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00:0011h-13h, sur Europe 1, Pascal Praud.
00:05Et en cette journée de deuil, y aura-t-il la composition du nouveau gouvernement ?
00:10Y aura-t-il un gouvernement avant Noël, comme l'espérait François Bayrou la semaine dernière ?
00:14Aucune annonce n'aura lieu avant 18h, puisque...
00:17Ça c'est Arthur Delaborde, bonjour.
00:19Bonjour à tous.
00:20J'adore quand on nous prend pour des imbéciles.
00:23C'est-à-dire que l'Elysée a dit que la journée nationale de deuil s'arrête à 18h, donc c'est une demi-journée nationale.
00:29Donc tout ça parce qu'il ne voulait pas annoncer, lors d'une journée de deuil, le gouvernement.
00:36Oui, c'est une sorte de délai de décence, on nous explique.
00:40Le temps que les commémorations, que les minutes de silence se passent, il faut pas qu'il y ait d'annonce politique majeure.
00:47Bon, est-ce que ce sera ce soir, à votre avis ?
00:49Sans doute, puisque François Bayrou avait promis un gouvernement avant Noël,
00:54avant même le réveillon, avait-il précisé sur France 2, donc on y est.
00:59S'il n'annonce pas ce soir, ça paraît quand même compliqué de le faire demain, mais tout est possible.
01:05Bon, on va être avec François-Olivier Gisbert qui va nous donner son analyse,
01:08mais peut-être que vous avez sinon des pronostics à nous donner, des tendances à nous donner.
01:13Bon, les tendances fortes, on les connaît.
01:15Monsieur Retailleau, a priori, serait au ministère de l'Intérieur.
01:19Est-ce que d'abord, il y avait une réunion, je crois, ce matin des Républicains ?
01:22Alors finalement, elle a été reportée, elle n'a pas encore eu lieu, selon les dernières informations.
01:26Et pourquoi ?
01:27En revanche, alors ça, on n'a pas de précision, c'est peut-être aussi le délai de décence,
01:32mais ce qui est certain, c'est que François Bayrou a répondu à certaines exigences des Républicains.
01:39Vous savez que Laurent Wauquiez a expliqué samedi soir qu'il était intéressé par Bercy,
01:45il voulait en fait un grand ministère, un grand périmètre, comprenant à la fois l'économie et les finances.
01:51Ce qui lui a été refusé par François Bayrou, et c'est pour ça qu'il a refusé d'entrer au gouvernement.
01:56Il a donc aussi conditionné...
01:57Pourquoi est-ce que ce poste lui a été refusé ?
01:59Alors ça, il faudrait poser la question à François Bayrou.
02:03Mais François Bayrou a considéré qu'il fallait distinguer le ministre des Comptes publics de celui de l'économie.
02:11Il ne voulait pas que Laurent Wauquiez ait un périmètre aussi large, manifestement.
02:15Mais est-ce que c'est un signal qui envoyait à une hausse d'impôts possible ?
02:21Puisqu'on sait que les Républicains ne souhaitent pas de hausse d'impôts.
02:25Et s'il y avait eu évidemment Laurent Wauquiez à Bercy, c'était une manière de dire il n'y aura pas de hausse d'impôts.
02:32Et ne pas le nommer, c'est peut-être penser le contraire.
02:34Alors c'est en tout cas ce qu'a expliqué Laurent Wauquiez, qu'il n'avait pas eu de garantie sur ce point-là.
02:40Il semble dans le courrier envoyé par François Bayrou qu'il donne quand même plus de garanties en ce sens.
02:49Il y a un courrier qui a été envoyé parce que les Républicains demandaient, et ça c'est important, que les choses soient écrites noir sur blanc.
02:54Chacun se méfie, la parole manifestement ne vaut pas grand-chose en politique.
02:59Exactement, ce courrier a été envoyé destiné à rassurer les Républicains, surtout les députés.
03:04Puisque les sénateurs, il faut le rappeler, ont validé le principe d'entrée au gouvernement samedi.
03:10Ce ne sont que les députés qui ont encore leur mot à dire sous la houlette de Laurent Wauquiez.
03:17Il y a certainement aussi une question d'équilibre.
03:20On sait que les macronistes poussaient en particulier pour conserver Bercy.
03:25Est-ce que ce sera le cas ou non, c'est difficile à dire puisque les arbitrages ne sont pas finalisés.
03:30En tout cas, l'architecture gouvernementale globale, elle, est connue.
03:35Ça va plutôt pencher au centre-droit, droite, elle va saupoudrer un peu de gauche.
03:39C'est l'équation depuis le scrutin, elle n'a pas changé, c'est une sorte de Barnier 2.
03:43Frantz Olivier Gisbert est là, et avant la pause je voulais le saluer.
03:45Bonjour Frantz Olivier.
03:46Bonjour Pascal.
03:48Vous êtes un grand spécialiste de la 5e, mais vous allez devoir revoir vos fiches parce qu'on est en pleine 4e République.
03:53Et ce qui m'amuse, c'est que vous savez, les seuls contents de cette période,
03:57parce que les français je ne suis pas sûr qu'ils le savent, qu'ils soient très contents, les politiques j'en sais rien,
04:02ce sont les journalistes.
04:03Ils en foutent un peu.
04:04C'est les journalistes.
04:05Les journalistes ils sont contents comme tout.
04:07Et les images d'archives qu'on voyait avant, avec ces journalistes qui faisaient le pied de Guru à l'Elysée en noir et blanc,
04:16ils sont contents les journalistes.
