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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h25 et sur CNews.
00:00:07 Ce n'est pas un détail pour la raison que les détails n'existent pas.
00:00:11 Le théâtre des marionnettes installé au Champ de Mars depuis 1902 sera fermé à partir du 1er mars
00:00:18 parce que les compétitions d'art martiaux des Jeux Olympiques sont programmées à partir du 27 juillet,
00:00:24 soit cinq mois plus tard.
00:00:26 En décembre dernier, une délégation de petits hommes gris issus de la mairie de Paris
00:00:31 est venue voir Julien Sommer qui dirige ce petit théâtre pour enfants
00:00:35 qui présente les aventures séculaires de guignols et niafrons.
00:00:39 Le 8 janvier, une lettre est arrivée dehors.
00:00:42 "Vous fermez, aucune indemnisation et aucune assurance pour votre avenir.
00:00:47 Le contrat de concession est rompu."
00:00:50 Le Petit Castelet, c'est le nom de ce théâtre, joue depuis plus de 100 ans.
00:00:55 Les mercredis, samedis, dimanches et durant les vacances scolaires.
00:00:58 Chaque année, il accueille 17 000 enfants, parents, grands-parents.
00:01:01 Je le sais, mes enfants y sont allés.
00:01:04 Quel mépris, quelle honte, quel scandale, quelle brutalité que cette mairie de Paris,
00:01:12 qui oublie les hommes et les femmes, qui donne des leçons de morale
00:01:15 mais qui crache sur les bouquinistes hier, sur un marionnettiste aujourd'hui.
00:01:20 Toutes choses égales par ailleurs, voyez-vous, je préfère les guignols du Champ de Mars
00:01:24 à ceux qui résident à l'hôtel de ville.
00:01:28 Il est 9h.
00:01:29 Chana Lusso.
00:01:30 -Ça commence bien.
00:01:31 -Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:44 La grande conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:01:46 vous pourrez la suivre en direct à partir de 20h15 sur CNews.
00:01:50 On est à quelques jours du discours de politique générale de Gabriel Attal.
00:01:53 Alors est-ce que le président de la République ne grille pas la priorité
00:01:56 à son nouveau Premier ministre ?
00:01:58 Romain Desarbres a posé la question à Violette Spilbout,
00:02:01 députée Renaissance du Nord, ce matin sur CNews.
00:02:04 -Les réponses aux questions d'actualité sensible,
00:02:07 et en particulier je pense aussi à la situation internationale.
00:02:10 Il va aller au Forum de Davos, au grand sujet de souveraineté alimentaire.
00:02:15 Et puis derrière, la semaine suivante, Gabriel Attal qui va nous présenter
00:02:20 la façon dont cette feuille de route va être mise en œuvre.
00:02:24 -Les Républicains se réunissent ce matin pour un conseil stratégique
00:02:27 et les attaques contre Rachida Dati s'enchaînent.
00:02:30 Sa nomination au ministère de la Culture ne passe pas.
00:02:33 Après Éric Ciotti et Olivier Marlec, c'est au tour d'Anne Genevard,
00:02:37 la secrétaire générale du parti.
00:02:39 Ce matin, elle a souligné le manque de cohérence de Rachida Dati.
00:02:42 -Rachida Dati ne fait plus partie de notre famille politique
00:02:46 par le choix qu'elle a fait de rentrer au gouvernement.
00:02:48 Vous savez, la politique, c'est d'abord une clarté,
00:02:52 une conviction et une stratégie.
00:02:54 On voit bien que le président de la République
00:02:56 cherche à brouiller les lignes en permanence
00:02:59 et à éliminer du jeu démocratique les Républicains.
00:03:03 Je crois que ce n'est pas une bonne façon de procéder.
00:03:05 -Alerte natalité en France.
00:03:07 L'INSEE va publier les derniers chiffres de l'année 2023 à midi.
00:03:11 Mais on sait déjà que le nombre de nouveaux-nés a chuté de 6,8 % en un an.
00:03:16 Autre tendance en France, les femmes issues de l'immigration
00:03:19 font plus d'enfants que les femmes françaises.
00:03:22 Ce matin, Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête,
00:03:25 appelle à une politique migratoire plus ferme.
00:03:27 C'était sur CNews Europe.
00:03:29 -On trouve beaucoup d'argent quand il s'agit de faire de la transition écologique.
00:03:33 J'aimerais qu'on en trouve pour faire de la transition démographique
00:03:35 parce que ça, c'est un enjeu vital.
00:03:37 Et c'est un enjeu d'autant plus vital, je le dis très crûment,
00:03:41 que demain, le peuple historique français
00:03:43 pourrait être minoritaire sur son propre sol
00:03:45 du fait de l'immigration et de l'évolution démographique
00:03:48 de l'immigration sur le sol français.
00:03:49 Et donc, le jour où ce peuple historique est minoritaire sur le sol,
00:03:53 la France ne sera plus la France.
00:03:55 -Les dégâts à l'île Maurice après le passage du cyclone Bélal.
00:03:59 Hier, des pluies torrentielles ont surpris les habitants,
00:04:01 causant des inondations impressionnantes.
00:04:03 Ce matin, le vent souffle encore très fort, jusqu'à 120 km/h.
00:04:07 L'alerte rouge cyclonique n'a pas été levée
00:04:09 et les habitants sont toujours confinés chez eux.
00:04:12 Et puis aux Etats-Unis, première victoire fulgurante de Donald Trump.
00:04:15 Cette nuit avait lieu la première primaire républicaine,
00:04:18 celle de l'Iowa.
00:04:20 Sa victoire a été annoncée 30 minutes seulement
00:04:22 après le début du vote, avec un score record,
00:04:25 plus de 50 % des suffrages, loin devant ses rivaux.
00:04:29 Écoutez sa réaction.
00:04:30 -Je pense qu'il est temps maintenant pour tout le monde,
00:04:34 pour notre pays, de s'unir, qu'il s'agisse des républicains,
00:04:38 des démocrates, des libéraux ou des conservateurs,
00:04:40 et redresser le monde, régler les problèmes,
00:04:44 changer la mort et la destruction d'où nous sommes témoins.
00:04:47 C'est tellement important et je veux que ce soit
00:04:49 une grande partie de notre message.
00:04:51 -Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:04:54 C'est à vous, Pascal.
00:04:55 -Je salue, merci beaucoup, Chana Lusso.
00:04:57 Je salue à Charlotte Dornelas, Joseph Macescaon,
00:04:59 Georges Fenech, Philippe Guyber, Gautier Lebret.
00:05:01 On parlera évidemment de ce théâtre tout à l'heure,
00:05:02 ce qui reviendra avec nous, monsieur Sommet.
00:05:04 Moi, je suis scandalisé.
00:05:05 Scandalisé des petits hommes gris qui arrivent comme ça,
00:05:08 qui se fichent des gens.
00:05:09 Les gens n'existent pas, les bouffinistes n'existent pas.
00:05:11 Tout ça parce qu'il y a une compétition de Twan-Kando,
00:05:14 de Taekwondo, le 12 août.
00:05:18 Non mais franchement...
00:05:19 -Alors que le karaté où on excellait,
00:05:21 il y a eu des gens qui jouent aux Jeux Olympiques.
00:05:22 -Qui a lieu, qui est à 50 mètres en plus.
00:05:25 On ne peut pas laisser ce petit théâtre de marionnettes.
00:05:27 Il y en a ras le bol de cette administration,
00:05:29 de ces gens qui font n'importe quoi,
00:05:31 qui piétinent les uns et les autres.
00:05:32 Pareil pour les bouffinistes.
00:05:33 Franchement, bon, on en parla tout à l'heure.
00:05:35 -C'est l'âme de Paris.
00:05:36 -Mais comment ?
00:05:37 -C'est l'âme de Paris qu'on fait.
00:05:37 -Oui, mais c'est l'âme de Paris.
00:05:39 -C'est quand même un petit théâtre lyonnais, je rappelle.
00:05:42 -Oui, bien sûr.
00:05:43 -Il y a Lyon.
00:05:43 -De la France, c'est vrai.
00:05:44 -Oui, Niaf-Front et Guignol.
00:05:46 -D'accord.
00:05:46 -Oui, oui.
00:05:47 -C'est l'âme de Paris.
00:05:49 J'adore ça, mais je le connais, ce petit air.
00:05:51 -Oui, oui.
00:05:51 -Quand j'y suis allé.
00:05:52 -On a tous eu nos enfants là.
00:05:52 -Vous vous souvenez de Gringoire ?
00:05:53 -On a tous vu la grande bataille.
00:05:54 -Est-ce que vous vous souvenez de Gringoire ?
00:05:56 -Le journal.
00:05:57 -Le journal Gringoire.
00:05:59 -Le journal Gringoire qui mettait des caricatures à la une, etc.
00:06:04 Je trouve qu'il y a des passerelles entre Libération et Gringoire.
00:06:09 -Carrément.
00:06:10 -Oui, sur les unes.
00:06:12 Vous avez vu la une de Rachida Datu, vendredi matin ?
00:06:15 Regardez, je vais vous la montrer, la une de.
00:06:17 Parce qu'en fait, c'est une honte.
00:06:18 Voilà, on prend la photo où la dame est manifestement la plus en difficulté
00:06:24 dans son expression.
00:06:26 Et moi, je trouve que ça, on est quasiment dans la caricature.
00:06:31 Pour moi, ça, c'est une une de Gringoire.
00:06:33 Je vous le dis.
00:06:34 C'est une une de Gringoire.
00:06:35 Et ce matin, c'est Amélie Oudéa Castera.
00:06:39 C'est la même chose.
00:06:40 On prend les gens dans la position la plus rude.
00:06:42 -Ce n'est pas une caricature.
00:06:43 Le cas aussi.
00:06:44 -Ce n'est pas fort pour Amélie Oudéa Castera.
00:06:46 -Pour bien décrire les visages, je le dis pour ceux qui nous écoutent à la radio,
00:06:50 qui effectivement voient moins les images que je propose.
00:06:52 Mais à chaque fois, le visage est montré, je dirais, pas dans sa meilleure expression.
00:07:00 Généralement, c'est plus frappant pour Rachida Dati.
00:07:04 Moi, j'étais scandalisé de la photo de Rachida Dati.
00:07:08 Parce que c'est Jean qui donne des leçons en permanence sur comment se comporter,
00:07:13 le rapport aux femmes, etc.
00:07:15 Regardez, regardez comment il présente Rachida Dati.
00:07:19 Regardez, Gringoire.
00:07:21 Gringoire.
00:07:22 -Qu'est-ce que sont ces gens ?
00:07:24 -C'est des caricatures, excusez-moi.
00:07:27 -Mais je vous dis, ça part du même procédé de caricaturer celui qu'on montre.
00:07:35 Mais bon, chacun a son avis.
00:07:38 Madame Oudéa Castera, elle remet une pièce dans la machine tous les jours.
00:07:42 C'est un feuilleton.
00:07:43 -C'est un cas d'école de mauvaise communication.
00:07:45 -Un cas d'école, c'est le mot.
00:07:46 -Oui, c'est le cas de le dire.
00:07:47 -Elle va où ?
00:07:48 -Elle va ce matin, rue Littré.
00:07:51 -Mais qu'est-ce qu'elle va faire là-bas ?
00:07:53 -Elle va à Canossa.
00:07:55 Elle va faire pénitence.
00:07:56 -Mais à la tord !
00:07:57 -Ressemblablement, s'excuser de ce qu'elle a dit.
00:07:59 -Mais qui s'excuse, s'accuse.
00:08:00 -Bah oui.
00:08:01 Elle a tout essayé.
00:08:03 Elle n'arrive pas à mettre fin à la polémique, elle essaie autre chose.
00:08:05 Je serais pour elle qu'elle la relance.
00:08:06 -Mais il n'y a qu'une chose à faire.
00:08:08 -Se taire.
00:08:09 -Tu te tais.
00:08:10 -Oui, se taire.
00:08:11 -C'est tellement évident.
00:08:12 -Et pourquoi elle ne le fait pas, vous qui êtes en communication de crise spécialiste ?
00:08:16 -C'est justement ce que font les erreurs à ne pas faire.
00:08:21 C'est mettre une pièce dans la machine et c'est ce qu'elle fait.
00:08:24 Moi, j'ai suivi ça de loin, puisque Montaigne le montre.
00:08:30 Mais ce qui me frappe, c'est que...
00:08:35 C'est quelque chose qui m'est très cher, l'enseignement libre.
00:08:38 J'étais aux côtés de Jacques Barrault lors des grandes manifestations contre la loi Savary.
00:08:43 J'étais son attaché parlementaire.
00:08:45 Donc j'ai organisé les grands rendez-vous de Versailles.
00:08:47 -84.
00:08:48 -84.
00:08:49 -2 millions de gens dans la rue.
00:08:50 -2 millions de gens dans la rue.
00:08:51 La plus grande manifestation en France.
00:08:53 -Le 4 décembre.
00:08:54 -Absolument.
00:08:55 -La seule fois où j'ai manifesté de ma vie.
00:08:56 -Le chanoine Ghiberto.
00:08:57 -Donc, chanoine Ghiberto et Nicole Fontaine.
00:08:59 J'ai déconnu tous.
00:09:01 Et franchement, je trouve qu'elle a porté un coup à l'école privée.
00:09:07 Terrible. Terrible.
00:09:09 Parce qu'ensuite après, évidemment, il y a d'autres personnes qui disent
00:09:12 "Oui, mais on s'attaque à l'école privée, etc."
00:09:14 Bien sûr, évidemment qu'il y a des gens qui en profitent pour s'attaquer à l'école privée.
00:09:17 Moi, je préfère dire à l'école libre. Pardon. Je le redis encore.
00:09:20 Mais, simplement, le coup qu'elle porte est terrible.
00:09:25 Parce que l'école privée, l'école dans sa grande majorité,
00:09:28 80% qui est l'enseignement catholique,
00:09:30 les efforts qui depuis des décennies qui ont été déployés
00:09:34 pour empêcher le déclassement des classes moyennes,
00:09:36 est quelque chose qui est admirable en France.
00:09:38 Admirable.
00:09:39 Et ce faisant, ses propos dénigrent tout le travail fait par l'enseignement catholique en France.
00:09:45 Et je ne parle pas de toutes les associations.
00:09:47 Il y en a une qui est née récemment, notamment,
00:09:49 qui s'appelle Excellence Ruralité.
00:09:51 Peut-être que vous en avez entendu parler.
00:09:53 Je ne sais pas si tu connais, peut-être.
00:09:55 Qui travaille pour toutes les zones de la France périphérique
00:09:58 qui malheureusement sont mal dotées d'une bonne vie.
00:10:01 On va écouter le sujet.
00:10:03 - Elle fait ce qu'elle a fait, aussi bien pour les comptes privés
00:10:06 que pour l'enseignement, pour l'éducation nationale.
00:10:08 - Vous avez perdu le rythme pendant les vacances.
00:10:11 - Vous n'avez pas parlé pendant une semaine.
00:10:13 - Je suis d'accord avec vous.
00:10:14 On va voir le sujet que je vous propose.
00:10:16 On va écouter Mme Houdia-Castellar.
00:10:18 Mais là où vous avez raison, c'est qu'elle a rallumé la guerre scolaire.
00:10:22 Et que M. Plenel, évidemment, qui n'a de cesse de vouloir attaquer la France,
00:10:27 sa tradition, le catholicisme, la chrétienté, etc.
00:10:30 s'est jetée de lui avec ses amis de Libération
00:10:33 et toute la gauche bien pensante.
00:10:35 Vous avez raison.
00:10:36 C'est une de ses erreurs.
00:10:37 Elle rallume la guerre scolaire.
00:10:39 Parce que là, les attaques contre l'école libre,
00:10:41 la manière dont est présentée Stanislas, c'est scandaleuse.
00:10:44 Expliquer que Stanislas est un lycée homophobe,
00:10:47 c'est invraisemblable.
00:10:50 - Un rapport d'inspection, paraît-il.
00:10:53 - J'en sais rien.
