Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00Neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:05A la une ce matin, chaque mot de Muriel Wagnin-Melki, avocate de l'enfant violé et battu parce que juive,
00:00:11samedi dernier à Courbevoie, glace le sang.
00:00:13Le calvaire vécu par la jeune fille de 12 ans sur fond de haine antisémite nous donne la nausée.
00:00:18Vendredi, il n'était que quelques centaines réunies autour du maire de Courbevoie pour dénoncer ce drame atroce.
00:00:24Où étaient les associations, les collectifs, les artistes, les sportifs, les influenceurs,
00:00:28les politiques entrées en campagne depuis quelques jours ?
00:00:31Existe-t-il des indignations à géométrie variable ?
00:00:35Maître Wagnin-Melki pointe une responsabilité collective dans l'antisémitisme décomplexé.
00:00:40Pourtant, Georges Bensoussan, Michel Aubin, Gilles-William Golnadel, pour ne citer qu'eux,
00:00:44alertent depuis plus de 20 ans.
00:00:46Stigmatisés, cloués au pilori, parfois attaqués en justice, on les a fait taire pour éviter de voir le réel.
00:00:53Aujourd'hui, leur mot résonne dans les foyers de France.
00:00:56La lâcheté, le déni, l'incapacité à frapper fort pour éradiquer ce mal nous plongent dans ce mélange insupportable de sidération et colère.
00:01:03La vie d'une Française de 12 ans est brisée.
00:01:06Une communauté se demande aujourd'hui s'il existe encore un avenir sur notre sol et on en parlera ensemble ce matin.
00:01:13Le point sur l'information, c'est avec vous Isabelle Piboulot.
00:01:16Bonjour Isabelle.
00:01:17Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:18Un homme de 19 ans mis en examen est placé en détention provisoire hier.
00:01:23Un mineur et lui sont soupçonnés d'avoir envisagé de commettre une action violente visant notamment des cibles juives.
00:01:28Les deux suspects, domiciliés en Ile-de-France, étaient en lien via les réseaux sociaux.
00:01:33Les investigations se poursuivent pour déterminer la nature de leur projet.
00:01:37À Gaza, le bureau du Comité international de la Croix-Rouge a été endommagé par des tirs hier soir.
00:01:42Au moins 22 morts et 45 blessés sont à déplorer.
00:01:45De nouvelles frappes alors que l'armée israélienne échange également des tirs transfrontaliers avec le Hezbollah libanais.
00:01:52Le Liban ne peut pas devenir un autre Gaza, a mis en garde le patron de l'ONU.
00:01:56Et puis cette enchaire exceptionnelle qui se tiendra mercredi à New York, celle de l'image originelle du plus célèbre des sorciers.
00:02:03L'illustration de la première couverture de Harry Potter à l'école des sorciers est mise en vente à un demi-million de dollars.
00:02:10En 1997, Thomas Taylor, illustrateur anglais de 23 ans, avait été missionné pour réaliser cette aquarelle avant la sortie à Londres du volume 1 de la saga.
00:02:20Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
00:02:23On est avec Alexandre Devecchio, Charlotte Dornelas, bonjour à tous les deux.
00:02:27Thomas Bonnet du service politique de CNews avec Philippe Guibert, l'équipe du samedi reconstituée.
00:02:33On est avec Elisa Kamen-Hirsig, merci d'être avec nous, vous êtes professeure des écoles à Paris.
00:02:38Et Franck Tapirot, nous parlerons dans quelques minutes de ce drame à Courbevoie.
00:02:43Il s'avère que vous avez décidé de vous mobiliser également et de réunir un maximum de français demain matin à 11h si je ne m'abuse.
00:02:51Il s'avère qu'il n'y avait que quelques centaines de personnes autour du maire de Courbevoie hier
00:02:56et que nous étions avec maître Muriel Wagnin-Melki hier soir dans leur dépôt, son entretien.
00:03:03Et ces mots ont été bouleversants, c'était d'ailleurs assez difficile de poursuivre cette émission après.
00:03:10Et on va l'écouter en longueur dans cette émission parce que, je le disais, à la sidération s'ajoute la colère
00:03:17et dedans, dans ce mélange-là, il y a une forme d'indifférence.
00:03:21On est passé très rapidement à autre chose et il faut absolument en parler ce matin.
00:03:25Mais avant cela, je voulais qu'on revienne sur une actualité assez surprenante
00:03:28parce que vous avez aujourd'hui des cadres de l'éducation nationale
00:03:33qui refuseraient d'obéir aux directives et à la politique menée par un gouvernement,
00:03:40selon eux, d'extrême droite, si le Rassemblement national venait à remporter ces élections législatives.
00:03:47C'est surprenant quand même. C'est une manière de voir la démocratie, de voir le vote, qui peut être plutôt perturbant.
00:03:54Alors les cadres, c'est quoi ? C'est les proviseurs, c'est les principaux, c'est les inspecteurs de l'éducation nationale.
00:04:01Ils sont plus de mille à lancer cette pétition, à la signer.
00:04:05Dans ces hypothèses du RN avec la majorité absolue, ils assurent qu'ils n'obéiront pas aux directives.
00:04:11Une posture qui pourrait les exposer, bien sûr, à des sanctions disciplinaires.
00:04:16On regarde le sujet et on en parle juste après.
00:04:19Nous n'obéirons pas. Nous, ce sont plus d'un millier de cadres de l'éducation nationale,
00:04:26signataires d'une pétition en cas de victoire du Rassemblement national.
00:04:30Lorsque nous servons l'État, nous déclarons dès aujourd'hui qu'aucun d'entre nous n'appliquera de mesures
00:04:34qui contreviendraient aux valeurs de la République.
00:04:37Une ligne rouge, le franchissement de l'arc républicain.
00:04:40Nos valeurs, c'est prendre des enfants quels qu'ils soient et en faire des citoyens les plus éclairés
00:04:46et les plus intéressants possibles pour l'avenir et pour leur avenir surtout, et pour l'avenir de la France.
00:04:51Ce n'est certainement pas stigmatiser ou favoriser telle ou telle catégorie de jeunes ou de citoyens.
00:04:58Donc tout ce qui ira dans ce sens-là, je pense, sera refusé ou en tout cas ne sera pas mis en œuvre.
00:05:03Cette prise de position d'initiative individuelle est inédite pour des fonctionnaires censés exécuter les politiques du gouvernement.
00:05:10Ce n'est pas du tout dans nos habitudes. Nous sommes des fonctionnaires.
00:05:13On a toujours fait de notre mieux pour que nous mettions en œuvre les décisions du législateur
00:05:21et en l'occurrence sur la situation précise qui nous anime là, sans doute qu'il y aura une réflexion
00:05:25qui sera conduite dans les semaines qui viennent en fonction du résultat des futurs législatifs.
00:05:31En matière d'éducation, le Rassemblement national promet le rétablissement des séries,
00:05:36des centres spécialisés pour les élèves perturbateurs, la fin du collège unique
00:05:40et la suppression des réseaux d'éducation prioritaire.
00:05:44Alors qu'est-ce que vous en pensez ? Moi je pense aux téléspectateurs qui nous regardent
00:05:48qui doivent se tenir les côtes en voyant ce courage des cadres de l'éducation nationale,
00:05:53qui sont beaucoup moins prolixes pour parler du communautarisme et lutter pour ce qui se passe,
00:05:58notamment aussi pour le harcèlement scolaire. C'est-à-dire que là, on n'est pas dans le pas de vague.
00:06:02Je pense que cette pétition n'était pas indispensable.
00:06:06J'adore !
00:06:08Mais je pense aussi qu'ils n'ont pas dit qu'ils allaient désobéir,
00:06:12ils ont dit qu'ils avaient un problème si c'était contraire aux valeurs de la République.
00:06:16Par exemple, le vote, vous le mettez dans les valeurs de la République ?
00:06:21Oui, évidemment.
00:06:23Mais ce qu'ils soupçonnent, pour aller au fond, ce qu'on croit comprendre entre les lignes,
00:06:27parce que ce n'est pas d'une clarté absolue dans ce qu'on a vu,
00:06:31c'est qu'ils soupçonnent le RN de vouloir mener à l'école une politique discriminatoire.
00:06:35Bon, voilà.
00:06:37Pour l'instant, il n'y a aucun indice là-dessus.
00:06:39Et là, je me tourne évidemment, et c'est pour ça que je voulais commencer,
00:06:42je voulais vous inviter Lisa Kamen-Hirsig.
00:06:44C'est ce climat qu'il peut y avoir dans l'éducation nationale.
00:06:47Je vous rappelle que vous êtes professeure des écoles à Paris.
00:06:50Est-ce que vous avez signé cette pétition, par exemple ? Je ne sais pas.
00:06:53Moi, je ne suis pas cadre de l'éducation nationale, je ne suis qu'une vulgaire maîtresse d'école,
00:06:57donc on ne m'a pas demandé de la signer.
00:06:59De toute façon, vu mes prises de position publique, à mon avis,
00:07:02on ne serait pas venu me demander ce genre de truc.
00:07:04Puisque moi, je suis pour la liberté d'opinion,
00:07:07et je ne signerai évidemment pas ce genre de tribune.
00:07:10Ce que je constate, c'est que ces gens ne refusent pas le salaire qu'on leur donne tous les mois,
00:07:15qui est un salaire de fonctionnaire.
00:07:17A priori, quand on est recruté par l'État,
00:07:20et qu'un vote désigne des représentants publics
00:07:23qui, ensuite, proposent des lois démocratiquement dans une assemblée nationale à la majorité,
00:07:29on est censé, quand on est fonctionnaire, faire appliquer ces lois.
00:07:33Il y a des décrets qui sont pris ensuite, pour que ces choses soient mises en œuvre à tous les niveaux.
00:07:38S'ils ne sont pas contents, ils s'en vont.
00:07:41Personne n'oblige ces gens à être fonctionnaires, que je sache.
00:07:44Alexandre ?
00:07:45Plusieurs choses.
00:07:47Comme d'habitude, il y a la parodie de résistance,
00:07:50c'est-à-dire qu'on résiste face à un ennemi imaginaire,
00:07:53et vous l'avez dit, il y a pourtant malheureusement des menaces réelles et bien concrètes à l'école.
00:07:58Après, si on l'énergie au-delà de l'école,
00:08:01ça révèle l'un des problèmes que pourrait avoir le rassemblement national au pouvoir,
00:08:05c'est justement l'obéissance de la haute fonction publique
00:08:09pour traduire concrètement un certain nombre de réformes.
00:08:12C'est l'état profond qui pourrait se...
00:08:14C'est l'état profond, exactement.
00:08:16Ça, ça va être un véritable problème à mon sens.
00:08:19Et là, ils disent si le rassemblement national ne respecte pas les valeurs de la République.
00:08:23Mais ça peut être aussi tout simplement ne pas vouloir traduire un certain nombre de réformes,
00:08:27rétablir l'autorité à l'école,
00:08:29rétablir l'enseignement des savoirs plutôt que le pédagogisme.
00:08:33On sait très bien que la rue de Grenelle,
00:08:36les pédagogistes ont une très grosse influence depuis des années sur l'école
00:08:40et c'est très difficile à réformer, même pour un gouvernement qui ne serait pas rassemblement national
00:08:44parce que justement, l'administration ne suit pas.
00:08:47Donc c'est un des problèmes français.
00:08:49Il faudrait mettre en place ce que les Américains appellent une sorte de « spoil system ».
00:08:52Dans le cadre d'une cohabitation qui a été décidée brutalement,
00:08:56je pense que ce serait compliqué.
00:08:58Mais c'est sans doute ce vers quoi il faudrait aller
00:09:01dans le cadre d'une victoire à la présidentielle, par exemple.
00:09:03Pardon, mais il n'a pas fallu attendre le rassemblement national aux portes du pouvoir
00:09:07pour que ces gens-là désobéissent ?
00:09:08Oui, c'est ça.
00:09:09Alors M. Attal a voulu mettre en place ce qu'il a appelé le « choc des savoirs ».
00:09:13Pardon, ça me fait rire.
00:09:15Il n'y a pas de choc des savoirs en place en l'occurrence.
00:09:18Mais les mêmes ont dit que c'était discriminant pour les mauvais élèves,
00:09:22que les groupes de niveau ne seraient jamais mis en place, etc.
00:09:24Donc de toute façon, il y a une espèce d'État dans l'État.
00:09:27Le ministère de l'Éducation nationale est tout à fait pléthorique
00:09:29avec des gens qui se sentent...
00:09:31C'est des petits barons qui font leur business dans leur coin
00:09:34et que le ministre soit de gauche ou de droite, ils font ce qu'ils veulent.
00:09:38Donc là, ils menacent de faire quelque chose qu'ils font en permanence.
00:09:41Visiblement, quand c'est pour le rassemblement national,
00:09:44il y a un certain réveil d'une partie de ces fameux cadres
00:09:48qui ferait mieux de rendre quelques comptes
00:09:50sur la situation à l'Éducation nationale sur ces 40 dernières années.
