Avis ADEME : la climatisation va-t-elle devenir indispensable ?
Avec : Hakim Hamadou de l'ADEME - expert en thermique et physique du bâtiment
L’augmentation de la durée, de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur liées au changement climatique, rend de plus en plus indispensable d’adapter les bâtiments.
A l'occasion de ce webinaire flash, nous verrons quels sont les enjeux et les solutions adaptées pour la climatisation des bâtiments.
Avec : Hakim Hamadou de l'ADEME - expert en thermique et physique du bâtiment
L’augmentation de la durée, de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur liées au changement climatique, rend de plus en plus indispensable d’adapter les bâtiments.
A l'occasion de ce webinaire flash, nous verrons quels sont les enjeux et les solutions adaptées pour la climatisation des bâtiments.
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00:00Aujourd'hui, nous vous proposons un webinaire dans notre série de webinaires thématiques
00:08sur la climatisation.
00:11Voilà, va-t-elle devenir indispensable ?
00:13Alors, revenir un petit peu peut-être sur Plus fraîche ma ville, juste pour représenter
00:20rapidement le service et ce qu'on fait.
00:24Plus fraîche ma ville est un service porté par l'ADEME, qui est sorti de l'incubateur
00:30de l'ADEME et qui a pour vocation d'accompagner les collectivités et les agents dans la transition
00:38et sur toutes les problématiques de rafraîchissement urbain, forcément, ou de lutte contre les
00:42îlots de chaleur urbains.
00:44Donc, ça fait maintenant depuis presque un an et demi qu'on existe.
00:53Et donc, la plateforme Plus fraîche ma ville, en fait, est un outil d'aide à la décision
00:59qui va permettre aux agents d'accélérer leur projet de rafraîchissement urbain.
01:04Et dans le cadre de cette accélération, ce qu'on propose également et qu'on va être
01:08amenés à faire de plus en plus, c'est justement des webinaires, des webinaires sur différentes
01:17thématiques liées, en effet, au rafraîchissement urbain.
01:21Donc, aujourd'hui, notre sujet, on va se focaliser sur la partie climatisation et vraiment rafraîchissement
01:29du bâtiment.
01:30Et pour ce faire, on va avoir la présentation de notre expert du sujet en interne, grand
01:37expert de la physique et la thermique du bâtiment, Akim, et du coup, alors, tu vois la présentation,
01:49Akim, c'est bon ?
01:50Oui, c'est bon.
01:51OK.
01:52Ce qu'on va faire pour les questions, juste pour le déroulé du webinaire, donc l'idée,
01:58c'est qu'on est ensemble pour à peu près 45 minutes.
02:00Donc, Akim va nous présenter, en fait, les éléments propres au sujet du jour.
02:07Et on prendra les questions au fil de l'eau.
02:11Donc, n'hésitez pas à poser vos questions dans la bulle questions-réponses prévues
02:17à cet effet et on prendra, on fera par chapitres et à la fin de chaque chapitre, on prendra
02:23une série de questions à chaque fois.
02:26Et je tiens à préciser, bien entendu, que tout ce qu'on va vous présenter, le support,
02:31vous sera, bien entendu, envoyé par la suite.
02:34Voilà.
02:36Donc, Akim, je te laisse la parole.
02:39Merci Barthélémy, merci Élodie, bonjour à toutes et tous.
02:45Voilà, donc moi, je suis Akim Amadou, je travaille à l'ADEME, je suis rattaché en
02:51partie au service bâtiment, je suis animateur du sujet adaptation des bâtiments aux vagues
02:57de chaleur.
02:58Et comme vous l'a présenté en introduction, Barthélémy, l'idée de ce webinaire-là,
03:05c'est de vous présenter une publication qui se présente sous forme des avis.
03:12L'ADEME publie régulièrement des avis, des avis de l'ADEME et le dernier en date
03:18porte sur la climatisation.
03:21Plus exactement, la climatisation va-t-elle devenir indispensable ? C'est un avis dont
03:27le contenu détaillé et en tout cas le livrable est disponible dans la librairie ADEME.
03:32Vous tapez librairie ADEME et vous avez le document.
03:35Voilà, donc l'idée, c'est de vous le présenter.
03:39Alors, tout modestement, d'abord, c'est un travail qui a nécessité la collaboration
03:47de nombreux collègues de l'ADEME, donc voilà, je me fais un petit peu le porte-parole de
03:53la synthèse qui a été publiée.
03:56Voilà, si toutefois il y a des questions auxquelles je ne pourrais répondre, car le
04:01sujet est vaste, on les notera bien soigneusement et on vous répondra assurément.
04:07Voilà, donc je démarre, le chapitrage que vous voyez là, c'est de l'avis qui commence
04:18par les enjeux des vagues de chaleur, la maîtrise des besoins de froid des bâtiments, comment
04:26on peut les rafraîchir.
04:28Donc, d'abord, un aspect plutôt adaptation de l'enveloppe, ensuite, sur les différents
04:35systèmes actifs qui permettent de rafraîchir les bâtiments, un petit sujet sur la planification
04:40et comme tous les avis de l'ADEME, on en profite toujours pour faire des préconisations.
04:45Alors, sur les vagues de chaleur, au niveau des enjeux, il ne vous a pas échappé et
04:52Elodie pourrait l'exprimer mieux que moi, que les vagues de chaleur et les canicules
04:59vont s'intensifier.
05:00On parle d'une vague de chaleur qui surviendrait trois années sur quatre, qui se déplacerait
05:10du cœur de l'été vers début juin et qui déborderait jusqu'à septembre.
05:19Et dans ce contexte-là, nous, on s'est intéressés, dans le cadre des exercices
05:23de scénarios de l'ADEME, Transition plus exactement neutralité carbone, dont peut-être
05:29vous avez entendu parler, avec les quatre scénarios de la sobriété vers le scénario
05:35réparateur, on s'est intéressés à essayer d'évaluer l'exposition du parc de bâtiments
05:41en France aux vagues de chaleur et on a fait ça avec l'OID, l'Observatoire de l'Immobilier
05:45Durable.
05:46Et là, une diapo qui illustre un peu les résultats.