00:10:54 - Écoutez, franchement, il faut être sérieux.
00:10:58 Vraiment, il faut être sérieux.
00:10:59 Donc, vous savez très bien, ne soyez pas naïfs.
00:11:02 En revanche, on va voir, écoutez, Mme Oudéa Castelac,
00:11:07 qui vraiment, elle coche toutes les cases.
00:11:09 En même temps, j'ai envie de la défendre,
00:11:11 parce qu'elle est attaquée par des gens
00:11:13 qui, effectivement, l'attaquent pour d'autres raisons
00:11:16 que ce qu'elle a dit.
00:11:18 Mais comme elle a dit une bêtise...
00:11:20 - En plus qu'une bêtise, un mensonge.
00:11:22 - Oui, un mensonge.
00:11:23 - En plus, ça, elle a dit.
00:11:24 - Vous avez raison.
00:11:25 - Elle a joué la clé de la sincérité alors qu'elle était insincère.
00:11:28 - C'est elle qui a été...
00:11:29 - Voyons le sujet de Mathieu Deveze.
00:11:31 - Vous avez raison.
00:11:32 - Accusée d'avoir menti sur la scolarisation de ses enfants,
00:11:35 Amélie Oudéa Castelac demande la fin des attaques personnelles.
00:11:38 - Je pense qu'il faut clore ce chapitre-là,
00:11:41 des attaques personnelles et de la vie personnelle.
00:11:44 Jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose
00:11:47 que le bien-être de notre enfant.
00:11:50 Moi, je crois en l'école de la République.
00:11:53 Je crois en l'école publique.
00:11:55 Je crois qu'il faut tous que nous ayons beaucoup d'ambition pour elle.
00:11:58 - À l'origine de la polémique, les explications de la ministre de l'Education
00:12:02 sur la scolarisation de l'un de ses enfants
00:12:04 dans un établissement privé parisien.
00:12:06 - Vincent qui a commencé, comme sa maman, à l'école publique,
00:12:09 à l'école littrée.
00:12:11 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi,
00:12:16 qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.
00:12:21 - Des propos qui ont provoqué un tollé au sein de la communauté éducative.
00:12:24 Sophie Vénétité est secrétaire générale du SNES-FSU.
00:12:27 Elle demande des excuses publiques.
00:12:30 - La profession s'était sentie blessée, humiliée par ses propos,
00:12:34 par une forme de remise en cause du service public d'éducation.
00:12:38 C'est une affaire de vision de l'école et de l'école publique.
00:12:42 Nous ne sommes pas là pour critiquer la personne.
00:12:45 Nous sommes là pour échanger avec une ministre.
00:12:48 - Une ministre de l'Education dont l'aversion a été démentie dans la presse
00:12:51 par une ancienne institutrice de son fils.
00:12:53 Le député insoumis Manuel Bompard évoque lui un mensonge
00:12:57 qui disqualifie Amélie Oudéa Castera.
00:12:59 - Vous trouvez normal désormais que les ministres, ceux qui nous gouvernent,
00:13:03 ceux dont on attend qu'ils aient quand même une crédibilité,
00:13:06 quand ils prennent la parole, vous trouvez ça normal
00:13:09 qu'ils puissent mentir comme ça sur une situation personnelle ?
00:13:12 - D'autres membres de l'opposition ont même appelé à la démission de la ministre.
00:13:15 Une polémique qui contrarie les plans de l'exécutif,
00:13:18 moins d'une semaine après un remaniement censé lui donner un nouveau souffle.
00:13:22 - Oui mais Gabriel Attal, franchement, il manque d'autorité.
00:13:25 Je ne comprends pas qu'il ne prenne pas son téléphone et qu'il lui dise
00:13:27 "Mais tu arrêtes ! Tu restes à la maison, je ne veux plus t'entendre !"
00:13:31 Mais non, écoutez, franchement, c'est le cirque, c'est ridicule !
00:13:35 - Elle va remettre une pièce dans la machine, on va lui reposer des questions,
00:13:38 il va y avoir évidemment des enseignants qui vont la prendre à partie,
00:13:41 lui demander des excuses, des explications.
00:13:43 - Et ce soir à la conférence de presse, il va y avoir deux ou trois questions d'auteur.
00:13:45 - Elle ne peut pas faire ce déplacement sans l'accord de Matignon et de Lély-Zé.
00:13:49 - Oui. - Et donc ils sont responsables.
00:13:52 - Ils sont responsables. - Vous avez raison.
00:13:53 - Mais si c'est le cas, ils sont responsables.
00:13:54 - Écoutons Marion Maréchal, elle était ce matin sur CNews avec Sonia Mabrouk.
00:13:58 - Je pense que c'est une polémique qui révèle la colère des Français,
00:14:03 c'est-à-dire qu'ils ont quand même le sentiment que depuis des années maintenant,
00:14:06 les ministres, parce que disons-le, tous les ministres,
00:14:08 tous les ministres de l'éducation nationale en particulier ces dernières années,
00:14:10 ont tous leurs enfants dans les écoles privées.
00:14:12 On a quand même des ministres qui depuis des années mettent en place des politiques
00:14:15 ou en tout cas ne font rien pour contrer la faillite de l'éducation nationale
00:14:18 et préservent leurs enfants et leurs progénitures de toutes les politiques
00:14:22 qu'ils mettent en place ou qu'ils ne mettent pas en place en l'occurrence.
00:14:25 Donc il y a quand même une forme d'hypocrisie et de colère à l'égard des Français.
00:14:27 Moi j'ai fait le choix du privé en effet, mais ma cohérence veut que cette réussite du privé
00:14:33 à certains égards, qu'il y a en effet des chiffres de réussite sur les différents examens,
00:14:38 brevets, baccalauréat, plus importants avec des méthodes spécifiques,
00:14:41 je veux pouvoir les appliquer au public.
00:14:43 Donc je ne veux qu'il n'y ait pas de discrimination, tant d'autres que la ministre, par l'argent.
00:14:46 - Charlotte, elle a raison.
00:14:48 - Évidemment que c'est ça le vrai sujet.
00:14:50 C'est-à-dire qu'en effet, le côté "je joue la sincérité", on découvre que la sincérité n'en est pas.
00:14:54 Déjà c'est très énervant, même personnellement, quand on découvre qu'on s'est fait avoir
00:14:57 alors qu'elle avait l'air sincère et que très naturellement, moi j'étais la première à dire
00:15:01 "ce qu'elle dit est vrai, donc on ne va pas en faire un sketch, il faut maintenant qu'elle arrive à le changer".
00:15:06 En fait, ce qu'elle disait n'était pas vrai, ce qui est déjà très énervant.
00:15:09 Et le problème c'est quand on l'entend deux jours après nous dire "je crois en l'école publique"
00:15:13 juste après avoir dit "je veux simplement le meilleur pour mes enfants", ça c'est insupportable.
00:15:17 - C'est intenable. - Ça vraiment c'est insupportable.
00:15:19 - Je pense que c'est intenable. - Et par ailleurs, il y a certaines personnes qui disent
00:15:22 "oui mais elle, elle n'a pas encore fait ses preuves, mais je suis désolée, il y a une autre séquence qui est passée
00:15:25 où elle arrive dans une école et la seule question qu'elle trouve à trouver aux enfants,
00:15:29 c'est "est-ce que les garçons laissent de la place aux filles dans la cour ?"
00:15:32 Et là-dedans, il y a le résumé de ce qui ne va pas dans l'éducation nationale.
00:15:37 - Mais parce qu'elle n'est pas politique. - Mais oui bien sûr, où la question ne se pose même pas.
00:15:41 - C'est-à-dire que la boude est à castella, il faut la débrancher.
00:15:44 - C'est irratravable je crois. - C'est irratravable.
00:15:47 Il faut dire "voilà, vous allez aller au ministre des sports, il y a les jeux qui arrivent
00:15:51 et puis monsieur Attal va reprendre l'éducation nationale".
00:15:54 - Parce que c'est injouable maintenant, c'est fini. En plus tout le monde le sait.
00:15:58 Tout ce que je dis là, tout le monde le sait. C'est fini. Elle ne peut plus dire un mot.
00:16:03 Voilà, parce que tous ces mots seront dits. En fait quand tu fais une erreur,
00:16:07 tu fais une deuxième prise de parole qui est généralement une erreur.
00:16:10 Et ta troisième prise de parole est rectifiée les deux premières et c'est encore une erreur.
00:16:13 Donc tout ce qu'elle dira sera à l'aune de cette faute originelle.
00:16:16 Donc tu la sors. C'est tellement évident.
00:16:19 - En cinq mois, Gabriel Attal, il ne s'est pas pris un mouvement de grève et de contestation.
00:16:23 - Mais c'est dur d'ailleurs la politique. - Elle va avoir une mobilisation contre elle le 1er février.
00:16:27 - Et quand elle dit "attaque personnelle", c'est elle-même qui parle de son fils.
00:16:31 On ne parle pas de son fils Vincent quand elle est ministre.
00:16:34 C'est elle qui nomme l'école de l'illitré. C'est elle qui cible une école en particulier.
00:16:37 Donc évidemment les journalistes vont voir si ce qu'elle dit est vrai.
00:16:40 - Et elle n'écoute personne. Parce qu'elle fait partie de ces gens qui n'écoutent personne.
00:16:43 Personne. Il n'y a qu'elle qui est intelligente. Bon, tu prends tout dans la figure.
00:16:47 Qu'est-ce que tu veux que je dise ?
00:16:49 - Elle se rend malin. Elle a cru qu'elle pouvait. - Et c'est dommage parce que moi hier j'ai...
00:16:53 - Elle ne peut pas confaire la séquence faite par Gabriel Attal lorsqu'il a raconté la manière
00:16:58 dont il avait été abselé à l'école. Et elle a fait exactement la même chose.
00:17:03 - Et elle a été... - Franchement, la politique c'est quand même un métier.
00:17:08 - Oui, vous avez raison. - C'est pas une vraie politique.
00:17:11 Les sports c'est un peu à part. - Vous avez raison.
00:17:13 Même si elle a été très dure au sport. Ne vous trompez pas.
00:17:16 Elle n'était pas obligée d'humilier etc. les gens qu'elle a virés comme ça.
00:17:19 Elle a été très très dure. - C'est intéressant de la politique.
00:17:21 D'ailleurs on voit bien que les ministres sortis de la société civile ont gaffé.
00:17:25 Ils ne sont pas restés longtemps au gouvernement. - C'est bon.
00:17:29 - C'est le péché original de ce remaniement. Parce qu'au fond, tout le monde a dit "Ah Gabriel Attal, super".
00:17:35 Le problème c'est qu'il avait pris l'éducation nationale, qu'enfin on avait un ministre qui avait pris la mesure
00:17:40 de ce ministère, qui est un ministère très difficile sur des sujets très difficiles.
00:17:45 Et en fait ils n'ont pas réussi à résoudre le problème dans ce remaniement
00:17:49 du remplacement de Gabriel Attal à l'éducation nationale.
00:17:52 Parce que, il y a un problème. Alors il y a un problème de, comment on dit,
00:17:56 de foudre de bande touche dans le macronisme. Mais il n'y avait pas de personnalité visiblement qui était capable.
00:18:02 - Et tu le gardais Gabriel Attal, c'était simple. - Oui, mais c'est en train de produire.
00:18:07 - Mais c'est pas du tout lourd et vous le savez bien parce que...
00:18:10 - C'est une question de gestion. - Mais vous savez c'est une question de symbole.
00:18:13 C'est pas lui qui aurait été en train de compter les crayons et les gommes.
00:18:17 Mais il aurait donné la politique générale et quelqu'un l'aurait mis en place.
00:18:20 Enfin vous savez bien comment c'est. C'est du symbole la politique.
00:18:23 - Parce que c'est aussi de la gestion de la ministre, de l'administration.
00:18:26 - Bon, Fabien Roussel, vous voulez écouter Fabien Roussel ?
00:18:29 - Il y a des premiers ministres qui ont été ministres de l'économie aussi.
00:18:31 - Bien sûr. - Raymond Barre, il ne l'a pas fait jusqu'au bout.
00:18:33 - Qui ça ? - Il ne l'a pas fait jusqu'au bout.
00:18:35 - Oui mais il a été petit. - Oui, Raymond Barre qui a été ministre de l'économie et des finances
00:18:37 et premier ministre. Mais il ne l'a pas fait jusqu'au bout.
00:18:39 - Et Dora Philippe qui a été ministre de l'intérieur. - Oui, deux mois par intérim.
00:18:42 - Oui, deux mois par intérim. - Raymond Barre, il est parti avec la caisse.
00:18:45 - Oh, oh, oh, oh. - Il était parti avec la caisse.
00:18:48 - Bien après. - Ça m'a déçu.
00:18:49 - Là, vous avez attaqué un Lyonnais, attention.
00:18:51 - Oui, j'ai pu rien. J'avais une admiration sans bande pour Raymond Barre.
00:18:54 Il est parti avec la caisse. - C'est un petit symbole.
00:18:56 - Il n'est plus là pour se défendre. - Vous savez, dans les...
00:18:58 Oui, je suis d'accord avec vous. Vous savez, un des rares qui est parti sans rien
00:19:01 et qui a laissé de l'argent dans les coffres.
00:19:03 - C'est rare qu'il ait parti sans la caisse. - Parce qu'il part...
00:19:05 Lionel Jospin. - Oui. - Lionel Jospin.
00:19:07 - C'est le monsieur. - Parce que quand tu partais,
00:19:09 le Premier ministre, tu avais des fonds spéciaux.
00:19:11 - C'est lui qui avait mis fin aux fonds spéciaux. - Le seul, le seul,
00:19:14 quand le Premier ministre est arrivé, il a ouvert le coffre.
00:19:17 À l'époque, il y avait des fonds spéciaux. Il a laissé tout l'argent.
00:19:19 Parce qu'à l'époque, tu payais tout le monde.
00:19:21 C'est Lionel Jospin, sans doute. - Vous savez pourquoi ?
00:19:24 - Parce qu'il est honnête. - Oui.
00:19:26 - C'est bizarre, je sais que ça vous étonne dans ce monde politique.
00:19:31 Mais bon, il est honnête. - Je travaillais avec Lionel Jospin.
00:19:33 - Il est honnête. - Je suis vraiment étonné.
00:19:35 - Il est honnête. - Je sais bien qu'il est honnête.
00:19:37 - La réalité des fonds secrets, c'est que ça vous servait à financer
00:19:39 vos campagnes électorales après. - Oui, enfin, ça, c'est ce qu'on dit.
00:19:42 - Non, c'est pas ce qu'on dit, c'est la réalité.
00:19:44 - Mais écoutez, vous êtes sérieux ? Vous voulez qu'on dise des choses ?
00:19:47 - Oui, je suis sérieux. - Vous voulez qu'on dise les appartements
00:19:49 que certains se sont achetés avec les fonds secrets ?
00:19:50 Ça vous intéresse qu'on en parle ? - Évidemment qu'il y a des gens
00:19:52 qui ont des bénéfices personnels. - Et on ne cite pas de nom.
00:19:54 - Mais je vous dis que l'argent des fonds secrets servait aussi
00:19:57 à financer les campagnes électorales. - Oui, oui, oui.
00:19:59 - Ils ont bon dos, les campagnes électorales. Enfin, bon. Avançons en revanche
00:20:02 avec Fabien Roussel, qui a parlé de sur RTL. Ça rime.
00:20:07 - D'abord, c'est elle qui l'a ouvert, le dossier. C'est pas nous.
00:20:10 - Mais qu'est-ce qui vous pose problème ? Non mais...
00:20:12 - Faut pas pousser le bouchon, quand même.
00:20:14 - Non mais, on passait autre chose ? - C'est quand même elle qui a dit.
00:20:16 C'est quand même elle qui a raconté des carabistouilles,
00:20:18 qui a menti en disant "j'ai mis mes enfants dans le privé
00:20:21 parce qu'il y avait trop de profs absents". Déjà, elle est ministre.
00:20:24 Elle est ministre, hein, pas que de maintenant.
