Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils abordent la motion de censure qui menace le gouvernement Barnier et qui pourrait remplacer le Premier ministre à Matignon ?
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
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00:00Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et comme l'a très justement dit Maël Hassani tout à l'heure,
00:07après 20h avec Charles Rodwell pour EPR et avec Laurent Jacobelli pour l'ORN,
00:12nous commenterons les déclarations de Michel Barnier.
00:14Aux 20h de TF1 et France 2 à l'occusion, on a l'impression de dire l'occusion de la dernière chance de Michel Barnier.
00:22Ou la dernière tout court, même s'il se dit prêt à repartir pour un tour.
00:28Emmanuel Macron a estimé, à Riad, que les appels à sa démission de la part d'opposants étaient de la politique fiction.
00:36Ça n'a pas de sens, dit le Président de la République.
00:39C'est franchement pas la hauteur de dire ces choses-là.
00:43Gilles-William Goldnadel, si vous étiez le conseil d'Emmanuel Macron,
00:48est-ce que vous auriez autant de verve piqué au vif de la fonction du Président de la République ?
00:54Je conseillerais plutôt l'humilité à M. le chef de l'État compte tenu fait qu'il est le responsable de ce qui arrive,
01:02mais c'est un mot, sans vouloir être désagréable, dont il ignore le sens.
01:07Sur le fond, je suis tout à fait légitimiste.
01:11Il a été élu, mais votre ironie est déplacée.
01:17Oui, comme souvent.
01:19C'est souvent ce que je vous reproche derrière votre dos.
01:26Surtout derrière le monde.
01:28Voilà, c'est ma spécialité.
01:31Mais sérieusement, je n'aime pas beaucoup qu'on veuille rompre la tradition républicaine.
01:41Mais enfin, il n'est pas interdit de lui conseiller gentiment,
01:46sans l'ombre d'un début de commencement de révolution,
01:54de lui dire que peut-être il devrait y songer pour justement le bien de la France.
01:59Moi, ça ne me choque pas en tous les cas qu'on fasse aimablement cette proposition.
02:04Même si on est quand même quelques-uns à penser que c'est totalement surréaliste.
02:10C'est-à-dire que j'entendais encore un camarade Pascal Praud ce matin dire
02:14« mais moi je n'y crois pas une seule seconde »
02:16et je suis dans ce groupe-là.
02:18Parce que selon les éditorialistes, je peux vous dire,
02:21il y a différentes personnes qui disent « dans trois mois c'est plié ».
02:24Moi, je ne le crois pas du tout.
02:26Certains disent qu'elle est inéluctable.
02:29Personne ne s'attendait à la dissolution après les élections européennes.
02:32Il y a cette jurisprudence-là qui nous dit que finalement,
02:36quand Emmanuel Macron prend une décision,
02:39elle peut être celle qui n'est pas du tout attendue par les éditorialistes
02:42et même ceux qui le connaissent le plus.
02:45La vraie question, c'est est-ce qu'elle est inéluctable ou non politiquement ?
02:49C'est-à-dire qu'on a une Assemblée Nationale où il y a une situation inextricable.
02:52Il va renommer quoi ? Un nouveau Premier Ministre ?
02:54Un nouveau Premier Ministre ?
02:55Il va essayer la gauche ? Il va renommer Michel Barnier ?
02:58Il n'y a pas d'élection en juillet.
02:59Et à la fin, le problème, c'est que pendant six mois,
03:02on aura la même Assemblée, une Assemblée Nationale où on ne peut rien faire
03:05et qui n'est jamais à l'abri d'une censure.
03:08Donc c'est ça la vérité pendant les sept prochains mois que l'on va vivre.
03:11C'est que le Premier Ministre, il sera au pied et point lié à Marine Le Pen.
03:16Il aura une Première Ministre bis.
03:18Donc la vérité, elle est là.
03:20Donc Emmanuel Macron, évidemment qu'il va être obligé à un moment donné
03:23de se poser la question.
03:24Et par ailleurs, c'est intéressant sur sa prise de parole à Riyad,
03:27c'est qu'Emmanuel Macron, normalement...
03:29C'est du off, apparemment.
03:30C'est du off rapporté par l'Agence France Poste.
03:32C'est du off dont il y a cinq dépêches AFP et je les ai sous les yeux.