00:09:53Moi, ce qui me choque le plus, c'est la menace, a priori.
00:09:56Encore une fois, le RN serait au pouvoir,
00:09:58il déciderait du jour au lendemain de faire cette espèce de blocage,
00:10:03de devenir une dysfonction publique, d'être des dysfonctionnaires.
00:10:07A l'invite, au moins, ils auront un peu de courage.
00:10:08Mais là, c'est attention, on veut menace.
00:10:11Si le RN gagne, nous, on ne va pas être contents.
00:10:13Mais c'est ça qui est odieux, d'abord dans un État démocratique.
00:10:16Et encore une fois, on a beau aimer ou détester le Rassemblement national
00:10:19ou tous les autres partis, s'ils gagnent,
00:10:22ils sont fonctionnaires, dont le mot fonctionnaire est marqué.
00:10:25Fonction, fonctionner.
00:10:27Et en plus, logiquement, ils devraient être les premiers
00:10:29à appliquer ces mesures-là à l'école,
00:10:31sachant que c'est le point central et crucial de notre République.
00:10:35Mais là, c'est souvent ce que dit William Golnadel,
00:10:38il parle du privilège rouge.
00:10:40C'est-à-dire que là, on est dans ce terrain-là, ce climat-là.
00:10:45C'est-à-dire que ces gens peuvent tous se permettre,
00:10:47parce qu'on parle du Rassemblement national.
00:10:49Mais est-ce que c'est productif ?
00:10:50Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, les Français qui nous regardent...
00:10:54Je pense que si, en fait, déjà.
00:10:56Parce que quand vous avez tout un appareil d'État qui commence à menacer,
00:10:59parce que là, ils font du chantage au vote...
00:11:02Tout un appareil d'État.
00:11:04Il y a beaucoup de gens qui se mobilisent en ce moment,
00:11:06vous avez remarqué, dans les élites de manière générale.
00:11:09Ils se mobilisent tous sur le même terrain.
00:11:11Évidemment que ça fonctionne dans une certaine mesure,
00:11:14parce qu'en effet, un fonctionnaire,
00:11:16ça ne veut pas dire qu'on débranche son cerveau
00:11:18au moment où on signe son contrat de fonctionnaire.
00:11:20Si un jour, une mesure vraiment choque leur conscience,
00:11:22on sera extrêmement contents, en effet,
00:11:24que des fonctionnaires soient capables de le faire.
00:11:26En général, ce n'est pas dans ce sens-là que ça fonctionne, vous avez remarqué.
00:11:28Donc là, ce n'est que du chantage à l'élection,
00:11:31du chantage extrêmement conformiste.
00:11:33Mais là, dans la parole de ce monsieur
00:11:35qu'on a entendu dans votre reportage,
00:11:37j'entends autre chose, moi.
00:11:38Parce qu'il nous parle de quoi ?
00:11:40Il ne nous parle pas de l'école, là.
00:11:42Il est en train de contester, lui, comme adulte,
00:11:45en gros, ce qu'on comprend, la politique migratoire
00:11:48que voudrait mettre en place le Rassemblement national.
00:11:50Il ne parle que de ça, en l'occurrence,
00:11:53on le sent dans ses mots.
00:11:54Donc ce qu'on comprend, c'est que lui n'est pas choqué
00:11:57que ça s'invite à l'école, puisqu'il en fait un sujet.
00:11:59Parce que je n'ai pas vu dans le programme du RN
00:12:02des cours de discrimination à mettre en place
00:12:04s'ils arrivent au pouvoir.
00:12:05Bien sûr que c'est ça.
00:12:07Ça veut dire qu'il y a des sujets politiques d'adultes,
00:12:10de débats d'adultes, de citoyens qui vont voter,
00:12:13qui se sont invités à l'école.
00:12:15Et il imagine que ça pourrait être différent demain.
00:12:18Le meilleur moyen de ne pas avoir ce genre de crise de nerfs
00:12:21à la veille des élections,
00:12:22et quel que soit le résultat à venir
00:12:25ou prévu par les sondages des élections,
00:12:27c'est peut-être précisément d'extraire ces débats-là
00:12:30de l'école pour pouvoir avoir des enfants
00:12:32dont on éclaire les intelligences,
00:12:34puisqu'il a utilisé un mot qui, en l'occurrence, est beau.
00:12:36Donc on comprend qu'il y a ce sujet-là aussi
00:12:38qui s'invite dans son indignation.
00:12:40Juste une précision.
00:12:41Et encore une fois, je n'approuve pas cette tribune.
00:12:43Mais quelle est la position du RN
00:12:45par rapport aux enfants de l'immigration illégale ?
00:12:47Est-ce que la scolarisation des enfants
00:12:50de l'immigration illégale restera ou pas ?
00:12:53On posera la question à Philippe Ballard,
00:12:55qui sera notre invité.
00:12:58Je pense que c'est ce genre de choses.
00:13:00Je ne veux pas leur donner...
00:13:01Je pense que c'est sur ce genre de choses...
00:13:03Ils ne l'ont pas exprimé.
00:13:04Mais c'est une présomption.
00:13:05Ils n'en ont pas parlé.
00:13:07C'est surtout que la question de la politique
00:13:10mise en place des droits qui vont avec la situation administrative,
00:13:13on peut avoir tous les débats qu'on veut.
00:13:14Cet homme, comme tous ceux qui signent cette tribune,
00:13:16sont des citoyens qui peuvent s'opposer
00:13:18au moment d'aller voter,
00:13:19qui peuvent s'opposer dans le débat public.
00:13:21Mais en l'occurrence, là, c'est une autre question.
00:13:23Ils ne sont pas chargés par personne,
00:13:25ni par leurs fonctions,
00:13:26ni par les Français,
00:13:27ni par le système représentatif,
00:13:29de décider de la politique,
00:13:30quelle qu'elle soit, en réalité.
00:13:32Donc soit il y a un problème de conscience
00:13:34sur un point précis,
00:13:35soit on fait du chantage.
00:13:36Mais le débat...
00:13:37Mais on peut aussi revenir sur le climat.
00:13:40On considère que les maîtresses d'école,
00:13:43les professeurs,
00:13:44il y a une idée de transmission,
00:13:46il y a une idée de transmission de savoir.
00:13:48Vous imaginez...
00:13:49Mais quel message vous adressez aux jeunes aujourd'hui ?
00:13:52Quel est le poids aujourd'hui d'une élection ?
00:13:54La transmission des savoirs est tellement...
00:13:56Du vote.
00:13:57Qu'est-ce que vous dites,
00:13:58au soir du 7 juillet ?
00:13:59Qu'est-ce qu'ils vont se dire, les jeunes ?
00:14:01Si mon proviseur me dit
00:14:03qu'il ne faut pas obéir aux règles,
00:14:05qu'il ne faut pas obéir...
00:14:07On est censé être neutres.
00:14:08Mais vous vous rendez compte ?
00:14:09Non, non, mais je suis d'accord que c'est...
00:14:11C'est toujours la même chose,
00:14:12c'est dans l'indifférence la plus totale.
00:14:14Un peu plus tard,
00:14:15un peu plus tard dans cette émission,
00:14:17on reviendra sur une autre tribune,
00:14:19sur un autre communiqué.
00:14:21Cette pétition signée par des médias,
00:14:23dont des journalistes de France Télévisions,
00:14:26on était deux à traiter ce sujet.
00:14:28Jean-Marc Morandini et moi,
00:14:30et CNews à relayer.
00:14:31En disant, mais attendez,
00:14:32France 3, édition nationale,
00:14:33signe une pétition pour lutter
00:14:34contre l'extrême droite
00:14:35et le Rassemblement National.
00:14:36Il s'avère que France Télévisions
00:14:37a rapidement réagi,
00:14:39puisqu'ils ont mis à l'écart
00:14:41cinq journalistes de leur rédaction,
00:14:43en disant, jusqu'au 8 juillet,
00:14:44ils ne peuvent pas travailler sur ces élections,
00:14:46mais on y reviendra un peu plus tard.
00:14:48Allez-y.
00:14:49Pour moi, ce monsieur,
00:14:51ce professeur,
00:14:52est l'emblème même
00:14:54d'une éducation nationale
00:14:55qui, aujourd'hui,
00:14:56explique aux enfants
00:14:58quoi penser,
00:14:59et non pas comment penser.
00:15:01Et on a farci les programmes
00:15:03de contenu politique.
00:15:05Dans mon livre, j'en parle beaucoup.
00:15:07L'écologie, l'égalité hommes-femmes,
00:15:09tout ça est traité avec un angle,
00:15:11évidemment, très idéologique.
00:15:13Et ce monsieur dit exactement ça
00:15:15en quelques phrases.
00:15:16On va vous dire quoi penser,
00:15:17on ne va plus vous expliquer
00:15:18comment penser.
00:15:19C'est très grave,
00:15:20on ne peut pas demander à des professeurs
00:15:21de faire des cours d'éducation civique
00:15:23en leur donnant le contenu même
00:15:27de ce qu'ils doivent penser
00:15:28en éducation civique.
00:15:29Et c'est ce qu'ils font.
00:15:30Mais vu l'état
00:15:31de l'éducation nationale aujourd'hui,
00:15:33de ce qui se passe
00:15:34sur le harcèlement scolaire,
00:15:35sur l'antisémitisme,
00:15:37on y vient dans un instant,
00:15:38sur la violence,
00:15:39sur les difficultés qu'ont les élèves,
00:15:42sur l'acculturation,
00:15:43les difficultés en maths,
00:15:44en français,
00:15:45que ces cadres balaient
00:15:46un tout petit peu devant leurs portes.
00:15:48Le pas de vaguisme,
00:15:49on en parle aujourd'hui,
00:15:50ça fait des années
00:15:51que certains alertent en disant
00:15:52ce qui se passe à l'école aujourd'hui
00:15:53n'est pas suffisamment traité.
00:15:55Donc plutôt que de donner
00:15:56des leçons de démocratie
00:15:57aux téléspectateurs
00:15:58qui votent de droite, de gauche,
00:16:00ce n'est pas le problème.
00:16:01D'accord ?
00:16:02Je crois que cette pétition
00:16:03est une influence considérable.
00:16:04Mais vous plaisantez,
00:16:05on parle de cadres
00:16:06de l'éducation nationale.
00:16:07Donc c'est quand même intéressant.
00:16:08C'est toujours ce climat,
00:16:10vous imaginez,
00:16:11le 7 au soir
00:16:12et ensuite on avance
00:16:13parce qu'il y a...
00:16:14Mais imaginez l'inverse.
00:16:15Imaginez l'inverse.
00:16:17Vous imaginez qu'il y ait
00:16:18d'autres proviseurs
00:16:19qui viendront
00:16:20à faire une tribune
00:16:21pour encourager au vote
00:16:22de tel ou tel.
00:16:23Et puis il y a d'autres professions,
00:16:24notamment les policiers,
00:16:25que j'ai entendus
00:16:26par rapport au programme
00:16:27du Nouveau Plan Populaire
00:16:28qui ont pris position.
00:16:29D'ailleurs avec des arguments...
00:16:30Sur des mesures précises,
00:16:31vous avez remarqué la différence ?
00:16:32Les policiers ne sont pas censés
00:16:33instruire les enfants.
00:16:34Oui, ils sont quand même
00:16:35censés pour le coup
00:16:36appliquer les lois.
00:16:37Mais sur le fond,
00:16:38il y a un sujet, je trouve,
00:16:39c'est l'extrême imprécision
00:16:40du programme du Rassemblement
00:16:41de la République.
00:16:42Vous poserez la question
00:16:43à Philippe Ballard
00:16:44qui sera notre invité
00:16:45aux alentours de 9h40.
00:16:46On a pris un peu de retard.
00:16:47Mais vous lui poserez
00:16:48toutes les questions
00:16:49justement sur ce programme
00:16:50et sur le programme
00:16:51de l'éducation nationale.
00:16:52Je voudrais qu'on revienne
00:16:53sur ce drame, s'il vous plaît.
00:16:54Je voudrais qu'on revienne
00:16:55sur ce drame de Courbevoie
00:16:56puisqu'hier,
00:16:57l'avocate de la famille,
00:16:58maître Muriel Wagnin-Melki,
00:16:59a pris la parole.
00:17:00Elle était chez nous
00:17:01hier soir dans leur dépôt.
00:17:02J'invite les téléspectateurs
00:17:03à avoir regardé
00:17:04le programme de Courbevoie
00:17:05parce qu'il y en a
00:17:06beaucoup.
00:17:07Il y en a beaucoup
00:17:13dans son entièreté
00:17:14parce que c'était
00:17:15absolument bouleversant.
00:17:16C'est l'une des séquences
00:17:17les plus dures
00:17:18qu'on ait pu avoir
00:17:19à traiter,
00:17:20du moins sur le plateau.