04:17Pourquoi ? Parce qu'ils en ont des infos, ou des mini-scoops, ou des fausses infos, des petites rumeurs,
04:21et puis ça mouline, et puis je vois bien en termes d'audience, les chaînes d'infos marchent bien
04:26parce qu'il y a un petit peu de suspense.
04:28Donc voilà.
04:29Alors la France cool, mais ça intéresse le microcosme, François Lévié ?
04:34Oui, alors je pense que ça intéresse plus le microcosme que les français, parce que j'ai l'impression que tout le monde s'en fout.
04:40Moi je suis frappé parce que je vois pas mal de monde, c'est les fêtes, je fais les courses, on parle beaucoup quand on fait la queue,
04:47et j'ai remarqué quand même qu'il n'y a pratiquement pas de questions sur le gouvernement.
04:51Ce qui nous intéresse c'est plutôt la situation économique.
04:55Est-ce que vous pensez qu'on va s'en sortir ?
04:57Beaucoup d'inquiétudes, ou même c'est vrai que l'affaire de Mayotte a fait beaucoup parler.
05:03Là c'est sûr que ça passe un peu d'aperçu.
05:05Vous savez que ça ressemble un peu à ces histoires qu'on nous racontait autrefois sur les monarchies.
05:11Vous aviez le peuple qui attendait la naissance du divin, enfin du petit héritier,
05:17et en fait tout le monde s'en foutait un peu.
05:19Je crois que c'est un peu ça, oui.
05:20Bon, il est 11h12, on remarque une pause.
05:24Vous avez peut-être des questions à poser à Frantz Olivier,
05:26vous êtes peut-être comme ces gens qui l'abordent dans la rue et qui lui disent est-ce qu'on va s'en sortir ?
05:30Monsieur Gisbert, il va vous répondre dans une seconde, et Arthur Delaborde reste bien sûr avec nous.
05:35A tout de suite !
05:36Même pendant les vacances de Noël, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1, à tout de suite.
05:40Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
05:4511h14, le nouveau gouvernement à 23 décembre, c'est inédit.
05:49On est avec Frantz Olivier, Gisbert.
05:50Quelle est votre analyse que vous faites sur la marge de manœuvre possible de François Bayrou ?
05:56Je disais tout à l'heure que c'est la même équation, Frantz Olivier,
05:59qu'à l'issue du résultat du mois de juin,
06:03c'est-à-dire que LR plus Bloc Central avec neutralité du Rassemblement National
06:09et en dehors de cette équation, point de salut.
06:13Ah bah oui, j'irais dans l'histoire, il n'y a pas de majorité.
06:17Il y a trois blocs qui sont d'égal importance,
06:21c'est-à-dire le RN d'un côté, le NFP et puis ce qu'on appelle l'espèce de Bloc Central
06:27avec LR et puis tous les macronistes.
06:31Et tout ça ne fait pas une majorité.
06:34Donc je pense qu'en fait, Bayrou se retrouve dans la situation de Barnier.
06:39Et c'est absolument ingérable.
06:42Après, il faut tenir au jour le jour.
06:45Chaque semaine de gagnée, c'est bon, ce qui est pris est pris,
06:48mais il n'y a pas de perspective.
06:51C'est intéressant d'ailleurs l'espèce de débat qu'il y a eu avec Laurent Wauquiez
06:55qui voulait des garanties sur le redressement des finances,
06:58sur la simplification administrative, sur l'ordre et la sécurité.
07:01Mais en fait, je pense que Bayrou ne pourra pas vraiment gouverner.
07:07Comme vous n'avez pas de majorité, vous ne pouvez pas gouverner.
07:09Il peut gouverner à droite quand même.
07:11C'est-à-dire qu'il peut gouverner à droite.
07:14Quand je parle de la neutralité du RN,
07:17il peut exister des lois ou en tout cas des prises de position
07:23qui sont partagées d'abord par une majorité de Français,
07:26qui sont partagées également par le RN et qui ne nous emmènerait pas à la censure.
07:30L'AMU par exemple en est un exemple.
07:33Une loi sur l'immigration en est un autre exemple.
07:36Vous avez raison.
07:37Mais en même temps, il faut faire très attention
07:40parce que s'il essaie d'avoir les lois RN,
07:44il le fera bien entendu puisqu'il sera obligé comme l'était Barnier.
07:48Mais à un moment donné, s'il va un petit peu trop de ce côté-là,
07:51par exemple une loi, il peut avoir un problème avec l'aile gauche de la Macronie
07:55qui est quand même relativement importante
07:57et perdre du coup sa majorité et tomber sous le coup d'une motion de censure.
08:01Donc en fait, c'est un numéro d'équilibrisme
08:05et qui est un peu triste
08:07parce que c'est ça en fait qui est triste dans toute cette histoire
08:09et c'est même tragique.
08:10C'est que voilà, on en est là à parler de ça
08:13mais on n'est pas du tout sur le fond
08:15et le fond c'est qu'il faut s'occuper vite de la France,
08:18redresser les finances publiques.
08:21C'est vrai aussi que l'histoire de la sophistication administrative
08:24quand on voit l'accumulation des normes au cours des dernières années
08:27et la France qui est déjà championne du monde en matière de prêts obligatoires,
08:32c'est-à-dire des impôts, des taxes,
08:34championne du monde en matière de dépenses publiques
08:38en tout cas parmi les pays développés,
08:40la France est aussi presque championne du monde en matière de normes,
08:45très loin au-dessus de la plupart de ses partenaires européens
08:49et je ne parle pas des Etats-Unis.
