Mettez vous d'accord avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, Georges Kuzmanovic, Florian Gérard Mercier, Baptiste Menard
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00:00:00...
00:00:02Sud Radio. Mettez-vous d'accord. Valérie Exper.
00:00:05Bonjour à toutes et à tous. Si vous nous rejoignez, nous sommes en direct avec vous en ce jeudi 26 décembre pour commenter l'actualité.
00:00:12L'actualité, c'est un petit peu comme les lendemains de Noël. C'est les restes. Il n'y a pas grand-chose de nouveau, mais on va pouvoir parler politique encore
00:00:20avec la visite de Gérald Darmanin hier, qui est allé dans un tribunal et également dans une maison d'arrêt nettoyer les prisons et accélérer la justice.
00:00:30C'est son souhait. Manuel Valls, toujours raillé par la gauche depuis sa nomination. Et puis les sujets d'actualité qui vont être passés en revue par les débatteurs du jour.
00:00:40Jean-Philippe Dugoin-Clément, bonjour. Vous êtes là aujourd'hui, maire UDI de Mency et vous êtes également vice-président de la région Île-de-France.
00:00:47Georges Kuzmanovitch ne devrait pas tarder à nous rejoindre. Président de République souveraine, Florian Gérard Mercier, bonjour.
00:00:53Directeur des études du Millénaire et Baptiste Ménard, maire adjoint de Mont-Saint-Barreul. Et vous êtes membre du bureau national du PS.
00:01:01Quel PS ! Je vous taquine à chaque fois. Mathieu, je vais vous proposer de jouer encore. C'est le dernier jour aujourd'hui, je crois.
00:01:12Jusqu'à demain, il y a encore des cadeaux au pied du sapin de Noël, le grand sapin de Noël Sud Radio qui vous a distribué énormément de cadeaux.
00:01:20Vous pourrez peut-être gagner un séjour en famille au parc du Futuroscope pour deux adultes et deux enfants.
00:01:25Une carte cadeau d'un montant de 200 euros pour vous offrir des bracelets Le Vent à la Française, la marque des bracelets mixtes d'excellence 100% français.
00:01:35Vous nous appelez au 0826 300 300 et nous prendrons le douzième appel. Voilà, j'ai décidé. Et on vous donnera évidemment, on prendra le gagnant ou la gagnante en ligne avec nous.
00:01:46J'espère que vous avez été gâtés par le Père Noël les uns et les autres. Oui ? Oui ? Absolument. Baptiste ? Oui ? Père Noël est passé chez vous aussi ?
00:01:53J'ai dû être sage. Vous avez dû être sage. Allez, on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:02:00Commençons avec vous, Florian. C'est un coup de cœur ou plutôt un coup de projecteur ou un rappel de ce qui s'est passé il y a 20 ans ?
00:02:10Oui, c'est ça. Parce qu'aujourd'hui, donc 26 décembre, ça fait 20 ans jour pour jour qu'il y avait eu le grand tremblement de terre à Sumatra,
00:02:17suivi d'un tsunami terrible qui a été un des tsunamis les plus meurtriers et en fait le plus meurtrier depuis.
00:02:24Pourquoi c'est un coup de cœur ? C'est parce qu'il y a eu un réveil dans la communauté scientifique suite à ce tsunami dans l'océan Indien
00:02:33et des efforts majeurs ont été conduits pour installer tout un système d'annonces et d'alertes précoces, y compris dans le bassin méditerranéen,
00:02:44de sorte que toutes les personnes qui sont dans les zones côtières puissent être alertées beaucoup plus tôt et beaucoup plus efficacement en cas de risque de tsunami.
00:02:54Et c'est aussi pour ça que dans les 20 dernières années, il y a eu beaucoup moins de telles catastrophes.
00:03:00Et donc, peut-être pour dire qu'on parle souvent des catastrophes naturelles comme étant des choses inévitables, mais en fait, il y a plein de choses qu'on peut faire.
00:03:08Ça, c'en est une. Voilà, voyons ce qui pourra être fait par exemple aussi à Mayotte pour reconstruire de manière plus résistante et que ce type de catastrophe ne puisse pas se reproduire,
00:03:19en tout cas, ne soit pas du tout de la même ampleur.
00:03:21Pas de la même ampleur avec les mêmes dégâts. Mais effectivement, à Mayotte, si on veut évoquer Mayotte, c'est aussi les habitats qui n'étaient pas du tout adaptés à cela.
00:03:31Effectivement, on a vu qu'il y avait pas mal de choses qui avaient été mises en place dans différents endroits pour éviter ce genre de catastrophe à nouveau.
00:03:40Et on pense effectivement à tous ceux qui étaient sur place et à nos compatriotes de Mayotte. On pourra en reparler également.
00:03:48Jean-Philippe, vous, c'est un coup de cœur.
00:03:50Oui, c'est un coup de cœur parce que dans un monde où c'était toujours mieux avant, il n'y a rien qui va, la jeunesse ne fonctionne pas, qui est totalement dépressive.
00:03:59Moi, je me suis laissé toucher par l'esprit de Noël. J'ai envie d'être positif, optimiste.
00:04:03Et il y a un exemple dont je voulais parler, qui est un jeune Français de 25 ans qui s'appelle Alain Prêt et qui est le plus jeune Français à être entré à la NASA.
00:04:13C'est un jeune homme qui a grandi en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, franco-sénégalais.
00:04:21Sa maman était femme de ménage. C'est un exemple de réussite républicaine.
00:04:25C'est un jeune qui a fait ses études en prenant 4-5 heures de transport par jour, que rien ne prédestinait à pouvoir accéder à ce niveau de réussite,
00:04:36qui a été touché par l'envie d'aller vers l'espace sur un voyage scolaire en CM1 où il y a eu la possibilité de regarder, je crois, Jupiter par télescope.
00:04:47Et ça l'a poussé à aller faire ses études, à aller travailler, alors que son milieu social, rien ne le prédestinait à ça.
00:04:56Je crois profondément qu'on est dans un pays où on peut encore arriver à avoir des réussites absolument exceptionnelles.
00:05:04Il a 25 ans aujourd'hui. Il fait partie des 30 Français. Il n'y a que 30 Français qui travaillent à la NASA.
00:05:10Il a été le plus jeune à 23 ou 24 ans à rentrer là-bas. Aujourd'hui, il habite en Californie.
00:05:15Il revient en France. Notamment, il a été faire des présentations devant les jeunes du lycée où il a été scolarisé.
00:05:24Je trouve que c'est un très bel exemple et ça montre en ces périodes que face au défaitisme, face à cette espèce de climat nauséabond,
00:05:32il y a des jeunes qui ont faim, il y a des jeunes qui ont envie, il y a des jeunes qui réussissent.
00:05:35On est dans un pays où quand quelqu'un a envie de se donner les moyens, la société, la structure de l'État français permet encore de l'accompagner.
00:05:42Oui, ça vous parle Baptiste ?
00:05:45Oui, c'est plutôt des bonnes nouvelles. C'est pour ça que j'ai un peu peine moi à évoquer un coup de gueule.
00:05:50Une réaction peut-être sur ce que vient de dire Jean-Philippe, c'est-à-dire que c'est vrai qu'on peut être fier et dire que tout est possible.
00:06:01Oui, et c'est bien de l'évoquer parce que c'est vrai qu'on parle souvent de ce qui va mal.
00:06:06Et on a du mal à évoquer les réussites françaises et les parcours aussi de ces jeunes et je trouve que c'est très bien de l'évoquer.
00:06:15Oui, j'imagine, pareil. On ne peut que féliciter ce jeune homme qui a réussi et qui est dans l'excellence.
00:06:25Alors Baptiste, c'est un coup de gueule.
00:06:29Pour finir 2024 et après en 2025, j'essaierai d'être plus optimiste.
00:06:34Oui, c'est un coup de gueule sur la disparition d'un ministère dédié à la politique de l'enfance.
00:06:39C'est un peu regrettable, je sais que la période politique est difficile.
00:06:44Mais déjà, à l'occasion du gouvernement Barnier, il y avait eu un oubli sur les personnes en situation de handicap.
00:06:50Là, c'est la question des enfants.
00:06:52Et alors qu'on a eu quand même beaucoup de dysfonctionnements s'agissant de la politique de la petite enfance,
00:07:00que l'ASE, l'Aide sociale à l'enfance, peine véritablement à répondre à toutes les urgences qui concernent ce public,
00:07:08je trouve assez regrettable qu'il n'y ait plus un ministère dédié.
00:07:12Et notamment aussi parce que cela nous aiderait à tracer une ligne directrice.
00:07:17Parce que nous savons qu'en la matière, ce sont les départements qui sont chefs de file.
00:07:21Nous savons aussi le contexte budgétaire dans lequel il va voir encore restreindre les moyens aux collectivités territoriales.
00:07:27Et donc accentuer les disparités territoriales parce que selon les départements, la prise en charge des enfants n'est pas la même.
00:07:36Et je crois que ce n'est pas acceptable.
00:07:38Donc voilà, c'est un coup de gueule.
00:07:39Et je souhaite qu'effectivement, il y ait un rattrapage pour en tous les cas faire apparaître cette problématique,
00:07:45cette thématique et faire en sorte que les associations aient un interlocuteur.
00:07:50Alors moi, je pensais que c'était inclus dans le ministère de Catherine Vautrin.
00:07:54Mais à ce stade, les associations avec lesquelles j'ai pu échanger m'ont dit que ce n'était pas le cas.
00:07:59Donc il faudra voir les décrets d'attribution.
00:08:01Parce qu'on avait eu Aurélien Taquet.
00:08:04Il y a eu Aurélien Taquet, il y a eu Charlotte Cobell.
00:08:06Même plus anciennement, il y avait eu Laurence Rossignol.
00:08:09Donc voilà, c'était plutôt un progrès d'avoir maintenant un interlocuteur dédié.
00:08:13Et je trouve que ce serait dommage de ne pas en avoir.
00:08:16Alors après, on est plein de paradoxes.
00:08:17On souhaite toujours des gouvernements resserrés.
00:08:19Et puis on pointe tel ou tellement.
00:08:21Mais je crois que surtout ce qui est important, c'est d'avoir un interlocuteur dédié pour les associations,
00:08:25pour les enfants, pour les familles.
00:08:27Et puis de tracer, encore une fois, des lignes directrices claires.
00:08:31Ce sont effectivement les conseils régionaux qui sont en charge aussi de ce problème de l'enfance.
00:08:41Et ce qui est particulièrement problématique, parce que les départements aujourd'hui sont exsangues.
00:08:45Certains plus que d'autres.
00:08:46Mais la crise de l'immobilier qu'on connaît, qui est sans précédent depuis 80 ans,
00:08:51constitue une très grosse part.
00:08:53Les ventes immobilières, les cessions immobilières, ce qu'on appelle les droits de mutation,
00:08:57les taxes sur les droits de mutation, les DMTO,
00:08:59ça constitue une très grosse part des recettes des départements.
00:09:02Et les départements aujourd'hui ont des recettes qui diminuent.
00:09:06Un département comme l'Essonne, mon département en Ile-de-France,
00:09:09voit son niveau de recettes diminuer cette année par rapport à l'année dernière.
00:09:14Pas en euros constants, c'est une diminution de recettes nette.
00:09:18Alors que dans le même temps, notamment dans des départements plus urbains,
00:09:22on a ces dépenses qui augmentent, notamment sur l'aide à l'enfance,
00:09:26mais pas uniquement.
00:09:27Toute la prise en charge du RSA, qui est aussi quelque chose qui est pris par les départements.
00:09:31Il y a un niveau de dépenses captives qui est extrêmement fort.
00:09:35On a un effet ciseau qui risque d'amener certains départements
00:09:39à ne plus pouvoir faire face aux obligations qui lui sont confiées par l'État
00:09:43et qui ne sont pas compensées.
00:09:44Et les obligations de l'État qui ne sont pas respectées.
00:09:49Peut-être que vous voulez aussi réagir sur ce sujet.
00:09:52On voit qu'il y a eu quand même un certain nombre d'affaires
00:09:55qui ont été à la une de l'actualité avec des enfants qui étaient à l'ASE,
00:09:59à l'Aide sociale à l'enfance en particulier,
00:10:01et où les choses ne bougent pas depuis des années, Florian.
