Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin de 9h à 9h30 et sur CNews de 9h à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:08 Les agents de la pénitentiaire transfèrent parfois des détenus dans des camions de livraison pour DHL ou des kangous, disent-ils.
00:00:16 Ils ont des voitures estampillées administration pénitentiaire et sont facilement identifiables.
00:00:22 Ils sont équipés d'armes 9mm et ne peuvent rien contre des armes de guerre.
00:00:27 Ils font parfois 600 km aller-retour dans la même journée pour amener un individu mis en examen devant un juge à qui ils refusent de parler et chez qui il reste moins de 5 minutes dans le bureau.
00:00:39 Ils réclament l'anonymat et demandent une cagoule comme les agents du RAID quand ils sont en mission.
00:00:44 Quand un fait divers dramatique arrive, on ouvre le capot si j'ose dire et on découvre le quotidien des choses invraisemblables.
00:00:53 J'ai appris par exemple que les familles ne sont pas fouillées quand elles entrent au parloir et que les détenus ne sont pas fouillés quand ils ressortent du parloir.
00:01:03 Et on s'étonne après que des portables fleurissent en prison.
00:01:06 De la même façon, le récital judiciaire de M. Mohamed Amra illustre l'inefficacité ou l'impuissance de la justice.
00:01:14 19 affaires classées sans suite quand il a entre 11 et 14 ans, 13 condamnations et une série d'affaires en cours.
00:01:23 A partir de quand un individu irrécupérable ne sort-il plus de prison ?
00:01:28 Ouvrir le capot, c'est découvrir la réalité à l'école, dans les prisons, à l'hôpital.
00:01:33 Et c'est à chaque fois le même constat de désolation et d'étonnement et on ouvre le capot lorsqu'il y a un drame.
00:01:40 Les mêmes causes produisant les mêmes effets, rien ne changera sauf à renverser la table.
00:01:46 Qui aura l'envie, le courage, la volonté, au risque de sa vie peut-être, de tout remettre à plat dans ce pays ?
00:01:55 Je ne suis pas certain qu'il existe un candidat.
00:01:58 Il est 9h01, Chana Lusso.
00:02:01 (Générique)
00:02:12 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:13 Une nouvelle cellule interministérielle de crise se tient actuellement à Beauvau pour évoquer la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:02:20 Emmanuel Macron doit ensuite s'entretenir avec les élus calédoniens.
00:02:23 Sur place, l'état d'urgence a été décrété et l'armée déployée.
00:02:27 Malgré cela, Elisabeth, habitante de Nouméa, raconte vivre dans la peur depuis maintenant trois jours.
00:02:33 On a peur parce qu'effectivement on nous demande de nous protéger par nous-mêmes.
00:02:37 Mais la justice et les autorités sont faites que si vous faites justice par vous-même, ça peut vous retourner contre vous alors que vous êtes victime.
00:02:45 Et ce n'est pas normal que nos maris, frères et toutes les personnes là sont dans les rues à faire des barrages,
00:02:51 enfin à essayer de nous bloquer si on vient nous attaquer dans les maisons.
00:02:55 Sur l'île, la tension est toujours très forte, même si cette nuit a été moins violente que les précédentes.
00:03:00 Selon le haut-commissaire de la République, il y a eu encore des affrontements très violents.
00:03:05 Plus de 70 personnes ont été interpellées ces dernières 24 heures.
00:03:09 Le policier Daniel Tamanoji est sur place et selon lui, ces émeutiers sont avant tout de jeunes délinquants.
00:03:15 Je précise que ces jeunes de 15-16 ans ne sont ni plus ni moins instrumentalisés par des jeunes délinquants qui sont défavorablement connus de nos services.
00:03:28 Et je vous avoue que toutes les personnes qui sont interpellées par ce garde-à-vue ne sont ni plus ni moins que des personnes,
00:03:35 des jeunes délinquants que nous revoyons pratiquement toutes les semaines.
00:03:40 Dans le reste de l'actualité, près de 7 Français sur 10 sont pour arrêter de subventionner les associations d'aide aux migrants entrées illégalement sur le territoire français.
00:03:50 C'est ce que révèle notre tout dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:03:54 Un chiffre qui monte à 86% chez les électeurs de droite et au contraire qui chute à 36% à gauche.
00:04:00 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'était à vous.
00:04:02 Merci Chana Lusso, c'est toujours un plaisir d'être avec vous à 9h.
00:04:06 Sabrina Medjeberela et les essayistes, vous la connaissez Olivier D'Artigolle, Georges Fenech, Philippe Guibert et Gautier Lebret sont avec nous.
00:04:12 On va parler de la Nouvelle-Calédonie. Nous écoutons Gérald Darmanin.
00:04:16 Je voudrais avoir un mot pour les Calédoniens bien évidemment qui subissent des exections inacceptables.
00:04:25 Un mot pour les forces de l'ordre qui sont à la fois évidemment blessés dans leur chair avec la mort de ce gendarme de 22 ans,
00:04:33 un tir en pleine tête et aussi de très nombreux blessés.
00:04:37 Et puis souligner leur courage, il y a eu plus de 206 interpellations.
00:04:41 Le calme n'est pas rétabli partout.
00:04:43 La tête d'urgence décrétée par le président de la République nous permet d'assigner à résidence,
00:04:47 cette nuit j'ai assigné à résidence 10 leaders que je ne confonds pas avec des indépendantistes politiques
00:04:52 mais qui sont des leaders mafieux, il n'y a pas d'autre mot.
00:04:55 Le CCAT qui est différent du FLNKS, ce parti politique.
00:05:00 C'est un groupuscule indépendantiste le CCAT.
00:05:02 C'est un groupuscule qui se dit indépendantiste et qui en fait commet des pillages,
00:05:06 commet des meurtres manifestement, commet de la violence.
00:05:10 Il ne faut pas le confondre avec des militants politiques.
00:05:12 D'ailleurs j'ai proposé à la demande du président de la République la protection policière de tous les leaders politiques
00:05:16 en Nouvelle-Calédonie, indépendantistes et non-indépendantistes.
00:05:19 Vous nous dites quoi ce matin ? C'est le CCAT le problème c'est ça pour vous ?
00:05:22 Oui bien sûr, nous allons rétablir l'ordre et puis là des centaines de policiers et gendarmes arrivent à Nouméa.
00:05:26 On passe de 1700 policiers et gendarmes, ce qui était déjà beaucoup, à 2700 policiers et gendarmes d'ici demain soir.
00:05:32 Donc le calme va être établi.
00:05:34 Et les dernières infos sur place, c'est Sonia Bakkes qui nous les donne.
00:05:37 Elle est présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
00:05:39 Elle est protégée 24h/24 par le RAID ?
00:05:41 24h/24 par le RAID, la maison de son père a été incendiée.
00:05:45 Il y a d'autres députés qui sont actuellement à l'Assemblée nationale à Paris
00:05:48 qui ne peuvent pas rentrer en Nouvelle-Calédonie parce qu'ils expliquent comme Sonia Bakkes
00:05:51 qu'ils sont ciblés parce que blanc et parce qu'il y a du racisme anti-blanc.
00:05:55 Et on en parlera sans doute dans un instant, mais Gérald Darmanin a aussi dénoncé
00:05:58 les puissances étrangères qui sont en train de s'activer en Nouvelle-Calédonie pour déstabiliser la France.
00:06:02 Avec des relais au Parlement français, je pense bien sûr à la France insoumise,
00:06:06 les comptes Twitter du dictateur Aliyev de Bakou de l'Azerbaïdjan
00:06:10 qui a procédé à une épuration ethnique au Karabakh contre les Arméniens
00:06:14 relaient la parole des députés de la France insoumise.
00:06:17 Et même parfois des relais journalistiques.
00:06:19 Absolument, Jean-Michel Apathy persiste et signe
00:06:22 alors que vous avez donc des pro-russes, des pro-azéris
00:06:25 qui en ce moment décident de déstabiliser la France.
00:06:28 Donc ils ne prennent pas le parti de la France dans cette affaire.
00:06:31 Écoutons Madame Bakkes.
00:06:33 La situation n'est pas du tout stabilisée.
00:06:38 Aujourd'hui, nos populations ne sont pas en situation d'être protégées.
00:06:44 Les forces qui doivent arriver ne sont pas encore arrivées.
00:06:48 L'état d'urgence a permis de protéger des lieux stratégiques,
00:06:52 mais pas les populations.
00:06:53 Donc les populations continuent à se protéger elles-mêmes.
00:06:56 Mais ça fait trois nuits qu'elles ne dorment pas.
00:06:59 Certaines sont prises en otage dans des quartiers
00:07:02 dans lesquels on tire dessus toute la nuit
00:07:05 à coups d'armes à feu et de cocktails Molotov.
00:07:08 Donc à ce stade, la situation n'est pas du tout stabilisée.
00:07:13 Au contraire, la nuit qui arrive est extrêmement inquiétante.
00:07:18 Bon, qu'est-ce que nous pouvons dire ce matin
00:07:21 que nous n'avons pas dit hier sur la situation en Nouvelle-Calédonie,
00:07:25 que vous connaissez bien ?
00:07:26 Oui, moi j'y suis allé à plusieurs reprises.
00:07:28 J'avais même présidé un bureau de vote lors des référendums des années 80.
00:07:33 Il y avait déjà eu un boycott.
00:07:34 C'était l'époque de Djibaou qui avait été assassiné.
00:07:37 Il y a eu la grotte d'Ouvéa.
00:07:38 Et on a l'impression que... Enfin, c'est pas l'impression.
00:07:40 On constate que 40 ans plus tard, rien n'est réglé.
00:07:43 Et que l'état d'urgence est à nouveau décrété, comme c'était à cette époque-là.
00:07:47 Donc moi, ce qui m'inquiète, c'est le jour d'après.
00:07:50 Je pense que l'ordre va être rétabli avec les renforts très importants
00:07:54 qui sont arrivés et qui vont arriver encore.
00:07:56 Mais demain, quelle va être la vie possible entre ces communautés
00:08:00 qui ne se sont pas entretués ?
00:08:03 Parce que ça ne vient que d'un côté.
00:08:05 Ça ne vient que d'un côté.
00:08:06 Il n'y a pas eu d'action.
00:08:08 Ça s'appelle du racisme anti-blanc.
00:08:09 Oui, c'est ça.
00:08:10 Mais manifestement, ce racisme anti-blanc, il n'est pas analysé de la même manière partout.
00:08:16 Non, je ne crois pas.
00:08:17 Ça s'arme des deux côtés.
00:08:18 C'est ce que dit Sonia Baquet.
00:08:19 C'est pour ça qu'elle parle de guerre civile.
00:08:21 Il y a des armes dans quasiment tous les foyers.
00:08:23 C'est pour ça que là, effectivement, ça ne s'est passé que d'un côté.
00:08:27 Et encore non, parce qu'on a un gendarme qui a été tué en pleine tête.
00:08:30 Donc on ne sait pas comment ça peut se dérouler demain
00:08:32 si la révision constitutionnelle est enterrinée par le Congrès.
00:08:35 C'est-à-dire que s'il y a 25 000 résidents qui peuvent voter aux élections demain.
00:08:38 Il faudrait quand même comprendre ce qui s'est passé précisément
00:08:41 pour en arriver à ce degré de violence et d'austérité.
00:08:44 Vous êtes là pour ça, si vous me permettez.
00:08:46 Oui, parce que, comme je disais, depuis 40 ans, on n'a rien réglé.
00:08:50 Mais ce n'est pas vrai.
00:08:51 On avait réglé beaucoup de choses par les accords de Matignon de 88
00:08:54 et les accords de Nouméa de 98.
00:08:57 Et donc, une coexistence pacifique s'était mise en place avec des problèmes.
00:09:02 Tout n'était pas réglé.
00:09:04 Et donc, comment se fait-il que dans cette île qui est multiculturelle
00:09:08 et multiethnique depuis hyper longtemps, on en arrive à cette situation ?
00:09:13 Est-ce qu'il y a eu des éléments extérieurs ?
00:09:15 C'est ce qu'on semble nous indiquer ce matin.
00:09:18 Il y a eu aussi des maladresses politiques de la part de l'exécutif.
00:09:22 Moi, je crois ça.
00:09:23 Dans le fait de ne pas vouloir organiser un référendum en plein Covid
00:09:28 qui a été boycotté par une partie de la population.
00:09:31 C'est contesté.
00:09:33 Il y en a eu trois, les référendums.
00:09:35 Deux à plus de 80% de participations.
00:09:37 Je ne dis pas qu'ils avaient raison.
00:09:39 Il n'y avait pas de Covid.
00:09:40 Pardonnez-moi, c'est ce que vous dites n'a pas de sens.
00:09:42 Ils avaient demandé un report de 2 mois.
00:09:44 Aujourd'hui, ils ont beau jeudien, vous voyez, on n'a pas pu voter.
00:09:48 Donc moi, j'ai le sentiment, juste pour finir, qu'il y a eu un relâchement.
00:09:52 Il n'y avait pas de Covid en Nouvelle-Écosse.
00:09:53 Non, mais ils avaient tort.
00:09:54 Mais les conditions politiques n'étaient pas réunies.
00:09:56 Peu importe.
00:09:57 Il y a eu un relâchement dans l'exécutif.
00:09:59 Il y a eu 80% des gens qui veulent rester, que la Nouvelle-Calédonie reste française.
00:10:02 Arrêtez.
00:10:03 Sur les référendums ?
00:10:04 Non, mais le processus…
00:10:05 53 et 50, c'est un 3.
00:10:07 Le processus a été…
00:10:08 Il y a eu 80% de participation.
00:10:10 Excusez-moi.
00:10:11 Moi, j'ai le sentiment que le processus a déraillé, que l'exécutif n'a pas eu toute l'attention nécessaire pour construire ce qui avait commencé.
00:10:17 Je ne comprends pas pourquoi vous ne comprenez pas.
00:10:19 C'est assez simple à comprendre.
00:10:20 Juste une chose.
00:10:21 Juste une chose.
00:10:22 Il y a un élément que vous ne prenez pas en considération.
00:10:24 C'est l'amateurisme politique et gouvernemental.
00:10:27 C'est-à-dire que quand vous avez trois anciens ministres, Ayrault, Valls et Edouard Philippe,
00:10:33 qui disent "attention, la méthode et le calendrier ne sont pas bons, ça ne va pas bien se passer".
00:10:39 Quand vous avez des élus sur l'île, toutes sensibilités confondues, notamment les indépendantistes avec qui on peut parler,
00:10:45 qui disent "ça ne va pas le faire".
00:10:46 Ça, vous avez raison sans doute.
00:10:47 Regardez la résistance.
00:10:48 Vous avez raison.
00:10:49 Le calendrier, peu importe le moment, ça serait mal passé.
00:10:52 Non, puisque nous y sommes arrivés par le passé.
00:10:54 Pas tous ensemble, parce que pensons à nos amis d'Europe 1.
00:10:58 Et je dis pour nos amis de Rome 1 que c'était M. D'Artigolle qui s'exprimait.
00:11:02 Nous sommes en radio et en télévision pendant cette première demi-heure.
00:11:05 Je vous propose d'abord de rendre hommage à Nicolas Molinari.
00:11:08 Et vous allez voir, ces images, elles sont déchirantes.
00:11:10 Parce que c'est un jeune homme qui a 22 ans, qui a été tué, qui est un gendarme.
00:11:16 Et vous voyez son énergie, parce qu'il y a beaucoup d'images sur réseaux sociaux qui ont été utilisées ces dernières heures.
00:11:22 Vous voyez son énergie, sa sympathie.
00:11:25 Il a 22 ans.
00:11:26 Il est incroyablement vivant.
00:11:29 Et voyez le sujet, parce qu'effectivement, cet homme est mort.
00:11:33 Et il est mort en notre nom.
00:11:35 C'est un gendarme qui a servi la patrie.
00:11:37 Un hommage à un homme simple et jovial.
00:11:43 Sur les réseaux sociaux, les proches de Nicolas Molinari ont publié de nombreuses vidéos souvenirs,
00:11:47 partagées avec le jeune gendarme.
00:11:50 Ils avaient le regard rieur du bon camarade.