08:50C'est-à-dire qu'on fabrique des normes et les normes ça coûte cher
08:53puisque les entreprises, on le voit en ce moment dans l'industrie de l'automobile,
08:57on a mis tellement de normes sur cette pauvre industrie de l'automobile
09:00qu'aujourd'hui elle a du mal, elle souffre.
09:02Le journal de France, Olivier Gisbert, est avec nous
09:04et je voulais vous faire réagir également sur quelque chose
09:06qui est souvent lu davantage par le microcosme que par le grand public
09:10mais qui est quand même intéressant.
09:11Le journal Le Monde a publié quatre grands articles
09:14sur Emmanuel Macron et sa manière de fonctionner
09:17et c'est vrai que c'est souvent à partir de confidences,
09:21à partir de propos qui sont à off,
09:24à partir de propos également qui sont dits dans des réunions
09:27et qui sont rapportés par des témoins
09:29et qui en ont été à nos trois concerts
09:31puisque ce sont trois jeunes femmes qui écrivent,
09:33Raphaël Baquet, Yvanne Trapentrac,
09:36je ne sais pas si je le dis bien d'ailleurs,
09:38et Ariane Chemin.
09:40Et ce qui est intéressant dans ces papiers,
09:42c'est de voir un Président de la République
09:44qui dit des choses en privé
09:46qu'il ne dit peut-être pas
09:48lorsqu'il est à l'antenne
09:50ou lorsqu'il prend la parole officiellement.
09:52Je voulais d'abord savoir ce portrait
09:55qui est dessiné du Président de la République
09:58en vase clos
10:00avec des conseillers omniprésents
10:02et je le répète, un grand écart
10:05entre ce qui est dit dans des réunions
10:07et ce qui est dit lorsqu'on prend la parole officiellement.
10:10Je voulais avoir votre regard là-dessus
10:12même si je sais que tous nos auditeurs
10:14n'ont pas lu ces quatre papiers du Monde,
10:17même si je sais, je le disais ce matin,
10:19qu'une fois qu'on a passé le périphérique,
10:21je ne suis pas sûr que ça passionne la France entière
10:23ce qui est dit là,
10:24sinon que ça dessine quand même le portrait
10:26de celui qui gouverne la France,
10:28en l'occurrence Emmanuel Macron.
10:29Et je voulais avoir votre avis là-dessus.
10:31Écoutez, je ne l'ai pas lu.
10:33Je ne l'ai pas lu et,
10:35bon, je me suis fait raconter, bien entendu.
10:37C'est vrai que je ne lis pas toujours Le Monde,
10:39c'est clair, j'ai d'ailleurs dit dans mon livre
10:41La tragédie française,
10:43je ne lisais pas Le Monde parce que ça m'énervait.
10:45Là, ce sont des consoeurs
10:48qui ont beaucoup de talent
10:50mais j'ai une petite gêne.
10:52On m'avait beaucoup attaqué,
10:55quand j'avais sorti un livre
10:57qui a eu beaucoup de succès,
10:59c'est pour ça que j'étais très attaqué.
11:01La tragédie du président,
11:03c'est un livre sur Chirac
11:04où je faisais parler Chirac,
11:06je rapportais des propos
11:08qui m'avaient tenu en off the record,
11:10comme on dit.
11:11Bon, ces gens-là, d'ailleurs,
11:12ne savaient pas très bien ce que ça veut dire
11:13le off the record,
11:14c'est des propos que la personne vous dit,
11:16que vous avez le droit de publier
11:18mais pas forcément tout de suite,
11:20c'est vous qui choisissez le moment.
11:21Si vous vous trompez de moment,
11:22à ce moment-là, la personne ne vous parle plus jamais.
11:24Après, Chirac m'a parlé,
11:26donc je pense qu'il était plutôt choqué,
11:29non pas par les propos attribués
11:32que je lui faisais tenir,
11:34mais je pense qu'il était très choqué
11:35plutôt par le ton général du livre
11:37qui n'était pas, c'est vrai,
11:38globalement très sympathique
11:40pour sa présidence, c'est clair.
11:42C'était ça plutôt le reproche qu'il avait.
11:44Mais là, on n'est pas dans le off the record,
11:47c'est-à-dire que c'est des propos de table presque.
11:50C'est-à-dire que, moi je vois bien
11:52les choses qui lui sont dites.
11:54Par exemple, quand Emmanuel Macron
11:57dit à propos d'une gare,
12:01vous savez, on croise dans les gares
12:02des gens qui ne sont rien,
12:03ça c'est un propos public.
12:05Je trouve ça un propos absolument scandaleux.
12:07Après, de dire des bêtises
12:09dans des réunions,
12:11je veux dire, on le fait tous,
12:12vous devez le faire Pascal,
12:13moi je l'ai fait souvent.
12:14Mais bien sûr, bien sûr.
12:15Les choses qu'on dit qui n'ont pas d'importance,
12:17qui ne sont pas, comment dire,
12:19donc on ne peut pas l'attaquer là-dessus.
12:21Et on ne peut pas instrumentaliser
12:22ces propos, me semble-t-il,
12:24et leur donner un sens qu'ils n'ont pas.
12:27Voilà, c'est-à-dire que c'est des choses,
12:29souvent, j'imagine,
12:31enfin, vous savez, moi je ne suis pas macroniste,
12:33je pense pour quelqu'un de macroniste,
12:35mais là j'ai envie de le défendre,
12:36parce que c'est des métiers,
12:38enfin un métier comme le sien,
12:40c'est vrai aussi dans les nôtres,
12:41chacun à sa façon, tout le monde a du stress.
