Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils se questionnent sur qui succédera à Michel Barnier, dans le cas où la motion de censure contre le gouvernement serait adoptée.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Qu'est-ce que vous dites Catherine ?
00:05Nouvelle.
00:06Que des bonnes nouvelles oui, le journal des bonnes nouvelles.
00:09Je vous propose d'écouter les tout derniers mots de Michel Barnier
00:13avant de clôturer les 30 dernières secondes de son discours, on l'écoute.
00:16On me permettrait enfin, pour terminer, de vous dire plus personnellement,
00:21à cet instant, que je ressens comme un honneur
00:25d'avoir été depuis 3 mois et d'être encore le Premier ministre des Français,
00:30de tous les Français.
00:32Et au moment où cette mission se terminera, peut-être bientôt,
00:37je veux vous dire que cela restera, pour moi,
00:40un honneur d'avoir servi avec dignité la France et les Français.
00:46Voilà, c'est triste, c'est le chant du cygne un peu Catherine Ney.
00:49Oui, c'est triste, et puis vraiment, il est arrivé dans une conjoncture très difficile,
00:54avec évidemment le LFI qui visait quelqu'un d'autre que lui.
01:01Mais il a eu aussi, avec le socle dit commun, des grandes difficultés,
01:09parce qu'il fallait gérer des bagarres permanentes entre Wauquiez et Attal,
01:13il faut quand même le dire, il n'en pouvait plus.
01:15Et je crois que tout le monde a manqué de responsabilité de tous les côtés.
01:23Et c'est ça qui fait très peur, parce qu'il n'est plus là,
01:27il n'aurait pas été candidat à la présidentielle,
01:30mais quand on voit ce qu'il se passe demain en France,
01:32puisque de toute façon Macron, s'il ne part pas tout de suite, il ne sera plus là dans 2 ans,
01:36mais les autres, qu'est-ce qui vient après, à qui on peut faire confiance ?
01:40François Bayrou, Lecornu, François Barouin,
01:44voilà les noms qui sont avancés par le service politique d'Europe 1.
01:47Pour remplacer Michel Barnier, ça ce n'est pas pour après.
01:50Non, mais je vous le dis, l'après-immédiat.
01:53Sachant que Michel Barnier, au début, on pensait qu'il était candidat pour repartir,
01:58en fait, que nenni, il l'a dit hier, dans l'interview de TF1 et France 2,
02:03il a dit que ça n'avait pas de sens de se ressortir juste après.
02:06D'ailleurs, moi j'ai trouvé cette interview du Premier ministre,
02:09je trouvais Mme Lapix insupportable.
02:11Mais pourquoi ?
02:12Parce que je la trouvais agressive.
02:14Inutilement agressive ?
02:15Oui, toujours comme ça, prenant de haut.
02:19Anne-Sophie, si tu nous écoutes, voilà ce que dit Catherine.
02:22Olivier d'Artigolle.
02:23Nous verrons la suite, mais dans un contexte de très grande précarisation
02:27du poste de Premier ministre sous le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
02:31Elisabeth Borne est restée 602 jours à Matignon,
02:35Gabriel Attal 240,
02:37et donc Michel Barnier 90 jours.
02:40Ça veut dire que le prochain c'est 40, c'est ça ?
02:42Ça peut être 40.
02:44En tout cas, si le prochain ne tient pas,
02:46s'il n'arrive pas à trouver un écosystème à l'Assemblée nationale
02:51lui permettant de faire du cabotage texte par texte,
02:54la pression est directement dirigée sur Emmanuel Macron.
02:57Il n'aura plus de bouclier.
02:59Alors certes, il est protégé par les institutions,
03:02mais politiquement, là, il peut prendre la foudre.
03:05Ce qui est sûr, c'est qu'après avoir déclenché la dissolution,
03:09la stabilité de Barnier était une protection pour lui.
03:14C'est-à-dire que si, après le budget,
03:16on avait dit qu'il faut qu'il tienne jusqu'au budget.
03:18S'il tient au budget, après ça peut tenir deux ans.