00:17:21J'ai vu, par exemple,
00:17:22Jean-Sébastien Ferjou,
00:17:23Kévin Bessuet,
00:17:24Sabrina Medjéber
00:17:25sidérés par les propos
00:17:26de maître Muriel Wagnin-Melki.
00:17:27Je vous propose
00:17:28qu'on l'écoute plusieurs fois.
00:17:29D'abord, elle revient
00:17:30sur le cauchemar
00:17:31qu'a vécu cette jeune fille
00:17:32de 12 ans
00:17:33qui a été, je le rappelle,
00:17:34violente.
00:17:35C'est-à-dire
00:17:36qu'elle a été violente
00:17:37à l'école.
00:17:38Elle revient sur le cauchemar
00:17:39qu'a vécu cette jeune fille
00:17:40de 12 ans
00:17:41qui a été, je le rappelle,
00:17:42violée samedi dernier
00:17:43et battue
00:17:44parce que juive.
00:17:46Je n'ai pas les mots
00:17:47suffisants, en fait,
00:17:48pour vous dire
00:17:49à quel point
00:17:50cette petite fille
00:17:56le calvaire qu'elle a subi,
00:17:58la violence des actes
00:17:59qu'on lui a imposé,
00:18:03les humiliations,
00:18:05la peur qu'elle a eue
00:18:06de se voir mourir
00:18:07lorsque l'on a approché
00:18:08des briquets
00:18:09de ses longs cheveux
00:18:11pour tenter d'y mettre le feu.
00:18:13Elle a aujourd'hui
00:18:15une vie
00:18:16qui a totalement basculé
00:18:17dans un cauchemar
00:18:18qui ne la quitte pas
00:18:19depuis les faits
00:18:22samedi dernier.
00:18:24Et ce cauchemar,
00:18:25elle l'a vécu,
00:18:26elle l'a subi
00:18:27parce que juive.
00:18:28Écoutez.
00:18:30Les faits se sont produits
00:18:31parce qu'elle était juive
00:18:33et parce qu'elle avait caché
00:18:37sa religion
00:18:39à son camarade
00:18:41par crainte
00:18:42de faire l'objet de violence
00:18:43dans son établissement
00:18:44ou dans la bande de copains
00:18:45qu'elle pouvait fréquenter.
00:18:47Et que lorsque les faits
00:18:48se sont produits
00:18:49au moment de la commission des faits,
00:18:50on lui a rappelé
00:18:51que c'est parce qu'elle avait menti
00:18:52et parce qu'elle était juive
00:18:53et parce que les juifs
00:18:55prennent la défense d'Israël
00:18:57et sont contre la Palestine
00:18:58et commettent des génocides
00:19:00qu'on la punissait.
00:19:01C'est ça, la réalité.
00:19:03Donc cette petite
00:19:04a vécu un cauchemar
00:19:06véritablement un cauchemar
00:19:07et je n'ai pas de mots suffisants
00:19:09parce que je considère
00:19:12que ce qui lui a été infligé
00:19:15presque de l'ordre de la torture.
00:19:17J'ai découvert
00:19:18Mme Murielle Ouagnin-Melki
00:19:19depuis le 7 octobre
00:19:20qui est venue régulièrement
00:19:21sur le plateau
00:19:22en alertant en disant
00:19:23attention
00:19:24les propos qui sont tenus
00:19:25par les responsables politiques
00:19:27les messages qui sont relayés
00:19:30sur les réseaux sociaux
00:19:31cette haine qui n'a ni limite
00:19:33ni frontière
00:19:34va avoir des conséquences
00:19:35directes
00:19:36sur les Français
00:19:37de confession juive.
00:19:38Le résultat du 7 octobre
00:19:41de ce climat
00:19:42de cet antisémitisme d'atmosphère
00:19:44fait qu'aujourd'hui
00:19:45on a une jeune fille
00:19:46il y a 12 ans
00:19:47qui a cette vie
00:19:48qui est brisée.
00:19:49Écoutez parce que là
00:19:50elle en parle
00:19:51et ce sera le dernier son à découvrir.
00:19:54On a eu de cesse
00:19:55nous les avocats
00:19:56à l'OGE de dire
00:19:57attention
00:19:58il faut impérativement
00:19:59limiter cette parole
00:20:00parce que ces propos-là
00:20:01à un moment donné
00:20:02vont s'imprimer
00:20:03dans des esprits
00:20:04qui sont faibles
00:20:05qui sont mal construits
00:20:06et que cela va conduire
00:20:07à des passages
00:20:08à l'acte criminel
00:20:09et on y est
00:20:10on y est
00:20:11on y est cette petite
00:20:12de 12 ans
00:20:13c'est le résultat
00:20:14de tout cela
00:20:15et on l'a dit
00:20:16et on l'a redit
00:20:17et on l'a encore redit
00:20:18et on l'a plaidé
00:20:19et on l'a replaidé
00:20:20et on a imploré
00:20:21nos magistrats
00:20:22de venir mettre un rempart
00:20:24un rempart
00:20:25entre cette haine verbale
00:20:27et le futur passage
00:20:28à l'acte criminel
00:20:29qu'on voyait arriver
00:20:30on les a implorés de cela.
00:20:33C'est pas une fois
00:20:34c'est pas deux fois
00:20:35c'est je ne sais combien de fois
00:20:36depuis le 7 octobre
00:20:38et combien de fois
00:20:39je suis venue sur vos plateaux
00:20:40et ailleurs pour le dire
00:20:41et le redire
00:20:42on le savait
00:20:43on le sentait
00:20:44on le voyait
00:20:45on l'avait déjà vécu
00:20:46et aujourd'hui
00:20:47cette petite
00:20:48qui a été victime
00:20:49de ce qui s'est passé
00:20:50c'est le résultat direct
00:20:53de ce laxisme
00:20:55et de ce refus
00:20:56de ce refus
00:20:57de mettre un rempart
00:20:58et d'empêcher ces gens
00:20:59de déverser leur haine.
00:21:00Oui
00:21:01les mots de haine
00:21:02s'impriment
00:21:03dans les esprits faibles
00:21:04et oui ils conduisent
00:21:05à des passages
00:21:06à l'acte criminel.
00:21:07On en a la preuve
00:21:08aujourd'hui
00:21:09on a une responsabilité
00:21:10collective
00:21:11pour ce qui est arrivé
00:21:12à cette petite.
00:21:13Maître
00:21:14Muriel Wattinmel
00:21:15qui a tout dit
00:21:16et je n'avais pas du tout
00:21:17envie de rentrer
00:21:18dans le débat
00:21:19avec elle
00:21:20mais lorsqu'elle parle
00:21:21de responsabilité collective
00:21:22je ne mets pas
00:21:23dans cette responsabilité
00:21:24Georges Bensoussan
00:21:25Gilles-William Golnadel
00:21:26Julien Drey
00:21:27également
00:21:28ces dernières années
00:21:29et plusieurs
00:21:30qui se sont
00:21:31mobilisés.
00:21:32Bien sûr
00:21:33mais Muriel
00:21:34je l'appelle Muriel
00:21:35parce que je la connais bien
00:21:36elle parle plus
00:21:37que comme une avocate
00:21:38elle parle d'abord
00:21:39comme une maman
00:21:40et on la voit
00:21:41dans son indignation
00:21:42elle sort
00:21:43et c'est totalement normal
00:21:44vu son émotion
00:21:45vu l'indignation
00:21:46qui est collective aujourd'hui
00:21:47dans son rôle
00:21:48elle parle comme une maman
00:21:49qui hurle
00:21:50pourquoi sa colère
00:21:51parce que c'est vrai
00:21:52que depuis le 7 octobre
00:21:53je l'ai fait aussi
00:21:54sur ce plateau
00:21:55de nombreuses fois
00:21:56on savait que
00:21:57ce phénomène d'apportation
00:21:58du conflit
00:21:59provoque
00:22:00bien entendu
00:22:01une importation
00:22:02de cette haine
00:22:03et de cette violence
00:22:04et aujourd'hui
00:22:05on a passé un nouveau cap
00:22:06c'est qu'après avoir
00:22:07apporté tout ça
00:22:08on importe en plus
00:22:09la méthodologie du Hamas
00:22:10ce qui s'est passé
00:22:11dans le détail
00:22:12ce qui est incroyable
00:22:13c'est que des enfants
00:22:14de 12-13 ans
00:22:15ont fait une réplique
00:22:16absolue
00:22:17de ce qui s'est passé
00:22:18le 7 octobre
00:22:19par des monstres
00:22:20terroristes
00:22:21du Hamas
00:22:22en ayant
00:22:23frappé
00:22:24violé
00:22:25et filmé
00:22:26leurs victimes
00:22:27c'est en cela que
00:22:28on est passé
00:22:29dans une autre dimension
00:22:30savoir qu'en France
00:22:31tant qu'on me voit
00:22:32où j'habite
00:22:33les membres viennent
00:22:34de Rueil
00:22:35ou j'ai la famille là-bas
00:22:36des villes qui sont
00:22:37comme on dit
00:22:38tranquilles entre guillemets
00:22:39qu'on ait réussi
00:22:40à gangrener
00:22:41le cerveau
00:22:42et le cœur
00:22:43de ces enfants
00:22:44entre 12 et 13 ans
00:22:45pour commettre
00:22:46cette même exaction
00:22:47et là on est dans
00:22:48une autre dimension
00:22:49et c'est ce qu'elle exprime
00:22:50c'est qu'elle se dit
00:22:51si on arrive
00:22:52à ce genre de folie
00:22:53il y a une balayage
00:22:54surtout quelque chose
00:22:55c'est pas un coup de folie
00:22:56ça dure depuis longtemps
00:22:57ça a duré assez
00:22:58depuis longtemps
00:22:59et ça donne quoi ?
00:23:00ça veut dire que
00:23:01toutes les personnes
00:23:02qui nous regardent
00:23:03doivent se dire
00:23:04mais finalement
00:23:05elle a eu raison
00:23:06de cacher
00:23:07qu'elle était juive
00:23:08parce que
00:23:09quand ça a été révélé
00:23:10elle a subi tout ça
00:23:11ça veut dire qu'aujourd'hui
00:23:12nous vivons en France
00:23:13en 2024
00:23:14à une semaine
00:23:15d'un scrutin
00:23:16dans un pays où
00:23:17on doit cacher
00:23:18sa religion
00:23:19et vous avez décidé
00:23:20Franck
00:23:21de vous mobiliser
00:23:22une nouvelle manifestation
00:23:23demain à 11h
00:23:24à Courbevoie
00:23:25il s'avère que
00:23:26la manifestation
00:23:27au pied de l'hôtel de ville
00:23:28si je m'abuse en semaine
00:23:29il y avait aussi
00:23:30très peu de monde
00:23:31c'est à dire que
00:23:32malgré l'enfer
00:23:33qu'a vécu
00:23:34cette jeune fille
00:23:35que
00:23:36certains élus
00:23:37parlent de
00:23:38jeune femme
00:23:39elle a 12 ans
00:23:40c'est un enfant
00:23:41exactement
00:23:42c'est un enfant
00:23:4312 ans
00:23:44et ils osent parler
00:23:45de jeune femme
00:23:46malgré l'enfer
00:23:47qu'elle a vécu
00:23:48et l'horreur
00:23:49de la situation
00:23:50il y a une forme
00:23:51d'indifférence
00:23:52c'est à dire
00:23:53qu'on ne se mobilise pas
00:23:54vraiment
00:23:55une mobilisation
00:23:56institutionnelle
00:23:57avec
00:23:58quelques patrons d'associations
00:23:59quelques politiques
00:24:00c'est pour ça
00:24:01qu'on a voulu se donner
00:24:02un peu plus de temps
00:24:03avec tous les Courbevoisiennes
00:24:04et Courbevoisiens
00:24:05pour organiser
00:24:06une grande manifestation
00:24:07un rassemblement
00:24:08populaire
00:24:09demain matin
00:24:10dimanche à 11h
00:24:11devant le centre culturel
00:24:12qui est cette avenue
00:24:13à Réussite-Briand
00:24:14pour dire non
00:24:15pour dire
00:24:16Courbevoie se lève
00:24:17contre la haine des Juifs
00:24:18et on va essayer
00:24:19de mobiliser
00:24:20un maximum de gens
00:24:21donc un maximum de personnalités
00:24:22de politiques aussi
00:24:23même si c'est
00:24:24que l'Etat est derrière
00:24:25cette famille
00:24:26derrière cette jeune enfant
00:24:27qui va essayer
00:24:28de se reconstruire
00:24:29donc on appelle
00:24:30vraiment à se mobiliser
00:24:31et à être présent demain
00:24:32pour aider
00:24:33non seulement cette famille
00:24:34et lancer un message
00:24:35à toutes les familles françaises
00:24:37non pas les familles françaises
00:24:38de confession juive
00:24:39de dire
00:24:40on doit se lever
00:24:41contre cette haine
00:24:42cette importation
00:24:43non seulement de la haine des Juifs
00:24:44et la méthodologie du Hamas
00:24:45On revient dans un instant
00:24:46je vous remercie d'être passé
00:24:47ce matin
00:24:48Franck Tapiero
00:24:49la publicité
00:24:50on reparlera
00:24:51des déclarations
00:24:52de Raphaël Glucksmann
00:24:53qui explique
00:24:54que certains candidats
00:24:57à la France Insoumise
00:24:58ont tenu
00:24:59des propos insupportables
00:25:00c'est très clair
00:25:01je ne soutiens pas ces gens
00:25:02ils parlent de l'antisémitisme
00:25:03de propos antisémites
00:25:04il s'avère que
00:25:05si je ne m'abuse
00:25:06le nouveau Front Populaire
00:25:07Raphaël Glucksmann
00:25:08son parti
00:25:09est intégré
00:25:10à ce nouveau Front Populaire
00:25:11on en parle
00:25:12juste après la pub
00:25:13Un peu plus de 9h30
00:25:14sur CNews
00:25:15on garde la même équipe
00:25:16mais avec un seul
00:25:17candidat
00:25:18et c'est
00:25:19un candidat
00:25:20qui est
00:25:21un candidat
00:25:22une équipe
00:25:23mais avec un seul
00:25:24remplacement
00:25:25Franck Tapiero
00:25:26cède sa place
00:25:27parce que c'est l'euro
00:25:28on peut le dire
00:25:29avec Philippe Balard
00:25:30porte-parole
00:25:31du Rassemblement National
00:25:32pour la campagne
00:25:33des législatives
00:25:34merci d'être avec nous
00:25:35ce matin
00:25:36monsieur le député
00:25:37sortant
00:25:38j'espère bien rentrer
00:25:39le point sur l'information
00:25:40avec Isabelle Piblot
00:25:41le point sur l'information
00:25:42avec Isabelle Piblot
00:25:43il ne restera
00:25:44Emmanuel Macron
00:25:45que la démission
00:25:46pour sortir potentiellement
00:25:47d'une crise politique
00:25:48c'est ce qu'a affirmé
00:25:49Yann Leclerc
00:25:50et il est
00:25:51hier Marine Le Pen, qui précise qu'il ne s'agit pas d'une demande mais d'un constat.
