• il y a 16 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 20 décembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
00:09Dans un instant, Céline va nous rappeler l'essentiel de l'actualité.
00:13Mais on va tout de suite faire un petit saut, 30 de 10, on va commencer cette émission
00:17avec le souhait émis par le fils de Gisèle Pellicot, David, ce matin sur RTL,
00:22que ce procès soit un testament pour les générations futures, un guide pour l'éducation de nos enfants
00:28et en particulier de nos fils, de nos garçons. Marie, vous avez fait le 30 de 10, bonjour Marie.
00:34Oui, bonjour.
00:36Vous êtes assistante maternelle. Les petits garçons, il faut leur parler très jeune du rapport avec les petites filles.
00:43Alors les petits garçons et les petites filles, il faut parler de ça à tout le monde, parce que tout le monde est concerné.
00:49Vous allez nous expliquer tout cela dans un instant. A tout de suite Marie.
00:53À 13h et quelques secondes, Céline Landreau, l'essentiel de l'actualité.
00:56Emmanuel Macron qui a quitté Mayotte à la mi-journée après deux jours de visite sur cet archipel dévasté par le cyclone Shido le week-end dernier.
01:05Le chef de l'État qui a présidé juste avant son départ une cellule de crise par visio en conférence avec ses ministres à Paris
01:12pour évoquer les urgences, les actions à mettre en place au plus vite sur l'archipel.
01:17Il s'est envolé ensuite en direction de Djibouti où il doit partager le repas de Noël avec les troupes françaises stationnées sur place.
01:23Après sept semaines d'audience, la cour d'assises spéciale de Paris doit annoncer ce soir son verdict dans le procès de l'assassinat du professeur Samuel Paty
01:33assassiné par un jeune islamiste radicalisé en 2028.
01:38Accusés sont jugés impliqués à des degrés divers dans cet assassinat.
01:43Et puis inquiétude à Codan dans le Morbihan pour la fonderie de Bretagne après l'annonce de l'échec des négociations en vue de sa reprise.
01:53350 emplois sont menacés sur place.
01:57Le temps pégui, pas du tout pégui, vous êtes en face de moi, excusez-moi, c'est des réflexes.
02:04Le temps, Valérie, pour cet après-midi, on le disait, pas mal de vent en Corse encore.
02:09Alors en Balagne, on a encore des rafales qui flirtent avec les 100 km heure, mais c'est le cas aussi sur le continent.
02:13On a eu des rafales à 100 km heure, là, il y a une trentaine de minutes à Marseille, à Toulon, à Aix-en-Provence.
02:18Alors ça garantit un ciel dégagé sur le continent. Pas en Corse, il y a encore quelques pluies qui circulent.
02:23Et pour le reste du pays, c'est plutôt ensoleillé sur une large moitié ouest du territoire.
02:27On a un ciel un peu plus chargé entre le nord-est et la région lyonnaise, mais sans précipitation.
02:31A contrario, il faut prévoir quelques gouttes de pluie près de la Manche et du nord-atlantique.
02:35Tout cela avec des températures, ma foi, qui se tiennent, ça ne bouge pas, 5 degrés à Nancy, 7 à Lyon, 8 à Reims,
02:40c'est Orléans cet après-midi, 9 à Paris, 10 à Cherbourg, 11 à La Rochelle et 12 à Montpellier.
02:53Le verdict qui a eu lieu, à mon sens, il fait un énorme message d'espoir pour toutes les victimes qui ont subi des violences sexuelles.
03:00Et je suis persuadé que ça doit être une boussole et un guide pour l'éducation de nos enfants et en particulier de nos fils.
03:08Les hommes ont un rôle à jouer aussi, c'est ce que vous voulez dire ce matin.
03:12Oui, parce que j'ai constaté que dès la première quinzaine du procès, très peu d'hommes se manifestaient.
03:18Pourquoi ils ne se sont pas manifestés ? Est-ce qu'ils ne se sentaient pas légitimes ? Est-ce qu'ils avaient peur ?
03:24En tout cas, ce matin, je leur dis « Messieurs, vous avez votre place et il est temps de réagir ».
03:31Voilà, c'était ce matin sur RTL, David Pellicot, le fils de Gisèle, qui souhaite que ce procès soit une boussole,
03:38un guide pour l'éducation de nos enfants et en particulier de nos fils.
03:42Et on vous retrouve au 3210, Marie, je le disais, vous êtes assistante maternelle, vous êtes donc avec des petits-enfants, garçons et filles.
03:51Je vous ai dit qu'il faut parler avec les petits-garçons et vous m'avez reprise en disant...
03:58Aux filles aussi, il faut parler.
04:00Oui, il faut parler à tout le monde en fait, parce que ça concerne tout le monde.
04:05Moi, je suis maman de trois garçons aussi, donc je peux vraiment attester de tout ça.
04:11Mes enfants aussi, je leur ai appris depuis qu'ils sont petits, mais depuis qu'ils sont bébés en fait,
04:16parce que les bébés comprennent aussi, en demandant l'autorisation d'un changement de couche,
04:23en leur expliquant les endroits et en les nommant avec des mots qui peuvent comprendre les endroits de leur corps qui sont interdits de toucher.
04:33Mais je crois aussi que ce qui est important de leur dire, et cette histoire de consentement et d'expliquer ce consentement,
04:42c'est de leur expliquer aussi, et ils peuvent le comprendre, que s'il leur arrive quelque chose un jour,
04:47ils auront des mots pour dire les choses, et ça c'est très important, et leurs paroles seront crues.
04:54Je voulais rebondir à l'histoire de Mme Pellicot.
04:59Je trouve que, bien sûr, ça concerne les hommes.
05:04Il faut éduquer nos enfants, et je dis bien nos enfants,
05:08mais je crois que ce qu'il est important aussi qu'il va falloir changer, c'est les lois.
05:13Parce que les lois en France, le problème...
05:16Vous pensez à quelle loi en particulier, Marie ?
05:19Alors, je n'ai pas de loi en particulier, mais si vous voulez déposer plainte en France pour des femmes ou des personnes qui ont subi des violences,
05:26en fait, c'est se mettre en danger.
05:28C'est se mettre en danger parce que la parole n'est pas crue.
05:31Dans le cas de Mme Pellicot, il y avait des preuves.
05:34Et en France, le bénéfice du doute, c'est...
05:40Bénéficie trop souvent au suspect, c'est ça que vous voulez dire, à l'accusé ?
05:43Tout à fait, exactement.
05:45Et c'est pour ça que c'est très compliqué.
05:48On va pouvoir faire expliquer, si vous voulez, que c'est interdit,
05:53mais si la loi leur donne tout le temps ce bénéfice du doute, ils recommenceront.
06:00Parce que la justice ne s'hésite pas, parce qu'il y a ce bénéfice du doute.
06:03Mais est-ce que c'est possible de condamner sans preuve, Marie ?
06:07Mais en fait, il n'y a pas que des preuves physiques, il y a les preuves morales.
06:11Il y a tout le traumatisme que ces personnes victimes ont subi.
06:16Et c'est là qu'il faut faire attention, parce que justement, dans tout ce traumatisme-là,
06:21il y a énormément de mots à prendre, de mots M-O et M-A-U-X, à prendre en compte.
06:29Et c'est là qu'il faut qu'en fait, la société française change.
06:33Vous allez voir en Espagne, il y a énormément de choses qui ont évolué pour les protections.
06:39Elles sont devenues très en avance.
06:41Exactement. Et nous, on est retardés pour tout, pour beaucoup de choses en France,
06:45et surtout pour la reconnaissance et la place des victimes.
06:48Et c'est ça qu'il faut changer.
06:50Et c'est ça que les politiques doivent prendre en compte et en considération maintenant.
06:55Éduquer, oui.
06:57Je pense qu'il faut arrêter aussi à un moment donné de faire des campagnes de sensibilisation,
07:05et passer aux actions, et en fait, se relever les manches et aller travailler.
07:11On a ouvert la parole pour les dépôts de parole maintenant.