00:10:05Oui, c'est sûr qu'en fait, il y a un vrai sujet sur les services publics en général.
00:10:15C'est ça le sujet.
00:10:17C'est que ça fait quand même des décennies que les prélèvements augmentent,
00:10:22que les cotisations augmentent, et que les services publics baissent.
00:10:26Et en fait, les Français se posent la question d'où va leur argent.
00:10:31Et en l'occurrence sur la petite enfance, c'est le type d'action
00:10:36où il faudrait que l'action publique soit peut-être plus focalisée.
00:10:40Aujourd'hui, l'État cherche à faire peut-être trop de choses.
00:10:42Enfin, l'État et l'ensemble des collectivités cherchent peut-être à faire trop de choses.
00:10:45Et à force de faire trop de choses, on les fait mal toutes.
00:10:48Mais là où je rejoins Baptiste, c'est sûr qu'il y a un réel problème de petite enfance,
00:10:52d'enfants qui sont aujourd'hui complètement abandonnés.
00:10:57Il y a des enfants qui sont aujourd'hui sans abri.
00:10:59Je crois que c'était plus de 2000 qui attendaient encore un toit.
00:11:02Donc voilà, c'est des sujets sur lesquels on ne peut pas comprendre
00:11:06que l'État se désintéresse.
00:11:08Moi, c'est un sujet sur lequel je pense qu'il faudrait pour le coup
00:11:12envisager une nationalisation de cette politique,
00:11:15parce que sa départementalisation dans le contexte actuel
00:11:18pour les collectivités territoriales est un problème,
00:11:21parce que l'État ne garantit pas l'égalité de traitement des enfants
00:11:25selon leur lieu d'habitation, et je trouve ça scandaleux.
00:11:28Donc voilà, je pense qu'un sujet comme celui-là doit faire partie des urgences.
00:11:33Vous avez raison d'aborder la question plus générale des services publics,
00:11:37mais à un moment donné, je considère que cette politique
00:11:40devrait presque être une politique régalienne de l'État,
00:11:42parce qu'il s'agit de l'avenir de notre population, de l'avenir du pays,
00:11:47et donc on ne peut pas s'y désintéresser.
00:11:51On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant,
00:11:54et Georges Kuzmanovitch sera avec nous tout de suite après la pub.
00:12:05De retour avec vous, en direct, en ce jeudi 26 décembre,
00:12:08avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency
00:12:11et vice-président de la région Île-de-France.
00:12:13Georges Kuzmanovitch, président de République souveraine,
00:12:15on vous a retrouvé, Georges, bonjour.
00:12:17Florian Gérard Mercier, directeur des études du Millénaire
00:12:20et Baptiste Ménard, maire adjoint de Mont-Saint-Barreul
00:12:22et membre du bureau national d'UPS.
00:12:25Avant de reprendre nos débats, nous avons notre gagnante, c'est Marielle.
00:12:30Bonjour Marielle.
00:12:31Bonjour Valérie.
00:12:32Bonjour, vous avez gagné, vous avez fait le 0 826 300 300
00:12:36et vous pouvez tous tenter votre chance toute la journée sur Sud Radio.
00:12:40Tout s'est bien passé pour vous ?
00:12:43Oui, très bien.
00:12:44Très bien, ma famille, c'était super.
00:12:46C'était super, il y avait quoi au menu ?
00:12:48Ouf, du foie gras, truite au saumonnais, du poulet farci, des pommes dauphines, des bûches.
00:12:56Bon, ça va, il y avait de quoi faire.
00:12:58Alors, vous méritez un cadeau.
00:13:00C'est vous qui avez fait la cuisine ou pas ?
00:13:02Une partie.
00:13:04Alors, on va découvrir votre cadeau au pied du sapin.
00:13:09Alors, vous avez gagné une montre intelligente Smartwatch.
00:13:13Avec elle, en plus d'être très élégante, vous pouvez rester en contact avec les autres,
00:13:18allumer votre performance en running, si vous courez,
00:13:22ou encore lire vos SMS sur cette montre.
00:13:25Et elle vous est offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
00:13:29Vous allez voir, elle est magique cette montre.
00:13:31Vous allez la garder ou il vous reste des petits cadeaux à faire ?
00:13:34Non, je vais voir comment aller, mais c'est intéressant.
00:13:37Je n'en ai pas, donc pourquoi pas.
00:13:40Merci beaucoup.
00:13:41Merci de votre fidélité à Sud Radio, Marielle.
00:13:44Merci à vous et passez de très bonnes fêtes.
00:13:47Il reste le 31, vous pouvez aussi faire des cadeaux pour le 31.
00:13:50Alors, on va continuer notre tour de table avec vous, Georges.
00:13:54Il reste votre coup de gueule.
00:13:58Bonjour à tous.
00:13:59Désolé pour les problèmes de connexion.
00:14:01Écoutez, je vous ai attrapé quand vous parliez d'avenir du pays.
00:14:04Et j'ai alerté sur un des sujets qui m'intéressent beaucoup,
00:14:08qui est celui de l'industrie.
00:14:10Il y a eu le rapport Draghi qui est sorti, qui a été ralenti.
00:14:15Il devait sortir avant les élections européennes.
00:14:17Il est sorti après les élections européennes,
00:14:20sur l'état de la compétitivité de l'industrie en Europe.
00:14:23Il était très, très mauvais, évidemment.
00:14:25C'est pour ça qu'il a été différé.
00:14:27Depuis, on a eu la crise politique qu'on a en France.
00:14:30Et la situation est toujours absolument catastrophique,
00:14:33avec un nombre record de fermetures,
00:14:36encore et encore, de mois en mois, d'entreprises,
00:14:38de petites entreprises, de délégalisation de grandes entreprises,
00:14:42d'industries, d'industrialisation,
00:14:45qui n'est que de communication gouvernementale.
00:14:48Et c'est un problème qui est structurel.
00:14:51Et mon coup de gueule, c'est que la classe politique,
00:14:54en particulier nationale, à l'Assemblée et au Sénat,
00:14:57semble s'en désintéresser totalement,
00:14:59et est perdue dans des guéguerres...
00:15:02Politiques ?
00:15:03... qui cahierient, qui boutiquent.
00:15:06La situation est en fait grave.
00:15:09C'est très étonnant, cette distance.
00:15:12Et même, on l'analyse avec des économistes de gauche,
00:15:16de gauche républicaine, comme David Cayla.
00:15:19Le programme du Nouveau Front Populaire,
00:15:21puisque je suis de gauche, est délirant.
00:15:24Il ne s'intéresse pas à la productivité,
00:15:26il ne s'intéresse pas à l'industrie.
00:15:27Il n'y a même pas le mot nationalisation.
00:15:29Il n'y a même pas les mots qui parlent de l'économie
00:15:32qu'on a d'habitude.
00:15:33C'est juste de la redistribution,
00:15:35de taxer des trucs ici et là.
00:15:37Chez les autres, c'est moins de taxes,
00:15:39et redistribuer autrement.
00:15:40Mais la production semble être sortie du débat public.
00:15:44C'est un grave problème pour l'avenir du pays.
00:15:47On ne pourra rien faire.
00:15:48On ne pourra pas avoir une politique pour l'enfance
00:15:50s'il n'y a pas d'industrie,
00:15:51s'il n'y a pas à quoi taxer,
00:15:52ou si on ne produit pas.
00:15:54Il n'y a pas d'autre type de politique.
00:15:56C'est le problème.
00:15:57Il est structurel et fondamental.
00:15:59Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:16:01Il faudrait sûrement sortir des traités de libre-échange,
00:16:05ou en tout cas les réformer,
00:16:06tels qu'ils sont faits au niveau de l'Union européenne.
00:16:08Nous avons la zone économique qui est la plus ouverte aux 80.
00:16:12Je vois que certains rient,
00:16:14mais les Etats-Unis ou le Japon
00:16:16ont des politiques protectionnistes très violentes
00:16:18pour conserver leurs industries.
00:16:19D'ailleurs, c'est pour ça que, entre autres,
00:16:21d'ailleurs que ce soit Biden, Trump ou avant Barack Obama,
00:16:26ce n'est pas un problème.
00:16:30C'est un problème sur le plan de l'industrie.
00:16:33Il n'y a pas de compétitivité.
00:16:35C'est un problème qui coûte 120 milliards par an
00:16:42pour conserver un peu de compétitivité à nos entreprises.
00:16:45C'est un problème.
00:16:47Et puis surtout,
00:16:49on n'a pas la volonté politique réelle d'industrialiser le pays.
00:16:52– Alors, je vais réagir.
00:16:54– Les traités de libre-échange, c'est vraiment quand même le marronnier.
00:16:58Non, le point des traités de libre-échange,
00:17:00c'est que justement, c'est censé nous forcer à nous réformer.
00:17:04Mais le problème de la France,
00:17:05c'est qu'on est rentré dans ces traités de libre-échange
00:17:06sans jamais se réformer.
00:17:08Et pour ce qui est des Etats-Unis,
00:17:10ils mettent des taxes à l'import, etc.
00:17:12mais pratiquement contre la Chine.
00:17:14Donc c'est pour se protéger des pratiques non concurrentielles.
00:17:18Et là-dessus, il est vrai que l'Union européenne
00:17:21a un certain nombre de leviers qu'elle devrait mettre en œuvre.
00:17:24Avec par exemple une taxe carbone sur les importations
00:17:28pour éviter le dumping climatique.
00:17:30Et ça, c'est des choses sur lesquelles elle commence à travailler,
00:17:33mais où il y a toujours les Allemands qui bloquent.
00:17:35C'est des sujets compliqués.
00:17:36Mais vraiment, si on se focalise sur la France,
00:17:38c'est juste que la France, au fond,
00:17:40n'est pas accueillante pour les industries et pour le business.
00:17:45Quand on voit qu'on a encore des taxes sur la production.
00:17:49Aujourd'hui, il y a des taxes sur la production.
00:17:51En spécifique, quelque chose qu'on a envie d'attirer,
00:17:53on le taxe en particulier.
00:17:54C'est quand même un monde.
00:17:56Il y a le problème du coût du travail.
00:17:59On est en retard sur la robotisation.
00:18:01Dès qu'on veut construire une usine,
00:18:03il faut de la paperasse.
00:18:06On se retrouve enterrés sous les papiers
00:18:09justement parce qu'il y a des recours,
00:18:12il faut demander telle autorisation, etc.
00:18:14Les normes sont extrêmement complexes.
00:18:17Donc, si on est vraiment sérieux sur la réindustrialisation,
00:18:20il faudrait par exemple mettre en place
00:18:22des lois d'exception, un peu comme pour la reconstruction de Notre-Dame,
00:18:25où on s'affranchit un petit peu de certaines règles, etc.
00:18:28Et le dernier point, pour conclure,
00:18:30c'est sur le coût de l'énergie.
00:18:32On a eu en France cet avantage d'avoir une énergie
00:18:36peu chère et stable pendant des décennies.
00:18:39Et puis, depuis François Hollande
00:18:41et une continue avec Emmanuel Macron,
00:18:43la politique anti-nucléaire a fait
00:18:45qu'on a en grande partie perdu cet avantage.
00:18:48Donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui,
00:18:50le prix de l'électricité est un vrai sujet
00:18:52puisque les industries sont très consommatrices
00:18:54d'énergie, d'eau, de différents intrants.
00:18:57En fait, c'est sur ces leviers-là aussi
00:18:59qu'il faudrait agir.
00:19:01C'est vrai, mais sur l'énergie, mais pour le reste.
00:19:05Je disais, c'est vrai pour l'énergie.
00:19:08Mais je rappelle qu'on a un pays qui est à côté de chez nous
00:19:11qui s'appelle l'Allemagne et la Commission européenne
00:19:13qui tente de s'aborder EDF depuis un certain nombre d'années.
00:19:17Donc, effectivement, François Hollande
00:19:19et avant Jospin et Emmanuel Macron
00:19:22ont s'abordé le nucléaire français.
00:19:24Mais nos voisins nous aident considérablement
00:19:27en ce sens-là.