05:51Alors, sous deux scénarios, à gauche, le scénario RCP 4.5, c'est-à-dire respect
05:56des engagements climatiques et à droite, on laisse un peu filer nos émissions de gaz
06:04à effet de serre.
06:05Donc, on est assurément plus sur le premier scénario, mais bon, voilà, c'est deux visions,
06:13deux états des lieux contrastés et on a regardé l'exposition des bâtiments au risque
06:20d'être exposés à des vagues de chaleur, suivant que le risque soit faible, important
06:27ou très, très fort.
06:30Alors, cette appréciation-là dépend du phénomène d'îlots de chaleur urbain combiné à des
06:39températures ou pas, à des températures élevées dans les différents territoires.
06:46Alors, ce que l'on peut voir, et à différents horizons climatiques, différents horizons
06:52temporels, pardon, 2030, 2040 et 2050, et si on regarde 2050, c'est les barres qui sont
06:58plutôt à droite de chacun des deux graphiques, on voit que si, voilà, avec le respect de
07:05nos engagements pour limiter à deux degrés environ le réchauffement, on aurait plus
07:10d'un quart des bâtiments qui seraient exposés à un risque très fort et sans régulation
07:15climatique, donc c'est à droite, donc c'est la partie sur fond rouge, le risque très
07:20fort, cette proportion pourrait atteindre plus de 60 %, voire 65 %, c'est-à-dire l'enjeu
07:26et l'ampleur du phénomène.
07:28Sur la diapose suivante, on voit déjà, d'ores et déjà, des impacts sociosanitaires, sur
07:40les impacts sanitaires, ce sont des données déjà bien établies par Santé publique France
07:47et qui, depuis la canicule de 2003, a un observatoire de la santé liée aux canicules et la chaleur
07:57et la chaleur, on sait qu'elle provoque déjà, depuis 2014, déjà plus de 32 000 décès
08:06et dont presque 30 % surviennent pendant les canicules, ce ne sont pas les seuls impacts
08:14puisqu'il y a aussi les canicules et les fortes chaleurs provoquent à grave toutes
08:19les maladies déjà existantes qui touchent en particulier les publics fragiles.
08:26Donc, impacts sanitaires, mais les impacts sociaux également, puisqu'on a un peu plus
08:36d'un million de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui, en même temps,
08:41habitent des logements de mauvaise qualité, qui sont à la fois mal isolés pour l'hiver,
08:48mais aussi mal isolés pour l'été. Et donc, on a derrière cette question-là un enjeu aussi
08:59social, mais aussi un enjeu économique, puisque la question de la précarité énergétique,
09:05si on souhaitait pour ces publics-là les plus fragiles et les logements les plus en
09:10demande installer de la climatisation, qu'est la solution ? Voilà, on verra qu'il y a bien
09:16d'autres solutions à côté de celle-ci, elle peut avoir un certain coût et donc on a aussi
09:21un enjeu économique derrière la question des vagues de chaleur. Suivant la diapo suivante,
09:29nous on voulait dans cet avis-là, on a valorisé les résultats d'un vaste travail de recherche qui
09:37a été mené sur plusieurs années qui s'appelle Résilience, dont toutes les publications sont
09:43aussi disponibles sur la librairie ADEME. L'intérêt de ce travail de recherche et sa force,
09:54c'est qu'il a été réalisé par les meilleurs spécialistes en France, bureau d'études,
10:02mais aussi associé au Centre Météorologique de Météo-France et coordonné par l'École des Mines
10:11de Paris. Pour faire ce travail-là, les équipes ont produit des fichiers météo-prospectifs dans
10:18deux situations géographiques contrastées, Paris et Nîmes, en distinguant un environnement urbain
10:27et un environnement plutôt rural, pour caractériser un petit peu l'îlot, prendre en compte le
10:32phénomène d'îlot de chaleur urbain, et à deux horizons temporels différents, 2050 et 2100,
10:40et en intégrant des scénarios de canicules différents, un scénario plutôt médian et
10:49puis un scénario d'une canicule plus extrême, et sur des bâtiments, et donc des simulations qui
10:56ont été faites sur des bâtiments existants, des vraies études de cas, à la fois sur du logement,
11:03maison individuelle et logement collectif, et sur du tertiaire avec des bureaux et des bâtiments
11:09scolaires, avec un bâtiment plutôt récent et un bâtiment plutôt ancien. Je précise, parce que là
11:23on va rentrer un petit peu dans les détails, ce sont des données qui sont ici de simulation,
11:28donc il faut être très prudent, et avec des scénarios prospectifs météorologiques, donc ça
11:35fait quand même beaucoup d'éléments pour afficher une prudence sur les conclusions de ces études-là,
11:42donc je préfère évoquer comme des tendances plutôt qu'affirmer des vérités sur ces
11:52questions-là. Avant de regarder les résultats, parce que les résultats sont beaucoup exprimés
11:58selon un indicateur qui s'appelle l'indicateur de Greyer, je ne sais pas si tout le monde est
12:03familier de cet indicateur-là, qui a été intégré dans la réglementation environnementale 2020 des
12:09bâtiments. C'est le nombre d'heures de degré d'un confort estival, et il est
12:19calculé en faisant la somme de l'écart entre la température dans la zone, c'est la température
12:25opérative exactement, c'est une température moyenne entre la température d'air et la température moyenne
12:29de surface des parois, et une limite d'un confort chaud qui est fixé entre 26 et 28 degrés, 26 la
12:36nuit, 28 le jour, sachant que la température de 28 peut varier pour prendre en compte le confort
12:43adaptatif, c'est-à-dire les séquences climatiques extérieures. Sur la diapo suivante, on peut
12:53voir déjà le premier volet de résultats qui concerne le constat sur ces bâtiments, sur les
13:02études de cas que j'ai citées, qu'est-ce que l'on peut voir à la fois sur le logement et sur le
13:07tertiaire. Donc là, on voit les éléments sur le logement, donc sur la diapo, vous avez à gauche
13:12Nîmes rural, Nîmes urbain, Île-de-France rurale et Paris urbain, redécomposé ensuite horizon 2100-2050,
13:20et ensuite avec les scénarios de canicule plus ou moins forts. Alors ce qu'on peut voir, c'est que
13:29pour les logements, on peut voir que dès 2050, donc dans un horizon relativement proche, on a des
13:35niveaux d'inconfort élevés, donc au niveau des ordonnées, vous voyez, c'est exprimé en plusieurs
13:41milliers et voire dizaines de milliers de degrés heure. Pour mémoire, la RE-2020, les bâtiments sont
13:47jugés confortables si le nombre de degrés heure sur cette période-là est à faire à 350. Donc on peut
13:53voir à droite, déjà à Paris, que ce soit Paris urbain ou Île-de-France rurale, on dépasse largement
14:00ces niveaux-là dans tous les bâtiments. Donc on a des niveaux d'inconfort élevés dès 2050.