12:43C'est une façon de déstresser,
12:45de rigoler,
12:47mais on ne peut pas prendre ça au premier degré.
12:49Ce n'est pas vrai, il faut l'identifier.
12:51Non mais je suis d'accord avec vous.
12:53François Olivier, je vous propose,
12:55parce que des auditeurs auront toujours envie de vous interroger
12:57lorsque vous êtes à l'antenne,
12:58c'est le cas de Marie Christiane.
12:59Bonjour Marie Christiane.
13:01Bonjour Pascal, bonjour M. Gisbert.
13:04Vous vous appelez d'où, Marie Christiane ?
13:06De Marseille.
13:07Ah ben vous êtes voisine !
13:09Vous habitez où dans Marseille ?
13:11J'habite dans le huitième, près des plages.
13:14Et vous, vous êtes de quel côté, François Olivier ?
13:17Je suis à Saint-Victor, je ne suis pas très loin.
13:20Et j'ai travaillé trente ans dans la presse quotidienne marseillaise.
13:24Ah, vous étiez au Méridional, au Provençal ?
13:27J'étais à la Provence, quand il n'y a plus que la Provence,
13:31et bien évidemment j'ai connu la grande période du Provençal et du Méridional,
13:35et j'étais au Méridional.
13:36Et vous étiez journaliste ?
13:38Oui, absolument M.
13:40Eh bien, chère consoeur, ça me fait plaisir de vous avoir.
13:44De même, surtout que ce n'est pas la première fois, nous nous sommes déjà parlé.
13:47Carte de presse, numéro combien ?
13:49Ah, j'allais vous le dire, je suis dans les 50 000.
13:5150 000, moi je suis 6677.
13:54Ah, c'est normal.
13:55Et vous, vous êtes de combien, à 30 ?
13:57Oh non, moi je ne vais pas le dire, parce que c'est horrible.
14:00Je suis dans les 30 000.
14:02C'est atroce.
14:03Oui, mais oui, je suis dans les 30 000.
14:05Mais rassurez-vous, le SNJ m'a retiré la carte.
14:08La commission de la carte m'a retiré la carte.
14:10Ben ouais, mais je pense mal, c'est normal.
14:12Non, mais c'est une honte.
14:13Vous savez, le SNJ, c'est comme ça.
14:15Non, mais c'est une honte.
14:16C'est aussi la carte de presse.
14:18Alors, il faut expliquer aux gens que la carte de presse est donnée,
14:21si 100% de ses activités salariées...
14:24Non, non, plus de 50%.
14:26Plus de 50% sont salariées.
14:28Mais si vous êtes, par exemple, journaliste et que vous faites payer en factures,
14:32eh bien, vous n'avez pas de carte de presse.
14:34Mais ça, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais c'est...
14:39Vous parliez de normes tout à l'heure, et on y est.
14:41Qui contestera que Franz Solivier et Joël Gisbert soient journalistes ?
14:45Oui, mais enfin, là, c'est un syndicat politique.
14:47Une question, Marie-Christiane.
14:49Dès l'heure où je suis partie, j'ai pris la clause de cession en 2008
14:52quand Bernard Tapie est arrivé.
14:54Donc, moi non plus, je n'ai plus la carte de presse.
14:56Voilà, quoi.
14:57Bon, vous aviez une question à poser ou une analyse à proposer ?
15:00Non, moi, simplement, je constate que depuis six mois,
15:04on patauge dans la chemoule,
15:06et que le deuil pour Mayotte, il a bon dos, quoi.
15:10C'est-à-dire qu'à 18h01, on aura le nouveau gouvernement.
15:13Bien sûr que non.
15:14Je ne suis même pas sûre qu'on l'ait aujourd'hui, moi.
15:16Parce que c'est tellement compliqué, quoi.
15:19Entre Wauquiez qui fait le caprice qu'il veut Bercy,
15:24Retailleau qui pose des conditions un peu compliquées,
15:27donc pas sûr non plus.
15:28Il a raison, vous êtes marrante.
15:29Si vous rentrez dans un gouvernement...
15:31Vous savez quelle est ma liste idéale, Pascal ?
15:36C'est Philippe Devilliers, Thibaut de Montbrégal, Éric Ciotti,
15:40David Lissnard et François-Xavier Bellamy.
15:42Ils sont un peu trop à gauche.
15:43Tous ces gens-là sont un peu trop à gauche.
15:45Je trouve que c'est une ligne un peu limite gauchiste.
15:50C'est le Méridional qui détient sur moi.
15:55Je peux trouver logique que Bruno Retailleau...
15:58Les gens se méfient peut-être de François Bayrou.
16:01D'abord, votre avis sur François Bayrou,
16:02vous qu'il connaissez depuis longtemps,
16:04et sa personnalité.
16:05Je dis que c'est un homme de la quatrième
16:07qui est perdu dans la cinquième.
16:09C'est un homme de compromis.
16:10Et dans le compromis, parfois, il y a trahison.
16:13Oui, je ne le vois pas trop comme un homme de compromis.
16:16Mais bon, il est obligé d'en faire aujourd'hui, c'est clair.
16:19C'est un centriste, vous savez,
16:21mais il se revendiquait un peu du centrisme révolutionnaire.
16:26Ça veut vraiment dire quelque chose.
16:28Non, je vous dirais que la différence qu'il y a
16:30entre François Bayrou et la classe politique actuelle,
16:34c'est que c'est quelqu'un de très cultivé,
16:36ce qui est assez rare.
16:37Je veux dire, aujourd'hui, vous avez Retailleau,
16:39vous avez Wauquiez, vous en avez quelques-uns quand même,
16:41mais c'est quelqu'un de très, très cultivé,
16:43et je veux dire de profond.