07:15À l'hôpital, c'est quand même très important de pouvoir enregistrer une plainte à l'hôpital, Marie.
07:20Éviter à une femme victime de devoir se déplacer dans un commissariat.
07:25Surtout parfois en ruralité, où on va la voir, où les gens vont se rendre compte de ce déplacement.
07:31Ça peut être un frein supplémentaire.
07:34Tout à fait, mais dans les hôpitaux, vous avez aussi des personnes qui ne sont pas formées.
07:39Tout le monde n'est pas encore assez formé à ce recueil de paroles.
07:44Et on ne peut plus mettre en doute.
07:46Ce n'est plus possible, en fait, de remettre en doute des paroles d'enfants, de femmes,
07:53qui ont été victimes d'abus sexuels ou victimes de harcèlement ou de violence.
07:59Ce n'est plus possible.
08:01Et ne pas mettre en doute notamment par le temps passé.
08:06On entend régulièrement, Marie, des commentaires lorsqu'il y a une plainte qui intervient des années après l'acte.
08:14« Ah, mais elle se réveille un peu tard. »
08:17On l'a tous entendu, ça.
08:19Bien sûr, on l'a tous entendu.
08:21Et en fait, simplement dire « elle se réveille un peu tard », c'est très grave.
08:25C'est très grave, parce qu'en fait, cette personne-là, cette victime-là, s'est mise en protection.
08:30C'est son corps, c'est sa tête qui s'est mise en protection.
08:33On ne peut plus entendre, je pense, ce discours-là.
08:35Il faut vraiment que la justice, que la France prenne maintenant,
08:41que l'État français prenne les choses en main et qu'il y ait des choses qui soient faites.
08:46Il ne peut plus, en fait, les agresseurs ne peuvent plus bénéficier du bénéfice du doute.
08:53Changer les lois, peut-être faire une grande cause nationale autour de cette question.
08:58Je crois qu'il faut arrêter de faire des causes nationales et qu'il faut passer à l'action maintenant, en fait.
09:03Voilà.
09:04Merci, Marie.
09:05Pour votre appel, je voudrais qu'on accueille Madeleine maintenant.
09:07Bonjour, Madeleine.
09:08Bonjour, Céline.
09:09Et bonjour, Vincent, aussi.
09:10Bonjour, Madeleine.
09:11Vous vouliez réagir à cet appel du fils aîné de Gisèle Pellicot, ce matin, sur RTL ?
09:15Oui. En fait, en ce qui me concerne, je pense que l'éducation sexuelle, de toute manière, déjà,
09:21est absolument nécessaire à l'école pour des raisons d'organisation.
09:28En fait, moi, j'ai été à l'école primaire où on avait classe fille, classe garçon.
09:32Ah oui.
09:33Et c'était des sujets qui étaient complètement tabous.
09:36Et les faire à l'école, mais pas seulement pour les garçons.
09:41Je crois que la pédagogie, si elle est faite entre les garçons et les filles, si on leur apprend en même temps,
09:49elle sera bien plus porteuse de chances de réussir qu'autrement.
09:54Notamment sur la question du consentement, qui est une notion qui est un peu floue, j'imagine,
09:59quand on est jeune et qu'on arrive, par exemple, si on doit embrasser une fille,
10:06c'est toute une histoire quand on est un jeune garçon de 12 ans. Vous voyez ce que je veux dire ?
10:10C'est vrai.
10:11Peut-être que l'aborder, effectivement, des 3-4 ans en expliquant aux enfants qu'on ne fait pas un bisou
10:16sans avoir demandé si l'autre est d'accord, ça passe par là ?
10:21C'est ça que vous voulez dire, qu'on s'y appelle très tôt ?
10:23Il faut s'y appeler très tôt.
10:25J'ai une petite boutade. Souvent, on dit que les enfants jouent au docteur à la maison,
10:31entre frères et soeurs, entre papas et copines, mais parce qu'à ce moment-là, ils se découvrent.
10:36Ils se découvrent physiquement, sexuellement parlant, ils n'ont pas encore cette notion de relation sexuelle.
10:41Mais néanmoins, ils se découvrent et c'est important de leur expliquer.
10:46Et je trouve qu'en fait...
10:49Qu'il y a des parties du corps qui sont intimes et que les autres n'ont pas le droit de toucher.
10:52C'est ça. Et quant au consentement, oui, c'est normal que les garçons sachent ce que c'est,
10:59mais je pense qu'il faut aussi informer les filles sur le fait qu'elles doivent consentir à un geste ou pas.
11:06Qu'elles ont le droit de dire non, en fait.
11:10Qu'elles ont le droit de dire non, tout à fait.
11:12Qu'elles soient jeunes, qu'elles soient adolescentes ou même un peu plus âgées,
11:16ou plus âgées carrément, on a le droit de dire non.
11:20Je veux dire, c'est pas seulement un problème de relation garçon-fille,
11:24parce que j'ai tendance à mettre le débat au-delà,
11:26c'est peut-être aussi dans des relations particulières, la même chose.
11:33Chacun a le droit de dire non et surtout de faire comprendre ou de poser la question directement,
11:39est-ce que tu es d'accord ou pas.
11:41C'est important de l'entendre, notamment de votre part, Madeleine,
11:45je ne veux pas donner votre âge, mais effectivement, si vous avez connu les écoles de garçons et de filles…
11:51Ça ne me gêne pas de le dire, j'ai 74 ans,
11:54j'ai traversé aussi la transformation de la société vis-à-vis de la sexualité.
12:00On a le sentiment que vous vous en félicitez de cette évolution.
12:06Oui, tout à fait.
12:08Même s'il y a des excès, parce que je sais qu'on va en parler dans quelques minutes avec Eric,
12:12la pornographie, l'hypersexualisation de la société,
12:16c'est aussi un sujet qui peut avoir un lien avec tout cela.
12:22En tout cas, on a bien compris, Madeleine, ce que vous prôniez.
12:25On vous souhaite une bonne journée.
12:27Merci à vous.
12:28Belle fête de fin d'année, Madeleine.
12:30Merci de nous avoir appelé.
12:31Au revoir.
12:43Et on va continuer dans un instant à évoquer cet appel du fils de Gisèle Pellicot ce matin sur RTL
12:50qui, au lendemain du verdict dans le procès des viols de Mazon,
12:53souhaite que ce procès justement soit un testament pour les générations futures.
12:56Mais avant ça, bonjour Victor.
12:58Bonjour Céline, bonjour Vincent, bonjour à tous.
13:01C'est bientôt Noël, Victor, et vous aviez un message pour les auditeurs.
13:03Oui, c'est bientôt Noël.
13:04À cinq jours de Noël, le père Noël d'RTL pense à vous
13:07pour tenter de gagner une sélection de jouets lauréat des étoiles du Jouet 2024 avec Gulli.
13:13Envoyez Noël au 64 900, 35 centimes par SMS.
13:18Rendez-vous en fin d'émission pour connaître le regagnant.
13:21Noël, 64 900, c'est noté.
13:24Oui, c'est bien noté même.
13:26Vous allez sur Insta, Céline ?
13:29Sur Insta, j'y vais de temps en temps, oui.
13:32Je ne suis pas proactive, proactive.
13:35Si vous voulez me suivre, n'hésitez pas.
13:38Si je peux gagner des followers, c'est à vous Vincent.
13:40Allez-y, allez-y, Céline est sur Insta.
13:43Mon gynéco également, c'est à retrouver sur Insta.
13:46C'est le docteur Marpeau et il est avec nous au 3210.
13:50Bonjour docteur.
13:52Bonjour Vincent, bonjour Céline.
13:54Vous voulez réagir à cet appel du fils de Gisèle Pellicot
13:58pour l'éducation des garçons, de nos enfants, de nos fils.
14:04Pour faire en sorte que le procès de Gisèle Pellicot
14:07soit finalement une boussole, un guide
14:11et qu'on apprenne un petit peu aux petits garçons
14:15et aux grands garçons d'ailleurs et même aux ados
14:18à se comporter raisonnablement.