00:11:53 Nicolas Molinari est entré en fonction en 2020 comme gendarme adjoint volontaire.
00:11:57 Après une formation à l'école de gendarmerie de Montluçon,
00:12:00 il est affecté à la brigade de proximité de Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme,
00:12:04 puis au peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie de Romand-Surizère.
00:12:08 En 2022, il intègre l'école de gendarmerie de Montluçon.
00:12:11 A l'issue de sa scolarité, il choisit la gendarmerie mobile et l'escadron de gendarmerie de Melun.
00:12:17 Nicolas Molinari était célibataire sans enfant.
00:12:20 Âgé de 22 ans seulement, ce gendarme a été victime d'un tir par arme à feu
00:12:24 alors qu'il était en mission de maintien de l'ordre en Nouvelle-Calédonie.
00:12:27 Il a succombé à ses blessures.
00:12:30 Elisabeth est une résidente et elle a témoigné sur l'IRE sur CNews ce matin.
00:12:38 Ceux qui sont visés, c'est les métropolitains qui viennent de France.
00:12:44 Mais le problème, c'est qu'il y a des Calédoniens et c'est jamais assez.
00:12:47 C'est jamais des générations depuis assez de temps.
00:12:50 Il y a vraiment un racisme et on ne sait pas pourquoi.
00:12:53 En insécurité totale ces quatre derniers jours, surtout depuis lundi,
00:12:58 quand ça a commencé, surtout là, c'est pour ça qu'on s'est sentis pris en otage
00:13:01 et abandonnés par la France.
00:13:03 Et je dis bien abandonnés parce qu'ils le savaient.
00:13:05 Nous, on savait que ça allait dégénérer.
00:13:07 À ce point, peut-être pas, mais eux, ils avaient certainement des informations.
00:13:11 Et d'autres, la sécurité totale, oui, complètement.
00:13:15 On a demandé aux gens de se protéger par eux-mêmes,
00:13:18 alors que ce n'est pas la population qui doit se protéger,
00:13:21 c'est bien les forces de police.
00:13:23 Les gens ont pris des risques pour nous protéger et je les en remercie.
00:13:27 Et c'est dommage de ce qui se passe.
00:13:30 J'espère que tout le monde retrouvera le calme.
00:13:33 Alors évidemment, la France insoumise va mettre de l'huile sur le feu,
00:13:38 va souffler sur les braises, comme on dit.
00:13:40 Dès qu'il y a des émeutes, que ce soit à Nanterre pour Nahel
00:13:43 ou en Nouvelle-Calédonie, la France insoumise est du côté des émeutiers.
00:13:47 Et il y a quand même un énorme paradoxe, on le disait déjà hier.
00:13:51 Vous avez un parti...
00:13:52 Jean-Luc Mélenchon qui est sur la position du journaliste que vous situez.
00:13:55 Oui, il est au colonialisme.
00:13:56 Il dit que les Français colonisent la Nouvelle-Calédonie.
00:14:00 Si on tire le fil, ils veulent que la France s'en aille,
00:14:03 malgré les trois référendums de la Nouvelle-Calédonie.
00:14:05 C'est ça, leur position.
00:14:06 Non, mais c'est la position du journaliste qui est de la France insoumise.
00:14:09 Ils sont sur la même ligne, exactement.
00:14:11 C'est important de dire qui est qui dans ce pays.
00:14:14 Dans ce pays, il est de la France insoumise.
00:14:16 À l'Assemblée nationale ou sur les plateaux de télévision,
00:14:18 d'ailleurs, cette chronique n'a pas été relayée sur les réseaux sociaux
00:14:20 alors qu'elle l'est à l'accoutumée.
00:14:22 Vous avez des gens qui prennent parti
00:14:24 alors qu'on a des puissances étrangères qui veulent déstabiliser la France.
00:14:28 C'est intéressant de le dire, parce que c'est des chaînes importantes
00:14:30 avec des voix importantes.
00:14:31 Bien sûr, il faut le dire.
00:14:33 Et le paradoxe total pour la France insoumise,
00:14:35 c'est-à-dire que c'est des gens qui militent pour le droit de vote des étrangers,
00:14:38 qui sont des élections nationales en France,
00:14:40 mais qui s'opposent au droit de vote de 25 000 résidents français en Nouvelle-Calédonie,
00:14:44 qui, contrairement à ce que dit ce journaliste, est française.
00:14:47 Voilà.
00:14:48 Il y a une incohérence.
00:14:50 On ne sera pas étonné de toute façon de ce tropisme.
00:14:53 Et puis ils veulent la créolisation, mais ils ne veulent pas la mixité,
00:14:55 visiblement, en Nouvelle-Calédonie.
00:14:57 Mais il faudra quand même éclaircir cette histoire d'ingérence étrangère.
00:14:59 Parce que je vous avoue que l'Azerbaïdjan,
00:15:01 on parlait beaucoup de la Chine,
00:15:03 qui a des intérêts dans la région énormes.
00:15:07 L'Azerbaïdjan, je vous avoue que je ne l'avais pas vu venir.
00:15:09 Il n'y a pas un blocage de kanak indépendantiste en ce moment en Nouvelle-Calédonie
00:15:14 sans drapeau de l'Azerbaïdjan.
00:15:16 Et les slogans qu'on entend, c'est "Poutine, délivre-nous de la France".
00:15:19 Gautier Lebret, dernier passage,
00:15:21 et puis après on parlera évidemment de ce qui s'est passé dans l'heure.
00:15:25 Je vous propose d'écouter ce sujet de Maxime Lavandier,
00:15:28 parce que c'est évidemment les témoignages des Français sur place
00:15:32 qui peuvent particulièrement nous inquiéter.
00:15:37 À la tombée de la nuit,
00:15:39 cet habitant de Nouméa qui témoigne pour nous anonymement,
00:15:42 patrouille dans son quartier.
00:15:44 Comme de nombreux résidents, lui et ses voisins ont formé une milice
00:15:48 pour faire face aux émeutiers et assurer leur propre sécurité.
00:15:52 Il y a plusieurs façons.
00:15:54 Ils ont fait des barrages dans leurs rues pour pas que les gens puissent rentrer.
00:15:57 Ils sont derrière les barrages.
00:15:59 Ils ont bloqué carrément les rues ou les quartiers.
00:16:01 Nous, vu que c'est une rue qu'on peut accéder qu'à un seul endroit,
00:16:04 on s'est mis devant l'endroit et on est là.
00:16:08 Sur cette vidéo amateur publiée sur les réseaux sociaux,
00:16:12 on les voit se réunir autour d'un rond-point
00:16:14 et prendre pour cible les voitures comme celle de notre témoin.
00:16:17 Avec mon pick-up, j'ai un drapeau bleu, blanc, rouge dessus,
00:16:21 sur un autocollant.
00:16:23 On suppose que c'est ça qu'ils ont vu et ils ont caillassé le pick-up.
00:16:27 À grands coups de cailloux et de bouteilles de vin.
00:16:30 Ils s'en foutent, en fait, ils font ça pour eux.
00:16:32 Ils font même pas ça pour une cause.
00:16:35 Ils disent qu'ils font ça pour une cause,
00:16:38 mais ils font ça pour eux.
00:16:40 Ils n'ont pas de respect, ils n'ont rien.
00:16:42 Face à cette violence décomplexée,
00:16:44 le chef de l'État a déclaré l'état d'urgence dans l'archipel.
00:16:48 Voilà ce qu'on pouvait dire, évidemment, ce matin sur ce sujet.
00:16:52 Je remarque quand même, et on en parlait hier soir avec Gilles-William Goldenadel,
00:16:55 qu'au-delà de ce qui se passe en Calédonie,
00:16:57 on voit des communautés aujourd'hui s'affronter, s'affronter violemment.
00:17:00 La grille de lecture possible, c'est noir contre blanc.
00:17:03 Tout à fait, c'est une guerre intracommunautaire,
00:17:07 mais qui fait déjà figure en France.
00:17:09 Il y a quelques jours, à Évreux, on a encore assisté à des heures
00:17:13 entre Tchétchènes et Français d'origine maghrébine.
00:17:15 C'est un règlement de compte entre 7 et 40 personnes.
00:17:18 Donc ça, c'est malheureusement figuratif,
00:17:21 qui est déjà présent sur le territoire métropolitain.
00:17:24 Ça signe quoi ?
00:17:25 Ça signe l'échec patenté du régalien.
00:17:27 Si on reprend la formule de Raymond Aron,
00:17:30 respecter à l'extérieur en paix à l'intérieur,
00:17:32 on se rend bien compte que là, l'appareil d'État est complètement en faillite.
00:17:35 Et je dis bien en faillite, parce qu'il est impossible,
00:17:38 incapable d'endiguer ce qui laisse présager une guerre civile à bas bruit.
00:17:43 Et ça n'est que le début.
00:17:45 Surtout dans un territoire où il y a 270 000 habitants.
00:17:49 Là, vous parliez de la France métropolitaine, la guerre civile à bas bruit.
00:17:52 C'est votre analyse, bien sûr.
00:17:54 Je pensais que vous parliez de la Nouvelle-Calédonie.
00:17:56 Mais la Nouvelle-Calédonie, c'est un même kaléidoscope.
00:18:01 C'est-à-dire qu'à partir du moment...
00:18:02 Je ne faut pas que tout le monde aie des armes,
00:18:03 ce qui n'est pas encore le cas de la métropole.
00:18:05 En France, on commence déjà à s'autodéfendre.
00:18:09 On commence à s'inscrire dans les centres de tir.
00:18:11 La Fédération l'a prouvé avec 72%.
00:18:14 Il y a un nombre d'armurés qui sont dévalisés, qui est très important.
00:18:17 Vous savez, tout ça commence à laisser présager que...
00:18:21 Certains Français commencent à comprendre que l'État n'est plus disponible pour les protéger.
00:18:25 C'est le fameux de l'été dernier.
00:18:27 C'est ce que j'appelle ouvrir le capot.
00:18:30 On le voit avec cette affaire de l'agent pénitentiaire.
00:18:33 Ce qu'on découvre...
00:18:35 Mais vous, vous le découvrez.
00:18:36 Ceux qui ont regardé de près les revendications des agents de la pénitentiaire
00:18:40 sur les dernières années ne sont étonnés de rien.
00:18:42 Le grand public le découvre.
00:18:44 Mais vous avez parfaitement raison.
00:18:46 Il y a des choses sur la table, mais depuis des années.
00:18:48 Mais vous avez parfaitement raison.
00:18:50 Olivier a 100% d'accord avec vous.
00:18:52 Dès que vous parlez en France à un prof, ce qu'il vous dit est incroyable,
00:18:56 à un flic, ce qu'il vous dit est incroyable,
00:18:58 à un type de la BAC, ce qu'il vous dit est incroyable,
00:19:01 à quelqu'un qui travaille à l'hôpital, ce qui est incroyable,
00:19:04 et vous avez des gouvernants qui disent "tout va bien".
00:19:06 Tout va bien, vous exagérez.
00:19:08 Vous faites le jeu de l'extrême droite.
00:19:10 - Et vous ne posez que la question des moyens.
00:19:13 Vous n'avez que la question des moyens à la puce.
00:19:15 - Kevin Bossuet, qui est prof en Saint-Denis,
00:19:20 ce qu'il raconte, c'est effrayant sur son quotidien.
00:19:23 C'est juste effrayant.
00:19:25 Mais ça, on n'entend pas.
00:19:29 Et j'ai appris hier, il n'y a pas de fouilles.
00:19:34 - Moi je savais.
00:19:35 - Mais on ne le dit pas tous les jours.
00:19:37 - Je le savais, j'en étais sur une idée.
00:19:40 - Et qui a fait ça ? Un gouvernement de droite.
00:19:43 - 2009.
00:19:44 - C'était en 2009.
00:19:46 - On a interdit la fouille.
00:19:48 - C'est un vrai semblable.
00:19:50 - Rachida Dati.
00:19:52 - Donc on se dit qu'il y a plein de choses en prison.
00:19:55 Mais oui, les gens ne sont pas fouillés.
00:19:58 - Pas fouillés systématiquement après un parloir.
00:20:01 - Il y a des fouilles aléatoires.
00:20:03 - Les familles ne sont jamais fouillées.
00:20:06 - On vérifie ce qui rentre en détention.
00:20:09 - Les familles sont fouillées.
00:20:12 C'est ensuite qu'on a une nouvelle forme de fouille.
00:20:16 - Vous les imaginez rentrer avec des sacs de margarine ?
00:20:20 - Les familles n'étaient pas fouillées.
00:20:23 - Il y a des choses qui rentrent parce qu'on ne peut pas tout voir.
00:20:27 Ils arrivent avec du plinge.
00:20:29 - On va le vérifier.
00:20:31 - Cette loi de 2009 empêchait la fouille systématique.
00:20:35 Elle interdisait la fouille systématique des détenus
00:20:39 après avoir vu un proche au parloir.
00:20:42 - Grégory Kagan est avec nous.
00:20:46 Noemi Schultz, on va l'écouter.
00:20:49 Comment vous êtes entrés en contact avec lui ?
00:20:53 Il a assisté à un procès où M. Mohamed Amrad était jugé.
00:20:58 - Il a été jugé le 7 mai dernier pour une affaire de vol avec effraction.
00:21:02 L'effet remontait à 2019.
00:21:04 Il était jugé longtemps après l'effet.
00:21:07 Grégory Kagan était avocat en partie civile.
00:21:10 Il représentait une des sociétés qui a été cambriolée.
00:21:14 Quand on sera en relation avec lui,
00:21:18 il va pouvoir nous dire quelle impression lui a fait à l'audience Mohamed Amrad.
00:21:23 Quel type de prévenu c'était ?
00:21:25 Comment il s'est comporté ?
00:21:26 Comment il a répondu aux questions ?
00:21:28 Et comment il s'est défendu ?
00:21:29 - Est-ce que M. Grégory Kagan est avec nous ?
00:21:32 Bonjour M. Kagan.
00:21:34 J'espère que je ne déforme pas votre nom.
00:21:36 - Non, c'est parfait.
00:21:38 - Je voulais avoir votre impression.
00:21:40 L'homme que vous avez rencontré, vous étiez partie civile.
00:21:43 C'est bien cela dans ce dossier ?
00:21:45 - Oui, tout à fait.
00:21:47 À l'audience du 7 mai dernier, je représentais une partie civile
00:21:50 dans cette affaire pour laquelle M. Mohamed Amrad ainsi qu'un autre autre prévenu
00:21:54 étaient jugés pour une série de vols avec effraction
00:21:57 commis de manière assez astucieuse en 2019.
00:22:01 Moi, j'ai été très étonné de découvrir ce qui s'est passé il y a deux jours
00:22:05 puisque ce n'est pas du tout la vision que j'avais de ce monsieur.
00:22:09 Tout d'abord, je dois dire que sur le dossier pour lequel je suis intervenu
00:22:13 et pour lequel il a été jugé, c'était des vols qui avaient une particularité,
00:22:16 c'est qu'ils étaient astucieux.
00:22:18 Ils ont été faits de nuit dans des entrepôts de manière excessivement propre.
00:22:22 Les effractions étaient très fines, les systèmes d'alarme très finement désactivés.
00:22:26 Il n'y a eu aucune atteinte à la personne.
00:22:28 Ce sont des gens qui ont cherché à voler des biens de valeur en masse
00:22:32 mais sans jamais croiser personne et sans blesser personne.
00:22:36 Dans son casier judiciaire, il y avait une majorité de condamnations
00:22:39 pour des vols similaires et sans violence aux personnes.
00:22:42 C'est quelqu'un qui est passé, en l'espace de trois ans,
00:22:45 à une criminalité très organisée et très violente,
00:22:48 du stupéfiant et apparemment de prétendues tentatives d'assassinat,
00:22:53 en tout cas ce qui lui est reproché.
00:22:55 Ça ne correspondait pas du tout à son parcours pénal tel que je l'ai vu à l'audience.
00:22:58 J'ai eu affaire à quelqu'un qui s'est exprimé très correctement.
