• il y a 2 mois
Avec Alex Darmon, éditorialiste Sud Radio, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis et Erik Tegner, éditorialiste Sud Radio, directeur de la rédaction de "Frontières" anciennement "Livre noir"

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-09-06##

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Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face avec vous jusqu'à 10h, avec notre débat chaque vendredi.
00:10Deux jeunes journalistes engagés, entrepreneurs que vous avez déjà entendus à de nombreuses reprises sur Sud Radio.
00:16Évidemment chez Valérie Expert, qu'on va retrouver d'ailleurs tout à l'heure, Valérie.
00:19Alex Darmon, bonjour.
00:21Bonjour Patrick.
00:22Vous êtes auteur de documentaires, vous avez votre chaîne YouTube sur les indices, ça marche bien.
00:29Je vous salue un peu avant parce que c'est vrai que tout à l'heure on avait un jeune chef d'entreprise aussi qui appelait pour dire que
00:36pour les activités économiques il fallait que tout reparte. Vous aussi, et avec Eric que je vais présenter dans un instant,
00:42vous avez
00:44choisi
00:46d'être chef d'entreprise dans les médias.
00:49C'est jeune, c'est un pari ça quand même non ?
00:52C'est un pari et puis surtout, je sais pas ce qu'on penserait qu'on l'entendra, mais c'est long, ça prend du temps.
00:57C'est un peu comme quand vous avez un rêve, quand vous êtes footballeur, il faut jouer pendant des années pour pouvoir être recruté à un moment donné.
01:02Quand vous avez un média, vous développez une société dans l'audiovisuel, ça peut prendre des années pour vous faire remarquer.
01:08Donc c'est un pari, mais il n'y a pas de plus beau pari que d'être son propre patron à un moment donné.
01:13Oui, c'est ça. Vous en riviez avant ?
01:15Franchement non, pas du tout, c'est juste que j'ai 35 ans, avec l'accumulation
01:21du travail, des expériences professionnelles,
01:24des rencontres, vous vous dites à un moment donné, je peux faire plus de choses si je fais mes propres choix, voilà.
01:29Et donc c'est ce qui s'est passé moi dans ma carrière professionnelle.
01:32J'en rêvais pas, mais aujourd'hui pour rien au monde, je le lâcherais.
01:34Oui, bon bah c'est bien. Et votre chaîne YouTube, les indices qu'on a essayé d'ailleurs de soutenir ici à Sud Radio, et on continue de la soutenir.
01:41Eric Tegner, bonjour.
01:43Bonjour Patrick.
01:44Vous, votre parcours, parce que vous êtes à la direction du Média Frontières, c'est ça ?
01:48Tout à fait.
01:49Avant, il y avait Livre Noir. C'est ex-Livre Noir, c'est ça alors ?
01:53Tout à fait. On a changé de nom parce que Livre Noir, c'est un média qu'on a créé sur YouTube il y a trois ans.
01:58Au début, c'était une chaîne justement d'entretien de différentes personnalités politiques et intellectuelles.
02:03Et ensuite, on s'est développé vers le reportage et surtout l'enquête.
02:07Parce que ce qui manque un petit peu dans le paysage médiatique, notamment à droite, ce sont des médias d'enquête qui vont aller faire du terrain.
02:13Un petit peu le pendant de Mediapart qu'on retrouve à gauche.
02:16Et donc pour incarner ce développement, qu'on mène notamment à la rentrée, également avec un magazine qu'on a lancé l'année dernière,
02:22on a voulu changer de nom du coup et s'appeler Frontières.
02:25Pourquoi ce nom ? Parce que Frontières, c'est un peu pour nous ce clivage des années à venir.
02:31Un monde où justement on veut mettre fin à toutes les frontières, les frontières intellectuelles, les frontières idéologiques.
02:36Vous savez, c'est un peu cette notion de limite qu'on veut toucher.
02:39Et donc c'est cette année qui démarre qui va être formidable.
02:41Et bien voilà, c'est ça. Et puis il y a une frontière, mais vous êtes capable d'aller au-delà de cette frontière pour débattre.
02:47Vous, vous êtes d'Eric Tegner, de sensibilité de droite, vous n'en cachez pas.
02:51Et vous Alex, plutôt de gauche.
02:53Oh, plutôt du centre. Moi je suis quelqu'un de nuancé.
02:55Quelqu'un de nuancé, mais avec une petite courante.
02:59Ça touche déjà.
03:01Bon alors, hier, avant d'aller sur le fond, et on va y venir parce que vous avez parlé de frontières, c'est intéressant parce qu'il y a l'immigration.
03:07Il y a tous les sujets qui sont sur la table de Michel Barnier, ce que lui a dit Gabriel Attal au passage.
03:14Donc la réforme de l'école, les retraites, est-ce qu'on y touche ? On n'y touche pas, a priori non.
03:20Et puis d'autres sujets, le budget bien sûr, c'est très important alors qu'il y a des dérapages budgétaires.
03:25Et les sujets régaliens, la justice, la sécurité, et avec cela bien sûr l'immigration.
03:32Il avait eu des mots assez forts sur l'immigration il y a quelque temps, mais d'abord sur la forme.
03:36Je ne sais pas comment vous avez vu ce passage de témoins.
03:42D'ailleurs on va se remettre un petit peu tout ça en tête avec un petit extrait sélectionné par Djamel entre Gabriel Attal hier, 34 ans,
03:49et Michel Barnier hier sur le perron de Matignon, 73 ans.
03:53Tout est possible parce que nous sommes la France et que rien ne résiste au peuple français. Je vous remercie.
04:03Je peux dire quelques mots là ?
04:04Il y a eu de longs applaudissements dans la cour de Matignon, et parce que Gabriel Attal il a quand même fait un petit quart d'heure.
04:20C'était long, mais vous avez tout dit. Gabriel Attal, 34 ans, plus jeune Premier ministre de la Ve République, remplacé par Michel Barnier, 73 ans, plus vieux Premier ministre de la Ve République.
