Avec Catherine Delorme, Présidente de la Fédération Addiction
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05Sofiane a 21 ans, il a testé pour la première fois le protoxyde d'azote il y a 6 mois.
00:10Dernière tendance, des snus.
00:12Oui, un tabac à sucer suédois.
00:13Il y en a qui vont les prendre en soirée.
00:15Mais il y en a qui les prennent en cours, pour juste penser à autre chose.
00:17Les voici, les pouches, des petits sachets qui contiennent une poudre blanche imprégnée de nicotine
00:22qu'il faut glisser sous l'agencive.
00:24Ils n'ont pas 18 ans, mais le PTC pète ton crâne, ils savent ce que c'est.
00:28On peut nous faire croire que c'est une cigarette électronique normale,
00:31mais c'est ça, alors que c'est super dangereux.
00:32On m'a proposé, j'ai essayé.
00:37Ben voilà, on m'a proposé, j'ai essayé, j'ai testé.
00:41Qui plus est, Catherine Delorme, bonjour, présidente de la Fédération Addiction.
00:46Qui plus est, quand on est ado, on a envie parfois d'essayer beaucoup de choses, de découvrir.
00:53Et aujourd'hui, ce que nous a décrit Joseph Ruiz, pète ton crâne, tout cela,
00:58toutes ces drogues entre guillemets douces, on peut les trouver facilement partout.
01:03Oui, on les trouve facilement, parce qu'on les trouve facilement dans la vie de tous les jours,
01:07je dirais dans Endure, notamment dans les bureaux de tabac, dans certaines grandes surfaces.
01:11Ça dépend des produits, après il faut affiner.
01:13Et puis on les trouve encore plus facilement sur Internet et via des applications,
01:18des applications qui sont sécurisées, codées, donc effectivement on les trouve facilement.
01:24Ça se développe beaucoup, parce que moi j'ai toujours une prudence quand on dit explosion, phénomène, etc.
01:30Mais vous avez raison.
01:31Oui, bien sûr. Et là, c'est la réalité quand même, c'est la vérité en face.
01:36Alors oui, c'est la réalité effectivement, il faudrait pouvoir affiner ça,
01:42mais c'est vrai qu'il y a l'émergence d'un problème, ça fait beaucoup de pubs de toute façon.
01:46Déjà les producteurs, les commerçants, ceux qui commercialisent ces produits-là,
01:50bossent beaucoup sur les questions de marketing, sur les questions d'accessibilité, donc ça se voit.
01:54Donc évidemment, on en parle aussi beaucoup.
01:56La réalité des consommations, par exemple le PTC, le pète ton crâne, du coup, dont vous avez parlé.
02:02Bon, par exemple, on estime que l'expérimentation dans la tranche d'âge 18-64 ans, c'est 1,3%.
02:10Donc c'est pas rien, c'est pas rien, mais voilà, il faut aussi rationaliser.
02:1718-64 ans, etc., mais peut-être qu'il y a une part plus conséquente chez les jeunes.
02:22On parle pas en dessous de 18 ans, mais probablement que ça se consomme.
02:26J'en parle aussi parce qu'il y a les fêtes qui arrivent, et à chaque fois des fêtes,
02:32on a envie de faire la fête et on cherche des produits, évidemment, pour un peu s'évader, entre guillemets.
02:37Oui, c'est ça. De toute façon, la porte d'entrée, quels que soient les produits,
02:41j'entendais que vous évoquiez rapidement l'alcool aussi,
02:44quels que soient les produits, et dans un moment festif,
02:47que ce soit des fêtes traditionnelles comme celles qu'on va vivre,
02:51ou que ce soit des fêtes qui soient tout au long de l'année, ou même plus informelles,
02:54voire des fêtes clandestines, de toute façon, il y a la présence de produits.
02:58Alors, selon les fêtes, les produits sont un peu différents, effectivement.
03:01Mais le but premier, c'est lâcher prise, s'amuser, rire.
03:05Le protoxyde d'azote, ça fait rire. On l'appelle le gaz hilarant, parce que ça fait rire.