16:45Après, c'est sûr que ça fait longtemps
16:48qu'il était un peu en dehors des affaires,
16:51mais il y a des convictions fortes.
16:53Par exemple, l'histoire pour laquelle il a été très attaqué,
16:57l'histoire de Pau, ça, c'est typiquement lui,
16:59c'est-à-dire attaché vraiment à sa ville,
17:01la région, les territoires, etc.
17:04Il croit à ça, c'est-à-dire, ça fait partie des gens,
17:07vous savez, qui portent haut tout ce que Christophe Guillouic,
17:11quelqu'un d'absolument extraordinaire,
17:13qui a écrit un livre vraiment, comment dire,
17:15prophétique, avant les Gilets jaunes,
17:18qui s'appelait La France périphérique,
17:20il croit que cette France-là aussi,
17:22il faut l'écouter, elle doit exister.
17:24Donc, moi, j'ai quand même...
17:26C'est une partie de la classe politique qu'on peut respecter.
17:29France, on marque une pause,
17:31parce qu'à 11h30, il y aura évidemment les infos,
17:35c'est quand même Noël, et vous êtes d'une région
17:37où peut-être avez-vous croisé l'homme qui a vu l'homme.
17:50Et on est avec Arthur Delaborde, journaliste du service politique d'Europe 1,
17:53on est avec François-Olivier Gisbert, que vous connaissez,
17:55je vous propose d'écouter ce matin
17:57Karl-Oliv, député ensemble pour la majorité,
18:00qui était l'invité de Thomas Bonnet sur Europe 1 et sur CNews.
18:03De fait, qu'on arrête un tout petit peu de les emmerder,
18:06c'est ça que les Français souhaitent.
18:07Sur le terrain, je vais vous dire,
18:08on n'entend pas parler de la présidentielle,
18:10on n'entend même pas parler, je vais vous dire,
18:12du casting du gouvernement.
18:13Donc, les Français, si on peut leur lâcher un petit peu les baskets,
18:16c'est bien aussi.
18:17Oui, mais j'entends ce que dit Karl-Oliv,
18:19et France disait la même chose,
18:21mais il n'empêche qu'il y a une équation nouvelle,
18:23c'est le quatrième gouvernement,
18:25ça sera le quatrième premier ministre,
18:27c'est le quatrième premier ministre sous la cinquième république de l'année,
18:30ce n'est jamais arrivé sous la cinquième, France Olivier.
18:33Mais que faire ? Qu'est-ce que vous voulez faire ?
18:35Comme vous avez un président de la République qui ne démissionne pas,
18:39que vous n'avez pas de majorité relative,
18:41votre analyse, votre perspective, ça va aller jusqu'au bout ?
18:46Non, il y a évidemment des doutes, on ne sait pas,
18:50de toute façon, on est rentré dans une période extrêmement compliquée,
18:52et je veux dire, ça ne sera pas forcément la politique d'ailleurs
18:55qui peut créer des chamboulements,
18:57on n'est pas à l'abri, disons, d'une crise financière à un moment donné,
19:03simplement la crise financière, elle vient toujours un peu plus tard qu'on le croit,
19:06ça peut être, disons, à l'automne prochain,
19:10ça peut être avant, ça peut être dans un an,
19:12de toute façon, c'est sûr que si on continue à ne rien faire,
19:15à un moment donné, les marchés financiers vont commencer
19:18à faire la danse du scalp autour de la France,
19:22mais c'est absolument évident,
19:24puisque nous sommes aujourd'hui, il faut bien s'en rendre compte,
19:27un des moutons noirs de l'Europe sur le plan de la gestion,
19:30mais il y a aussi tous les autres problèmes qui se posent,
19:32très bien, il y a une espèce d'affaissement général,
19:34l'éducation, l'immigration sans contrôle,
19:37tout ce genre de choses, évidemment, font qu'il y a un climat très particulier,
19:42avec une sorte de gravité dans le pays,
19:45oui, oui, mais la politique, ce n'est que l'écume des choses,
19:50ce qu'il faut attendre, il y a très mauvais moment à passer,
19:52en fait, et ce sera jusqu'à la dissolution prochaine,
19:55parce que quand le Président dit qu'il ne va pas dissoudre,
19:58personne ne peut le croire, évidemment,
19:59la dissolution, elle interviendra tout de suite,
20:01dès que ce sera possible, c'est-à-dire l'été prochain,
20:04avec une législative en septembre,
20:06et donc, là, nous avons encore de nombreux mois pour rien,
20:10et je veux dire, là, on est dans l'attente du gouvernement Bayrou,
20:14et puis, ne vous en faites pas, dans quelques mois,
20:16il y aura l'attente pour un autre gouvernement,
20:18et puis, il y a eu quatre premiers ministres en 2024,
20:24je ne sais pas combien il y en aura en 2025,
20:27peut-être qu'il y en aura plus, voilà,
20:29et je pense que cette histoire d'attente,
20:31aujourd'hui, si vous voulez, elle n'a pas grand sens,
20:33d'ailleurs, il y a une petite pépite dans la presse,
20:35ce matin, c'est dans le Figaro, j'ai trouvé ça,
20:38c'est une citation de Maurice Blanchot,
20:41le philosophe Maurice Blanchot,
20:43qui écrit dans son livre « L'attente l'oublie »
20:45« L'attente commence quand il n'y a rien à attendre,
20:49ni même la fin de l'attente.
20:51L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend.
