La motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de Michel Barnier a été adoptée par l'Assemblée nationale avec 331 voix en sa faveur. Le gouvernement tombe donc pour la deuxième fois de l’histoire de la Ve République, après celui de Georges Pompidou en 1962.
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00:00On va revenir sur cette folle séquence, cette journée historique avec vous, Lisa.
00:04A peine le résultat prononcé, les députés quittent l'hémicycle à la sortie des meutes de journalistes,
00:10impatients de récolter les premières réactions à chaud, les réactions de ceux par qui tout est arrivé.
00:16Un entracte politique particulièrement scruté, tant la mise en scène veut dire beaucoup sur l'intrigue.
00:22Première prise de parole, la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée, fière et avec une requête à la clé.
00:30Enfin, le gouvernement Barnier est tombé, ainsi que son budget violent.
00:35C'est par notre motion, déposée par La France Insoumise et le Nouveau Front Populaire, que ce gouvernement a été renversé.
00:42Nous demandons maintenant à Emmanuel Macron de s'en aller.
00:44Le Rassemblement National a laissé la première réaction à son président, Jordan Bardella.
00:49Rien ne bouge, le Parti Bleu Marine veut imposer sa gouvernance.
00:54Un Premier ministre va être désigné par le président de la République, nommé très prochainement.
00:59Nous sommes parfaitement disposés au dialogue, à faire connaître nos lignes rouges, qui sont celles de nos électeurs,
01:06et à reprendre la discussion budgétaire.
01:08Ce dernier acte et ses répliques étaient prévisibles.
01:11Les protagonistes donnaient déjà le ton à l'intérieur de la salle.
01:14Eric Coquerel pour La France Insoumise et Marine Le Pen pour le Rassemblement National taclaient Michel Barnier.
01:20Alors encore, Premier ministre, vous allez le voir, leur dialogue, ancré dans la perspective de la censure qui va suivre,
01:26invite la satire et laisse l'Assemblée pantoise.
01:30Le débat sur le budget de l'État a eu lieu en présence de seulement 20 à 30 députés de votre socle présumé commun,
01:36qui s'est révélé un dernier bataillon en déroute.
01:39Vous étiez en réalité à la tête d'un gouvernement dépourvu de toute assise démocratique,
01:44y compris au cœur de votre soi-disant socle commun,
01:47miné par les ambitions personnelles et les manœuvres de couloirs qui le rongent.
01:52Votre navire prend l'eau, la colère monte.
01:55Vous n'avez apporté qu'une seule réponse, l'impôt, l'impôt, toujours l'impôt.
02:00Aujourd'hui, nous votons la ceinture de votre gouvernement,
02:03mais plus que tout, nous sonnons le glas d'un mandat, celui du président.
02:06J'ai trop de respect pour la fonction suprême,
02:09pour participer à une quelconque entreprise, même parlementaire, de demande de destitution.
02:16Je laisse cela aux tchégévaristes de carnaval qui, sans nul doute, se reconnaîtront.
02:21Arrêtez ce mauvais coup porté au pays qui consiste à dire, après moi, le déluge.
02:26Le chaos est déjà là.
02:29Une tragédie, selon Michel Barnier, qui estime que s'il devait y avoir un bouffon
02:33sur la scène politique française, ça ne serait certainement pas lui.
02:37Ce n'est pas par plaisir que je n'ai présenté quasiment que des mesures difficiles dans ce budget.
02:42Quand je vois vos propositions, nous n'avons pas la même idée de la souveraineté ni du patriotisme.
02:49A ce moment-là, plus aucun suspense.
02:52Le Premier ministre va être censuré, le gouvernement renversé.
02:56La majorité requise étant atteinte, la première motion de censure est adoptée.
03:00Le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement.
03:05Rideau, Michel Barnier aura incarné son rôle de Premier ministre pendant 90 jours.
03:10Maintenant, le casting va reprendre pour que l'amphithéâtre de l'Assemblée continue
03:14de voter pour les Français qui restent aux premières loges de ce spectacle politique.