04:34Et je crois que ces deux oppositions de style, on l'a vu, Michel Barnier, c'est le retour de l'ancien monde, clairement,
04:39avec le départ devant lui du nouveau monde qui était tant décrié, tant apprécié par d'autres depuis 2017.
04:45Et c'est vraiment un communicant, Gabriel Attal, qui n'a passé que huit mois au final à Matignon,
04:51et qui a quand même réussi à imposer, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, un style, une identité,
04:56remplacé par cet ancien monde qui prend sa revanche aussi, on va en parler,
05:00Michel Barnier en venant ici à Matignon sans jamais avoir été élu Président de la République ou autre chose,
05:06et qui donc impose, va imposer sa marque de fabrique, vous savez, avec cette image j'ai l'impression de vieux sage.
05:11C'est vraiment ça. En demandant l'autorisation à Gabriel Attal de pouvoir dire quelques mots,
05:17en pouvant mettre sa valeur ajoutée et en posant des mots qu'on avait rarement entendus dans la bouche de Gabriel Attal,
05:22qu'on n'a pas entendu d'ailleurs dans le discours, rupture, changement, le respect des gens d'en bas,
05:26alors que Gabriel Attal ça tournait beaucoup autour de lui et autour de ce qu'il avait fait.
05:30Donc voilà, c'était deux oppositions, deux prises de parole vraiment différentes,
05:34et je pense que ça va être deux méthodes complètement différentes.
05:38Éric Tegner, Gabriel Attal il a parlé de lui, Michel Barnier il a parlé de la France.
05:42Et en fait ce qui était intéressant lorsqu'on les comparait un petit peu hier,
05:46c'était le résumé des sept derniers mois de Gabriel Attal, je trouvais qu'il avait l'air assez carbonisé.
05:51On se souvient quand même au mois de janvier lorsqu'il avait été mis en avant et choisi par Emmanuel Macron,
05:55on pensait que c'était un petit peu le nouveau, le chouchou, celui qui se projetait vers 2027.
05:59Là il avait l'impression de se dire je fais mon discours de sortie, il avait l'air de s'accrocher dessus.
06:04Et il y a une autre phrase aussi qui était assez amusante de Michel Barnier,
06:07lorsqu'il lui a dit également à Gabriel Attal, vous m'avez donné des enseignements,
06:11non ce ne sont pas des leçons, même si 8 mois c'était pas très long.
06:15Donc ce qui était intéressant aussi sur le style, c'est qu'il commençait à montrer que oui,
06:20ça allait être une forme de cohabitation qu'allait mener Michel Barnier,
06:23je pense que c'est ce qu'on peut retenir aussi de ce discours.
06:25Et vous savez, cet ancien monde qu'on a tant rejeté ou Emmanuel Macron qui quand même s'est fait élire
06:30sur justement le côté ni droite ni gauche qui finalement remet Michel Barnier à Matignon,
06:34ce qui est amusant, tout n'est pas acheté.
06:36Et d'une certaine façon, dans les années 70-80, qu'on soit de gauche ou de droite,
06:40il y avait une certaine classe, un certain respect, une hauteur de vue, une profondeur.
06:44Et je trouve que là, on trouvait ce qui nous manquait quand même depuis plusieurs années,
06:48Gabriel Attal avait l'air d'avoir finalement pas grande consistance à côté de Michel Barnier.
06:53Qui maniait l'humour.
06:54Moi, je ne suis pas d'accord. Et d'ailleurs, les enquêtes d'opinion vous le montrent,
06:57Gabriel Attal, il sort pas en étant détesté de la part des Français, même les dernières enquêtes d'opinion.
07:01Il est même carbonisé.
07:02Il a porté l'élection législative, il a porté les élections européennes, c'était deux échecs successifs.
07:08Deux échecs successifs, mais qui sont des échecs qui peuvent permettre de construire pour l'avenir pour Gabriel Attal.
07:13Et vous allez voir que dans les quelques semaines qui vont venir,
07:15Gabriel Attal, je pense, va s'imposer comme la figure de l'opposition.
07:19D'ailleurs, on parle de député aujourd'hui attaliste plus que de député macroniste.
07:23Et hier, c'est vrai que c'est deux styles qui s'opposent.
07:25Mais Gabriel Attal, il a séduit par ce style-là depuis quelques mois à Matignon.
07:29Et ça, on ne peut pas lui enlever.
07:30Et même dans sa façon de s'exprimer, dans sa façon de prendre à partie,
07:33hier, le nouveau Premier ministre Michel Barnier.
07:35Et puis, il parle de sa famille.
07:36C'est quelque chose qui intéresse les Français.
07:38Et même d'ailleurs, Michel Barnier rebondit dessus en parlant de sa maman.
07:41Je peux parler de ma mère.
07:42Il arrive quand même à imposer, pas des éléments de langage, mais en tout cas,
07:45une façon de parler et une façon de raconter son quotidien, à mon sens.
07:48Alors, c'est intéressant qu'ils disent que Gabriel Attal va être une figure de l'opposition.
07:52On sait très bien que la Macronie va travailler quand même,
07:54on va en parler tout à l'heure, de cheville avec Michel Barnier.
07:57En attendant, Gabriel Attal, ce qu'on constate,
07:59c'est qu'il n'arrive pas déjà à rassembler son camp.
08:01On voit Elisabeth Borne justement qui s'oppose contre lui au sein du parti Renaissance.
08:06Édouard Philippe qui a déclaré sa candidature à la présidentielle.
08:09Pour Gabriel Attal, malgré tout, ça sent le roussi.
08:11Et on sent aussi que justement, Emmanuel Macron a choisi un Michel Barnier
08:15parce que Michel Barnier, justement, ne pense pas à ses intérêts personnels
08:18pour 2027, pour l'élection présidentielle.
08:21Ça renvoie à cette idée que Gabriel Attal, c'était le coup de com' permanent.