00:25:55Le chef de l'Etat, quant à lui, avait indiqué la semaine dernière, exclure toute démission,
00:26:00quelle que soit l'issue des élections législatives.
00:26:02Deux fusillades distinctes ont eu lieu en Martinique en moins de 24h.
00:26:06Mercredi soir, un homme a été tué par balle près d'une gare,
00:26:09probablement après le vol d'un deux-roues qui a mal tourné.
00:26:12Jeudi, les corps d'une femme et de son compagnon, ainsi qu'une arme,
00:26:15ont été découverts à leur domicile.
00:26:17Les pistes du meurtre intrafamilial suivi d'un suicide
00:26:20ou d'un double homicide commis par entière sont envisagées.
00:26:24Enfin, un feu de forêt en Grèce a fait au moins un mort hier.
00:26:27La victime de 55 ans s'est effondrée en allant aider à la lutte contre les flammes.
00:26:3245 nouveaux départs d'incendie ont été enregistrés dans le Péloponnèse.
00:26:35Depuis mercredi, les autorités ne cessent d'avertir du risque très élevé de feu de forêt
00:26:41en raison de vents violents et des températures avoisinant les 40 degrés.
00:26:45Merci beaucoup.
00:26:46Dans un instant, on va parler du président de la République
00:26:50et de cette fête de la musique à l'Élysée sur fond de campagne des législatives.
00:26:55Mais je voulais qu'on s'arrête un instant sur la déclaration de Raphaël Glucksmann.
00:26:59Il était invité hier de France 5.
00:27:01Il n'a pas vécu un moment très agréable, tout comme son déplacement à Marseille cette semaine
00:27:06lorsque il a pu être interpellé à plusieurs reprises par des électeurs et des électrices,
00:27:12des Français qui disent qu'on a peur de la France insoumise,
00:27:16on ne comprend pas très bien ce que vous avez fait avec cette alliance contre nature.
00:27:20Il y a même quelqu'un qui lui a dit soyez maudits.
00:27:23Il prend un peu le pouls de ces Français qui peuvent être déçus de cette alliance
00:27:29et qui se sentent trahis.
00:27:30Et voilà ce qu'il a dit, monsieur Glucksmann.
00:27:31Tous les antisémitismes sont absolument condamnables.
00:27:34C'est pour cela qu'on s'est battu pour qu'il y ait dans la charte du nouveau Front populaire
00:27:38des mots d'intraitable.
00:27:39Oui, il y a eu des candidats à l'FI qui ont tenu des propos insupportables.
00:27:43C'est très clair.
00:27:44Je ne soutiens pas ces gens.
00:27:45Mais pourtant, dites-moi si je me trompe.
00:27:49Il soutient ces gens.
00:27:50Il soutient ces gens.
00:27:51Non, mais c'est quand même paradoxal.
00:27:53En clair, le message, c'est bien que l'antisémitisme, c'est très grave.
00:27:57Mais le péril de l'extrême droite est beaucoup plus grave.
00:27:59Donc, finalement, ça devient un peu moins grave, ces questions d'antisémitisme.
00:28:03C'est tout simplement comme ça qu'on peut résumer les propos de Raphaël Glucksmann.
00:28:06Vous parliez des réactions des électeurs dans Le Monde.
00:28:09Il y a quand même une citation d'une électrice qui va à sa rencontre dans le train
00:28:12et qui lui dit on se sent maintenant pris au piège à cause de vous, la France insoumise.
00:28:16Pour nous, c'est impossible.
00:28:17Donc, même le comportement, si vous voulez, des électeurs socialistes,
00:28:19relativement nombreux, 14% aux élections européennes,
00:28:22le comportement qu'ils vont avoir lors des prochaines élections se pose.
00:28:25Est-ce qu'ils vont faire le choix, eux aussi, de rejoindre l'alliance du nouveau Front populaire ?
00:28:29Ce n'est pas sûr.
00:28:30Sans doute, une partie va s'abstenir, voire voter pour le Bloc central.
00:28:34Là, Philippe Guibert, lorsqu'on entend la déclaration,
00:28:37on découvre la déclaration de Raphaël Glucksmann, on tombe de notre chaise.
00:28:40Soit il considère qu'il y a des individus qui ont tenu des propos antisémites
00:28:45et que l'antisémitisme est une grande cause nationale.
00:28:49Et donc, on n'a rien à faire avec ces gens-là dans une alliance.
00:28:53Ou alors, pour un siège, pour finalement avoir un groupe à l'Assemblée nationale,
00:29:00on met de côté ces idées ou ces combats du quotidien.
00:29:03Raphaël Glucksmann, il n'est pas candidat au législatif.
00:29:06Je le dis de manière générale.
00:29:07Vous avez entièrement raison, il y a un certain François Hollande qui est candidat.
00:29:10Oui.
00:29:11Il est piégé, Raphaël Glucksmann.
00:29:14Il est complètement piégé.
00:29:15Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:29:16C'est très simple, c'est qu'il a été piégé par les appareils qui ont décidé le dimanche soir,
00:29:23à commencer par les écologistes d'ailleurs, et les communistes,
00:29:27de dire, nous, on veut faire un accord avec l'IFI.
00:29:29Et donc, Glucksmann, qui n'était pas sur cette ligne-là, il s'est retrouvé piégé.
00:29:35Il est venu faire un 20h le lundi soir, qui était un peu lunaire,
00:29:38qui était complètement en dehors des discussions qui avaient lieu entre les appareils.
00:29:43Donc, il a été piégé par les appareils chic.
00:29:45Et comme il ne veut pas se renier complètement,
00:29:47il se retrouve dans une situation extrêmement inconfortable à dire ce qu'il dit.
00:29:52C'est-à-dire, il soutient une alliance dont il ne soutient pas certains candidats,
00:29:55ce qui est, pour le moins, un peu contradictoire.
00:29:59Donc voilà, il est piégé.
00:30:00Je n'ai pas envie de l'accabler.
00:30:01Je ne suis pas sûr que ce soit...
00:30:05Je pense que s'il avait eu plus de liberté de manière,
00:30:07mais la réalité de la politique,
00:30:09c'est que c'est les appareils qu'ils font sur des élections législatives.
00:30:12Et que Raphaël Glucksmann n'avait aucun poids sur l'appareil.
00:30:14Voilà, c'est ça.
00:30:15– Alexandre ?
00:30:16– D'accord, Philippe Guibert,
00:30:17mais ce sont des gens qui ont quand même fait des leçons de morale
00:30:19pendant des années, à la droite, si elle avait le malheur,
00:30:23parfois de partager, pas de s'allier,
00:30:25de partager certains diagnostics avec ce qu'était le Front National de l'époque.
00:30:31Donc il y a quand même deux poids, deux mesures.
00:30:33Ils ne s'appliquent pas ce qu'ils ont appliqué aux autres
00:30:35et du reste, ils continuent d'appliquer aux autres.
00:30:37C'est ça qui est hallucinant.
00:30:39On parle de Raphaël Glucksmann, qui fait preuve d'une grande naïveté
00:30:42parce que là, il explique quand même qu'ils ont signé une charte,
00:30:45donc il n'y a plus de problème, il n'y a plus d'antisémitisme.
00:30:47Mais au-delà de Raphaël Glucksmann,
00:30:49il y a eu une tribune hallucinante dans Le Monde,
00:30:51signée Arya Halimi,
00:30:53expliquant que ce n'était pas grave l'antisémitisme de gauche
00:30:56parce qu'il était contextuel, qu'en fait...
00:30:58Oui, il faisait une hiérarchie dans l'antisémitisme.
00:31:00Voilà, exactement, et encore une fois,
00:31:02il fallait affronter l'antisémitisme des femmes droites.
00:31:04Mais il faut préciser qui est M. Halimi,
00:31:06c'est l'avocat de Jean-Luc Mélenchon.
00:31:08Ça a été un temps l'avocat de Jean-Luc Mélenchon.
00:31:10Oui, mais c'est quand même fou,
00:31:12ce type de raisonnement.
00:31:14Je crois que c'est un raisonnement qui résume
00:31:16ce que pense en réalité une partie de la gauche,
00:31:19que finalement, l'antisémitisme actuel de la gauche est contextuel,
00:31:23c'est un peu électoraliste, mais ce n'est pas très grave,
00:31:25même s'il y a des conséquences directes
00:31:27et des gens qui se font tuer.
00:31:29Et par contre, l'antisémitisme de la droite,
00:31:31qui demeure approuvé,
00:31:33je ne dis pas qu'il n'en existe pas de manière résiduelle,
00:31:35lui serait très grave,
00:31:37et même quand du reste, ils n'ont pas de propos antisémites,
00:31:40il faut se méfier parce que ce sont dans leur tréfonds.
00:31:43Donc, on est, si vous voulez,
00:31:45dans ce délire idéologique-là
00:31:47et dans cette hypocrisie incroyable.
00:31:49Et donc, Glucksmann est un tartuffe,
00:31:52excusez-moi, ou un lâche.
00:31:54C'est-à-dire qu'il a été piégé
00:31:57mais quand on donne des leçons,
00:31:59on va jusqu'au bout,
00:32:01on se tient à distance de ce type d'alliances-là.
00:32:03Je ne crois pas qu'il soit tartuffe,
00:32:05dans la mesure où il dit justement que je ne les soutiens pas.
00:32:07Mais il les soutient dans les faits, Philippe.
00:32:09Il a tapé dans la main de la France insoumise.
00:32:12On peut dire qu'il est contradictoire.
00:32:14Il ne les soutient pas.
00:32:16C'est le principe même du tartuffe.
00:32:18Ah non, le tartuffe, il est nul.
00:32:20C'est pire, il veut gagner sur les deux tableaux.
00:32:22Avoir un brevet de lutte contre l'antisémitisme
00:32:25et en même temps défendre ses sièges et ses intérêts.
00:32:28Charlotte, en hélas.
00:32:30Je ne crois pas qu'il y ait de contradiction.
00:32:32Il y a simplement à gauche un réflexe.
00:32:34En effet, Alexandre disait,
00:32:36la gauche a énormément usé
00:32:38de l'installation et de l'entretien
00:32:40de ce fameux cordon sanitaire
00:32:42pour empêcher la droite de s'unir
00:32:44et donc potentiellement de gagner en face de la gauche.
00:32:46La gauche a toujours fait l'exact inverse.
00:32:48Donc ce n'est pas tellement contradictoire.
00:32:50Écoutez ce que dit Raphaël Gussmann,
00:32:52mais ce qu'on dit plusieurs fois,
00:32:54je ne l'ai peut-être ni dans son cœur
00:32:56depuis les élections européennes,
00:32:58mais ça m'est assez égal.
00:33:00Je vois les déclarations qu'ils ont faites,
00:33:02que fait M. Cazeneuve, que fait M. François Hollande,
00:33:04que fait tous ces gens,
00:33:06dont on a dit que c'était étonnant
00:33:08qu'ils aient un regard favorable sur cette coalition.