00:20:27 Elle dit ça devant l'ancien ministre de l'éducation nationale.
00:20:30 - Qu'est-ce qui vous pose problème ? Qu'elle ait choisi le privé ou pas ?
00:20:32 - Genre, en fait, ils ont rien fait pour les profs absents.
00:20:35 - Non mais, ce qui vous pose problème, c'est quoi ? Qu'elle ait choisi le privé ?
00:20:37 - Ce qui vous pose problème, c'est qu'elle a menti.
00:20:40 - C'est une maladresse, plus qu'un mensonge.
00:20:42 - Mais qu'elle s'excuse.
00:20:44 - Mais qu'elle s'excuse, qui s'excuse, s'accuse.
00:20:46 Donc, non, tu parles. En fait, quand t'as fait une bêtise, tu parles.
00:20:50 C'est la règle. Bon, on a tout dit sur ce sujet.
00:20:53 En revanche, les professeurs qui manquent dans les établissements publics,
00:20:58 ça c'est un vrai sujet. Je vous propose de voir le sujet de Michael Chayou
00:21:01 à Sablé avec ce prof de physique qui était absent
00:21:04 et donc c'est un parent d'élève qui remplace un prof de physique.
00:21:08 On en est là.
00:21:09 La scène se passe vendredi dernier dans une salle communale
00:21:19 qui jouxte le collège Reverdy de Sablé-sur-Sarthe.
00:21:22 Le cours n'est pas conventionnel et pour cause, face à 40 adolescents,
00:21:27 c'est une maman d'élève qui parle atomes et distillation.
00:21:30 - C'était sérieux quand même parce qu'on a abordé quelques notions.
00:21:34 Après, effectivement, on a expliqué aux élèves que c'était un coup,
00:21:37 un coup de com et qu'ils avaient l'autorisation de diffuser sur leur réseau
00:21:41 et de faire un maximum de bruit pour avoir un prof.
00:21:44 Depuis la rentrée de septembre, le poste de prof de physique chimie
00:21:48 n'est pas pourvu dans ce collège.
00:21:50 120 élèves de quatrième et troisième n'ont plus cours dans cette discipline
00:21:54 alors que le brevet approche.
00:21:56 - On en arrive à des extrémités où on est obligé de faire cours,
00:21:59 nous, parents, au collège, mais on fait également cours à la maison.
00:22:03 On est obligé de leur donner les notions de physique chimie
00:22:07 grâce aux annales que l'on achète.
00:22:10 On nous a promis que chaque élève aurait un professeur face à lui.
00:22:16 Aujourd'hui, ça n'est pas le cas.
00:22:18 - Une promesse faite par Gabriel Attal, alors ministre de l'éducation,
00:22:22 devenu chef du gouvernement.
00:22:24 Si rien ne bouge, les parents du collège Reverdy invitent les élèves
00:22:27 pour un nouveau cours de physique chimie vendredi prochain.
00:22:31 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet de l'éducation nationale.
00:22:36 On attend maintenant les questions qui seront posées au président de la République ce soir.
00:22:40 Parce que je disais tout à l'heure que le théâtre des marionnettes
00:22:43 n'était annulé au Champs de Mars,
00:22:48 mais il est peut-être simplement déplacé dans le salon de l'Elysée.
00:22:53 - Ça va durer à mon avis beaucoup plus longtemps qu'au Champs de Mars.
00:22:56 - Alors ce soir, c'est à 20h15.
00:22:59 Pour la première fois, le président de la République sera en direct dans l'heure des pros.
00:23:03 Et on le remercie de cette attention délicate.
00:23:06 - Vous faites un gros coup là.
00:23:09 - Bonjour Monsieur le Président, merci d'être sur ces news et à l'heure des pros.
00:23:13 - Et donc c'est ça son grand rendez-vous avec la Nation.
00:23:16 - C'était ça son grand rendez-vous avec la Nation ?
00:23:19 - Ça en fait partie. Il paraît qu'il y a autre chose dans le grand rendez-vous avec la Nation.
00:23:22 Mais quand il dit grand rendez-vous avec la Nation, il ne sait pas très bien ce qu'il y a derrière.
00:23:25 - Ah écoutez, là il a renversé la table avec Dati, avec Attal.
00:23:30 - Non, la table est renversée, tout est par terre. On change de cap.
00:23:34 - Excusez-moi Rachida Dati, dans l'état dans lequel ça a mis Georges Fenech qui ne dort plus depuis 4 jours.
00:23:41 - C'est un bon coup pour énerver.
00:23:44 - Non mais je tourne la page moi.
00:23:46 - Rachida Dati, elle est en charge de la culture.
00:23:49 Ça change quoi très concrètement ? C'est un coup politique pour se venger de DLR après la motion de rejet,
00:23:53 après la droitisation du texte sur les cartes.
00:23:55 - Racontez-nous ce soir.
00:23:57 - Ça ne change rien concrètement.
00:23:59 - Racontez-nous ce soir.
00:24:00 - Bah ce soir, écoutez, il va parler longtemps.
00:24:01 - Vous y serez ?
00:24:02 - On annonce 2h.
00:24:03 - Vous allez vous mettre en matinale le lendemain vu que ça va durer à mon avis 4h.
00:24:06 - Non ça ne va pas durer 4h.
00:24:07 - Le petit a besoin de sommeil.
00:24:08 - Vous êtes sérieux ? Le petit scarabée ? Vous me parlez de votre matinale,
00:24:12 mais vous êtes comme Mamelie Houdet à Castellar, vous parlez de vous.
00:24:14 Je vous parle de la France, je vous parle du président de la République qui ce soir est en conférence de presse
00:24:18 et vous me dites que vous voulez dormir.
00:24:20 Qu'est-ce que vous voulez qu'il vous dise ?
00:24:21 Non, moi j'attends une question du petit scarabée.
00:24:23 - C'est pas beau.
00:24:24 Vous savez très bien comment vont se passer les questions.
00:24:26 Ça va être pour Laurence Ferrari, pour Sonia Mabrouk.
00:24:27 Moi je ne suis qu'un petit scarabée.
00:24:30 - Ce qui est sûr, c'est que ces grands rendez-vous, c'est la balade pour le président de la République.
00:24:35 - Ah oui.
00:24:36 - Les gens, ils sont des fervaloirs.
00:24:38 - Ah ben voilà, merci. Je vais certainement payer les choses.
00:24:41 - Ils sont là pour amuser le tapis, parce que tu ne peux pas aller au-delà de la question que tu as posée.
00:24:46 Donc c'est franchement, le président a tout l'espace.
00:24:49 Dans un entretien en tête à tête, ce ne serait pas la même chose.
00:24:52 S'il venait un matin ou un soir à l'heure des pros, ce ne serait pas la même chose.
00:24:55 - Mais là effectivement, c'est un genre dans lequel il excelle.
00:24:57 - Et vous trouvez vraiment qu'il a renversé la table après le romanisme ?
00:25:00 - Non, il n'a pas renversé la table.
00:25:01 Mais il a quand même, c'est une initiative, il a créé la surprise.
00:25:04 C'est un gouvernement de droite.
00:25:09 - Ah bon ? Dans l'affichage ?
00:25:10 - Sans majorité de droite.
00:25:11 - Dans l'affichage ? Oui, c'est vrai, vous avez dit Sarkozy.
00:25:13 - Écoutez, Vautrin, Lemaire, Sarkozy, ce ne sont pas des dangereux gauchistes.
00:25:17 - Alors Catherine Vautrin, j'attends de la voir sur la forme de l'oeil.
00:25:20 - Sarkozy, c'est à la plus révélateur.
00:25:21 - Sarkozy, c'est à la plus révélateur.
00:25:24 - Gérald Darmanin qui annonce lui-même son départ, maintenant, c'est formidable.
00:25:27 - Oui, il est au cœur des déclarations.
00:25:29 - Parce qu'elle a raison, parce qu'objectivement, il y a plus aujourd'hui de ministres sarkozistes
00:25:34 sous la présidence Macron qu'il y en avait sous la présidence Chirac.
00:25:37 - Mais ça ne dit pas ce qu'il faut.
00:25:38 - Ah oui ?
00:25:39 - Il y a plus de sarkozistes au gouvernement que chez les LR.
00:25:42 - Dans ce monde.
00:25:43 - Donc c'est franchement…
00:25:44 - Bon, on va marquer une pause.
00:25:45 On va saluer d'abord nos amis d'Europe 1 et notre ami Thomas Huy,
00:25:49 il que je salue. Bonjour Thomas, c'est à vous.
00:25:52 Et ensuite, nous allons marquer une pause et nous allons recevoir M. Julien Sommer
00:25:58 et pour l'annoncer d'une certaine manière, voici l'hymne que je lui propose d'écouter.
00:26:03 Quelques secondes. L'hymne de M. Julien Sommer.
00:26:08 - C'est Guillaume, c'est Guillaume, avec ce chapeau noir, ces grosses sourcils et son pâton.
00:26:14 - Mais c'est pas les Guignols. C'est Chantal Goya ça.
00:26:16 - C'est les Guignols, Chantal Goya.
00:26:19 - Ouais, c'est Chantal Goya.
00:26:20 - Et donc il vient dans notre petit théâtre.
00:26:21 - Il vient dans notre petit théâtre. Parce que nous, nous partons en guerre pour sauver le théâtre du Castelet.
00:26:26 - C'est un beau combat.
00:26:27 - Exactement, parce que le détail n'existe pas.
00:26:29 - Exactement.
00:26:30 - Et les petits hommes gris, ils sont venus comme ça, pour en dérober le dimanche matin.
00:26:34 - C'est dommage que vous n'alliez pas à la conférence de presse du président pour lui poser une question là-dessus.
00:26:37 Vous feriez sensacé.
00:26:38 - C'est le vrai studio.
00:26:39 - Non, mais j'attends qu'ils viennent là.
00:26:42 - Oui, mais tu en as mon avis longtemps.
00:26:44 - Eh bien, je suis le capitaine Drogo.
00:26:46 - Il n'est jamais ça.
00:26:47 - Il n'est jamais un p'tit tartar qui attend.
00:26:48 - Ça nous dort.
00:26:49 - Qui attend.
00:26:50 - Qui attend.
00:26:51 - Il regarde loin l'horizon et je suis comme lui. J'attends.
00:26:56 - Mais à la fin, ils arrivent.
00:26:57 - Et ils arrivent.
00:26:58 - À la fin, ils arrivent.
00:26:59 - À la limite, le mieux qui puisse se passer, c'est que vous, vous alliez à l'Elysée.
00:27:01 Que vous créez...
00:27:02 - Définitivement.
00:27:03 - Définitivement.
00:27:04 - Vous voulez dire que je m'installe ?
00:27:07 - Mais je sens que c'est ce qu'ils feront avec notre petit théâtre.
00:27:10 - Exactement.
00:27:11 - On revient tout de suite et puis on va parler quand même de Rachida Dati, votre nouvelle amie.
00:27:15 - C'est fini ça.
00:27:16 - Oui.
00:27:17 - La page est tournée.
00:27:18 - Ça commence.
00:27:19 - Dati, c'est fini.
00:27:20 - Non, c'est...
00:27:21 - Et dire que c'était la ville de...
00:27:23 - Dati, c'est daté.
00:27:25 - Oh...
00:27:26 - Dis donc, qu'elle mène sa nouvelle vie.
00:27:28 - Trois semaines d'absence pour ça.
00:27:29 - Vous êtes qui vous pour être bronzé comme ça ?
00:27:31 - Hum hum.
00:27:32 - Bon, vous le direz après.
00:27:33 A tout de suite.
00:27:34 - Restez avec nous parce qu'on va être dans deux secondes avec Alain Jakubowicz
00:27:38 qui est en direct de l'U1 avec nous.
00:27:40 C'est l'avocat de Nordal Le Landais qui a appris que Nordal Le Landais allait être père d'un enfant
00:27:46 et je voulais faire réagir monsieur Jakubowicz.
00:27:49 Mais avant cela, Somaya Labidi nous rappelle les titres du jeu.
00:27:52 - 18 départements de la Bourgogne-Franche-Comté à la Normandie ont été placés en vigilance orange,
00:28:01 neige verglas par Météo France.
00:28:04 La prudence sera donc de rigueur sur les routes et demain, la situation va empirer
00:28:09 avec 36 départements qui devraient basculer en vigilance orange pour neige verglas et pluie inondation.
00:28:15 Nouveau déplacement symbolique d'Amélie Oudéa Castera, la ministre de l'Éducation,
00:28:20 tente d'éteindre la polémique déclenchée par la scolarisation de ses enfants dans le privé.
00:28:25 Elle sera à l'école publique Littrede où elle avait retiré son fils aîné au programme
00:28:29 Rencontres avec les professeurs et l'équipe dirigeante de l'établissement du 6e arrondissement de Paris.
00:28:36 Et puis, Anthony Rougouterez appelle, je cite, à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza,
00:28:41 Gaza où la phase intensive de la guerre contre le Hamas se terminera bientôt,
00:28:46 selon les déclarations du ministre israélien de la Défense qui précise
00:28:50 qu'une des quatre divisions israéliennes engagées dans l'offensive terrestre s'est retirée hier.
00:28:55 - Je remercie Soumaya, je remercie également Alain Jakubowicz qui est en direct de Lyon avec nous
00:29:02 et qui est un des gens que vous connaissez, il vient régulièrement nous voir et je le remercie grandement
00:29:06 parce qu'il faut avoir une forme de courage pour venir parler dans ces cas-là.
00:29:09 C'est l'avocat de Nordal Lelandais, qui purge une peine de réclusion à perpétuité
00:29:14 pour le meurtre de la petite Maëlis Deha Royo.
00:29:17 Il se trouve que Nordal Lelandais est devenu, il y a quelques mois, père d'un enfant
00:29:22 qu'il a eu avec une femme connue quand il était en Isère.
00:29:25 Actuellement, il est au centre pénitentiaire aldacien de Inzensheim, je ne sais pas si je le dis bien,
00:29:31 dans le Haut-Rhin. Je vous propose d'écouter le père de Maëlis qui a réagi à cette information.
00:29:35 - C'est incroyable, incroyable qu'on laisse une personne, après avoir fait un acte horrible
00:29:43 comme il a commis sur ma fille, quand il a assassiné Maëlis, et qu'en toute impunité,
00:29:48 il se permet de donner naissance à un petit garçon, quoi.
00:29:52 Un assassin, un tueur d'enfants, on peut dire ce qu'il est, un pédophile.
00:29:56 Donner la vie dans une prison, c'est au-delà du réel, je ne comprends pas.
00:30:01 - Vous vous posez des questions sur ses conditions de détention.
00:30:04 - J'ai le sentiment qu'il est bien, il n'est pas plein.
00:30:07 J'étais loin d'imaginer une chambre à coucher à l'intérieur d'une prison comme ça.
00:30:11 Sans parler de ce que va devenir l'enfant, il a un père en prison, une maman qui ne doit
00:30:15 sûrement pas être très équilibrée, à mon sens, je ne sais pas ce que va devenir cet enfant.
00:30:19 Pour moi, il faut revoir les lois, les textes, il faut justement empêcher ça.
00:30:23 Ce n'est pas possible qu'on tolère une chose pareille.
00:30:25 - Nordal Lelandais est papa depuis quelques mois, selon le Parisien.
00:30:29 C'est vrai que le père de Maëlys pose les questions comme il faut peut-être les poser.
00:30:34 Que va devenir cet enfant ? Est-ce qu'il d'ailleurs s'appelle Lelandais ? Je n'en sais rien.
00:30:39 Maître Jakubowicz, bonjour et merci, je le répète, d'être avec nous.
00:30:44 Parce que ce n'est pas forcément facile de prendre la parole pour vous dans ces conditions.
00:30:47 Vous êtes l'avocat de Nordal Lelandais.
00:30:50 Qu'est-ce que cela vous inspire ?
00:30:53 - Écoutez, moi j'entends la détresse et la douleur de monsieur De Orojo, je la comprends.