08:25On retient quoi de Gabriel Attal ? On retient la baïa
08:28et on retient également le début des uniformes à l'école.
08:32C'est un an, un an et demi.
08:34Il aura dit que l'éducation nationale, c'était sa priorité,
08:38mais c'était tellement sa priorité qu'au bout de six mois,
08:41il a laissé tomber ce ministère sur lequel, justement,
08:44il faudrait un seul ministre comme la santé pendant tout un quinquennat
08:47si on voulait vraiment réformer les choses.
08:49Et sur Matignon, il était simplement dans une logique de vexation.
08:52On voit qu'il s'est opposé au président de la République
08:54juste parce que le président n'avait pas dénié l'informer qu'il allait dissoudre.
08:58On trouve quand même une sorte de petit jeunot qui n'arrive pas à assumer l'échec.
09:02On va voir ça dans un instant.
09:04En tout cas, il y a eu une forme de petit tacle de Michel Barnier.
09:08Ça lui reviendra peut-être en boomerang.
09:10Nous allons davantage agir que parler.
09:12C'est vrai que vous avez dit, Alex Zarmont, tout à l'heure,
09:15c'était le roi de la com', un peu Gabriel Attal.
09:18Barnier lui a dit oui.
09:20Nous, nous allons davantage agir que parler.
09:22On voit ça dans un instant.
09:23La vérité en face jusqu'à 10 heures sur Sud Radio
09:26avec Alex Zarmont et Éric Degner.
09:28Et vous, bien sûr, 0 826 300 300.
09:31Qu'est-ce qui vous fait réagir ?
09:32Est-ce que vous attendez justement plus des actes que de la parole ?
09:36Est-ce que vous faites confiance à Michel Barnier ?
09:39Et puis quel gouvernement ?
09:40Il faut quand même trouver des gens.
09:45Est-ce qu'il va y en avoir à gauche ?
09:48C'est toute la question.
09:49Allez, on voit ça ensemble sur Sud Radio.
09:519h10, Sud Radio.
09:53La vérité en face, Patrick Roger.
09:56La vérité en face, débat interview, radio libre aussi avec vous
09:59puisque vous avez la parole au 0 826 300 300.
10:02On va aller au standard parce que je sais qu'il y a des réactions
10:05qui nous parviennent, bien sûr.
10:07Notamment sur Michel Barnier.
10:09Alors, que va-t-il faire ?
10:10Déjà, il faut qu'il compose ce gouvernement.
10:13Mais pour composer ce gouvernement,
10:16il faut aussi savoir quelle sera sa ligne de conduite.
10:20Il va être très attendu et forcément,
10:22on va lui ressortir quelques petites phrases,
10:25quelques déclarations d'intention,
10:27quelques propositions qu'il avait faites,
10:29notamment quand il était candidat lui-même,
10:31avant la présidentielle,
10:33chez les LR où il voulait être le candidat,
10:36notamment sur l'immigration.
10:38J'ai proposé un moratoire,
10:39parce qu'il faut donner un coup d'arrêt immédiat
10:41à un certain nombre de flux, et même à tous les flux,
10:44comme le regroupement familial que nous limiterons drastiquement,
10:47la question de la fraude,
10:48et nous stopperons immédiatement
10:50toutes les régularisations massives de sans-papiers.
10:53Bon, c'était cash, Éric Tegner.
10:56On a l'impression d'entendre le RN là, non ?
10:58Ah oui, c'était une époque où il avait choisi de se droitiser.
11:01D'ailleurs, c'est la grande question.
11:02Est-ce qu'aujourd'hui à Matignon,
11:03on a le Michel Barnier de cette campagne de 2021 ?
11:06Il était entouré de jeunes.
11:07Je me souviens, son responsable des jeunes,
11:09Victor Bonin, par exemple,
11:10aujourd'hui est aux côtés d'Éric Ciotti,
11:12qui a fait l'alliance justement avec le Rassemblement national.
11:14On se rappelle que l'aile conservatrice,
11:16je me souviens, je l'avais beaucoup couverte cette campagne,
11:18soutenait justement Michel Barnier
11:20qui surprenait tout le monde.
11:21Et il y a cette phrase aussi encore plus choquante
11:23qu'il avait dite à l'époque,
11:24où il avait dit qu'il fallait peut-être se couper
11:26de la Cour de justice de l'Union européenne.
11:28Vous savez, Michel Barnier,
11:29il est quand même reconnu à l'échelle européenne
11:31pour avoir négocié le Brexit.
11:33Et ce jour-là,
11:34lorsqu'il a dénoncé justement les instances européennes,
11:36Ursula von der Leyen et tous les commissaires
11:38lui ont justement tourné le dos.
11:40Donc c'est un sujet aussi,
11:41on va voir s'il a une divergence avec Emmanuel Macron
11:43qui est pro-européen.
11:44Parce que c'est un européen,
11:45mais européen qui sait se distinguer de von der Leyen.
11:49C'est évidemment quelqu'un de base
11:50qui était plutôt fédéraliste,
11:51mais visiblement le Brexit,
11:53qui a été causé aussi par l'immigration de masse
11:55en Grande-Bretagne,
11:56lui a fait prendre conscience de cette nécessité
11:58de prendre à bras le corps l'immigration.
12:00Après, on va voir,
12:01parce que la régularisation des sans-papiers,
12:03ça a été mis dans la loi d'Armanin
12:05Immigration du mois de décembre dernier,
12:07qui a été favorisée par l'article 3-4.
12:09Donc est-ce qu'il va supprimer ça ?
12:11Est-ce qu'il va supprimer l'AME
12:12comme le promettaient Emmanuel Macron normalement
12:14et Elisabeth Borne ?
12:15Il y a un ensemble qui est supprimé.
12:16Il y a du mémoire,
12:17c'est ce que promettait Michel Barnier en 2021,
12:19de supprimer cela.