14:08Alors ce n'est pas un résultat qui est très surprenant. Par contre, ce qui est très
14:16surprenant, ce qui nous a surpris, ce qui a surpris l'équipe, on va dire, c'est la différence
14:22entre Nîmes et Marseille avec des écarts très très forts d'intensité, c'est-à-dire dans un rapport d'un à cinq.
14:28On voit bien que la moitié sud de la France est beaucoup plus durement exposée et l'ampleur
14:36de l'inconfort est d'autant plus fort. Il est noté aussi, alors on ne le voit pas sur ce
14:45graphique-là, mais que les bâtiments anciens à forte inertie, notamment des bâtiments qui ont
14:50des murs plus épais ou qui n'ont pas de vide sanitaire, qui sont construits sur
14:54terre pleine, résistent mieux. Sur la diapo suivante, on voit les résultats sur le tertiaire.
15:01Le tertiaire, donc avec la même décomposition territoriale, Nîmes à gauche, Île-de-France-Paris
15:09à droite, les horizons temporels et hypothèse de canicule. Ce que l'on constate, c'est qu'on voit
15:17que c'est moins dur sur le tertiaire à Paris à l'horizon 2050. Par contre, dès 2050 pour Nîmes,
15:25on est déjà dans un inconfort élevé et a fortiori à partir de 2100, à la fois cette fois-ci pour
15:38Paris et Nîmes. On est face à des bâtiments aujourd'hui, en plus sur les différents cas
15:45de figure, qui présentent des bâtiments plutôt récents et puis des bâtiments anciens, des
15:52bâtiments, un parc très exposé à des risques très forts. Donc on a un enjeu d'adaptation de ces
16:00bâtiments qui est devant nous, qui est très important. Le deuxième volet, il n'y a pas que
16:07des mauvaises nouvelles, il y a aussi des éléments positifs, c'est que Résilience a permis aussi de
16:16simuler des leviers d'adaptation possibles, en distinguant qu'est-ce qui est efficace,
16:24est-ce que les mesures d'adaptation sur l'enveloppe sont efficaces, est-ce que les
16:28équipements combinés vont être efficaces, dans quelles mesures. Et au niveau des premiers
16:36leviers d'adaptation, sur l'adaptation des enveloppes des bâtiments, qui consiste à regarder l'intérêt
16:44de l'isolation, de pouvoir préserver l'inertie dans les bâtiments, c'est-à-dire en isolant
16:49plutôt par l'extérieur les bâtiments. Qu'est-ce que peut apporter la ventilation naturelle
16:54traversante qui permet de faire circuler des débits importants dans les bâtiments
17:01lorsque la température est plus faible, ça suppose quand même que la température soit plus faible,
17:06et le fait de bien protéger ou pas ces baies. On s'aperçoit qu'en jouant sur tous ces tableaux,
17:16alors je vous fais l'économie de présenter les mêmes, des diapos détaillés sur ces résultats,
17:24mais la conclusion c'est que, on peut l'exprimer comme ça, c'est la petite conclusion en rouge,
17:29jusqu'à 2050, on peut assurer dans de nombreux cas le confort avec des mesures sur l'enveloppe,
17:34pour les climats les moins critiques sur le tertiaire et le logement, mais pour le logement
17:40pour les climats les moins critiques. Donc ça fait quand même, il y a les climats les moins critiques,
17:46c'est-à-dire qu'avec des vagues de chaleur certes, mais il ne faut pas qu'elles soient d'une certaine
17:49intensité, et là on est plus limite. Donc c'est déjà assez intéressant, et on voit sur la diapo,
17:57pour représenter un peu l'intérêt de l'inertie, vous avez le bâtiment osmanien plutôt en étage,
18:07la zone en étage qui a été testée à Paris, avec un bâtiment HLM années 60, les deux ventilés aussi
18:20de manière très forte la nuit avec 10 volumeurs, à Paris et sur l'horizon 2100, avec une canicule
18:30médiane, c'est-à-dire non, qui n'est pas extrême. Et donc on voit la position zéro, les bâtiments
18:37ne sont pas isolés, mais dotés, on voit avec des variantes sur simple vitrage, double vitrage orange,
18:44triple vitrage, et ensuite on commence à isoler, et on voit tout de suite l'effet d'isolation. Donc
18:50ça confirme bien sur la baisse des niveaux des degrés. Donc on passe de 1750 à gauche,
18:55à un peu moins de 500 degrés. Donc on voit tout de suite, dès les premiers centimètres d'isolant,
19:01l'effet très important de pouvoir, ce qui s'appelle l'inertie de transmission, de freiner les apports
19:08de chaleur de l'extérieur vers l'intérieur. On voit qu'on arrive à gagner aussi, plus on isole,
19:14plus on baisse les DH, les degrés R, mais on voit bien aussi qu'entre 20 et 30 centimètres,
19:20on gagne plus grand chose. Par contre, il y a la thermique d'hiver qu'il faut considérer,
19:25mais d'un point de vue de la thermique d'été, isoler entre 10 et 20, plutôt 20, 20 centimètres,
19:31ça semble être, ce qui est déjà un bon niveau d'isolation, une bonne solution. Et on voit à
19:40droite aussi cet effet-là d'isolation, mais de manière beaucoup plus forte. Et la différence
19:44entre les deux, c'est que le bâtiment osmanien, pour des questions architecturales, a été isolé
19:50par l'intérieur, simulé avec une isolation par l'intérieur, et le bâtiment HLM, simulé avec une
19:55isolation par l'extérieur. Et donc on voit bien l'effet de l'inertie, le double cliquet inertie
20:01isolation, et on peut rajouter le fort débit de renouvellement d'air, qui permet là de passer
20:07largement sous les seuils de niveau d'inconfort. C'est intéressant de le noter, et j'ai rajouté
20:18aussi le comportement de l'individu est primordial, c'est la question des 10 volumeurs, ça suppose
20:24effectivement qu'on puisse ouvrir au bon moment de la nuit, et bien sûr que le logement soit
20:34traversant, et donc ça veut dire que les fenêtres soient ouvertes à ces moments-là,
20:40et restent ouvertes pendant ces moments-là. Donc ça mobilise, et ça suppose que l'individu,