00:31:00 Et je pense que si j'étais le papa de la petite Maëlys,
00:31:04 il est possible ou vraisemblable que j'ai la même réaction que lui.
00:31:08 Mais je ne suis pas le papa de la petite Maëlys, vous ne l'êtes pas non plus.
00:31:13 - Je vous en prie. - Vous m'aurez retrouvé.
00:31:17 - Non, vous n'aurez pas retrouvé, c'est les joyaux du "Festime".
00:31:21 - Mais là je dois avoir une cravate.
00:31:24 Donc peut-être que vous allez régler de telle sorte que l'on puisse…
00:31:28 Ah là, pas de ce sens-là, dans l'autre sens.
00:31:32 Vous allez pouvoir régler.
00:31:35 Voilà, on vous a retrouvé.
00:31:39 - Je suis désolé. - Je vous en prie.
00:31:41 - Oui, je comprends parfaitement la réaction de monsieur De Orojo.
00:31:47 Mais voilà, Nandal Lelandès purge une peine la plus importante, la plus grave,
00:31:53 qui existe dans l'arsenal judiciaire français.
00:31:57 Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpécuté.
00:32:00 Il n'a pas été condamné à l'interdiction de vivre.
00:32:04 Et au risque de choquer, il n'a pas non plus été interdit d'aimer,
00:32:09 d'être aimé ou de procréer.
00:32:12 Voilà, c'est comme ça pour tous les grands criminels.
00:32:16 Et j'allais dire pour tous les êtres humains.
00:32:18 C'est une question de vision de la société et de l'humanité.
00:32:23 Nandal Lelandès n'est pas un monstre, je l'ai déjà dit.
00:32:26 Pour moi et à mes yeux, il n'existe pas de monstre, nous sommes des humains.
00:32:30 Et il est possible, effectivement, il arrive parfois que des êtres humains
00:32:34 commettent des actes monstrueux.
00:32:36 Il y a une différence, je dirais, de vision de la société qui est totalement différente.
00:32:41 Et quand on a connu ce qu'a connu monsieur De Orojo,
00:32:44 je comprends qu'il soit dans cette vision des choses.
00:32:48 Mais je pense que ce n'est pas la bonne.
00:32:50 - J'entends ce que vous dites, Maître Jacobovit, simplement.
00:32:52 Ce qui peut surprendre, c'est les conditions.
00:32:55 Moi, je ne sais pas comment aujourd'hui est traité un criminel
00:32:59 qui purge une peine de prison à vie.
00:33:03 Il y a des parloirs d'amour, pardonnez-moi de poser clairement les questions.
00:33:07 Ou est-ce que ça s'est fait d'une manière, comment dire, clandestine ?
00:33:13 - Écoutez, la façon dont cet enfant a été conçu appartient à ceux qui l'ont conçu.
00:33:20 - Ah non, ah non, ah non, ah non, monsieur Jacobovit, non, non, non, non, non, non.
00:33:25 C'est la société.
00:33:26 Moi, je veux savoir s'il y a des parloirs d'amour qui sont organisés.
00:33:30 Moi, j'ai besoin d'avoir cette information.
00:33:32 - Alors, ça ne s'appelle pas des parloirs d'amour, ça s'appelle des unités familiales
00:33:38 où effectivement les condamnés ont la possibilité de recevoir leurs compagnes,
00:33:44 leurs épouses, leurs enfants lorsqu'ils ont des enfants.
00:33:48 Et cela est parfaitement réglementé.
00:33:50 Il n'y a pas une loi spéciale pour monsieur Lelandais.
00:33:53 Il y a simplement l'application de la loi pour monsieur Lelandais.
00:33:56 Je peux trouver qu'elle est extrêmement rigoureuse, cette loi.
00:33:58 Donc, tout ça est parfaitement contrôlé et Nanda Lelandais n'est pas un criminel à être.
00:34:05 - Il n'a pas le droit de voir personne depuis qu'il est en prison.
00:34:10 Je crois qu'il a dit "je n'ai pas touché quelqu'un depuis 5 ans ou 6 ans et il est toujours derrière une vitre".
00:34:16 C'est pourquoi je pose des questions, ces questions-là qui sont les plus simples d'ailleurs.
00:34:19 - Les unités familiales existent.
00:34:22 Il en existait à Saint-Quentin-Fanavier où il se trouvait précédemment,
00:34:28 à Fortiori dans une centrale où un homme passe sa vie, c'est sa vie, c'est sa maison,
00:34:33 c'est l'endroit où il réside et où il résidera pendant des décennies.
00:34:37 Voilà, c'est simplement l'application de la loi.
00:34:40 - Je citais le cas de Redouane Faïd qui, lui, je le répète, n'a le droit de voir personne sauf derrière une vitre.
00:34:47 C'est pourquoi je vois qu'il y a des traitements qui sont différents selon les criminels.
00:34:52 Dans ma question que je posais, est-ce que monsieur Lelandais a accès à ses parloirs,
00:34:58 ses unités de famille ou est-ce que ça s'est fait d'une manière clandestine ?
00:35:02 C'était ça ma question.
00:35:03 - Écoutez, ça ne s'est pas fait de manière clandestine car si cela s'était fait de manière clandestine,
00:35:08 évidemment il existe une loi interne à la prison et lorsqu'on viole ces lois,
00:35:13 on est poursuivi, il y a une justice interne pénitentiaire et ce n'est pas du tout ce qui s'est produit.
00:35:19 - Ça choque effectivement.
00:35:21 Je ne sais pas si ça vous choque ou pas, Georges Fenech qui est un ancien magistrat.
00:35:24 - Adwen Fahid ou d'autres, je ne sais pas, Absaham par exemple, sont des détenus particulièrement signalés,
00:35:31 c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de contact, ils ont un régime sécuritaire.
00:35:36 Moi ce qui me fascine, mais peut-être que vous le savez aussi,
00:35:39 c'est qu'il y a une attraction pour les femmes des grands tueurs, des tueurs en série.
00:35:44 Vous ne pouvez pas savoir le nombre de propositions de mariage que reçoivent par exemple des guijorges, etc.
00:35:49 C'est ça qui, le fond de l'âme humaine m'a toujours interpellé,
00:35:52 c'est comment une femme peut avoir une attraction pour des tueurs en série qui ont commis des actes monstrueux.
00:35:59 - On ne répondra sans doute pas à cette question parce qu'elle est trop compliquée à trouver la bonne réponse.
00:36:04 Est-ce que vous avez toujours, l'avocat que vous êtes,
00:36:07 est-ce qu'il y a toujours après le verdict un contact avec Nordal Lelandais,
00:36:12 Maître Jakubowicz, est-ce qu'il vous arrive soit de lui écrire, soit de lui téléphoner, soit de le voir ?
00:36:17 - D'abord, première chose, je voudrais répondre à mon ami Georges Fenech.
00:36:21 Nordal Lelandais n'est pas un tueur en série, il n'a pas été jugé comme tel et il n'a pas été condamné comme tel.
00:36:26 Il a été condamné pour des faits extrêmement graves, pour deux meurtres extrêmement graves.
00:36:32 Il n'est pas un tueur en série.
00:36:34 Je souhaite quand même que les choses ont un nom, surtout en droit, et Georges Fenech est un juriste.
00:36:40 Je souhaite que les choses soient replacées dans leur exact contexte.
00:36:44 - Est-ce que vous avez toujours des contacts ?
00:36:46 - Oui, bien sûr, j'ai des contacts qui sont éloignés.
00:36:49 Personnellement, je considère que mon rôle à ses côtés, et je l'ai dit, était terminé après la seconde condamnation.
00:36:57 Mais voilà, moi j'assure, parce que c'est ma vision des choses, mon rôle d'avocat,
00:37:02 ce que j'appelle un peu trivialement le service après-vente.
00:37:05 J'ai accompagné cet homme pendant cinq ans, ça a été extrêmement pénible, ça a été extrêmement douloureux.
00:37:11 Je suis fabriqué ainsi, et c'est ma conception de la relation de l'avocat.
00:37:16 Maintenant, ceci étant, depuis Grenoble, personnellement, je ne l'ai pas revu,
00:37:20 mais il m'est arrivé effectivement de l'avoir au téléphone.
00:37:23 Comme cela se fait, je considère normalement entre un avocat et son client.
00:37:26 - Je vous remercie beaucoup, parce que d'abord, vous témoignez avec beaucoup de courage.
00:37:30 Lorsque je vous ai appelé ce matin, vous ne vous êtes pas défilé, si j'ose dire.
00:37:35 On avait eu un échange à la fin du procès Lelandais, qui avait été très intéressant d'ailleurs avec Noémie Schultz.
00:37:42 Je renvoie au podcast que vous aviez fait avec Noémie Schultz,
00:37:45 qui permet de mieux comprendre le travail d'un avocat.
00:37:48 Je pense qu'il n'avait pas d'ailleurs fait appel, M. Lelandais, de sa condamnation.
00:37:53 Je pense que vous y êtes évidemment pour quelque chose, et que c'était une bonne chose qu'il ne fasse pas appel.
00:37:59 Donc l'avocat que vous êtes, effectivement, a rempli sa mission avec honneur et dignité.
00:38:07 Ce n'est évidemment pas facile de venir ce matin parler de ce sujet.
00:38:10 Je voulais vraiment vous remercier grandement, et j'espère que vous venez régulièrement nous voir à la Jakubowicz.
00:38:16 C'est toujours un plaisir d'échanger avec vous.
00:38:20 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet, sauf si vous avez...
00:38:24 Évidemment, j'ai entendu dans l'opinion publique, les gens sont surpris, forcément.
00:38:29 Le public peut être surpris.
00:38:30 Voir choqué.
00:38:31 Oui, vous avez raison d'ailleurs, c'est le mot qui convient, choqué.
00:38:34 On est choqués, oui, par la propension individuelle.
00:38:37 Mais en fait, il faut se poser la question différemment.
00:38:39 Du coup, qu'est-ce qu'on en fait ? On ne va pas mettre des interdictions ?
00:38:42 Vous avez des femmes qui accouchent en prison aussi ? Il y a des maternités en prison ?
00:38:46 Alain Jakubowicz, je veux redire un mot, me dit Marine Lanson.
00:38:49 Donc je lui redonne la parole.
00:38:51 Oui, je pense qu'il y a vraiment un trop gros décalage entre la réalité de ce qu'est la justice
00:38:58 et de ce qu'en connaissent nos concitoyens.
00:39:00 C'est un véritable enjeu pour le garde des Sceaux.
00:39:02 On doit faire de la pédagogie, apprendre, dire aux Français comment les choses se passent réellement.
00:39:08 Moi, je comprends que nos concitoyens soient choqués,
00:39:11 mais en fait, on découvre quelque chose qui existe depuis des décennies,
00:39:15 mais dont les Français ne sont pas informés.
00:39:18 Donc je pense qu'il faut la passer par une... Pardon ?
00:39:22 Je dis grâce à notre échange, ils le sont.
00:39:24 Oui, oui, oui. Je pense qu'il y a sans doute mieux à faire.
00:39:27 Mais vous viendrez en plus tard pour en parler peut-être plus longuement.
00:39:29 Absolument.
00:39:30 Merci en tout cas beaucoup Alain Jakubowicz.
00:39:33 Monsieur Julien Sommer nous a rejoint, directeur du Théâtre des Marionnettes du Champ de Mars.
00:39:38 Bonjour.
00:39:39 On va tous faire une pétition.
00:39:40 Oui.
00:39:41 Depuis quand vous êtes directeur de ce théâtre ?
00:39:44 Je suis directeur depuis le 1er décembre 2018 et j'y travaille depuis le 17 février 2001.
00:39:51 Eh bien, alors c'est un théâtre... Moi, je ne vous connaissais pas.
00:39:55 Que les choses soient claires.
00:39:58 J'ai dû être dans votre théâtre plusieurs fois parce que c'est...
00:40:01 Moi, je l'ai été avec mes enfants aussi.
00:40:03 Mais évidemment, parce que Guignol et Niafron, c'est l'histoire de la France.
00:40:06 Que des enfants voient encore Guignol comme nous, enfants, nous voyons Guignol jadis,
00:40:12 au fond, il y a une transmission qui nous plaît là-dedans.
00:40:15 Il y a quelque chose du monde d'hier dans le Théâtre des Marionnettes.
00:40:19 Ce que je trouve invraisemblable là-dedans, c'est que pour qu'on comprenne bien la configuration,
00:40:23 là où vous êtes, en plus vous êtes plutôt assez loin du Palais Éphémère,
00:40:27 vous êtes très proche de la Tour Eiffel.
00:40:28 En fait, je suis à mi-chemin entre... Au niveau de l'avenue Joseph Bouvard, donc...
00:40:33 Si vous restiez en place pendant les Jeux, où serait le problème ?
00:40:38 Il va y avoir de grandes estrades qui vont être mises en place justement sur la place Jacques Rueff,
00:40:44 pas très loin du Théâtre.
00:40:46 Et ça va tellement apporter de monde au niveau de sécurité.
00:40:50 Ça, je peux le comprendre et je me suis résigné à me dire qu'il va falloir fermer quelque temps.
00:40:56 Mais ce qui est extraordinaire, c'est que vous avez une concession.
00:40:59 Ils sont arrivés, ils vous ont traité, je ne dirais pas comme quoi, mais je le pense fortement.
00:41:03 Vous ne savez pas ce qui se passera quand les Jeux sont terminés ?
00:41:08 C'est surtout ça en fait qui est le plus stressant et angoissant.
00:41:11 On m'a envoyé un recommandé le 8 janvier, donc il y a une semaine,
00:41:16 pour me dire que le 31 mars, la concession était résiliée, purement et exemplement.
00:41:21 Résiliée.
00:41:22 Résiliée, comme tous les autres concessionnaires du Champ de Mars d'ailleurs, les manèges, les balançoires...
00:41:26 Mais pourquoi ? C'est unilatéral, une concession... Alors qu'elle durait jusqu'à quand, la concession ?
00:41:31 Alors de base, elle durait jusqu'au mois de décembre de cette année, qui était renouvelable.
00:41:35 Voilà, sauf qu'ils l'ont arrêtée avant, pour, je suppose, ne pas nous indemniser pendant les mois de fermeture,
00:41:41 puisque le Champ de Mars va être complètement fermé, entièrement, donc au public, aux touristes, aux riverains, pour les travaux...
00:41:47 Vous n'allez pas être indemnisé ?
00:41:49 Non, non, rien du tout.
00:41:50 C'est scandaleux.
00:41:51 Mais évidemment, mais c'est vos amis de la mairie de Paris.
00:41:53 Oui.
00:41:54 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? On va voir le sujet.
00:41:57 Non, non, c'est de ma faute.
00:41:58 Est-ce qu'on peut écouter la petite chanson des Marionnettes de Christophe ? Parce que tout à l'heure, je vous ai fait écouter Guignol.
00:42:04 Vous connaissez Christophe ? "Moi, je construis des marionnettes..."
00:42:10 Oui, je veux qu'on l'écoute, oui, parce que je demande, en fait.
00:42:14 Vous connaissez cette chanson ? "Je construis des marionnettes..."
00:42:20 Vous ne connaissez pas ça ? Vous pouvez se garder.
00:42:22 Si, j'allais au Guignol, mais au Radeley, moi.
00:42:25 Oui, moi aussi, mais ça fait partie du même package.
00:42:28 Vous la connaissez, c'était Christophe ?
00:42:29 Oui, bien sûr.
00:42:30 Ah bon ? Parce que c'est une vieille chanson ?
00:42:31 Nos parents écoutaient Nostalgie.
00:42:33 Ah, 64, 65, par là.
00:42:36 Oui, Aline, c'est 64, 65, donc vous avez raison.
00:42:41 Bon, voyons le sujet, si vous voulez bien, d'Audrey Bertheau.
00:42:44 Je disais tout à l'heure, il n'y a pas de détail, en fait.
00:42:48 Il n'y a pas de détail.
00:42:50 Donc on peut dire, les gens disent que c'est un détail.
00:42:52 Ben non, en fait, il n'y a pas de détail.