12:21Mais après, vous savez,
12:22Michel Barnier,
12:23c'est deux fois commissaire européen,
12:25c'est effectivement le dénégociateur du Brexit,
12:27c'est un européen convaincu.
12:29Et quand il parle de moratoire
12:30sur l'immigration en 2021,
12:31il est en campagne.
12:32Aujourd'hui, franchement, honnêtement,
12:34je vois mal la ligne que Barnier se dessinait.
12:37On ne sait pas vraiment ce qu'il va faire
12:38et ce qu'il peut faire.
12:39Sa priorité, déjà,
12:40vous l'avez dit,
12:41c'est de composer un gouvernement.
12:42Entre la parité,
12:43un président de ce gouvernement,
12:44qui va travailler dedans ?
12:46Pour moi, rien ne va changer.
12:48Vous allez avoir des LR et des macronistes.
12:49Tout ça va prendre du temps à constituer.
12:51Et puis après,
12:52il y aura un discours de politique générale.
12:53Ça aussi, c'est sa priorité.
12:55Et puis après, il y aura le budget à proposer.
12:57Alors avant de voir la ligne politique
12:59de Michel Barnier,
13:00que ce soit sur l'immigration,
13:01sur le chômage,
13:02sur la réforme des retraites,
13:03et il ne pourra pas faire grand-chose,
13:04à mon avis,
13:05pour contrer une motion de rejet
13:07de la part du Parlement,
13:08je vois mal la ligne politique
13:10de Michel Barnier s'afficher.
13:12Donc oui, c'est un Européen convaincu,
13:14depuis le départ.
13:15Il a beaucoup vécu sur l'Europe.
13:16D'ailleurs, il faut rappeler au passage,
13:17personne ne le dit,
13:18mais en 2019,
13:19Michel Barnier,
13:20il était pressenti
13:21pour représenter Renaissance,
13:22pour être tête de liste de Renaissance,
13:24nommée par Emmanuel Macron.
13:26Emmanuel Macron l'avait même dit
13:28que potentiellement,
13:29c'était quelqu'un qu'on pouvait nommer
13:30comme président de la Commission européenne.
13:32Donc quand on parle de cohabitation
13:33de ligne spéciale Barnier,
13:35qui va être en opposition
13:37avec Emmanuel Macron,
13:38très sincèrement,
13:39j'ai du mal à y croire.
13:40Rien ne va changer.
13:41Rien ne va changer.
13:42Pourquoi ?
13:43Parce que,
13:44qui a nommé à Matignon
13:45Édouard Philippe,
13:46qui était pour la retraite
13:47à 67 ans ?
13:48Même pas à 64 ans,
13:49comme Emmanuel Macron le propose,
13:50ou comme Édouard Philippe
13:52proposait, lui, à 67 ans.
13:54C'est Emmanuel Macron.
13:55Qui a nommé Jean Castex ?
13:56C'est Emmanuel Macron.
13:57Qui a nommé Gérald Darmanin ?
13:58Des gens qui venaient, évidemment,
13:59tous des LR,
14:00de la même famille politique
14:01que Michel Barnier.
14:02Darmanin, à l'intérieur,
14:03c'est Emmanuel Macron.
14:04Bruno Le Maire,
14:05pendant 7 ans à l'économie,
14:06c'est Emmanuel Macron.
14:07Donc Emmanuel Macron,
14:08c'est quelqu'un de droite
14:09qui aurait pu travailler
14:10dans un passé pas si lointain que ça,
14:12de gauche,
14:13il faudra qu'on m'explique comment,
14:14mais qui aurait pu travailler
14:15dans un passé pas si lointain que ça
14:16avec Emmanuel Macron.
14:18Et donc,
14:19Michel Barnier et Emmanuel Macron
14:20vont avoir une cohabitation,
14:21peut-être,
14:22mais une cohabitation très sympathique
14:23et très douce.
14:24C'est intéressant
14:27parce que tout à l'heure,
14:28il disait que c'était quelqu'un
14:29du centre nuancé.
14:30Je ne vois pas beaucoup de nuances
14:31là-dedans.
14:32Parce qu'il y a cette impression
14:34que, dans le fond,
14:35Michel Barnier ne pourrait pas
14:36être de droite
14:37parce que, de toute façon,
14:38aujourd'hui,
14:39vu la configuration actuelle,
14:40c'est faux.
14:41Oui, c'est vrai,
14:42il peut tout à fait trahir
14:43par rapport à ce qu'il a dit en 2021
14:44parce qu'on est habitué
14:45à avoir des responsables politiques
14:46qui trahissent et reviennent
14:47sur la parole.
14:48Non, c'est faux.
14:49Il pourrait tout à fait,
14:50demain,
14:51justement,
14:52construire une vraie politique
14:53de droite sur l'immigration,
14:54être soutenu.
14:55On sait aujourd'hui
14:56que c'est le Rassemblement National
14:57qui tient la corde,
14:58qui a mis, d'ailleurs,
14:59sur l'échelle des propositions,
15:00des choses comme le référendum
15:01sur l'immigration,
15:02sur lequel Michel Barnier
15:03était également d'accord.
15:04Il pourrait tout à fait
15:05mener une politique de droite.
15:06Aujourd'hui,
15:07c'est justement
15:08entre ses mains.
15:09Et c'est ce qui fait que je pense
15:10que, s'il ne le fait pas,
15:11il sera censuré
15:12dans les cinq mois
15:13par le Rassemblement National.
15:14Il doit comprendre
15:15que, justement,
15:16c'est à droite
15:17que ça va se mener
15:18et non à gauche
15:19qui lui a tourné le dos.
15:20Donc, évitez de nommer
15:21un Éric Dupond-Moretti
15:22à la justice
15:23parce que c'était ça
15:24le problème d'Emmanuel Macron.
15:25C'est qu'il nommait
15:26Darmanin à l'intérieur
15:27qui mettait les gens en prison
15:28et Dupond-Moretti
15:29qui les libérait.
15:30Et donc, ça a été
15:31l'incongruité
15:32depuis le début.