03:36On les a aussi.
03:38Bien sûr, on les a tous.
03:39Mais donc c'est du off qui devient du on.
03:41C'est du off destiné à être rendu public.
03:44Absolument.
03:45Spécialité des conseillers spéciaux d'Emmanuel Macron.
03:48Il s'est promis normalement de ne pas commenter la politique nationale
03:52sur des déplacements internationaux.
03:54On voit bien que là, il trahit un petit peu sa règle.
03:57Ce n'est pas la première fois.
03:58Alors c'est très rare qu'il le fasse, honnêtement.
04:00À Bruxelles, ça s'est déjà arrivé.
04:01Il l'avait fait une fois à Bruxelles pendant les élections européennes, vous avez raison.
04:04Pendant les législatives, il s'était refusé à tout commentaire sur la situation politique du pays.
04:09Donc voilà, je montre quand même qu'il y a une petite incohérence.
04:12On a entendu tout à l'heure Geoffroy Didier.
04:15Ça m'a un peu étonné.
04:17Et ça a étonné également les équipes de Repinsoir qui sont là en régie.
04:22Pas lâché Michel Barnier, mais presque.
04:27Vous savez, on n'a pas du tout, disait Geoffroy Didier,
04:30on n'a pas du tout parlé de ça.
04:32De la censure, de ce qui est arrivé à Michel.
04:34On a parlé de la refonte de la droite.
04:36Et là, t'as envie de dire que c'est les républicains.
04:38Michel Barnier, il vient des républicains.
04:39Donc c'est quand même assez étonnant qu'on le laisse sur son radeau dérivé
04:43quand bien même il voudrait repartir pour un tour à Matignon.
04:46Écoutez un son contraire de ce qu'on a entendu avec Geoffroy Didier.
04:50C'était chez Cyril Hanouna tout à l'heure.
04:52C'est Nicolas Daragon, le ministre de la Sécurité au quotidien.
04:57Il était cet après-midi l'invité d'Europe 1.
05:00Voilà ce qu'il dit à propos de Michel Barnier.
05:02Mon sujet, c'est d'être mobilisé pour les Français.
05:04Ça veut dire que la politique politicienne m'intéresse peu.
05:07Vous savez, je suis maire.
05:08Donc j'étais maire de Valence.
05:10J'étais dans ma ville le week-end dernier.
05:11J'ai entendu mes concitoyens qui sont inquiets de ce climat politique.
05:15Parce que ce qu'ils veulent, c'est une trajectoire précise.
05:18Ils veulent des résultats.
05:20Et l'instabilité permanente, c'est ce qui les inquiète vraiment.
05:23C'est vraiment ça le sujet.
05:25Donc moi, je continue de travailler.
05:26Et puis on verra bien.
05:27Le Parlement se prononcera.
05:29Michel Barnier est au travail.
05:32Je crois qu'il a fait une proposition de budget en discutant avec tout le monde.
05:35Voilà, soutien à Michel Barnier.
05:37Soutien au travail du gouvernement.
05:38Parce que ce qu'on va voir arriver pendant quelques semaines,
05:42si jamais la censure tombe,
05:43c'est les fameux ministres démissionnaires.
05:45Mais qui restent...
05:46On les a eus pendant juillet-août et une partie de septembre.
05:51Le constat qui est frappant depuis hier,
05:55c'est que la méthode Barnier a échoué.
05:58Il n'a pas réussi à capitaliser sur son CV,
06:02sur l'expérience qu'on lui donnait.
06:04C'est ce que disait William, très justement.
06:06Il lui en veut, il a raison.
06:07Le négociateur du Brexit, pardonnez-moi, je ne l'ai pas vu.
06:10Marine Le Pen, elle ne l'a pas vu.
06:12Quand Michel Barnier fait son discours de politique générale
06:14et qu'il dit que je vais recevoir tout le monde,
06:16et qu'il attend deux mois pour recevoir Marine Le Pen,
06:18je suis désolé, il est aussi responsable de cette situation.
06:20Donc il a échoué.
06:21Et c'est pour cela qu'à mon avis,
06:23les ministres qui lui sont plutôt alliés, plutôt amis,
06:26tentent de le sauver.
06:28Michel Barnier, il va battre un record.
06:30Celui du Premier ministre le plus éphémère avec 90 jours,
06:33ce sera demain.