00:33:10Mais que disent-ils ?
00:33:12Il y a un péril qui écrase tout,
00:33:14qui est le rassemblement national.
00:33:16Ce n'est pas contradictoire.
00:33:18Ils hiérarchisent,
00:33:20et ils vivent depuis des années et des années.
00:33:22Ce n'est pas rationnel,
00:33:24ça je vous l'accorde,
00:33:26mais ils vivent avec l'entretien de cette menace-là
00:33:28qui les fait exister.
00:33:30Elle dépasse tout,
00:33:32même l'antisémitisme conquérant
00:33:34qui tue, qui viole ces derniers jours.
00:33:36Ça n'a pas la même réalité.
00:33:38Je dis un dernier mot,
00:33:40mais tout à l'heure,
00:33:42dans cette tribune justement,
00:33:44on dit que l'antisémitisme à gauche
00:33:46n'est pas structurel,
00:33:48contrairement à ce qu'il est à droite.
00:33:50Il y a plusieurs qualificatifs,
00:33:52et notamment, il est parfois électoraliste.
00:33:54J'aimerais bien qu'on développe
00:33:56ce qualificatif.
00:33:58Il est électoraliste.
00:34:00Parlons du coup
00:34:02de l'électorat en question.
00:34:04Parce que si l'antisémitisme
00:34:06n'est qu'un ressort électoraliste,
00:34:08c'est bien qu'il doit être structurel dans l'électorat,
00:34:10peut-être fantasmé, mais en tout cas qui est visé.
00:34:12Donc là, ce serait intéressant
00:34:14que ces gens-là nous expliquent pourquoi
00:34:16c'est un ressort électoral important.
00:34:18Juste un point factuel.
00:34:20Bernard Cazeneuve ne soutient pas le nouveau profond.
00:34:22Oui, tout comme Jérôme Gage.
00:34:24Et Jérôme Gage...
00:34:26Tout comme Manuel Valls, mais du côté de la
00:34:28socialité, ils sont trois.
00:34:30Il y a une candidate,
00:34:32Éliphie, je crois,
00:34:34contre lui.
00:34:36Non, mais un homme comme François Hollande
00:34:38nous explique la semaine dernière,
00:34:40nous explique la situation exceptionnelle,
00:34:42puisque la peste brune
00:34:44est aux portes du pouvoir, la situation
00:34:46est exceptionnelle, la décision
00:34:48est exceptionnelle. Voilà ce qu'on pouvait dire sur
00:34:50Raphaël Glucksmann
00:34:52et sur cette hiérarchie
00:34:54des priorités et des combats du côté de la
00:34:56sociale-démocratie. Ambiance de fête,
00:34:58je le disais donc hier soir au palais
00:35:00de l'Elysée à l'occasion de la fête de la
00:35:02musique avec une image très forte, celle d'un président
00:35:04plutôt seul en
00:35:06tribune et qui s'est adressé
00:35:08à la foule pour parler politique.
00:35:10Il a parlé des élections législatives,
00:35:12il a renvoyé deux ados les extrêmes
00:35:14et là aussi on va filer
00:35:16non pas la métaphore de l'euro mais de
00:35:18la fête de la musique, on a l'impression d'avoir quand même
00:35:20un disque rayé, c'est-à-dire qu'il dit
00:35:22chaque jour la même chose, c'est-à-dire que
00:35:24il considère que cette décision
00:35:26est une décision lourde mais
00:35:28courageuse qu'il faut entendre les Français.
00:35:32Le 9 juin dernier,
00:35:34j'ai pris une décision
00:35:36très grave, très lourde
00:35:38et je peux vous dire qu'il m'a
00:35:40beaucoup coûté
00:35:42et qui est, non,
00:35:44non,
00:35:46non, il ne faut pas avoir très peur
00:35:48parce que ce qui s'est passé
00:35:50dimanche dernier a été un coup de tonnerre.
00:35:52Le coup de tonnerre est
00:35:54désormais, puisqu'ils ont mal
00:35:56voté les Français le 9 juin
00:35:58dernier, il faut une nouvelle
00:36:00votée le 30 juin
00:36:02prochain, pas pour les législatives
00:36:04avec une ligne cardinale,
00:36:06renvoyer deux ados les extrêmes.
00:36:08On avait déjà le désordre
00:36:10et les extrêmes étaient là.
00:36:12Et donc, j'ai pris
00:36:14une décision qui est une décision de
00:36:16confiance dans le peuple,
00:36:18c'est-à-dire vous,
00:36:20nous. Et donc,
00:36:22il ne faut pas avoir peur pour le 30 juin prochain,
00:36:24il faut aller voter,
00:36:26il faut convaincre et il faut
00:36:28voter en responsabilité.
00:36:30Il y a plein de gens qui voudraient gouverner malgré le
00:36:32peuple. Non !
00:36:34Moi, j'ai confiance dans le peuple français,
00:36:36son intelligence, sa force.
00:36:38Il y a plein de différences
00:36:40et de différences respectables.
00:36:42Il y a plein de femmes et d'hommes
00:36:44qui auront à gouverner
00:36:46ensemble, quelles que soient leurs différences.
00:36:48Mais il y a des extrêmes
00:36:50qu'on ne peut pas laisser passer.
00:36:54Et les extrêmes qu'on ne peut pas laisser passer,
00:36:56c'est vous, M. Ballard, par exemple ?
00:36:58C'est tout le monde, à part lui.
00:37:00Écoutez, je vais peut-être vous étonner,
00:37:02mais moi, je partage ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:37:04Nous aussi, on a la confiance dans
00:37:06l'intelligence et le vote des Français
00:37:08qui vont sans aucun doute confirmer
00:37:10ce que l'on a pu voir
00:37:12le 9 juin au soir, lors de la
00:37:14soirée des Européennes.
00:37:16Donc, il faut absolument que
00:37:18Jordan Bardella puisse former ce gouvernement
00:37:20de l'Union Nationale avec une majorité
00:37:22à l'Assemblée Nationale.
00:37:24Parce que sinon, effectivement, ça va
00:37:26être très compliqué dans le pays. Je renvoie
00:37:28à cette interview de Marine Le Pen
00:37:30dans Le Monde, je crois, je dis ça
00:37:32de tête, le pays risque
00:37:34d'être ingouvernable. Donc, il faut
00:37:36que l'on ait une majorité, sinon, il y a
00:37:38un vrai danger. Enfin, il faut vraiment assister là-dessus.
00:37:40Une victoire de la NUPES
00:37:42saison 2, c'est tout à fait possible, avec tout
00:37:44ce que cela implique, ce que vous décrivez
00:37:46à longueur de journée, c'est-à-dire
00:37:48des gens qui tiennent des propos antisémites
00:37:50ou antisionistes, parce que des fois, ils contournent un petit peu
00:37:52la façon de faire un programme économique.
00:37:54Enfin, c'est bienvenue au Venezuela et on a le fonds
00:37:56monétaire international sous
00:37:5848 heures à Bercy.
00:38:00Et puis, pardon, mais enfin, il y a des candidats, M. Poutou,
00:38:02qui a quand même une enquête pour
00:38:04apologie du terrorisme
00:38:06sur le dos,
00:38:08qui a tenu des propos, alors, antiflics,
00:38:10pardon pour l'expression, mais enfin, c'est ce qu'il met sur
00:38:12ses affiches, Mme Obono, qui est députée sortante
00:38:14LFI, qui a refusé de condamner
00:38:16le Hamas en le citant comme mouvement terroriste.
00:38:18Enfin, la NUPES saison 2,
00:38:20c'est ça. Alors, j'écoutais ce que vous disiez
00:38:22tout à l'heure, il y avait, paraît-il, des gens modérés,
00:38:24mais enfin, qui se font manger. Enfin, François Hollande,
00:38:26en 2015, il a eu à gérer des attentats
00:38:28et à envoyer des troupes dans
00:38:30le Sahel pour combattre
00:38:32les islamistes. Et on le retrouve dans
00:38:34cette alliance électorale. Donc,
00:38:36effectivement, leur seul programme,
00:38:38c'est attention, warning,
00:38:40le rassemblement national peut arriver
00:38:42au pouvoir, pour
00:38:44réformer, si vous voulez, en profondeur la France
00:38:46et pour apaiser la France. Je crois que c'est
00:38:48la meilleure solution, c'est d'avoir Jordan Bardella, Matignon.
00:38:50– Bon, vous appelez à la majorité,
00:38:52à la majorité absolue. Il s'avère que
00:38:54les premières projections
00:38:56en siège montrent
00:38:58plus une potentielle, pardonnez-moi l'expression
00:39:00« chien en lit »
00:39:02dans l'hémicycle, qu'une majorité absolue.
00:39:04Ça, c'est la projection
00:39:06« Ifop, fille du ciel » pour le Figaro.
00:39:08C'est chez vous,
00:39:10Alexandre Devecchio.
00:39:12Qu'est-ce qu'on voit ? 200 à 240 sièges ?
00:39:14– C'est compliqué à calculer, oui, effectivement.
00:39:16– Ah, c'est très compliqué. – Première projection.
00:39:18Ce qui me surprend un peu, comme ça,
00:39:20c'est la résistance des Républicains.
00:39:22Je vous le dis comme je le pense, je pense qu'ils en auront
00:39:24beaucoup moins. Et puis, c'est
00:39:26à chaque fois des élections à deux tours, c'est ça qu'il faut bien voir.
00:39:28– Donc, ça veut dire quoi ?
00:39:30Ces projections, elles n'ont aucun intérêt ?
00:39:32– En 2022, Rennes avait été sous-estimée, pareil.
00:39:34– En 2022 ? – Très sous-estimée.
00:39:36– Oui, oui.
00:39:38– Une remarque technique.
00:39:40Je trouve que les instituts prennent des risques
00:39:42à faire des projections, aujourd'hui.
00:39:44– Donc, on l'enlève ? – Pour une raison technique.
00:39:46– Vous avez raison.
00:39:48– A partir du moment où... Non, mais il n'y a pas que...
00:39:50– Est-ce que vous êtes en train de dire
00:39:52que le Figaro...
00:39:54– Non, je suis en train de dire que les instituts
00:39:56ne devraient pas faire de projections à ce stade.
00:39:58– On est à une semaine.
00:40:00– Vous avez une augmentation de la participation
00:40:02qui bouleverse les deuxièmes tours.
00:40:04Je termine juste mon coup.
00:40:06– Oui, mais allez-y, bien sûr.
00:40:08– Merci, Charlotte.
00:40:10Vous avez une hausse de la participation
00:40:12qui bouleverse les deuxièmes tours,
00:40:14puisque le seuil d'accès aux deuxièmes tours,
00:40:16avec 12,5% des inscrits,
00:40:18s'il y a 70% de participation,
00:40:20c'est 18,7% pour se maintenir aux deuxièmes tours.
00:40:22Donc ça veut dire, très concrètement,
00:40:24qu'il peut y avoir beaucoup de triangulaires.
00:40:26Et sur les triangulaires,
00:40:28faire des projections de sièges,
00:40:30c'est très aventureux.
00:40:32Voilà, c'est purement...
00:40:34Ma remarque était purement technique.
00:40:36– Mais vous êtes un technicien.
00:40:38Ce qui m'intéresse également,
00:40:40et c'est intéressant de voir ça sur le plateau
00:40:42et de le découvrir, c'est-à-dire que je vous donne
00:40:44deux déclarations du président de la République,
00:40:46vous ne les commentez absolument pas,
00:40:48parce que peut-être, comme c'est répété...
00:40:50Sa parole, il la répète et répète et répète.
00:40:52Il devait intervenir trois fois par semaine.
00:40:54– Il s'est ravisé.
00:40:56– Il s'est ravisé et signe peut-être
00:40:58d'un président qui est démonétisé.
00:41:00Pour la première fois depuis 2016,
00:41:02il n'apparaît pas sur les affiches de campagne,
00:41:04sur l'ensemble des affiches de campagne
00:41:06pour les législatives.
00:41:08Et cette semaine, il a également été lâché par ses barons.
00:41:10On a vu Édouard Philippe, Bruno Le Maire.
00:41:12Alors, Gabriel Attal,
00:41:14il a été confronté à des Français qui lui ont dit
00:41:16écoutez, on en a ras-le-bol du président,
00:41:18on vous aime bien, vous voyez le...
00:41:20Ah oui, c'est vrai, vous avez entièrement raison.
00:41:22On voit le sujet ? – Il fait campagne, Gabriel Attal.
00:41:24– Oui, mais il pourrait très bien dire, par exemple...
00:41:26– C'est le chef de campagne implicite du camp de Paris.
00:41:28– L'homme qui l'interpelle en lui disant
00:41:30vous êtes super, mais que le président,
00:41:32ce n'est pas moi qui le dit, c'est ce Français qui le dit,
00:41:34il faut qu'il ferme sa gueule, ce n'est pas bien de dire ça.