15:33Donc, est-ce qu'il va nommer
15:34à l'intérieur des personnalités
15:35je pense comme Thibaud de Montbrial,
15:36comme David Lissnard,
15:37ça va évidemment
15:38être intéressant de voir.
15:39Pour l'instant,
15:40moi, je lui donne évidemment
15:41sa chance.
15:42Dis donc, du côté de la gauche,
15:43on va voir les choses
15:44quand même d'un mauvais oeil.
15:45Mais moi, je ne dis pas
15:47qu'il ne peut pas faire
15:48de politique de droite.
15:49Je dis simplement
15:50que depuis 2017,
15:51c'est de mentir
15:52que dire qu'Emmanuel Macron
15:53ne fait pas une politique de droite.
15:54Voilà.
15:55Et encore une fois,
15:56je ne dis pas ça au nom de la gauche
15:57parce que moi, je ne suis pas de gauche.
15:58Vous l'avez dit, Éric.
15:59Et je vous en remercie,
16:00je suis nuancé.
16:01De millions d'immigrés supplémentaires.
16:02On est d'accord.
16:03Mais attendez,
16:04dans ces cas-là,
16:05il faut prendre tout dans sa globalité.
16:06Les prisons,
16:07c'est un sujet
16:08que vous affectionnez particulièrement
16:09où on fait le reproche
16:10à ce gouvernement d'Emmanuel Macron,
16:11à ce ministre Éric Dupond-Moretti
16:1315 000 places étaient promises,
16:14on est à 5 000 places environ
16:16et on sait que les 8 000
16:17qui ont été promises vont arriver.
16:18Mais ça prend du temps
16:19de construire des places de prison.
16:207 ans.
16:21On aurait peut-être dû faire
16:22un mandat de 10 ans,
16:23tant qu'on y est.
16:24Parce que 7 ans,
16:25c'est quand même beaucoup.
16:26Aujourd'hui,
16:27l'argument qui dit
16:28qu'on n'a pas eu assez de temps,
16:29c'est depuis le début.
16:30Ce n'est pas du tout suffisant.
16:31Et Emmanuel Macron,
16:32encore une fois,
16:33avant, précédemment,
16:34était dans un gouvernement,
16:35celui de François Hollande,
16:36qui lui-même avait arrêté
16:37la construction des prisons.
16:38Il faut arrêter
16:39de déresponsabiliser les gens là-dessus.
16:43Places de prison,
16:44on promet 15 000 places de prison.
16:45On en construit 5 000
16:46depuis, vous le dites,
16:477 ans.
16:48Après,
16:49il y en a 8 000
16:50qui doivent arriver
16:51dans les années qui viennent.
16:52Vous le savez très bien.
16:53Et en plus,
16:54c'est souvent les élus LR,
16:55les élus de droite,
16:56qui s'opposent au fait
16:57de pouvoir construire
16:58des prisons dans leurs villes.
16:59Il y a aussi ça.
17:00C'est intéressant.
17:01On arrive très bien
17:02à imposer aux maires des villes
17:03d'accueillir des centres
17:04de réfugiés administratifs,
17:05justement,
17:06et des migrants
17:07et des centres d'accueil.
17:08Ça, on arrive à le faire.
17:09On arrive également
17:10à aligner 10 milliards
17:11pour faire les Jeux Olympiques
17:12où on va tout mettre en oeuvre
17:13alors qu'on pense
17:14que c'est impossible.
17:15Mais à chaque fois
17:16qu'il y a une politique
17:17de fermeté sur l'insécurité
17:18ou sur l'immigration,
17:19d'un coup,
17:20on se cache et on dit
17:21« Ah mais non,
17:22ça c'est beaucoup plus difficile,
17:23il nous faudrait 15 ans
17:24pour y arriver ».
17:25On ne se cache pas
17:26puisque je vous dis
17:27qu'il y a eu 5 000 places de prison
17:28qui ont été construites.
17:29C'est la première fois
17:30depuis 2008 dans ce pays
17:31où on est en solde positif
17:32sur les places de construction.
17:33Mais en revanche,
17:34changer les mentalités,
17:35imposer le fait
17:36de construire des places de prison,
17:37je peux vous le dire,
17:41c'est un documentaire
17:42où j'ai suivi pendant 3 ans
17:43le garde des Sceaux.
17:44Il a augmenté
17:45les places de prison.
17:46Je ne dis pas
17:47que tout a été bien fait,
17:48mais c'est une antagestie.
17:49Mais vous savez,
17:50Eric Dumont-Moretti,
17:51s'il a augmenté
17:52les places de prison,
17:53ce n'est pas pour
17:54mettre plus de gens
17:55dans ses prisons,
17:56c'est parce qu'il entend
17:57l'aile gauche qui va dire
17:58« Ah oui,
17:59mais aujourd'hui,
18:00c'est très dur d'être en prison,
18:01il y a une sursaturation
18:02des prisons,
18:03les pauvres prisonniers,
18:04il faut qu'ils aient plus de places ».
18:05C'est cette mentalité.
18:06Il n'a pas une mentalité
18:11qui a été mise en place
18:12sous Nicolas Sarkozy
18:13qui était constitutionnelle.
18:14Les peines penchées,
18:15on a vécu ces derniers mois
18:16des drames absolus,
18:17on a vu des gens
18:18qui étaient libérés justement
18:19parce qu'en permanence,
18:20les gens,
18:21aujourd'hui,
18:2240% des personnes
18:23qui sont condamnées
18:24à une peine de prison
18:25ne mettent jamais un pied
18:26dans une prison.
18:27Bon, on va continuer le débat.
18:28Lila est avec nous.
18:29Bonjour Lila de Lyon.
18:30Bonjour M. Roger,
18:31bonjour à vos intervenants.
18:32Mon Dieu,
18:33on les écoute tant.
18:34Oh là là.
18:35Ce que j'avais à dire,
18:36je l'ai presque oubliée.
