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Vendredi 14 février 2025, SMART BOURSE reçoit Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni) , Patrice Gautry (Chef économiste, Union Bancaire Privée) , Thomas Friedberger (Directeur général adjoint, Tikehau Capital) et Axel Botte (Directeur de la stratégie marchés, Ostrum AM)

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00:00Bonsoir, bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver pour cette nouvelle édition
00:12de Smartbourses, comme tous les soirs à 20h30, on se retrouve pour décrypter ce qui se passe
00:17sur la planète finance, que ce soit en France, en Europe et dans le monde, et il s'en passe
00:22des choses avec un marché qui est assez flamboyant en ce moment notamment sur l'Europe, on est
00:27en pleine remontada, on va voir ça avec nos experts dans un instant, on se posera la question
00:31aussi de peut-être le conflit russo-ikrénien, enfin la paix, des espoirs en tout cas qui
00:37sont là, puisque Donald Trump est en train de négocier peut-être ce cessez-le-fleu
00:43qu'il avait promis avec Vladimir Poutine, et puis en toute fin d'émission, on s'intéressera
00:48à ce qui se passe sur les ETF avec Olivier Malteste de Yeomoney, les grandes tendances
00:53et vous allez voir, il y a des surprises et surtout des records sur les trackers, Smartbourses c'est parti, tout de suite, tendance mon ami !
01:10Et comme d'habitude on démarre ce Smartbourses avec ce qui se passe du côté des marchés, les infos clés du jour avec Pauline Grattel, bonjour Pauline !
01:17Bonjour !
01:18Fin de semaine positive pour le CAC 40 une fois de plus !
01:20Oui et c'est une sixième séance de hausse consécutive pour le CAC 40 qui boucle une semaine positive d'environ 3%.
01:26Aujourd'hui le CAC tourne autour de 8200 points et se rapproche encore un peu plus de son sommet historique à plus de 8250 points inscrits le 10 mai dernier.
01:36Côté européen, le stock 600 est en hausse d'environ 2% sur la semaine. Aux Etats-Unis, les indices ouvrent aujourd'hui autour de l'équilibre.
01:43Aux Etats-Unis, on a pris connaissance des ventes au détail de janvier.
01:46Oui et c'est un repli surprise pour les ventes au détail qui se contractent de 0,9% sur un mois en janvier contre moins 0,2% attendu par les analystes et après une progression de 0,7% en décembre, un chiffre qui a été révisé à la hausse.
02:00Du côté de la zone euro, on a pris connaissance du PIB en seconde lecture.
02:04Oui, en zone euro, l'estimation de la croissance a été revue à la hausse. Le PIB a augmenté de 0,1% au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent. En première lecture, la stagnation de la croissance avait été annoncée.
02:15Pauline, on regarde ce qui se passe du côté des obligations, du marché obligataire.
02:19Oui, aux Etats-Unis, le rendement américain à 10 ans poursuit sa détente entamée hier et évolue sous 4,5%. En Europe, le 10 ans allemand est légèrement supérieur à 2,4% et le 10 ans français tourne autour de 3,10%. Sur le marché d'échange, l'euro remonte par rapport au dollar au-delà de 1,05%.
02:36On passe tout de suite à la microéconomie avec les entreprises. Du côté des résultats, Hermès a publié, c'est plutôt très bon.
02:42Oui, Hermès fait état de résultats record pour l'année 2024, largement supérieur aux anticipations des analystes. Pour l'ensemble de l'année, le groupe de luxe fait état d'un bénéfice net en hausse de 7% à 4,6 milliards d'euros et le chiffre d'affaires annuelles passe la barre des 15 milliards. Le titre gagne 2% aujourd'hui. Dans le sillage de cette publication, Kering est en hausse de 2% environ.
03:04Mais ce n'est pas tout. On a également Safran qui fait un carton plein.
03:07Oui, l'entreprise fait état d'un bénéfice net par deux groupes en hausse de 51% en 2024 à 3 milliards d'euros en données ajustées. Le chiffre d'affaires grimpe de plus de 15% à 27 milliards d'euros sur l'année. C'est un record.