14:22Ceux en quoi ils ont le droit d'attendre.
14:26Parce qu'aujourd'hui, cette affaire Pellicot,
14:29j'ai entendu Gisèle Pellicot hier qui nous disait
14:31dans sa très belle lettre qu'elle a lu
14:34que son objectif, c'était un de ses objectifs
14:37de recréer l'harmonie entre les hommes et les femmes
14:40dans notre société.
14:41Et ça me paraît être un message essentiel
14:43et un très beau message.
14:44On en parlait avec Eric Brunet il n'y a pas très longtemps
14:46à propos de l'éducation sexuelle à l'école.
14:48Et effectivement, c'est un chapitre extrêmement important
14:52de ce qu'on doit enseigner à nos garçons,
14:54notamment dès l'école primaire.
14:57Parce que le consentement, c'est déjà dans la cour de récréation.
15:00C'est, est-ce que tu veux bien me donner la main ?
15:02Est-ce que tu es d'accord ?
15:03Est-ce que je peux jouer avec toi ?
15:05Le consentement, c'est ça tout simplement.
15:07Et c'est très important.
15:08Et ça, il faut l'apprendre à quel âge ?
15:10Pour moi, il faut en parler dès l'école,
15:12dès l'école primaire.
15:13C'est des bases fondamentales.
15:14Et là, on est au-delà du respect.
15:16On est vraiment dans le vivre ensemble
15:18et dans l'harmonie entre les garçons et les filles.
15:21Et je parle en tant que professionnel de santé
15:23et je parle aussi en tant que papa,
15:24puisqu'à la maison, on a pas mal d'adolescents
15:26et beaucoup de garçons.
15:27Et on a souvent ce genre de discussion à table.
15:29Et si les choses ne sont pas faites dans la famille,
15:32c'est très compliqué d'en parler à nos enfants.
15:34Et si leur seule source d'information,
15:36c'est les réseaux sociaux,
15:38parce que sur les réseaux sociaux,
15:39il y a des trucs très bien,
15:40mais il n'y a pas que des trucs très bien.
15:41Si leur seule source d'information,
15:43c'est les réseaux sociaux,
15:44ce qu'ils voient sur Internet
15:45ou ce qu'ils entendent dans les musiques
15:48qu'ils adorent actuellement,
15:49c'est-à-dire essentiellement le rap,
15:52qui est une très bonne musique.
15:53Mais si on ne pondère pas avec une éducation
15:56dès l'école, dès le plus jeune âge,
15:58ça risque d'être embêtant.
16:01Le message est vraiment clairement passé,
16:04Dr Marpeau.
16:06Vous avez beaucoup de jeunes filles
16:11ou de jeunes femmes, d'ailleurs,
16:13qui vous disent qu'elles ont un réel problème,
16:15que ce soit à la maison, à l'école, au travail,
16:19avec des hommes très irrespectueux.
16:25J'allais dire, je prends des pincettes,
16:28le mot est peut-être faible.
16:30On est dans un système qui demande à être changé.
16:32Moi, je l'ai vécu aussi dans mes études de médecine.
16:34On en a parlé il n'y a pas très longtemps,
16:36ça a fait la une des médias également.
16:38Moi, les femmes que je vois en consultation,
16:40ce que j'essaie de dépister au maximum,
16:42c'est ce qu'on appelle les violences sexuelles.
16:44Et on se rend compte que,
16:46grâce au consentement,
16:48l'objectif, c'est d'éviter ces violences sexuelles.
16:50Et on se rend compte que ces violences sexuelles
16:52font partie du quotidien de beaucoup de femmes.
16:54Et si on ne leur pose pas la question,
16:56et si on ne va pas chercher l'information,
16:58elles n'osent pas le dire,
17:00elles n'osent pas en parler,
17:01elles continuent à en souffrir.
17:02Donc, apprendre le consentement
17:06et le respect à nos enfants
17:08permettra d'éviter plus tard
17:10les problèmes de violences sexuelles.
17:12C'est ça tout l'enjeu de ce débat
17:14et de cette éducation.
17:15Merci beaucoup docteur Marpeau.
17:17Je rappelle votre compte Instagram,
17:18mongineco800000abonnés.
17:21Et j'espère peut-être un petit peu plus
17:23ce soir à l'issue de ce passage sur RTL.
17:26Vous êtes très gentil.
17:28Merci.
17:29Vous faisiez allusion au rôle d'Internet,
17:31au rôle des réseaux sociaux.
17:33Eric veut réagir
17:35et évoquer la question
17:37qui est cuisinier de profession.
17:40Bonjour Eric.
17:41Bonjour.
17:42Bonjour Céline,
17:43bonjour Vincent,
17:44bonjour à tous les auditeurs
17:45et merci de me donner la parole.
17:46Bienvenue.
17:48J'ai écouté ce matin
17:51le fils de Gisèle Pellicot.
17:53Je suis tout à fait d'accord
17:55avec ce qu'il a dit.
17:57Simplement,
17:58il y a un gros gros problème en France
18:00et on en entend parler
18:02à chaque fois qu'il y a des affaires
18:05de violences sexuelles,
18:06de viols et tout ça.
18:08C'est le problème de la pornographie.
18:11Mais avant j'aimerais juste dire quelque chose.
18:13La pornographie accessible aux plus jeunes.
18:16Aux enfants.
18:17Il n'y a pas de filtre suffisamment poussé,
18:25il n'y a pas d'interdiction effective
18:28pour interdire aux enfants et aux jeunes ados,
18:32parce que ça leur trotte dans la tête aussi,
18:34il ne faut pas rêver,
18:36d'accéder à ces sites
18:38qui sont de véritables nuisances,
18:41qui donnent de fausses images de la femme,
18:44des femmes en général.
18:46Les actes sexuels qui sont montrés,
18:49on est bien loin du consentement.
18:51On est très très éloigné du consentement.
18:54Tout à fait, je suis entièrement d'accord avec vous Vincent.
18:57D'autre part,
18:58je pense que pour rebondir sur le consentement,
19:01hier j'ai écouté,
19:03avant de partir m'entraîner,
19:05j'ai écouté dans l'émission Quotidien,
19:07une magistrate dont malheureusement
19:09je ne me rappelle plus le nom,
19:12qui a écrit un livre,
19:15justement,
19:16et qui parlait en mots très très compréhensibles
19:19pour tous et pour toutes,
19:21du consentement.
19:22Et elle a dit notamment quelque chose
19:24de très important,
19:26à mon goût,
19:27elle a dit qu'une femme
19:29peut donner son consentement,
19:32mais à chaque instant de l'acte
19:36ou de ce qui se passe,
19:37elle peut le retirer.
19:39C'est-à-dire que dans ce qu'a dit
19:41cette magistrate,
19:42je suis parfaitement d'accord avec elle,
19:44c'est-à-dire que
19:45si à l'instant T,
19:47une femme donne son accord
19:49pour une relation,
19:50elle n'est pas tenue dans toute la relation.
19:53Le non doit être entendu à tout moment.
19:56Voilà.
19:57Bon, ça c'était une parenté,
19:59mais je pense aussi
20:01qu'on est actuellement
20:04sur une pente très très dangereuse.
20:06Il y a une hyper sexualisation
20:09de la vie des jeunes,
20:13des ados et des un peu plus jeunes,
20:15même des pré-ados,
20:18pré-adultes, je dirais.
20:22Et ça, c'est un gros gros problème.
20:25Il suffit de vous promener dans la rue,
20:28attention que mes propos
20:30ne soient pas mal interprétés,
20:32il suffit de se promener dans la rue
20:35et vous voyez,
20:37il y a des situations
20:39qui ne se seraient pas passées
20:42ne serait-ce que 15 ans en arrière.
20:45Et ça, c'est un gros gros problème.