20:48soit l'usager, soit acteur. Sur la diapo suivante, on peut voir le deuxième niveau de solution,
20:57qui peut compléter les mesures d'adaptation sur l'enveloppe. La conclusion, c'était un des
21:09enseignements, passer une certaine dureté de conditions climatiques, on n'y arrive plus avec
21:16l'enveloppe, il faut rajouter des systèmes actifs, et on les a classés un peu là, on va dire,
21:25entre guillemets, des plus softs aux plus consommateurs. Les brasseurs d'air, donc c'est
21:31les ventilateurs plafonniers. Les puits climatiques, qui sont des installations en sous-sol qui permettent
21:37de faire passer l'air à quelques mètres, 2-3 mètres, et qui permettent de rafraîchir cet air-là,
21:42et avant de le faire rentrer dans le bâtiment. Le rafraîchissement adiabatique, qui sont des
21:49équipements qui permettent d'abaisser la température d'une veine d'air quand on l'humidifie. Et puis,
21:57la climatisation, qui est la dernière solution. Et donc là, je vous ai présenté les résultats sur
22:09les brasseurs d'air, et sur le rafraîchissement adiabatique, qui sont les deux solutions les
22:13plus, on va dire, plus faciles et moins coûteuses à mettre en place. Donc, les brasseurs d'air,
22:21l'intérêt, c'est que quand on vous fait circuler de l'air à une certaine vitesse, c'est un peu
22:27comme quand vous êtes sur la plage et qu'il fait chaud, vous ressentez beaucoup moins la chaleur
22:32s'il y a un peu d'air quand vous transpirez, et vous ressentez beaucoup moins la chaleur s'il y a
22:38un peu d'air. Il ne suffit pas qu'il y en ait beaucoup, mais dès qu'il y a un peu d'air, on se sent
22:42tout de suite beaucoup mieux. C'est l'effet des brasseurs d'air, et on a montré dans un autre
22:46travail de recherche que c'est la température ressentie, donc on n'apporte pas du froid avec
22:55des brasseurs d'air, mais la température que l'on ressent, que l'usager ressent, peut être abaissée
22:59de 2 à 3 degrés. Et donc, c'est ce qu'on voit en termes de traduction sur les degrés heure. Donc,
23:07quand on regarde à gauche, c'est étudié à Nîmes, en zone rurale et urbaine, et avec les deux vagues
23:15de chaleur extrême et médiane. La première barre, c'est orange. Il n'y a pas de brasseurs d'air,
23:23mais on a fait toutes les mesures d'enveloppe. Et c'est 2100, donc on est à Nîmes. Vous avez
23:30vu, tout à l'heure, vous vous souvenez qu'on était vraiment dans le très rouge sur Nîmes,
23:36et donc on est dans des niveaux d'EDH très importants. Avec le brasseur d'air, avec deux
23:42hypothèses de brasseurs d'air, soit on arrive à entraîner une vitesse d'air à 0,5 mètre par
23:48seconde, soit on arrive à aller un peu plus loin avec 1 mètre par seconde. C'est un peu plus
23:52compliqué à 1 mètre par seconde, mais ça reste possible. On voit que ces équipements-là font
23:58chuter de manière très importante les degrés d'heure, et avec 1 mètre par seconde, on passe
24:03sous la barre des 350. Et à côté, on voit équipements très efficaces, bien sûr efficaces,
24:10si combinés à toutes les autres solutions d'adaptation d'enveloppe qu'on a décrites tout
24:15à l'heure. Et puis sur les mêmes bureaux neufs, on a regardé le rafraîchissement adiabatique.
24:24Pour résumer, pour aller vite, il y a deux types de refroidisseurs qui existent. Deux technologies,
24:30directe ou indirecte. Directe, c'est-à-dire que c'est la plus efficace, mais elle a un inconvénient,
24:35c'est-à-dire que vous humidifiez la veine d'air primaire et vous abaissez la température de cette
24:44veine d'air-là, mais vous l'introduisez directement dans le bâtiment, mais vous, en même temps,
24:47vous chargez le bâtiment d'humidité. Ou alors, vous avez un échangeur intermédiaire et vous
24:52avez de la veine d'air indirecte. Et ce n'est pas cette veine d'air-là que vous refroidissez,
24:57mais celle qui est extraite du bâtiment et qui va du coup, elle, rafraîchir la veine d'air
25:01primaire. On voit bien que sur fond bleu, c'est la diabatique directe et plus efficace que la
25:10diabatique indirecte. Mais on arrive dans les deux cas, suivant l'intensité des vagues de
25:16chaleur, à descendre et à obtenir, à retrouver des conditions de confort. Donc là, ces résultats-là,
25:26ils sont exprimés, on isole chacun des équipements et on regarde leur performance. On peut aussi
25:33combiner ces solutions-là, brasseur d'air avec rafraîchissement à diabatique, pour optimiser
25:40encore le résultat. Et pareil pour le rafraîchissement, les résultats sur le
25:46rafraîchissement à diabatique. On part du principe, vous voyez, DH, optimisation bâtie, là à droite,
25:51là pour le rafraîchissement à diabatique. On part du principe qu'on a déjà mis en place des
25:57mesures sur l'enveloppe. Donc si je résume, Merit Order, d'abord l'adaptation des enveloppes avec
26:04protection solaire efficace, l'isolation. Et ensuite, on peut rajouter, en fonction de l'usage,
26:12en fonction de la situation géographique, en fonction de la dureté du climat auquel on aura
26:17affaire, coupler, rajouter des équipements techniques. Donc on ne s'interdit pas de rajouter
26:22des équipements techniques. On sait que passer à un certain seuil de contraintes, ça sera quasiment
26:31obligatoire, indispensable pour pouvoir assurer des conditions de confort, mais en même temps dans
26:37des conditions de confort qui vont minimiser les consommations d'énergie. Voilà, je crois que je
26:45suis au bout de cette première séquence, des deux premières séquences même. On peut peut-être faire
26:52respirer un peu, faire une petite pause. Questions ? Et prendre déjà des questions s'il y en a.