00:23:02 Il n'était pas irrévérencieux, il n'était pas outrageant,
00:23:05 il n'était pas offensant et il n'était pas provocateur.
00:23:08 C'est-à-dire que lui contestait à avoir fait les vols.
00:23:10 Il savait qu'il les avait faits, on savait qu'il les avait faits,
00:23:13 le juge savait qu'il les avait faits, mais il a été relaxé pour la plupart
00:23:16 puisque les investigations techniques n'ont pas permis de le mettre en évidence sur certains vols.
00:23:20 Mais il n'était pas dans la provocation, il ne disait pas "prouvez que j'ai fait,
00:23:23 je sais que j'ai fait, vous ne pouvez pas le prouver, vous allez me relaxer".
00:23:26 Il n'était pas dans la provocation, il disait "écoutez, moi ma position,
00:23:29 c'est de dire que non, je ne les ai pas faits".
00:23:31 Il répondait à toutes les questions du juge.
00:23:33 Je ne dirais pas qu'il était en famille parce que le mot est très mal choisi,
00:23:36 mais le tribunal l'avait déjà jugé précédemment pour plusieurs affaires,
00:23:39 donc le juge le connaissait, il connaissait le juge.
00:23:41 Et je dirais qu'il n'y avait pas une entente cordiale, mais il n'y avait pas de tension.
00:23:48 Moi, j'observe toujours la salle d'audience quand je vais plaider.
00:23:51 Il y avait des personnes qui étaient là pour des affaires d'avant, des affaires d'après,
00:23:54 mais qui relevaient de la sociologie française classique.
00:23:57 Il n'y avait pas de gens dont on aurait pu dire qui sont ses amis ou ses complices
00:24:00 ou ses partenaires parce que des fois les "amis" des dévaincants viennent à la salle d'audience.
00:24:05 Là, il n'y avait personne.
00:24:06 Il ne m'a pas paru avoir une attitude nerveuse, fuyante, en regardant à droite, à gauche.
00:24:10 D'autant plus que le tribunal correctionnel d'Evros est une toute petite juridiction physiquement.
00:24:15 - Eh bien merci, merci M. Cagan.
00:24:18 Je pense qu'on a compris l'essentiel.
00:24:20 Je connais les avocats et je sais que si je les interromps pas, ils n'arrêteront pas tout seuls.
00:24:28 C'est un tropisme dans votre métier qui n'existe pas du tout chez les présentateurs de télévision, bien évidemment.
00:24:35 Donc je vous remercie grandement d'être intervenu.
00:24:38 Et on a pu effectivement, avec ces quelques éléments, se faire sinon une opinion,
00:24:44 en tout cas avoir quelques éléments de personnalité.
00:24:47 Merci beaucoup, M. Cagan.
00:24:50 Il est 9h23, Thomas Hill est avec nous.
00:24:52 On va marquer une pause et saluer Thomas Hill.
00:24:56 - Formidable. Bonjour, Pascal.
00:24:57 - Pourquoi vous dites formidable ?
00:24:58 - Parce qu'on est à l'heure.
00:24:59 Ça me fait plaisir.
00:25:00 - Ah, c'est vrai. Je suis d'accord avec vous.
00:25:02 - Ça me touche énormément.
00:25:03 - Eh bien, écoutez, vous savez, moi, j'essaye d'être à l'heure.
00:25:07 - À toute à l'heure, Pascal.
00:25:09 - Et on va l'être de nouveau, puisqu'on va marquer une pause.
00:25:12 Et nous revenons dans une seconde.
00:25:14 On se verra tout à l'heure, Michel Mouli, pour parler de la main de nos pauses.
00:25:18 Vous restez encore quelques secondes avec nous, cher Noémie Schultz.
00:25:20 À tout de suite.
00:25:21 Nous sommes à l'heure.
00:25:26 Et c'est une information importante.
00:25:28 Il est 9h30. Somaya Labidi.
00:25:30 - Bonjour, Pascal. Bonjour à tous.
00:25:34 Troisième nuit de violence en Nouvelle-Calédonie,
00:25:36 où les effectifs policiers vont passer de 1 700 fonctionnaires à 2 700.
00:25:41 D'ici demain soir, à Nans-Gérald de Darmanin,
00:25:43 le ministre de l'Intérieur qui précise que 206 personnes ont été interpellées,
00:25:47 10 leaders mafieux ont été assignés à résidence
00:25:50 et plus d'une vingtaine d'autres devraient suivre,
00:25:52 alors que le bilan des violences monte à 4 morts, dont un gendarme de 22 ans.
00:25:56 Encore sous le choc et la colère, ils veulent se faire entendre.
00:26:00 Les surveillants de la prison de la Santé poursuivent leur action prison-morte
00:26:03 après l'attaque mortelle d'un fourgon dans l'heure ayant coûté la vie à 2 agents mardis.
00:26:08 Et puis, le chef du Kremlin en déplacement dans l'Empire du Milieu,
00:26:12 Vladimir Poutine, est arrivé en Chine pour y rencontrer son homologue
00:26:15 et je cite "cher ami" Xi Jinping.
00:26:17 Au cœur de cette visite, la guerre en Ukraine et selon le président chinois,
00:26:21 Moscou et Pékin plaident, je cite, pour une solution politique.
00:26:24 - Merci beaucoup Soumaya.
00:26:26 On va écouter Nicolas.
00:26:27 Nicolas, c'est un ami de Arnaud Garcia.
00:26:30 Arnaud Garcia, il avait 34 ans.
00:26:31 C'est ce jeune homme, jeune adulte, qui est mort,
00:26:35 qui devait se marier, qui s'est marié, pardon, il y a quelques années,
00:26:38 et qui devait avoir un enfant, son épouse étant sainte.
00:26:41 - De 5 mois.
00:26:42 - De 5 mois et il est mort.
00:26:43 Et on va écouter son meilleur ami, qui s'appelle Nicolas.
00:26:47 Arnaud Garcia devait venir voir Nicolas ce week-end
00:26:52 et ils devaient ensemble célébrer justement l'annonce de cet enfant qui arrivait.
00:26:57 Ils étaient très amis, ils sont supporters notamment du Racing Club de Lens, tous les deux.
00:27:01 C'est un témoignage qui a été recueilli par Olivier Guenec d'Europe 1
00:27:06 et je vous propose de l'écouter.
00:27:09 - L'un de mes meilleurs amis, c'était mon futur témoin pour mon mariage le mois prochain,
00:27:15 c'était un frère, un frère motard, un frère supporter de Lens,
00:27:22 qui aimait toujours mettre la bonne humeur, toujours souriant.
00:27:29 Un mauvais tonton pour mes filles.
00:27:35 C'est un choc, surtout en sachant qu'il allait être papa dans quelques mois.
00:27:41 Ça fait une dizaine d'années qu'on se connaît.
00:27:44 C'est inexplicable.
00:27:46 C'est vrai que quand on entend la radio ou la télévision, qu'on voit des drames pareils,
00:27:51 ça nous touche, mais là c'est...
00:27:54 Surtout qu'il n'y avait pas de raison qu'il laisse sa vie.
00:27:59 Le connaissant, il aurait lâché son arme et puis...
00:28:02 Je n'arrive pas à comprendre cette barbarie dans notre pays.
00:28:09 Et puis notre boule de renouement aussi, il ferme les yeux.
00:28:13 J'ai appelé dans l'ambulance à la radio et en fait, j'ai tout dit,
00:28:18 ça a pris son épouse et on était en attente pendant plus d'une heure, une heure et demie.
00:28:23 Ça a été très long et dans le fond, je sentais déjà qu'il en faisait partie.
00:28:28 Je ne sais pas, c'était ancré au fond de moi.
00:28:31 C'est dur, quoi. C'est fou.
00:28:33 Ils m'ont envoyé encore un message il y a deux, trois jours
00:28:37 pour me dire qu'il était enfin un homme heureux.
00:28:40 Et je pense que c'était un petit signe pour me dire qu'il avait de papa.
00:28:44 Mais il devait nous l'annoncer ce week-end.
00:28:48 Profitez de vos proches.
00:28:51 Il ne faut plus se prendre la tête pour rien.
00:28:54 Et puis profitez de la vie parce qu'elle est courte.
00:28:56 Profitez de ce qu'on aime avant qu'il parte.
00:29:00 L'émotion de Nicolas, le meilleur ami d'Arnaud Garcia.
00:29:04 Vous avez peut-être écouté, entendu son père également,
00:29:07 qui était gendarme au micro de Olivier Guenec.
00:29:11 Maximilien Carlier, journaliste européen,
00:29:14 et lui a rencontré des agents de la pénitentiaire
00:29:17 et ils nous rapportent leur travail au quotidien.
00:29:21 On s'est rencontrés devant la maison d'arrêt de Lille.
00:29:25 Juste devant, lors de la mobilisation des agents pénitentiaires.
00:29:29 Son surnom, "le chasseur", c'est parce que c'est les détenus qui lui ont donné ce surnom.
00:29:34 Car sa spécialité, ce sont les fouilles inopinées dans les cellules.
00:29:38 Son palmarès, écoutez bien, 1700 téléphones saisis en 3 ans.
00:29:42 C'est énorme, plus de 2 kilos de drogue.
00:29:44 Il m'a confié aussi qu'on a essayé de le corrompre.
00:29:46 C'est assez surprenant.
00:29:47 250 euros pour faire passer un téléphone dans la prison.
00:29:51 Il a refusé car il m'a expliqué qu'il mettait sa vie en danger
00:29:54 le jour où il décidait d'arrêter ce trafic.
00:29:57 Voilà la vie quotidienne et c'est ce que j'appelle en permanence,
00:30:00 ouvrir le capot et tout ça, parfois pour la paix sociale.
00:30:04 On ferme les yeux.
00:30:05 Bien sûr, la loi de 2009 va peut-être être remise en cause.
00:30:09 J'ai un agent pénitentiaire qui vient de m'écrire et qui me dit
00:30:12 pour les fouilles des familles en prison, interdites pour les familles,
00:30:14 elles passent leur sac au rayon X.
00:30:16 On peut voir si bouteille, arme, téléphone.
00:30:18 Par contre, la plupart ont de la drogue sur elles
00:30:20 et ça ne sonne pas au portique de sécurité.
00:30:22 Donc de la drogue pour rentrer.
00:30:24 Il n'y a pas de fouilles des familles.
00:30:26 Corporelles, pas de fouilles corporelles des familles.
00:30:28 On passe les affaires qui rentrent au rayon X.
00:30:30 Donc il n'y a pas de fouilles des familles.
00:30:32 C'est ce que nous avons dit tout à l'heure.
00:30:34 Un complément d'information à ce qu'a dit Très Justement.
00:30:37 Vous pouvez rentrer avec de la drogue, en passer à votre destit.
00:30:40 La drogue ne sonne pas.
00:30:41 Et le détenu qui ne sera lui-même pas fouillé après le parloir
00:30:44 va pouvoir rentrer avec la drogue dans sa cellule.
00:30:46 Sur la fin des fouilles systématiques des détenus après les parloirs.
00:30:49 Vous avez raison, c'était une loi de 2009.
00:30:51 Mais je m'en souviens plus.
00:30:53 C'était pour se mettre en conformité avec une directive européenne.
00:30:57 Nous n'avions pas le choix.
00:30:59 Ce n'est pas une initiative de la droite.
00:31:01 C'était une mise en conformité avec une directive européenne.
00:31:04 Ce n'est pas totalement vrai.
00:31:05 Je le déplore.
00:31:06 Donc c'est pire, vous nous expliquez qu'on ne peut rien faire.
00:31:09 On est contraints.
00:31:10 On va revenir dessus, c'est la preuve qu'on peut le faire.
00:31:12 Il faut dénoncer alors ce règlement.
00:31:14 C'était une impulsion de l'Union Européenne, mais on ne pouvait pas totalement la suivre.
00:31:17 C'est quoi l'Europe ?
00:31:19 C'est le droit des individus, quoi qu'il arrive, d'où ils viennent, qui sont n'importe qui, qui sont-ils.
00:31:25 C'est ça l'Europe.
00:31:26 Il y a une chose qui est peut-être au-dessus des individus, c'est la souveraineté nationale.
00:31:30 Peut-être.
00:31:31 Il faudrait un référendum.
00:31:34 Oui.
00:31:35 Mais la dernière fois que référendum, l'avis du peuple n'a pas été respecté.
00:31:42 Ou alors vous dénoncez la Convention européenne des droits de l'homme.
00:31:44 Vous retirez la Convention européenne des droits de l'homme.
00:31:46 C'est bien la preuve qu'on peut agir. On va revenir sur cette loi de 2009.
00:31:50 J'attends de voir.
00:31:51 C'est l'engagement d'Eric Dupond-Moretti.
00:31:53 J'vous propose d'écouter Jérôme, il était sur Europe 1 hier.
00:31:55 Jérôme, il est agent de la pénitentiaire.
00:31:57 Et je vous propose de l'écouter.
00:32:00 Aujourd'hui, on est révolté parce que ce qui s'est passé hier, on aurait pu l'éviter.
00:32:06 Mais je suis d'accord avec vous, il n'y a pas de fatalité.
00:32:08 Ça fait dix ans que je suis dans la pénitentiaire.
00:32:11 Depuis que j'ai intégré les escorts judiciaires, j'ai un rituel tous les jours.
00:32:15 J'ai un rituel.
00:32:17 C'est que j'embrasse ma fille et j'embrasse ma femme avant de partir.
00:32:21 Et j'en dis peut-être à ce soir.
00:32:23 Hier, ce qui s'est passé, ce qui s'est passé habituellement, c'est qu'on nous met en joue.
00:32:28 Ils mettent en joue les collègues.
00:32:30 Prenez la personne détenue, les forces de l'ordre vont le retrouver tôt ou tard.
00:32:34 Voilà, ça c'est une évasion.
00:32:36 Hier, c'était pas une évasion.
00:32:38 Hier, c'était un assassinat.
00:32:41 C'était une exécution. Point barre.
00:32:43 Il n'y a pas d'autre mot et les mots sont très forts.
00:32:45 C'était une exécution.
00:32:47 Les pauvres collègues n'ont pas eu le temps de sortir leurs armes.
00:32:51 Ils ont été abattus comme des chiens. Point.
00:32:54 Il n'y a pas d'autre mot.
00:32:57 Philippe Guibert.
00:32:58 Tant qu'on ne voudra pas prendre conscience du fait qu'on a un nouveau gangbanditisme
00:33:05 qui est issu des mafias de la drogue, qui ont des moyens considérables
00:33:08 et qui sont capables de faire ce qu'ils ont fait lors de ce péage,
00:33:14 tant qu'on ne mettra pas nos dispositifs à niveau,
00:33:16 qu'on aura une coordination de l'action de l'Etat,
00:33:19 et c'est au président de la République de prendre cette initiative,
00:33:21 il n'en parle jamais Emmanuel Macron en trafic de drogue.
00:33:24 Donc on a Dupond-Moriti qui de temps en temps apporte une réponse ponctuelle.
00:33:29 On a Darmanin qui a...
00:33:30 Darmanin est très fort là-dessus.
00:33:32 Darmanin.
00:33:33 C'est la chose la plus importante.
00:33:35 Il a dit que c'est un fléau civilisationnel.
00:33:37 Il a dit que c'est une autre société.
00:33:38 Il y a plein de sujets inquiétants pour la France,
00:33:41 mais c'est le truc qui peut vraiment tuer notre pays.
00:33:44 Et donc tant qu'Emmanuel Macron n'aura pas pris la mesure,
00:33:47 qu'on est face à un grand banditisme de très grande ampleur,
00:33:51 de nature mafieuse.
00:33:54 Mais ce n'est pas dans son logiciel du tout.
00:33:56 Pour Emmanuel Macron, ce n'est absolument pas dans son logiciel.
00:33:59 Je crains que vous écriviez.
00:34:00 L'immigration, ce n'est pas dans son logiciel.
00:34:02 La sécurité, ce n'est pas dans son logiciel.
00:34:03 La drogue, ce n'est pas dans son logiciel.
00:34:05 Tout ça, ce n'est pas dans son logiciel.
00:34:06 Mais pourquoi ?
00:34:07 Là, ça a une très grande lettre.