00:19:29Et puis, quand on parle d'ingérence russe,
00:19:31on devrait s'intéresser à qui a financé nos verres
00:19:34puisqu'on sait maintenant que les verres allemands
00:19:36ont été financés indirectement par Gazprom
00:19:38à l'arrêt du nucléaire en Allemagne.
00:19:41Mais ceci étant dit, le reste, monsieur, c'est une farce.
00:19:43J'entends cette histoire de réforme
00:19:45depuis que j'ai 18 ans.
00:19:50Et sous Nicolas Sarkozy, c'était pareil.
00:19:52Emmanuel Macron, le plus grand candidat
00:19:55de la réindustrialisation des banques
00:19:59qui n'a rien fait.
00:20:01Comment ça se fait ?
00:20:02Vous savez, le problème, c'est justement
00:20:04ces traités de libre-échange font que
00:20:06le coût du travail en France
00:20:08et avec le niveau de l'euro tel qu'il est,
00:20:10n'est pas compétitif avec un ouvrier Moldave.
00:20:13Et si vous ouvrez la Moldavie après la Pologne,
00:20:16la Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie,
00:20:18allez savoir un jour l'Ukraine,
00:20:19vous n'aurez pas d'industrie en France
00:20:21dans le contexte actuel.
00:20:22Mais si, le principe, c'est de monter en gamme.
00:20:25Non mais désolé, mais le principe, c'est de monter en gamme.
00:20:28Oui, mais de monter en gamme...
00:20:30Non, mais est-ce que l'Allemagne...
00:20:33Alors, on ne va pas vous mettre...
00:20:35Regardez l'Italie.
00:20:36L'Italie a réussi à avoir une industrie.
00:20:38Non, non, l'Italie a avoir une industrie
00:20:40et ne fait pas que de la monter en gamme.
00:20:42Ils font des petites choses.
00:20:43Les Allemands font des pieds mobiles.
00:20:44Vous savez, les pieds mobiles,
00:20:45c'est des bouts de plastique.
00:20:46Il y a...
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00:22:29extrêmement préoccupé par cela et je considère que François Bayrou a la
00:22:34responsabilité de mettre fin finalement à l'accord tacite qui avait eu lieu sous
00:22:41le précédent gouvernement de Michel Barnier qui avait beaucoup concédé à
00:22:46Marine Le Pen pour au final connaître le sort de la censure.
00:22:50Donc je pense qu'il faut maintenant aussi tendre la main à une autre partie
00:22:55de l'hémicycle et encore une fois dans l'intérêt des Français.
00:22:58Donc moi c'est là-dessus que je suis en attente maintenant que j'allais dire
00:23:03François Bayrou lève le voile sur ses intentions.
00:23:05Qu'est-ce que vous en attendez vous ?
00:23:08François Bayrou a posé son gouvernement, il a 15 jours pour essayer de négocier, de
00:23:15trouver un équilibre et de ne pas être censuré le 16 janvier quand Monsieur
00:23:20Mélenchon déposera sa motion de censure. Alors il y a une chose qui est
00:23:24importante pour lui c'est déjà d'avoir consolidé une majorité relative de
00:23:29blocs centrales ce qui n'était pas quelque chose d'évident avec notamment
00:23:32LR qui n'avait pas forcément envie de rester dedans, qui reste dedans en en
00:23:36disant du mal quand on prend les déclarations de Monsieur Wauquiez
00:23:40notamment. Mais la réalité que ce bloc qui représente 215-220 parlementaires
00:23:44qui est le premier bloc à l'Assemblée est resté groupé ce qui n'était
00:23:49absolument pas garanti. Maintenant s'il veut éviter une censure,
00:23:52la censure c'est elle peut venir soit du Rassemblement National avec des
00:23:56discours totalement divergents entre madame Le Pen et ses affidés d'un jour
00:24:02à l'autre, on dit qu'il n'y a pas de censure préalable, enfin on est sur un
00:24:06grand écart, ou elle peut venir de la gauche et le sujet c'est est-ce que le
00:24:09Parti Socialiste est capable de rentrer ? Le Parti Socialiste ne rentrera pas dans un
00:24:13gouvernement, ils l'ont toujours dit, le Parti Socialiste a dit s'il n'y a pas de
00:24:15premier ministre de gauche on ne rentrera pas, on ne participera pas. Mais est-ce
00:24:18que le Parti Socialiste est capable d'avoir, de s'autonomiser, de se libérer
00:24:24de Jean-Luc Mélenchon et de LFI en acceptant sur un certain nombre de
00:24:28points de discuter ? Moi mon sentiment, mon sentiment c'est que je ne suis pas
00:24:33convaincu pour des questions pas programmatiques ou idéologiques mais
00:24:36pour des questions électorales, je pense que le Parti Socialiste aura
00:24:40beaucoup de mal à reprendre un leadership à gauche qu'il a concédé à
00:24:45l'extrême gauche depuis quelques années. La question n'est pas celle-là, la
00:24:49question n'est plus celle-là et vous savez Valérie me connaît, je n'ai pas, et c'est
00:24:54le moins qu'on puisse dire, été un fervent défenseur de l'alliance avec la
00:24:58France Insoumise dont je ne partage pas la ligne politique, ni les outrances, ni
00:25:02la manière de faire et la stratégie du bruit et la fureur a conduit la gauche
00:25:05dans une impasse et donc il est temps d'en sortir et moi je suis content
00:25:08finalement nous avons eu raison avant d'autres quand nous affirmions à
00:25:12quelques-uns au sein du Parti Socialiste qu'il fallait s'affranchir de la France
00:25:16Insoumise mais la question n'est plus celle-là, le Parti Socialiste a fait un
00:25:20pas majeur en direction du président de la République et en direction du
00:25:25président de la République dans un premier temps puisque effectivement nous avions
00:25:28prôné le choix d'un premier ministre de gauche, ça n'a pas été le choix du
00:25:31président de la République et j'allais dire c'est sa responsabilité mais
00:25:35maintenant qu'il y a un premier ministre nous nous continuons de dire que dans
00:25:39l'intérêt des Français, si le premier ministre fait des pas en notre direction
00:25:44sur la réforme des retraites, sur le pouvoir d'achat, nous sommes prêts à
00:25:48discuter donc la question n'est pas celle de l'autonomie vis-à-vis de la
00:25:52France Insoumise, d'ailleurs vous avez bien vu les déclarations de Jean-Luc
00:25:55Mélenchon qui ne sont très loin d'être agréables à l'égard d'Olivier Faure et
00:25:59de tous les socialistes parce que... C'est pour ça que j'espère que vous ne vous
00:26:02coucherez pas comme vous l'avez fait depuis deux ans. Mais la question encore une
00:26:05fois n'est pas de se coucher, la question c'est qu'est-ce que le premier ministre
00:26:08met dans le panier de la mariée ? Si le premier ministre ne nous concède
00:26:12absolument rien alors que nous faisons des propositions, nous vous faisons un
00:26:15courrier de cinq pages en mettant plus de 40 mesures, si le premier ministre ne
00:26:20reprend aucune de ces mesures, dans ces cas-là nous ne sommes pas dans le
00:26:24compromis et dans ces cas-là chacun prendra ses responsabilités mais encore
00:26:27une fois moi je souhaite que le premier ministre nous entende.
00:26:29Allez on va marquer une pause et on se retrouve dans un instant avec vous sur
00:26:33Sud Radio. Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:26:37Quelques mots encore sur le nouveau gouvernement et puis on va revenir plus
00:26:41précisément sur les premiers mots des ministres, les premiers engagements et en
00:26:45particulier celui de Gérald Darmanin qui souhaite augmenter le budget de son
00:26:49ministère. Enfin tous ils voudraient augmenter le budget de leur ministère. Un mot
00:26:51peut-être sur le gouvernement pour vous qui êtes un observateur de la vie
00:26:56politique. Oui je pense que la volonté de François
00:26:59Bayrou était de construire un gouvernement avec des personnes d'action,
00:27:04des personnes expérimentées. C'est ce qu'il a réussi à faire.
00:27:09En fait il y a toujours une tension un peu. Est-ce qu'on cherche à avoir un
00:27:13gouvernement où on fait rentrer des gens qui apportent des députés, qui apportent
00:27:18des soutiens. Donc ça ça va être des profils plus comme Bruno Retailleau à
00:27:23l'époque de Barnier puisqu'il apportait d'une certaine manière le soutien du
00:27:27Sénat. Mais bon après il a pris complètement son voilà son envol d'une
00:27:32certaine manière et il a été reconduit aussi pour son action et pour
00:27:35sa popularité. Ou de l'autre côté des personnalités qui ne pèsent plus
00:27:40électoralement comme par exemple Manuel Valls mais qui ont une expertise et une
00:27:46connaissance des dossiers et une capacité à les porter reconnus.
00:27:50Donc derrière la question de la censure on s'est posé la question. Nous ce qu'on
00:27:56voit c'est que probablement qu'il n'y aura pas de censure dès le 16 janvier
00:27:59parce qu'il n'y a pas vraiment de raison de le faire. Puis ce serait
00:28:04surtout dans le cas de Marine Le Pen, ce serait quand même complexe de recensurer
00:28:09une deuxième fois alors qu'il n'y a même pas encore vraiment de budget qui
00:28:13aurait été présenté. Et voilà et derrière François Bayrou qui est voilà
00:28:19qui a une capacité dans son parcours politique à sinuer un peu d'un bord à
00:28:24l'autre va peut-être réussir. En tout cas c'est pour ça qu'il a été mis là, c'est
00:28:30trouver des majorités de projets. Donc peut-être que sur certains cas, certaines
00:28:34lois il va se tourner plutôt vers le PS et sur d'autres il va plutôt se tourner
00:28:38vers vers l'ERN. Est-ce qu'on peut appeler ça des gaz ? Je sais pas mais en tout cas
00:28:43ça va vraiment se jouer au Parlement dans la négociation un peu texte à texte.
00:28:47Et je pense que c'est pour ça qu'il a dû faire pas appel en fait au 49.3
00:28:52en tout cas en dernier recours pour éviter c'est un peu ce point
00:28:57où tout se focalise sur un sujet et il peut y avoir censure.
00:29:01Georges ? Georges Kuzmanovitch ?
00:29:04En ce qui concerne le Parti Socialiste, je rappellerai à notre camarade socialiste
00:29:10que le Parti Socialiste a des élections municipales qui arrivent comme les
00:29:14autres et que ça sous-tend toutes les relations avec la France insoumise vu la
00:29:18dernière fois et que si il y a un conflit avec la France insoumise il n'y aura pas
00:29:21il n'y aura pas ce que vous attendez en conseillers municipaux et en maire.
00:29:25Ils ont déjà annoncé des listes contre nos maires socialistes à Nantes, à Montpellier, à Lille, etc.
00:29:32Donc encore une fois, ce n'est pas le sujet, ce n'est pas le sujet.
00:29:37Je connais la boutique, c'est comme ça que ça se passe.
00:29:39Je la connais très bien aussi je pense.
00:29:41Et donc concernant le gouvernement, c'est un gouvernement walking dead.
00:29:45C'est la ressuscité macroniste, ce sont des gens qui visitent la macronie chimiquement pure
00:29:54avec des vieux machins comme Valls et Rebsamen qui ont été rajoutés.
00:29:58Ils annoncent un budget qui va être conforme à celui qu'a proposé Michel Barnier.
00:30:03Donc ils ont mis Darmanin et Retailleau pour satisfaire un peu Marine Le Pen
00:30:09mais ils ont le couteau RN sous la gorge et ils trancheront quand le RN aura besoin
00:30:14politiquement de trancher le gouvernement.
00:30:16C'est un gouvernement mort-vivant déjà.
00:30:18On a surtout quand même le couteau des marchés financiers sous la gorge.
00:30:22Ce budget et tout le contexte actuel doit être compris dans ce cadre-là.
00:30:29Pourquoi est-ce que François Bayrou ne peut pas début en blanc dire
00:30:33on gêne la réforme des retraites parce qu'il faudra trouver 10 milliards de plus ?
00:30:37C'est toutes ces questions-là.
00:30:39Il y a un principe de réalité qui est là.