26:58Oui, justement, on a une question de Eric Billot qui nous demande comment est-ce que vous définissez
27:10un risque très fort de l'impact de la chaleur sur les bâtiments ? Alors c'est une combinaison
27:17entre un niveau de, pour ceux qui font du chauffage, on a les degrés jour de chauffage,
27:25et pour ceux qui font de la clim, il y a un indice de climatisation. C'est l'équivalent des
27:31DGU chauffage, mais pour la climatisation. C'est une combinaison entre un niveau, un indice de
27:38climatisation, un degré climatisation élevé, donc lié à des températures extérieures élevées,
27:44projeté sur 2030, 2040, 2050, et le phénomène d'îlot de chaleur urbain. C'est la combinaison
27:55de ces deux indicateurs-là. Si vous voulez, vous avez le détail des résultats qui sont aussi dans
28:05un livrable ADEME, Scénario Transition 2050. Ça date un peu, c'est vrai, ça a été fait il y a
28:13quelques années. Ça permet d'apprécier déjà, de donner une tendance. Il faut quand même être
28:20prudent, et vous avez raison de poser la question. Et il y a des travaux en cours avec le CSTB pour
28:26approfondir l'évaluation du risque d'exposition des bâtiments aux vagues de chaleur. Donc c'est
28:34des travaux qui se poursuivent et qui font l'objet de travaux de recherche complémentaire.
28:39Merci pour cette réponse, Hakim. On a deux autres questions de Cécile Gruber,
28:51qui nous demande est-ce que cela reste intéressant de mettre brasseurs d'air et
28:55solutions adiabatiques en attendant que les travaux de rénovation globale soient lancés ?
28:59C'est une bonne question. C'est une bonne question. Alors tel qu'on le présente,
29:08on affiche le Merit Order parce qu'on sait qu'il sera, lui, le plus efficace. Adaptation,
29:16donc isolation. Et vous verrez sur la diapo, celle qu'on voit, c'est que pour pouvoir faire ça,
29:24il ne faut pas rater le moment clé de la rénovation énergétique. C'est là où on peut
29:29effectivement intervenir sur le bâti et lourdement. Mais on ne peut pas le faire partout. On ne peut
29:35pas rénover tous les bâtiments partout et on sait qu'il y a des contraintes, ne serait-ce
29:39qu'économiques, mais il y en a aussi d'autres. Et ce qui peut être intéressant, effectivement,
29:46c'est de voir quelles mesures sur l'enveloppe on peut retenir sans aller dans une rénovation
30:00énergétique globale et coupler ça à des installations techniques brasseurs d'air.
30:07Alors ce qui est sûr, c'est que si on ne fait que ça, ça sera quand même très compliqué. Par contre,
30:11on n'exclut pas effectivement que dans certains cas, en fonction de ce qu'on y fait, en fonction
30:17de l'usage. Parce que la question du confort, c'est quand même assez complexe. Ça dépend de ce que
30:22l'on fait, on est assis, on est debout, comment on est habillé. Et ce qui paraît quand même assez
30:32basique, c'est qu'il faut au moins protéger ses baies et d'avoir des protections solaires qui soient
30:37efficaces. Si on n'a pas ça et qu'on laisse rentrer des wagons de chaleur, vous avez beau mettre des
30:44brasseurs d'air, les brasseurs d'air, par exemple, si on reprend, même si on va jusqu'à 4 degrés de
30:50température ressentie en moins, qui est vraiment le max du max, ce qui suppose d'avoir un mètre par
30:58seconde sous le brasseur d'air. Et aussi, parce que dans le brasseur d'air, vous avez une zone
31:02d'influence directe, mais aussi une zone d'entraînement autour. Et quand les brasseurs
31:06d'air sont bien dimensionnés, calpinés, vous avez une couverture, une surface couvrante qui
31:12est intéressante. Et donc, en fonction du nombre que vous mettez, vous arrivez à couvrir toute la
31:18pièce. Donc admettons qu'on arrive à un mètre par seconde, vous êtes à 3-4 degrés, mais si vous
31:25avez fait rentrer des wagons de chaleur et que vous êtes déjà à 35 ou 38, vous conserverez
31:31une température ressentie de 34-35 degrés qui sera très inconfortable. Donc le couplage, et la
31:40question qui reste, c'est, il y a certainement des cas, mais ça je réaborderai en fin de
31:47présentation, où on peut peut-être mixer des solutions et avoir du résultat sans toutefois
31:54pouvoir jouer sur tous les curseurs en même temps.
31:58Ok, merci pour ta réponse Akim. Donc là, on a encore quelques questions. Alors,
32:07on va essayer d'être synthétique.
32:11C'est bien, c'est bien, déjà ça fait plaisir. C'est vivant.