06:34Il ne survivra pas à cette censure.
06:36Michel Barnier, pardonnez-moi,
06:37ne sera pas renommé à Mersignon.
06:39Arrêtez de dire tout le temps pardonnez-moi.
06:40Chez les jeunes, en ce moment,
06:42tout le monde dit pardonnez-moi, pardon, pardon.
06:46Il n'est plus très jeune.
06:47Un jeune de 25 ans comme vous.
06:50Mais bon, excusez-moi.
06:52Mais il n'y a pas à vous excuser.
06:54Encore une fois, vous avancez à propos,
06:55c'est votre point de vue,
06:56vous êtes éditorialiste politique.
06:57Michel Barnier a échoué.
06:58Il a échoué dans sa mission
07:00de rassembler toutes les oppositions
07:02au-delà de ce socle commun.
07:04Il n'a géré que le socle commun.
07:05Il s'est mis à genoux devant Gabriel Attal.
07:07Il s'est mis à genoux devant Laurent Wauquiez.
07:08D'ailleurs, on en parlera, Laurent Wauquiez,
07:10mais qui est grandement responsable de cette situation.
07:12Pourquoi ?
07:13Parce que sur les 7 heures au Sénat,
07:15les 7 heures de travail gratuits au Sénat,
07:17il piège Michel Barnier
07:18en l'annonçant à l'AFP sans l'accord des sénateurs,
07:20en disant que les sénateurs se sont mis d'accord.
07:22Et puis deux jours plus tard,
07:23ils nous disent que ça a échoué.
07:25Donc Michel Barnier a perdu deux jours
07:27de ses négociations sur le budget
07:29sur une fake news de Laurent Wauquiez.
07:32Donc à moi, à un moment donné,
07:33je veux bien que la gauche soit responsable,
07:35que Marine Le Pen soit responsable.
07:36Gabriel Attal et Laurent Wauquiez
07:38sont les deux personnes à l'intérieur du socle commun
07:40qui sont responsables de cette situation politique.
07:43Tout ça, c'est épuisant.
07:46On a l'impression d'être des hamsters
07:48dans une roue à commenter un peu toujours la même chose.
07:51Et pourtant, Nicolas Daragon dit,
07:54et il a raison je pense,
07:56il y a un travail en cours.
07:57On essaye de faire des réformes.
07:58Nicolas Daragon travaille vraiment
08:01main dans la main avec Bruno Retailleau
08:03sur des questions qu'on a commentées ici plusieurs fois
08:05et qui sont des questions intéressantes
08:07pour l'avancée du pays.
08:10Je dirais bien pardonnez-moi,
08:12ne serait-ce que pour me donner un coup de jeûne.
08:17Mais vous êtes jeune, Gilles.
08:19Tout est dans la tête.
08:21Dans mon cœur.
08:22Là, je suis à carreau.
08:23Ce que je veux dire,
08:24et je parle au premier degré,
08:26je ne suis pas féru des affaires politiciennes.
08:29Et je vous mentirais en disant que ça me passionne.
08:33Mais je suis réellement très triste pour le pays.
08:36Bien sûr.
08:37Je suis très triste de contempler l'état de la société.
08:41L'état notamment du personnel politique,
08:45affligeant et qui ne comprend pas
08:48qu'il y va de l'intérêt du pays.
08:52Pardon, mais moi je fondais beaucoup d'espoir
08:56dans la possibilité de Monsieur Retailleau
09:00de pouvoir un tout petit peu...
09:03Mais c'est une course contre la montre.
09:07Moi, je suis obsédé par la question migratoire.
09:11Parce que c'est une course contre la montre.
09:13Et il est peut-être déjà trop tard.
09:15Je ne sais pas l'heure qu'il est.
09:16On avait un ministre qui,
09:18malgré tous les contre-pouvoirs qui existent,
09:21parce que le pouvoir politique,
09:22c'est peanuts en France,
09:24par rapport au pouvoir médiatique,
09:27par rapport à la Cour européenne des droits de l'homme,
09:29par rapport au Conseil constitutionnel,
09:31par rapport à tout ce que vous voulez.
09:33Mais c'est scisif.
09:35Et malgré tout,
09:37moi je suis très triste
09:39de voir qu'un parti
09:41pour lequel je ne nourris, encore une fois,
09:43aucune détestation particulière,
09:46ajoute à la difficulté de notre malheureux peuple.