00:34:09 Ce n'est pas dans sa grille de lecture.
00:34:10 Pourquoi ce n'est pas dans sa grille de lecture ?
00:34:12 Parce que là, la parole ne suffit pas.
00:34:14 L'économie ne suffit pas.
00:34:15 Il faut agir.
00:34:16 Et là où il est le meilleur, Emmanuel Macron, c'est pour parler.
00:34:17 Je vous rappelle qu'il y a eu une grande opération de communication
00:34:19 il y a quelques mois.
00:34:20 C'est lui qui a lancé l'opération Place Net dans le quartier de la Castellane à Marseille.
00:34:23 Donc en termes de com', ils sont là.
00:34:25 Quand on va crater un peu pour voir le résultat...
00:34:27 Dernier mot.
00:34:28 Vous venez de dire, oui, mais ils ont indiqué que c'était la question la plus importante.
00:34:32 Sauf que la question la plus importante, elle change tous les 15 jours
00:34:35 concernant cette exécutive dans son exercice de communication.
00:34:38 Par rapport à des informations qu'on a avec Noemi Schoult sur la réalité pénitentiaire ou judiciaire dans le pays,
00:34:44 il y a des choses qu'on ne découvre pas, qui sont pointées depuis des années.
00:34:48 La difficulté, c'est que le travail législatif n'y répond que partiellement ou maladroitement
00:34:53 ou de manière allant dans l'autre direction.
00:34:56 Vous me dites qu'il n'y a rien eu sur la...
00:34:58 Il y a eu une loi immigration, Pascal ?
00:34:59 Vous me dites qu'il n'y a rien eu sur sécurité ?
00:35:01 Il y a eu des lois de sécurité ?
00:35:02 La loi immigration, il n'y a rien dedans.
00:35:04 Il n'y a rien.
00:35:05 Elle a été détricotée, oui.
00:35:06 Qu'est-ce qu'il y a de nouveau sur la loi immigration ?
00:35:08 Je ne sais pas, elle a été votée.
00:35:10 Mais le problème, c'est qu'elle ne traite pas de l'immigration irrégulière
00:35:13 et qu'elle a tapé l'immigration régulière.
00:35:15 Elle baisse le nombre de recours possible.
00:35:18 Il n'y a rien de nouveau, hélas.
00:35:20 Ce n'est pas ça.
00:35:21 C'est du mercure chrome sur la jambe de bois.
00:35:25 Si vous voulez vraiment attaquer les sujets, c'est...
00:35:28 Par exemple, aucune régularisation sur le sol français.
00:35:30 Ça, oui, vous ne voulez pas.
00:35:32 Bloquer l'accès à la nationalité française, c'est le plus important.
00:35:34 Mais continuez, il n'y a pas de...
00:35:35 Vous allez être bien dans les hôpitaux.
00:35:37 Juste faire exiger la loi, le code civil.
00:35:39 L'assimilation, déjà, ce serait une bonne chose.
00:35:41 Je remercie Noémie Schultz grandement,
00:35:44 et notamment pour cet avocat qui, tout à l'heure, a éclairé, d'une certaine manière,
00:35:49 la position de M. Amra.
00:35:51 Et c'est toujours intéressant.
00:35:52 Il a donné une complexité, oui.
00:35:53 Une complexité, oui.
00:35:54 Je ne vais pas jeter ce que là, mais bon.
00:35:56 Mais en tout cas, qui a éclairé, pourquoi pas.
00:35:58 Et la thèse qu'il puisse être enlevée, pour X raisons, ne l'ont pas enlevée.
00:36:04 Lui, il dit que c'est...
00:36:05 Et M. Mouli va venir avec nous, puisque nous allons changer de sujet.
00:36:10 Je vous remercie grandement.
00:36:12 Je ne vous ai pas laissé terminer, peut-être ?
00:36:14 Non ? Pardonnez-moi, j'étais pris au sujet qui arrive,
00:36:19 mais je vous propose le mot de conclusion.
00:36:21 Non, non, je...
00:36:22 Pardonnez-moi.
00:36:23 Donc M. Mouli va arriver, le docteur Mouli.
00:36:26 On va parler de la ménopause, c'est un sujet qui lui tient à cœur,
00:36:29 parce qu'Emmanuel Macron, dans Elle, la semaine dernière,
00:36:33 a annoncé une commission parlementaire.
00:36:37 On va voir d'ailleurs ce qu'a dit précisément le président de la République,
00:36:41 Michel Mouli, qui peut venir.
00:36:43 On s'est aperçu que l'on connaissait très très mal ce sujet.
00:36:46 C'est un vrai tabou de société, avec tout ce qu'elle entraîne de conséquences,
00:36:49 de déséquilibre hormonaux et de pathologie.
00:36:51 Et il a annoncé... Bonjour Michel Mouli.
00:36:53 Bonjour messieurs.
00:36:54 Et merci, ça fait plusieurs fois.
00:36:55 Je souhaite qu'une mission parlementaire se saisisse de la question
00:36:58 et dresse l'état des lieux de la prise en charge actuelle de la ménopause
00:37:01 et des difficultés rencontrées par les femmes en termes d'information et de suivi.
00:37:04 Vous devez être satisfait, vous devez être content.
00:37:06 Il est un peu tard, cher Pascal.
00:37:08 Mais...
00:37:09 Il était pas...
00:37:10 J'ai salué le phénomène, le fait...
00:37:13 Vous devez être content.
00:37:14 Le fait de pouvoir, comment dire, créer une mission parlementaire,
00:37:17 une commission parlementaire, dont j'ai bien peur qu'elle soit à nouveau théodule.
00:37:21 Parce que les enseignements et les renseignements qu'on a donnés depuis un certain nombre d'années,
00:37:26 le mouvement que j'ai créé,
00:37:27 le mouvement que j'ai initié, la vague, existe depuis un certain temps.
00:37:31 On sait depuis très longtemps les conséquences de la ménopause.
00:37:36 Et les mots qu'on utilise, et qui sont en général des mots pour perturber l'esprit des femmes.
00:37:42 On leur dit pas exactement ce qu'il en est et ce qu'il va devenir pour elles.
00:37:46 On emploie des termes qui font que, bah oui, la ménopause c'est rien.
00:37:49 Quand vous pensez qu'il y a 14 millions, voire 15 millions aujourd'hui de femmes ménopausées,
00:37:54 5% sont traitées, et que toutes les conséquences, c'est-à-dire à la fois cardiovasculaires,
00:38:00 les conséquences sur l'os, les conséquences sur la qualité de vie,
00:38:03 et surtout, je considère que pour moi, le plus important c'est bien sûr l'humain,
00:38:09 mais sur nos coûts de santé.
00:38:11 Parce que quand vous savez que les maladies cardiovasculaires coûtent à peu près 18 milliards d'euros,
00:38:16 quand vous savez que l'ostéoporose coûte 5,4 milliards d'euros par an,
00:38:21 et que dans l'année 2025 on va avoir une augmentation de 26%,
00:38:25 quand vous savez que 60% des femmes sont ménopausées,
00:38:28 quand vous savez que le diabète de type 2, puisque c'est celui qui est conséquent...
00:38:32 - 60% des femmes sont ménopausées ?
00:38:33 - Non, 60% des femmes ménopausées ont des insomnies, qui ont des répercussions.
00:38:39 30% des femmes ont aussi des dépressions, ce qui est énorme, et ça augmente de plus.
00:38:43 - 30% ?
00:38:44 - 30% des femmes ménopausées ont des dépressions.
00:38:47 - Oui, et surtout dans ce qu'on appelle la période dont on parle assez souvent du brouillard cérébral.
00:38:51 Cette période qui est entre 45 ou 50 ans, où en général on les laisse tranquilles et souffrir,
00:38:58 alors qu'il y a une prise en charge.
00:39:00 - Vous, vous dites clairement, et on vous a reçu plusieurs fois,
00:39:02 "hormones pour tout le monde", "traitement hormonal pour tout le monde".
00:39:06 Alors, et on passe à ce moment-là, avec plus de légèreté, cette phase...
00:39:11 - Ou pas, un témoignage à vous donner, ou pas.
00:39:13 - Oui, mais le raisonnement par exemple, monsieur Boulli...
00:39:15 - Non, il y en a plein.
00:39:16 - Juste pour dire...
00:39:17 - Je veux bien que vous soyez aussi spécialiste de la vision, Olivier Dartigold.
00:39:20 - Non, c'est un témoignage à vous donner.
00:39:22 - J'arrive pas à imaginer ça.
00:39:23 - Alors ça, vous savez pas.
00:39:24 - Monsieur Boulli, s'il vous plaît, monsieur Dartigold, écoutez, franchement...
00:39:27 - Je vous conseille la question.
00:39:29 - Oui, bah gardez votre question.
00:39:30 - Non mais j'avoue que je suis pas directement concerné.
00:39:32 - Non mais vous me l'avez été apparemment indirectement.
00:39:35 - Oui.
00:39:36 - Terminé, terminé, le traitement, vous dites "traitement hormonal", ça marche pour tout le monde.
00:39:39 - Pascal, dans les années 90, l'OMS, c'est pas n'importe quoi,
00:39:44 recommandait le traitement hormonal de la ménopause pour améliorer la qualité de vie de femme,
00:39:49 pour prévenir les maladies cardiovasculaires et l'ostoporose.
00:39:52 - Et c'est remboursé ?
00:39:54 - Le traitement hormonal est remboursé à 65%, il coûte 9,50€ par mois,
00:40:00 et si vous avez une mutuelle, il est totalement remboursé.
00:40:02 - Et c'est tous les jours, comment ça se passe, un traitement hormonal ?
00:40:04 - Un traitement hormonal, c'est comme la vie d'une femme avant d'être ménopausée,
00:40:07 c'est-à-dire qu'elle a un cycle qui travaille à peu près 24-25 jours.
00:40:11 Donc on prend un traitement simple, avec des hormones qu'on dit bio-identiques,
00:40:15 c'est-à-dire des hormones naturelles, mais attention, il y a différentes...
00:40:18 - On se sent qu'elle est équilibrée.
00:40:19 - Oui, mais c'est ce que je dis, mon cher Olivier, c'est du sur-mesure, c'est comme une robe de mariée.
00:40:24 Et donc on ne peut pas donner un traitement n'importe lequel, n'importe quand, à n'importe qui.
00:40:30 Et c'est ce qu'on fait d'ailleurs les Américains.
00:40:32 - Donc pendant 25 jours, est-ce qu'il y a des effets secondaires ?
00:40:35 - Si vous avez éliminé et fait un bon diagnostic de départ, c'est-à-dire si la femme,
00:40:41 vous avez fait son bilan et que vous intervenez au bon moment, ce qu'on appelle la fenêtre d'intervention,
00:40:46 et maintenant les études disent même qu'il faut intervenir en pré-ménopause,
00:40:49 puisqu'en pré-ménopause, vous avez énormément...
00:40:51 - Mais comment on sait si on est en pré-ménopause ?
00:40:53 - Le médecin sait le faire quand même.
00:40:55 Et la femme, voilà, elle manque d'information, parce que l'information n'existe pas.
00:40:59 La femme découvre ce que c'est la ménopause, découvre ce que c'est la pré-ménopause,
00:41:03 elle découvre.
00:41:05 - Il y a des gynécologues quand même.
00:41:07 - Vous êtes gynécologue.
00:41:09 - Je suis gynécologue, chirurgien et cancérologue.
00:41:12 Et j'ai eu la chance, l'opportunité, de travailler 15 ans à l'Institut Gustave Brossy
00:41:17 et d'être dans les meilleurs services de France.
00:41:19 Donc on m'a transmis et j'essaye de transmettre aux femmes.
00:41:22 - D'accord. Et est-ce que ça marche à 100% ?
00:41:25 - Le traitement hormonal de la ménopause, mon cher Olivier, marche à peu près à 80%.
00:41:30 - Et qu'est-ce qu'on fait pour les 20% qui ne marchent pas ?
00:41:33 - On a ce qu'on appelle une synergie qui est autour, et c'est ce que je décris dans ce fameux livre,
00:41:37 où on peut compléter.
00:41:39 Maintenant, il faut savoir...
00:41:41 Je vais parler avec Olivier, parce qu'il est mort.
00:41:43 - Je voudrais poser ma question.
00:41:45 - Alors, docteur, il y a beaucoup de témoignages sur Internet.
00:41:49 - Ah oui ?
00:41:50 - Et j'ai été confronté dans mon entourage familial à un cas précis que je connais bien.
00:41:54 - Un cas ?
00:41:55 - Oui, je relativise tout.
00:41:57 - Merci.
00:41:58 - Allons vite.
00:41:59 - Est-ce que vous admettez que, sur certaines prises en charge,
00:42:02 quand les choses ne sont pas équilibrées,
00:42:05 ça peut mettre la personne dans une difficulté psychique,
00:42:09 dans des choses très dures, qui sont après gérées par des collègues de Marie-Estelle Dupont, par exemple,
00:42:15 pour reprendre en charge la personne qui souffre ?
00:42:17 - Non, mais c'est un mauvais gynéco.
00:42:18 - Non, mais oui, est-ce que ça existe ou pas ?
00:42:20 - Olivier, Olivier, la dernière fois, on était sur le plateau.
00:42:22 - Non, ça n'existe pas.
00:42:23 - Olivier, Olivier.
00:42:24 - Si c'est un mauvais gynéco, une mauvaise prescription, oui.
00:42:26 - S'il vous plaît.
00:42:27 - Si c'est un mauvais gynéco, une mauvaise prescription, oui.
00:42:29 - Ça peut se passer très mal, on le dit.
00:42:31 - Est-ce que ça s'est mal passé ?
00:42:33 Ce qui est intéressant, vous avez vu combien de femmes, vous avez traité combien de femmes ?
00:42:36 - 35 ans de travail.
00:42:37 - Combien de femmes vous avez traitées ?
00:42:39 - J'en traite, vous savez maintenant, grâce à vos émissions,
00:42:41 et d'ailleurs l'intervention que vous faites.
00:42:42 Mais c'est vrai, parce qu'il y a que 10 hommes qui parlent de ça.
00:42:44 - Je ne demanderai aucun...
00:42:45 - Non, non, vous n'avez pas besoin, je ne vous demande rien.
00:42:47 - Combien de femmes vous avez traitées ?
00:42:49 - Il faut savoir qu'actuellement, chaque jour, je vois 6 nouvelles femmes qui viennent de toute la France
00:42:54 parce que 12 départements sont sans gynécologue médical.
00:42:58 93% !
00:43:00 - C'est très important.
00:43:01 - Est-ce qu'il y a eu effectivement des cas, non seulement parfois où ça ne marche pas,
00:43:04 bon, ça c'est une chose, mais parfois, est-ce que ça peut être ennuyeux
00:43:08 que le traitement a été contre-productif et même a plongé cette femme dans la maladie ?
00:43:14 - Alors, on ne prolonge pas dans la maladie.
00:43:16 Vous savez, donner de l'aspirine à quelqu'un qui a un ulcère,
00:43:19 vous allez lui mettre un trou dans l'estomac.
00:43:21 - Logique. Personnellement, avec la formation que j'ai depuis si longtemps,
00:43:26 et qui est d'ailleurs approuvée par ce qu'on appelle le Gemvi,
00:43:29 qui est la société savante qui va être consultée par M. Macron
00:43:34 dans cette commission qui sera peut-être théodule.
00:43:37 Mais ce que je demande à mes collègues savants,
00:43:39 mais que n'avez-vous fait pendant 20 ans ?
00:43:42 Comment ça se fait que les médecins généralistes...
00:43:44 - Mais vous le faites, Wilb, d'une certaine manière, vous le faites, les gens le savent,
00:43:47 ils vont vous voir, c'est possible !
00:43:49 - Oui, vous savez, j'ai...
00:43:51 - Et pourquoi les autres ne le font pas ?
00:43:53 - Parce que, alors maintenant, ils ont découvert ma façon de faire.
00:43:55 Ma façon de faire, c'est d'aller vers ce qu'on appelle les influenceuses.