18:37Quand j'ai vu
18:38que vous aviez dit
18:40Ah bon ?
18:41Pourquoi ?
18:42Quand je vous écoute,
18:43messieurs,
18:44vous êtes en train de...
18:45Il y a un petit aparté.
18:46Vous êtes en train
18:47de vouloir exiger
18:48d'un homme
18:49qui vienne d'être mis en place
18:50qui règle tout ce que
18:51les autres n'ont pas fait,
18:52les prisons.
18:53Vous parlez de 50 sujets.
18:54Pour nous,
18:55les auditeurs,
18:56on a envie
18:57d'éteindre la radio.
18:58Ah bon ?
18:59Je parle à vos intervenants.
19:00Ils sont là,
19:01oui,
19:02il n'a pas fait,
19:03il n'a pas fait,
19:04il n'a pas fait.
19:05Mais attendez,
19:06l'essentiel,
19:07c'est qu'on ait des gens sincères.
19:08L'essentiel,
19:09c'est qu'on ait des serviteurs.
19:10Je voulais dire
19:11que M. Barnier
19:12a rangé
19:13beaucoup de monde,
19:14a rangé tout,
19:15les Wauquiez,
19:16les Philippes,
19:17tout cela,
19:18parce qu'en fait,
19:19il n'a pas d'ambition.
19:20Écoutez,
19:21et qu'il ait dit des choses
19:22en 2021,
19:23et qu'il ait changé d'avis.
19:25Tout le monde
19:26change d'avis.
19:27L'essentiel,
19:28moi,
19:29je veux avoir un homme
19:30qui veut faire des choses
19:31qui sont bonnes
19:32pour la France.
19:33C'est tout ce qui compte.
19:34C'est un homme
19:35qui a été au niveau européen.
19:36Parce qu'il faut une fois
19:37pour toutes,
19:38que tout le monde comprenne.
19:39La France,
19:40en fait,
19:41au bout du compte,
19:42elle est seule.
19:43Si les Polonais,
19:44les Allemands
19:45peuvent nous prendre
19:46nos industries,
19:47peuvent nous prendre des emplois,
19:48ils les prendront.
19:49Lui,
19:50il a fait le Brexit.
19:51Cela veut dire que déjà,
19:52c'était quelque chose
19:53de très difficile
19:54face aux Anglais.
19:55Il a été choisi.
19:56Peut-être qu'il va
19:57enfin essayer
19:58de faire comprendre
19:59à tous ces hommes politiques
20:00arrêter de penser
20:01qu'à vous,
20:02penser à la France.
20:03Et il est bon,
20:04peut-être,
20:05pour M. Macron
20:06de ne pas avoir,
20:07comme il a eu son parti,
20:08des gens
20:09qui n'étaient pas expérimentés
20:10faire faire ce qu'ils voulaient.
20:11Peut-être que d'avoir
20:12un homme un peu plus sage
20:13comme Premier ministre
20:14et non pas un Édouard Philippe
20:15aussi
20:16qui était dans sa lancée,
20:17son ambition.
20:18Parce que dès qu'ils peuvent,
20:19ils se barrent tous
20:20en pensant
20:21j'oublierai jamais
20:22le documentaire
20:23où on voit
20:24M. Édouard Philippe
20:25s'interroger.
20:26Je m'interroge
20:27sur ce que je vais faire
20:28dans les 20 ans à venir.
20:29M. Attal,
20:30qui, soit disant,
20:31pleure pour l'éducation,
20:32il dit
20:33qu'il n'y a pas
20:34qui, soit disant,
20:35pleure pour l'éducation
20:36mais qui s'est échappé
20:37en courant
20:38dès qu'on lui a proposé
20:39d'être Premier ministre.
20:40Il s'est servi
20:41de la baïa
20:42pour se lancer.
20:43Et M. Attal,
20:44quand hier
20:45il était en train
20:46de vouloir
20:47donner,
20:48faire la leçon
20:49à M. Barnier
20:50en lui disant
20:51je t'ai laissé
20:52les directives
20:53moi le jeûneau
20:54bon,
20:55tu n'as plus
20:56qu'à travailler
20:57j'ai tout préparé.
20:58Non mais attendez,
20:59ils ne sont même pas humbles.
21:00Ce qui compte
21:01c'est de se dire
21:02qu'est-ce qu'on peut faire
21:03pour notre pays.
21:04Si c'est difficile,
21:05il faut le dire aux Français.
21:06Et si M. Barnier
21:07il se rend compte
21:08qu'il a de bonnes idées
21:09et qu'on lui met des bâtons
21:10dans les roues
21:11que ce soit de gauche,
21:12de droite ou M. Macron
21:13qu'il aille à la télévision
21:14et qu'il dise aux Français
21:15voilà ce que je veux faire
21:16on m'empêche.
21:17Et comme ça,
21:18les Français
21:19on ne dira pas
21:20c'est le Front National
21:21qui fait les rois.
21:22Non,
21:23les Français se diront
21:24ah bon ?
21:25Mais alors
21:26il a de bonnes idées pour nous
21:27et puis finalement
21:28et s'il faut re-voter demain
21:29les gens diront
21:30on ne va pas vers vous
21:31parce que finalement
21:32un Premier ministre
21:33il veut faire du bien
21:34pour le pays
21:35et vous tous
21:36vous lui mettez des bâtons
21:37dans les roues.
21:38Ça suffit.
21:39– Bon,
21:40ce que vous avez apprécié
21:41vous appréciez
21:42Lila,
21:43donc Michel Barnier
21:44vous le connaissez bien
21:45parce que
21:46vous êtes de la même région
21:47vous êtes à Lyon.
21:48– Non,
21:49je veux lui donner sa chance.
21:50– Oui, oui, oui.
21:51– Comme je vous donnerai
21:52votre chance à vous
21:53si vous créez une radio
21:54j'irai écouter
21:55j'irai écouter plusieurs fois
21:56vous faire une idée.
21:57J'attends.