32:14Donc on a monsieur, alors j'arrive pas à voir le monsieur ou madame Hamon-Vigreux,
32:23parce que le prénom n'apparaît pas. Avez-vous des études sur les types d'isolants utilisés et leur
32:28efficacité? Oui, alors du coup, ça me fait, ça fait un pont Barthélémy sur cette diapo et si on
32:37veut un petit peu avancer, peut-être qu'on pourra récupérer toutes les autres questions et puis
32:43répondre ultérieurement. Il y a une autre question d'Amalia Guémard aussi et on la posera
32:49éventuellement à ce moment-là. Ok, alors sur la question des choix d'isolants, en fait, je pense
32:57que ce que fait référence à madame, ce que fait référence à ce que madame a en tête, pardon, c'est
33:04les choix des isolants dense, c'est-à-dire souvent les isolants biosourcés, alors qu'ils ont un
33:11intérêt par rapport à leur fabrication qui peut être locale, utilisant de la matière première
33:19renouvelable, donc c'est indéniable d'un point de vue du stockage carbone dans les bâtiments,
33:24c'est aussi, c'est des isolants qui présentent aussi l'avantage d'être plus dense et donc il y a
33:32dans l'inertie des bâtiments, alors je ne l'ai pas détaillé, il y a ce qu'on appelle l'inertie
33:35d'absorption, c'est-à-dire que un bâtiment qui peut amortir une oscillation de température
33:41à l'intérieur du bâtiment, donc s'il y a de l'inertie, ça veut dire qu'au lieu que ce soit la
33:47température d'air qui s'échauffe, qui monte, c'est le bâtiment, c'est sa structure qui absorbe cette
33:54quantité d'énergie-là et puis il y a l'inertie de transmission des charges, donc l'amortissement
33:59d'une oscillation de température extérieure, donc ça, cette inertie de transmission-là,
34:04elle va dépendre effectivement de la masse volumique mais aussi de la conductivité thermique
34:10et donc les deux questions, les deux caractéristiques vont jouer sur le défasage,
34:19la capacité de défasage des parois mais ce que j'indique très clairement et qu'on a bien montré
34:28dans cette étude-là, c'est que l'effet de cet effet-là de la densité de l'isolant est de
34:36second ordre par rapport à la résistance thermique de l'isolant, c'est-à-dire que ce qui va d'abord
34:40jouer c'est sa conductivité thermique, il faut d'abord qu'il soit isolant et donc ça peut avoir
34:46un intérêt, par exemple je dirais que si vous vous isolez par l'extérieur isolant dense ou pas,
34:51vous avez de l'inertie, peu d'effet, par contre une toiture, vous avez peu d'inertie,
34:56une maison par exemple, comble, aménagée, il n'y a pas d'inertie, là il y a un intérêt à avoir
35:05un isolant dense, donc c'est pas partout valable et dans certaines conditions ça peut effectivement
35:12apporter un plus.
35:13Je poursuis la présentation peut-être Barthélémy ? Alors attendons, juste rester sur cette diapo
35:24là pour dire voilà tout ce qu'on a, juste la diapo précédente, ce qu'on a évoqué,
35:30les différentes mesures, bon voilà ça veut dire qu'il ne faut pas rater le moment clé de la
35:36rénovation énergétique, on pourrait l'exprimer aussi d'une autre manière, lutter contre les
35:42vagues de chaleur, c'est un deuxième, un autre, un argument supplémentaire pour faire de la
35:49rénovation énergétique, par contre la rénovation énergétique seule, sans prendre en compte cette
35:54question là, on fait une partie du chemin et je dirais même plus que cette partie du chemin peut
36:01s'avérer dans certains cas contre-productif, c'est la question de l'aération nocturne,
36:06la ventilation par exemple, on connaît bien l'effet bouteille thermos, si on isole beaucoup
36:11ce que l'intérêt de l'isolant effectivement par rapport à la thermie d'hiver, mais si vous
36:16isolez beaucoup, effectivement on voit qu'on joue sur l'inertie de transmission, mais votre bâtiment
36:22va, si vous évacuez pas la chaleur, il va continuer à s'échauffer et finir par être très chaud,
36:28et la chaleur va rester piégée dans le bâtiment, donc il faut impérativement pour que ce soit
36:34efficace, il faut ventiler, et ventiler en confort d'été, c'est pas la ventilation mécanique,
36:42c'est pas les 0,5 ou 1 volumeur de ventilation hygiénique, de renouvellement d'air hygiénique,
36:48qui vont vous permettre de baisser en température, il faut avoir des stratégies de ventilation
36:56naturelle et de pouvoir permettre de faire rentrer dans les bâtiments 5 à 10 volumeurs,
37:02mais ça ça suppose, c'est pour ça que j'ai intitulé la diapo anticiper, mieux intégrer la
37:10thermique d'été, anticiper, ça veut dire que laisser, dans un exércice public par exemple,
37:15laisser les fenêtres ouvertes la nuit, il y a des risques d'intrusion, de faire rentrer des poussières,
37:24des animaux, la pluie, donc ça veut dire que toutes ces questions là doivent être anticipées,
37:31et on doit pouvoir trouver des solutions, il y a des solutions pour pouvoir permettre à ces
37:35bâtiments là de rester ouverts, c'est pas partout facile, mais c'est possible. Et sur la diapo
37:43suivante, je ne vais pas la détailler, parce que c'est les équipements intégrés, les équipements
37:49qu'on a évoqués, ça ne s'improvise pas, donc brasseurs d'air, et là vous avez en plus le
37:56raccordement à des réseaux de froid, qui sont des solutions mutualisées, qui peuvent mutualiser des
38:00énergies renouvelables comme la géothermie ou la récupération de chaleur fatale sur des eaux usées
38:05par exemple, et donc ça c'est intéressant. Et sur la diapo suivante, je voulais, comme je vois que
38:15j'ai passé beaucoup de temps sur la présentation, vous présenter ce retour d'expérience qui met en
38:24oeuvre pas toutes les solutions, mais une partie, et c'est un architecte qu'on connaît bien, l'atelier
38:29d'architecture Riva dans la Loire, sur un site, les bureaux du conseil départemental de la Loire,
38:37qui a profité d'une rénovation énergétique pour aussi aller loin, le plus loin possible sur le
38:45traitement du confort d'été, avec des niveaux d'isolation élevés par l'extérieur, donc je ne
38:50détaille pas, mais d'équiper systématiquement toutes les baies en brise soleil orientable,
38:55de limiter à fond les apports internes de l'éclairage avec du 100% LED, de l'inertie
39:04conservée au maximum avec de l'isolation par l'extérieur, et puis pour le rafraîchissement,
39:08d'utiliser un des quatre leviers que j'ai présenté tout à l'heure, alors j'ai choisi ceci-là parce
39:12que du coup ça permet d'illustrer ce qu'on peut faire en géothermie, notamment en géocooling,
39:16donc là avec des pieux, sept sondes de 100 mètres, qui permettent de récupérer de la fraîcheur,
39:22à ces profondeurs-là on est à une dizaine, douzaine de degrés max, et on voit bien que
39:26quand il fait 40 dehors et 12 dans le sol, on a un potentiel d'apport de rafraîchissement très
39:32intéressant, et ça a été livré en 2019, et en 2019 il y avait eu une séquence caniculaire et le
39:39bâtiment a très bien résisté, donc c'est le témoignage, il faisait plus de 38 degrés quand
39:44dans une salle de conférence il faisait moins de 22 degrés, en utilisant tous ces leviers-là,
39:50qui combinent, ce cas-là montre qu'on a combiné à la fois des travaux sur l'enveloppe et en même
39:57temps un système actif de froid très performant. Ensuite on a quelques diapos, je ne sais pas au
40:06niveau du temps, parce que je peux essayer de gérer, à présenter ce qu'on voit. Je me permets
40:12juste d'intervenir rapidement, parce que comme tu viens de nous faire un retour d'expérience très
40:16intéressant, et que sur Plus fraîche ma ville, on a justement toute une rubrique dédiée aux
40:22retours d'expérience, c'est vraiment un point très important pour nous et pour nos utilisateurs de
40:28savoir un petit peu ce qui se passe sur le territoire autour d'eux, donc je me permets
40:32juste de mettre dans la conversation le lien, vous pourrez vous inscrire déjà à notre newsletter,
40:40et éventuellement si vous avez des retours d'expérience spécifiques aux bâtiments et
40:46au rafraîchissement du bâtiment, n'hésitez pas aussi à nous en faire part. C'est juste une petite
40:51aparté. En termes de timing, on est à 44 minutes, mais on peut essayer de synthétiser pour la fin.