00:41:36Vous pouvez dire à ce monsieur,
00:41:38cher monsieur, déjà un, soyez respectueux,
00:41:40et deux, ben voilà, moi ça fait sept ans
00:41:42que je travaille avec le président de la République,
00:41:44il m'a fait grandir, enfin je n'en sais rien,
00:41:46il est peut-être son grand frère,
00:41:48ne touchez pas à mon frérot.
00:41:50Bon, il n'a pas dit ça, il a dit, ben c'est moi qui suis...
00:41:52On voit, c'est le président de plus en plus esclé ?
00:41:54Avec Mathilde Ibanez.
00:41:56– D'accord, si vous voulez. – Merci, patron.
00:41:58– Bonjour à tous.
00:42:00– Seul sur scène, sans allié,
00:42:02l'heure n'est pas à la fête pour Emmanuel Macron,
00:42:04mais à la justification de son choix de dissolution.
00:42:06– Le 9 juin dernier,
00:42:08j'ai pris une décision
00:42:10très grave,
00:42:12très lourde,
00:42:14et je peux vous dire qu'il m'a beaucoup coûté.
00:42:16Il y a plein de gens qui voudraient gouverner malgré le peuple.
00:42:18Non !
00:42:20Moi, j'ai confiance dans le peuple français.
00:42:22Son intelligence, sa force.
00:42:24– Une décision rapide, surprenante,
00:42:26qui fragilise ses liens avec ses alliés.
00:42:28Édouard Philippe accuse le chef de l'État
00:42:30d'avoir tué la majorité présidentielle.
00:42:32Un choix critiqué également
00:42:34au sein même de son gouvernement.
00:42:36– Les parquets des ministères et des palais
00:42:38de la République sont pleins de cloportes.
00:42:40Il y a toujours eu des cloportes,
00:42:42mais au sein de la vie politique française,
00:42:44il est très difficile de s'en débarrasser.
00:42:46Le mieux, c'est de ne pas les écouter,
00:42:48de rester à sa place, qu'on soit président,
00:42:50premier ministre, ministre,
00:42:52et de prendre ses décisions en conscience.
00:42:54– Les candidats de la majorité aux élections législatives
00:42:56sont bien obligés de prendre leur distance
00:42:58avec le président, notamment en évitant
00:43:00de le mentionner sur leurs affiches.
00:43:02Une impopularité qui se confirme dans la rue.
00:43:04– Le président de la République,
00:43:06ce n'est pas un politique,
00:43:08il n'a pas de métier politique,
00:43:10mais vous, vous êtes très bien.
00:43:12– Autour du président,
00:43:14le paysage a bien changé
00:43:16et les relations avec ses alliés s'effritent
00:43:18sous la pression de la campagne.
00:43:22– Monsieur Bonnet, vous qui avez suivi
00:43:24Gabriel Attal cette semaine,
00:43:26est-ce que vous avez été marqué
00:43:28par ces Français qui ont pu interpeller
00:43:30le chef du gouvernement en disant
00:43:32écoutez, on en a ras le bol, ras la casquette.
00:43:34– On a vu quelques extraits,
00:43:36mais c'était vrai sur l'ensemble
00:43:38des premiers midiers où je l'ai suivi.
00:43:40On peut le dire, Gabriel Attal, il bénéficie encore
00:43:42d'une certaine cote de popularité,
00:43:44il y a beaucoup de gens qui viennent le voir.
00:43:46Les jeunes, ils prennent des selfies,
00:43:48les plus âgés, ils saluent son volontarisme.
00:43:50Et lui, on va dire, il est assez préservé
00:43:52par le climat de défiance contre la majorité.
00:43:54En revanche, c'est vrai que la personnalité
00:43:56du président de la République, elle,
00:43:58fort rejet qu'il s'exprime.
00:44:00Vous disiez, Gabriel Attal pourrait répondre,
00:44:02on peut aussi se mettre deux secondes
00:44:04à la place de Gabriel Attal,
00:44:06parce qu'au mois de juillet, il sera vraisemblablement
00:44:08plus à Matignon, alors même qu'il est resté que 5 mois,
00:44:10ce sera un des plus courts de l'histoire
00:44:12et qu'il avait une certaine dynamique
00:44:14qui le portait en avant.
00:44:16On peut imaginer qu'il ait une sorte d'amertume aussi.
00:44:18– Marine Le Pen qui dit, je n'appelle pas Emmanuel Macron
00:44:20à démissionner, je suis respectueuse des institutions.
00:44:22Je note juste que quand il y a un blocage politique,
00:44:24quand il y a une crise politique,
00:44:26il y a trois possibilités, le remaniement, la dissolution,
00:44:28ou il y a la démission du président.
00:44:30Elle n'appelle pas la démission du président,
00:44:34mais force est de constater que si pas de majorité absolue…
00:44:38– Oui, mais alors ça, c'est très intéressant,
00:44:40parce que c'est vrai qu'on pourrait se dire,
00:44:42Emmanuel Macron est peut-être en train de nous plonger
00:44:44dans une crise inédite, vraiment sans issue,
00:44:46parce qu'on pourrait se dire, en cas de majorité relative,
00:44:48effectivement, il reste la démission du président de la République.
00:44:52Mais le problème, c'est quand on a dissous une fois,
00:44:54dans les institutions, on ne peut pas dissoudre avant un an.
00:45:00Donc même en cas d'élection présidentielle anticipée,
00:45:02ça veut dire que le président qui serait élu
00:45:06n'aurait pas forcément de majorité.
00:45:08Donc Emmanuel Macron a effectivement joué la politique
00:45:16comme on joue un jeu de dé, un jeu de poker.
00:45:20– C'était la semaine dernière, je vous disais,
00:45:22il a lancé une pièce, face, c'est l'Union Nationale,
00:45:26pile, c'est le Nouveau Front Populaire.
00:45:28Alors il peut y avoir un aspect miraculeux,
00:45:30c'est la tranche, qui est donc l'extrême-centre,
00:45:32mais ça arrive très rarement dans ces cas-là,
00:45:34lorsque vous lancez la pièce.
00:45:36– Oui, mais il faut savoir ce qu'on veut.
00:45:38Est-ce qu'on veut redonner la parole au peuple français ou pas ?
00:45:42Alors on peut critiquer Emmanuel Macron sur le fait
00:45:44qu'il le fait au mois de juin, mais ceci dit,
00:45:46qu'il le fait au mois de juin, que ça tombe au mois de juillet,
00:45:48machin, on aurait pu…
00:45:50Mais les Français approuvent cette décision,
00:45:52je vous rappelle, au deux tiers.
00:45:54Et on aurait pu le faire à la rentrée,
00:45:56mais il y aurait eu d'autres contraintes,
00:45:58comme le vote du budget, etc.
00:46:00Si à un moment donné, il y a une majorité indépendante,
00:46:02ça ne sera pas de la faute d'Emmanuel Macron,
00:46:04ce sera les Français qui l'auront décidée.
00:46:06Donc si on respecte tous les résultats,
00:46:08si ça donne ça, je n'y crois pas,
00:46:10mais si ça donne ça, c'est les Français qui l'auront décidée.
00:46:12– Si on continue, là ce sera de ma faute,
00:46:14parce qu'on sera en débord pub,
00:46:16et vous savez ce que c'est M. Philippe Ballat.
00:46:18Restez un peu avec nous,
00:46:20vous aviez prévu de rester jusqu'à des heures.
00:46:22– Si vous me le demandez…
00:46:24– Vous pouvez rester quelques minutes de plus, pourquoi ?
00:46:26– On va parler de ces journalistes de France Télévisions
00:46:28qui ont été mis en retrait
00:46:30parce qu'ils avaient appelé
00:46:32à lutter contre l'extrême droite
00:46:34et contre le rassemblement national.
00:46:36France Télévisions a pris la décision
00:46:38de les mettre sur la touche
00:46:40le temps des élections législatives.
00:46:42Je pense que c'est une première.
00:46:44– Le temps des élections ?
00:46:46– Le temps des élections.
00:46:48– D'accord, il y aura une suite.
00:46:50– Vous êtes malin,
00:46:52c'est-à-dire qu'à J1 des élections européennes,
00:46:54l'une des premières décisions,
00:46:56c'est de privatiser l'audiovisuel public.
00:46:58Et donc là, vous avez deux semaines
00:47:00avec France Télévisions.
00:47:02Ah bon ? Bah écoutez, vous allez voir ce que vous allez voir.
00:47:04– Et Radio France.
00:47:06– Et Radio France ? Ah d'accord.
00:47:08– Excellente initiative.
00:47:10– C'est un bras de fer assez surprenant.
00:47:12La pub, je me fais gronder.
00:47:14– Ça fonctionne ?
00:47:16– Quasiment 10 heures sur CNews,
00:47:18le point sur l'information, Isabelle Piboulot.
00:47:20– Un homme de 19 ans mis en examen
00:47:22provisoire hier.
00:47:24Un mineur et lui sont soupçonnés d'avoir envisagé
00:47:26de commettre une action violente
00:47:28visant notamment des cibles juives.
00:47:30Les deux suspects, domiciliés en Ile-de-France,
00:47:32étaient en lien via les réseaux sociaux.
00:47:34Les investigations se poursuivent
00:47:36pour déterminer la nature de leur projet.
00:47:38À Gaza, le bureau du Comité international
00:47:40de la Croix-Rouge a été endommagé
00:47:42par des tirs hier soir.
00:47:44Au moins 22 morts et 45 blessés sont à déplorer.
00:47:46De nouvelles frappes alors que l'armée israélienne
00:47:48échange également des tirs
00:47:50contre un lien avec le Hezbollah libanais.
00:47:52Et puis le soleil tape en Italie.
00:47:54À Rome, habitants et touristes
00:47:56se rafraîchissent dans les fontaines
00:47:58pour supporter la première vague de chaleur.
00:48:00Le ministère de la Santé a placé la capitale
00:48:02mais aussi Palerme en alerte rouge canicule.
00:48:04Les températures flirtant
00:48:06avec les 40 degrés cette semaine.
00:48:10– On est toujours avec Alexandre Devecchio,
00:48:12Charlotte Dornelas, Thomas Bonnet, Philippe Guibert,
00:48:14Lisa Kamen, Irsig et Philippe Ballard,
00:48:16porte-parole du Rassemblement national pour la campagne
00:48:18législative et je voudrais qu'on s'arrête un instant
00:48:20sur ces journalistes de France Télévisions
00:48:22qui ont été mis en retrait.
00:48:24Cinq journalistes de la rédaction de France Télévisions
00:48:26ont été mis en retrait
00:48:28jusqu'au 8 juillet
00:48:30par leur direction pour avoir signé
00:48:32une tribune à plan à faire un front commun
00:48:34contre l'extrême droite.
00:48:36C'est une pétition avec je crois 90 médias
00:48:38dont la SDJ
00:48:40de France 3
00:48:42édition nationale
00:48:44pour un front commun contre l'extrême droite
00:48:46et rapidement donc la direction de France Télé
00:48:48a décidé de dire
00:48:50que ça n'était pas possible, cet appel au vote
00:48:52s'avère incompatible avec le traitement
00:48:54de la campagne électorale sur l'ensemble
00:48:56des supports de France Télévisions
00:48:58et donc il envoie de l'image
00:49:00d'impartialité des rédactions de France Télé
00:49:02ajoute le courrier.
00:49:04Alors c'est main ferme
00:49:06mais bon à moitié parce qu'il
00:49:08reste dans le planning mais
00:49:10ils seront invités
00:49:12à traiter
00:49:14à ne pas traiter
00:49:16les élections législatives jusqu'au 7 juillet
00:49:18au soir, jusqu'au 8 juillet au matin
00:49:20qui vont regarder gentiment
00:49:22les élections législatives devant leur télévision.
00:49:24Philippe Ballard, vous qui avez été un ancien
00:49:26journaliste, quel regard vous portez
00:49:28sur cette tribune des médias
00:49:30qui appellent à voter contre l'ERN
00:49:32cette SDJ de France Télévisions
00:49:34France 3
00:49:36édition nationale.
00:49:38Bon déjà il faut quand même
00:49:40ajouter qu'il y a beaucoup de journalistes
00:49:42du service public qui font tout à fait correctement
00:49:44leur travail.
00:49:46Ils sont plusieurs centaines si vous prenez toutes les rédactions
00:49:48de France Télévisions, de Radio France
00:49:50ça en fait plusieurs centaines.
00:49:52Après c'est une lapalisade mais quand on est
00:49:54journaliste, c'est pas vous que je vais apprendre, on doit être
00:49:56objectif. C'est dans
00:49:58les reportages, dans
00:50:00la présentation des faits, quand on est
00:50:02présentateur, quand on monte un sujet
00:50:04on doit le faire en toute objectivité.
00:50:06Là a priori c'est quand même des gens qui ont une petite idée
00:50:08derrière la tête donc les mettre à l'antenne
00:50:10ou à faire des reportages
00:50:12des sujets quand on a cette prise
00:50:14de position, ça pose quand même
00:50:16un problème déontologique
00:50:18et un problème pour la démocratie.