21:58– C'est ce que nous avons fait
21:59c'est ce que nous avons fait
22:00avec vous
22:01bien sûr
22:02et d'ailleurs
22:03tiens j'en profite
22:04puisque nous sommes à Lyon
22:05vous savez que
22:06évidemment
22:07depuis quelques mois
22:08nous avons un émetteur à Lyon
22:09alors évidemment
22:10on peut nous écouter
22:11en téléchargeant
22:12sur les applications
22:13et par internet etc
22:14mais il y a une fréquence
22:15aussi FM à Lyon
22:16ça c'est particulièrement
22:17important
22:18chez vous
22:19ma chère Lila
22:20donc dites-le
22:21autour de vous
22:22évidemment
22:23et que l'on pose
22:24tous les débats
22:25sur la table.
22:26Ce que vous avez dit
22:27m'intéresse particulièrement
22:28c'est qu'il dise
22:29les choses
22:30et il l'a dit
22:31tiens on réécoute ça
22:32avant de se retrouver
22:33dans un instant
22:34ce qu'il a dit
22:35hier matin.
22:36– Qu'est-ce qu'on attend
22:37d'un premier ministre
22:38je le dis avec humilité
22:39mais je pense qu'on attend
22:40de lui
22:41qu'il dise la vérité
22:42même si cette vérité
22:43est difficile.
22:44– Voilà qu'il dise la vérité
22:45la vérité en face
22:46c'est sur Sud Radio
22:47Michel Barnier
22:48nous a écouté
22:49donc évidemment
22:50nous sommes ensemble
22:51jusqu'à 10h
22:52Alex Darmon
22:53Éric Tegner
22:54nos deux débatteurs.
22:55– 9h10h
22:56Sud Radio
22:57la vérité en face
22:58Patrick Roger
22:59– Quelle politique
23:00va mener Michel Barnier ?
23:01Bon déjà
23:02il faut qu'il compose
23:03un gouvernement
23:04qu'est-ce que vous en pensez vous
23:050826-300-300
23:06est-ce qu'il doit avoir
23:08un gouvernement
23:09très élargi
23:10est-ce qu'il doit mener
23:11une politique
23:13ensuite dans le droit fil
23:16de ce qu'il disait
23:17lorsqu'il était
23:18candidat lui-même
23:19en 2022
23:20c'est-à-dire
23:21une politique de fermeté
23:22notamment sur l'immigration
23:23donc vous avez vu
23:24vous avez entendu
23:25Lila
23:26donc 0826-300-300
23:27vous pouvez d'ailleurs
23:28continuer
23:29de réagir
23:30jusqu'à 10h
23:31mais
23:32Alex Darmon
23:33Éric Tegner
23:34vous avez entendu Lila
23:35elle dit
23:36il faut le laisser aussi
23:37ne commencez pas
23:38à le critiquer
23:39avant de le laisser agir
23:40– Lila
23:41elle a complètement raison
23:42et on ne le critique pas
23:43on dit simplement
23:44qu'en tout cas
23:45pour ma part
23:46– Oui c'était surtout vous
23:47qui le critiquiez
23:48il ne lui laissait pas sa chance
23:49au début
23:50– Non mais j'ai jamais dit
23:51que je ne lui laissais pas sa chance
23:52je disais simplement
23:53que pour moi
23:54la politique
23:55qui allait être menée
23:56était la même politique
23:58c'est tout ce que je dis
23:59après
24:00je l'ai dit au début
24:01il y a une différence
24:02de méthode
24:03qui est considérable
24:04il y a un discours
24:05de vérité hier
24:06qui est aussi considérable
24:07entre Michel Barnier
24:08et Gabriel Attal
24:09et il y a le retour
24:10de l'ancien monde
24:11qui est une forme
24:12de sagesse aussi
24:13qui vient s'imposer
24:14entre les deux hommes
24:15donc en revanche
24:16si on laisse sa chance
24:17à ce gouvernement là
24:18et c'est ce qu'il faut faire
24:19il faut aussi dire
24:20que le gouvernement précédent
24:21a fait des choses
24:22et c'était le débat
24:23qu'on avait notamment
24:24sur la justice
24:25– Oui Éric Tegner
24:26– Alors moi je salue Lila
24:27parce que c'est un truc
24:28de la politique
24:29et c'est bien d'entendre
24:30ces personnes
24:31et d'ailleurs je pense
24:32qu'il en parlait aussi
24:33Michel Barnier hier
24:34où il disait qu'à chaque fois
24:35il voulait trouver
24:36les solutions
24:37depuis le terrain
24:38mais je voudrais lui dire
24:39– Ce qui change
24:40par rapport en fait
24:41à Emmanuel Macron
24:42même Gabriel Attal
24:43où on disait
24:44qu'il voulait tout imposer
24:45de Paris
24:46– Bien sûr
24:47et les deux n'ont jamais
24:48été élus
24:49alors que justement
24:50Michel Barnier
24:51l'est depuis 1977
24:52tête des conseils départementaux
24:53en étant député
24:54pendant 15 ans
24:55– Plus jeune à l'époque
24:56il a été nommé
24:57ministre
24:58Emmanuel Macron
24:59avec 4 mois
25:00donc c'est aussi une expérience
25:01qui est salutaire
25:02on a vu justement
25:03que le nouveau monde
25:04la société civile
25:05n'apportait pas grand-chose
25:06finalement depuis 7 ans
25:07alors ce que j'aimerais
25:08justement dire
25:09à cette auditrice
25:10c'est que la vérité
25:11qu'a donnée
25:12Michel Barnier
25:13on ne l'attend pas
25:14dans les semaines à venir
25:15il l'a déjà donnée
25:16en 2021
25:17et elle était extrêmement ferme
25:18elle était radicale
25:19effectivement sur l'immigration
25:20sur l'économie
25:21c'est un profil plutôt
25:22libéral conservateur
25:23il voulait la retraite
25:24à 65 ans
25:25il voulait mettre fin
25:26à l'assistanat
25:27il voulait faire
25:28toute une série d'économies
25:29également par exemple