41:05Alors, je vais vous dire, puisque c'est toutes ces informations-là, je pense que l'essentiel,
41:17je vous l'ai dit, là, parce que là, les diapos qui viennent, c'est que cet avis-là,
41:23il a permis aussi de collecter un grand nombre de chiffres clés, et notamment sur les enjeux
41:29environnementaux des différentes solutions de climatisation, qui est un marché qui est en
41:34augmentation constante depuis 2014-2015, on dépasse presque le million d'unités vendues
41:40maintenant de climatiseurs, que le secteur tertiaire est très équipé, déjà à 40% sur sa surface,
41:47un quart pour les ménages résidentiels. On a des données aussi sur les profils où on trouve le
41:52plus de climatiseurs, mais individuels, logements collectifs, et selon des critères socio-économiques.
42:01Ça, vous retrouverez dans l'avis. Si tu passes ces diapos-là, vous retrouverez aussi des chiffres
42:08clés sur les enjeux énergétiques de la climatisation, les émissions de gaz à effet de serre, l'impact
42:16de la climatisation qu'elle peut avoir sur l'îlot de chaleur urbain. Donc là, on relate une étude
42:21qui a été faite il y a quelques temps à l'échelle de Paris-Ile-de-France, qui montre que si tout le
42:26monde met la clim à l'échelle de Paris-Ile-de-France, on a un impact de plusieurs degrés sur la
42:33température d'air, donc c'est un vrai sujet en centre-ville, et que les émissions de gaz à effet
42:39de serre, c'est quand même 5% des émissions, dont la plupart sont liées au flux frigorigène.
42:48Alors la EFGaz, qui est une réglementation européenne, va venir progressivement un peu
42:51corriger le tir, puisqu'on va sortir progressivement jusqu'à 2032, donc c'est assez récent,
42:57on est assez proche des flux frigorigènes les plus impactants, et donc ça devrait quand même
43:03s'améliorer de ce point de vue-là, mais il restera quand même la part d'émissions de gaz à effet de
43:08serre liées au mégawatt-heure consommée. Sur la diapo suivante, on peut voir les enjeux de la
43:17cette fois-ci énergétique, et puis de conclure, effectivement là, ce qui est intéressant, je ne l'ai
43:21pas abordé, mais on a exploré en regardant les conclusions d'RTE, parce que l'impact de la
43:26climatisation, on pourrait se poser la question, mais est-ce que ça peut risquer un approvisionnement
43:31en électricité, parce qu'on électrifie, donc là les réglementations thermiques, R-E-20, ou même le
43:37décret tertiaire, vont vers l'électrification des bâtiments, donc est-ce que ça ne va pas générer
43:43un pic de demande qui va être difficile à satisfaire ? RTE nous dit que non, et qu'en
43:52termes de consommation, parce qu'il y a un effet, on va dire, dans les consommations thermosensibles,
43:57on a le chauffage, la demande va baisser, et la baisse sera légèrement plus intense que la hausse
44:05de la climatisation, donc tout ça, ça va s'annuler, il reste qu'on aura un pic en termes de puissance
44:10lié à la clim, mais qui peut être largement absorbé par la production solaire, et ça c'est
44:16une idée très intéressante, puisque de toute façon on est dans une phase, dans un développement très
44:22important du solaire, 55 à 90 gigawatts dès 2035, chiffre RTE, et avec un pic de puissance lié à la
44:33clim projeté 2050 de 35 gigawatts, donc on pourrait l'absorber avec le solaire, et d'autant
44:41plus, et ça c'est une conclusion aussi très intéressante, si on positionne les consommations
44:45flexibles de climatisation sur les plages de production solaire maximale, c'est-à-dire entre
44:5111 heures et 18 heures, et donc on voit bien que tout ce qu'on a raconté tout à l'heure sur la
44:58bonne isolation, l'inertie, ça veut dire que si on fait tout ça, et avec du solaire, en plus des
45:05équipements, alors là la climatisation, mais brasseurs d'air, et tout autre équipement dont
45:12les consommations sont couvertes par du PV, limité à certaines heures de la journée, si on a bien
45:20isolé l'enveloppe, on va pouvoir aussi conserver le froid, donc du coup ça sera encore plus facile
45:27de pouvoir limiter l'usage de cette climatisation ou d'équipements de froid actif pendant ces heures-là.