00:43:59 J'ai par exemple fait, mardi soir, un live avec, je vais la citer,
00:44:04 avec Adeline Blondiau, soutenue par Véronica Loubry,
00:44:08 soutenue par de nombreuses Instagrameuses ou influenceuses...
00:44:11 - Que je connais un peu, Adeline Blondiau, et que le grand public connaît,
00:44:14 on peut la saluer si elle nous écoute, parce que c'est...
00:44:16 - Merci, Pascal, parce que...
00:44:17 - ...elle a eu un rapport, et effectivement, qui a eu une carrière médiatique,
00:44:22 il y a quelques années, pour des raisons que chacun sait.
00:44:25 - Donc la plupart des influenceuses qui sont sérieuses,
00:44:28 et d'ailleurs qui ont répondu le jour où, sur ce plateau,
00:44:32 on nous a traités de vieux, mâles, blancs, misogynes et crétins,
00:44:35 parce qu'on n'était que des hommes, alors que...
00:44:38 - Oui, mais...
00:44:39 - Oui, mais bon, peu importe, ce qui nous intéresse, nous, c'est la vidéo.
00:44:41 - Et bien, on a fait, sur un live, plus de 130 000 vues.
00:44:44 - Mais je sais, c'est pour ça que je vous demande de venir.
00:44:46 C'est un sujet qui passionne.
00:44:47 - Les femmes ne sont pas informées quand je vois leur retour.
00:44:49 - Je suis d'accord avec vous.
00:44:50 C'est pour ça, à chaque fois que vous m'appelez, je dis "Venez sur le plateau".
00:44:53 C'est un sujet qui passionne, je le sais.
00:44:55 Là où Emmanuel Macron a raison, c'est que si les hommes souffraient de ménopause,
00:44:59 il y a bien longtemps, peut-être que ce serait résolu.
00:45:02 J'ai trouvé que sa formule, d'ailleurs, je pense qu'il nous a écoutés, pour tout dire,
00:45:04 parce qu'elle était sur le plateau.
00:45:06 - Oui, mais il est hors cadre, hors cam.
00:45:07 Monsieur...
00:45:08 - L'andropause.
00:45:09 - Monsieur Jouffé-Nèges a été le premier, sur un plateau,
00:45:11 à parler de ce qu'on appelle un "scandale sanitaire".
00:45:14 Et je m'en rappelle très bien.
00:45:15 D'ailleurs, sa deuxième question, c'était quoi ?
00:45:17 C'est quoi est l'andropause ?
00:45:19 Et donc j'ai répondu.
00:45:20 - Oui, alors l'andropause, je vous propose...
00:45:22 - Ce sera mon premier...
00:45:23 - Je pense que M. Guybert est en andropause sévère,
00:45:25 parce qu'il tousse depuis 5 minutes.
00:45:27 Je veux dire, il faut que vous arrêtiez...
00:45:28 - Depuis 5 minutes ?
00:45:29 - Oui, depuis 30 ans.
00:45:30 - Ça commence très tôt, l'andropause.
00:45:32 - Bon, écoutez, ce qui est important, je le répète,
00:45:35 vous traitez des milliers de femmes, ça marche.
00:45:37 - Je ne suis pas le seul.
00:45:38 - Il n'y a pas d'effet secondaire ?
00:45:41 - Si vous... Je recommence.
00:45:43 Si vous avez fait un traitement sur mesure,
00:45:45 il n'y a pas d'effet secondaire.
00:45:46 - D'accord.
00:45:47 - Ce que disait Marie-Estelle Dupont la dernière fois,
00:45:51 que j'aime bien, parce que je parle de sa spécialité
00:45:54 dans mon second livre,
00:45:56 mais vous n'allez pas traiter une osteoporose avec la tête.
00:45:59 Vous n'allez pas traiter une maladie cardiovasculaire
00:46:01 avec la tête.
00:46:02 - Un mot de conclusion, cette mission parlementaire,
00:46:03 c'est bien, c'est une bonne chose.
00:46:04 Mais vous y soyez, par exemple.
00:46:05 - C'est une avancée.
00:46:06 - Vous allez être dedans,
00:46:07 puisque vous êtes un des spécialistes.
00:46:08 - Non, je ne pense pas, je n'ai pas été sollicité.
00:46:10 - Mais ils vont solliciter qui ?
00:46:12 - Des gens qui, en 2014, la Haute Autorité de Santé
00:46:16 a statué, comme vous le savez, sur la ménopause,
00:46:19 le traitement moral, en disant
00:46:20 "Oh là là, seulement si les femmes souffrent,
00:46:22 pas plus de 5 ans, et s'il y a des risques."
00:46:25 - Les petits hommes gris qui ne connaissent rien,
00:46:27 n'ont rien à dire.
00:46:28 - J'ai regardé les personnes qui étaient
00:46:31 à cette commission,
00:46:33 mais on se dit "mais où étaient les spécialistes ?"
00:46:35 - Vous allez être sollicité dans la commission ?
00:46:37 - Si vous le demandez, oui.
00:46:39 - C'est l'endropose aussi, malheureusement.
00:46:41 - C'est extraordinaire, ce côté de la pâte à pâtisserie.
00:46:43 - Et vous allez être sollicité aussi,
00:46:44 pour la mission parlementaire ?
00:46:46 - Je lisais le commentaire de la personne
00:46:47 qui atteint justement de...
00:46:49 - Merci M. Mouly.
00:46:50 - Sur ma frontale.
00:46:51 - Ce que je vous propose,
00:46:52 parce qu'on est un peu, il y a beaucoup d'actualité,
00:46:53 vous revenez, parce qu'on va suivre ce dossier,
00:46:55 bien évidemment, et je trouve,
00:46:56 je n'ai pas d'action particulière avec vous,
00:46:58 mais vous avez fait un bouquin,
00:46:59 vous connaissez ce sujet.
00:47:00 - Deux.
00:47:01 - Deux, si j'ose dire.
00:47:02 - Je signale que celui-ci a été intéressant pour les...
00:47:05 - Vous avez...
00:47:06 - On voit déjà à l'antenne.
00:47:07 - Je ne sais pas, mais je peux vous dire.
00:47:08 - Il est à l'antenne.
00:47:09 - Vous avez ce...
00:47:10 - Vous n'avez pas ce calme lapin à côté.
00:47:11 - Vous avez ce tropisme des médecins
00:47:12 que j'avais découvert pendant le Covid,
00:47:14 c'est que chaque métier a un égo.
00:47:16 Bon.
00:47:17 - Oui.
00:47:18 - L'égo des médecins,
00:47:19 je l'ai découvert pendant le Covid,
00:47:20 c'est moi je sais, vous, vous ne savez pas.
00:47:21 C'est ça, le médecin.
00:47:22 - Alors personnellement,
00:47:23 je consultais avant le Covid en bouse blanche.
00:47:24 - Non, mais vous avez...
00:47:25 - Je ne consulte plus en bouse blanche
00:47:26 parce que j'ai été hospitalier pendant plus de 15 ans.
00:47:28 - Oui, mais ce n'est pas le problème.
00:47:29 Attendez, je parle, là.
00:47:30 - Et je trouve qu'ils se sont mal comportés.
00:47:31 - Bon, je suis d'accord avec vous.
00:47:32 Mais ce que je veux dire,
00:47:33 c'est que l'égo des médecins,
00:47:34 et c'est pour ça que nous,
00:47:35 qui ne sommes pas médecins et simplement patients,
00:47:36 on est parfois décontenancés,
00:47:37 c'est que c'est moi je sais, vous, vous ne savez pas
00:47:40 et mon confrère ne sait pas non plus.
00:47:42 Il n'y a que moi qui sais.
00:47:43 Ça, c'est l'égo des médecins.
00:47:44 L'égo des comédiens, c'est par exemple d'être dans la lumière.
00:47:47 Mais l'égo des médecins, c'est ça.
00:47:49 - Juste un dernier mot, Pascal.
00:47:50 - Et les autres ne savent pas.
00:47:51 - En 2022...
00:47:52 - Donc ça fait parfois un peu peur.
00:47:53 - En 2022, les Américains qui avaient créé le tsunami de 2002
00:47:56 recommandent, ça veut dire la société américaine
00:47:59 associée avec la Chine, l'Inde, le Japon, l'Allemagne,
00:48:03 le Mexique, l'Allemagne, la Thaïlande,
00:48:05 enfin tous ces pays,
00:48:06 recommandent le traitement hormonal de la ménopause
00:48:08 à la française, le plus tôt possible et sans limite de durée.
00:48:11 - Mais je suis d'accord avec vous.
00:48:12 - Et qu'est-ce qu'on attend ?
00:48:13 - Qu'est-ce qu'on attend ?
00:48:14 - Pour être heureux, on va...
00:48:15 - Merci, bloc.
00:48:16 - À la chaîne ?
00:48:17 - Philippe, s'il te plaît, on est à...
00:48:19 - À la chaîne ?
00:48:20 - Pour l'instant ?
00:48:21 - Non.
00:48:22 - Putain, Philippe.
00:48:23 - Comment ?
00:48:24 Et c'est les femmes qui vont se mobiliser,
00:48:25 c'est pour ça que je suis allé voir les influencers.
00:48:26 - M. Mouliot a trois minutes de retard.
00:48:27 - Oui, vous avez raison.
00:48:28 - J'ai bien fait ?
00:48:29 - Oui, c'est un vecteur de communication important, c'est vrai.
00:48:31 - Voilà.
00:48:32 Et merci pour Adil Bondiou.
00:48:33 - On a trois minutes de retard.
00:48:34 - Excusez-moi.
00:48:35 - C'est tellement important, vous savez que...
00:48:36 - Allez, remontrez le livre.
00:48:37 - Non mais Adil, on a...
00:48:38 - Remontrez le livre.
00:48:39 - Remontrez votre livre.
00:48:40 - C'est comme ça.
00:48:41 - On a actuellement un opportuniste...
00:48:42 - Télédition ?
00:48:43 - On a un opportuniste électoral.
00:48:44 - M. Mouliot.
00:48:45 - Parce que 50 % des votants sont des femmes et 100 % des femmes sont ménopausées.
00:48:51 Donc on comprend qu'on peut s'intéresser en ce moment à la condition des femmes.
00:48:55 - La pause.
00:48:56 Pardonnez-moi de vous couper.
00:48:57 - C'est beau, hein ?
00:48:58 - La seule chose que je peux dire, c'est que M. Mouliot, c'est l'exemple, le raisonnement
00:49:02 par l'exemple, il a des résultats et ce que...
00:49:05 - Pas seul.
00:49:06 - Oui.
00:49:07 C'est pas seul, seul, mais...
00:49:08 Voilà.
00:49:09 C'est important de le dire que les patientes qui viennent vous voir sont satisfaites du
00:49:12 traitement que vous proposez.
00:49:13 Ça, c'est important.
00:49:14 Simplement, vous êtes à Paris et il faut venir à Paris pour voir, ce qui n'est pas
00:49:19 forcément simple.
00:49:20 Il est 9h54.
00:49:21 On va marquer une pause.
00:49:22 Soyons disciplinés.
00:49:23 Merci.
00:49:24 Et on va parler de l'intelligence artificielle.
00:49:26 J'ai l'impression qu'il nous survend un peu toujours l'affaire, le docteur Alexandre.
00:49:29 Mais bon, il est là.
00:49:30 Il est là. J'ai l'impression qu'il nous survend un peu l'affaire.
00:49:34 A tout de suite.
00:49:35 Il est 10h01 et nous recevons le docteur Alexandre.
00:49:40 Chap GPT va nous rendre immortel.
00:49:42 Je me demande si vous ne nous vendez pas un peu l'affaire sur "immortel".
00:49:48 Immortel ? Attendez.
00:49:50 - Ah bon, d'accord.
00:49:52 - Ce livre parle du débat au sein de la Silicon Valley entre les gens comme Elon Musk qui
00:49:56 souhaitent nous augmenter, c'est-à-dire des transhumanistes, et les gens comme les dirigeants
00:50:01 de Google qui, eux, sont les post-humanistes et pensent que nous devons fusionner avec
00:50:07 les ordinateurs et transférer notre cerveau dans les ordinateurs, ce qui effectivement
00:50:11 ferait de nous des êtres immortels, mais sans corps biologique.
00:50:15 Nous deviendrions des intelligences dématérialisées, un petit peu comme la noosphère de Teilhard
00:50:19 de Chardin qui influence beaucoup la Silicon Valley, même si dans la Silicon Valley, on
00:50:24 est athée, contrairement à Teilhard de Chardin.
00:50:26 - Vous y croyez vraiment ? Vous croyez vraiment que l'esprit peut vivre sans le corps, c'est
00:50:32 ce que vous me dites ?
00:50:33 - Je vous signale que c'est un peu l'idée de la religion catholique.
00:50:35 - Oui, un petit peu.
00:50:36 - L'âme.
00:50:37 - L'âme.
00:50:38 - L'âme, c'est ça.
00:50:39 - Mais, mais, mais, sauf que l'âme n'existe pas et l'intelligence artificielle existe.
00:50:43 - Vous ne souhaitez pas quand même blasphémer à l'asile d'ordre ?
00:50:47 - Je ne blasphème absolument pas, je dis que la survie de l'âme est un peu au principe
00:50:51 du christianisme.
00:50:52 - Oui, mais j'entends bien, et elle l'est d'ailleurs.
00:50:56 - Mais elle ne va pas dans un ordinateur.
00:50:58 - Eux deux c'est Pliquet-Ploch, c'est Roger Pierre et Jean Martibaud, maintenant, ils
00:51:05 sont sympathiques, ils savent tout sur tout, sur les médecins ils en savent plus que tout
00:51:10 le monde.
00:51:11 - Nous sommes protégés.
00:51:12 - Non, non, mais écoutez, on a eu tout à l'heure un gynécologue, il lui a fait la
00:51:17 leçon, maintenant on a M.Alexandre, vous allez lui faire la leçon.
00:51:20 - Bien sûr.
00:51:21 - Est-ce que vous pouvez respecter nos invités s'il vous plaît ?
00:51:23 - Bien sûr.
00:51:24 - Somaya, c'est à vous.
00:51:25 - Merci.
00:51:26 - Paris accuse l'Azerbaïdjan d'ingérence en Nouvelle-Calédonie.
00:51:32 "L'Azerbaïdjan ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité", déclare ce matin Gérald
00:51:37 de Darmanin, regrettant, je cite, qu'une partie des indépendantistes ait fait un deal avec
00:51:41 ce pays pro-russe.
00:51:43 Les trois agents blessés lors de l'attaque dans l'heure sont hors de danger alors que
00:51:47 l'enquête se poursuit pour retrouver Mohamed A et le commando qu'il a libéré mardi.
00:51:51 Au total, 350 enquêteurs sont mobilisés pour arrêter l'ennemi public numéro un et identifier
00:51:57 ses complices.
00:51:58 Fin du suspense ce soir, Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France, doit
00:52:03 annoncer sa liste de joueurs retenus pour disputer l'Euro.
00:52:07 Reste maintenant à savoir s'il va convoquer 23 ou 26 joueurs après les blessures de Luca
00:52:12 Hernandez et d'Aurélien Chouameni.
00:52:14 - Merci Somaya.
00:52:15 Donc le docteur Alexandre est avec nous.
00:52:17 Chape GPT va nous rendre immortels.
00:52:20 Reprenons l'exemple que vous venez de citer.
00:52:22 Donc ce que vous nous dites, c'est que l'âme pourrait donc au moment de la mort biologique,
00:52:29 du corps pourrait...
00:52:30 - La conscience.
00:52:31 - La conscience si vous voulez, pourrait exister, la conscience, et elle pourrait être intégrée
00:52:36 dans un ordinateur qui nous rendrait immortels.
00:52:39 C'est ça ce que vous me dites.
00:52:40 - Voilà.
00:52:41 La Silicon Valley envisage deux possibilités.
00:52:42 Soit grâce à l'intelligence artificielle, on maintient notre corps biologique en inventant
00:52:47 des nouveaux médicaments, des nouvelles thérapies génétiques, etc.
00:52:51 Soit on se dirige vers la fusion de notre esprit avec les ordinateurs, qui est la voie post-humaniste.