25:30sur les fonctionnaires
25:31et donc aujourd'hui
25:33depuis 2021
25:34la situation
25:35elle s'est considérablement
25:36aggravée sur tous ces sujets
25:37et donc ce qu'il faut aussi
25:38essayer de dire
25:39à Michel Barnier
25:40c'est que s'il veut conserver
25:41cette forme justement
25:42d'authenticité
25:43aujourd'hui
25:44qu'il représente
25:45il ne doit certainement pas
25:46commencer à donner
25:47des gages à la gauche
25:48parce que de toute façon
25:49et c'est ce qu'on a appris
25:50à travers ces négociations
25:51on ne peut pas rassembler
25:52tout le monde
25:53il y a un choix
25:54qui a été fait
25:55rassemblement jusqu'à
25:56un certain niveau
25:57c'est la droite
25:58c'est-à-dire du centre
25:59justement
26:00à la droite conservatrice
26:01c'est ce que Michel Barnier
26:02doit faire
26:03aujourd'hui
26:04il n'y a pas eu
26:05véritablement de gagnants
26:06il y a eu un perdant
26:07et le perdant
26:08c'était Emmanuel Macron
26:09et justement
26:10ce qu'il faut dire
26:11à Axel Darmon
26:12c'est que non
26:13ça ne doit pas être
26:14une poursuite
26:15justement
26:16de la politique
26:17d'Emmanuel Macron
26:18depuis 7 ans
26:19parce que les français
26:20justement
26:21ils ne lui ont pas donné
26:22cette majorité
26:24donc Michel Barnier
26:25il doit imposer
26:26une cohabitation
26:27ce matin il rencontre
26:28justement
26:29ses partenaires
26:30des républicains
26:31Bruno Retailleau
26:32Laurent Wauquiez
26:33qui ont proposé eux
26:34un pacte législatif
26:35et donc c'est là-dessus
26:36et les français
26:37on sait très bien
26:38aujourd'hui
26:39les français
26:40ils sont à droite
26:41ils ne sont pas à gauche
26:42les français
26:43ils ne sont pas racistes
26:44xénophobes etc
26:45ils voient tout à fait
26:46depuis des années
26:47qu'il y a une immigration
26:48de masse
26:49qu'il y a une insécurité
26:50galopante
26:51qu'il y a un laxisme
26:52mais en revanche
26:53il ne doit pas commencer
26:54évidemment à donner des gages
26:55à une gauche
26:56qui de toute façon
26:57le rejettera
26:58Juste pour répondre à Eric
26:59je suis d'accord
27:00avec ce que vous dites
27:01mais Michel Barnier
27:02il est de droite
27:03je le répète
27:04comme Emmanuel Macron
27:05est de droite
27:06vous avez fait la liste
27:07des réformes que
27:08Michel Barnier
27:09proposait en 2021
27:10on pourrait continuer
27:11il est libéral
27:12on le dit
27:13l'assurance chômage
27:14il était pour supprimer
27:15l'assurance chômage
27:16après deux refus
27:17de contrats de travail
27:18d'offres raisonnables
27:19sérieuses
27:20c'est ce qu'a fait
27:21juste l'économiste
27:22et les grands patrons
27:23sur Emmanuel Macron
27:24c'était l'homme
27:25qui disait
27:26qu'il fallait battre sa cour
27:27face à l'Algérie
27:28qu'on avait fait
27:29des crimes contre l'humanité
27:30qu'en fait
27:31il n'y avait pas
27:32véritablement
27:33de culture française
27:34ce n'était pas
27:35un homme de droite
27:36Emmanuel Macron
27:37ça c'est vous qui le dites
27:38moi je vous dis l'inverse
27:39et je l'assume complètement
27:40après sur l'Algérie
27:41on pourra en parler
27:42je suis d'accord
27:43sur le fait que
27:44ce n'était pas des propos
27:45à tenir à l'époque
27:46surtout sur l'Algérie
27:47je connais plutôt bien la question
27:48mais au-delà de ça
27:49on parle de mesures économiques
27:50la réforme immigration
27:51qui a subi une motion de rejet
27:52en décembre dernier
27:53ce n'était pas
27:54une réforme de droite
27:55ou de gauche
27:56il y avait des points de droite
27:57et des points de gauche
27:58Emmanuel Macron
27:59il est plutôt de centre droit
28:00sur l'immigration
28:01il y a un sujet
28:02que je connais bien
28:03parce que je suis allé
28:04sur toutes les routes migratoires
28:05à chaque fois
28:06le problème c'est quoi ?
28:07le problème c'est qu'en fait
28:08on envoie un message
28:09aux pays africains
28:10en leur disant
28:11vous êtes les bienvenus
28:12chez nous
28:13et à chaque fois
28:14que je voyais des migrants
28:15ce qu'ils me disaient
28:16il y a les aides sociales en France
28:17on est les bienvenus
28:18on a envie de venir
28:19garder ça un petit peu
28:20sous le pied
28:21si je puis dire
28:22pour le prochain débat
28:23parce qu'on rentrera sans doute
28:24dans le vif du sujet
28:25quand il y aura aussi des mesures
28:26merci Alex Darmon
28:27auteur de documentaire
28:28avec votre chaîne Youtube
28:29Les Indécis
28:30Eric Tegner
28:31directeur du Média Frontière
28:32ex-Livre Noir
28:33qui sortira d'ailleurs
28:34vous allez
28:35le 16
28:36merci
28:37dans un instant
28:38c'est Valérie Expert
28:39Gilles Gansman
28:40bien sûr
28:41et puis tous les rendez-vous
28:42ce midi c'est Alexis Poulin
28:43comme chaque vendredi
28:44Dédé Bercoff
28:45se repose un tout petit peu
28:46pour être encore plus en forme
28:47lundi
28:48bien sûr
28:49bon week-end

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