00:42:54 Parce que, à mes yeux, ça signe qui sont ces gens-là.
00:42:57 Voyons le sujet d'Audrey Bertheau.
00:42:59 Ils amusaient petits et grands depuis plus d'un siècle.
00:43:08 Le théâtre du Castelet et ses traditionnelles marionnettes
00:43:11 vont disparaître pendant au moins six mois.
00:43:14 En cause, les Jeux Olympiques et une arène éphémère installée à leur place.
00:43:19 Julien Sommer travaille ici depuis 23 ans.
00:43:22 Il a appris la nouvelle cette semaine.
00:43:24 Sa concession va lui être retirée à partir de mars.
00:43:28 Une décision incompréhensible pour ce passionné.
00:43:31 Je me dis pour deux semaines de sport, ce que je peux comprendre,
00:43:34 au mois d'août, on empêche nos vies, finalement,
00:43:40 tous les concessionnaires du Champ de Mars.
00:43:42 On est tous privés de vivre pendant huit mois, minimum,
00:43:45 sans aucune garantie de retour.
00:43:47 C'est l'inconnu.
00:43:49 Aucune garantie de rouvrir cette institution,
00:43:52 ancrée dans la culture parisienne depuis 1902.
00:43:55 Un coup dur pour le propriétaire, mais également pour les habitués.
00:43:59 C'est très dommage, parce que le Champ de Mars n'est plus très attractif.
00:44:05 Il n'y avait vraiment que ces activités pour les enfants.
00:44:08 Je venais déjà quand j'étais petite,
00:44:10 et maintenant je viens avec mon petit garçon de cinq ans
00:44:12 qui ne raterait une séance pour rien au monde.
00:44:15 Pour nous, c'est une institution, donc j'espère que ça pourra rouvrir.
00:44:19 18 000 personnes viennent chaque année rendre visite à Guignol, au Champ de Mars.
00:44:22 Bon, ça va peut-être bouger.
00:44:24 C'est vrai que le Champ de Mars, je le dis régulièrement,
00:44:26 alors que ça n'intéresse peut-être pas ceux qui n'habitent pas à Paris,
00:44:29 c'est un endroit épouvantable, le Champ de Mars.
00:44:31 Ce qui est devenu le Champ de Mars, c'est épouvantable.
00:44:33 C'est à l'image de Paris, d'ailleurs, mais s'il fallait vraiment.
00:44:36 Mais c'est sale, c'est insécure, alors que c'était magnifique il y a 20 ans,
00:44:41 ou en tout cas 25 ans, j'ai passé ma vie au Champ de Mars avec mes enfants.
00:44:44 Aujourd'hui, tu ne peux plus mettre les pieds quasiment.
00:44:46 S'il fallait un symbole du déclassement français, tu vas au Champ de Mars.
00:44:51 C'est invraisemblable, d'ailleurs. Invraisemblable.
00:44:53 C'est la France d'aujourd'hui.
00:44:54 Bon, ça va peut-être faire bouger les choses, quand même ?
00:44:57 - J'espère, en tout cas, d'avoir au minimum une petite garantie de revenir après.
00:45:02 C'est surtout ça qui...
00:45:03 - On va vous aider, si on peut.
00:45:05 - Les mariages en pétition, pour les mariages en pétition...
00:45:08 - En pétition, mais je pense que vous pouvez faire un recours juridique.
00:45:11 Tu es d'accord, Jean-François ?
00:45:12 - Oui, moi, on a le choix.
00:45:13 - Parce que ce n'est pas possible qu'on vous prive de toute ressource pendant 8 mois
00:45:18 pour juste 15 jours ou 3 semaines de JO.
00:45:20 - À la limite, il vous aurait dit de 14 jours.
00:45:22 - Mais oui, pourquoi il vous enlève le 15 mars ?
00:45:25 - Les installations, il n'y aura pas de...
00:45:27 - Il faut faire des travaux. La passion.
00:45:29 - C'est toujours...
00:45:30 - La passion d'Anne Hidalgo, faire des travaux.
00:45:32 - C'est souvent comme ça, en fait. Dès qu'il y a des événements, ils sont mis bien en avance.
00:45:36 Par exemple, il y a eu des concerts sur le Champ de Mars.
00:45:38 Ça ruine les pelouses et tout le reste.
00:45:40 - Ah, c'est dégueulasse, le Champ de Mars.
00:45:41 - Pardonnez-moi, je le dis comme ça, c'est dégueulasse.
00:45:44 Enfin, l'Amérique de Paris...
00:45:45 - Je peux vous le remettre, un mois avant, déjà, des grilles partout.
00:45:48 - Il est possible que cette équipe soit...
00:45:50 Maintenant, il lui reste combien de temps à cette équipe ?
00:45:51 Deux ans, si j'ai bien compris ?
00:45:52 - On verra si Rachid Haddati arrive à battre Anne Hidalgo.
00:45:56 Si les Républicains le veulent bien soutenir.
00:45:58 - Tiens, si vous votez à Paris, vous votez pour Rachid Haddati ou pour Anne Hidalgo ?
00:46:02 - Pour Anne Hidalgo, non.
00:46:04 - Et vous, donc ?
00:46:05 - On va voir qui portera les couleurs de droite à Paris.
00:46:08 - Bah, Rachid Haddati.
00:46:09 - Ah, vous en savez rien.
00:46:10 - Bah, si, puisqu'il vous a mis des LR, l'on dit.
00:46:13 - Vous savez qu'il y a ce qui désigne les candidats, c'est pas les maires d'arrondissement, c'est la Commission nationale.
00:46:17 - Ah, oui, donc vous voulez encore...
00:46:18 - C'est la Commission nationale, mais moi, je respecte les...
00:46:20 - Vous êtes encore la droite la plus belle du monde, en fait.
00:46:22 - Mais peut-être, mais je respecte les règles...
00:46:23 - L'important, vous ferez encore passer à Anne Hidalgo la droite la plus belle du monde.
00:46:26 Vous êtes formidable.
00:46:27 - Mais peut-être que...
00:46:28 - Vous n'avez rien appris.
00:46:29 - À la candidate, mais rien n'est pas sûr aujourd'hui.
00:46:31 - Vous n'avez rien appris du temps.
00:46:33 - Vous soutenez, moi, très bien, mais j'entends bien ce que vous faites là-dedans.
00:46:38 - Il faut revenir.
00:46:39 - On va marquer une pause.
00:46:41 - J'ai eu quelques-uns d'autres sur Rachid Haddati.
00:46:43 - Ah, vous les direz après la pause ou pas ?
00:46:44 - Très bien.
00:46:45 - Parce que là, on est désolés.
00:46:46 - Juste un mot, justement.
00:46:47 - Non, pas juste un mot, justement.
00:46:48 - Bon, voilà, c'est terminé, maintenant.
00:46:50 - Après la...
00:46:51 - Monsieur Julien Sommer, on va vous aider.
00:46:53 - Bah, si Rachid Haddati m'entend comme c'est la maire de l'arrondissement du 7e et la nouvelle ministre de la Culture...
00:46:58 - Ah, vous en avez entendu.
00:46:59 - Ah !
00:47:00 - C'est un peu Rachid Haddati.
00:47:01 - Ça va être son...
00:47:02 Eh bien, vous savez ce que je ferai ? Moi, je serai Rachid Haddati.
00:47:04 - On va m'emmerder Anne Hidalgo, elle va être...
00:47:05 - J'irai immédiatement au théâtre Le Petit Castelet.
00:47:09 - Vous faites partie de la culture populaire.
00:47:10 - Vous avez parfaitement raison.
00:47:11 - Vous êtes dans la... Vous faites partie de la culture populaire.
00:47:12 - Exactement.
00:47:13 - C'est normal.
00:47:14 - J'irai.
00:47:15 Rachid Haddati, on vous attend au Petit...
00:47:17 On est bardi aujourd'hui.
00:47:18 Demain, à quelle heure, demain ?
00:47:20 - 15h15, 16h15.
00:47:22 - Rachid Haddati, 15h15, demain, Petit Castelet, Champs de Mars, Niafron, Guignol.
00:47:28 Oui, c'est lui !
00:47:29 - Ça posera un problème au préfet de police de Paris, quand même.
00:47:32 - Quoi ?
00:47:33 - Ça posera un problème au préfet de police de Paris.
00:47:35 - Écoutez, je...
00:47:36 - C'est la sécurité pour les JO.
00:47:39 - Oui, enfin, le 15 mars...
00:47:40 - Il le dit bien.
00:47:41 - Le 15 mars, c'est le 27 juillet, le taekwondo...
00:47:44 - C'est nerveurant.
00:47:46 - Le vrai sujet, c'est l'après, JO.
00:47:49 - Oui, mais il faut quand même...
00:47:50 - C'est l'animation.
00:47:51 - C'est l'animation.
00:47:52 - C'est la culture populaire.
00:47:54 - Exactement, c'est la culture populaire.
00:47:56 Vous n'aimez pas le peuple.
00:47:57 - Non mais attendez...
00:47:58 - Allez, on marque une pause, on est en retard.
00:47:59 Merci, monsieur Julien Sommer.
00:48:00 - Je vous en prie.
00:48:01 - Vraiment merci grandement et si on peut vous aider, on le fera.
00:48:03 - C'est gentil, merci.
00:48:04 * Extrait de "La Ficelle" de Julien Sommer *
00:48:11 - Nous sommes très heureux de recevoir Caroline de Bodinat, de Maindéloops,
00:48:14 et chez Flammarion.
00:48:15 Et c'est un récit particulier, puisque c'est une immersion dans le milieu professionnel
00:48:20 des pompes funèbres que vous avez vécues.
00:48:22 Transporteur, préparateur, maçon, technicien d'incinération,
00:48:26 l'auteur a pu croiser tous les corps de métiers qui s'occupent des défunts
00:48:30 après leur mort, peut-on lire sur la quatrième de couverture.
00:48:34 Vous allez nous en parler, parce que sur la mort, certains sont fascinés,
00:48:39 d'autres ne veulent même pas en entendre parler.
00:48:41 - Exactement, y compris parmi vos confrères.
00:48:43 Merci de me recevoir.
00:48:44 - Donc il y a les gens, le simple mot "mort",
00:48:46 et puis il y a les gens qui sont fascinés par les cimetières, qui les visitent.
00:48:49 - Exactement.
00:48:50 - Puis il y a un entre-deux aussi, peut-être.
00:48:52 - Oui.
00:48:53 - Non mais franchement.
00:48:54 - Oui, oui.
00:48:55 Somaïa, il y a un entre-deux, ça s'appelle la vie, et puis après...
00:48:59 - Oui, dans les gens.
00:49:00 - Foussière, tu retourneras plus.
00:49:02 On va être avec Somaïa à la midi.
00:49:04 On va parler de Rachida Dati dans une seconde.
00:49:07 Hier à l'Elysée, elle a eu un bon mot, Rachida Dati,
00:49:09 pour illustrer sa présence parmi les gens de la culture.
00:49:15 Elle a dit "je me sens comme un supporter du Paris Saint-Germain à l'OM".
00:49:20 - Ça, ça va.
00:49:21 - C'est vrai qu'elle a été bien accueillie.
00:49:23 - Donc ça, en fait, elle fait de la politique, Rachida Dati.
00:49:26 Et elle a le sens de la punchline.
00:49:28 - Je crois que le gouvernement, ils ne sont pas tous aussi forts qu'elle.
00:49:31 - Vous avez des noms ?
00:49:32 Vous avez des noms ?
00:49:33 Somaïa à la midi.
00:49:34 - Alors que l'alerte rouge a été levée à La Réunion,
00:49:40 Lille-Maurice, elle passe en alerte maximale à l'approche du cyclone Bélal.
00:49:44 Des pluies torrentielles ont pris la population de cour
00:49:47 avec déjà de nombreux dégâts sur place.
00:49:49 A Saint-Louis, la capitale, des voitures ont été bloquées,
00:49:52 parfois même emportées par les Audis-Leuviennes.
00:49:55 Une situation qui devrait s'intensifier avec le vent
00:49:58 puisqu'on attend des rafales de 110 km/h dans le courant de la journée.
00:50:03 Réunion de crise pour les Républicains après la défection de Rachida Dati.
00:50:07 Les membres du parti se sont réunis ce matin au siège.
00:50:10 Au menu, la stratégie à adopter face à un gouvernement
00:50:13 qui a basculé à droite et les élections européennes
00:50:16 avec la nomination de François-Xavier Bellamy comme tête de liste.
00:50:20 Et puis, une vague maga a déferlé sur le caucus de l'Iowa.
00:50:24 Donald Trump a, comme prévu par les sondages,
00:50:26 écrasé le premier round des primaires républicaines,
00:50:29 dépassant la barre symbolique des 50%
00:50:32 et confirmant plus que jamais son statut de favori
00:50:35 pour emporter l'investiture et affronter Joe Biden
00:50:38 lors de la présidentielle du 5 novembre prochain.
00:50:42 On va parler dans une seconde évidemment de Rachida Dati.
00:50:45 Nous parlerons également dans cette dernière partie de Théo,
00:50:50 de la primaire remportée par Donald Trump.
00:50:53 Mais je vous le disais, Caroline de Bodina est avec nous.
00:50:55 C'est demain dès l'aube, en référence à Victor Hugo sans doute.
00:50:58 Et alors pourquoi ce titre ?
00:51:00 - Parce que c'est un poème que j'ai lu par téléphone
00:51:06 avec une personne qui était en train de faire une dispersion de sondes.
00:51:11 Et ce porteur, j'étais rentrée à Paris, j'étais en train d'écrire le livre,
00:51:16 m'a appelée un matin en disant "écoute, je suis tout seule,
00:51:19 je suis dans un cimetière, je vais disperser les sondes".
00:51:22 Elle s'appelait Luguette.
00:51:23 "Et est-ce que tu peux me dire un poème de Victor Hugo, ce serait bien".
00:51:27 Donc il m'a mis sur au parleur et on a fait la dispersion à distance ensemble.
00:51:32 - C'est un livre funèbre bien sûr,
00:51:35 qui peut rappeler "La Chambre verte" de Truffaut.
00:51:38 "J'ai toujours en travers de la glotte le décès de mon beau-père,
00:51:41 victime de la première vague de Covid,
00:51:43 son transfert de la maison de retraite aux entrepôts frigorifiques de Rungy
00:51:46 sans que nous en ayons été alertés.
00:51:48 L'annonce de sa mort suivie du fait accompli,
00:51:50 le recueillement à 55 euros la demi-heure
00:51:53 et les prestations non réalisées figurant sur la facture.
00:51:55 Face au désarroi de ma belle-mère, j'ai appelé les pompes funèbres "catons".
00:51:59 C'est pour ça que vous avez eu envie d'écrire ce livre peut-être ?
00:52:02 - C'est une somme de...
00:52:05 C'est une progression.
00:52:08 Oui, j'ai eu envie de comprendre en fait quelle était la machine,
00:52:12 les rouages derrière.
00:52:14 C'est-à-dire que quand on meurt, et dans les six jours,
00:52:17 puisque c'est le délai légal où on est raccompagné jusqu'au seuil,
00:52:22 il se passe, un livre,
00:52:25 il se passe qu'il y a un monde qui se met en place
00:52:28 qu'on ignore totalement, y compris son vocabulaire,
00:52:32 sa façon de travailler, cette action.
00:52:35 Et c'est ce monde-là que j'ai voulu aller voir.
00:52:38 - Mais vous m'apprenez quelque chose.
00:52:39 Six jours, on n'a pas le droit d'être entré après six jours ?
00:52:42 - Non, effectivement, le délai légal est de six jours.
00:52:46 - Pas pour l'enterrement, pour la mise en bière ?
00:52:48 - En règle générale, la mise en bière, elle se fait juste avant l'enterrement.
00:52:52 Mais il y a eu des dérogations préfectorales...
00:52:55 - Mieux mettre en bière les gens avant de les enterrer que...