03:09Donc c'est après qu'on voit qu'il y a d'autres effets délétères,
03:13et notamment sur des consommations qui sont des consommations qui s'inscrivent un peu plus régulièrement.
03:17Et ces cartouches de gaz, de protoxyde d'azote, qui sont en vente libre,
03:21c'est ça la difficulté ? Parce qu'il y a certains secteurs qui l'utilisent, quoi.
03:26Et c'est ça. Et toute la difficulté d'une partie des produits qui sont des produits familiers,
03:30c'est qu'ils ont une utilité dans le champ de la médecine, dans le champ de la pâtisserie,
03:34dans le champ de la cuisine, bref, on les utilise.
03:37Et c'est pour ça qu'on a tendance à considérer qu'ils sont détournés de leur usage initial,
03:42parce qu'au départ, ils ne sont pas faits pour être pris à usage de produits psychoactifs, en tout cas.
03:49Oui, oui. Et est-ce que tout ça, c'est dangereux ?
03:51C'est la question, finalement, derrière.
03:53Parce que, qu'on prenne quelque chose pour s'évader un petit peu, pour rire, etc., ça se comprend.
03:57Il n'y a sans doute personne, effectivement, ici,
04:01ou des auditeurs qui n'ont jamais pris un petit peu d'alcool, etc.,
04:06un peu de tabac, pour d'autres, pour essayer de changer les idées.
04:10Mais après, c'est le danger, quoi.
04:12Il y a très peu de comportement humain qui ne comporte pas de risque, quand même.
04:14Non, bien sûr.
04:16Mais, effectivement, le danger, il peut être lié au produit lui-même,
04:20parce qu'il y a une toxicité.
04:22On sait que le protoxyde d'azote, quand il est pris régulièrement,
04:24ça peut provoquer des maux de tête aigus, ça peut provoquer aussi jusqu'à des troubles neurologiques.
04:31On a observé ça chez des consommateurs de protoxyde d'azote qui étaient inscrits dans des usages réguliers.
04:37Le tabac, le snus, on sait que ce n'est pas anodin.
04:42Donc, ça dépend si on parle d'un point de vue toxique,
04:45d'un point de vue des effets aussi psychiques, psychologiques.
04:48Donc, évidemment, ça comporte un certain nombre de risques
04:51qu'il faut pouvoir, effectivement, échanger, qu'il faut pouvoir diffuser,
04:55qu'il faut pouvoir sensibiliser, et puis, il faut pouvoir réduire les risques.
04:58Parce que, vous savez, il y a des moments différents.
05:00Aujourd'hui, on peut commencer à se dire,
05:02bon, attention, les fêtes arrivent,
05:04soyons un peu prudents,
05:06si on va consommer, la majorité des Français veut consommer quel que soit le produit,
05:10on prend nos dispositions par rapport à ça.
05:12Donc là, on peut prévenir, parce qu'on est avant.
05:15Au moment de la fête, au moment chaud,
05:17au moment où c'est.
05:19Là, ce qu'on fait, c'est plutôt de la réduction des risques.
05:21C'est-à-dire que l'idée, c'est plutôt de dire,
05:23puisque vous allez consommer,
05:27prenez un certain nombre de garanties.
05:29Je pense clairement au protoxyde d'azote,
05:31c'est-à-dire que, par exemple,
05:33on dit, dans un certain nombre de fêtes,
05:35vous consommez assis,
05:37pour ne pas tomber,
05:39vous évitez, vous faites attention
05:41à ne pas vous brûler les lèvres,
05:43donc vous prenez un matériel, un cracker,
05:45pour éviter de vous brûler les lèvres,
05:47en plus de prendre le protoxyde d'azote.
05:51Donc, vous voyez, il y a une série...
05:53Oui, mais ça encourage, ça.
05:55Non, ça n'encourage pas.
05:57Si, un peu, parce qu'on se dit, finalement, il n'y a pas de danger.
05:59Oui, c'est vrai. Alors, on ne sait pas ce qu'on dit.