20:54L'attente n'attend rien. »
20:56Et c'est vrai que les Français, je pense qu'ils n'attendent pas
20:58tellement ce qu'il va se passer ce soir.
21:00Oui, alors, c'est paradoxal, parce qu'ils attendent quand même des mesures fortes,
21:03notamment sur la migration et la sécurité,
21:05ils en ont eu à Bruneau-Retailleau,
21:08donc c'est pour ça qu'ils attendent aussi un pouvoir d'achat
21:12qui soit plus élevé.
21:15Il y a des attentes dans la société française.
21:18Oui, je suis d'accord, il y a d'énormes attentes.
21:20Mais je suis d'accord avec vous, Pascal.
21:22Le seul problème qu'il y a, c'est quand il n'y a pas de majorité,
21:25c'est très difficile de gouverner et de prendre en mesure.
21:27Voilà, c'est tout, c'est ça le sujet aujourd'hui.
21:29Et que jusqu'en septembre, jusqu'aux prochaines législatives,
21:32je ne sais pas trop ce que les gouvernements
21:35qui vont se succéder pourront faire.
21:37Alors, restez bien sûr avec nous,
21:39il y a également Renaud, ce matin dans Le Parisien,
21:41ce n'est pas Maurice Blanchot, mais Renaud,
21:43qui a dit que les politiques m'ont dégoûté.
21:45Pourquoi souriez-vous, Olivier Guenec ?
21:47Ah non, je ne souris pas du tout.
21:49C'est parce que Maurice Blanchot,
21:52tous ces livres que vous avez lus,
21:55peut-être que vous y ajoutez quelque chose ?
21:57Non, mais après je m'entretiendrai peut-être
22:00en privé avec François Olivier pour le corriger sur quelques petites choses.
22:03Avec Maurice Blanchot, ça va peut-être être plus difficile.
22:07Donc, ce qu'a dit Renaud dans Le Parisien,
22:09et puis on voulait être avec Olivier,
22:11qui est transporteur à Calais.
22:13Olivier, bonjour !
22:15Oui, bonjour !
22:16Merci, vous écoutez François-Olivier Gisbert.
22:18Moi, je n'aime pas lorsqu'on tombe,
22:20alors je suis le premier de temps en temps à le faire,
22:22de dire voilà, on ne croit plus aux politiques,
22:24on ne croit plus en rien,
22:25on s'en fiche de ces gouvernements,
22:27il n'y a pas d'attente.
22:28C'est d'ailleurs pas tout à fait vrai, je le dis.
22:30Les chaînes d'information continue,
22:33tu t'aperçois que dans cette période-là,
22:35elles sont plutôt écoutées,
22:37donc manifestement,
22:39les uns et les autres ont quand même envie
22:42d'avoir des informations sur le futur gouvernement.
22:44Mais quel est votre sentiment, Olivier ?
22:47Alors moi, deux choses.
22:49Pour moi, François Bayrou est l'homme de la situation.
22:52C'est l'homme de la situation,
22:54il était avant-gardiste,
22:56il avait fait le projet en 2007
22:59de réunir tout le monde,
23:01il était vachement avant-gardiste,
23:03il avait fait 18%, il était arrivé 3ème,
23:05ce qu'a conclu Emmanuel Macron en 2017.
23:08Il essaye de refaire ça,
23:10mais ce qui me dégoûte,
23:11ce qui me dégoûte,
23:12c'est que chaque parti politique,
23:13et je dis bien tous,
23:14tous,
23:15veulent garder leur place,
23:16ou visent un Marocain,
23:19ou certainement voient le jour d'après,
23:22c'est-à-dire 2027,
23:23les élections présidentielles,
23:24sans se soucier aucunement,
23:26aucunement,
23:27des problèmes quotidiens des Français,
23:29et surtout du grand malheur,
23:30ce qui se passe à Mayotte.
23:32Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
23:34Vous avez dit quelque chose d'intéressant,
23:36que je voulais faire valider,
23:38ou pas d'ailleurs,
23:39par François-Olivier Gisbert,
23:40vous avez dit que Monsieur Bayrou
23:42était avant-gardiste,
23:43qu'il avait fait 18%.
23:44La ligne des centristes,
23:46est-ce que depuis Jean-Luc Annet,
23:49depuis Michel Jaubert était centriste,
23:52et également,
23:54cette ligne centriste,
23:56un coup à gauche, un coup à droite,
23:57qui est très difficile d'ailleurs
23:59à expertiser,
24:01à définir.
24:03Est-ce que vous diriez que
24:05Bayrou est avant-gardiste ?
24:07Oui, tout à fait, parce que...
24:08Non, j'étais à François-Olivier, en fait,
24:10que je posais la question,
24:11mais je voulais à son avis,
24:13et puis après vous pourrez répondre aussi,
24:15puisque vous avez dit avant-gardiste.
24:17Et ça m'intéressait, puisque
24:18Franz, c'est le grand spécialiste
24:20de la Ve République.
24:21Ben, c'est un politique à l'ancienne,
24:24ça c'est évident.
24:25Ben, c'est pas vraiment avant-gardiste, ça ?
24:27Ah non, non, non, mais attendez.
24:28Oui, mais en même temps,
24:30on ne peut pas dire qu'il n'a pas vu juste
24:32sur tout le délit de sujet.
24:33C'est-à-dire notamment sur
24:35la gestion des finances publiques,
24:37sur la dette, ça fait quand même très longtemps
24:38qu'il alerte.
24:39C'était peut-être un des premiers politiques
24:41à en parler avec Valéry Pécresse,
24:43souvenez-vous,
24:44dès la campagne présidentielle,
24:47d'ailleurs, de 2012.