09:50La suite, dans un instant.
09:52On va marquer une pause.
09:58Tandis qu'on s'impatiente
10:00à l'idée d'entendre ce que va pouvoir dire
10:02Michel Barnier sur
10:04les 20h conjoints de TF1 et France 2,
10:07je vous signale également que
10:09Sonia Mabrouk, demain à 8h10,
10:11recevra le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
10:14Soyez bien à l'écoute.
10:16On va écouter
10:18Sandrine Rousseau.
10:20Ah !
10:21Pourquoi ? Parce que...
10:22Comment ?
10:23Elle est très bien.
10:24Elle est très bien.
10:25Parce que Sandrine Rousseau, ce matin,
10:27en salle des Quatre Colonnes,
10:28la salle des Quatre Colonnes,
10:29c'est la salle où les journalistes
10:31ont le droit d'interroger les politiques,
10:33et où il y a effectivement quatre colonnes
10:35et un salon damier.
10:37Il y a un canapé rouge.
10:39Il y en a encore un ?
10:40Oui.
10:41De mon temps, en effet.
10:42À 360 degrés.
10:43C'est ça.
10:44Je vois que vous êtes très au courant,
10:45cher ami.
10:46C'est là où on posait les nagras à une époque.
10:47Mais vous n'avez pas connu, vous, les nagras ?
10:48Bien sûr.
10:49Les nagras à bande.
10:50J'ai des collègues d'Europe 1 estimés.
10:52C'était sous la Troisième République.
10:53Oui, à peu près, oui.
10:54C'est ça.
10:55Au siècle dernier,
10:56comme j'ai l'habitude de dire.
10:57En tout cas, voilà.
10:59Dans cette salle des Quatre Colonnes,
11:00Sandrine Rousseau s'est exprimée.
11:02Elle explique pourquoi elle ne votera jamais
11:04la motion de censure du RN.
11:06Non.
11:07Non, non et non.
11:08Non.
11:09Je ne voterai pas
11:10les lois issues du RN.
11:11Je ne voterai pas
11:12les motions de censure issues du RN.
11:14Je sais que, maintenant,
11:16cette frontière qu'il y a entre le RN
11:18et le reste du paysage politique
11:20devient extrêmement floue
11:22et que plein de gens franchissent
11:24le Rubicon là-dessus.
11:25Je n'en ferai pas partie.
11:27J'entends que c'est compliqué à comprendre,
11:29peut-être pour certaines personnes.
11:31Mais je voterai la motion de censure
11:33issue du NFP.
11:35Je ne voterai pas celle du RN
11:37parce que je ne veux pas,
11:39en aucune occasion,
11:41en aucune manière,
11:42renforcer ce camp politique.
11:44C'est tout.
11:45Moi, je ne crois pas que ce soit difficile
11:47à comprendre ce qu'elle dit,
11:49Mme Rousseau.
11:50Non, les sectaires, c'est très facile.
11:51C'est plutôt difficile à comprendre
11:53pourquoi est-ce que Marine Le Pen
11:55votera la censure du NFP
11:57où il est écrit noir sur blanc
11:59et c'est l'ami Vincent Trémolet de Villers
12:01qui l'a encore rappelé ce matin
12:03sur Europe 1
12:05en disant qu'il est écrit,
12:07et c'est paradoxal,
12:09puisqu'elle est totalement, Marine Le Pen,
12:11incriminée dans cette même censure
12:13qu'elle va elle-même voter.
12:15Elle vote contre elle-même.
12:17Là-dessus, je suis mille fois d'accord avec vous, Pierre.
12:19Je suis mille fois d'accord avec Vincent Trémolet de Villers.
12:21C'est ce que j'ai dit William Guy.
12:23Tu ne votes pas contre toi-même.
12:25Est-ce que vous pensez
12:27que ces électeurs en ont quelque chose à faire ?
12:29Du fait qu'elles votent
12:31une motion de censure
12:33où il y aurait écrit extrême droite ?
12:35Non, ces électeurs ne sont pas au courant de ça.
12:37Ces électeurs, ils s'en fichent.
12:39C'est la raison pour laquelle Marine Le Pen s'en fiche.