20:49D'ailleurs, les chefs d'établissement
20:51ne s'y sont pas trompés
20:53et malheureusement,
20:54ils ont été tous rabroués
20:56quand ils ont dit
20:58que l'un des problèmes
21:01du non-respect des jeunes femmes
21:04et des femmes dans la société actuelle,
21:06c'était bien souvent commencé
21:07avec les tenues.
21:08Et ça, ça n'a pas été assez relevé.
21:12Les fameux croc-top
21:13que certains chefs d'établissement
21:15voulaient interdire,
21:17c'est ces t-shirts qui s'arrêtent
21:19au-dessus d'une nombril.
21:21Et juste Eric,
21:22pour compléter votre propos,
21:23parce que vous parliez de la fréquentation
21:25des sites pornographiques
21:26par nos ados, parfois très jeunes,
21:28on rappelle ce chiffre de l'ARCOM.
21:30Dès 12 ans,
21:31plus de la moitié des garçons
21:32se rend en moyenne
21:33chaque mois sur ces sites
21:35dès 12 ans, une fois par mois.
21:38La moitié des garçons
21:39sur des sites pornographiques,
21:40c'est vrai que ce chiffre reste édifiant.
21:42C'est pour ça qu'il est important
21:43d'en parler avec eux.
21:44Il y a des hommes, des femmes
21:46qui vont dans les collèges
21:47pour sensibiliser à ce sujet.
21:49C'est votre cas, Béatrice ?
21:50On remercie Eric
21:51de son intervention d'ailleurs.
21:52Bonne journée, Eric.
21:53Oui, Béatrice,
21:54vous intervenez dans les collèges,
21:55vous l'avez fait ?
21:56Bonjour.
21:57Oui, bonjour Céline,
21:58bonjour Vincent,
21:59bonjour aux auditeurs.
22:00Effectivement,
22:02de mon métier,
22:03de par mon métier,
22:04sage-femme,
22:05j'ai rencontré
22:06beaucoup de situations compliquées
22:07à l'hôpital.
22:09Et à un moment donné,
22:10je me suis dit,
22:11tiens, oui,
22:12je vais proposer
22:14mon partenariat
22:16au collège
22:17où ma fille était.
22:20J'ai rencontré
22:22le proviseur
22:23et les enseignants.
22:24Donc tous les enseignants,
22:26il y a des enseignants
22:27qui vont aussi faire partie
22:28du projet.
22:29Ils font une formation
22:30particulière
22:31qui est dispensée
22:32par l'Éducation nationale.
22:33Et j'ai été étonnée
22:34que malgré ma profession,
22:36je sois aussi obligée
22:37de faire cette formation.
22:38Donc il peut y avoir
22:39effectivement
22:40des intervenants extérieurs
22:41et on nous donne
22:42des outils de travail.
22:44Et ce proviseur,
22:46donc,
22:47pouvait donner des heures
22:48à ses enseignants
22:50pour pouvoir faire
22:51des groupes de travail.
22:52Voilà.
22:53Et quand il y a eu
22:54un nouveau proviseur,
22:55ce nouveau proviseur,
22:56au bout de deux ans,
22:57a dit, ah non,
22:58c'est aux profs de SVT
22:59de faire cet enseignement.
23:01Et là, il a tout faux
23:02parce qu'il y a
23:03l'enseignement de la sexualité
23:06dans la dimension biologique,
23:08ça c'est la SVT.
23:10Mais toute la dimension
23:11psycho-affective et sociale
23:13ne se fait pas
23:14derrière un pupitre
23:15et ne se fait pas
23:16derrière un bureau.
23:17Donc en fait,
23:18ce sont des demi-classes,
23:19soit garçons,
23:20soit filles.
23:21Sixième, cinquième,
23:22quatrième.
23:23Mais pas mixte,
23:24c'est ça que vous voulez dire.
23:25Soit garçons, soit filles.
23:26Exactement.
23:27Et les garçons,
23:28moi j'ai juste une question
23:29parce que malheureusement
23:30le temps nous presse.
23:31Les garçons colligiens,
23:32vous les avez entendu
23:33ouverts à ce discours ?
23:34Ah bah oui,
23:35c'est pas du tout pareil.
23:37Les garçons à 11 ans,
23:38c'est tout de suite,
23:39on rigole,
23:41on parle du porno,
23:43on m'a même posé une question
23:44sur la zoophilie,
23:45c'était quoi ?
23:46Vous voyez, on va très loin.
23:47On n'est pas du tout
23:48dans le respect.
23:50Et il y a des petites histoires
23:51au sein de ces groupes
23:52qui ressortent.
23:53Et là, on peut
23:54mettre l'accent sur,
23:55ah bah ça, ce qu'il a dit,
23:56c'est pas normal.
23:57Qu'est-ce qu'il dit
23:58dans sa famille ?
23:59Ou elle, pareil,
24:00elle a dit ça,
24:01c'est pas normal de dire ça.
24:02Les petites filles
24:03sont toutes différentes
24:04par rapport aux garçons.
24:05Ça permet aussi d'alerter
24:06le corps enseignant.
24:09Mais on a bien compris,
24:10et bravo pour ce que vous faites
24:12en tant que bénévole
24:13dans des collèges
24:14pour sensibiliser
24:15à cette question
24:16et notamment
24:17cette question essentielle
24:18du consentement
24:19dont on n'a pas fini de parler
24:21après le procès Pénicaud.
24:23Vous avez reconnu la musique
24:24qui annonce l'entrée
24:25de Jean-Alphonse Prichard.
24:26Bonjour Jean-Alphonse.
24:27Bonjour à tous les deux.
24:28Céline Langlois,
24:29Vincent Parizeau.
24:30Il a juste,
24:31Vincent, c'est l'heure du crime,
24:32ce sera à 14h.
24:33Oui, c'est ça.
24:34Vous connaissez bien
24:35la grille de Hertel.
24:36Et au menu aujourd'hui ?
24:37Au menu aujourd'hui,
24:38c'est un peu particulier
24:39parce que c'est une tradition,
24:40vous savez,
24:41avant Noël,
24:42on donne la parole aux auditeurs.
24:43C'est-à-dire que les auditeurs
24:44ont la parole
24:45dans l'heure du crime.
24:46Vous plagiez un peu,
24:47on peut dire ça.
24:48Si c'est au 3210,
24:49je prends vos chaussons,
24:50je vous suis.
24:51Si les auditeurs
24:52ont des questions à poser,
24:54des histoires à raconter,
24:56des thèmes qui les intéressent,
24:59il y a eu beaucoup d'histoires
25:00qui se sont déroulées cette année
25:02et très importantes.
25:03Vous parlez du procès Pellicot,
25:05évidemment, on peut en parler.
25:06On pourra parler aussi
25:07de Mohamed Chabar,
25:08qui a été arrêté
25:10dans l'affaire
25:11des disparus de l'ISER
25:12avec tous ses succès
25:13du pôle judiciaire.
25:14Il y en a eu beaucoup cette année,
25:15Caroline Marcel,
25:16Carole Soltysiak.
25:18Il y a beaucoup d'affaires
25:19qui se sont déroulées.
25:20On en a parlé dans l'heure du crime.
25:21Il y en a d'autres, évidemment,
25:22qu'on n'a pas abordées
25:23mais qu'on pourra aborder
25:24avec les auditeurs.
25:25Alors, vous nous appelez,
25:26c'est très facile,
25:27comme chez vous.
25:28Vous nous appelez au 30210,
25:29vous êtes chez vous,
25:30vous posez vos questions,
25:31vous soumettez des thèmes
25:32et puis, voilà,
25:33si vous avez des choses
25:34un peu plus pointues
25:35à demander,
25:36je serai là pour essayer.
25:37Je dis bien essayer d'y répondre
25:38mais c'est vous.
25:39Vous savez que les auditeurs
25:40d'RTL sont formidables.
25:41Ils sont formidables, moi j'adore
25:42parce que c'est toujours
25:43un moment très plaisant
25:44mais c'est vous
25:45qui avez la parole,
25:46les auditeurs,
25:47dans l'heure du crime.
25:48C'est à 14h.