24:49Enfin, c'est quelqu'un qui a...
24:50Enfin, on ne peut pas dire qu'il n'a...
24:52qu'il n'avait pas, parfois,
24:54un peu d'avance.
24:55Alors, le problème, simplement,
24:57l'équation, c'est toujours la même chose.
24:58On est face...
25:00Je crois qu'il faut toujours répéter ça,
25:01mais tous les Français en ont conscience,
25:03c'est qu'il n'y a pas de majorité.
25:05Donc là, c'est du bricolage,
25:07de toute façon.
25:08Mais je pense que qu'il peut faire,
25:10François Bayrou,
25:11et je le souhaite,
25:12et j'espère qu'il le fera,
25:13et il peut le faire.
25:14Michel Barnier aurait pu le faire.
25:15D'ailleurs, il avait dit qu'il allait le faire.
25:17Il ne l'a pas fait.
25:18Mais il faut dire la vérité aux Français.
25:20Commencer à les préparer,
25:22parce qu'il faudra prendre des mesures.
25:23L'histoire de...
25:24Quand on pense qu'il y a une grande partie
25:25de la population
25:26qui pense qu'on peut prendre la retraite
25:27à 60 ans,
25:28mais je veux dire,
25:29ils n'ont pas regardé les finances publiques.
25:30Ils n'ont pas regardé que...
25:31Enfin, ils n'ont même pas observé
25:32que la France s'endette
25:34chaque année énormément
25:38pour payer les déficits de retraite,
25:40notamment les retraites des fonctionnaires.
25:42On ne peut pas continuer ce système-là.
25:44Il faut qu'on se pose,
25:45qu'on réfléchisse.
25:46Et ça, il y a quelqu'un,
25:47disons,
25:48il a la voix pour ça,
25:49François Bayrou,
25:50parce que ce sont des choses
25:51qu'il a dites dans le passé.
25:52C'est vrai qu'il peut les dire aujourd'hui.
25:54Un pays ne peut pas dépenser
25:57plus qu'il ne produit.
25:58La France ne produit pas assez.
26:00Oui, mais...
26:01Oui, j'entends.
26:02Et elle travaille plus.
26:03La France aussi,
26:04il faut qu'elle travaille plus
26:05pour avoir le courage
26:06de dire des choses comme ça.
26:07Oui, mais il faut, bien sûr.
26:08La France est en fait le pays développé,
26:09l'un des pays développés
26:10qui travaille le moins.
26:11Mais je suis d'accord avec vous,
26:12mais on arrive...
26:13Tout en bas, en heure annuelle,
26:14en heure annuelle par habitant,
26:15on est dernier.
26:17France...
26:18Juste en devant la Finlande.
26:19Mais ce n'est pas possible.
26:20Mais j'entends bien.
26:21Mais tout ça, on le sait.
26:22Et à ce moment-là,
26:23vous n'accusez pas, peut-être,
26:25vous n'accusez pas ceux
26:27qui sont les premiers responsables
26:29de tout ça,
26:30c'est les Français.
26:32Parce que c'est bien beau
26:33d'attaquer les politiques,
26:34mais ceux qui ont eu du courage
26:36sous la Ve République,
26:38je pense à Raymond Barr,
26:39je pense à Édouard Balladur,
26:41eh bien, ils sont restés haqués.
26:43Parce que les Français
26:44ne veulent pas entendre ça.
26:45Non, vous avez oublié aussi
26:46Michel Rocard.
26:47Non, non, non,
26:48Michel Rocard aussi.
26:49Et ils ne veulent pas entendre ça.
26:50Les Français,
26:51ils veulent entendre
26:52qu'on rase gratis.
26:54Et ça, vous ne voulez pas
26:56mettre l'accusation
26:58« portez le fer »
26:59sur les Français.
27:00Les Français sont dévots.
27:02Voilà ce que disait le Général.
27:04Non, je suis en désaccord.
27:05Je vais vous dire pourquoi.
27:06Ça va.
27:07Parce que quand on a des politiques
27:08qui font de la pédagogie...
27:09Vous avez peur, c'est vos lecteurs,
27:10c'est pour ça.
27:11Non, non, pas du tout.
27:12Quand vous avez des personnalités politiques
27:15qui font de la pédagogie,
27:16vous avez cité le nom de Raymond Barr.
27:18Qui en a fait ?
27:19Qui en faisait très bien.
27:20Il y a eu aussi Michel Rocard.
27:22Écoutez, moi je vous ai lu.
27:24Les Français, ils sont capables d'écouter.
27:27Ils sont capables d'écouter.
27:28Regardez.
27:29Vous n'êtes pas capables d'écouter.
27:30Non, non, mais attendez.
27:32Raymond Barr, avec un discours de rigueur,
27:35il a quand même fait gagner
27:37les législatives de 1978 à Giscard.
27:41C'était quand même...
27:42C'est une réalité.
27:43Cher François Olivier, je vous ai lu.
27:45Et de mémoire,
27:47vous rapportez que Raymond Barr,
27:50avait prévu une communication auprès des Français.
27:54Giscard lui a dit
27:55« Non, ce n'est pas possible.
27:56Vous ne pouvez pas dire ça parce que... »
27:58Et lui disait la vérité.
28:00C'est tout le problème de dire la vérité.
28:02C'est ça qui est difficile.
28:04Bon, Arthur Delaborde.
28:06Vous ne nous avez pas renseigné beaucoup quand même sur...
28:09On n'a pas beaucoup d'informations.
28:11Quand même, je suis un peu déçu
28:13de votre passage dans ce studio.