45:34Voilà, et puis je crois que je dois pas être loin de la fin, il y avait je crois une diapose sur la
45:44planification qui est sujet des collectivités, je sais pas si Elodie tu veux dire un mot, on a
45:50peut-être un peu dépassé... Non, ce que je vous propose c'est juste que concernant la planification,
45:56on organisera un prochain webinaire plus fraîche MaVille sur les questions de planification,
46:02c'est-à-dire comment mettre en oeuvre des solutions d'aménagement opérationnel, de
46:06rafraîchissement urbain, en tenant compte des documents d'urbanisme et de planification,
46:11donc on proposera des exemples, on fera intervenir des cas, des RECS, lors de ce
46:21webinaire, donc soyez attentifs au prochain webinaire organisé dans le cycle plus fraîche
46:27MaVille, et merci à Kim pour tout ce que tu viens de présenter déjà, c'est super. Non voilà,
46:33bon merci Elodie, d'autant plus qu'on pouvait pas faire l'économie de ces informations sur
46:38la planification, mais c'est pas le cœur de la vie, c'est vraiment une approche bâtiment,
46:44et on a terminé sur un certain nombre de recommandations, et la dernière que je
46:47voudrais mettre en avant, avant de vous laisser, c'est que tout ce que je vous ai présenté,
46:53il y a beaucoup de données théoriques et simulées, et on manque encore cruellement de
46:58retours d'expérience, donc il faut réaliser, et il faut suivre, et il faut évaluer,
47:03il faut évaluer sur un plan quantitatif au niveau des conditions réellement obtenues,
47:09mais aussi évaluer l'impact sociaux, les conditions de confort, comment les gens se sentent,
47:13comment ils arrivent à utiliser ou pas les équipements qu'on leur propose, et donc on est
47:20en train d'imaginer des appels à projets, une expérimentation sur plusieurs régions pour
47:30favoriser ces retours d'expérience, avec de l'accompagnement si possible aussi financier pour
47:34aider à réaliser, et suivre et évaluer des démonstrateurs, on va dire entre guillemets,
47:41démonstrateurs, adaptation aux vagues de chaleur, et si tout se passe bien, on devrait être en
47:47mesure de lancer les premiers appels à projets, premier trimestre 2025. Vous avez l'adresse pour
47:54télécharger l'avis ? Oui, et de toute façon, on enverra la présentation à tous les inscrits,
48:01donc bon, même ceux qui n'ont pas pu participer au webinaire recevront la présentation,
48:06vous pourrez à priori télécharger toutes les ressources, et une fois de plus, comme l'a dit
48:11Hakim, c'est un appel à retour d'expérience, on est très friands de vos retours, si vous en avez à
48:18partager éventuellement sur cette thématique particulière. On a trois questions, on a largement
48:28dépassé, mais si tu penses que tu peux répondre rapidement, alors deux questions de Amalia Guémard,
48:35comment explique-t-on qu'en 2050, les logements seront inconfortables, mais pas le bâti tertiaire ?
48:41Et elle pose une seconde question, je compile les deux, qui peut être aussi un frein à
48:50l'ouverture des fenêtres la nuit en milieu urbain ? Alors les degrés heureux, ce qu'il faut voir sur
48:54l'indicateur degrés heureux, c'est une des explications, c'est que c'est sur les périodes
48:59d'occupation, les périodes d'occupation dans le logement sont plus importantes, et notamment
49:04quand on est en canicule, un indice de nuit tropical, dans le tertiaire, il n'y a plus personne,
49:09donc on somme plus de degrés heureux pendant ces périodes-là, donc c'est plus dur, il est plus
49:18difficile d'assurer des conditions de confort sur l'ensemble de la journée, et de la
49:24plate d'occupation dans le logement. Sur le bruit, oui je vois, effectivement c'est une
49:37contrainte très forte, c'est-à-dire que quand on est exposé en zone de bruit, on ne peut pas,
49:43on va privilégier le confort acoustique, et on ne va pas ouvrir les fenêtres. Donc ça veut dire
49:48que quand il y a des zones, des contraintes comme ça, il faut malheureusement, peut-être que ça
49:52passera par des équipements, plus d'équipements techniques, et qu'on pourra moins utiliser le
49:57levier, et il faut l'assumer, et nous en tout cas on l'assume. Il faut vraiment s'adapter aux
50:04contraintes, et permettre d'avoir une efficacité globale, mais si à côté on a bien protégé,
50:12et qu'on a réduit les apports internes, et qu'on a pu isoler, même si on ne joue pas ce dernier
50:19levier, et qu'on peut compenser avec des équipements, mais on aura compensé en
50:27minimisant l'impact d'usage de ces équipements-là. Je ne sais pas si j'ai bien répondu, madame Guémard.
50:33Vous avez dit, vous parlez d'un webinaire avec gaz, c'est plus pour la climatisation,
50:42alors elle est compliquée, elle est compliquée cette réglementation, donc c'est pas nous,
50:47c'est pas nous ADEME, il y a une littérature par contre, il y a plein de textes, des guides,
50:55ou des articles qui sont parus sur l'aide-gaz, mais c'est vrai qu'avec un webinaire, les
51:02climaticiens, je pense, les vendeurs de clim doivent très bien faire ça. Et enfin une dernière
51:09question, est-ce que vous avez un lien vers la méthode développée par l'ADEME pour estimer les
51:14besoins de froid dans l'étude ADEME 2050 ? En termes de ressources, tu sais si. Non, parce que
51:23la méthode, c'est de la simulation thermique dynamique, et c'est des logiciels de calculs
51:31que les bureaux d'études, que les experts utilisent. Dans le livrable, vous les aurez,
51:38vous aurez des éléments, mais on livre pas la méthode de calcul. Là, il y a des logiciels
51:51qui s'achètent, et puis il faut être formé, et c'est plutôt les experts de l'ingénierie,
52:00voire des fois les cabinets d'architecture qui peuvent les manipuler. Et les manipuler,
52:05ça veut dire aussi être bien formé, parce que le résultat qu'on sort dépend des données qu'on y
52:10rentre, et il faut être très prudent et rigoureux sur les hypothèses, les jeux d'hypothèses de
52:17données d'entrée qu'on rentre dans ces logiciels. On est arrivé au bout de cette présentation,
52:22merci beaucoup à Kim pour tous ces éléments sur la climatisation et sur le bâti, c'était très
52:30intéressant. Et maintenant, il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter une bonne fin d'après-midi.