00:30:41On a une courbe tous les jours qui est le taux d'intérêt sur la dette française
00:30:47et que si jamais ça venait à s'envoler comme sur la dette grecque, italienne en 2012
00:30:52la crise qu'on traverse ne serait pas seulement politique mais bien plus grave et plus profonde.
00:30:57C'est Emmanuel Macron qui est responsable avec 7 ans d'Emmanuel Macron
00:31:00et donc il rajoute une nouvelle équipe Emmanuel Macron.
00:31:03Même par rapport à votre question, ça risque de mal de se passer.
00:31:06Je ne sais pas si c'est une équipe Emmanuel Macron.
00:31:08Je ne sais pas dans quelle mesure.
00:31:10Aujourd'hui, je crois que c'est Frantz-Olivier Gisberg qui avait cette analyse
00:31:13en disant qu'aujourd'hui il est out.
00:31:16Il n'a plus vraiment de pouvoir.
00:31:18La preuve c'est Valls.
00:31:20Valls a été constant dans sa volonté de rejoindre un gouvernement d'Emmanuel Macron.
00:31:24Emmanuel Macron l'a toujours rejeté.
00:31:26Emmanuel Macron le déteste.
00:31:28Le fait qu'aujourd'hui Emmanuel Valls soit au gouvernement,
00:31:30c'est la preuve que c'est François Bayrou qui a fait certains choix
00:31:33et qui a imposé certains profils.
00:31:37C'est aussi la preuve qu'Emmanuel Macron est très intelligent
00:31:40et qu'il a mis Emmanuel Valls qui va encore plus provoquer le Parti Socialiste.
00:31:44Vous savez, il lui reste toujours l'article 16.
00:31:46Si jamais à nouveau ce gouvernement s'effondre,
00:31:48Macron qui a un hubris colossal et qui se voit au centre du jeu politique
00:31:52pourra le déclencher.
00:31:54Fondamentalement, les institutions de la Ve République
00:31:58font que le président n'est pas extérieur au jeu politique
00:32:00et ne le sera jamais.
00:32:02Mais aujourd'hui, à mi-deuxième quinquennat,
00:32:04alors qu'il ne peut pas se représenter,
00:32:06on se rend compte quand même que tous les acteurs politiques,
00:32:09y compris ceux qui faisaient partie de la maison commune,
00:32:13jouent la suite en 2027 ou avant si ça devait devenir avant.
00:32:17Mais que ce soit Attal, que ce soit Édouard Philippe,
00:32:19que ce soit Wauquiez, Retailleau, Bayrou lui-même,
00:32:23ils visent tous l'élection suivante.
00:32:25Et le poids politique du président est totalement ténu,
00:32:28c'est totalement effiloché,
00:32:30y compris par rapport à beaucoup de ses députés
00:32:32qui ont quand même été sacrifiés en l'espace de cinq minutes.
00:32:36Le jour où il a décidé d'y soudre de manière surprenante
00:32:39en appuyant sur un bouton rouge sans consulter personne.
00:32:43On voit bien que le poids du président de la République,
00:32:45institutionnellement, il reste.
00:32:47C'est quelqu'un qui est intelligent, qui est brillant,
00:32:49qui sait utiliser les outils.
00:32:51Mais concrètement, politiquement, il est de plus en plus faible.
00:32:55Après, sur ce gouvernement, il y a quand même une chose
00:32:57que je trouve intéressante,
00:32:59c'est que dans les choix qui ont été faits par le Premier ministre,
00:33:03ce qui n'est pas d'ailleurs sa caractéristique première,
00:33:05c'est d'appuyer beaucoup sur le régalien.
00:33:07Quand il fait rentrer Manuel Valls ou Repsamen,
00:33:10qui sont des personnes de gauche,
00:33:11mais qui ont toujours été forts sur la question régalienne,
00:33:13sur la question d'autorité, sur la question de laïcité,
00:33:15l'un comme l'autre.
00:33:16Je rappelle que François Repsamen, pendant des années,
00:33:18c'était le monsieur sécurité au PS.
00:33:20Il avait l'aménagement d'un côté et la sécurité de l'autre.
00:33:23C'était quand même un peu ces deux gens.
00:33:25Manuel Valls est la figure d'autorité
00:33:28des dix dernières années à gauche,
00:33:30qui lui a valu des inimitiés extrêmement fortes.
00:33:32Et de l'autre côté, on retrouve Retailleau,
00:33:35qui est maintenu sur des thèmes.
00:33:38On ne peut pas dire que Bruno Retailleau
00:33:40soit quelqu'un de mou sur les questions sécuritaires et d'autorité.
00:33:44Et surtout Gérald Darmanin,
00:33:46qui vient à la justice comme garde des Sceaux.
00:33:48Mettre un ancien ministre de l'Intérieur, garde des Sceaux,
00:33:52quand il a été pendant quatre ou cinq ans à l'Intérieur,
00:33:55où il a passé mois après mois à son temps à dénoncer
00:33:58ce qui pour lui était des dysfonctionnements
00:34:00rapport intérieur-justice qui ne fonctionnaient pas.
00:34:03On voit qu'il y a quand même un effort très très appuyé
00:34:06de ce gouvernement d'aller sur les thématiques régaliennes.
00:34:09Est-ce que ça fonctionnera ou pas ?
00:34:10Et surtout, est-ce qu'il y aura les budgets en conséquence ?
00:34:12Parce qu'il y a beaucoup de questions d'affichage.
00:34:15Le sujet de fond, ce sera le budget.
00:34:17Est-ce qu'on a un budget voté ?
00:34:18Et qu'est-ce qu'il y a dedans au bout de course ?
00:34:20Parce que pour l'instant, il n'y a pas de grandes annonces
00:34:22qui ont été faites dessus par le Premier ministre.
00:34:23– Non, mais Gérald Darmanin a demandé à ce que son budget…
00:34:26– Il commence à mettre la pression.
00:34:28– Il commence à mettre la pression.
00:34:30Donc il s'est exprimé hier, c'est ça, mardi.
00:34:34Il a choisi de se rendre hier pour son premier déplacement
00:34:38au tribunal judiciaire d'Amiens, dans la Somme,
00:34:40et au centre pénitentiaire de Lyon-Cours.
00:34:42Et il a fait des annonces, ou en tout cas, il a exprimé des souhaits
00:34:47sur un fonctionnement un peu différent de la justice,
00:34:49avec des peines de prison exécutées rapidement.
00:34:53Ça va poser, oui, ça vous laisse perplexe, Baptiste Ménard ?
00:34:56– Non, mais ce n'est pas ça.
00:34:57Les sujets ne manquent pas pour Gérald Darmanin.
00:34:59C'est le temps qui va lui manquer.
00:35:01Parce qu'on sait bien que, et notamment sur un ministère comme le sien,
00:35:06on a besoin de temps long pour projeter,
00:35:08y compris par rapport à sa ligne politique,
00:35:10que je ne partage pas sur tous les points,
00:35:12mais on a besoin de temps.
00:35:14Donc si le gouvernement, même en admettant que le gouvernement,
00:35:18par exemple, survive jusqu'à la prochaine dissolution,
00:35:20on n'aurait pas le temps, dans un ministère comme le sien,
00:35:23de voir déjà les bienfaits ou les méfaits de sa politique.
00:35:26Je pense que Gérald Darmanin, finalement, applique la méthode Rotaillot,
00:35:31c'est-à-dire d'imprimer le plus rapidement possible.
00:35:33– Une ligne politique…
00:35:35– Après, sur le fond, il y a des thématiques qui demandent d'être traitées.
00:35:39Moi, j'ai eu quand même un léger sourire en voyant Gérald Darmanin
00:35:43demander d'augmenter les moyens du ministère de la Justice,
00:35:46que lui-même avait refusé de faire lorsque c'était sa collègue Nicole Belloubet
00:35:51que lui tenait les cordons de la bourse.
00:35:52Donc on verra s'il arrive à convaincre Améline Monchalin.
00:35:56Après, sur le fond, il y a des sujets très importants à traiter.
00:36:00La question, parce qu'il dit qu'il veut stimuler les peines courtes
00:36:05avec les emprisonnements, très bien.
00:36:07Sauf qu'aujourd'hui, la situation, c'est la surpopulation carcérale.
00:36:10Et même si on construisait des prisons, là encore, il faudrait un minimum de temps.
00:36:15Il y a la question de la radicalisation dans les prisons,
00:36:17dans les établissements pénitentiaires, qui est un problème majeur.
00:36:20Gérald Darmanin parle de la question de la rapidité avec laquelle sont traités.
00:36:24C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes, des victimes,
00:36:27qui sont dans la souffrance de voir les procédures s'étaler dans le temps.
00:36:30Mais c'est parce que la justice manque cruellement de moyens.
00:36:33Ça veut dire qu'il faut recruter des greffiers, qu'il faut recruter des magistrats.
00:36:36Plus de rapidité, plus de fermeté, il faut donc plus de moyens.
00:36:40Nous verrons maintenant, effectivement, le 14 janvier,
00:36:44si les paroles sont suivies d'actes et s'il arrive à obtenir les moyens
00:36:51qui manquent cruellement au ministère de la Justice.
00:36:55Sur la question des moyens, c'est sûr qu'il faut peut-être rappeler
00:36:58que le ministère de la Justice en France a rapporté au nombre d'habitants
00:37:03deux fois moins de budget que le ministère de la Justice allemand.
00:37:07Et qui avait déjà eu une augmentation assez importante à l'époque du pont Moretti.
00:37:10Qui avait eu la plus forte augmentation de budget du gouvernement.
00:37:14Donc je pense que là-dessus, il y a probablement un consensus
00:37:17sur le fait de donner les moyens à la justice de faire son travail.
00:37:22Et je pense que là où Gérald Darmanin va principalement imposer sa marque,
00:37:28c'est sur la ligne.
00:37:31Sur la question du syndicat national de la magistrature, par exemple,
00:37:36il va y avoir le pouvoir de nomination.
00:37:38Il y a un certain nombre de choses qu'il va falloir faire.
00:37:41Parce que, replaçons-nous un peu dans l'histoire.
00:37:46Sur les 30 dernières années, est-ce que nos auditeurs
00:37:50peuvent citer un seul ministre de la Justice qui a un peu marqué la place Vendôme
00:37:55à part Robert Baninter ?
00:37:57Non.
00:37:58Et donc Gérald Darmanin, c'est ça qu'il va essayer de faire.
00:38:01C'est la première fois qu'un ancien ministre de l'Intérieur devient ensuite ministre de la Justice.
00:38:07La deuxième. Il y avait eu Michel Alliou-Marie avant.
00:38:10C'est ce qu'il y avait d'ailleurs.
00:38:13Mais le chantier est colossal.
00:38:17Effectivement, il faut bien commencer par quelque chose.
00:38:20On va y revenir. Je vous donne la parole, Georges, juste après la pub.
00:38:23A tout de suite. Restez avec nous sur Sud Radio.
00:38:25Nous parlions des déclarations de Gérald Darmanin,
00:38:29qui veut plus de budget.
00:38:31Il déplore une justice trop lente.
00:38:33Il veut des places de prison pour les courtes peines,
00:38:36donc construire des prisons.
00:38:38Georges Kuzmanovitch, ces déclarations, est-ce que c'est de la com ?
00:38:42Est-ce qu'il faut bien commencer par quelque chose ?
00:38:44On parlait du temps long et du temps court.
00:38:46Quelle garantie pour ce gouvernement de pouvoir réellement agir ?
00:38:51Je vous pose toutes ces questions.
00:38:53C'est un marronnier.
00:38:55Ça revient régulièrement.
00:38:57Mais vu le budget et vu la très faible capacité,
00:39:02la force de ce gouvernement,
00:39:04ça va être très dur de mettre en œuvre cette politique-là.
00:39:08Mais une réforme est effectivement nécessaire.
00:39:10Vous l'avez déjà dit.
00:39:12On a un déficit, malgré l'augmentation du budget,
00:39:15sous Dupond-Moretti, de la justice.
00:39:19On manque de magistrats, on manque de greffiers.
00:39:22On a deux fois moins qu'en Allemagne, comme ça a été dit,
00:39:24deux fois moins qu'en Bretagne.
00:39:25Bon, ça c'est une chose.
00:39:26Donc la justice est lente.