25:49Voilà, et d'ici là,
25:50ils ont quand même la parole
25:51mais pour réagir à l'actualité,
25:57notamment pour les généralistes
25:58qui passent à 30 euros
25:59et puis, et puis,
26:00on va revenir sur la sortie
26:01d'Emmanuel Macron à Mayotte.
26:02Si ce n'était pas la France,
26:03vous seriez 10 000 fois plus
26:04dans la merde.
26:05Vous êtes choqués ou pas ?
26:06Sur la forme,
26:07sur le fond,
26:08les 30210,
26:09on vous attend.
26:20Et avant d'en venir
26:21aux tarifs des consultations
26:23de certains professionnels
26:24de santé qui vont augmenter
26:25dès dimanche,
26:26une petite précision
26:27après notre débat
26:29dans la demi-heure précédente.
26:30Eric nous a parlé
26:32d'une magistrate
26:33qu'il avait vue
26:34dans l'émission Quotidien.
26:35Hier soir, il avait été très intéressé
26:36par sa définition du consentement.
26:38On a fait quelques recherches.
26:39Il s'agit de Marie-Pierre Porchy,
26:41Marie-Pierre Porchy
26:42qui signe
26:43« Consentement,
26:44les vérités d'une magistrate ».
26:46C'est chez Mareille Édition.
26:47Donc si ça vous intéresse,
26:48vous avez maintenant
26:49toutes les références
26:50pour pouvoir vous le procurer.
26:51Voilà, magistrate qui expliquait
26:52notamment que le consentement,
26:53c'est tout au long
26:54de l'acte,
26:55et pas simplement au début.
26:56Qu'un « oui » prononcé
26:57à un moment donné
26:58n'oblige pas
26:59pour les minutes qui suivent.
27:00Effectivement.
27:01Alors, on passe
27:02à un autre sujet.
27:03Vous le savez,
27:04l'augmentation des tarifs
27:05des consultations médicales.
27:06Pour un généraliste,
27:07elle passe à 30 euros.
27:08Qu'en a dit Hélène
27:09sur la répondeur RTL ?
27:10Je voudrais réagir
27:11à propos de l'augmentation
27:12des médecins.
27:13Je vais me faire opérer
27:14il y a dans quelques temps
27:15d'une prothèse de genoux.
27:16Mon chirurgien me demande
27:171 200 euros
27:18de dépassement bon horaire.
27:19Mon cher anesthésiste,
27:20je vais me faire opérer
27:211 200 euros
27:22de dépassement bon horaire.
27:23Mon cher anesthésiste,
27:24je vais me faire opérer
27:251 200 euros
27:26de dépassement bon horaire.
27:27Alors, que voulez-vous
27:28que je vous dise ?
27:2930 euros.
27:30Mais qu'est-ce que c'est
27:3130 euros ?
27:32Les pauvres
27:33avec tout le boulot
27:34qui se tape.
27:35Voilà, 30 euros.
27:36Qu'est-ce que c'est
27:37avec tout le boulot
27:38qui se tape
27:39nos médecins généralistes ?
27:40Bonjour Etienne.
27:41Bonjour Vincent.
27:42Bonjour Céline.
27:43Bonjour.
27:44J'imagine que ce que vient
27:45de dire Hélène,
27:46ça vous touche.
27:47En même temps,
27:4830 euros, ça fait quoi ?
27:493 euros d'augmentation ?
27:50Oui, alors,
27:51ce que vient de dire Hélène,
27:52ça me touche.
27:53Comme disait Chirac,
27:54ça m'en touche une
27:55sans faire bouger l'autre.
27:56Pourtant, c'était gentil.
27:57Ça venait du fond du cœur.
27:58Non, mais attendez.
27:59Moi, je suis généraliste.
28:00Je ne suis pas concerné
28:01par les dépassements
28:02d'honoraires.
28:03Non, non.
28:04Elle disait…
28:05Avec tout le travail
28:06qu'ils font,
28:07c'est pas cher payé,
28:0830 euros.
28:0930 euros, c'est pas cher payé
28:10pour les généralistes.
28:11Pour nous, effectivement,
28:12c'est pas cher payé.
28:13Mais c'est quoi le problème ?
28:14Si vous voulez,
28:15si on nous augmente
28:16de 3,50 euros,
28:17on va en laisser au fisc
28:182 euros.
28:19Donc, je n'en suis pas encore
28:20à faire la manche
28:21à la sortie des églises.
28:22Enfin, je ne vais pas
28:23cracher dans la soupe.
28:24Moi, je suis d'accord
28:25pour qu'on m'augmente
28:26mes honoraires.
28:27Mais si on croit
28:28que ça va inciter
28:29les jeunes médecins
28:30à s'installer,
28:31je crois que ce sera
28:32assez difficile.
28:33Le dépassement
28:34des honoraires,
28:35j'aimerais quand même
28:36venir en soutien
28:37à mes confrères spécialistes.
28:38En fait,
28:39les spécialistes,
28:40on leur dit surtout
28:41n'augmentez pas vos prix,
28:42n'augmentez pas vos prix
28:43mais utilisez maintenant
28:44des endoscopes
28:46mais utilisez maintenant
28:47des fibroscopes,
28:48utilisez maintenant
28:49des tas de trucs.
28:50Tout ça, ça vaut cher.
28:51Ça peut former du personnel,
28:52ça se fait former soi-même.
28:53Tout ça, ça a un coût.
28:54On veut de la médecine au rabais,
28:55on a de la médecine au rabais.
28:56Je dirais encore...
28:57Mais vous aussi,
28:58vous avez des frais,
28:59Etienne,
29:00ne serait-ce que le cabinet,
29:01peut-être un secrétariat,
29:02je ne sais pas.
29:03Ah oui, moi,
29:04pour le plaisir de travailler,
29:05je mets 2 100 euros
29:06sur la table
29:07au début du mois.
29:08Ah oui, c'est ça.
29:09Donc après,
29:10qu'est-ce qui reste,
29:11Etienne,
29:12à la fin du mois ?
29:13Non, non,
29:14mais à la fin du mois,
29:15c'est simple,
29:16vous pouvez compter vous-même.
29:17Je fais des consultations
29:18de 26,50 euros,
29:19j'en fais à peu près
29:2030 par jour,
29:21je fonctionne à peu près
29:22à 4,5 jours par semaine.
29:23Donc, je vous laisse
29:24faire le calcul,
29:25mais surtout, après,
29:26vous n'oubliez pas
29:27une pression fiscale
29:28d'à peu près 60%.
29:29Donc, vous multipliez
29:3026,50 par 30,
29:31vous multipliez par 4,50
29:32pour dire de la semaine,
29:33vous multipliez par 4,33
29:34pour dire au mois,
29:35et après,
29:36vous multipliez par 0,6
29:37et ça, vous aurez...
29:38par 0,4,
29:39c'est-à-dire
29:40que vous aurez
29:41mon reste à charger.
29:42Et si on va
29:43au bout du calcul,
29:44on retranche 2100 euros,
29:45ce que vous nous avez dit
29:46au début du mois ?
29:47Alors, non,
29:482100 euros,
29:49non, non,
29:50ce sera encore simplifier
29:51les choses pour le fisc.
29:52Non, ça, c'est...
29:53Enfin, en tout,
29:54si vous voulez,
29:55c'est compter
29:56dans les charges
29:57de fonctionnement.
29:58D'accord,
29:59vous les avez comptées...
30:00En tout cas,
30:01voilà,
30:02et tout cela
30:03avec 10 années d'études,
30:04on le rappelle, Étienne,
30:05et que finalement,
30:0630 euros,
30:07ce n'est pas le prix du coiffeur,
30:08le coiffeur, lui,
30:09n'étant pas remboursé
30:10par la charge de fonctionnement.
30:11Oui, vous savez,
30:12moi, je travaille
30:13à côté d'un podologue,
30:14juste à côté,
30:15c'est la salle d'à côté,
30:16il y a beaucoup de patients
30:17qui me disent,
30:18mais vous savez,
30:19le podologue,
30:20il prend un peu plus cher
30:21que vous.