06:01On dit, la réduction des risques, si vous voulez,
06:03c'est, le risque existe,
06:05il est en train de se produire,
06:07donc l'idée, c'est de prendre moins
06:09de risques associés.
06:11Mais c'est quand le risque,
06:13il est identifié. Ça n'encourage pas,
06:15ça permet justement de serrer les risques,
06:17et ça permet aussi d'avoir un échange
06:19dans le dur avec les consommateurs.
06:21Alors, on a parlé de ces drogues-là,
06:23pète ton crâne et d'autres,
06:25mais il y a plein d'autres petites drogues
06:27comme ça qui circulent.
06:29On va jusqu'au plus dur,
06:31aujourd'hui, où il y a des mélanges terribles,
06:33il y a des ravages, évidemment,
06:35on y viendra peut-être dans un instant,
06:37mais qui circule aujourd'hui ?
06:39Tout circule
06:41aujourd'hui.
06:43C'est-à-dire que, enfin,
06:45tout circule beaucoup plus facilement
06:47avec la mondialisation.
06:49C'est un marché,
06:51comme d'autres, en pleine expansion,
06:53c'est un marché qui utilise tous les canaux,
06:55les applications, c'est très facile,
06:57Internet et le Dark Web,
06:59c'est très facile aussi.
07:01Il reste quand même certaines livraisons,
07:03je dirais, en dur.
07:05Les livreurs aussi,
07:07c'est quelque chose qu'on a vu apparaître,
07:09enfin, en tout cas,
07:11s'accélérer dans la période
07:13de confinement, où, effectivement,
07:15on pouvait se faire livrer
07:17tout un tas de produits.
07:19Donc, oui, le marché existe, ça c'est sûr.
07:21Il répond en partie aux règles
07:23du marché courant,
07:25c'est une commercialisation
07:27du marketing et une accessibilité
07:29facilité.
07:31Vous qui travaillez sur l'addiction, est-ce que derrière,
07:33justement, avec ces produits-là,
07:35tels que le snus et d'autres,
07:37on devient addict
07:39à ça ? Ou alors, est-ce que
07:41finalement, on peut en consommer
07:43un peu comme ça sans être accro ?
07:45On peut consommer de tous les produits sans être accro.
07:47Peut-être à l'exception du tabac,
07:49puisque, et bien avant l'héroïne,
07:51c'est le produit qui reste le plus addictif.
07:53On voit très bien qu'en gros,
07:55la France, le monde, se partage
07:57en deux catégories, se divise en deux catégories
07:59pour paraphraser, il y a les non-fumeurs
08:01et les fumeurs. Il y a une frange
08:03très, très peu,
08:05très minime, de personnes qui arrivent
08:07à avoir une consommation un peu
08:09récréative ou un peu, voilà.
08:11Donc, toute...
08:13Après, ça dépend des risques. Il y a des produits
08:15qui ont une dépendance...
08:17C'est pour ça qu'on consomme des produits,
08:19pour l'effet que ça nous fait.
08:21Après, il peut y avoir des effets physiques,
08:23somatiques, il peut y avoir des dépendances physiques,
08:25et puis d'autres entraînent des dépendances
08:27psychologiques qui ne sont pas moins importantes,
08:29mais en tout cas, avant tout, on rentre
08:31là-dessus et donc on peut maîtriser son usage.
08:33Et vous voyez, la réduction des risques,
08:35ça sert aussi à ça. Si vous consommez,
08:37si vous avez décidé de consommer,
08:39ou si vous ne pouvez pas faire autrement
08:41qu'en consommer,
08:43réduisons les risques. N'ajoutons pas
08:45des risques aux risques
08:47qui sont liés déjà à l'effet du produit.
08:49Allez, nous allons poursuivre
08:51avec vous. Si vous avez des questions à poser
08:53à notre invitée
08:55qui est avec nous, Catherine Delorme,
08:57présidente de la fédération Addiction,
08:59sur ces risques de ces premières
09:01drogues, et puis il y a toutes les autres
09:03qui sont encore plus dures, entre guillemets.