03:20Ça veut dire qu'on éviterait la pagaille.
03:24Mais là, on sait qu'on va entrer dans une chianlie permanente
03:27jusqu'à peut-être le départ de...
03:30Enfin, tout.
03:31On pense qu'il va y avoir des actions pour le faire partir.
03:36Je pense.
03:37Alors peut-être qu'ils n'y arriveront pas,
03:39puisque comme disait Mitterrand,
03:41c'est la décision d'un seul.
03:42On ne peut rien contre la volonté d'un homme.
03:43On ne peut rien contre la volonté d'un homme.
03:45Et sûrement que la volonté, aujourd'hui, d'Emmanuel Macron,
03:47c'est de rester jusqu'au bout.
03:49Parce que c'est vrai, il pense que c'est un optimiste,
03:52que peut-être que dans deux ans,
03:54on trouvera que c'était une idée géniale.
03:57Ça sera difficile, mais on ne sait jamais.
03:59Mais donc, s'il partait avant,
04:02alors là, ça serait vraiment un échec épouvantable.
04:05Et ce n'est pas un homme qui...
04:07Ça serait le premier échec, le grand échec de sa vie.
04:10Les députés votent en ce moment.
04:12Clôture du vote à 20h20, a dit Yael Braun-Pivet,
04:15la présidente de l'Assemblée nationale.
04:18Dans la journée, ce sont les chefs de partis politiques
04:20qui ont pris la parole.
04:22Écoutez ce qu'a dit tout à l'heure Marine Le Pen.
04:24Nous voilà arrivés au moment de vérité
04:26qui va sceller, selon toute vraisemblance,
04:29la fin d'un gouvernement éphémère.
04:31Nous avions éclairé le chemin
04:33qui mène au compromis avec trois balises.
04:35Immigration, pouvoir d'achat, sécurité.
04:38Ces balises, le gouvernement n'a pas voulu les voir.
04:41Les petits pas qu'il a timidement
04:43et très tardivement tentés
04:45ne peuvent s'appeler des concessions.
04:48Ce sont des miettes.
04:49À ceux qui me croient animés
04:51de l'intention de choisir par un vote de censure
04:54la politique du pire,
04:56je veux leur dire
04:58que la politique du pire
05:00serait de ne pas censurer un tel budget.
05:03La politique du pire serait de ne pas censurer le budget.
05:06Ne pas censurer le budget.
05:07Olivier Dardigolle.
05:09Oui, ça a été...
05:11Ce ne sont pas des concessions, ce sont des miettes.
05:13Il y avait un moment important
05:15à la fois pour peut-être
05:17Marine Le Pen
05:19pour expliquer sa décision
05:21car elle peut être contestée,
05:23y compris dans son propre électorat.
05:25Il y avait un moment important aussi
05:27pour Laurent Wauquiez
05:29et Gabriel Attal
05:31qui ont fait montre de peu
05:33d'énergie sur les dernières semaines
05:35pour ne pas dire davantage.
05:37Donc c'est toujours bien sûr
05:39des moments politiques forts
05:41et avec bien évidemment
05:43la dernière prise de parole, celle du Premier ministre
05:46qui certainement ne le sera plus
05:48dans deux heures.
05:49Marie Le Pen, c'est assez étonnant
05:50parce que dans son discours, il y a ça.
05:52Il y a l'histoire des miettes et des concessions.
05:54Il y a eu aussi un autre passage
05:56où elle dit
05:58ce n'est pas comme les Che Guevaristes
06:00en désignant les LFI.
06:03Elle dit la destitution du Président
06:05je laisse cela aux Che Guevaristes
06:07de Carnaval, sous-entendu
06:09les LFI et surtout
06:11Mélenchon qui était venu
06:13spécialement dans les tribunes
06:15pour regarder si tout se passait bien
06:17pour voir la guillotine de Barnier.
06:19En attendant, Catherine va voter
06:21avec les Che Guevaristes de Carnaval.
06:23C'est ça qui est paradoxal
06:25dans tout ce merdier.