30:22Si vous voulez,
30:23ce n'est pas dans une période
30:24de disette
30:25que la période
30:26que connaissent tous les Français.
30:27Je vais l'ouvrir là-dessus.
30:28Non, non,
30:29il ne s'agit pas de se plaindre.
30:30Vous avez des paysans
30:31sur la route,
30:32vous avez des...
30:33Non, moi,
30:34je ne me plains pas.
30:35Ce que fait encore
30:36l'État,
30:37la Caisse nationale
30:38de l'Assurance-Madi,
30:39c'est encore
30:40du n'importe quoi.
30:41Mais ça,
30:42on est habitué.
30:43Mais bon sang,
30:44qui commencent
30:45à travailler,
30:46ces gens-là,
30:47qui commencent à voir
30:48pourquoi il y a trop
30:49de cartes vitales
30:50dans la nature,
30:51qui commencent...
30:52Et puis surtout,
30:53moi, ce que je vois,
30:54la première chose
30:55à penser,
30:56c'est qu'une augmentation
30:57comme ça,
30:58ça n'incite pas
30:59les médecins à s'installer,
31:00ni les spécialistes.
31:01Et nous,
31:02en campagne,
31:03on commence à manquer,
31:04mais de manière cruciale,
31:05déjà,
31:06des médecins généralistes,
31:07on est d'accord,
31:08mais les spécialistes,
31:09pour voir un neurologue,
31:10vous mettez six mois maintenant,
31:11un cardiologue,
31:12huit mois.
31:13Alors,
31:14qu'est-ce qu'on dit à quelqu'un
31:15qui a mal dans la poitrine ?
31:16On dit,
31:17patientez un peu,
31:18votre douleur va passer.
31:19C'est insupportable.
31:20Vous avez l'impression
31:21de faire une médecine
31:22au rabais aujourd'hui,
31:23Étienne ?
31:24Bien sûr,
31:25mais non seulement
31:26on ferait de la médecine
31:27au rabais,
31:28mais c'est pire.
31:29C'est pire.
31:30Pour pallier cette absence
31:31que les JUP et autres,
31:32le meilleur d'entre nous,
31:33les JUP et autres
31:34ont patiemment organisé,
31:35on pallie avec des formations
31:37L'infirmière aux pratiques avancées,
31:38ça n'avance à rien,
31:39parce que moi,
31:40quand je vois un patient devant moi,
31:41il me donne quatre,
31:42cinq motifs pour me voir,
31:43et si vous voulez,
31:44une fois qu'on aura formé
31:45des infirmières,
31:46ça aura coûté du temps,
31:47ça aura vidé les hôpitaux
31:48des infirmières dont elle a besoin,
31:49ça aura vidé les campagnes
31:50des infirmières libérales
31:51dont ils ont besoin,
31:52dont on a besoin,
31:53et ça n'avancera à rien,
31:54en fait.
31:55Mais par contre,
31:56il y aura encore des subventions,
31:57des ronflements,
31:58on va payer des tas de gens,
31:59tout ça,
32:00pour faire marcher
32:01à côté de la médecine,
32:02tout ça,
32:03ça aura bien son beurre,
32:04mais c'est la santé
32:05des français
32:06qu'il faut valider.
32:07Avec votre témoignage,
32:08on a eu une idée
32:09de l'étendue du problème,
32:10et du chantier,
32:11et qui ne sera pas réglée
32:12avec une augmentation
32:13de trois euros
32:14sur le prix de la consultation
32:15d'un médecin généraliste.
32:16Merci beaucoup,
32:17c'est toujours très intéressant
32:18d'entendre un témoignage concret
32:19comme le vôtre,
32:20Étienne.
32:21Dans un instant,
32:22une phrase
32:23qui fait beaucoup de bruit,
32:24un président a-t-il
32:25résumé
32:26l'évolution
32:27de l'économie
32:28de l'économie
32:29de l'économie
32:30de l'économie
32:32un président a-t-il
32:33raison de dire ça ?
32:34On va revenir sur les propos
32:35d'Emmanuel Macron
32:36d'Emmanuel Macron
32:37hier à Mayotte.
32:38Vous voulez le choix vulgaire ?
32:39Si ce n'était pas la France,
32:40vous seriez 10 000 fois plus
32:41dans la merde.
32:42Voilà le mot
32:43lâché par le président
32:44et ça vous fait réagir.
32:57Vous êtes content
32:58d'être en France ?
32:59Parce que si ce n'était pas la France,
33:00vous seriez
33:0110 000 fois plus
33:02dans la merde.
33:04Voilà, c'était hier
33:05à Mayotte,
33:06le chef de l'État
33:07interpellé
33:08qui répond
33:09avec cette phrase.
33:10Bonjour Abdilla.
33:12Bonjour.
33:13Bonjour Abdilla
33:14et bienvenue
33:15sur l'antenne d'RTL.
33:17Vous êtes sur place,
33:18vous êtes à Mayotte.
33:20Moi je suis à Mayotte
33:21et j'ai
33:23décidé
33:24de rester là
33:25et de
33:26rester français aussi.
33:28Qu'est-ce que vous avez
33:29ressenti
33:30quand vous avez
33:31entendu le président
33:32de la République
33:33dire
33:34si ce n'était pas la France
33:35ici, vous seriez
33:3610 000 fois plus
33:37dans la merde ?
33:38Vous savez,
33:39moi je suis
33:40né français
33:42et que si le président
33:43de la République
33:44vient à Mayotte
33:45pour
33:46nous dire
33:47des choses
33:48qu'à la fin
33:49il n'avait plus rien à dire,
33:50il a sorti cette phrase
33:51ce qu'il n'a rien
33:52à dire.
33:53Il n'avait pas été là,
33:54il n'avait qu'à faire
33:55comme eux
33:56au Bayrou
33:57à partir
33:58du conseil
33:59municipal.
34:00Mayotte n'a pas besoin
34:01de ça,
34:02Mayotte n'a pas besoin
34:03de
34:04ces choses-là
34:05et surtout
34:06pas en ce moment.
34:07A chaque fois qu'il y a
34:08des choses
34:09au Sénat
34:10ou au Parlement,
34:11il y a toujours
34:12à la fin
34:13sauf Mayotte,
34:14sauf Mayotte
34:15et nous
34:16on a l'habitude
34:17maintenant.
34:18Vous savez,
34:19Macron
34:20franchement
34:21il n'aurait pas
34:22dû venir.
34:23Macron
34:24est venu là
34:25en 2019
34:26et il nous a
34:27dit
34:28Mayotte
34:29c'est moi,
34:30c'est la France.
34:31La France,
34:32c'est Mayotte
34:33et Mayotte,
34:34on ne parle pas qu'à chose.
34:35Ça veut dire
34:36Mayotte est avec la France
34:37jusqu'au bout
34:38de tout ce qu'on...
34:39Mais surtout,
34:40Abdilla,
34:41aujourd'hui Mayotte
34:42est un département
34:43français.
34:44Ce n'est plus
34:45un territoire
34:46d'outre-mer
34:47comme c'était
34:48un territoire
34:49d'outre-mer
34:50auparavant.
34:51Est-ce que ça change
34:52quelque chose ?
34:53Est-ce que les secours
34:54viennent plus vite ?
34:55Est-ce que le fait d'avoir
34:56un préfet,
34:57par exemple,
34:58change quelque chose ?
35:01Pour moi,
35:02c'est...
35:03Oui,
35:04bien sûr,
35:05ça change quelque chose
35:06parce qu'un préfet
35:07délégué
35:08du gouvernement,
35:09ceux qui viennent
35:10maintenant,
35:11ils sont délégués
35:12donc ils prennent
35:13tout de suite
35:14des mesures,
35:15des décisions
35:16et ça va
35:17un petit peu plus vite.
35:18Mais moi,
35:19je vais vous dire une chose.