00:50:20Alors s'ils sortiraient jusqu'au 8 peut-être
00:50:22une bonne chose mais le lendemain
00:50:24du deuxième tour il y aura une suite.
00:50:26Là ils seront de retour apparemment.
00:50:28L'un des cinq
00:50:30journalistes a déclaré à l'AFP
00:50:32qu'il condamne l'interprétation
00:50:34fallacieuse de la direction.
00:50:36Nous ne soutenons aucun parti politique
00:50:38dans cette tribune mais nous alertons
00:50:40sur les dangers que peut courir la liberté
00:50:42d'informer en cas de victoire
00:50:44de l'extrême droite, Philippe Goulet.
00:50:46Dites-nous précisément
00:50:48parce que là la phrase c'est crue
00:50:50les dangers en cas de victoire
00:50:52mais lesquels ?
00:50:54Je pense que c'est la privatisation.
00:50:56Je crois que c'est la privatisation
00:50:58C'est pas l'ensemble de la liberté.
00:51:00Si on privatise
00:51:02il n'y aura pas de remise en cause
00:51:04évidemment de la liberté de la presse.
00:51:06Il y a des groupes privés qui ont des chaînes de télé,
00:51:08de radio en France. Je ne sais pas si la liberté
00:51:10d'expression et la liberté de la presse
00:51:12et la liberté des journalistes est remise en cause quotidiennement.
00:51:14Vous savez qu'il y a déjà
00:51:16beaucoup de journalistes
00:51:18qui étaient vend-de-vous contre le projet de Rachida Dati
00:51:20de réformer
00:51:22en regroupant tout au sein d'une seule
00:51:24société
00:51:26le service public télé et radio
00:51:28et là ils vont voir arriver
00:51:30au pouvoir et ils se disent ils vont nous privatiser
00:51:32donc ils ne sont pas enchantés.
00:51:34Je pense que ça ne s'arrête pas là.
00:51:38Mais ils ne sont pas enchantés.
00:51:42Vous avez tout à fait raison
00:51:44c'est qu'ils n'ont pas à le dire.
00:51:46Imaginez un instant que
00:51:48CNews signe une pétition
00:51:50pour le nouveau front populaire
00:51:52j'imagine que
00:51:54l'ARCOM arriverait au galop
00:51:56ils ne sont pas très loin de notre siège
00:51:58et ils viendraient nous dire les amis
00:52:00je crois qu'il y a un petit souci.
00:52:02Mais ils ont tort.
00:52:04Est-ce que c'est la même entreprise qui a décidé
00:52:06d'écarter M. Akili ?
00:52:08Pour avoir simplement écrit un livre avec...
00:52:10Mais il ne l'a pas écrit justement.
00:52:14Qu'est-ce qui est dit
00:52:16dans cette tribune ?
00:52:18Interdiction de publication, destruction du secret
00:52:20des sources, multiplication des procédures
00:52:22Bayon, censure, pression, intimidation, assèchement
00:52:24des aides publiques à la presse. Avec
00:52:26cette tribune les médias disent chercher à préserver
00:52:28la possibilité même d'une
00:52:30presse indépendante. Cette mobilisation étant
00:52:32selon eux en capacité d'empêcher le
00:52:34RN d'accéder au pouvoir le 7 juillet.
00:52:36La lutte contre l'extrême droite nous requiert
00:52:38toutes et tous. Et nous en premier lieu
00:52:40comme acteurs de la société civile.
00:52:42C'est très intéressant comment ils voient leur métier.
00:52:44Au lieu d'être des passeurs, c'est-à-dire
00:52:46on invite tout le monde
00:52:48toutes les opinions avec un S bien sûr
00:52:50eux ils se considèrent comme acteurs
00:52:52de la société civile.
00:52:54Il faudrait qu'ils nous disent précisément
00:52:56tous ces mots qu'ils alignent, ils se basent
00:52:58sur quoi pour les écrire ? Sur quelles propositions ?
00:53:00Sur quels projets que nous aurions
00:53:02si nous arrivons au pouvoir ?
00:53:04Alors moi je voudrais revenir rapidement mais je
00:53:06comprends cela dit l'inquiétude
00:53:08des journalistes mais des personnels
00:53:10administratifs de France Télé, de Radio France
00:53:12on privatise pas
00:53:14l'audiovisuel extérieur. Tout ce qui est RFI
00:53:16France 24 et puis évidemment TV5
00:53:18Monde et RT qui ont des statuts à part. Mais je comprends
00:53:20je comprends très bien leur inquiétude.
00:53:22Mais ils n'ont pas de raison d'être inquiets. Je comprends aussi
00:53:24les interrogations des chaînes
00:53:26privées qui se disent
00:53:28il y a un petit peu moins de pubs à se partager.
00:53:30Mais on a une vision beaucoup plus globale. Pourquoi fait-on
00:53:32ça en une phrase ? C'est parce que
00:53:34face à ces groupes français
00:53:36à notre souveraineté audiovisuelle
00:53:38il y a un vrai danger, on les connait tous
00:53:40c'est les GAFAM, c'est Netflix, c'est Amazon
00:53:42etc. qui ont
00:53:44pardon mais un pognon de dingue qui ont
00:53:46en matière de création la possibilité
00:53:48Netflix c'est 20 milliards de dollars par an
00:53:50dans toutes les chaînes françaises c'est
00:53:521 milliard d'euros. Qui captent
00:53:54les deux tiers de la pub
00:53:56et puis pour terminer les chaînes
00:53:58de télé françaises vont être
00:54:00invisibles au fil des années
00:54:02l'ARCOM a pu réguler parce qu'il y a
00:54:04encore des FAI qui les distribuent
00:54:06on voit
00:54:08on voit TF1
00:54:10on voit France 2, il y a un petit écran
00:54:12non mais Charminar il est téléconnecté
00:54:14avec le WIFI si vous voulez on pourra plus réguler
00:54:16Qu'est-ce qu'il y a ? Philippe Guibert vous pouvez y aller
00:54:18et ensuite on va parler d'Aurélien Rousseau parce qu'on a parlé
00:54:20des tarifs en début d'émission
00:54:22dans tous les pays européens
00:54:24Grande-Bretagne
00:54:26Allemagne, Italie
00:54:28il y a un service public
00:54:30de la télé, de la radio
00:54:32on regarde l'extérieur et puis après tout
00:54:34on peut peut-être imaginer
00:54:36une chaîne
00:54:38du service public
00:54:40pour l'histoire, pour l'éducation
00:54:42les questions de grande stratégie par rapport au numérique
00:54:44à Netflix etc.
00:54:46ce n'est pas qu'en France. Donc pourquoi ailleurs
00:54:48garde-t-il un service public de télé, de radio
00:54:50c'est pourquoi en France il ne faudrait pas le garder
00:54:52on garderait d'ailleurs
00:54:54il y a plein de trucs qu'on ne fait pas à l'étranger aussi
00:54:56Philippe Ballard en un mot
00:54:58s'il vous plaît
00:55:00ils n'ont peut-être pas le même service public à l'étranger
00:55:02qu'en France
00:55:06j'étais dans ma voiture
00:55:08j'écoutais France Inter à 18h
00:55:10c'était une tribune pendant une heure
00:55:12émission publique contre le
00:55:14rassemblement national
00:55:16ça n'a rien à voir avec Netflix
00:55:18ça n'a rien à voir avec Netflix
00:55:20c'était bien écrit, il y avait des jeux de mots
00:55:22attendez, pourquoi l'argent du
00:55:24contribuable
00:55:26c'est un autre sujet
00:55:28pourquoi on finance des émissions qui sont une tribune
00:55:30anti rassemblement national
00:55:32est-ce qu'il y a un pendant sur une autre chaîne
00:55:34donc ça n'a rien à voir avec
00:55:36votre argumentaire sur Netflix et le numérique
00:55:38il peut y en avoir plusieurs
00:55:40il n'y a pas de pluralisme
00:55:42s'il vous plaît, je voudrais qu'on s'arrête un instant
00:55:44également sur la déclaration
00:55:46ça m'intéresse, Aurélien Rousseau
00:55:48on parlait des tartuffes tout à l'heure
00:55:50du côté du nouveau Front Populaire
00:55:52vous allez me dire si c'est lui ou non
00:55:54c'est carrément romancier
00:55:56surtout il a été directeur
00:55:58de cabinet d'Elisabeth Borne
00:56:00en pleine réforme des retraites
00:56:02on est d'accord, donc il a piloté la réforme
00:56:04des retraites
00:56:06ne demandez pas de le défendre
00:56:08non mais je n'essaie de
00:56:10je ne vous demande ni de défendre
00:56:12ni d'attaquer
00:56:14je vous demande de m'expliquer
00:56:16parce que je ne comprends pas tout
00:56:18donc on a
00:56:20l'ancien directeur de cabinet d'Elisabeth Borne
00:56:22qui a piloté la réforme des retraites
00:56:24qui a décidé donc de s'allier
00:56:26pour les législatives avec le nouveau Front Populaire
00:56:28qui veut abroger cette réforme des retraites
00:56:30vous avez raison
00:56:32Aurélien Rousseau, ministre éphémère de la santé
00:56:34également, alors il s'est attaqué à Grégoire
00:56:36de Fournasse, le député du Rassemblement
00:56:38National en disant qu'il avait
00:56:40des cris de singes dans l'hémicycle
00:56:42écoutez, c'était avec Jean-Jacques Bourdin
00:56:44c'est tranquille pour le Rassemblement National
00:56:46il investit
00:56:48monsieur de Fournasse en Gironde
00:56:50qui a fait des cris de singes
00:56:52quand un député
00:56:54de couleur s'est exprimé
00:56:56dans l'Assemblée Nationale
00:56:58il désinvestit soi-disant
00:57:00quelqu'un qui est pour le coup
00:57:02qui est toujours investi parce qu'il est à la préfecture
00:57:04qui fait des
00:57:06je ne sais même pas si ça s'appelle jeu de mots
00:57:08parce que ce n'est même pas un jeu de mots
00:57:10c'est des renvois à la choix
00:57:12qui sont insupportables
00:57:14c'est une société et une proposition
00:57:16de société des coupables
00:57:18on sait ce qu'il dit sur l'homosexualité
00:57:20on sait ce qu'il dit sur le droit des femmes
00:57:22et Grégoire de Fournasse lui a répondu
00:57:24des cris de singes, demande à Aurélien Rousseau
00:57:26des excuses publiques pour ce
00:57:28mensonge ignoble, retournez sa veste
00:57:30ne vous donne pas le droit de dire tout
00:57:32et n'importe quoi, je suis allé voir
00:57:34sur la page X
00:57:36anciennement Twitter de monsieur Aurélien Rousseau
00:57:38je n'ai pas encore vu d'excuses
00:57:40peut-être qu'il est bienvenu en plateau pour parler de tout ça
00:57:42il y a eu un droit de réponse
00:57:44publié chez vos confrères de Sud Radio
00:57:46après les propos de monsieur Rousseau
00:57:48oui oui oui
00:57:50mais le droit de réponse ce n'est pas des excuses
00:57:52de monsieur Rousseau
00:57:54ça oui, on va attendre pour voir
00:57:56en fait il ment
00:57:58mais je pense qu'il ment sciemment
00:58:00on se rappelle tous de l'histoire
00:58:02Grégoire de Fournasse, moi j'étais dans l'hémicycle
00:58:04quasiment à côté de lui donc je me rappelle très bien
00:58:06quand il a eu la question d'un député
00:58:08sur ce bateau
00:58:10la SOS Méditerranée
00:58:12et Grégoire de Fournasse
00:58:14lui a dit en parlant du bateau
00:58:16qu'il retourne en Afrique
00:58:18il n'a jamais
00:58:20crié
00:58:22fait des cris de singe
00:58:24dans l'hémicycle, c'est du grand n'importe quoi
00:58:26il travestisse la réalité
00:58:28je sais ce que vous allez dire, sanctions non pas pour les propos
00:58:30mais pour le tumulte
00:58:32les propos ont été reconnus comme n'étant pas
00:58:34dénoncés initialement, donc il n'y avait plus
00:58:36de débat sur les propos tenus
00:58:38là il invente carrément des cris de singe
00:58:40et notez que le deuxième exemple qu'il prend
00:58:42il ment également
00:58:44quand il dit ce monsieur qui a été
00:58:46désinvesti et qui a
00:58:48fait des jeux de mots inadmissibles
00:58:50sur la Shoah, on a fini par comprendre
00:58:52qu'il ment à moitié parce qu'il a été
00:58:54désinvesti, factuellement
00:58:56et qu'il veut dire l'inverse de l'antisémitisme
00:58:58qu'on lui prêtait initialement
00:59:00il y a deux candidats du RN qui ont été
00:59:02désinvestis, un du RN et un du
00:59:04Insioti, et qu'il y en a une
00:59:06troisième qui est quand même
00:59:08dans une situation qui à mon avis
00:59:10est provisoire, c'est la
00:59:12candidate du RN dans le dixième
00:59:14c'est pas un autre sujet
00:59:16parce que Haroulien Rousseau
00:59:18raconte des bêtises sur
00:59:20le candidat, mais plus
00:59:22généralement il y a des candidats du RN qui sont
00:59:24aujourd'hui accusés d'avoir
00:59:26tenu des propos plus
00:59:28que déplacés, beaucoup antisémites
00:59:30qu'est-ce qu'il se passe après ?