06:27Et surtout que la motion de censure
06:29traite Marine Le Pen
06:31très très mal.
06:33Je ne sais pas
06:35est-ce que c'est du masochisme ?
06:37C'est un calendrier.
06:39Elle souhaite
06:41étonnamment
06:43que le Président s'en aille.
06:45On a parlé tout à l'heure avec Brice Hortefeux
06:47de Milran
06:49Milran
06:51qui est une sorte
06:53de parti
06:55qui se sont liés pour dire
06:57qu'il va partir.
06:59On pousse le Président à la démission
07:01et qui on le sait encore
07:03tout peut arriver
07:05mais on sait qu'il va
07:07rester. Il a encore dit en Arabie Saoudite
07:09que c'était de la fiction.
07:11Nous sommes bien d'accord qu'il est le seul
07:13à pouvoir prendre cette décision.
07:15Mais si véritablement
07:17on va de censure en censure
07:19comme sous la 4ème où les cabinets tombent
07:21où le climat économique
07:23est difficile
07:25où les réformes ne peuvent pas être menées
07:27Regardez ce que fait M. Taillot
07:29Regardez ce que fait M. Darabont
07:31Tout est en suspens.
07:33Mme Gennevard pour les agriculteurs
07:37La question peut se poser politiquement.
07:39Après on verra.
07:41En attendant, vote clos
07:43tout à l'heure à 20h20.
07:45Et quoi ?
07:47Emmanuel Macron dit
07:49je vais nommer un Premier ministre dans
07:5124 heures.
07:53M. Bayrou qui revient
07:55qui a le corps nu
07:57Bayrou
07:59Barouin qui vient de faire une arrivée spectaculaire
08:01combien de fois
08:03j'ai entendu le nom de Barouin
08:05j'ai entendu le nom de Barouin qui devait remplacer
08:07François Fillon in extremis après le Pénélope Gates
08:09j'ai entendu Barouin une nouvelle fois
08:11plus ou moins en 2022
08:13pour représenter la droite. Maintenant j'entends à nouveau Barouin
08:15mais laissez-le tranquille, il n'a pas du tout envie de revenir
08:17à la politique.
08:19C'est quelqu'un qui n'a pas voulu se lancer dans la
08:21campagne présidentielle parce qu'il n'en avait pas
08:23envie.
08:25Parce qu'il sait ce que c'est que la politique.
08:27On peut réussir sa vie sans vouloir avoir envie
08:29d'être Premier Président de la République.
08:31Il est maire de Troyes toujours.
08:33Oui mais il a des activités dans le privé.
08:35Il est maire de Troyes et
08:37Bruno Retailleau, tout le monde
08:39l'attendait.
08:41Sioty, tout le monde attendait
08:43qu'il dise oui et puis il n'en a pas envie.
08:45Pourquoi voulez-vous aujourd'hui dans une situation
08:47difficile où LR
08:49ne sont pas majoritaires ?
08:51Il y en a un qui ne veut pas, c'est Barouin.
08:53Il y en a un qui voudrait bien, c'est Bayrou.
08:55Oui mais il coche certaines
08:57cases. Il avait fait cette proposition de
08:59Banque de la Démocratie
09:01pour financer les candidats à la présidentielle.
09:03Il avait apporté son parrainage à Marine
09:05Le Pen. Il est favorable
09:07à la proportionnelle. Il a donc
09:09un lien avec le
09:11Rassemblement National. Il a des interlocuteurs
09:13à gauche.
09:15Il a un problème quand même avec
09:17LR Canal Historique.
09:19Ils ont quelques souvenirs.
09:23Mais ça n'est pas un grand orateur.
09:25Bon, écoutez,
09:27on s'en tient là.
09:2919h55, dans 25 minutes sans doute,
09:31c'est pas que sans doute, c'est que le vote
09:33sera terminé. Les résultats
09:35de cette censure à 20h30,
09:37on commande ça et notre invité à 20h10
09:39est l'ancien conseiller spécial
09:41de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino.
09:43A tout de suite pour le journal de 20h sur Or.