35:20Ils ont dit
35:21qu'ils faisaient venir
35:22800 personnes
35:24et jusqu'à aujourd'hui,
35:25j'ai vu,
35:26là tout à l'heure,
35:27j'étais en train
35:28de rouler
35:29et j'ai vu
35:30plein de gendarmes
35:31faire la circulation.
35:33Faire la circulation
35:34pour les gens
35:35qui vont faire
35:36de l'essence.
35:37Est-ce que c'est ça
35:38ce qu'on a besoin
35:39à Mayot ?
35:40On n'a pas besoin de ça.
35:41On n'a pas besoin de ça.
35:42Vous avez besoin d'eau ?
35:43J'allais vous demander,
35:44Abdilla,
35:45parce qu'on vous a eu
35:46en début de semaine,
35:47vous avez appelé
35:48en expliquant
35:49que vous n'aviez pas encore vu
35:50les secours arriver,
35:51que vous ne voyiez pas
35:52cette aide.
35:53Est-ce que ça a changé
35:54?
35:55Non.
35:56Non.
35:57Non.
35:58Non.
35:59Non.
36:00Non.
36:01La seule chose
36:02qui a changé,
36:03là vous savez,
36:04je suis dans ma cour,
36:05il y a des milliers
36:06et des milliers
36:07d'hélicoptères
36:08qui sont en train
36:09de se voler.
36:10Et ici,
36:11devant chez moi,
36:12j'ai un tas d'ordures
36:13qui est déposée là.
36:14Ça fait six jours
36:15maintenant.
36:16Depuis six jours,
36:17ce tas d'ordures
36:18n'a pas bougé.
36:19Mais c'est devenu
36:20une montagne
36:21en fait,
36:22d'ordures.
36:23Oui,
36:24ça va être un problème
36:25sanitaire ça.
36:26C'est un problème
36:27sanitaire.
36:28Ici,
36:29on croit
36:30que dans les détritus,
36:31sous les tôles,
36:32il y a des gens
36:33qui sont morts,
36:34mais jamais
36:35on les voit
36:36rentrer dedans
36:37pour voir
36:38est-ce que
36:39sous les tôles,
36:40il y a quelqu'un
36:41qui est mort
36:42sous ces tôles-là.
36:43Mais non.
36:44Non, non.
36:45Moi,
36:46franchement,
36:47de ma part,
36:48j'ai soif
36:49et j'ai faim.
36:50Je n'ai pas
36:51d'ordures.
36:52Je n'ai pas
36:53d'électricité.
36:54Comment vous faites
36:55pour trouver de l'eau,
36:56Abdilla ?
36:57Écoutez,
36:58moi,
36:59je...
37:00Pour la première fois
37:01de ma vie,
37:02je suis allé
37:03prendre de l'eau
37:04d'une petite...
37:05d'un petit ruisseau
37:06au moins
37:07pour qu'on puisse
37:08aller aux toilettes.
37:09Nous,
37:10on se retient.
37:11Est-ce que
37:12vous comprenez
37:13qu'on se retient ?
37:14On se retient
37:15pour ne pas
37:16aller aux toilettes.
37:17On ne mange pas
37:18pour ne pas
37:19aller aux toilettes.
37:20Parce que
37:21il ne faut pas
37:22se déverser.
37:23On n'a pas d'eau
37:24pour se déverser.
37:25Et quand vous entendez
37:26le chef de l'État
37:27qui vous dit
37:28que si vous n'étiez pas
37:29en France,
37:30ce serait
37:3110 000 fois pire
37:32pour le paraphraser ?
37:33Il n'avait rien
37:34à faire.
37:35Il n'avait rien
37:36à dire au fait
37:37aux Mahorais.
37:38Il n'a rien
37:39à dire aux Mahorais.
37:40Est-ce que vous l'avez
37:41entendu une seule fois
37:42donner une solution
37:43ou dire
37:44qu'il va faire...
37:45Il dit
37:46on va reconstruire.
37:47Dans les deux ans,
37:48on va reconstruire.
37:49Oui,
37:50le nombre
37:51d'impact
37:52sur l'État
37:53est beaucoup plus
37:54important.
37:55Que le nombre
37:56de gens qui savent
37:57s'excuser.
37:58Et il y a
37:59des gens qui veulent
38:00alimenter
38:01leurs enfants.
38:02Je ne sais pas
38:03si c'est
38:04le pire
38:05ou si c'est la
38:06meilleur solution
38:07pour les affaires
38:08et pour la
38:09société.
38:10Je ne sais pas
38:11si c'est
38:12le meilleur
38:13ou si c'est
38:14la meilleure
38:15solution
38:16pour les affaires.
38:17Il y a ça,
38:18les grands
38:19nous raconter des choses comme ça, moi j'ai plus honte qu'autre chose, j'ai honte, c'est ma nation,
38:25moi je ne peux pas dire voilà je suis ailleurs, non je suis français.
38:29Après est-ce que vous comprenez que vu la distance entre la métropole et Mayotte,
38:36qu'il faille plusieurs jours pour mettre en place, j'allais dire, des secours dignes de ce nom,
38:44c'est assez logique aussi. Est-ce que vous m'écoutez ? Oui je vous écoute, je vous entends très bien Abdilla.
38:51La France, on est français ici, mais dites-moi ce qu'on peut dire, voilà, ils sont venus,
38:59apparemment il a dit qu'il avait ramené de l'eau dans son avion. Oui, alors il y a eu déjà 80 tonnes
39:07d'alimentation a dit Bruno Retaillon et 50 tonnes d'eau. J'aimerais savoir quelle personne,
39:13quelle Mahoraise a eu une bouteille d'eau d'arrivée ? C'est très insuffisant. Personne n'a eu ça,
39:22mais vous savez ici, ici à Mayotte, quand il y a eu le Hombuchou, on a voulu enlever ces tolles,
39:29ces casentolles, parce que quand on dit, vous là-bas, quand vous dites les bangas, les bangas
39:36c'est pas ça, nous quand on était gamins, on a fait des bangas, on faisait des choses en terre
39:42et on faisait ça, c'était des bangas. Ce qu'on fait là, c'est des casentolles, ça n'a rien à voir.
39:48C'est de la tolle ondulée, oui.
39:49Voilà, c'est de la tolle ondulée et on devrait déjà interdire ces choses-là,
39:53on devrait interdire ces choses-là, ça c'est des enjoignés qui font du commerce ici,
39:58qui font venir ça de Dubaï ou de Chine, on devrait arrêter ça. Ici on a deux entreprises
40:04qui vendent de vraies tolles et ces tolles-là, moi je dis que c'est ces deux personnes-là qui
40:10doivent être autorisées à nous vendre des tolles, ça c'est un enfer pour cela-là.
40:15Et on sait que le chantier est titanesque sur l'archipel, merci Abdilla.
40:22On vous souhaite énormément de courage et voilà, on ne peut que vous dire nos encouragements,
40:30notre solidarité et évidemment on comprend bien votre détresse et le sentiment d'abandon et le
40:36sentiment que tout ça est très long, mais en tout cas, sachez-le, on compatit fortement.
40:43Et j'en profite pour rappeler aux auditeurs qu'RTL c'est associé à la Fondation de France
40:48pour soutenir les sinistrés de Mayotte que vous pouvez faire vos dons sur le site
40:53fondationdefrance.org pour aider les sinistrés, aider aussi à financer la reconstruction de
40:59l'archipel. On marque une pause, dans un instant on continue d'évoquer cette phrase,
41:03cette phrase du président Emmanuel Macron qui fait beaucoup réagir.
41:0613h14, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
41:14Les auditeurs ont la parole, Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
41:20Petit dérapage que je trouve parfaitement justifié, il n'y a aucune raison que cet homme
41:25se fasse aboyer dessus, ne se fasse pas s'objet de dire respect. Vous l'avez compris, je soutiens
41:30totalement monsieur Macron parce que je commence à l'avoir marre d'une façon générale de dire
41:34respect. Merci beaucoup, bonne journée et bravo RTL que j'écoute depuis 60 ans.