00:52:58 - Sauf décision de justice, où, ce que je disais,
00:53:01 les dérogations préfectorales, au moment du Covid,
00:53:04 les délais étaient bien plus longs.
00:53:06 - Bon, on va en parler bien sûr tout à l'heure.
00:53:08 On revient à la politique.
00:53:09 Une information avec Amélie Houdet-Acastérat,
00:53:11 qui est donc ruelitrée, mais il n'y aura pas de caméra, visiblement.
00:53:14 - Elle ne veut aucune caméra, aucun micro.
00:53:16 - Elle va rentrer comment, ruelitrée ?
00:53:20 - Elle va rentrer dans l'école, mais aucun caméra ne sera accepté, visiblement.
00:53:23 - Oui, mais forcément, il y aura des caméras quand elle va arriver.
00:53:25 - Ah oui, mais elle ne répondra à aucune question.
00:53:27 Elle va être filmée, effectivement, avant qu'elle pénètre dans l'établissement scolaire.
00:53:30 - Donc, elle va rencontrer les enseignants.
00:53:31 Ça se fera loin de tout ça, visiblement.
00:53:33 - Je vous j'assure, c'est n'importe quoi.
00:53:35 - C'est une visite en ligne.
00:53:36 - Non, c'est guignol.
00:53:37 - C'est guignol, oui.
00:53:38 - C'est n'importe quoi.
00:53:39 - C'est n'importe quoi.
00:53:40 - Et je rappelle que les parents des enfants de Littré
00:53:42 ont pris aussi la parole dans les médias pour défendre leur école.
00:53:44 - Oui, mais c'est vraiment...
00:53:46 - C'est-à-dire que ça va être très compliqué,
00:53:47 parce que les parents et les enseignants qui se sont sentis insultés.
00:53:51 - Bon, Rachida Dati, donc hier,
00:53:54 "Je me sens comme un supporter du PSG à l'OM".
00:53:56 Voilà comment elle sent sa position parmi...
00:53:58 - Alors, sur les municipales, j'ai eu quelques informations,
00:54:00 parce que vous savez qu'elle garde la mairie du 7e.
00:54:02 Visiblement, ça fait partie de l'accord avec Emmanuel Macron.
00:54:04 Pour le moment, elle a toujours la présidence du groupe d'opposition à Anne Hidalgo.
00:54:07 Mais au-dessus, tout au-dessus à LR,
00:54:09 on aimerait bien lui faire perdre la présidence du groupe d'opposition à Anne Hidalgo.
00:54:13 Même si les maires LR parisiens l'ont assurée de leur soutien
00:54:18 au moment où elle faisait sa visioconférence
00:54:20 pour annoncer qu'elle partirait au gouvernement.
00:54:22 Ce qui semble sortir de ça,
00:54:24 c'est qu'elle avait dit qu'Éric Ciotti la soutenait,
00:54:26 alors qu'il ne la soutient pas.
00:54:27 - Moi, je l'aime bien...
00:54:28 - Je voudrais vous dire, sur la citation,
00:54:31 "Je me sens comme un supporter du PSG à l'OM".
00:54:33 - À l'OM.
00:54:34 - À l'OM.
00:54:35 Moi, j'ai été vraiment frappé de la sortie,
00:54:39 lorsque la ministre, l'ancienne ministre, est sortie
00:54:43 et qu'elle a été embrassée par Mme Ermott, Mme Veil, etc.
00:54:50 Franchement, cette séquence,
00:54:52 ou alors je suis peut-être sur la planézogue,
00:54:55 cette séquence m'a choqué, m'a vraiment choqué.
00:55:00 Parce que, pourquoi ?
00:55:02 Parce que je suis désolé,
00:55:04 parce qu'elles ont toutes les deux une responsabilité.
00:55:06 Elles représentent le service public,
00:55:08 donc elles représentent une forme de neutralité,
00:55:10 qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas,
00:55:12 et que ça passe crème, sans aucun problème.
00:55:14 - Non, mais vous savez pourquoi ?
00:55:16 Parce que Rima Abdul-Malak,
00:55:18 elle n'a pas été appréciée longtemps par le monde culturel.
00:55:21 - Bien sûr, en plus.
00:55:22 - Et vous savez ce qui a changé ?
00:55:24 C'est qu'elle a dit du mal de ses news,
00:55:26 et des médias dit-elle "bolloré".
00:55:28 Alors ça, c'était le mot formidable pour tous ces gens-là.
00:55:31 Et à partir du moment où Rima Abdul-Malak
00:55:34 a parlé en mal de ses news, en mal du journal de dimanche,
00:55:38 tapis rouge, comme vous dites, dans tous les sens du terme,
00:55:41 et Delphine Ermott est venue l'embrasser,
00:55:45 Sibyl Veil aussi, c'est le diable pour eux.
00:55:49 C'est-à-dire que pour la première fois de leur vie,
00:55:52 on entend des gens qu'on n'entendait pas dans leurs médias.
00:55:55 On entend aussi les autres sur notre antenne,
00:55:57 mais on entend des gens qu'on n'entendait pas.
00:55:59 C'est crime de lèse-majesté pour tous ces gens-là.
00:56:03 Donc Delphine Ermott, effectivement,
00:56:06 elle aime Rima Abdul-Malak,
00:56:09 elle s'en fiche d'ailleurs de sa politique culturelle,
00:56:13 mais elle a attaqué Vincent Bolloré.
00:56:15 Alors ça, c'est une légion d'honneur.
00:56:18 Bon, je crois que ça vous laisse...
00:56:20 - Ce qui nous démane dans la culture, dans le gestion de la culture.
00:56:22 - Bon, en revanche, qui s'y frotte, s'y pique,
00:56:24 parce que M. Barouin a attaqué...
00:56:27 Moi, j'aime bien Rachida Dati pour ça,
00:56:29 parce qu'elle y va, et puis elle y va à Franco,
00:56:31 et puis elle tape là où elle a...
00:56:32 ça fait mal, parce que Rachida Dati,
00:56:34 elle est partie de rien, François Barouin,
00:56:36 c'est vrai que c'est un héritier, ça s'appelle un héritier.
00:56:38 Je la connais depuis longtemps, a dit François Barouin,
00:56:41 maire de Paris, c'est une perspective qui s'éloigne pour elle.
00:56:44 C'est toujours surprenant de voir des gens
00:56:46 qui montent à bord du Titanic avec le sourire,
00:56:48 surtout quand on connaît la fin de l'histoire.
00:56:50 On se dit qu'elle manque de lucidité,
00:56:52 est-ce qu'elle veut croire que la croisière sera jolie et ensoleillée, etc.
00:56:54 Bon, c'est vrai que sa vie n'a pas toujours été facile,
00:56:56 à François Barouin.
00:56:57 Son père est décédé lorsqu'il était très jeune,
00:56:58 et il a fallu qu'il assume beaucoup de choses,
00:57:00 sa famille notamment, etc.
00:57:02 Mais que me dit...
00:57:06 Alors, écoutons Éric Ciotti,
00:57:09 écoutons Éric Ciotti sur Rachida Dati.
00:57:11 - Elle a quitté notre famille politique,
00:57:15 naturellement, je ne vous dirai pas ce soir
00:57:17 que ça ne m'a pas touché, d'autant que c'est une amie.
00:57:19 Ça nous a heurtés.
00:57:21 J'ai trouvé ce choix incohérent
00:57:24 avec le maintien dans notre famille politique.
00:57:27 On ne peut pas être dehors et dedans.
00:57:29 J'ai été élue, nous avons été élues sur un mandat d'opposition,
00:57:32 non pas pour une opposition systématique,
00:57:34 mais pour servir des convictions, des valeurs.
00:57:37 Pour moi, la politique, ce n'est pas la Star Academy,
00:57:39 ce n'est pas on rentre, on sort.
00:57:41 - Bon, donc François Barouin...
00:57:43 - Juste quand même une information, Gauthier sait très bien,
00:57:45 Rachida Dati a été approchée pour être tête de liste LR aux européennes.
00:57:50 - Ah oui ?
00:57:51 - Au passage.
00:57:52 - Oui.
00:57:53 - Au passage.
00:57:54 - Bon.
00:57:55 - Bon, rien.
00:57:56 - Bon, donc elle a répondu,
00:57:57 donc vous avez vu Ciotti, M. Barouin,
00:57:59 et elle a répondu, alors elle lui a balancé effectivement,
00:58:02 je veux dire, elle lui a montré,
00:58:07 on va voir ce qu'elle a répondu,
00:58:09 je ne sais pas si on va le voir, Rachida Dati.
00:58:11 François Barouin est un héritier qui n'a rien fait d'autre dans sa vie
00:58:13 que de profiter des protections qu'il a reçues.
00:58:15 Bon, elle exagère bien sûr, il a fait autre chose,
00:58:18 et qui au moment décisif s'est défilé,
00:58:20 donc ça c'est l'affaire Fillon.
00:58:21 - Mais oui, mais ce n'est pas défilé, c'est au moment de l'affaire Fillon.
00:58:24 - LR, l'affaire Fillon c'est Juppé.
00:58:27 - Non, je pense qu'elle fait référence à Fillon à un moment,
00:58:31 quand Fillon devait se retirer peut-être.
00:58:33 - On va poser la question de plan B,
00:58:36 entre Juppé, François Barouin, etc.
00:58:39 - Ces propos sont indignes, je n'ai pas de besoin de recevoir à tel moment.
00:58:42 - C'est aventuré.
00:58:43 - Ecoutez Frédéric Mitterrand.
00:58:45 - Justement, François Barouin, rendons-le justice,
00:58:48 a conduit LR, alors qu'il savait évidemment la raclée qui a été prise au législatif,
00:58:52 il a conduit LR au législatif.
00:58:54 - Il a remis la campagne législative.
00:58:55 - Voilà, pardon.
00:58:56 - Moi je trouve qu'il a atterri.
00:58:57 - Remettons le jeu au poids.
00:58:58 - Oui, c'est vrai.
00:58:59 - Madame Dati, elle n'est présente que les soirées d'élection
00:59:02 au plateau pour faire de bons mots et des punchlines.
00:59:04 - Ecoutons, ne nous appellons pas aux élections.
00:59:05 - Je suis désolé.
00:59:06 - Non, non, il faut quand même aussi dire ça.
00:59:07 - François Barouin a préféré partir dans le privé
00:59:10 plutôt que d'être le candidat LR de 2022.
00:59:13 - Mais il a le droit.
00:59:15 - Il a parfaitement le droit.
00:59:16 - Il a le droit de ne pas vouloir, tout le monde n'a pas envie d'être président de la République.
00:59:19 - Absolument.
00:59:20 - Franchement, c'est son choix.
00:59:21 - C'est une raison pour reprocher à quelqu'un qui est resté en politique et qui se barre.
00:59:23 - Ce n'est pas la raison pour laquelle il reproche, je pense.
00:59:25 Il y a deux choses différentes.
00:59:26 Attendez, on fait tout semblant de ne pas voir que Rachida Dati elle-même
00:59:28 a eu des mots extrêmement durs envers ceux qui ont rejoint le gouvernement.
00:59:31 C'est la pire critique qui puisse lui être faite.
00:59:34 Elle a passé des années à parler de traître.
00:59:36 Imaginez si Barouin avait utilisé le mot traître à l'égard de Rachida Dati,
00:59:39 je n'ose même pas imaginer la réaction.
00:59:41 C'est ça l'incohérence la plus indigeste de cette nomination.
00:59:46 Au-delà de la question de savoir comment vont réagir les LR,
00:59:48 moi je pense que les LR depuis le début, il y a deux groupes dans les LR,
00:59:51 ça fait des années que les observateurs le voient,
00:59:53 qui ne sont pas d'accord entre eux dans la position à avoir par rapport à Emmanuel Macron
00:59:59 ou à avoir par rapport à l'autre bloc plutôt national
01:00:02 et qui font semblant que cette différence n'existe pas.
01:00:04 Elle leur saute au visage et puis c'est tout.
01:00:06 Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:00:08 Je comprends, mais c'est vrai quand même.
01:00:11 C'est difficile de ne pas être d'accord.
01:00:13 Ceux qui ont effectivement rejoint Macron, ils ne font plus partie du bloc LR.
01:00:19 Mais Franck Louvrier n'était pas d'accord.
01:00:22 Franck Louvrier n'était pas d'accord avec vous, il est LR, écoutez.
01:00:26 Pourquoi vous niez la réalité ? Dites oui, il y a deux groupes au LR.
01:00:31 Ce n'est pas non plus un drame de dire ça.
01:00:33 Je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous ne dites pas tout simplement les faits.
01:00:37 Je constate qu'ils sont déjà partis.
01:00:39 Mais pas Franck Louvrier !
01:00:41 Christian Estrosi, Renaud Muselier.
01:00:43 Mais pas Franck Louvrier !
01:00:45 Franck Louvrier, il est maire de La Baule, c'est ça ?
01:00:49 Il n'a pas des responsabilités de dirigeant au sein des LR, il s'exprime presque comme...
01:00:55 Mais avant hier, il n'y avait pas Rachid Haddati, maintenant il y a Rachid Haddati.
01:00:58 François, je pense qu'on n'a jamais rien à gagner à ne pas voir la réalité.
01:01:04 La réalité, c'est qu'il y avait toujours un groupe d'opposition.
01:01:07 LR, ce n'est pas pour les défendre.
01:01:09 Je dis qu'ils sont fracturés, les LR.
01:01:11 Mais vous croyez que Macroni n'est pas fracturé ?
01:01:13 Oui, si, je le crois. Je le crois au volontiers.
01:01:17 À force de faire du débauchage, tout le monde est fracturé.
01:01:19 D'accord, c'est une bonne réponse, effectivement.
01:01:21 Écoutez Frédéric Mitterrand sur la gauche chic, qui a accueilli avec un sort de mépris...
01:01:26 Il y aura une manifestation, je crois, d'ailleurs, des gens de culture, dimanche, contre la loi immigration.
01:01:33 Ils n'ont sans doute jamais... Ils n'ont pas lu, sans doute, cette loi immigration, mais ils seront dans la rue.
01:01:37 Voilà, tel Jean-Paul Sartre et les manifestants d'hier.
01:01:43 Ils se sont trompés sur tout.
01:01:45 Globalement, nos comédiens, ils se sont trompés sur Staline, ils se sont trompés sur Mao,
01:01:49 ils se sont trompés sur Pol Pot, ils se sont trompés sur Cuba.
01:01:53 Tous soutenus.
01:01:54 Tous.
01:01:55 De Foucault, tous.
01:01:56 Ils ont soutenu la révolution iranienne.
01:01:59 Globalement, depuis 50 ans, les artistes, c'est carton plein.
01:02:03 Sartre, Yves Montand, tous.
01:02:05 Il y a eu Camus, il y a eu Malraux, il y a eu Moriak, il y a eu des gens qui ne se sont pas trompés.
01:02:09 Globalement, je dis, à grands traits, quand les Khmers rouges sont rentrés dans le Côte d'Impène, ils applaudissaient.
01:02:18 En gros.
01:02:20 En 75.
01:02:21 Voilà.
01:02:22 Donc en gros, mais ils continuent.
01:02:24 Alors, ce n'est plus les mêmes quand même.
01:02:26 Avant, c'était Victor Hugo ou c'était Jean-Paul Sartre.
01:02:29 Maintenant, c'est Julie Gayet.
01:02:30 Bon, on n'est pas au même niveau.
01:02:31 C'est vrai, je ne vais pas vous dire autre chose.
01:02:34 Ce que je dis, qui contestera ce que je dis ?
01:02:37 Qui avait la parole ?
01:02:39 Vous deviez lancer quelque chose, non ?
01:02:40 Ah oui.
01:02:41 La gauche chic, François Mitterrand.
01:02:43 François Frédéric Mitterrand.
01:02:45 Frédéric Mitterrand.
01:02:46 Ce que je n'ai pas apprécié dans la manière dont elle a été reçue, c'était évidemment le côté, la gauche chic, qui a commencé à être très méprisante.
01:02:59 Bien sûr.
01:03:00 Rachel Latif vient, on sait, d'un milieu très modeste.