09:05Bien sûr, je mets tout ça, toujours entre guillemets,
09:07parce que c'est vrai qu'il faut faire
09:09quand même une classification des choses.
09:11C'est comme pour l'alcool, bien sûr.
09:13Vous nous appelez 0 826
09:15300 300, La Vérité en face,
09:17c'est jusqu'à 10h, sur Sud Radio.
09:199h10,
09:21Sud Radio, La Vérité
09:23en face, Patrick Roger.
09:25La Vérité en face, et si vous voulez
09:27poser vos questions à
09:29Catherine Delorme, présidente de la fédération
09:31Addiction, pour parler de
09:33l'ensemble des drogues,
09:35des, entre guillemets, plus petites. Je mets ça entre guillemets
09:37parce qu'on va justement les classifier
09:39des plus petites, entre guillemets, douces
09:41aux plus dures, bien sûr. Là, on parlait
09:43de pète ton crâne tout à l'heure, des
09:45rouges, protoxyde, d'azote, bien sûr.
09:47Est-ce qu'on peut faire une classification
09:49d'ailleurs, Catherine Delorme,
09:51de ces drogues ? Oui, alors,
09:53on peut faire une classification, mais
09:55on s'est démarqué de cette classification
09:57drogue douce, drogue dure.
09:59D'abord, ça pourrait laisser croire
10:01qu'il y a des drogues qui sont
10:03quasi inoffensives. On a longtemps cru ça
10:05avec le cannabis. On s'est longtemps dit
10:07le cannabis, ça va. On était dans la période
10:09où l'héroïne envahissait l'Europe,
10:11on était dans la période où on créait,
10:13on gérait d'autres
10:15problématiques.
10:17Et puis, on s'est aperçu quand même que
10:19dix ans après, le niveau d'expérimentation
10:21de cannabis chez les adolescents
10:23avait augmenté. Donc, on est très prudent avec
10:25ça. En fait,
10:27les produits ne s'équivalent pas dans leurs risques
10:29toxiques, dans les risques psychologiques.
10:31Ça, c'est sûr. Mais
10:33selon l'usage que l'on en fait,
10:35et pour prendre
10:37peut-être caricaturer...
10:39On va arriver à la période de fête.
10:41On va arriver à la période de fête.
10:43Il y en a, ils ne prennent pas forcément du
10:45champagne, du vin, de la bière, je ne sais pas quoi.
10:47Ils s'autorisent une trace
10:49de cocaïne, une fois ou deux par an.
10:51On ne peut pas dire...
10:53Là, on est plutôt, si on reprend cette classification,
10:55sur un usage doux.
10:57À doux ? En prenant de la cocaïne ?
10:59Une fois ou deux.
11:01Une fois ou deux dans l'année.
11:03Et on pourrait se dire que c'est peut-être
11:05moins nocif que de fumer
11:07trois joints de cannabis avec un THC
11:09maîtrisé à 10%
11:11par jour. Donc vous voyez, c'est très compliqué
11:13de faire des classifications. Nous, on retient
11:15plutôt la classification de
11:17il y a des produits qui sont plutôt des produits
11:19dépresseurs, c'est-à-dire qui tassent,
11:21il y a des produits excitants, et puis
11:23il y a des produits hallucinogènes.
11:25C'est un peu la classification pharmacologique
11:27parce qu'après, c'est l'usage
11:29que vous en faites.
11:31Évidemment, les dangers,
11:33c'est en fonction aussi de l'usage.
11:35C'est ça. C'est le pouvoir
11:37toxique, mais aussi l'usage qu'on en a.
11:39Et ça, ça change quand même tout.
11:41Oui, c'est ça. Il y a une question d'argent
11:43aussi derrière tout ça.
11:45On parlait en début d'émission
11:47des narcotrafiquants. Vous avez un pouvoir
11:49colossal aujourd'hui
11:51en France. Tout ça, ça coûte cher ?