41:3860 ans, merci de votre fidélité.
41:40Jacques qui remet dans le contexte cette sortie du chef de l'état parce que c'est vrai que cette
41:45phrase elle est lâchée à un moment donné où Emmanuel Macron est interpellé par une foule qui
41:49hurle Macron démission, ce qui explique probablement une partie de son agacement.
41:54On est en ligne avec Marie-Paul également. Bonjour Marie-Paul.
41:57Bonjour Marie-Paul, au canet.
41:59Au canet, non, au canet, c'est canet.
42:03Dans l'héros alors peut-être ?
42:05Non, dans l'aude.
42:06Vous connaissez Mayotte, vous y avez vécu je crois.
42:11J'ai travaillé deux ans à Mayotte, oui.
42:13C'est donc une ville très insécuritaire, ça je peux vous le dire, très très très insécuritaire.
42:19Et quand on nous dit qu'il y a 320 habitants et au moins 500 000 habitants, 250 000 légaux,
42:24qui la plupart habitent dans les bangas, dans tous les bidonvilles.
42:28Donc vous avez des appartements pour les,
42:32normalement comme on en a ici en métropole, et des bangas, des bangas, des bangas, des bangas.
42:37Oui c'est ça, c'est-à-dire ces bidonvilles faits, on l'a compris, de tôle ondulée, c'est ça ?
42:44C'est ça, exactement.
42:45Avec Comorien, Zahiroua, Malgache, etc.
42:50Et donc vous dites, sur le fond, sur la forme même,
42:55vous dites qu'il a raison de dire ça le Président, si ce n'était pas la France.
42:59Tout à fait raison, parce que Mayotte,
43:03c'est ça, c'est les archipel des Comores, bien que ce soit français, il faut le dire.
43:06Mais c'est l'archipel des Comores, alors ça veut dire que tous les Comoriens viennent
43:09bénéficier de tous les avantages français bien évidemment.
43:13Oui, que la maternité est la plus grosse de France.
43:16Oui, 10 000 accouchements par an.
43:19Que les Mahorais ont tous des cousins en jouant Moéli ou Grand Comore.
43:24Mais qu'est-ce qu'il faut faire, Marie-Paul ?
43:26Qu'est-ce qu'il faut faire ? Je n'ai pas la solution, moi je suis restée deux ans.
43:30Je trouve que Mayotte n'a aucun intérêt stratégique,
43:33personnellement, c'est ma vie personnelle, c'est ce que je trouve.
43:35Donc ça veut dire que pour vous, on devrait, avec tous les guillemets nécessaires,
43:39abandonner ce département ?
43:41Pas l'abandonner, le remettre à niveau et le rendre aux Comores, point.
43:45Mais le remettre à niveau avant, quand même.
43:48Là, il faut reconstruire, parce qu'on ne peut pas laisser ces gens-là dans la détresse
43:53dans laquelle ils sont. C'est la France, c'est un département français.
43:55Non, mais j'entends bien que c'est la France.
43:56En fait, ce sont tous les gouvernements successifs qui n'ont strictement rien fait
43:59pour enrayer l'immigration.
44:02Parce que tous les jours, tous les jours, vous avez des quoi-ça, quoi-ça qui arrivent.
44:05Tous les jours, il y a des Comoriens, etc.
44:08qu'on renvoie chez eux,
44:10qui le lendemain reviennent en quoi-ça, quoi-ça.
44:13Et c'est incessant, c'est incessant.
44:16Merci, en tout cas, de votre témoignage et ô combien intéressant,
44:19puisque vous avez vécu vous-même à Mayotte pendant deux ans,
44:23Marie-Paul, on souhaite une bonne journée.
44:26Qui est en ligne ? Jean-Luc, c'est ça ?
44:27Bonjour, Jean-Luc.
44:28Oui, bonjour.
44:29Ah, bové, Jean-Luc.
44:32Comment vous avez trouvé ?
44:34Quel est votre point de vue sur cette phrase d'Emmanuel Macron ?
44:37Comme à son habitude, l'arrogance.
44:40Je ne pense pas que c'était le moment.
44:44Et puis, ça fait sept ans qu'il est au pouvoir,
44:45il n'a jamais rien fait pour ces gens-là.
44:48Je ne lui tends pas la perche non plus,
44:49parce que le jour où j'écoutais sur votre antenne,
44:51Mme Voynet, qui était là-bas, elle a fait quoi là-bas ?
44:54Après avoir repris une bonne part du gâteau ?
44:57C'est tout, ils sont tous pareils en fin de compte, nos politiques.
44:59Mais là, non, je ne pense pas qu'il fallait qu'il leur parle.
45:02C'est un peu violent, vu la situation dans laquelle ils sont, c'est ça ?
45:06Oui, oui.
45:08Et puis, on aurait peut-être pu, avec la météo,
45:10on savait que le cyclone allait passer.
45:12Les bateaux, tout ça, les squads auraient peut-être pu partir un peu avant,
45:15je n'en sais rien, mais bon, l'arrogance.
45:17C'est comme si tu n'as qu'à traverser la route,
45:19et je vais te trouver du boulot, moi.
45:21Alors, restez avec nous, Jean-Luc,
45:23parce que vous dénoncez l'arrogance d'Emmanuel Macron.
45:25Mais Olivier, est-ce qu'Olivier,
45:27vous vous posez un petit peu en défenseur du président sur ce coup-là ?
45:31Bonjour Olivier, à Calais.
45:32Bonjour Vincent et Céline.
45:34Oui, je défends totalement Emmanuel Macron,
45:37même si je ne suis pas macroniste.
45:39Je n'ai jamais voté pour Emmanuel Macron.
45:42Mais, pour une fois, en quatre jours,
45:44il est arrivé à Mayotte.
45:47Il est resté plus longtemps que prévu, d'ailleurs.
45:49Déjà, en proposant des solutions.
45:53Alors, à voir si ça va suivre, bien sûr.
45:55Il y est été, il fait ce qu'il dit, il dit ce qu'il fait.
45:59Il y va, il va à la rencontre des gens.
46:01Il se fait huer, il se fait tout ce qu'on veut.
46:06Mais, à mon avis, même si je ne suis pas macroniste,
46:09il est en train de récupérer l'indifférence
46:14de décennies et de décennies de politique française.
46:17Tout simplement.
46:18Dans un département où Marine Le Pen était arrivée largement en tête
46:21lors de la dernière présidentielle, on le rappelle.
46:23On est obligé de vous laisser, Olivier,
46:25parce que l'heure tourne, comme on dit.
46:28Et qu'il va falloir laisser l'antenne à l'heure pour l'heure du crime, justement.
46:33Un petit détour.
46:34En régie, avec vous, Victor, vous avez un heureux gagnant.
46:37Bravo à Dominique Pépin de Valenciennes
46:40qui remporte donc une sélection de jouets lauréat
46:43des étoiles du jouet 2024 avec Gulli.
46:45Et puis, pour les auditeurs, rendez-vous dès lundi
46:48pour tenter à nouveau votre chance.
46:50Ce sera avec plaisir.
46:51Ce sera sans vous, Céline.
46:52Oui, je vous laisse les manettes.
46:54Ça, c'est gentil. Profitez bien.
46:56Dépêchez-vous d'aller faire les cadeaux,
46:57parce qu'on m'a dit que vous n'en avez pas fait un seul jusqu'à présent.
46:59Non, ça, je charge le Père Noël.
47:01Ah ben voilà, oui, c'est l'affaire du Père Noël, bien évidemment.
47:04On sera ravis de vous retrouver à la rentrée.
47:06Effectivement, je serai là lundi avec un grand plaisir.
47:09Jean-Alphonse Richard, les auditeurs ont toujours la parole sur RTL.
47:13Surtout, ne bougez pas, restez en place et restez au 3210,
47:16parce que ça continue dans l'heure du crime
47:19avec les auditeurs aujourd'hui, c'est tout de suite.
47:21À l'après-midi.

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