28:15Est-ce que Xavier Bertrand sera ministre ou pas ?
28:19A mon avis personnel, mon pronostic,
28:21je ne pense pas, non.
28:23D'accord. Parce que Marine Le Pen,
28:25c'est une ligne rouge.
28:26Marine Le Pen,
28:28François Olivier Gisbert l'a très bien dit,
28:30dans la configuration actuelle,
28:32qui n'a pas changé par rapport à Michel Barnier,
28:33c'est elle qui décidera si Infiné,
28:35oui ou non, il y aura censure.
28:37Et étant donné le passif
28:39entre Marine Le Pen et Xavier Bertrand,
28:41ça paraît difficile.
28:42D'autant qu'à moins qu'il accepte un poste
28:45qui ne soit pas un poste important.
28:48Mais il demande à Edgar Dessoz
28:50qui pose problème aux yeux du Rennes.
28:52Donc, Arthur Delaborde,
28:53vous ne savez pas si Xavier Bertrand
28:56sera ministre ou pas ?
28:58Ah non, je ne sais pas.
29:04C'est important, je vais te faire dire
29:06à mon interlocuteur, je ne sais pas,
29:08François Olivier.
29:09Et quand mon interlocuteur dit
29:11je ne sais pas, la réunion explose.
29:13Et je gagne quelque chose, je gagne un repas.
29:15Vous allez peut-être me dire
29:16si Gabriel Attal sera ministre.
29:18Vous m'avez mis un pari la dernière fois.
29:20Gabriel Attal, je pensais
29:22qu'il voudrait être ministre,
29:24mais ce qu'on me rapporte, c'est que
29:26s'il s'assoit à la même table
29:28que le Président de la République,
29:29il est possible que ça se fasse mal.
29:31Et que le Président de la République
29:33ait remonté fortement
29:35contre Gabriel Attal.
29:36Pourquoi ? Parce que justement,
29:38on revient sur ce papier du monde,
29:40on soupçonne le clan Attal,
29:43donc les gens qui sont proches de lui,
29:45d'avoir fait fuiter des éléments
29:47ou de conversations ou de personnalités
29:49vraies ou fausses,
29:51qui sont précisément dans le papier dont j'ai parlé
29:53tout à l'heure, qui est écrit
29:55dans Le Monde par Ariane Chamin,
29:57Raphaël Baquer et Ivan Trippenbach.
29:59Que dites-vous ?
30:00Ils sont même cités, nommément.
30:01Louis Jubelin est cité.
30:03Le conseiller presse de Gabriel Attal.
30:05Mais tout ça, c'est de la petite,
30:07c'est de la coulisse.
30:08Alors nous, on adore ça.
30:09Le public aime ça de temps en temps aussi,
30:11d'ailleurs, Franz.
30:12Il aime bien comme ça
30:14la coulisse, mais évidemment,
30:16il y a des choses quand même plus graves
30:18que ces querelles de personnalités
30:20qui nous amusent, au fond.
30:22Et c'est aussi un des charmes de votre livre.
30:24Moi, je les ai tous lus,
30:26vos livres sous la Ve République,
30:28ça se lit d'une traite, c'est merveilleusement écrit,
30:30c'est bourré d'anecdotes,
30:32il y a des dialogues, forcément,
30:34vous n'étiez pas présents dans,
30:36comment dire, toujours dans la pièce,
30:38donc ils sont forcément réécrits.
30:40Petite souris !
30:42Mais en tout cas, l'esprit est là !
30:44Bien sûr !
30:46Mais vous avez raison, de toute façon,
30:48mais je répète, ça n'est toujours
30:50que l'écume des choses, c'est-à-dire, il y a quand même
30:52dans le pays, parce que
30:54c'est sûr qu'il y a un grand
30:56déni de réalité chez beaucoup de Français,
30:58et dans une grande partie de la classe politique,
31:00je suis d'accord là-dessus, mais
31:02il y a des Français qui sont prêts à comprendre,
31:04il y a des Français qui commencent à comprendre,
31:06il y a une évolution des esprits,
31:08et le rôle de la politique, c'est pas uniquement
31:10de suivre le peuple, comme le font
31:12trop nos dirigeants,
31:14c'est aussi d'aller en avant,
31:16de dire les choses, de préparer,
31:18de préparer, parce que
31:20c'est clair qu'à un moment donné, on va être obligé
31:22de prendre des décisions, et dans beaucoup
31:24de domaines, on a trop attendu,
31:26on voit bien
31:28le bilan des dernières années, c'est qu'il ne s'est pas passé
31:30grand-chose, alors que
31:32les difficultés
31:34ne cessent de s'amonceler devant nous.
31:38La pause, mais en même temps, comme le dit
31:40très justement Michel Audière,
31:42je crois que c'est dans Mort d'un Pourri,
31:44depuis le dernier dévaloir,
31:46ça va mal, cher Franck Solivier.
31:48Depuis le dernier dévaloir.
31:50Bon, je vais vous remercier.
31:52Oui, ça va pas s'arranger.
31:54Je vais vous remercier, on remercie
31:56notre ami Franck Solivier.
31:58Merci Pascal !
32:00Un petit mot sur les 13 desserts, qui est une coutume
32:02provençale ?
32:04C'est trop dur là.
32:06Faut les finir,
32:08on a du mal quand même.
32:10Ça va au début, mais
32:12c'est comme l'éternité, c'est long vers la fin.
32:14Bien sûr !
32:16Merci Franck,
32:18c'est toujours un bonheur, et passez un joyeux Noël.
32:20Joyeux Noël à vous !

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