11:53Ou pas les snus, les pouches,
11:55pète ton crâne
11:57et compagnie ? Ça, ça coûte relativement peu
11:59cher. Et en fait, on s'aperçoit qu'avec le
12:01développement du marché,
12:03avec le développement du marché de toutes les drogues
12:05licites, illicites d'ailleurs,
12:07surtout dans le champ de l'illicite,
12:09les prix tombent
12:11vraiment. C'est-à-dire que là,
12:13aujourd'hui, voyez par exemple,
12:15le gramme de cocaïne,
12:17il peut être entre
12:1940 à 70 euros.
12:21Bon, il y a encore quelques années,
12:23il était à plus de 100 euros.
12:25Le gramme d'héroïne, il est à 5-10 euros.
12:27Les protoxypes d'azote, la cartouche,
12:29elle est entre 5 à 10 euros et ça dépend
12:31où on la trouve. Donc,
12:33de toute façon, il y a une démocratisation
12:35de l'offre.
12:37Les plus jeunes ou les ados, justement,
12:39et puis même d'autres, qui
12:41vont vers ces drogues comme
12:43les cartouches de gaz, protoxypes d'azote
12:45dont on venait de parler, pète ton crâne,
12:47tout ça, c'est aussi parce que c'est
12:49entre guillemets, plus accessible,
12:51moins cher, évidemment, que d'autres
12:53drogues, non ? Sans doute, il y a un effet.
12:55Sans doute, il y a un effet. C'est accessible,
12:57il y a d'autres
12:59produits et puis c'est aussi attractif.
13:01C'est pas simplement
13:03l'accessibilité, c'est aussi tout ce qui
13:05relève des socialités et notamment des socialités
13:07juvéniles. C'est nouveau,
13:09c'est attractif,
13:11on va essayer et puis de toute façon
13:13on expérimente.
13:15Le prix en fait partie.
13:17Il peut y avoir des parents
13:19qui nous écoutent et qui peuvent être inquiets
13:21par rapport à des ados ou des jeunes
13:23un petit peu au-delà de l'adolescence.
13:25Comment
13:27doivent-ils réagir s'ils voient
13:29que leur enfant prenne des pouches ?
13:31Ou comme nous le décrivait Joseph Ruiz,
13:33se mettent justement ça entre
13:35les dents ou prennent du
13:37pète-ton-crâne ? Est-ce qu'il faut paniquer ?
13:39Faut appeler un numéro ?
13:41Alors, il faut éviter de
13:43paniquer de toute façon, ça c'est quand même
13:45plutôt mieux. Mais déjà, il faut qu'ils s'informent
13:47parce qu'il y a tout un tas de choses
13:49qui circulent, tout un tas d'informations
13:51qui sont réelles ou fausses.
13:53Donc déjà, il faut qu'ils s'informent.
13:55Par exemple, je viens toujours avec le numéro
13:57drogue-info-service.fr
13:59c'est aussi accessible
14:01par le net, c'est le
14:030 800 23 13 13
14:05et ce service-là a deux vertus
14:070 800 23
14:0913.
14:110 800 23 13 13
14:13parce qu'il y a deux vertus.
14:15D'abord, vous avez des professionnels formés
14:17à l'écoute, donc ils peuvent déjà...
14:19Et puis, ils vous orientent. Si vous avez besoin
14:21d'aller voir les centres
14:23comme on gère ou d'avoir
14:25des informations fiables, parce que ça commence
14:27par là, recueillir une information
14:29fiable, ils sauront vous adresser.
14:31Et puis, quel discours les parents
14:33doivent tenir ?
14:35Parce que c'est une des difficultés.
14:37Déjà, vérifier le niveau d'information
14:39aussi de leur enfant,
14:41de leur ado,
14:43ou d'ailleurs de leur enfant.
14:45C'est-à-dire que, là aussi,
14:47vérifier que le jeune
14:49qui prend, le jeune ou le moins jeune qui prend,
14:51sait exactement ce qu'il
14:53recherche et éventuellement les risques associés.
14:55Et comment il prend soin de ça ?
14:57C'est la communication.