12:41Et par ailleurs, c'est ce que je disais tout à l'heure à Geoffroy Didier.
12:43Pardonnez-moi,
12:45elle vote depuis deux ans,
12:47depuis même sept ans, avec les voix de la gauche.
12:49Ça ne la dérange pas.
12:51Elle est prête à abroger la réforme des retraites
12:53qui a coûté 17 milliards d'euros aux Français,
12:55aux contribuables, avec la gauche.
12:57Ce n'est plus son sujet à Marine Le Pen.
12:59Pardonnez les principes, c'est important.
13:01C'est important.
13:03Vous avez, avec son sectarisme habituel,
13:05quelqu'un qu'on vient d'entendre
13:07qui préfère voter avec le parti antisémite
13:09qu'avec l'URN.
13:11Vous avez raison de le rappeler.
13:13Mais au moins,
13:15ces gens-là ont quand même
13:17une colonne vertébrale.
13:19Le Rassemblement National
13:21aura payé
13:23toute sa vie
13:25l'ostracisme.
13:27Ils sortent enfin
13:29de cet ostracisme.
13:31S'ils
13:33venaient d'être adoubés
13:35par M. Barnier
13:37pour faire
13:39la pluie et le beau temps.
13:41Eh bien,
13:43ils trouvent encore le moyen
13:45d'accepter
13:47d'être traités
13:49comme des parias
13:51et d'autre part, de voter
13:53avec ceux qui les traitent comme des parias.
13:55Je suis désolé.
13:57Les principes, c'est important, y compris
13:59pour gagner le pouvoir.
14:01Et ce sera la victoire de qui à la fin, Gilles William ?
14:03Ce sera la victoire de Marine Le Pen.
14:05Elle vote sa propre motion de censure, celle de la gauche.
14:07Tout le monde dira qu'elle contrôle le gouvernement.
14:09Le gouvernement, il est sous sa contrôle.
14:11La vérité, c'est que la Macronie,
14:13pendant la loi Immigration, a refusé de voter
14:15avec le Racial National.
14:17Les législatives, Gabriel Attal et Emmanuel Macron,
14:19nous ont mis un arc républicain.
14:21Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on dit ? On dit que Marine Le Pen
14:23maîtrise tout le monde, maîtrise le jeu politique.
14:25Est-ce qu'elle n'a pas tort ? Est-ce qu'elle n'a pas raison ?
14:27Voilà, c'est ça que je cherchais.
14:29C'est ce que retweet
14:31Vincent Trémolet de Villers.
14:33C'est l'extrait de la motion de censure
14:35du NFP.
14:37Il est éloquent.
14:39Que le RN s'apprête à voter.
14:41Alors qu'une large majorité de nos concitoyennes et concitoyens
14:43a fait le choix du barrage
14:45à l'extrême droite
14:47lors des élections législatives.
14:49Le Premier ministre a cédé à leurs plus
14:51viles obsessions.
14:53Avec une nouvelle loi Immigration
14:55qui poursuivrait la faillite morale
14:57et politique de l'année dernière
14:59et une remise en cause de l'aide médicale
15:01d'État qui apporte humanité
15:03et dignité à ceux qui
15:05foulent notre sol.
15:07Et une mesure essentielle
15:09pour tous de santé publique.
15:11Comment tu veux voter ce truc-là ?
15:13Tu t'appelles Marine Le Pen
15:15tu te fais traîner
15:17dans la boue et tu vas quand même
15:19voter. Mais ce sera sa victoire à la fin.
15:21Qui dira que c'est la gauche qui a fait tomber le gouvernement Barnier ?
15:23Personne. Tout le monde dira que c'est
15:25Marine Le Pen qui a fait tomber ce gouvernement.
15:27Nous tous autour de cette table
15:29les médias lui rappelleront
15:31vous Mme Le Pen
15:33vous avez voté contre vous-même
15:35en 2024
15:37en novembre 2024, en décembre 2020.
15:39Ne choque nous. Ne choque pas l'électorat
15:41du Rassemblement National.
15:43Personne n'en dira rien.
15:45On verra la situation économique
15:47on verra la situation sociale
15:49le parti
15:51d'extrême-gauche
15:53n'est pas manchot pour faire
15:55descendre dans la rue des gens
15:57si ça se passe mal
15:59on se souviendra aussi qui a
16:01justement saboté le...