00:59:32ils n'ont plus l'investiture
00:59:34on va pas tirer leur candidature
00:59:36parce que c'est déposé en préfecture
00:59:38et ils seront accusés du
00:59:40deuxième tour du parti
00:59:42mais ce qui serait bien, c'est que la NUPS2
00:59:44fasse exactement la même chose
00:59:46quand on investit des candidats
00:59:48qui sont poursuivis pour apologie, pour terrorisme
00:59:50je pense qu'on peut se regarder
00:59:52un peu dans un miroir, et monsieur Rousseau
00:59:54il pourrait peut-être réfléchir deux secondes avant de parler
00:59:56vous les avez investis quand même, et parfois ce sont des députés sortants
00:59:58et donc c'est tout à fait normal
01:00:00que sur le NPF
01:00:02on critique un certain nombre de candidatures
01:00:04il y a des députés sortants
01:00:06qui sont dans les deux ou trois exemples que vous donnez, c'est faux
01:00:08par ailleurs il y en a même un
01:00:10qui est désinvesti de manière injuste en fait
01:00:12et là par ailleurs Aurélien Rousseau
01:00:14prend deux exemples dans lesquels il ment sciemment
01:00:16c'est ça le sujet
01:00:18il ment sciemment, mais en tous les cas il a du mal
01:00:20le cri de singe il ment forcément sciemment
01:00:22je ne sonde pas les reins et les cœurs
01:00:24je pense que peut-être qu'il n'est pas
01:00:26il n'a pu entendre nulle part
01:00:28que Grégoire Dupond-Lazare avait fait
01:00:30il peut se tromper, en revanche ce que je veux dire
01:00:32c'est qu'il peut présenter ses excuses
01:00:34ce que je veux dire c'est que
01:00:36attendez, Philippe, s'il vous plaît
01:00:38je ne suis pas là pour me faire l'avocat
01:00:40de qui que ce soit, ni même de
01:00:42monsieur Rousseau, je constate simplement
01:00:44qu'il se trompe, vous avez entièrement raison
01:00:46est-ce qu'il ment sciemment ou non, je ne sais pas
01:00:48en revanche, il n'y a rien de plus simple que de
01:00:50faire un message en disant
01:00:52je me suis trompé, je présente mes excuses
01:00:54je vous battrai dans les yeux
01:00:56vous voyez bien que la stratégie est toujours la même
01:00:58ils n'ont pas de fascistes face à eux, ils sont bien embêtés
01:01:00parce que toute leur stratégie
01:01:02ce n'est pas de défendre leur programme, leur idée c'est de faire un front
01:01:04anti-fasciste, donc ils n'ont pas de fascistes face à eux
01:01:06il faudrait qu'il y ait un programme
01:01:08il faudrait qu'il y ait un programme
01:01:10pour justifier ces retournements de défis
01:01:12il faut quand même pas donner l'absolution comme ça
01:01:14tu vois des fascistes ?
01:01:16je ne vois pas des fascistes
01:01:18je vois des gens qui ont fait des déclarations sur les réseaux sociaux
01:01:20dans d'autres circonstances
01:01:22c'est marrant
01:01:24ils sont extrêmement douteux
01:01:26alors toi tu ne les cites pas
01:01:28et lui il est obligé d'en inventer d'autres
01:01:30c'est compliqué d'aller chercher des choses
01:01:32la presse en est pleine
01:01:34s'il vous plaît
01:01:36non, la presse n'en est pas pleine
01:01:38il y a trois exemples
01:01:40que vous citez là
01:01:42le premier
01:01:44on a donc expliqué
01:01:46il a été désinvesti
01:01:48le RN lui a retiré son investiture
01:01:50c'est embêtant
01:01:52oui, en l'occurrence
01:01:54c'est injuste pour lui
01:01:56ne rigolez pas en fait
01:01:58il a été traîné dans la boue
01:02:00c'est quand même bizarre d'investir quelqu'un
01:02:02laissez moi finir ma phrase
01:02:04il est désinvesti, pourquoi ?
01:02:06en raison de la phrase qu'il a postée sur les réseaux sociaux en 2018
01:02:08faisant un jeu de mots qui a été compris
01:02:10à l'inverse de ce qu'il était
01:02:12le RN a réagi immédiatement
01:02:14en l'occurrence c'est injuste pour ce monsieur qui a été traîné dans la boue
01:02:16et dont on comprend aujourd'hui qu'il disait l'inverse
01:02:18deuxième personne dont vous parlez
01:02:20investie par Eric Ciotti
01:02:22allié au RN
01:02:24retrait de l'investiture
01:02:26dans le quart de seconde
01:02:28et il reste cette troisième femme
01:02:30je ne sais pas les propos
01:02:32donc la presse n'en est pas pleine
01:02:34il y a deux sujets où l'investiture a été retirée
01:02:36et un troisième où je ne sais pas comment le RN va réagir
01:02:38s'il vous plaît, est-ce qu'on peut avancer ?
01:02:40il nous reste moins de 4 minutes
01:02:42et j'ai une déclaration à vous faire écouter
01:02:44il y a beaucoup de candidatures
01:02:46il n'y a rien à faire
01:02:48il y a la bordélisation sur le plateau
01:02:50j'ai l'impression d'être à l'assemblée nationale
01:02:52si la presse en est pleine
01:02:54c'est n'importe quoi
01:02:56il y a eu des enquêtes dans plusieurs médias
01:02:58il y a eu des enquêtes dans plusieurs médias
01:03:00qui citent d'ailleurs d'autres candidats
01:03:02c'est déjà différent
01:03:04je finis simplement ma phrase
01:03:06la deuxième chose c'est que de l'autre côté
01:03:08vous avez en effet des candidats poursuivis
01:03:10par la justice cette fois-ci
01:03:12pour apologie du terrorisme
01:03:14ils sont même condamnés
01:03:16ils ont le soutien de l'avion
01:03:18à cause de vous
01:03:20à cause de vous deux
01:03:22on ne pourra pas parler de cet échange
01:03:24entre Raphaël Arnaud
01:03:26qui est donc triplement fiché
01:03:28est-ce candidat ?
01:03:30moi je suis le premier téléspectateur
01:03:32ça m'a vite ennuyé
01:03:34je plaisante bien sûr
01:03:36cet échange entre Raphaël Arnaud
01:03:38et Gabriel Attal
01:03:40qui est candidat investi par le Nouveau Front Populaire
01:03:42qui a été le chef de file de la Jeune Garde
01:03:44triplement fiché est-ce ?
01:03:46il y a une plainte qui a été déposée contre ce monsieur
01:03:48par Mila et Alice Cordier
01:03:50parce qu'il avait dit
01:03:52on a un enregistrement
01:03:54où il aurait dit
01:03:56on va lui mettre une balle dans la tête
01:03:58en parlant d'Alice Cordier
01:04:00il y a eu un échange assez tendu avec Gabriel Attal
01:04:02je ne peux pas vous le montrer
01:04:04je voudrais qu'on termine cette émission avec une déclaration
01:04:06celle de Génie Bastier
01:04:08c'était hier matin
01:04:10l'extrême droite aux portes de pouvoir
01:04:12elle était en train de dire
01:04:14mais historiquement qu'est-ce que c'est l'extrême droite ?
01:04:16et est-ce qu'en fait on n'est pas en train de revivre
01:04:18un basculement ?
01:04:20c'est-à-dire que l'extrême droite d'hier
01:04:22qui est combattue aujourd'hui par l'extrême gauche
01:04:24est l'extrême gauche justement d'aujourd'hui
01:04:26la violence de rue
01:04:28l'anti-parlementarisme
01:04:30l'antisémitisme et le racisme
01:04:32pour moi ces quatre caractéristiques
01:04:34aujourd'hui elles sont celles
01:04:36de l'extrême gauche factieuse
01:04:38assume un antisémitisme, assume le racialisme
01:04:40puisqu'elle parle de blanc, de noir
01:04:42et compte les gens sur le col de la peau
01:04:44joue la rue, joue la violence de rue
01:04:46contre les urnes
01:04:48et assume un anti-parlementarisme
01:04:50puisque c'est la conflictualisation, la bordélisation du parlement
01:04:52toutes les caractéristiques qui étaient historiquement
01:04:54celles de l'extrême droite se retrouvent aujourd'hui
01:04:56à l'extrême gauche. Pasolini l'avait déjà prévu
01:04:58il avait dit si le fascisme revient un jour
01:05:00ce sera sur les atours de l'antifascisme
01:05:02qui peut contredire
01:05:04aujourd'hui Génie Bastier ?
01:05:06Tout le monde la contredit en permanence
01:05:08mais ce qu'elle dit en fait
01:05:10c'est qu'il y a un manque de culture historique
01:05:12et si on revient
01:05:14mon sujet c'est évidemment l'école
01:05:16quand elle dit ça, c'est que
01:05:18les caractéristiques de l'extrême droite
01:05:20qu'elle donne, on ne les apprend plus à l'école
01:05:22parce qu'à l'école encore une fois
01:05:24on vous apprend quoi penser, c'est-à-dire
01:05:26qu'en gros la gauche a raison, la droite a tort
01:05:28tout à l'heure l'avocate
01:05:30Muriel Boitier de Melqui
01:05:32a parlé d'esprit faible et non construit
01:05:34quand elle a utilisé ce mot non construit
01:05:36moi quand j'entends des esprits faibles
01:05:38et non construits, j'entends des esprits
01:05:40non instruits, qui n'ont pas reçu
01:05:42malheureusement pour eux
01:05:44l'instruction qu'on leur doit en tant que
01:05:46parents, en tant qu'enseignants
01:05:48en tant que responsables politiques
01:05:50et ce que dit Génie est très juste
01:05:52c'est qu'aujourd'hui les gens font la confusion
01:05:54entre l'extrême gauche et l'extrême droite parce qu'ils n'ont pas
01:05:56des critères de jugement
01:05:58ils ne peuvent pas catégoriser les choses
01:06:00parce qu'on ne les a pas instruits
01:06:02on ne leur a pas enseigné leur propre histoire
01:06:04et évidemment ça donne ce qu'on voit aujourd'hui
01:06:06c'est-à-dire une confusion
01:06:08on range les gens à droite à gauche un peu
01:06:10au petit bonheur en fonction de leur déclaration
01:06:12Thomas Bonnet, le mois de la fin
01:06:14Vous remarquerez que la réaction d'Emmanuel Macron au drame de courbe-voix
01:06:16c'est d'instaurer un temps d'échange dans les écoles
01:06:18justement sur l'antisémitisme
01:06:20et le racisme
01:06:22une heure
01:06:24c'est une heure avant la fin de l'année d'ailleurs
01:06:26c'est une heure avant la fin de l'année d'ailleurs
01:06:28on aurait dû en parler avec vous
01:06:30c'est très tendancieux
01:06:32c'est très tendancieux
01:06:34on ne peut pas parler d'antisémitisme
01:06:36sans mettre dans cette heure d'échange
01:06:38je ne sais pas ce que ça veut dire
01:06:40l'antiracisme
01:06:42les violences sexuelles
01:06:44parler d'antisémitisme
01:06:46c'est déjà dangereux
01:06:48il y a quelque chose
01:06:50qui n'est plus discible là-dedans
01:06:52c'est compliqué
01:06:54c'était intéressant cette déclaration
01:06:56je serais curieux
01:06:58d'écouter les élus
01:07:00notamment de l'extrême gauche
01:07:02de les faire réagir à la déclaration de Jenny Bastier
01:07:04et de me dire en quoi
01:07:06ce qu'elle dit est faux
01:07:08ce serait très intéressant d'avoir ça
01:07:10merci à tous les six, c'était un plaisir d'être avec vous
01:07:12ce matin
01:07:14c'était bref mais intense dans un instant
01:07:16ce sera
01:07:18Brigitte Millot
01:07:20non mais à chaque fois que je lis
01:07:22Brigitte Millot je suis inquiet parce que je ne sais pas
01:07:24ce qu'elle va proposer
01:07:26elle a toujours passé son émission
01:07:28c'est pour ça que je vous invite à rester
01:07:30je le lis maintenant
01:07:32les pieds
01:07:34sont les premières victimes de l'été
01:07:36Brigitte nous dira comment les chouchouter
01:07:38les premières victimes de l'été
01:07:40on adore Brigitte Millot
01:07:42on se retrouve ce soir
01:07:44pour une nouvelle émission
01:07:46face à Mathieu Boquete
01:07:48et ensuite lors des pro 2
01:07:50l'info se poursuit sur cnews