00:39:28On est arrivé à un taux le plus bas historiquement.
00:39:32On a 38% des Français qui font confiance à la justice de leur pays.
00:39:35C'est catastrophique.
00:39:37Et ça montre une démocratie qui est malade.
00:39:41On a également un pouvoir des juges qui est problématique.
00:39:47Et en ce qui concerne la construction de places de prison,
00:39:50c'est une politique de long terme qu'il faudrait avoir.
00:39:53Et effectivement, il faudrait des places de prison
00:39:55pour les délinquants mineurs,
00:39:57mais pas dans des prisons normales
00:39:59où quelque chose soit réellement enfermé, séparé
00:40:02de leur cadre criminogène et où ils aient une éducation.
00:40:06Madame Royal avait proposé ça il y a des années,
00:40:10mais ça demande effectivement,
00:40:12non seulement des insistements,
00:40:13mais une réforme complète de la logique pénale.
00:40:17Et il faudrait peut-être moins mettre en prison
00:40:22certaines personnes qui ne devraient pas y être.
00:40:24Mais ça pourrait être une réforme autour de la consommation
00:40:28et de la vente de cannabis, comme l'ont fait les Suisses.
00:40:31Non pas en libéralisant complètement,
00:40:33mais en autorisant une vente légale avec un certain taux de THT
00:40:38qui permet de décapiter 80% du marché sur le cannabis récréatif.
00:40:43Je ne suis pas sûre qu'il y ait beaucoup de petits dealers
00:40:45en prison aujourd'hui.
00:40:47Vous avez cette petite criminalité qui n'est pas sanctionnée
00:40:52quand elle devrait être entre 14, 15, 16, 17 ans,
00:40:55qui fait du petit deal, du petit vol,
00:40:57puis qui monte un peu en grade,
00:40:59et puis tout d'un coup 18, 19 ans se font attraper
00:41:01sur quelque chose de parfois plus grave
00:41:04que ce qu'ils avaient fait pendant les 5 ans qui ont précédé.
00:41:07Et là, ils prennent cher et se trouvent en prison
00:41:10sans logique éducative ou de réinsertion après.
00:41:15Bref, on a un système qui ne règle pas le problème de la criminalité.
00:41:22Le problème principal, encore une fois, c'est le délinquant mineur,
00:41:24et les multirécidivistes.
00:41:26Alors ce que dit Gérald Darmanin aussi,
00:41:28c'est que nous n'avons pas forcément besoin de prison
00:41:30avec des miradors et des barbelés.
00:41:32Il se dit très sensible à l'idée que les petites peines,
00:41:35les petites peines courtes doivent être exécutées.
00:41:37Et c'est un vrai problème pour les victimes
00:41:40qui voient parfois leurs agresseurs arrêtés,
00:41:44relâchés, en attente d'un éventuel procès
00:41:47ou des affaires qui sont classées.
00:41:50Il faut rappeler qu'il y a quand même 100 000 peines non exécutées par an.
00:41:54Ça participe de la culture d'impunité.
00:41:57À partir du moment où on fait un peu ce qu'on veut,
00:42:00les policiers vous attrapent, vous êtes condamnés,
00:42:04puis vous ressortez libres.
00:42:06C'est un vrai souci pour les victimes.
00:42:09Après les condamnés font la nique aux policiers juste derrière.
00:42:15Ça installe une culture qui est problématique.
00:42:22Cette culture donne aussi l'impression que le crime paye davantage
00:42:27que d'aller travailler, alors qu'à l'inverse,
00:42:30quand on est arrêté par la police, la justice fait son travail derrière
00:42:36et on a des vraies peines,
00:42:39dans la balance entre le crime et le non-crime, ça change.
00:42:46Je vous rappelle la répression des Gilets jaunes.
00:42:50Les comparations étaient immédiates.
00:42:53C'était la prison pour des gens qui n'avaient jamais eu le carnet de casier judiciaire.
00:42:57Là, il n'y avait pas de laxisme.
00:42:59Ces choses se sont faites très efficacement.
00:43:01C'est ce doigt de mesure qui choque les Français aussi.
00:43:04Jean-Philippe Dubois Clément.
00:43:06Il y a deux choses.
00:43:07Il y a l'exécution des peines et notamment des courtes peines,
00:43:10qui parce que c'est des faits souvent mineurs avec des peines faibles,
00:43:14sont les dernières à exécuter.
00:43:16Là-dessus, on a un vrai problème d'adaptation de la réponse pénale.
00:43:20Et puis il y a un deuxième sujet qui n'est pas celui évoqué par le ministre,
00:43:24mais qui, je le vois en tant que maire et comme quotidien,
00:43:28c'est les délais d'instruction pour obtenir une condamnation.
00:43:32Parce que quand vous avez des jeunes gens qui sont multirécidivistes
00:43:37sur des trafics, des agressions, des dégradations, des menaces,
00:43:40des injures, des outrages, et qui se retrouvent à attendre
00:43:45un an, un an et demi, deux ans, deux ans et demi
00:43:47pour faire l'objet d'une éventuelle mesure de contrainte,
00:43:50voire d'une éventuelle condamnation qui elle-même va être effectuée ou pas,
00:43:53là, le sentiment d'insécurité pour les victimes, il est extrêmement fort.
00:43:57Parce que la personne qui a menacé, qui a raquetté l'enfant,
00:44:00qui a dégradé la voiture, elle est toujours là,
00:44:02elle est toujours présente dans la commune,
00:44:04et elle est effectivement en attente d'eux.
00:44:06Très bien, il y a eu une garde à vue, relâchée au terme de la garde à vue,
00:44:09avec une date pour un renvoi au correctionnel à 6 mois, 8 mois, 10 mois, 12 mois,
00:44:14qui elle-même va potentiellement faire l'objet d'un nouveau renvoi
00:44:17si la vocale demande.
00:44:18Et le problème, c'est les délais d'instruction et de sanction.
00:44:21Il y a la question de l'exécution, mais vraiment le délai de réponse
00:44:24face à des faits de délinquance qui créent un sentiment d'insécurité
00:44:28et d'injustice absolument effroyable,
00:44:31et pour les plus modestes de nos concitoyens,
00:44:33parce que c'est eux les premières victimes.
00:44:35Les gens, entre guillemets, les plus aisés,
00:44:37ils habitent dans des quartiers un peu plus protégés,
00:44:39ils ont un peu plus de capacité à se protéger,
00:44:42et souvent ceux qui prennent pleine bille,
00:44:45la montée de l'insécurité, c'est les plus fragiles.
00:44:49Je vais vous raconter une histoire de quelqu'un que je connais
00:44:51qui a porté plainte il y a plus d'un an,
00:44:54à la rentrée de l'année dernière,
00:44:56pour une suspicion d'agression sexuelle sur un enfant maternel.
00:44:59Aucune nouvelle. Aucune nouvelle.
00:45:02C'est-à-dire même pas dossier classé, rien.
00:45:04Personne ne l'a rappelé.
00:45:06Personne ne l'a rappelé, elle a rappelé l'enquête,
00:45:09dit oui, on est en train d'enquêter, etc.
00:45:11Ça fait un an et demi.
00:45:13Quelle réponse de la police, de la justice ?
00:45:17Soit on dit « Madame, l'affaire est classée »,
00:45:19soit on dit « Mais là, il n'y a pas de réponse,
00:45:21il n'y a pas de suivi ».
00:45:23Vous avez l'impression, et je pense que c'est le cas,
00:45:25ce que vous racontez, que vous vivez dans votre commune,
00:45:27pour énormément de nos concitoyens.
00:45:30Il y a des cas de crimes sexuels et de viols,
00:45:32c'est le pire, Valérie.
00:45:33C'est vraiment, vous avez raison.
00:45:35Pour un enfant, une suspicion sur un enfant maternel,
00:45:38dans une école catholique.
00:45:41Récemment, il y a eu cette affaire d'une mineure
00:45:44qui avait des problèmes, je ne sais plus, cardiaques,
00:45:47qui a été violée pendant plusieurs années par des pompiers.
00:45:50Le procès a duré neuf ans.
00:45:52Neuf ans.
00:45:54Et finalement, les peines ont été assez ridicules.
00:45:57Je ne sais pas si vous imaginez, si vous êtes des victimes
00:45:59de viols en multirécidive.
00:46:01En plus, neuf ans, ça n'a pas de sens.
00:46:04On va voir ce que Gérald Darmanin pourra faire
00:46:08dans le temps qui lui est imparti.
00:46:11Mais c'est vrai qu'il y a de la cause.
00:46:13Vous l'évoquiez avec Bruno Retailleau,
00:46:15il y a en tout cas un message qui est en train de passer.
00:46:18Baptiste ?
00:46:20Oui, mais après, effectivement,
00:46:22par rapport à l'histoire que vous racontiez,
00:46:25c'est que la non-réponse est presque pire
00:46:27qu'une réponse qui ne serait pas à la hauteur
00:46:29de l'attente qu'avait placée la victime.
00:46:31Mais effectivement, moi je ne mets pas en cause
00:46:35l'engagement des forces de police,
00:46:37je ne mets pas en cause l'engagement des magistrats,
00:46:40c'est qu'ils sont complètement débordés.
00:46:42Ça rejoint la question qu'on a évoquée tout à l'heure
00:46:44sur la question des services publics.
00:46:46C'est-à-dire qu'il y a un état de délabrement
00:46:48de nos services publics.
00:46:50On parle de l'école, on parle de l'hôpital,
00:46:52mais je considère que la sécurité
00:46:54fait partie des services publics,
00:46:56qu'en particulier, d'ailleurs,
00:46:58elle frappe d'abord nos concitoyens
00:47:00des catégories les plus populaires
00:47:02et les plus modestes,
00:47:03et que l'État doit y répondre.
00:47:05Après, il est vrai que le contexte
00:47:07dans lequel nous nous trouvons
00:47:09d'un point de vue financier et budgétaire
00:47:11n'est pas le plus propice
00:47:13pour apporter des réponses
00:47:15sonantes et trébuchantes et rapides.
00:47:17C'est pourquoi la question
00:47:19de la construction du budget va être
00:47:21primordiale et va être intéressante.
00:47:23Je souhaite qu'effectivement, sur ces questions-là,
00:47:25on mette le paquet.
00:47:27Là, pour moi, on touche quand même
00:47:29le problème de ce pays depuis des années.
00:47:31L'État veut tout faire,
00:47:33et à force de vouloir tout faire, fait tout mal.
00:47:35L'État est devenu incapable
00:47:37de se recentrer sur ses compétences
00:47:39régaliennes, sur ses compétences essentielles.
00:47:41Et on est dans un pays
00:47:43aujourd'hui qui est en train
00:47:45de mourir politiquement et budgétairement
00:47:47de son éparpillement.
00:47:49Moi, je pense qu'il faut que l'État
00:47:51accepte de lâcher prise
00:47:53dans un certain nombre de domaines,
00:47:55de faire un peu moins, dans un certain nombre de cas,
00:47:57de se poser la question d'une véritable
00:47:59décentralisation. Aujourd'hui, il y a trop
00:48:01de collectivités locales, mais qui n'ont pas
00:48:03assez de pouvoir individuellement,
00:48:05qui n'ont pas assez de ressources. On est un des pays
00:48:07centralisés dans les grands pays
00:48:09occidentaux,
00:48:11quand on compare à l'Allemagne, quand on compare
00:48:13à l'Italie, quand on compare à l'Espagne,
00:48:15quand on compare aux États-Unis. On est un des pays
00:48:17les plus centralisés.
00:48:19Et je pense vraiment qu'il faut
00:48:21qu'on ait ce courage, ce qui est très dur
00:48:23sur une période aussi courte,
00:48:25quand on est dans une situation d'urgence
00:48:27budgétaire, avec des agences de notation
00:48:29qui tiennent le pistolet
00:48:31sur la tête des Français,
00:48:33avec une potentielle dégradation de la note,
00:48:35quand on n'a pas de majorité forte
00:48:37à l'Assemblée nationale, mais il faut
00:48:39qu'on ait le courage de dire, il faut que
00:48:41l'État accepte de lâcher prise, de se recentrer
00:48:43sur son cœur de cible,
00:48:45de se recentrer sur le régalien,
00:48:47parce qu'il n'y a pas les moyens de tout faire.