00:52:57 Et au sein des milliardaires de la Silicon Valley, il y a une opposition entre ceux qui
00:53:01 veulent développer la voie biologique et donc maintenir notre corps, et ceux comme les dirigeants
00:53:06 de Google qui pensent que nous devons abandonner notre corps pour devenir des esprits purement
00:53:11 numériques.
00:53:12 - Qu'allez-vous faire si vous me promettez de garder mon corps de 40 ans ?
00:53:16 - C'est plus celui-là donc.
00:53:17 - C'est plus le même.
00:53:18 - C'est plus celui-là.
00:53:19 - Non mais de 50 ans.
00:53:20 - On ne peut pas remonter en arrière.
00:53:21 - C'est à l'absence, délicieux.
00:53:22 - Non mais de 40 ou de 50 ans éternellement.
00:53:23 Et vous savez ce que c'est que l'éternité ?
00:53:24 - C'est très long, surtout vers la fin.
00:53:25 - Non, l'éternité c'est une boule.
00:53:26 - Ah bon ?
00:53:27 - Vous savez, au catéchisme on nous disait ça, on disait que l'éternité c'est une boule.
00:53:28 - Ah bon ?
00:53:29 - C'est une boule.
00:53:30 - Ah bon ?
00:53:31 - Une boule un milliard fois grande comme la terre, qui est faite d'acier et de plomb.
00:53:51 Et tout d'un milliard d'années, il y a un petit oiseau qui passe et qui la touche de
00:53:56 son bec.
00:53:57 Et quand la boule est usée, l'éternité n'est pas commencée.
00:54:00 - Je peux dire que quand le prêtre il disait ça, tu faisais gaffe quand tu rentrais chez
00:54:05 toi.
00:54:06 - Bon, prêtre il vous a dit ça ?
00:54:07 - Ah bah oui, c'était ça les derniers temps.
00:54:09 Bon, terminé.
00:54:10 - C'est pas humain.
00:54:11 - Terminé.
00:54:12 Et à combien de temps vous estimez, par exemple sérieusement, qu'on pourrait vivre jusqu'à
00:54:17 200 ans ?
00:54:18 - Alors, j'ai la conviction qu'au cours du XXIème siècle, l'espérance de vie pourrait,
00:54:24 grâce à l'intelligence artificielle et aux biotechnologies, arriver à 200 ans.
00:54:28 En ce moment, on fait des gros prêts.
00:54:30 - Dans quel état ?
00:54:31 - Regardez par exemple.
00:54:32 L'intelligence artificielle vient de découvrir une nouvelle classe d'antibiotiques, alors
00:54:36 que ça fait 38 ans qu'on n'avait pas découvert de nouvelles classes d'antibiotiques par les
00:54:42 techniques normales de découverte de médicaments.
00:54:45 Donc l'intelligence artificielle galope et comme l'intelligence artificielle va très
00:54:49 bientôt dépasser l'intelligence humaine, on va avoir des espèces de super chercheurs
00:54:54 en biologie grâce à l'intelligence artificielle.
00:54:56 Vous voyez, le Financial Times récemment a calculé, il y a quelques semaines, que
00:55:01 ce qu'a fait Google avec son intelligence artificielle qui a déterminé la structure
00:55:04 en trois dimensions des 200 millions de protéines qui existent sur Terre, et c'est très important
00:55:09 pour le vieillissement, les protéines de notre corps, eh bien ce qu'a fait Google en quelques
00:55:13 jours avec son intelligence artificielle AlphaFold, il aurait fallu un milliard de biologistes
00:55:19 humains pendant un an pour faire la même chose.
00:55:22 Ou il aurait fallu 5000 ans à toute la communauté des biochimistes.
00:55:26 200 ans, mais dans quel état ?
00:55:28 Pour faire la même chose.
00:55:29 Donc ça veut dire qu'on est en train d'accélérer la science, ce qui va permettre d'augmenter
00:55:33 l'espérance de vie, mais aussi de lutter contre le vieillissement.
00:55:36 Il y a une publication d'hier dans Nature sur la façon de tuer les cellules vieillissantes
00:55:42 de notre organisme pour rajeunir notre fonctionnement biologique.
00:55:45 Ce sont ces voies-là de combat contre le vieillissement que l'intelligence artificielle va accélérer
00:55:52 dans les années qui viennent.
00:55:53 Vous vous fichez de mes questions complètement.
00:55:54 Mais pas du tout, j'y ai répondu.
00:55:56 Non, bon, à 200 ans, on est dans quel état ?
00:55:59 Selon vous, on est en pleine forme ou on est comme un vieux ?
00:56:02 Évidemment que c'est pour être en pleine forme.
00:56:04 Passer 1000 ans chez Orpea n'a aucun intérêt.
00:56:08 Pourquoi on mourrait à 200 ans si on est en pleine forme ?
00:56:10 Probablement qu'on va chercher à vivre beaucoup plus longtemps, mais on a un vrai problème
00:56:15 sur le cerveau, parce que comme vous savez, les neurones ne se divisent quasiment pas.
00:56:20 Et donc la question c'est comment maintenir un foie 5000 ans, c'est pas très compliqué.
00:56:25 Il y a des requins qui ont un foie qui dure 500 ans.
00:56:27 C'est pas très compliqué.
00:56:29 En revanche, de maintenir les neurones en bonne forme pendant 1000 ans, c'est compliqué
00:56:34 parce que les neurones ne se divisent pas.
00:56:37 Même parfois pendant 50 ans, il y en a qui ont du mal.
00:56:39 Ne se divisent pas beaucoup.
00:56:41 Donc on sera vieux et cons ?
00:56:44 C'est pour ça une partie importante de la chaîne Nouvelle-Vallée.
00:56:48 On va vivre 1000 ans mais on sera complètement idiot.
00:56:51 C'est pour ça qu'une partie importante de la chaîne Nouvelle-Vallée veut qu'on fusionne
00:56:54 avec l'intelligence artificielle.
00:56:56 Ah oui, parce que les neurones, c'est intéressant ce que vous dites, parce que là on vous taquine
00:57:00 un peu, mais on peut en fait tout régénérer sauf les neurones.
00:57:04 Les neurones c'est compliqué.
00:57:06 On peut sans doute les faire vivre plus longtemps, il y a des espèces animales qui vivent plus longtemps.
00:57:09 Quel est l'intérêt de vivre biologiquement ?
00:57:12 Alors que t'es en pleine forme, tu cours toujours plus vite, mais t'es complètement idiot.
00:57:16 Je vous ai dit, on peut faire vivre les neurones plus longtemps, mais un neurone ne peut pas
00:57:20 vivre un million d'années, alors qu'une intelligence artificielle peut vivre un million d'années.
00:57:24 Donc c'est pour ça que la voie de fusion avec l'intelligence artificielle est promue
00:57:28 notamment par les fondateurs de Google.
00:57:31 Alors les scénarios catastrophes, parce que vous dites qu'il y a trois scénarios qui se présentent
00:57:34 à nous selon la puissance de l'intelligence artificielle.
00:57:37 Le premier, l'IA se développe mais n'atteint pas l'IA générale.
00:57:42 Ça veut dire quoi ?
00:57:43 Ça veut dire ne dépasse pas l'intelligence humaine dans toutes les dimensions.
00:57:46 D'accord, elle reste légèrement inférieure au cerveau humain.
00:57:48 Nous vivrions alors un simple, mais déjà redoutable choc schumpéthérien,
00:57:51 comme a pu l'être l'arrivée de la machine à vapeur ou de l'électricité.
00:57:55 Deuxième scénario, l'arrivée d'une intelligence artificielle générale légèrement supérieure à l'homme
00:57:59 dans tous les domaines cognitifs se traduirait par un changement civilisationnel
00:58:03 puisque l'homme verrait ses pouvoirs devenir démiurgiques.
00:58:06 Et troisième scénario, l'émergence d'une super intelligence artificielle
00:58:10 qui serait des millions de fois supérieure à la totalité des cerveaux humains
00:58:13 provoquera un changement anthropologique avec une marginalisation foudroyante de l'homme.
00:58:18 Oui, alors ce scénario de la super intelligence artificielle,
00:58:21 c'est celui de Sam Altman, le créateur de ChatGPT.
00:58:24 Sam Altman a dit que l'intelligence artificielle sera des milliers de fois plus intelligente
00:58:29 que tous les cerveaux humains d'ici 2033.
00:58:32 Et il y a 15 jours, Elon Musk a déclaré que, en décembre 2025,
00:58:39 dans 19 mois, l'homme le plus intelligent sur Terre
00:58:42 sera moins intelligent que l'intelligence artificielle
00:58:45 et qu'en 2029, l'intelligence artificielle sera plus intelligente
00:58:48 que la réunion des 8 milliards de cerveaux humains.
00:58:51 C'est ça qu'on appelle la super intelligence artificielle.
00:58:54 On aura toujours le conflit israélo-palestinien, l'intelligence artificielle,
00:58:57 à quoi elle se sert si elle ne peut pas résoudre les problèmes de l'humanité ?
00:59:01 Personne n'a dit que plus d'intelligence va supprimer la violence et la guerre,
00:59:05 c'est un autre débat.
00:59:07 - Ah bah oui, mais alors ça sert à quoi ?
00:59:09 Parce que ça sert à quoi d'avoir une intelligence ?
00:59:11 - L'intelligence ne sert pas qu'à faire la paix, elle sert aussi à faire la guerre.
00:59:14 - Oui d'accord, mais si vous n'arrivez pas à résoudre les problèmes fondamentaux...
00:59:17 - C'est l'intelligence du projet Manhattan qui a conduit à la bombe atomique.
00:59:21 - Si vous ne résolvez pas les problèmes fondamentaux de l'humanité...
00:59:24 - Non mais l'intelligence, ce n'est pas Bisounours.
00:59:26 L'intelligence, ça ne fait pas le bien, ça ne fait pas le bon.
00:59:29 L'intelligence, c'est ce qui permet de prendre le pouvoir.
00:59:31 Il ne faut pas confondre intelligence et Bisounours.
00:59:34 - Alors il y a un truc qui est terrible.
00:59:36 Parce que vous dites "d'autres scientifiques ont créé l'intelligence artificielle appelée Life 2
00:59:40 qui prédit grâce à l'analyse de votre dossier médical le moment de votre mort".
00:59:45 Alors ça c'est intéressant.
00:59:47 - C'est-à-dire que tu vas et puis on va dire le 12 mai 2042...
00:59:51 - Et d'ailleurs, au Danemark, la décision qui a été prise,
00:59:55 puisque ça a été fait à partir du dossier médical de tous les Danois,
00:59:58 la décision qui a été prise par le ministère de la Santé au Danemark,
01:00:01 c'est de ne pas révéler aux 5 millions de Danois la date de leur mort.
01:00:05 - Oui mais s'il n'y a pas d'accident, nous sommes d'accord.
01:00:07 C'est sans accident.
01:00:09 - Oui bien sûr, on a considéré qu'il ne fallait pas le révéler.
01:00:11 - Si après l'examen vous vous faites écraser par la puce...
01:00:13 - Moi personnellement, je pense que ça n'est pas éthique.
01:00:15 Parce qu'en disant aux gens quelle est la date probable de leur mort,
01:00:18 ils peuvent aussi changer leur mode de vie pour diminuer leur risque.
01:00:21 Donc je trouve qu'il n'est pas éthique de ne pas avertir les Danois des résultats.
01:00:24 - Ah parce que vous, vous aimeriez qu'on vous dise la date de votre mort ?
01:00:27 - Si je fume comme un pompier, que je bois comme un pompier,
01:00:30 qu'on m'annonce que je vais mourir la nuit prochaine,
01:00:33 je vais peut-être m'arrêter de fumer.
01:00:35 Ça va avoir un impact pédagogique.
01:00:38 - Mais pourquoi ? Si votre plaisir c'est de fumer.
01:00:41 Pardonnez-moi, je vais faire du...
01:00:43 Si votre plaisir c'est de fumer.
01:00:45 - Je n'ai pas le droit de fumer, mais fumer à plein d'inconvénients.
01:00:47 - Pourquoi vous voulez rendre l'homme parfait ?
01:00:52 Vous sortez de la condition humaine.
01:00:54 La condition humaine c'est l'imperfection.
01:00:57 Et donc pourquoi voulez-vous faire un individu parfait
01:01:01 qui est parfaitement inutile comme vous venez de le démontrer ?
01:01:05 - Non, je dis simplement que le tabac est la première cause d'impuissance pour les hommes.
01:01:09 Ce n'est pas un truc très très sexy, par exemple.
01:01:12 - Vous avez le droit de fumer si vous voulez.
01:01:14 - On a des informations très précises à donner aux téléspectateurs.
01:01:19 - Je ne veux pas étalimer...
01:01:22 - Vous ne justifiez pas.
01:01:25 - Les méfaits du tabac sont...
01:01:27 - Sabrina Benjammer, je pense qu'il ne vaut mieux pas...
01:01:29 - Vous qui êtes essayiste, parce que vous allez essayer d'élever le niveau,
01:01:33 parce que là je trouve que nos amis aujourd'hui ne sont pas en grande forme.
01:01:36 Vous qui êtes essayiste, avez-vous une question à poser à M. Alexandre ?
01:01:41 - Oui, c'est toute la thèse de Georges Bernanos
01:01:45 sur la technicisation de la vie au profit de la déspiritualisation.
01:01:50 C'est ce qui est en train de se passer.
01:01:52 Vous êtes dans la surenchère, on l'observe,
01:01:55 le caractère pathogène des réseaux sociaux,
01:01:58 le fait que ce progrès technologique crée des croyances animistes
01:02:04 qui font le lit de toutes les idéologies,
01:02:07 le wokisme et toute forme de radicalité.
01:02:09 Est-ce que vous ne trouvez pas ça dangereux
01:02:11 que cette anthropologie contemporaine qui fait de l'individu un être interchangeable
01:02:16 soit quelque chose qui vous inquiète ou pas ?
01:02:19 - Je n'ai absolument pas dit que j'étais complètement rassuré
01:02:22 par l'explosion de l'intelligence artificielle.
01:02:24 J'ai d'ailleurs souvent dit que nous n'étions pas prêts.
01:02:26 L'intelligence artificielle pose plein de problèmes,
01:02:28 l'animisme notamment.
01:02:29 Vous avez tous probablement vu qu'il y a 36 heures,
01:02:33 Chad GPT vient de sortir sa nouvelle version,
01:02:36 GPT 4.0, qui est l'équivalent du film "Her".
01:02:40 On peut dialoguer oralement avec l'intelligence artificielle.
01:02:43 En continu, elle analyse vos sentiments,
01:02:47 elle analyse votre regard, les intonations,
01:02:51 elle s'adapte à vous pour vous rassurer.
01:02:53 C'est l'exacte copie de Samantha dans le film "Her".
01:02:57 C'est ce qu'a sorti Chad GPT il y a 36 heures.
01:02:59 - "Her" que j'ai vu il y a 2-3 ans.
01:03:01 - Avec Joaquin Phoenix, il faut même mourir d'une intelligence artificielle.
01:03:04 - Exactement.
01:03:05 Ça pose des tas de problèmes.
01:03:06 Il y a des gens qui vont être complètement addicts
01:03:07 à cette nouvelle version de Chad GPT.
01:03:09 Donc l'encadrement politique, social, philosophique
01:03:13 de cette révolution technologique doit être fait.
01:03:17 Et je ne suis pas du tout lénifiant.
01:03:20 L'intelligence artificielle va poser beaucoup de problèmes.
01:03:22 Elle va entraîner une gilet jaudisation mondiale importante
01:03:26 parce que beaucoup de gens ne peuvent pas suivre
01:03:28 et ne peuvent pas être compétitifs de l'intelligence artificielle.
01:03:31 Donc on va avoir une vraie réflexion à avoir
01:03:35 sur l'évolution de l'école, de l'université et du monde du travail.
01:03:40 - Donc c'est une sélection.
01:03:42 - Avec une disparition de métier.
01:03:43 - Il faut inventer un nouveau monde.
01:03:45 Et comme le dit l'inventeur des intelligences artificielles Geoffrey Hinton,
01:03:48 nous ne sommes plus l'espèce la plus intelligente sur Terre aujourd'hui.