14:59Oui, nous avons au 0 826 300 300
15:01Vincent Escudier, chef du service des urgences
15:03de l'Angre en Haute-Marne
15:05que nous avions eu sur justement l'utilisation
15:07de ces PTC1
15:09qui est avec nous. Bonjour !
15:11Oui, bonjour. Bonjour Vincent Escudier.
15:13Oui, vous entendiez ce que l'on définissait
15:15en fait à l'instant.
15:17Oui, les jeunes utilisent
15:19ça. Vous le voyez, vous ?
15:21Alors nous, on a fait effectivement une recrudescence
15:23très inquiétante d'utilisation sur
15:25nos produits et qui s'adresse effectivement
15:27surtout aux adolescents, aux adolescents très jeunes
15:29qui arrivent, conduits par les pompiers
15:31parce qu'ils arrivent dans des états
15:33assez catastrophiques. Ah oui, quand même !
15:35Ils ont un espèce de cauchemar
15:37éveillé
15:39dans lequel ils voient des choses, ils hallucinent
15:41et ils sont vraiment très très mal à l'aise,
15:43agités, ils ont des troubles du comportement
15:45et qui va jusqu'à la perte de connaissance.
15:47Ah oui, c'est dangereux,
15:49extrêmement dangereux. Et comment
15:51vous réagissez-vous ? Qu'est-ce que vous faites face à
15:53ce que vous pouvez faire face à
15:55ces jeunes qui ont pris ça ?
15:57Alors nous déjà, on essaie de les rassurer,
15:59de les mettre dans une ambiance un peu rassurante
16:01et après quand ça dépasse vraiment tout le cadre,
16:03on peut passer des médicaments qui sont des anxiolytiques
16:05qui permettent un petit peu de
16:07calmer un petit peu la souffrance
16:09psychologique.
16:11Merci Vincent Escudier
16:13pour ce petit coup de téléphone
16:15comme quoi évidemment c'est extrêmement dangereux.
16:17C'est toute l'utilisation.
16:19Il y a des risques.
16:21Et effectivement,
16:23l'intervention du service des urgences à ce moment-là
16:25elle est déterminante.
16:27De toute façon, comme le disait le collègue,
16:29troubles de l'humeur, troubles anxieux,
16:31hallucinations, ça peut faire
16:33partie effectivement du spectre des effets.
16:35Merci beaucoup Catherine Delorme,
16:37présidente de la Fédération Addiction.
16:39Vous l'avez compris,
16:41vous-même si vous êtes concerné,
16:43attention justement aux abus et puis à
16:45tous les effets bien sûr.
16:47Juste avant de retrouver Valérie Expert,
16:49Gilles Gansman dans un instant,
16:51le gagnant ou la gagnante, c'est Maud
16:53du côté de Montélimar qui est avec nous.
16:55Bonjour Maud.
16:57Bonjour.
16:59Maud, vous avez gagné un cadeau,
17:01mais on va regarder ensemble ce que vous avez gagné.
17:03D'accord.
17:05Eh bien, le cadeau qu'on est en train
17:07d'ouvrir sous le sapin pour vous, c'est
17:09une carte cadeau d'un montant de 200 euros
17:11pour vous offrir des bracelets
17:13à la française. On en parle beaucoup,
17:15ces bracelets mixtes. Pas mal ça, hein ?
17:17C'est génial, merci beaucoup.
17:19Voilà, c'est pour vous récompenser.
17:21Vous écoutez souvent Sud Radio, ma chère Maud ?
17:23Oui, je suis commerciale, alors du coup
17:25je vous écoute tous les matins sur la route.
17:27Là, je suis à Avignon, vous voyez.
17:29Il fait quel temps ce matin à Avignon ?
17:31Il fait froid.
17:33Comme partout !
17:35Évidemment aussi, mais c'est un peu normal
17:37cette saison. Ma chère Maud,
17:39passez de bonnes fêtes et continuez d'écouter
17:41évidemment Sud Radio.
17:43Merci, dans un instant, c'est
17:45Valérie Expert, Gilles Gonsman.