00:48:49Et quand on parle de la santé, quand on parle de la justice,
00:48:51quand on parle de la sécurité,
00:48:53quand on parle de l'éducation, on est dans le régalien.
00:48:55Et ça, on ne l'assume plus aujourd'hui.
00:48:57Mais c'est un débat d'une élection présidentielle,
00:48:59parce qu'effectivement, cela nécessite
00:49:01que les Français puissent faire un choix
00:49:03éclairé, et en l'occurrence,
00:49:05là, c'est un peu compliqué.
00:49:07Et effectivement, moi, je suis aussi favorable
00:49:09à ce qu'on donne véritablement
00:49:11aux collectivités territoriales et locales
00:49:13les moyens, parce que la réalité,
00:49:15c'est que parfois, il faut aussi le dire,
00:49:17les collectivités territoriales
00:49:19sont mieux à même de mener
00:49:21des politiques publiques efficaces que l'État.
00:49:23Et à l'inverse, et c'est ce que j'évoquais
00:49:25tout à l'heure sur, par exemple, la politique de l'enfance,
00:49:27peut-être que là, ce n'est peut-être plus
00:49:29à la collectivité territoriale de traiter
00:49:31de ce sujet, mais à l'État. Mais tout ça,
00:49:33c'est une question de présidentielle,
00:49:35et il est bien évident qu'on ne pourra pas le traiter
00:49:37actuellement, et encore moins
00:49:39dans le contexte politique d'une assemblée
00:49:41nationale complètement morcelée,
00:49:43et où on peine à voir effectivement
00:49:45ce que les Français ont décidé
00:49:47à l'occasion des élections législatives anticipées.
00:49:49– Florian Gérard, merci.
00:49:51– Pour prendre légèrement le contre-pied, sur la décentralisation,
00:49:53honnêtement, ça fait des décennies qu'on décentralise,
00:49:55si on regarde,
00:49:57la France ne va pas spécialement mieux,
00:49:59si on regarde, dans la fonction publique territoriale,
00:50:01les effectifs ont explosé,
00:50:03donc une grande partie de notre déficit
00:50:05et du poids administratif français
00:50:07vient des collectivités territoriales,
00:50:09l'État, en fait, a été mis à la diète
00:50:11pendant que les collectivités,
00:50:13elles, sont devenues…
00:50:15– Non, ce n'est pas vrai !
00:50:17– Regardez les chiffres !
00:50:19Regardez les chiffres sur le nombre
00:50:21de fonctionnaires territoriaux, c'est monstrueux !
00:50:23Et juste, par exemple,
00:50:25sur le budget de la justice, c'est seulement
00:50:2710 milliards, donc même si on voulait augmenter
00:50:29de 10% le budget de la justice,
00:50:31ce serait juste un milliard de plus.
00:50:33Quand on regarde ce qui est dépensé
00:50:35dans la fonction publique territoriale,
00:50:37sur un ensemble
00:50:39de politiques publiques qui ne sont pas efficaces,
00:50:41on regarde sur le logement,
00:50:43sur des choses comme ça, c'est des ordres de grandeur.
00:50:45– Le logement est une compétence d'État
00:50:47qui n'est pas déléguée aux collectivités,
00:50:49c'est un très bon exemple. 75%
00:50:51de l'investissement public,
00:50:53c'est-à-dire de l'investissement utile dans l'économie réelle,
00:50:55c'est les collectivités locales dans ce pays.
00:50:57Contrairement à l'État, les collectivités locales
00:50:59votent le budget de fonctionnement à l'équilibre.
00:51:01Et le seul emprunt qui est autorisé,
00:51:03c'est pour financer de l'investissement.
00:51:05Et là où je vous rejoins, par contre, c'est que
00:51:07d'une part, on n'a jamais décentralisé,
00:51:09c'est-à-dire qu'on est sur une forme de déconcentration
00:51:11où l'État décide à la place des collectivités,
00:51:13se leur donner les moyens. D'une part, il y a une tutelle
00:51:15sur les collectivités de l'État qui n'existe
00:51:17dans aucune autre grande démocratie.
00:51:19Et en sens inverse,
00:51:21on n'a jamais eu le courage,
00:51:23on a créé un millefeuille terrible.
00:51:25Et ça, on paye le nombre de fonctionnaires là-dessus.
00:51:27Quand vous avez des communes, des agglomérations, des syndicats,
00:51:29des départements, des régions, et là, il y en a trop.
00:51:31Et c'est là-dessus où on doit avoir le courage
00:51:33de réduire le millefeuille.
00:51:35Parce que là, il y a des économies à faire.
00:51:37On y revient dans un instant, c'est l'heure du journal.
00:51:39A tout de suite.
00:51:41Sud Radio.
00:51:43Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
00:51:45Avec vous sur Sud Radio
00:51:47jusqu'à midi et demi pour les débats.
00:51:49Et à midi et demi, l'œil de l'expert sera consacré
00:51:51au mal de dos et aux bonnes résolutions
00:51:53pour, justement,
00:51:55faire peut-être un petit peu plus de sport.
00:51:57Pour commenter l'actualité,
00:51:59toujours avec Jean-Philippe Dugoin-Clément,
00:52:01maire UDI de Mainecy,
00:52:03vice-président de la région Île-de-France,
00:52:05Georges Kuzmanovitch, président de République Souveraine,
00:52:07Florian Gérard Mercier, directeur des études
00:52:09du Millénaire,
00:52:11et Baptiste Ménard, maire adjoint de Mont-Saint-Barreul,
00:52:13et membre du Bureau National du PS.
00:52:15Alors, Georges Kuzmanovitch,
00:52:17on a été interrompu par le journal.
00:52:19Peut-être
00:52:21une réaction
00:52:23à ce que nous nous disions
00:52:25justement à propos du budget
00:52:27et des possibilités
00:52:29de ce gouvernement, en particulier
00:52:31du ministre de la Justice.
00:52:35Oui, écoutez,
00:52:37c'est ce que je vous disais tout à l'heure.
00:52:39Les possibilités sont très faibles, en fait.
00:52:41Nous sommes...
00:52:43On fait face
00:52:45à un risque de la dette.
00:52:47On a parlé des taux d'intérêt.
00:52:51La situation
00:52:53est très, très mauvaise.
00:52:55D'autant plus que
00:52:57Bruno Le Maire,
00:52:59contrairement à ce qu'il avait promis à la Russie,
00:53:01a mis l'économie française à genoux en sept ans
00:53:03et en
00:53:05ayant des comptes insincères,
00:53:07comme disait la commission
00:53:09des finances publiques du Sénat,
00:53:11ce qui était une manière polie
00:53:13de dire... Ils ont même parlé
00:53:15de mensonges d'État.
00:53:17Cette situation n'est toujours pas réglée.
00:53:19Emmanuel Macron s'en défausse
00:53:21sur ces deux gouvernements de Michel Barnier
00:53:23et de M. Béroud, qui sont très faibles,
00:53:25et pour leur rejeter la responsabilité
00:53:27de ceux dont ils sont
00:53:29responsables. Et donc,
00:53:31les moyens d'action sont
00:53:33très, très faibles.
00:53:35D'autant plus qu'il n'y a aucune orientation
00:53:37sérieuse
00:53:39qui soit prise, qu'elle soit de droite ou de gauche.
00:53:41Mais si,
00:53:43le gouvernement de gauche, par exemple, c'est le Nouveau Front Populaire,
00:53:45parle de taxer les super-profits,
00:53:47ce qu'a même envisagé Michel Barnier,
00:53:49mais ça, ça semble abandonné.
00:53:51Il faut quand même rappeler que dans ce pays,
00:53:53sur les 15 dernières années, les 500
00:53:55premières fortunes ont augmenté leur fortune
00:53:57de 427%. C'est le meilleur endroit
00:53:59sur Terre pour faire fortune, c'est la France,
00:54:01si on est millionnaire et
00:54:03milliardaire. C'est
00:54:05entre 1996 et maintenant,
00:54:07dans la part du PIB détenu...
00:54:09Ça veut dire que c'est des entreprises
00:54:11qui fonctionnent. Donc c'est un peu un paradoxe par rapport
00:54:13à ce que vous disiez tout à l'heure.
00:54:15Malheureusement, c'est contrairement
00:54:17à ce qui a été dit tout à l'heure sur le mantra
00:54:19qu'il faut décentraliser.
00:54:21L'État est faible.
00:54:23Je suis d'accord avec ce qu'a dit monsieur. L'État est faible.
00:54:25En France, il a été affaibli pendant 40 ans.
00:54:27Il n'a plus le moyen de réguler.
00:54:29On ne peut pas taxer ces gens-là.
00:54:31Ils se déplacent comme ils veulent
00:54:33à travers l'Union Européenne et dans le monde,
00:54:35de paradis fiscaux
00:54:37en pays de l'Union Européenne
00:54:39qui ont une fiscalité
00:54:41qui leur permet de ne pas payer d'impôts.
00:54:43Les petits patrons,
00:54:45les petits...
00:54:47les employés, les artisans
00:54:49sont taxés à mort
00:54:51alors que ces gigantesques fortunes
00:54:53et salariés nationales ne le sont pas.
00:54:55Apparemment, monsieur Berrou ne fera rien.
00:54:57On pourrait aussi avoir
00:54:59une vision plus libérale.
00:55:01On va soutenir les jeunes.
00:55:03On défiscalise à mort pendant 5 ans
00:55:05pour ceux qui innovent en France.
00:55:07Il n'y a pas de proposition non plus
00:55:09dans ce sens-là.
00:55:11C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:55:13Ces gens-là gèrent
00:55:15le délai au moment où la catastrophe
00:55:17va tomber sur la France,
00:55:19c'est-à-dire une crise financière très grave.
00:55:21Peut-être que vous me disiez chacun
00:55:23ce qui a marqué pour vous
00:55:25l'année 2024.
00:55:27Je rappelle
00:55:29le sondage qui a été fait
00:55:31par Frédéric Daby,
00:55:33l'enquête pour West France,
00:55:35la solution, l'événement
00:55:37qui a le plus marqué les Français
00:55:39avant les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:55:41Jean-Philippe Dugoin-Clément,
00:55:43qu'avez-vous retenu de cette année
00:55:45ou d'une personnalité qui vous a marqué ?
00:55:47Il y a eu énormément de choses en 2024.
00:55:49Je prendrais la réélection
00:55:51de Donald Trump.
00:55:53C'est quelque chose qu'on mésestime
00:55:55mais qui va profondément,
00:55:57et pas forcément bien, changer
00:55:59beaucoup de choses.
00:56:01Les Etats-Unis vont revenir
00:56:03dans un mandat beaucoup plus dur,
00:56:05beaucoup plus isolationniste.
00:56:07Vous avez entendu dans le journal.
00:56:09Là, on a la question du Canada
00:56:11qui est le 51ème Etat,
00:56:13Trudeau qui est un gouverneur.
00:56:15Je pense que les humoristes n'ont pas fini.
00:56:17Pour le coup, il y a un marché
00:56:19qui va se développer sur ce secteur-là
00:56:21mais ça va être des relations commerciales
00:56:23beaucoup plus dures à l'international,
00:56:25des questions financières pour les pays européens
00:56:27avec une volonté de désengagement
00:56:29de l'OTAN, des Etats-Unis
00:56:31qui est extrêmement coûteux
00:56:33pour l'ensemble des pays européens
00:56:35et ça rend effectivement la question de savoir
00:56:37si on est capable, pays occidentaux,
00:56:39pays européens, de jouer un peu groupés
00:56:41par rapport à l'œuvre des Etats-Unis
00:56:43ou pas absolument fondamentale.
00:56:45Ça risque de poser ou d'avoir
00:56:47toute une série de conséquences en Ukraine,
00:56:49au Moyen-Orient. On sait et on voit
00:56:51qu'on s'oriente probablement vers un glacis
00:56:53du front en Ukraine, pas une paix
00:56:55mais un glacis.
00:56:57Je pense que cette élection
00:56:59de Trump aux Etats-Unis, quand on enlève le côté
00:57:01on l'aime ou on l'aime pas,
00:57:03c'est un personnage qui est très caricatural,
00:57:05c'est quelque chose qui va avoir
00:57:07énormément de conséquences pour nous dans les 3 ou 4 ans
00:57:09qui viennent.