01:03:52 Nous sommes la deuxième espèce la plus intelligente.
01:03:54 Ce moment inouï du dépassement de l'homme par l'intelligence artificielle
01:03:58 doit conduire à une réflexion politique.
01:04:00 - L'IA peut faire preuve d'empathie ?
01:04:02 - Non.
01:04:03 - Une étude dans JAMA, la troisième plus grande revue au monde,
01:04:06 a montré que l'IA est deux fois plus empathique que les médecins.
01:04:10 Donc le débat sur l'empathie est dépassé.
01:04:13 L'IA est ultra-empathique.
01:04:15 - Parce que le médecin ne l'est pas toujours.
01:04:16 - Et c'est bien le problème.
01:04:17 C'est pour ça que les croyances animistes vont se développer.
01:04:20 C'est que l'IA est plus empathique que les humains
01:04:22 et elle est plus convaincante que les humains.
01:04:24 Deux études récentes ont montré que la manipulation politique par l'IA
01:04:27 va être redoutable, car une IA convainc davantage un homme
01:04:32 qu'un autre homme est capable de convaincre un homme.
01:04:35 Et donc cette supériorité dans l'empathie et la conviction de l'IA
01:04:39 pose d'énormes problèmes de manipulation politique.
01:04:42 - Monsieur Alexandre, d'abord, il y a d'autres actualités aujourd'hui
01:04:45 qu'on va évoquer, mais deux, trois choses que je voulais dire.
01:04:48 C'est que quand ce concept d'intelligence artificielle est sorti
01:04:53 dans notre profession, on a pu imaginer que des papiers allaient se faire
01:04:57 très rapidement, que des analyses pourraient se faire rapidement,
01:05:03 des dossiers, etc. Il n'en est rien.
01:05:05 C'est-à-dire qu'il n'y a pas encore d'intelligence artificielle
01:05:08 qui analyse la situation, par exemple, au Proche-Orient
01:05:13 ou des choses intéressantes qui ne se converraient pas dans Wikipédia.
01:05:18 C'est pour aller vite.
01:05:20 - Pascal, souvenez-vous, il y a juste un an, je vous avais dit
01:05:23 que vous n'êtes pas menacé par l'intelligence artificielle.
01:05:26 Je vous l'ai dit il y a un an.
01:05:27 - Oui, je suis menacé par rien du tout.
01:05:29 Mais pour le moment... - On ne sait pas.
01:05:33 - Oui, vous avez parfaitement raison.
01:05:35 Pour le moment, ce n'est pas au point.
01:05:38 De la même manière, dans la fiction, on a imaginé un moment...
01:05:43 - Des séries, des films... - Des séries, des dialogues, etc.
01:05:46 Manifestement, et tant mieux, l'inspiration humaine,
01:05:50 l'intuition humaine, le génie humain, disons-le, il est plus fort.
01:05:54 - La pensée ? - Il est plus fort.
01:05:56 Vous ne pouvez pas faire un film aujourd'hui avec...
01:06:00 - Il y a quand même une crainte, parce qu'aux Etats-Unis,
01:06:02 les scénaristes ont fait greffe pour mettre des barrières
01:06:03 à l'intelligence artificielle.
01:06:04 - Où le film sera minable.
01:06:06 - Oui, où le film sera minable.
01:06:08 Ce sera des dialogues de Wikipédia.
01:06:10 De la même manière, si vous dites, je veux écrire
01:06:12 comme Gustave Flaubert et que vous rentrez tout dans la machine,
01:06:15 ne sortez pas Madame Bovary.
01:06:17 Et ça, c'est un peu rassurant.
01:06:19 C'est pour ça que je trouve que vous survendez un peu l'affaire.
01:06:22 - Regardez depuis un an, depuis la dernière fois
01:06:24 que vous m'avez invité, ce qui s'est passé.
01:06:27 L'IA a progressé, maintenant on peut parler avec elle.
01:06:30 - Dans l'exemple que je viens de citer, qu'est-ce qui sort ?
01:06:33 - Regardez Sora, l'intelligence artificielle d'OpenAI
01:06:37 qui permet de faire des vidéos.
01:06:39 On écrit un texte et derrière, ça invente une histoire en vidéo.
01:06:42 - Oui, mais tout ça, c'est technique.
01:06:44 Tout ça, c'est de la révolution technique.
01:06:46 Mais l'intelligence reste, je veux dire, l'invention,
01:06:50 l'inventivité, la créativité.
01:06:54 Voilà, je cherchais le terme.
01:06:56 La créativité.
01:06:58 - C'est très intéressant ce que vous racontez.
01:07:00 Une étude est sortie hier.
01:07:02 Une étude est sortie hier qui montre que chaque GPT
01:07:05 est plus créatif que 99% des humains.
01:07:08 Effectivement, les très grands créateurs
01:07:13 sont encore au-dessus de l'IA.
01:07:15 Mais l'IA est supérieur à 99% des humains en créativité.
01:07:19 Voyez un peu le changement qu'il y a eu.
01:07:21 - Oui, mais vous voyez pas le sujet.
01:07:23 Vous voyez pas le sujet qui est derrière les questions de Pétit-Père.
01:07:25 - Si, je vois très bien le sujet.
01:07:27 - Madame, le génie humain, la capacité humainement propre,
01:07:30 l'IA n'y répond pas.
01:07:32 - Dans l'actualité aujourd'hui, on va écouter Madame Toussaint.
01:07:34 Madame Toussaint, l'important.
01:07:36 - C'est la rose.
01:07:38 - Peu de gens, disons-le, c'est pas le jour.
01:07:40 - Il faut dire Marie Toussaint, la tête de liste des écolos.
01:07:42 - Quand rien ne marche, quand personne ne vous écoute,
01:07:47 quand personne ne vous entend, il y a un truc.
01:07:50 Attaquez ces news.
01:07:52 C'est un truc qui marche tout de suite.
01:07:54 Donc Marie Toussaint, qui était sur Sud Radio,
01:07:56 a dit, on va parler sur ces news.
01:07:58 - Elle vient sur Sud Radio.
01:08:00 - Il y a plusieurs sujets quand même qui se posent sur le jeu visuel.
01:08:04 D'abord, la mainmise de milliardaires extrêmement inquiétantes,
01:08:09 pas parce qu'ils sont milliardaires, mais parce qu'ils mènent un projet civilisationnel.
01:08:12 - Ça c'est le privé.
01:08:14 - Exactement. C'est le cas de ces news.
01:08:16 - Donc vous n'irez pas au débat de ces news ?
01:08:18 - Non, je n'irai pas au débat de ces news.
01:08:20 Et j'ai appelé mes collègues de gauche à ne pas y aller.
01:08:23 - Et alors ?
01:08:25 - Voilà, ma position est claire.
01:08:27 Marie Toussaint qui a dit qu'effectivement, il n'irait pas.
01:08:29 Léon Desfontaines a dit qu'il irait.
01:08:31 On attend toujours la réponse de lfi.
01:08:33 Pour vous donner toute la situation.
01:08:35 - Ecoutez, madame Toussaint, si elle veut venir sur notre plateau,
01:08:37 ce sera avec plaisir.
01:08:39 - Elle ne veut pas.
01:08:41 - Elle va sur Sud Radio.
01:08:43 - Elle veut nous expliquer que j'ai un projet civilisationnel.
01:08:45 Donc ça, ça m'intéresse grandement.
01:08:47 - Elle ferait mieux d'apprendre mieux ces dossiers,
01:08:51 parce qu'elle a raconté sur les cancers de l'enfant
01:08:54 des choses absolument, honteusement fausses, il y a quelques jours.
01:08:58 Elle a prétendu qu'il y avait une explosion des cancers de l'enfant en France
01:09:01 liée à la pollution, ce qui est totalement faux.
01:09:04 Les associations de cancérologues se sont insurgées
01:09:07 contre ces mensonges qui paniquent les parents.
01:09:09 Donc sur un sujet aussi grave que les cancers de l'enfant,
01:09:11 de sortir les conneries qu'a sorties la tête de liste écologiste,
01:09:15 c'est vraiment honteux.
01:09:17 On ne plaisante pas avec un sujet aussi grave que les cancers de l'enfant.
01:09:20 Et surtout, on ne fait pas croire aux parents
01:09:22 que le cancer de leur gamin est lié à un problème écologique,
01:09:25 ce qui n'est pas vrai.
01:09:26 - Vous voyez la différence de traitement médiatique.
01:09:29 Si c'était Jordan Bardella ou Marine Le Pen qui avaient dit ça,
01:09:32 il y en aurait partout dans la presse.
01:09:36 Et comme c'est Marie Toussaint qui dit
01:09:38 "je parle sous votre contrôle une bêtise",
01:09:41 personne n'en parle.
01:09:42 Et c'est ça qui...
01:09:44 Ce deux poids, deux mesures...
01:09:46 Parmi les choses qui m'agacent le plus dans notre société française,
01:09:50 c'est précisément ça.
01:09:51 C'est que ces gens-là, ils ont le privilège rouge,
01:09:54 ils peuvent dire n'importe quoi.
01:09:56 - Elle est du côté du bien.
01:09:58 - Dans l'espace médiatique, ils peuvent dire n'importe quoi.
01:10:01 Vous venez de dire une chose,
01:10:02 je ne savais même pas qu'elle avait dit ça,
01:10:04 parce que je l'entends peu.
01:10:05 - Elle a dit précisément, si vous voulez,
01:10:07 on compte jusqu'à 19 clusters de cancers pédiatriques en France
01:10:11 liés à ces produits toxiques,
01:10:12 elle parle des pesticides j'imagine,
01:10:14 qui sont partout.
01:10:15 Je dénonce un empoisonnement massif mené de la part de ce gouvernement
01:10:17 qui préfère cacher les rapports d'autorité sanitaire.
01:10:20 La Société française de lutte contre les leucémies,
01:10:22 les cancers et la Fédération des cancers de santé
01:10:24 ont publié une lettre en réponse,
01:10:25 allant à l'encontre des affirmations de Mme Roussin.
01:10:27 - Vous voyez cette information, et je le répète,
01:10:30 et cette classe médiatique qui donne des leçons,
01:10:33 elle donne des leçons à géométrie variable.
01:10:36 Je le répète, si c'était Éric Zemmour,
01:10:38 quand il avait fait une intervention, d'ailleurs,
01:10:40 qui était très intéressante, Éric Zemmour,
01:10:41 pendant la campagne présidentielle.
01:10:43 Il avait dit, les enfants qui sont en difficulté,
01:10:45 il ne faut sans doute pas les mettre avec les autres élèves.
01:10:49 Ce qui est une réalité totale.
01:10:52 - Ça dépend.
01:10:53 - L'école inclusive, dans certains cas.
01:10:56 - Non, mais c'est au cas par cas.
01:10:58 - Non, non, non.
01:11:00 La réponse est non.
01:11:03 - Ça ne va pas pour les enfants handicapés.
01:11:07 - Et moteurs.
01:11:08 - Non, mais pas pour eux.
01:11:09 - Oui, oui, mais voilà.
01:11:10 - Les moteurs, évidemment pas.
01:11:11 Ceux qui ne peuvent pas suivre.
01:11:12 C'est pour ça qu'il faut des groupes de niveau.
01:11:13 Pourquoi faut-il mettre ceux qui sont en difficulté en difficulté,
01:11:17 ceux qui sont très bons, avec les très bons états ?
01:11:19 Parce que ça sert tout le monde.
01:11:21 Et c'est ce qui se passe d'ailleurs en sport.
01:11:23 La première chose que tu fais en sport,
01:11:25 quand tu arrives dans un club de foot,
01:11:26 tu fais trois groupes.
01:11:28 Tu fais les pouces 1A, les pouces 1B et les pouces 1C.
01:11:30 Voilà, ça se passait comme ça.
01:11:32 Et c'est intelligent.
01:11:33 - Mais vous ne pouvez pas faire ça pour certains enfants.
01:11:35 - Je parle sous votre contrôle, monsieur Alexandre.
01:11:36 - Pour certains parents qui ont bénéficié pour leur enfant d'école inclusive,
01:11:38 ce que vous venez de dire, c'est douloureux.
01:11:40 - Mais c'est les enfants qui sont en danger.
01:11:42 Ils sont en très grand danger.
01:11:43 Et c'est pour ça qu'ils vont parfois dans des écoles privées
01:11:45 pour avoir leur bac.
01:11:46 - Mais quand est-ce que vous admettez que ça peut bien se passer
01:11:48 quand les moyens sont alloués ?
01:11:49 - Mais c'est très rare.
01:11:50 - Les moyens ne sont pas alloués.
01:11:51 - Justement, c'est là le problème.
01:11:53 - Parlez aux professeurs, les moyens ne sont pas alloués.
01:11:55 - Le gosse, il a honte de lui-même par rapport à ses petits camarades.
01:11:57 Parce que dès qu'il parle, on se moque de lui.
01:11:59 Parce que ça se passe comme ça quand tu as 11 ans ou 12 ans.
01:12:01 C'est ça.
01:12:03 Quand tu as 11 ans ou 12 ans et que tu es moins bon que les autres,
01:12:05 hélas, les enfants sont un peu méchants.
01:12:07 Parfois. Ou méchants, je ne sais pas si c'est le terme.
01:12:09 - M. Alexandre ?
01:12:10 - En tout cas, ça lui a coûté très cher.
01:12:12 Parce que ce que, vous, on n'avait pas bien vu,
01:12:14 c'est qu'il y a 5 millions de familles en France
01:12:16 où il y a quelqu'un de handicapé.
01:12:18 Et donc, de taper sur le handicapé lui a beaucoup, beaucoup coûté.
01:12:20 Il était très, très haut dans les sondages,
01:12:22 entre 17 et 19 %.
01:12:23 - Mais il n'y a pas eu que ça.
01:12:24 - Il n'y a pas eu que ça.
01:12:25 - Mais ça, c'est mal interprété.
01:12:26 - Ça a contribué au début de son effondrement.
01:12:28 - Il y a eu autre chose à côté.
01:12:29 - Vous vivez en Belgique.
01:12:30 Vous savez qu'en Belgique, c'est beaucoup mieux fait.
01:12:32 - Vous vivez en Belgique ?
01:12:34 - Il y a beaucoup plus d'écoles spécialisées pour accueillir ses enfants.
01:12:37 - Refermons la parenthèse.
01:12:38 - En France, il n'y a pas les moyens.
01:12:39 Et il y a certains parents qui utilisaient des taxis
01:12:41 pour envoyer leurs enfants en Belgique.
01:12:43 - Dans l'actu également, et vous restez avec nous,
01:12:45 Jean Castex, c'est la première fois qu'il s'exprimait
01:12:47 depuis qu'il était sorti de Matignon.
01:12:49 Première fois.
01:12:50 Et il est à la RATP, comme vous le savez,
01:12:52 le guichet ouvert à la RATP.
01:12:53 - Cette histoire est folle, ce qu'il va se passer à la RATP.
01:12:55 C'est complètement dingue.
01:12:56 - C'est-à-dire ?
01:12:57 - Il y a 30 000 agents en arrêt maladie, les agents de la RATP,
01:12:59 pour aller conduire des VTC et gagner de l'argent,
01:13:01 tout en étant en arrêt maladie.
01:13:03 - Excusez-moi, on ne dit pas de nom, Olivier.
01:13:05 Il y a une enquête interne de la RATP.
01:13:07 - Il y a 30 000 agents RATP.
01:13:10 Ils vont être soumis à une charge de travail augmentée.
01:13:15 Certains doivent renoncer au congé.
01:13:17 Certains doivent renoncer au congé.
01:13:19 Et vous me dites qu'ils vont se mettre en arrêt maladie
01:13:21 pour aller conduire des VTC.
01:13:22 - Mais c'est une enquête de la RATP, une enquête interne.
01:13:24 - Oui, mais il peut y avoir.
01:13:25 - C'est comme les poissons volants.
01:13:27 - Mais personne n'a dit que ce n'était pas la majorité.
01:13:29 - Oui, mais pourquoi vous commencez à parler de ça ?