01:03:05 Elle s'est construite avec une très grande opiniâtreté, un très grand courage, une très grande énergie.
01:03:13 Et elle a dit une chose belle en arrivant.
01:03:16 Elle a dit « mais moi, je dois à la culture française d'être ce que je suis devenue ».
01:03:22 Quelqu'un qui dit ça en arrivant, forcément, pour moi, il y a un préjugé totalement favorable.
01:03:29 Et donc, c'est agaçant cette manière de toujours vouloir démolir les gens sous prétexte qu'on est soi-même détenteur d'une certaine capacité culturelle.
01:03:42 Et de dénier à celui qui arrive, qui ne vient pas du même monde, mais qui a certainement aussi des idées, de lui dénier toute légitimité.
01:03:51 C'est agaçant.
01:03:52 Il y avait une réaction d'ailleurs qui avait fait le tour des réseaux de Anna Mouglagis.
01:03:56 Anna Mouglagis, oui, qui apprenait en direct.
01:03:59 Elle a été filmée pendant l'annonce qu'Archid Alati devenait ministre de la culture.
01:04:04 C'est pas à faire injure à Julie Gayet et Anna Mouglagis de dire qu'elles ne sont pas Brigitte Bardot, qu'elles ne sont pas Catherine Deneuve, qu'elles ne sont pas Isabelle Adjani, qu'elles ne sont pas Isabelle Huppert.
01:04:13 La rencontre avec le public pour ces gens-là, je l'attends encore.
01:04:16 J'ai le droit de dire ça.
01:04:17 Ce n'est pas quand même des comédiennes qui vont rester dans l'histoire populaire française.
01:04:23 Je pourrais citer Simone Signoret, mais je pourrais en citer beaucoup.
01:04:26 Je pourrais citer Sophie Marceau.
01:04:27 Voilà des gens qui ont eu un moment, une rencontre avec le public.
01:04:30 Anna Mouglagis, sa rencontre avec le public, ça reste limité.
01:04:34 On peut le dire ou pas ?
01:04:36 Alors qu'Archid Alati va rester dans l'histoire des comédiennes.
01:04:46 Est-ce qu'on a le droit de dire ça ?
01:04:50 Ce n'est pas déshonorant non plus.
01:04:53 Tu peux faire une bonne petite carrière, comme on dit.
01:04:55 Mais elles n'ont pas le succès, la rencontre avec le public.
01:04:59 Ça ne discrédite pas forcément en tant que telle leur combat.
01:05:03 Non, mais ce n'est pas Romy Schneider, vous voyez ce que je veux dire.
01:05:06 C'est tout.
01:05:07 Simone Signoret, elles ont le droit de s'exprimer.
01:05:09 Mais elles ont tout à fait le droit de s'exprimer.
01:05:11 Évidemment.
01:05:12 Mais peut-être qu'elles pourraient s'intéresser aussi à leur carrière un peu.
01:05:18 C'est ce que je veux dire.
01:05:19 On pourrait peut-être les conseiller, effectivement.
01:05:23 Bon, l'affaire Théo.
01:05:26 L'affaire Théo, le procès a repris hier avec l'audition de Théo Luaka.
01:05:29 Les trois policiers accusés de violences volontaires seront entendus d'ailleurs aujourd'hui et mercredi, je crois.
01:05:35 Selon Théo Luaka, il y a plusieurs coups portés au niveau de son anus devant le muret,
01:05:41 qui est la partie filmée par les caméras de surveillance de la ville.
01:05:44 Et d'autres coups sont portés derrière le muret, dans l'angle mort,
01:05:47 où les policiers l'ont amené, selon lui, pour ne pas être filmé.
01:05:51 Donc Noémie Choulle, c'est avec nous.
01:05:54 Ça a été évidemment, hier, l'audition de M. Luaka a été très forte et très émouvante,
01:06:00 parce que sa vie est évidemment détruite.
01:06:03 Il est seul dans sa chambre.
01:06:06 Il ne voit plus grand monde.
01:06:08 C'est très handicapant, socialement, physiquement, etc.
01:06:13 Est-ce que vous pouvez nous dire ce qui s'est dit ces dernières heures ?
01:06:17 Oui, il faut s'imaginer combien d'exercices étaient compliqués pour ce grand jeune homme
01:06:23 de presque 2 mètres, qui s'avance à la barre avec un petit coussin en mousse
01:06:28 qu'il pose sur la chaise que Lucier lui a préparée au cas où il aurait besoin de s'asseoir.
01:06:32 Et d'ailleurs, au bout de plus de deux heures d'audition, il a dû finalement s'asseoir.
01:06:36 Et qui, devant une salle d'audience comble, rentre dans les détails les plus intimes de sa vie
01:06:42 pour expliquer combien cette vie a été bouleversée par cette très grave blessure à l'anus.
01:06:47 Le plus gros dégât, raconte-t-il, c'est l'incontinence, surtout quand je suis à l'extérieur.
01:06:52 Moi, je ne vais pas vous donner tous les détails que lui a donnés.
01:06:55 Il reconnaît ne pas avoir suivi les conseils des médecins, les préconisations concernant la rééducation.
01:07:01 On vous fait mettre tout nu, vous revivez le traumatisme,
01:07:03 et on vous dit que ce n'est même pas garanti que ça marche.
01:07:06 Avant les faits, il se destinait à une carrière de footballeur professionnel.
01:07:09 Aujourd'hui, il ne sort quasiment plus de sa chambre, il regarde des séries toute la journée,
01:07:14 il mange très peu des biscuits pour limiter les désagréments.
01:07:17 Ma famille me traite comme un handicapé, je ne sers plus à rien, lâche Théo Louaka,
01:07:21 chez qui une très grave dépression a été diagnostiquée.
01:07:24 D'ailleurs, c'est sans doute en raison de cette dépression qu'il ne suit pas bien les traitements,
01:07:28 qui pourraient pourtant améliorer sa condition.
01:07:30 Et c'est important, parce que vous savez, le policier qui a mis coup de matraque est jugé aux assises
01:07:35 parce qu'il y a une infirmité permanente chez Théo Louaka.
01:07:38 Il doit aussi accepter de vivre avec les railleries, lui qui était connu dans son quartier.
01:07:43 Aujourd'hui, quand quelqu'un dit "tu veux que je te fasse une Théo", tout le monde sait ce que ça veut dire.
01:07:46 Théo Louaka, qui a compris que la qualification juridique de viol ne tenait pas,
01:07:52 qu'il n'y avait pas eu l'intention du policier de le violer.
01:07:55 Mais moi, ils m'ont mis une matraque dans les fesses.
01:07:57 Pour moi, j'ai été violée, si j'étais une femme, on ne se poserait pas la question.
01:08:00 Voilà ce qu'il a aussi dit avec amertume.
01:08:01 J'espère que les policiers seront punis pour ce qu'ils ont commis.
01:08:05 Quand est-ce la fin du procès, Noémie ?
01:08:08 En fin de semaine.
01:08:10 Aujourd'hui, vous l'avez dit, deux des trois policiers vont être interrogés.
01:08:13 Demain, c'est la journée très importante.
01:08:15 L'interrogatoire de Marc-Antoine, c'est le policier qui a mis le coup de matraque.
01:08:19 Et puis jeudi, le réquisitoire, les plaidoiries, partie civile et défense,
01:08:23 avec un verdict attendu si le planning ne change pas dans la journée de vendredi.
01:08:27 Et on peut s'attendre à un délibéré qui sera très long.
01:08:30 Donc ça peut être un verdict en fin de journée, voire dans la soirée.
01:08:33 Et on rappelle que c'est une cour d'assises, donc c'est un juré populaire.
01:08:36 Absolument. Vous avez trois magistrats professionnels et six citoyens
01:08:41 qui ont été tirés au sort et qui jugeront.
01:08:43 C'est les policiers.
01:08:45 Merci beaucoup. On va attendre.
01:08:47 Je ne sais pas si vous avez...
01:08:49 Il est prudent d'attendre.
01:08:51 C'est vrai que c'est un sujet...
01:08:55 Difficile comme jugement pour les jurés.
01:08:57 Oui, bien sûr. Et on le dit depuis plusieurs jours.
01:08:59 Un mot également avec Maïwenn, puisque aujourd'hui s'ouvre le procès
01:09:02 d'actrice Maïwenn devant le tribunal de police de Paris.
01:09:04 Elle est jugée pour avoir agressé le directeur de Mediapart, Edoui Plenel,
01:09:08 en février 2023. La cause de l'agression serait selon elle
01:09:11 liée à l'enquête menée par Mediapart.
01:09:13 Je vous propose d'écouter...
01:09:15 Contre Luc Besson.
01:09:17 Oui, bien sûr.
01:09:19 Je vous propose d'écouter Célia Barotte.
01:09:22 L'actrice et réalisatrice Maïwenn est convoquée par le tribunal de police
01:09:25 pour avoir agressé en février 2023 le directeur de publication de Mediapart.
01:09:30 Concernant les faits, à l'époque, Edoui Plenel était attablé dans un restaurant
01:09:34 lorsque Maïwenn lui a tiré les cheveux, puis a esquissé un crachat devant son visage.
01:09:40 La réalisatrice avait reconnu les faits dans plusieurs médias
01:09:44 et auprès de nos confrères du JDD, elle avait expliqué son geste.
01:09:47 Selon elle, c'était une réponse à la publication dans Mediapart
01:09:51 de son audition lors de la procédure judiciaire dans l'affaire Luc Besson,
01:09:55 son ex-compagnon accusé de viol.
01:09:58 Maïwenn disait alors avoir ressenti un viol moral de la part de Mediapart,
01:10:03 une justification réfutée par la rédaction qui a dénoncé des mensonges.
01:10:08 Bon, là aussi on suivra ça et ça sera intéressant.
01:10:11 Je précise, j'ai dit qu'Anna Mouglalis n'avait peut-être pas rencontré le public au cinéma.
01:10:17 Il y a quand même Baron Noir, me dit-on.
01:10:19 Oui.
01:10:20 C'est Marine Lençon qui me dit qu'elle avait un rôle important.
01:10:22 Elle était la présidente. Elle jouait la présidente.
01:10:24 Donc voilà, c'est important. Elle jouait la présidente de la République.
01:10:27 Elle était légérie Chanel également.
01:10:30 Peut-être.
01:10:31 Oui, oui.
01:10:32 C'est une femme callue.
01:10:34 Oui, c'est une femme engagée. Vous avez raison.
01:10:36 Callue.
01:10:37 Mais j'en suis convaincu. J'en suis convaincu.
01:10:41 Dans l'actualité également, un petit mot si vous voulez des primaires de l'Iowa.
01:10:46 Parce que ça c'est aussi intéressant.
01:10:48 Ça démarre fort pour Trump.
01:10:50 Ah, racontez-moi ça.
01:10:51 Non, j'ai vu les résultats.
01:10:53 Ah oui ?
01:10:54 Vous vouliez produire une analyse.
01:10:57 L'analyse c'est qu'il écrase tout le monde.
01:10:59 Il a 21 délégués. Je crois le second est très loin derrière.
01:11:03 Certains l'ont déjà rejoint dans sa candidature.
01:11:06 Donc ça démarre très très fort.
01:11:08 Même Biden le reconnaît.
01:11:09 On voit déjà ce profilé.
01:11:11 Sauf si la Cour suprême, je ne crois pas,
01:11:13 interrompt son parcours politique par une possibilité.
01:11:17 Il sera au second tour. Il sera candidat des Républicains.
01:11:20 Les Républicains américains.
01:11:22 J'attends pour ce soir la question de confrères au président de la République.
01:11:26 Si Donald Trump est élu et décide d'un désengagement de l'UFN, que ferez-vous ?
01:11:31 C'est cette question que j'attends.
01:11:33 Oui, mais il ne peut pas répondre à ça.
01:11:35 Parce que si t'es président de la République, tu dis on va attendre.
01:11:38 Tu ne vas pas dire si.
01:11:40 Pardonnez-moi, il y a quand même, excusez-moi,
01:11:43 on peut quand même prévoir un certain nombre de choses.
01:11:45 On n'est pas forcés de caboter le bout du rivage.
01:11:48 Ils ont d'un an quand même.
01:11:50 Moi je pense que ce type de questions, il ne faut pas les poser.
01:11:54 Parce que quand j'étais petit, on disait à saut de question, pas de réponse.
01:11:58 Alors, je vais proposer une autre question.
01:12:01 À saut de question.
01:12:02 Je vais proposer une autre question qui ne sera pas posée.
01:12:04 Il y a une crise de logement.
01:12:06 Vous y serez vous ?
01:12:07 Il y a une crise de logement sans précédent.
01:12:08 Oui, mais vous y serez.
01:12:09 Sans précédent. Je ne suis pas journaliste.
01:12:10 Sans précédent, il y a une crise de logement.
01:12:12 Bon, il n'y a pas de ministre.
01:12:14 Bien sûr, pourquoi il n'y a pas de ministre ?
01:12:16 Mais il y a pire que ça.
01:12:17 C'est-à-dire que le logement aujourd'hui est sous l'autorité de la transition écologique.
01:12:21 Or, toutes les normes écologiques que l'on a produites aujourd'hui
01:12:25 accélèrent la crise du logement en France.
01:12:27 C'est vrai.
01:12:28 D'une manière dramatique.
01:12:29 C'est vrai.
01:12:30 Cette question-là, Pascal Praud, ne sera pas posée.
01:12:32 Non, mais vous avez parfaitement raison.
01:12:33 C'est un sujet énorme.
01:12:34 Non, mais c'est un sujet énorme.
01:12:35 Parce que les conditions de la transition écologique sont invraisemblables.
01:12:38 Les gens ne peuvent même pas financer les travaux pour vendre leur maison.
01:12:43 Absolument.
01:12:44 On marche sur la tête.
01:12:45 Mais sur tous les sujets, on marche sur la tête au nom de l'idéologie.
01:12:48 Qui se préoccupe de ça ?
01:12:49 Mais vous avez parfaitement raison.
01:12:50 Macron, Macron, Chérène, Macron.
01:12:51 Mais parce que…
01:12:52 Personne.
01:12:53 Mais vous avez parfaitement raison.
01:12:54 Dans aucun politique.
01:12:55 Dans aucun politique.
01:12:56 Vous ne pouvez plus construire.
01:12:57 Aucun politique.
01:12:58 Mais oui.
01:12:59 Mais oui, mais…
01:13:00 Genre, vos amis politiques, personne.
01:13:01 Mais oui.
01:13:02 Personne ne s'occupe de ça.
01:13:03 Mais bien sûr.
01:13:04 C'est là qu'il faut changer de logiciel.
01:13:05 Il geste tout le planète.
01:13:06 Les élus locaux sont tous très, très inquiets.
01:13:09 Ils sont debout contre la technologie.
01:13:11 Dans le débat politique national, je dois faire raison.
01:13:14 Personne n'en parle du logement.
01:13:15 Il n'y a même pas de ministre.
01:13:16 C'est une des aberrations.
01:13:17 Il y a une idéologie qui a mis la main sur…
01:13:20 Il va y avoir un ministre délégué très vraisemblablement à la fin de la semaine.
01:13:23 Bon, on va partir pour la Réunion.
01:13:27 L'île de Bourbon.
01:13:28 L'île Bourbon.
01:13:29 L'île Bourbon.
01:13:30 L'île Bourbon.
01:13:31 L'ancienne.
01:13:32 L'ancienne île Bourbon.
01:13:33 C'est toujours l'île Bourbon.
01:13:34 Toujours pour nous, l'île Bourbon.
01:13:35 D'ailleurs, il dit Constantinople et pas Istanbul.
01:13:38 Mais évidemment.
01:13:39 C'est un peu monarchiste.
01:13:41 Mais, mais…
01:13:42 Vous êtes déjà connecté.
01:13:44 Qui est avec nous ?
01:13:45 C'est Audrey, je crois.
01:13:46 Bonjour Audrey.
01:13:47 Hier, on vous a dit qu'on vous rappelait.