00:57:11Ça arrive en troisième position dans les événements
00:57:13survenus en 2024
00:57:15qui ont marqué les Français.
00:57:17Vous avez peut-être une réaction?
00:57:19Oui, je pense que c'est
00:57:21peut-être
00:57:23la bascule majeure
00:57:25de cette année
00:57:27mais aussi peut-être l'implication
00:57:29d'Elon Musk,
00:57:31le rachat de
00:57:33Twitter et les implications
00:57:35que ça a. Je pense que
00:57:37pour rester sur Elon Musk, moi c'est ça
00:57:39qui m'a le plus marqué dans cette année,
00:57:41c'est les vols de Starship
00:57:43parce que, pour resituer,
00:57:45c'est le système
00:57:47de lanceurs
00:57:49que Elon Musk a voulu
00:57:51mettre en place avec SpaceX pour pouvoir aller
00:57:53sur Mars. En fait, en 2016,
00:57:55il avait présenté lors de la
00:57:57conférence annuelle de l'astronautique
00:57:59à l'époque qui a été introduite
00:58:01par le président du CNES,
00:58:03il avait exposé son plan
00:58:05pour aller sur Mars, pour faire
00:58:07qu'un aller-retour sur Mars coûte
00:58:09seulement 200 000 dollars,
00:58:11donc une somme
00:58:13toute abordable.
00:58:15En économisant
00:58:17toute sa vie, on pourrait envisager d'y aller
00:58:19et en fait, ce plan s'articulait
00:58:21sur différents axes
00:58:23et peut-être souligner la prouesse
00:58:25d'ingénierie, en 8 ans,
00:58:27d'avoir réussi à avoir
00:58:29ces Starships qui s'envolent, qui rentrent
00:58:31en orbite, qui rentrent
00:58:33les boosters qui sont réutilisés,
00:58:35tout ça, c'est des choses qu'on n'avait jamais
00:58:37imaginées avant. En 2016,
00:58:39tout le monde se moquait de lui en disant que c'était impossible
00:58:41et en fait, il a à peu près
00:58:43tenu les durées
00:58:45et ça, c'est peut-être
00:58:47encore plus que l'élection de Donald Trump,
00:58:49quelque chose qui va
00:58:51faire basculer peut-être l'ensemble de l'humanité
00:58:53vers un
00:58:55nouveau monde, s'il se met à y avoir
00:58:57des humains sur Mars à l'horizon 2050,
00:58:592100, c'est une autre
00:59:01bascule. Donc voilà,
00:59:03pour moi 2024, ça restera peut-être
00:59:05dans l'histoire comme l'année où les Starships ont
00:59:07pris leur envol pour la première fois.
00:59:11Sur l'élection de Donald Trump,
00:59:13qu'on l'aime, qu'on l'aime pas...
00:59:15On est obligés de marquer une pause, pardon, c'est l'heure, 12h15,
00:59:17vous êtes coupés par la pub à chaque fois, mais
00:59:19bon, on va y revenir dans un instant.
00:59:21A tout de suite.
00:59:23Sud Radio, mettez-vous d'accord,
00:59:25Valérie Expert.
00:59:27De retour avec vous dans le studio de Sud Radio. Alors Georges,
00:59:29on vous a coupé la chic, comme on dit,
00:59:31vous voulez réagir
00:59:33à la
00:59:35personnalité qui a marqué,
00:59:37ou l'événement qui a marqué
00:59:39Jean-Philippe Dugon et Clément,
00:59:41c'est l'élection de Donald Trump.
00:59:43Alors peut-être une réaction, puis après vous nous direz vous
00:59:45ce qui vous a marqué.
00:59:47Une réaction rapide, c'est l'enquête,
00:59:49enfin, du Wall Street Journal,
00:59:51un journal qui a été longtemps en soutien
00:59:53de Donald Trump,
00:59:55et qui montre que,
00:59:57il le savait très bien, depuis 4 ans,
00:59:59Joe Biden n'est pas réellement président des Etats-Unis,
01:00:01et c'est a priori
01:00:03Jack Sullivan et
01:00:05Anthony Blinken qui ont fait
01:00:07la politique américaine, des gens non-élus,
01:00:09et c'est un véritable problème.
01:00:11On verra ce qui sortira avec
01:00:13Donald Trump,
01:00:15peut-être pas le meilleur, vu les menaces qu'il vient de faire
01:00:17entre le Groenland, le Panama,
01:00:19et le Canada.
01:00:23Les Etats-Unis, alors meilleur.
01:00:25Ce qui m'a marqué cette année,
01:00:27d'abord, ce sont les catastrophes climatiques mondiales.
01:00:29L'année 2024,
01:00:31elle est caractérisée par des événements climatiques extrêmes
01:00:33à travers le monde, des canicules,
01:00:35des inondations, des sécheresses
01:00:37ahurissantes
01:00:39sur le continent indien,
01:00:41avec des températures mondiales
01:00:43qui sont passées à 1,5°C.
01:00:45Les niveaux,
01:00:47tel qu'ils étaient avant l'ère pré-industrielle.
01:00:49Donc, il y a eu une COP
01:00:51qui n'a pas donné grand-chose
01:00:53en Azerbaïdjan, c'est assez catastrophique.
01:00:55Et l'autre événement,
01:00:57ce qui s'est passé en même temps,
01:00:59c'est le renforcement des BRICS
01:01:01et la constitution
01:01:03d'un système de contournement du dollar.
01:01:05Si je pense, avec
01:01:07BRICS CLEAR,
01:01:09c'est quelque chose qui est absolument
01:01:11fondamental pour l'avenir
01:01:13d'Azerbaïdjan.
01:01:15Ah, on vous a
01:01:17perdu, mais...
01:01:19Oui, moi j'aurais pris aussi la réélection
01:01:21de Donald Trump, parce que
01:01:23pour à la fois ce qu'elle symbolise,
01:01:25ce qu'elle dit aussi,
01:01:27et y compris des démocrates
01:01:29américains, et
01:01:31pour les impacts que ça va avoir
01:01:33effectivement, y compris sur les questions
01:01:35géopolitiques, géostratégiques, et même
01:01:37dans la dimension économique.
01:01:39C'est vraiment une...
01:01:41J'ai bien aimé votre terme de bascule,
01:01:43parce que je crois qu'on change de dimension,
01:01:45et à mon avis, on n'est
01:01:47effectivement qu'au début, et
01:01:49ce qui est inquiétant aussi, c'est qu'il va
01:01:51pouvoir profiter de la faiblesse
01:01:53finalement d'un certain nombre
01:01:55de grandes puissances,
01:01:57dont nous sommes, d'ailleurs la France,
01:01:59et de l'incapacité aussi, parfois
01:02:01il faut bien le dire, par exemple de l'Union Européenne,
01:02:03de peser, et donc
01:02:05ça c'est vraiment une inquiétude.
01:02:07Et puis peut-être pour être plus positif,
01:02:09j'aurais pris les JO
01:02:11pas seulement sur la dimension sportive,
01:02:13mais pour dire que
01:02:15finalement nous sommes encore capables
01:02:17aussi d'un certain nombre de choses,
01:02:19et d'ailleurs c'est pareil pour la
01:02:21reconstruction de Notre-Dame,
01:02:23je trouve qu'on ne dit pas assez le génie français
01:02:25finalement, et la capacité que nous avons,
01:02:27les uns et les autres sont des causes qui sont plus grandes
01:02:29que nous, à nous dépasser, et à être
01:02:31à la hauteur des événements,
01:02:33et à permettre que la France rayonne dans le monde,
01:02:35et ça je crois qu'il faut aussi le dire
01:02:37pour se dire qu'on est encore capables aussi
01:02:39de grandes choses.
01:02:41– Ça arrive en deuxième position, Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris,
01:02:43cité évidemment par les Français
01:02:47de très nombreuses fois,
01:02:49et le procès des viols de Mazan également,
01:02:51qui, bon,
01:02:53c'est arrivé en fin d'année,
01:02:55mais qui a été aussi un des événements
01:02:57marquants de cette année.
01:02:59Peut-être qu'ils n'ont pas été interrogés,
01:03:01moi je voulais citer la rétractation
01:03:03de l'étude du professeur Raoult
01:03:05sur l'hydroxychloroquine,
01:03:07officiellement invalidée,
01:03:09on n'en a pas suffisamment parlé,
01:03:11mais l'éditeur de la revue
01:03:13qui l'avait publiée en mars 2020
01:03:15a donc retiré, rétracté
01:03:17cette étude qui évoque des problèmes
01:03:19liés à la méthodologie,
01:03:21à l'éthique de la publication,
01:03:23et qui invalide finalement
01:03:25tous les résultats
01:03:27qui avaient été annoncés
01:03:29par le professeur Raoult,
01:03:31et c'est quand même un fait important,
01:03:33c'est-à-dire qu'il y a eu des études sauvages
01:03:35faites sur des SDF,
01:03:37sur des gens à qui on n'avait pas demandé l'autorisation,
01:03:39et surtout sur les effets
01:03:41avec des dangers,
01:03:43la mise en danger de patients,
01:03:45c'est ce qu'a déclaré la Société Française
01:03:47de Pharmacologie et de Thérapeutique,
01:03:49donc je sais que c'est un sujet
01:03:51très polémique et très inflammable,
01:03:53néanmoins, on a quand même
01:03:55des spécialistes qui aujourd'hui
01:03:57nous disent que cette étude
01:03:59était fausse,
01:04:01et je me permets, Virginie,
01:04:03vous avez parfaitement raison,
01:04:05et on ne parle pas assez
01:04:07de la catastrophe qu'a fait
01:04:09Bolsonaro avec
01:04:11l'hydroxychloroquine,
01:04:13et la distribution
01:04:15d'antibiotiques comme des petits bonbons,
01:04:17au niveau de l'OMS,
01:04:19ça a réduit de 10 ans,
01:04:21ça a accéléré de 10 ans
01:04:23l'antibiorésistance d'un très grand nombre de bactéries,
01:04:25ce sont vraiment des débiles,
01:04:27et c'est une catastrophe pour l'humanité.
01:04:29Si seulement ça pouvait amener
01:04:31à ce qu'à l'avenir on ait un peu moins de conspirationnisme
01:04:33et un peu plus d'écoute
01:04:35des scientifiques, ça serait quand même une bonne chose.
01:04:37Parce que ça a été une défiance
01:04:39totale sur la vaccination en France
01:04:41où on a beaucoup de retard,
01:04:43et il y a eu une défiance totale sur le
01:04:45vaccin aujourd'hui, d'une manière générale.
01:04:47Je pense que, enfin, ce qu'il faut rappeler,
01:04:49c'est qu'aujourd'hui on est quand même dans un monde ouvert,
01:04:51il y a chaque Etat
01:04:53à ses propres intérêts, donc,
01:04:55le fait qu'on peut avoir raison
01:04:57contre l'ensemble du reste du monde,
01:04:59en fait, ça n'avait pas de sens d'emblée.
01:05:01Le simple fait que les autres pays
01:05:03ont testé aussi Drugs Query, ils ont vu que ça ne marchait pas,
01:05:05et puis voilà,
01:05:07il fallait passer à la suite
01:05:09et sur les vaccins,
01:05:11on est dans le même
01:05:13ordre de choses. Il ne faut pas non plus
01:05:15prendre les vaccins, en fait,
01:05:17c'est aussi le sujet, c'est de prendre les vaccins comme un seul tout,
01:05:19et que tous les vaccins soient identiques,
01:05:21ce n'est pas du tout le cas.
01:05:23Les vaccins, chacun est différent
01:05:25et avec des profils différents également.
01:05:27Mais à partir du moment où ils sont mis sur le marché
01:05:29et qu'aucune preuve de
01:05:31nocivité n'a été faite, je pense aux vaccins
01:05:33contre l'hépatite B,
01:05:35où il y a eu toutes ces histoires
01:05:37d'autisme et autres qui n'ont jamais été prouvées,
01:05:39où on voit qu'on est en retard
01:05:41sur le vaccin, sur le papillomavirus,
01:05:43enfin, il y a vraiment...