01:13:31 - C'est l'actu du jour.
01:13:33 - C'est l'actu du jour.
01:13:35 - L'actu du jour, c'est ce qu'il va dire.
01:13:37 - Écoutons Jean Castex.
01:13:39 - Ecoutons Jean Castex.
01:13:41 - C'est une pratique ancienne que ces métiers à horaire décalé,
01:13:48 que la possibilité leur soit offerte,
01:13:52 ou en tout cas qu'ils aient la possibilité de faire une double activité.
01:13:57 - C'est légal.
01:13:58 - C'est légal et c'est ancien.
01:13:59 Ce qui ne l'est pas du tout,
01:14:01 c'est qu'on soit en arrêt maladie dans la partie RATP de cette activité
01:14:07 et que sur l'autre partie on puisse travailler.
01:14:12 Et ça, nous l'avons cherché et donc nous avons mis à jour
01:14:18 par des contrôles renforcés des pratiques qui elles sont clairement irrégulières
01:14:24 et qui donneront donc lieu à des poursuites, voire à des licenciements.
01:14:28 - C'est normal.
01:14:30 - Vous étiez en train de lire les lettres.
01:14:32 - Ce qui est normal, ce que je vous demande...
01:14:34 - Il y avait le tableau avant.
01:14:36 - D'abord, ça doit être sanctionné, c'est inadmissible,
01:14:39 mais moi je vous parlais des 30 000 agents qui, pendant les JO,
01:14:42 je vous parle de ça.
01:14:44 - Mais ce n'était pas le sujet.
01:14:45 - Ce n'est pas le sujet du jour.
01:14:47 - Je pensais qu'on allait parler d'un sujet.
01:14:49 - Vous n'étiez peut-être pas au courant.
01:14:51 - Mais des compagnes de SQL, de la FSM, des organisations de la Vauquaisie...
01:14:54 - Il est aussi intervenu sur la prime.
01:14:56 - Si vous me permettez, chère Olivier, avec toute l'amitié que j'ai pour vous...
01:14:59 - Vous parlez de sujets, ce ne sont pas les sujets à chaque fois.
01:15:03 - Mon cerveau n'est pas augmenté, si vous n'avez pas bien compris.
01:15:06 Le fait que je capte le sujet me prend quelques minutes.
01:15:09 - Bon, ChapGPT va nous rendre immortels et vous êtes avec nous ce matin,
01:15:15 Laurent Alexandre, prévenir plutôt que guérir la maladie.
01:15:18 Alors ça, par exemple, c'est intéressant.
01:15:20 C'est sûrement la chose la plus intéressante.
01:15:22 Mais ce qui m'ennuie quand je vous écoute, c'est que ce n'est pas très concret,
01:15:27 ce que vous me dites.
01:15:29 Parce que vous ne me dites pas dans un an, dans deux ans...
01:15:31 Moi, j'aimerais que vous me disiez précisément, par exemple,
01:15:34 prévenir plutôt que guérir la maladie.
01:15:36 Je voudrais que vous me disiez aujourd'hui, on est le 16 mai,
01:15:41 pourquoi l'intelligence artificielle peut prévenir précisément
01:15:46 une maladie que j'aurais eue et que grâce à l'intelligence artificielle,
01:15:51 je n'aurais pas. Mais soyez précis.
01:15:53 - Alors si vous prenez les maladies qui ont une composante génétique importante,
01:15:57 seule l'intelligence artificielle peut analyser la totalité de nos chromosomes
01:16:00 pour repérer nos prédispositions aux maladies.
01:16:03 - Exemple.
01:16:05 - Il y a toutes les maladies génétiques qu'on connaît.
01:16:07 - Exemple d'aucune.
01:16:08 - Il y a les mucoviscidose, les formes de Parkinson d'origine génétique.
01:16:13 - Alors prenons Parkinson.
01:16:16 C'est-à-dire que moi, on me fait par exemple un test aujourd'hui.
01:16:19 Parkinson, vous dites que c'est génétique.
01:16:22 On peut le prévoir pour chacun de nous.
01:16:24 - Non, pas toutes les formes de Parkinson.
01:16:26 Il y a deux formes de Parkinson.
01:16:27 Il y en a une qui est génétique et il y en a une dont on ne connaît pas la cause.
01:16:29 - Alors celle qui est génétique.
01:16:30 - Celle qui est génétique et qui, par exemple, touche...
01:16:31 - Elle est inscrite dans mes gènes.
01:16:32 - ...touche le copropriétaire de Google,
01:16:34 qui a découvert il y a déjà dix ans, en analysant son ADN,
01:16:37 qu'il avait la prédisposition au Parkinson.
01:16:39 - J'entends bien.
01:16:40 Donc ça, on peut le savoir combien de temps avant ?
01:16:41 - Ça, on peut le savoir des décennies avant.
01:16:43 On peut le savoir à la naissance.
01:16:45 - À la naissance.
01:16:46 - Cette disposition génétique.
01:16:48 - Alors, ça, ça m'intéresse.
01:16:49 J'aime bien les exemples précis.
01:16:50 Donc vous me dites, tu vas avoir Parkinson, Pascal,
01:16:52 je ne le sais pas à ce moment-là.
01:16:53 Et qu'est-ce que ça change ?
01:16:55 - Alors aujourd'hui, nous n'avons pas de traitement préventif du Parkinson.
01:16:58 - Donc ça ne sert à rien.
01:16:59 - Mais...
01:17:00 - En plus, je le sais, je ne le savais pas.
01:17:01 Et maintenant, on me dit que je le sais et...
01:17:02 - Attendez, Pascal.
01:17:03 - Et je souffre.
01:17:04 - Le copropriétaire de Google,
01:17:05 qui sait qu'il a cette prédisposition au Parkinson,
01:17:08 a investi des centaines de millions de dollars
01:17:11 pour justement trouver des traitements...
01:17:13 - Mais il n'a pas trouvé.
01:17:14 - Prédictifs, des traitements préventifs.
01:17:16 Pour l'instant, ça n'est pas encore là.
01:17:18 Mais on pense que dans les prochaines années,
01:17:19 l'effort de recherche du fondateur de Google va...
01:17:21 - D'accord, c'est intéressant.
01:17:22 Alors, le cancer, moi, je passe mon temps à dire,
01:17:24 on est tous frappés du nombre de cancers qu'il y a aujourd'hui autour de nous.
01:17:28 Je crois que le nombre de cancers multiplie par 2 tous les 10 ans, je crois,
01:17:32 ou par 20 tous les...
01:17:33 - Notamment chez les jeunes, c'est effrayant.
01:17:34 - Et j'ai une phrase toute simple, je dis,
01:17:36 mais ils n'y arrivent pas avec le cancer.
01:17:38 C'est-à-dire que j'ai encore appris hier,
01:17:39 quelqu'un qui est décédé d'un cancer du pancréas, etc.,
01:17:41 il n'y arrive pas.
01:17:42 Tu as l'impression qu'il n'y arrive pas.
01:17:44 Cancer du poumon, cancer du pancréas, cancer du foie, cancer...
01:17:47 Bon.
01:17:48 Pourquoi, pourquoi,
01:17:50 et je le dis aussi à David Cahillat régulièrement,
01:17:52 pourquoi on n'y arrive pas plus vite ?
01:17:56 - Alors, Pascal, soyons raisonnables.
01:17:58 100% des enfants cancéreux mourraient de leur cancer.
01:18:01 Aujourd'hui, c'est 20%.
01:18:03 - D'accord, ouais.
01:18:04 - 100% des adultes cancéreux mourraient de leur cancer.
01:18:07 Aujourd'hui, c'est 45%.
01:18:09 On a fait d'énormes progrès.
01:18:11 Le problème, c'est que les 20% de cancers de l'enfant
01:18:13 qui sont encore mortels, ils sont très compliqués.
01:18:16 Ce sont des formes très compliquées.
01:18:18 Et les 45% de cancers de l'adulte qui continuent à mourir,
01:18:22 ce sont aussi des cancers très compliqués.
01:18:24 Le pancréas, le poumon, les glioblastomes cérébraux, etc.
01:18:29 - Glioblastomes, on ne peut rien faire dans le cerveau,
01:18:32 on ne peut rien faire, sauf opérer.
01:18:34 - On a les premières thérapies géniques
01:18:36 contre le glioblastome qui sont en cours d'expérimentation.
01:18:39 On a les premiers vaccins à ARN messager
01:18:42 contre le cancer du pancréas,
01:18:43 contre les mélanomes très graves et contre les tubeurs cérébraux.
01:18:46 - Et pourquoi il n'y aura pas de vaccins contre le mal ?
01:18:48 - Je suis en train de vous expliquer.
01:18:49 - Est-ce qu'il va arriver à votre avis ?
01:18:50 - Regardez.
01:18:51 - Est-ce que dans les 10 ans,
01:18:52 il y aura un vaccin contre le cancer, à votre avis ?
01:18:54 - Regardez.
01:18:55 Ce ne sera pas un vaccin général contre le cancer,
01:18:57 c'est un vaccin personnalisé en fonction du cancer que l'on a.
01:19:00 Si vous prenez le mélanome, qui est un cancer effroyable,
01:19:03 eh bien là, le vaccin à ARN messager contre le mélanome,
01:19:08 eh bien augmente de 49% la survie des malades traités
01:19:13 par rapport à ceux qui n'ont pas été traités
01:19:15 par le vaccin à ARN messager.
01:19:16 Donc vous voyez, on a des voies d'espoir,
01:19:18 mais ça va prendre du temps pour transformer le cancer
01:19:21 en une maladie chronique,
01:19:23 et pour que le taux de mortalité du cancer
01:19:25 se rapproche de zéro, il faut encore attendre 10 ans.
01:19:28 - Dernière chose avant de donner la parole à Somaya Labidi.
01:19:30 L'autre jour, j'ai parlé d'une étude globale
01:19:32 sur le nombre de vaccinés dans le monde.
01:19:34 J'ai dit qu'il y avait 100 millions de vaccinés.
01:19:35 C'est vrai ?
01:19:36 Il y a une étude globale qui a été faite sur les vaccinés ?
01:19:38 - Sur les vaccinés de quoi ?
01:19:39 - Covid.
01:19:40 - Covid.
01:19:41 Combien il y en a ?
01:19:42 - 100 millions ?
01:19:43 Non, vous ne le savez pas.
01:19:44 Bon, c'est un sujet, à chaque fois que j'ai un médecin,
01:19:45 je lui demande son sentiment sur les effets secondaires
01:19:47 provoqués par le Covid.
01:19:49 - Par le vaccin ?
01:19:50 - Par le vaccin, pardonnez-moi.
01:19:51 - Il n'y en a quasiment pas.
01:19:52 Le taux d'effet secondaire est extrêmement faible.
01:19:55 Il ne faut pas tomber dans le complotisme
01:19:58 parce que toutes les séries montrent que le vaccin,
01:20:00 notamment ARN messager, donnait très peu d'effet secondaire.
01:20:03 Le vaccin Astra, lui, donnait plus d'effet secondaire
01:20:06 et notamment vasculaire.
01:20:08 - Evidemment, ceux qui nous écoutent vont être
01:20:10 certains, en tout cas fortement en colère.
01:20:12 - C'est la réalité statistique.
01:20:14 - Oui, je pense évidemment à celui qui nous écoute régulièrement,
01:20:17 Marc Doyer.
01:20:19 - Oui, enfin Marc Doyer.
01:20:20 - Son épouse ne va pas insister sur cette affaire.
01:20:22 Ça ne peut pas être lié au vaccin.
01:20:24 La maladie de Crossfield-Jacobs a une incubation
01:20:27 entre 10 et 35 ans.
01:20:28 On ne peut pas faire un Crossfield-Jacobs
01:20:30 dans les suites immédiates d'un vaccin.
01:20:32 C'est impossible.
01:20:33 En plus, je vous signale, ce n'est pas un Crossfield-Jacobs.
01:20:36 Il a refusé l'autopsie.
01:20:37 Il est impossible de diagnostiquer le Crossfield-Jacobs
01:20:40 sans faire une autopsie et une analyse cérébrale.
01:20:43 Et ça n'a pas été fait dans le cas de la femme de Doyer.
01:20:45 Donc là, franchement, il faut être raisonnable.
01:20:47 C'est une maladie qui nécessite des décennies d'incubation.
01:20:50 Il n'est pas possible que ça arrive dans les jours
01:20:52 qui suivent une vaccination.
01:20:54 - Je l'ai reçu, cet homme.
01:20:55 Je l'ai écouté.
01:20:56 Je pense à lui.
01:20:57 Je pense à sa détresse.
01:20:58 - Qu'il soit malheureux, c'est un fait.
01:21:00 - Non, non, mais...
01:21:01 - Que sa femme soit morte à cause du vaccin, c'est faux.
01:21:03 - Je pense en tout cas à lui.
01:21:06 Et je ne veux pas entrer dans cette discussion
01:21:08 dont je n'ai évidemment pas ni les tenants
01:21:10 ni les aboutissants.
01:21:11 Et cette parole n'engage évidemment que vous.
01:21:15 C'est la vôtre.
01:21:16 - Non, c'est l'avis de tous les spécialistes du Grand Chef Jacob.
01:21:20 - Alors, j'entends aussi ce que vous dites.
01:21:22 Mais c'est vrai que c'est si douloureux.
01:21:24 Ces sujets sont parfois si douloureux
01:21:26 qu'il convient de les prendre avec beaucoup de délicatesse.
01:21:30 Et c'est tout ce que je voulais dire pour cet homme
01:21:33 qui souffre et qui, en plus, parfois a été attaqué,
01:21:36 notamment sur les réseaux sociaux.
01:21:37 Pas que sur les réseaux sociaux.
01:21:38 Ils sont venus le chercher à 6h du matin
01:21:40 pour une interpellation.
01:21:42 - Parce qu'il avait envoyé un SMS au président de la République.
01:21:45 - Exactement.
01:21:46 - Ce qui n'est pas forcément une excellente idée
01:21:48 d'envoyer des SMS de menaces au président de la République.
01:21:50 - Vous avez parfaitement raison.
01:21:52 Simplement, je prends en compte cet homme qui souffre.
01:21:56 - À Marseille, c'est différent.
01:21:57 - Pardonnez-moi, Somaïa, on est très en retard.
01:21:59 Il est 10h33.
01:22:01 - Réunion de crise en ce moment même à Beauvau.
01:22:08 Emmanuel Macron convoque un nouveau conseil de défense
01:22:11 à 11h ce matin.
01:22:12 Ce sera le deuxième en deux jours.
01:22:14 C'est dans ce cadre que le chef de l'État a proposé
01:22:16 aux élus calédoniens un échange par visioconférence.
01:22:20 Encore sous le choc et la colère, ils veulent se faire entendre.
01:22:23 Les surveillants de la prison de la santé
01:22:25 poursuivent leur action prison morte
01:22:27 après l'attaque mortelle d'un fourgon dans l'heure
01:22:29 ayant coûté la vie à deux agents mardis.
01:22:32 Et puis, des nouvelles du Premier ministre au Slovaque.
01:22:35 L'état de Robert Fico est désormais stabilisé,
01:22:38 mais toujours très grave, car ses blessures sont compliquées.
01:22:41 L'homme politique a été blessé par balière en pleine rue.
01:22:43 Une scène d'une rare violence qui a choqué le pays.
01:22:46 - Merci Soumaya.
01:22:47 À l'instant, Gérald Darmanin vient d'annoncer
01:22:49 la mort d'un deuxième gendarme en Nouvelle-Calédonie.
01:22:52 Suite, dit-il, à un tir accidentel.
01:22:55 Et nous n'en savons pas davantage.
01:22:57 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
01:22:59 Matteo était à la vision.
01:23:00 Rodrigue Leplarado était au son.
01:23:02 Merci à Marine Lenson et à Benoît Bouteille.
01:23:04 On se retrouvera ce soir.
01:23:05 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:07 Merci beaucoup, monsieur Alexandre.
01:23:10 C'est chez Jean-Claude Lattès.
01:23:13 Chap GPT va nous rendre immortels.
01:23:16 À ce soir.
01:23:17 [Bruit de tambour]