01:13:48 Et donc, on vous rappelle.
01:13:49 Et on veut savoir comment ça s'est passé.
01:13:50 Parce que visiblement, l'ouragan est passé.
01:13:51 Le pire est passé.
01:13:52 Mais quels sont les…
01:13:53 Le pire est passé.
01:13:54 Ça a été plus bref que prévu, je pense.
01:13:55 Mais il y a quand même encore plein de foyers sans électricité, sans Internet, sans
01:13:56 eau courante, sans eau potable.
01:13:57 Pas mal de dégâts.
01:13:58 Les routes sont obstruées par les arbres qui sont en train de se débrouiller.
01:13:59 Et donc, on a eu des problèmes.
01:14:00 On a eu des problèmes.
01:14:01 On a eu des problèmes.
01:14:02 Mais il y a quand même encore plein de foyers sans électricité, sans Internet, sans eau
01:14:07 courante, sans eau potable.
01:14:08 Pas mal de dégâts.
01:14:10 Les routes sont obstruées par les arbres qui sont tombés, qui sont tombés sur les
01:14:13 fils électriques.
01:14:14 Donc, voilà, c'est un peu à l'arrêt en ce moment.
01:14:17 Mais il y a quand même une sensation de soulagement, j'ai l'impression, parce qu'on craignait
01:14:20 le pire.
01:14:21 Oui, on craignait.
01:14:22 Je pense qu'on s'attendait peut-être à pire.
01:14:25 Mais bon, les dégâts sont quand même assez conséquents sur les routes.
01:14:27 Tous les arbres sont tombés.
01:14:29 Il y a quand même pas mal de dégâts dans les jardins, dans les cours.
01:14:32 Le barbecue a tenu ou pas ?
01:14:34 Le barbecue a tenu, oui.
01:14:37 Bon, écoutez, merci.
01:14:38 Il est déjà 10h26.
01:14:40 Donc, je ne peux hélas pas trop prolonger notre entretien.
01:14:44 Mais je vous remercie grandement.
01:14:45 Et puis, c'était un plaisir de vous avoir à l'écran et d'échanger avec vous et que
01:14:49 vous nous racontiez votre itinéraire.
01:14:51 Caroline de Bodina, demain, des Loubes.
01:14:54 Je l'ai dit, c'est un sujet particulier, toujours la mort.
01:14:59 Pourquoi les gens s'infligent-ils ?
01:15:01 Cette dernière image est la fermeture du cercueil.
01:15:03 C'est une question que vous vous posez, voire le défunt une dernière fois.
01:15:06 Les porteurs réfléchissent en silence à ma question.
01:15:08 Je gagne du temps.
01:15:09 Le maître de cérémonie avance qu'ils n'ont pas le droit de penser à la place des gens,
01:15:13 d'interférer dans leurs décisions.
01:15:14 Les porteurs à caisse, ils poursuivent beaucoup pour faire leur deuil, ont besoin d'aller
01:15:18 jusqu'au bout.
01:15:19 Nous, on ne sait pas ce qu'ils ont subi avant, une disparition brutale ou l'agonie.
01:15:24 Il y a quelque chose dans cette corporation qui est étonnante, c'est la façon dont
01:15:32 on communique.
01:15:33 On communique avec beaucoup les regards.
01:15:35 Et on arrive à percevoir que certaines familles n'osent pas ou y vont parce que ça fait
01:15:43 partie d'un rituel que d'assister à la fermeture de cercueil d'un de leurs proches.
01:15:50 Et tout est comme ça.
01:15:52 C'est de comprendre que cette profession vous accompagne, vous tient.
01:15:58 Et vous tient quand nous, on perd pied.
01:16:02 On perd pied parce que ce sont des moments intimes extrêmement violents, difficiles.
01:16:08 On peut être dans le déni, dans la colère.
01:16:10 Et c'est vrai que d'abord, on n'est pas obligé d'assister à une mise en guerre.
01:16:16 On n'est pas obligé.
01:16:18 Et nous, en tant que famille, en tant que citoyen, on est dans un état par rapport
01:16:25 à la mort, mot qu'on ne prononce pas, dans un état d'impréparation totale.
01:16:30 Donc c'est peut-être intéressant de savoir ce qui va se passer après, une fois que c'est
01:16:38 terminé.
01:16:39 Quand vous confiez vos enfants à des babysitteurs, vous vous renseignez sur les babysitteurs.
01:16:42 Quand vous allez chez le médecin, enfin, oui, même malgré les désirs médicaux, vous
01:16:48 vous renseignez.
01:16:49 Pourquoi est-ce que par rapport à la mort, on ne se renseignerait pas sur une corporation
01:16:53 qui est là, qui est plutôt humaine et qui nous tient, qui nous remet dans une forme
01:17:00 de rite pour essayer de tenir le cap ?
01:17:02 Oui, je ne sais pas ce que ça veut dire, se renseigner.
01:17:05 Ça veut dire quoi, se renseigner ?
01:17:07 Se renseigner, c'est d'essayer de pousser la porte, d'anticiper.
01:17:13 Quand on a 80 ans, 85 ans, peut-être.
01:17:17 Mais mourir, c'est pas une affaire de vieux.
01:17:20 J'entends bien, mais personne n'imagine, et tant mieux d'ailleurs, qu'il va mourir
01:17:26 demain matin lorsqu'il a 20 ans, 30 ans et 40 ans.
01:17:28 Et tant mieux, peut-être, qu'il n'imagine pas qu'il va mourir.
01:17:32 Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, parce que je pense que tant qu'on
01:17:38 se pensera immortel, tant qu'on invisibilisera la mort...
01:17:43 Regardez, au moment du Covid, la mort, c'est des chiffres.
01:17:46 Derrière les chiffres, il n'y avait personne.
01:17:47 Donc, le fait de savoir et de connaître comment ça peut se passer, évidemment, pas quand
01:17:55 on est enfant, évidemment que ce n'est pas un sujet qu'on va avoir autour de la table
01:17:59 tous les soirs.
01:18:00 Mais quand vous perdez quelqu'un, vous êtes paumé.
01:18:05 Et ne pas se renseigner, ne pas vouloir avoir une profession, je trouve que c'est étonnant,
01:18:12 surtout quand on va rentrer là, en ce moment, sur le débat concernant la fin de vie.
01:18:17 - Croque-mort.
01:18:18 Pourquoi est-ce qu'on devient un croque-mort ?
01:18:20 - Pourquoi devient-on un croque-mort ?
01:18:22 - Par hasard ?
01:18:23 - Beaucoup par hasard.
01:18:25 - C'est rare, un petit enfant qui dit "je voudrais être croque-mort".
01:18:28 On dit "je voudrais être footballeur professionnel", "je voudrais être acteur de cinéma", mais
01:18:33 je ne pense pas que dans une classe, quelqu'un dit "tiens, je voudrais être croque-mort".
01:18:36 - Non, tu as dit "j'ai rencontré des jeunes porteurs qui, à 20 ans, 18 ans, ont voulu
01:18:44 faire ce métier".
01:18:45 Et c'est vrai, ils le disent, c'est un métier qui… on y vient par hasard et on y reste
01:18:51 par vocation.
01:18:52 - La vocation naît.
01:18:54 - La vocation naît… les personnes viennent de tous horizons.
01:19:00 Beaucoup sont des reconversions.
01:19:03 Et il y a quelque chose d'étonnant, que nous on ne mesure pas, mais qui guide leur
01:19:10 métier, c'est que un mort, c'est une urgence.
01:19:13 Ces gens travaillent dans l'urgence.
01:19:15 Ils sont en fait comme des soignants.
01:19:17 Vous ne savez pas que, en France, les seules personnes habilitées à transporter les morts
01:19:22 sont des pompiers.
01:19:23 Ils ne sont jamais les pompiers.
01:19:24 - Pourquoi dites-vous que la crémation est une violence ?
01:19:26 - Une violence ?
01:19:29 - La violence de la crémation, ce n'est pas la mort que je m'apprête à regarder
01:19:33 en face, mais son au-delà, l'ultra-mort.
01:19:35 Comment apprivoiser la violence et l'incandescence, maîtriser le magma qu'elle provoque en
01:19:39 moi ? Je m'approche d'un pas en fixant à ce point de lumière orangée, aussi aveuglante
01:19:43 qu'hypnotique, le brûleur se déclenche, grondement des flammes, je recule illico.
01:19:47 J'ai eu la possibilité, en fait, étant extérieur aux pompes funèbres, et je pense
01:19:55 que je suis l'une des seules, à aller dans la partie technique.
01:19:58 Dans la partie technique, vous avez un appareil de crémation et toutes les 20 minutes, vous
01:20:03 surveillez la personne qui est en train de retourner à l'état de cendre.
01:20:10 C'est extrêmement impressionnant parce que je n'ai aucune formation et on m'a aidée,
01:20:16 on m'a beaucoup accompagnée pour pouvoir passer le cap et surtout affronter la trouille
01:20:21 abyssale que j'avais.
01:20:24 Quand j'ai commencé cette immersion, je suis restée dix mois, je ne m'étais pas
01:20:31 confrontée à des défunts.
01:20:32 Il y a des gens qui n'ont pas vu un mort de leur vie, vous avez vu un mort dans votre
01:20:40 vie, Georges ?
01:20:41 J'ai vu pas mal d'autopsies, encore autre chose.
01:20:46 Oui, forcément.
01:20:47 Il y a des gens qui veulent plein, il y a des gens qui ne veulent pas avoir des morts.
01:20:53 Non, mais on est confrontés.
01:20:55 En même temps, on n'est pas obligés de prendre une tête d'enterrement.
01:20:58 Oui, le croque-mort, il prend généralement une tête d'enterrement, il est même payé
01:21:03 pour ça.
01:21:04 Non, justement, il prend une tête impassible.
01:21:05 Ça, c'est une chose que j'ai appris, une tête relativement impassible.
01:21:09 Il a des émotions.
01:21:10 Georges, si vous voulez vous reconvertir, vous avez déjà le costume aujourd'hui.
01:21:13 Alors là, vous le missez.
01:21:17 J'essaye de donner un peu de légèreté, bien sûr.
01:21:20 Il est 10h33, Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
01:21:24 Un nouveau déplacement symbolique d'Amelia Oudea Castera, la ministre de l'Éducation,
01:21:33 tente d'éteindre la polémique déclenchée par la scolarisation de ses enfants dans le
01:21:37 privé.
01:21:38 Elle sera à l'école publique Littréne où elle avait retiré son fils aîné au programme
01:21:42 "Rencontre avec les professeurs et l'équipe dirigeante de l'établissement du 6e arrondissement
01:21:47 de Paris".
01:21:48 Ils sont petits et discrets mais pourraient faire très mal.
01:21:52 Depuis ce matin, de nouveaux radars urbains verbalisent dans plusieurs villes.
01:21:55 Toutefois, pour la grande majorité d'entre eux, ce ne sont que des leurres, des leurres
01:21:59 qui vont permettre de réaliser des économies tout en assurant leur rôle de persuasion.
01:22:04 Et puis, 18 départements de la Bourgogne-Franche-Comté à la Normandie ont été placés en vigilance
01:22:10 orange-neige et verglas par Météo France.
01:22:13 La prudence est donc de rigueur sur les routes et demain, la situation va empirer avec 36
01:22:19 départements qui devraient basculer en vigilance orange-neige, verglas et pluie-inondation.
01:22:24 J'ai beaucoup aimé ce livre mais c'est vrai que j'avais 16 ans, j'allais voir
01:22:31 la Chambre verte de Truffaut et les cimetières.
01:22:35 C'est vrai, chez certains, pas chez tout le monde.
01:22:39 Moi j'emmenais mes enfants parfois au Père Lachaise, très souvent d'ailleurs, et
01:22:42 je trouvais que c'était un endroit merveilleux pour la promenade.
01:22:45 Donc il y a peut-être une prédisposition chez moi.
01:22:50 Mais "Habiller un défunt" relève d'une technicité de prestidigitateur.
01:22:55 Le thorax et le bassin sont les parties du corps les plus lourdes à soulever.
01:22:59 Un mort impose des gestes lents, une rapidité dans l'exécution, sans passage en force.
01:23:03 Il est aussi fragile qu'un nourrisson à changer juste après avoir ingurgité son
01:23:07 biberon.
01:23:08 Un défunt, c'est extrêmement vulnérable.
01:23:14 Il y a beaucoup de préjugés sur les pompes funèbres parce qu'on parle de banalité.
01:23:20 En fait, chaque défunt est différent, chaque famille est différente et chaque enterrement
01:23:25 le sera.
01:23:26 Et ce qui est vraiment étonnant, c'est le travail que font ces personnes pour essayer
01:23:35 de rendre la mort, elle ne sera jamais acceptable, mais humaine.
01:23:40 Elle peut être acceptable lorsque celui qui part, comme on dit aujourd'hui, alors que
01:23:46 dans le temps on disait d'ailleurs "il est mort".
01:23:47 Maintenant on dit "il est parti".
01:23:48 Quand j'étais enfant, on ne disait pas "il est parti", on disait "il est mort".
01:23:51 Quand quelqu'un a 85, 90, 95 ans, ce n'est pas la même chose.
01:23:55 Ce n'est pas la même logique.
01:23:57 Voilà.
01:23:58 Il y a des morts qui sont parfaitement inacceptables.
01:24:00 Le premier enterrement que j'ai fait, c'était un bébé.
01:24:03 Un bébé.
01:24:04 Et quand vous voyez ces petits cercueils blancs, ça vous brille.
01:24:14 Seulement que vous êtes là pour… et la première question qu'on m'est posée,
01:24:19 j'avais très peur d'être maladroite parce que je débarquais.
01:24:22 Et je suis débarquée sur un enterrement, ce qu'on appelle dans le métier un convoi
01:24:26 particulier.
01:24:27 C'est les convois les plus difficiles avec les indigents, où il n'y a personne et
01:24:32 où on leur sert de famille, à ceux qu'on accompagne au cimetière.
01:24:35 Et une personne m'a regardée et m'a dit "alors vous vraiment…".
01:24:39 J'avais les plaques pour ce petit angelot, j'avais les plaques sur moi, les plaques
01:24:46 funéraires, et elle me dit "alors vous, vraiment, j'ai fait une connerie, ça y
01:24:51 est j'ai fait une connerie".
01:24:52 "Non mais je ne sais pas comment vous faites".
01:24:54 "Parce que moi, la peine des autres, je ne pourrais pas".
01:24:59 C'est la question que je me suis posée, j'ai failli lui répondre, mais moi madame
01:25:03 je me pose la même question aussi.
01:25:05 Et c'est une profession qui vous demande de mouvoir le fil de votre pensée.
01:25:12 Si vous avez écouté un album qui s'appelle "Négatives, Capabilités" de Marianne
01:25:17 Fespoel, c'est exactement ça.
01:25:19 C'est d'essayer de tirer le meilleur de soi en soutenant une situation d'inconfort
01:25:26 émotionnelle, intellectuelle et psychologique.
01:25:29 - Je vous remercie grandement.
01:25:31 J'aurais aimé prolonger évidemment ce livre.
01:25:34 Moi j'ai beaucoup aimé ce livre pour te le dire, "Demain dès l'aube", c'est
01:25:36 un récit chez Flammarion.
01:25:39 C'est un livre évidemment qui est extrêmement intéressant et extrêmement bien documenté
01:25:46 avec beaucoup d'informations.
01:25:47 Je pense que ça peut intéresser beaucoup de ceux qui nous regardent.
01:25:54 Henri de Mérindol était à la réalisation, Philippe était à la vision, Benjamin était
01:25:58 au son.
01:25:59 Merci à Marine Lanson, à Benoît Bouteille.
01:26:01 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:26:03 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:26:05 Rendez-vous ce soir à 20h15 puisque le président de la République sera sur CNews durant l'heure
01:26:10 des pros.
01:26:11 Et je le remercie une nouvelle fois de cette délicatesse.
01:26:14 Donc rendez-vous ce soir pour la conférence de presse.
01:26:18 *rire*
01:26:20 [Musique]