La motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de Michel Barnier a été adoptée par l'Assemblée nationale avec 331 voix en sa faveur. Le gouvernement tombe donc pour la deuxième fois de l’histoire de la Ve République, après celui de Georges Pompidou en 1962.
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00:00Est-ce qu'en réalité, au vu de tout ce qui s'est passé là aujourd'hui, votre objectif, c'est de faire tomber Emmanuel Macron ?
00:07Non, notre objectif, c'était de bloquer ce mauvais budget.
00:10Le fait que nous soyons en opposition radicale à Emmanuel Macron,
00:13et que nous considérons que depuis sa dissolution ratée, la logique des institutions de la Ve République soit sans départ,
00:19on l'a dit, et je l'ai dit à de nombreuses reprises, sur vos plateaux.
00:22C'est la logique de la Ve République.
00:24Emmanuel Macron ne veut pas en tirer les conséquences.
00:26Donc la logique de la Ve République, c'est qu'il s'en aille ?
00:28Oui, mais ce n'est pas la logique de bloquer le budget ce soir.
00:31Ce sont deux choses dissociées.
00:32On a le sentiment, au fond, Jean-Philippe Tanguy, c'est intéressant, votre réponse,
00:35que par rapport à La France Insoumise, et je vois Emmanuel Bompard qui est en train de vous écouter,
00:39qui écoute, eux, pour le coup, ont le mérite, sur ce sujet, de la clarté.
00:43Ils disent, il faut une démo présidentielle anticipée, il faut qu'Emmanuel Macron démissionne.
00:46Vous, c'est, on ne la demande pas, et puis on regarde, mais en même temps, c'est la logique institutionnelle.
00:50Marine Le Pen qui dit, ben oui, la dissolution, ça a été fait, le remaniement, ça a été fait.
00:55Vous avez peur d'assumer votre volonté qu'Emmanuel Macron démissionne,
01:00pour qu'il y ait une présidentielle anticipée qui, par ailleurs,
01:03et là, je rebondis sur ce qu'Apolline disait tout à l'heure,
01:05pourrait, effectivement, vous arranger, compte tenu du calendrier juridicien de Marine Le Pen.
01:09Les Insoumis ont une très grosse erreur à se faire pardonner auprès des Français.
01:13Par deux reprises, ils ont assuré l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République,
01:17et en juillet dernier, ils ont assuré l'élection de 60 députés avec Gabriel Attal,
01:21qui a empêché Jordan Bardella d'être Premier ministre,
01:23qui avait empêché Marine Le Pen d'être présidente contre Emmanuel Macron.
01:25Donc, je comprends que par leur outrance, ils aient envie de se faire pardonner,
01:29de faire croire que les Français vont oublier l'histoire politique très récente de notre pays.
01:33Eh bien, moi, je crois que les Français savent très bien que la candidate
01:36qui a été opposée deux fois à Emmanuel Macron, toute seule, face à l'adversité,
01:40face à tout le système, face à toute la gauche réunie contre nous avec Emmanuel Macron,
01:43c'est Marine Le Pen.
01:44Le candidat qui a voulu battre Emmanuel Macron, Gabriel Attal, pardon,
01:48avec le soutien seulement des Françaises et des Français de 11 millions d'électeurs,
01:52c'est Jordan Bardella.
01:53C'est très clair pour les Françaises et les Français.
01:55Et ce n'est pas parce que vous faites de la surenchère,
01:57ce n'est pas parce que vous voulez utiliser un processus de destitution
01:59qui, évidemment, n'a pas été créé pour cela ou pour régler les différents politiques.
02:02Et vous vous préparez à une présidentielle anticipée ?
02:04Nous sommes toujours prêts à une présidentielle anticipée
02:06puisque nous avons la meilleure candidate possible,
02:08qui s'appelle Marine Le Pen, qui forme un binôme
02:10qui a été présenté aux Français avec Jordan Bardella.
02:12Effectivement, ça angoisse les autres partis politiques.
02:15Il est vrai que les Insoumis sont aussi prêts.