avoir.
47:22– Mais non !
47:23– Bon, Anne Hidalgo ?
47:26– Anne Hidalgo, là, vous me placez dans l'embarras le plus complet.
47:30Elle a empêché toute circulation dans Paris.
47:34Non, elle m'inspire des sentiments pour le moins mélangés.
47:37Mais je crois, il me semble, je ne veux pas être dans le vague,
47:40mais il me semble avoir lu qu'elle a des perspectives futures
47:43assez alléchantes, assez souriantes.
47:45– Ce n'était pas une sondation ?
47:47– Il n'y a quelque chose d'assez…
47:49Et d'autre part, je vous indique…
47:51– Vous êtes avenu.
47:52– Je suis avocat pour la défendre, que sur le service public,
47:55je ne sais plus sur quelle antenne, on vantait ses mérites
47:58en disant qu'il y avait une dizaine de maires internationaux
48:02qui chantaient ses louanges tous les matins.
48:05– Mais qu'ils viennent vivre à Paris ?
48:07– Oui, je ne sais pas.
48:08– Oui.
48:09Bon, il nous reste quelques secondes.
48:11Brest joue ce soir, c'est du football, à Barcelone.
48:14Et ça sera sur un des écrans de Canal.
48:17Le match le plus important, c'est PSG-Bayern ce soir sur Canal,
48:20que vous pourrez voir.
48:21Mais ce qui se passe à Barcelone est incroyable.
48:23Il y a 6000 Brestois, 6000 finistériens
48:27qui sont présents, cette petite équipe de Brest.
48:30C'est vraiment l'équipe qui résiste, bien évidemment.
48:34Et il y a le président, qui s'appelle monsieur co-président Gérard Le Sen,
48:39Gérard Le Sen, co-président de Brest.
48:41Regardez cette séquence, c'est dans les rues de Barcelone cet après-midi.
48:44– On est, on est, on est chez nous.
48:47On est chez nous, on est chez nous.
48:51On est, on est, on est chez nous.
48:54On est chez nous, on est chez nous.
48:58On est, on est, on est chez nous.
49:01Allez, allez, allez, allez.
49:06Allez Brest, allez.
49:08Allez Brest, allez.
49:09Allez Brest, allez.
49:11Allez, allez, allez, allez.
49:18– Et vous aurez évidemment reconnu le Gouanadou,
49:22qui est le drapeau de la Bretagne.
49:25Avec les bandes noires.
49:27Et Lhermine, chère amie, vous aurez reconnu le Gouanadou, bien évidemment.
49:31Et la voix de Nolwenn, mais c'est extraordinaire.
49:33Écoutez, vous ne pouvez pas être admiratif.
49:35Je vois Julien Pasquet qui sourit.
49:36Pourquoi vous souriez ?
49:38– C'est le choix de musique qui m'interpelle.
49:40– C'est Brest.
49:42– Vous ne pouviez pas faire plus cliché.
49:44– Mais je me fiche des clichés.
49:45Brest joue ce soir.
49:47– Ah mais c'est exceptionnel.
49:49– C'est tonnerre ce qu'ils font.
49:51– Et la chanson est superbe.
49:53– Mais le budget de Brest, je crois qu'il n'y a même pas 50 millions d'euros de budget.
49:57Le budget du PSG cette année, il doit être de 700, 800, 900 millions d'euros.
50:01– 58 millions d'euros le budget de Brest.
50:03– 58 millions d'euros et c'est cette année.
50:05La dernière, ça devait être 40.
50:07– Mais Brest a réussi à être troisième, deuxième du championnat
50:11et à se qualifier pour la Ligue des champions.
50:13Et Brest en ce moment est devant le Paris Saint-Germain en Ligue des champions.
50:16– Bien sûr.
50:17Mais ce n'est pas fini.
50:18– Oui.
50:19– Ne les enterrez pas quand même Pascal, vous connaissez le football.
50:21– Oui, moins que vous mais…
50:23– C'est vrai.
50:25Vous le prouvez chaque soir à 19h.
50:30Donc moi j'avais envie de donner un petit coup de…
50:32– Non mais c'est vrai.
50:33– Un coup de chapeau.
50:34– Breton à Brest.
50:36– Chapeau Breton.
50:37– Oui.
50:38– Ah oui, excellent.
50:40Je fais mon tease, c'est ça ?
50:41On y va.
50:42On va se retrouver.
50:43Bonsoir à tous dans trois minutes.
50:44– Je fais mon tease.
50:45C'est que les gens ne comprennent pas.
50:46Je me fais mon tease, ils ne savent pas ce que ça veut dire.
50:48– Ah mon tease, bah si, il parle un peu anglais.
50:50Parfois les gens qui nous regardent teasent pour donner envie aux gens
50:53de nous regarder dans un instant.
50:54– Même moi j'avais pas compris.
50:55– J'annonce le programme, voilà, comme on dit.
50:57On va se retrouver avec l'actualité internationale d'abord pour voir cette émission
51:00parce qu'il n'a échappé à personne que Benjamin Netanyahou et son cabinet
51:03ont approuvé l'accord de cesser le feu de trêve entre Israël et le Hezbollah.
51:08On va discuter des conséquences.
51:10On va commenter cette actualité très importante,
51:12se demander si ça peut avoir un effet également sur ce qui se passe à Gaza.
51:15Dans un instant avec beaucoup de spécialistes,
51:17notamment Michel Fayad, analyste franco-libanais,
51:19qui nous donnera ses commentaires.
51:22LFI, la proposition de la honte, dit Bruno Retailleau
51:25pour cette abrogation de loi proposée par Hugo Bernalici,
51:28c'est les députés insoumis à l'abrogation du terrorisme.
51:33Là encore, beaucoup de commentaires politiques à l'Assemblée nationale
51:36et on les entendra, on les décryptera.
51:38Enfin, la censure, une menace de tempête,
51:41dit Michel Barnier aux 20h de TF1 ce soir.
51:43Il se sait menacé, il brandira le 49.3
51:46et son avenir, bien sûr, est entre parenthèses pour les semaines qui viennent.
51:50– Christophe Droyau, merci Julien.
51:53Christophe Droyau était à la réalisation,
51:54David Tonnelier à la vision, Raphaël Lissac au son.
51:57Benjamin Naud était avec nous,
51:58Marouane Saïr également, Félix Pérola, bien sûr,
52:01et Astrig Yalic qui était là depuis hier soir avec nous.
52:06Toutes ces émissions sont à retrouver sur cdnews.fr
52:08et puis permettez-moi d'avoir une pensée une nouvelle fois pour Audrey Missiraka.
52:11On parle régulièrement d'elle en ce moment,
52:14c'est une réalisatrice de Canal
52:16et on pense évidemment beaucoup à elle ce soir comme tous les jours.
52:19À demain.