16:03Et même le Président nous dit que les gens qui disent qu'il va y avoir une crise financière
16:05ne font peur aux gens.
16:07On le dit, on est tranquille.
16:09Ça c'est garanti.
16:19Est-ce qu'on peut s'interroger sur
16:21le souhait véritable du NFP
16:23de voir voter cette censure
16:25parce qu'en règle générale
16:27quand on présente une censure et qu'on souhaite qu'elle soit votée
16:29on évite d'insulter
16:31ceux qui sont amenés à la voter.
16:33On finit par penser que en réalité
16:35la gauche et l'extrême-gauche
16:37n'auraient pas tellement envie
16:39que le RN permette le vote
16:41de cette censure.
16:43Peut-être ont-ils envie que ce budget
16:45s'applique, l'épouvantable budget
16:47de M. Barnier, pour pouvoir
16:49bénéficier du chaos que ça entraînerait
16:51sur le plan économique et social.
16:53Vous voyez, nous ne sommes pas dans cette stratégie.
16:55Oui mais elle va la voter quand même.
16:57Qu'elle aille jusqu'au bout de sa logique.
16:59Elle ne peut pas dire qu'on lui crache dessus
17:01et accepter en même temps
17:03de voter pour les cracheurs.
17:05Il y a quand même
17:07pardon, je ne me lave pas
17:09à l'eau bénite tous les matins
17:11mais les principes
17:13c'est quand même important, y compris
17:15en politique, y compris quand on veut gagner.
17:17Marine Le Pen a des principes
17:19et c'est la raison pour laquelle, on en discutait à la pub
17:21Gilles Willam, elle n'a aucun intérêt politique
17:23à voter cette censure. J'essaye de chercher
17:25ça fait trois jours. Est-ce qu'elle peut gagner ?
17:27Elle va perdre chez la droite modérée.
17:29Chez ses électeurs, il y a 61%
17:31qui sont favorables à cette censure.
17:33Donc ça laisse 40%. Elle n'a aucun intérêt électoral.
17:35Si elle vote aujourd'hui
17:37cette censure, c'est parce qu'elle est en désaccord
17:39avec ce budget.
17:41Le budget, c'est la perception
17:43d'une vision politique.
17:45Elle est en désaccord avec ce budget.
17:47Ce budget qui n'est pas de droite, qui n'est pas de gauche.
17:49C'est un budget attrape-tout.
17:51Michel Barnier, il a essayé, mais le RN est en désaccord
17:53avec ce budget. Comment on peut l'en vouloir
17:55aujourd'hui de voter contre ?
17:57C'est les 126 RN de
17:59pure souche, puisqu'il y a aussi
18:01les siotistes. Est-ce que
18:03ça ne va pas mettre le doute ?
18:05Est-ce que les 126 vont, comme
18:07un seul homme, voter
18:09cette censure ? Parce que
18:11évidemment, techniquement, ça fait
18:13passer la censure, mais est-ce qu'à un moment donné
18:15ils ne vont pas avoir le doute en disant
18:17on est en train de nous
18:19piétiner, on est des paillassons.
18:21Parmi les 143 députés de l'alliance
18:23UDR-RN, c'est sûr
18:25qu'ils sont très minoritaires, mais il y a des députés
18:27qui soit ne veulent pas censurer
18:29ce gouvernement parce qu'ils ont peur de mettre le pays dans le chaos
18:31et dans le désordre, soit parce que
18:33ils ne veulent pas...
18:35Vous ne connaissez pas M.Macron avec son
18:37esprit facétieux, mais il est capable
18:39de nommer
18:41demain matin à 9h Mme Castey
18:43pour qu'elle reste pendant 15 jours
18:453 semaines pour montrer à Mme
18:47Le Pen à quoi ça sert.
18:49Si je peux éviter
18:51que vous ayez des doutes et que vous fassiez un cauchemar
18:53ce soir, Gilles William, Mme Castey
18:55ne sera pas à Matignon dans les 6 prochains mois.
18:57Les paris sont tenus, on n'en sait
18:59rien moi je dis. 19h56
19:01dans un instant, Michel Barnier
19:03au 20h, on commente avec Laurent Jacobelli
19:05et Charles Rodoué, l'édition spéciale
19:07d'Europe 1 soir. A tout de suite.