01:05:45Non, il y a un vrai sujet. En fait, là où il faut faire confiance,
01:05:47c'est sur les études de pharmacovigilance,
01:05:49après post-études,
01:05:51sur le marché. Le Mediator en est un bon exemple.
01:05:53Il y avait des soucis qui sont apparus
01:05:55et tout le scandale est sur le fait
01:05:57que ça ait tenté d'être tué.
01:05:59C'est sur ce genre de choses qu'il faut agir.
01:06:01Mais c'est dans l'ordre des choses que certains médicaments,
01:06:03une fois sur le marché, se révèlent avoir
01:06:05certains problèmes.
01:06:07On est quand même au pays de Pasteur
01:06:09où le recul global de la vaccination
01:06:11est quelque chose qui, d'un point de vue sanitaire,
01:06:13a des conséquences. On commence à avoir des craintes
01:06:15sur un retour de la polio aujourd'hui en France.
01:06:17C'est quelque chose qui avait été totalement
01:06:19éradiqué du pays.
01:06:21Je pense qu'on a
01:06:23un effort collectif
01:06:25à faire en termes de santé publique
01:06:27de regagner ce champ
01:06:29qui a été sur les années 2020-2021
01:06:31avec la montée des peurs,
01:06:33la montée des conspirationnismes,
01:06:35la montée de l'Internet et des réseaux sociaux
01:06:37avec cette espèce de big data totalement débridée
01:06:39mais qui a fait un mal
01:06:41effroyable à ce pays d'un point de vue
01:06:43santé publique.
01:06:45Effectivement, il y a deux choses.
01:06:47Je crois qu'il y avait une étude là-dessus aussi
01:06:49sur la perte de confiance
01:06:51dans la croyance, dans la science et dans le progrès.
01:06:53Et ça, je crois que c'est aussi une source
01:06:55d'inquiétude, y compris par exemple
01:06:57dans les contextes que nous avons pu traverser
01:06:59dans le cadre du Covid
01:07:01et que nous traverserons sans doute encore demain.
01:07:03Et puis la deuxième chose, c'est effectivement
01:07:05peut-être aussi par rapport à la réélection
01:07:07de Donald Trump, mais c'est
01:07:09la fake news, le fait que
01:07:11n'importe qui, ce programme,
01:07:13se proclame parfois expert
01:07:15en tout et en rien.
01:07:17Et donc là, je crois qu'il y a aussi
01:07:19un sujet majeur de travail
01:07:21sur l'éducation aux médias,
01:07:23au travail que vous faites,
01:07:25qui est vérifié, qui est sourcé. Et là, je crois
01:07:27que c'est aussi un domaine sur lequel il faut avancer.
01:07:29Après, c'est très compliqué.
01:07:31On rentre dans le sujet
01:07:33des réseaux sociaux.
01:07:35Mais c'est important.
01:07:37En fait, le problème,
01:07:39c'est qu'on ne s'aide pas avec certaines
01:07:41polémiques. Par exemple, la polémique
01:07:43des masques. C'est quand même l'État
01:07:45qui a dit, oui, les masques, on a eu
01:07:47Cibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, qui dit
01:07:49on ne sait pas mettre un masque, c'est un geste d'expert.
01:07:51Pour que derrière, en fait, ce soit avéré
01:07:53que mettre un masque, c'était une des manières
01:07:55les meilleures de se prémunir
01:07:57de l'épidémie de Covid.
01:07:59Et je voudrais juste souligner plus récemment
01:08:01que sur l'origine du
01:08:03Covid, c'était
01:08:05la mantra,
01:08:07c'était que dire que ça pouvait avoir échappé
01:08:09du labo de Wuhan était
01:08:11une fake news. Ça, ça a été
01:08:13la position officielle
01:08:15du gouvernement américain.
01:08:17Et tous médias qui disaient l'inverse, en fait,
01:08:19disaient des fake news. Mais sauf qu'aujourd'hui,
01:08:21la communauté scientifique elle-même dit que
01:08:23bon, on ne sait pas, mais c'est l'hypothèse
01:08:25la plus probable. Alors c'est peut-être 60% de chances
01:08:27que ce soit le cas. Mais c'est quand même l'hypothèse la plus
01:08:29probable aujourd'hui. Et on s'est rendu compte
01:08:31En tout cas, c'est la décision du Congrès des États-Unis.
01:08:33Oui.
01:08:35Officiellement,
01:08:37le Congrès des États-Unis a officiellement
01:08:39déclaré le mois dernier que ça sortait
01:08:41de Wuhan. Je ne sais pas si c'est vrai. En tout cas,
01:08:43politiquement, ils ont décidé de dire ça.
01:08:45Mais au-delà de ça, c'est donc quelque part,
01:08:47quand on ne sait pas, en fait, il faut dire
01:08:49qu'on ne sait pas. Et je pense que quand
01:08:51les États, les gouvernements
01:08:53prennent des positions claires en disant
01:08:55les scientifiques disent ça, alors qu'en fait, c'est
01:08:57beaucoup plus nuancé que ça, et bien ils n'aident pas la science.
01:08:59Et malheureusement, je pense qu'une partie de la défiance
01:09:01vient de là, en fait.
01:09:03Et que les scientifiques, jamais un scientifique vous dira
01:09:05c'est comme ça et c'est pas autrement. Sauf quand il est vraiment très très
01:09:07sûr. Mais dans des cas comme ça, où ça venait d'apparaître,
01:09:09en réalité, il y avait beaucoup de nuances à mettre.
01:09:11Il n'y a pas eu assez de nuances à l'époque, je pense.
01:09:13Oui, oui. Après, ça a été aussi un...
01:09:15On était dans l'urgence.
01:09:17Effectivement, rien n'excuse
01:09:19tout cela. L'année 2025,
01:09:21vos souhaits, vos prévisions ?
01:09:25Une année, Baptiste ?
01:09:27C'est un peu difficile
01:09:29comme ça, en tout cas, politiquement.
01:09:33Moi, j'aimerais
01:09:35en tout cas que
01:09:37ce climat de
01:09:39tension dans la société,
01:09:43de sentiment de toujours être opposé
01:09:45les uns aux autres, dans la radicalité,
01:09:47moi, j'aimerais que ça, ça s'estompe.
01:09:49J'espère que ce n'est pas un vœu pieux.
01:09:51Vraiment, moi, j'aimerais qu'on retrouve ça.
01:09:53Quand on voit, c'est une parenthèse, je voulais
01:09:55qu'on l'évoque aussi. Après, on pense ce qu'on veut
01:09:57de Manuel Valls, mais l'insulte
01:09:59dont il a été victime
01:10:01sur France Inter, et qui après a été
01:10:03retweetée par
01:10:05des gens de la France Insoumise,
01:10:07c'est particulièrement lamentable.
01:10:09Parce qu'on ne peut pas après s'indigner
01:10:11du fait que la maison de Jean-Luc Mélenchon
01:10:13ait été taguée.
01:10:15Cette violence-là, et quand on l'accrédite,
01:10:17c'est lamentable, effectivement.
01:10:19Moi, j'aimerais que cette année
01:10:21on revienne sur un peu de bienveillance et un peu
01:10:23d'espoir en l'avenir.
01:10:25Et les discours radicaux
01:10:27qui n'ont qu'une chose,
01:10:29c'est essayer de mettre en avance
01:10:31qu'il ne marche pas.
01:10:33Au fond, un discours assez misérabiliste,
01:10:35de dire que c'était mieux avant,
01:10:37qu'il n'y a rien qui va.
01:10:39On libère un flot de haine sur tout.
01:10:41On voit le discours de LFI
01:10:43aujourd'hui, qui est un discours totalement
01:10:45haineux, communautarisé, mais on retrouve
01:10:47ce même type de discours
01:10:49avec des variantes et d'autres cibles sur l'extrême-droite.
01:10:51Moi, j'espère qu'on va aller vers
01:10:53un peu de bienveillance, un peu moins d'agressivité
01:10:55et redonner un peu d'espoir.
01:10:57On a été capables par l'IEDGO
01:10:59de se fixer des objectifs communs,
01:11:01d'arriver à les promouvoir.
01:11:03Je prenais en coup de cœur, en début d'émission,
01:11:05ce jeune Français à 25 ans,
01:11:07moins de 25 ans, qui est rentré à la NASA.
01:11:09On est dans un pays qui arrive à produire
01:11:11de l'excellence. Est-ce qu'on est capables
01:11:13collectivement encore de se parler sans s'insulter
01:11:15et d'essayer de mettre en avant des choses qui réussissent,
01:11:17qui marchent, plutôt que ce qui ne va pas ?
01:11:19Ce n'est pas l'exemple qui a été donné par les politiques, non plus,
01:11:21ces derniers mois.
01:11:23On a été en dessous de tout, globalement.
01:11:25Pour vous, Florian ?
01:11:27Ce que je souhaite vraiment pour 2025,
01:11:31c'est qu'on voit une baisse des violences.
01:11:33Il faut rappeler que l'antisémitisme
01:11:35et les attaques antisémites,
01:11:37les attaques antichrétiennes aussi,
01:11:39n'ont jamais été aussi importantes.
01:11:41Ce que j'attends des politiques pour 2025,
01:11:45c'est de l'action.
01:11:47On a été beaucoup, quand même,
01:11:49dans des débats de ça,
01:11:51dans les questions de personnes aussi.
01:11:53J'espère que 2025 sera passé
01:11:55sous l'action publique
01:11:57et les politiques à mener
01:11:59et essayer de se mettre d'accord
01:12:01projet par projet
01:12:03et que le Parlement, finalement,
01:12:05se mette au travail
01:12:07et prenne la pleine responsabilité
01:12:09qui est la sienne aujourd'hui
01:12:11puisqu'on a un Parlement
01:12:13qui a un peu de cohabitation.
01:12:15Et c'est ça qui se rééquilibrage
01:12:17dans nos institutions.
01:12:19Ce retour que le réel s'impose aux politiques,
01:12:21c'est ce que j'espère pour 2025
01:12:23et que l'on puisse enfin
01:12:25se remettre à aller de l'avant.
01:12:27Georges Kuzmanovitch, vos souhaits ?
01:12:29J'espère, peut-être un contrario,
01:12:31que les politiques, en particulier les macronistes,
01:12:33se rendent compte que l'extrême-centre,
01:12:35les Français en sont fatigués
01:12:37à plus des deux tiers
01:12:39et qu'il leur explique,
01:12:41d'élection en élection,
01:12:43qu'on a toujours les mêmes gouvernants
01:12:45et les mêmes politiques.
01:12:47Et sinon, pour le monde,
01:12:49j'espère qu'on trouvera une résolution
01:12:51en Ukraine,
01:12:53car c'est un suicide européen.
01:12:55On n'a pas parlé de ce bombardement
01:12:57le jour de Noël
01:12:59par Vladimir Poutine.
01:13:01C'est secondaire.
01:13:03La guerre est terminée
01:13:05et ça va finir en catastrophe
01:13:07de toute façon.
01:13:09Aussi bien pour l'Europe
01:13:11que pour l'Ukraine,
01:13:13où c'est déjà une catastrophe.
01:13:15J'espère qu'il y aura une résolution
01:13:17parce que les guerres finissent toujours.
01:13:19Même les Français et les Allemands ont réussi
01:13:21à renouer après la Deuxième Guerre mondiale.
01:13:23Donc ça serait l'espoir pour 2025,
01:13:25la cessation des conflits
01:13:27et une immense prière
01:13:29que dans le mois qui vient,
01:13:31Jack Sullivan et Anthony Blinken
01:13:33ne déraillent pas
01:13:35pour couvrir l'ordre des faits
01:13:37et ce qui sera, je suis certain,
01:13:39avéré comme un Watergate
01:13:41incroyable aux Etats-Unis,
01:13:43à savoir le détournement
01:13:45d'une présidence pendant quatre ans.
01:13:47A suivre tout cela
01:13:49et merci à tous les quatre d'avoir été là
01:13:51aujourd'hui. Demain, vous retrouverez
01:13:53Thierry Guerrier à partir de 11h.
01:13:55Merci à vous et très bonne journée
01:13:57sur Sud Radio.