03:19Pour l'an prochain, Safran confirme ses objectifs, table sur une croissance de ses revenus de 10% et relève sa cible de résultats opérationnels. Le titre évolue à la hausse à Paris.
03:29Du côté des Etats-Unis, on s'intéresse aux cryptos. On a pris connaissance des résultats de Coinbase.
03:34Oui, et on peut dire que grâce à Trump, les volumes d'échanges de cryptos ont bien augmenté. Ce qui profite évidemment à Coinbase qui dépasse les attentes sur sa publication.
03:42Les revenus progressent et s'établissent à quasiment 2,3 milliards de dollars. Malgré tout, le titre ouvre un repli de 5%.
03:49Du côté en revanche des biotech, c'est compliqué pour Moderna.
03:53Oui, le titre évolue tout de même en hausse de plus de 2%. Le labo américain fait état d'une perte nette de plus de 1 milliard de dollars sur le quatrième trimestre.
04:02Les revenus, malgré leur fort repli de 66%, sont toutefois au-dessus des attentes des analystes.
04:07Cette perte est liée au recul de la demande de vaccins contre le Covid et donc à la baisse de la production.
04:12On s'intéresse également au géant hôtelier qui n'a pas d'hôtel. Airbnb brille par sa publication.
04:17Oui, le titre bondit de plus de 12% à l'ouverture de Wall Street.
04:21Airbnb fait état d'une solide publication au-dessus des attentes.
04:25Le groupe fait état de revenus à 2,5 milliards de dollars au quatrième trimestre grâce à la forte demande de voyages internationaux.
04:32Airbnb anticipe toutefois une croissance moins rapide au premier trimestre.
04:36Quelle sera, Pauline, l'agenda la semaine prochaine ?
04:38La semaine prochaine, ce sera une semaine d'échéance sur les marchés avec l'arrivée à expiration de plusieurs produits dérivés.
04:44Côté macro, l'indice des prix britanniques et français de janvier sera publié.
04:48Les PMI préliminaires des Etats-Unis et de la zone euro de février seront également publiés en fin de semaine prochaine.
04:54Merci Pauline, c'était toutes les infos clés qu'il fallait retenir pour cette journée.
04:57On vous retrouve très prochainement.
04:59Tout de suite, on s'intéresse à ce qui se passe sur Planète Parché, c'est parti.
05:13Planète Parché, on fait le tour avec nos experts de ce qui se passe sur la planète finance.
05:17Comment réagir aux différentes annonces ?
05:20Comment peut-être modifier son allocation d'actifs ?
05:23C'est ce qu'on va voir avec nos experts.
05:25On est ravis d'accueillir Patrice Gauthry. Bonjour Patrice.
05:27Bonjour.
05:28Vous êtes chef économiste à l'Union bancaire privée.
05:30C'est bien ça ?
05:31Oui, c'est ça.
05:32Voilà, du côté de la Suisse.
05:33Du côté de Genève.
05:34Tout va bien en Suisse ?
05:35Tout va bien, le franc suisse rebonte encore un peu et l'or se tient bien.
05:39Bon, ça ne fait pas la Suisse, mais on attend Trump.
05:43L'or, c'est vrai que c'est assez spectaculaire.
05:45Après, il y a déjà une très belle performance, plus de 30% l'an dernier, ça continue.
05:51On a les 3000 dollars l'an dernier.
05:53Les événements géopolitiques, la politique commerciale alimentent bien.
05:57Et puis après, il y a visiblement un petit problème de stock,
06:00puisqu'il y en a un peu moins du côté de Londres au LME.
06:03Il y en a un peu plus du côté des États-Unis et des achats de banques centrales.
06:07La petite féroce des banques, ça en prend l'un toujours.
06:09À vos côtés, on est en compagnie d'Axel Bode. Bonjour Axel.
06:12Bonjour.
06:13Vous êtes directeur de la stratégie marché chez Ostrom Asset Management.
06:16Bienvenue à vous.
06:18Et enfin, Thomas Friedberger. Bonjour.
06:21Vous êtes directeur général adjoint de Tico Capital.
06:23Bonjour.
06:24Bienvenue à vous.
06:25Messieurs, on se pose cette question quand on voit, on vient d'avoir les infos des marchés.
06:29On est sur une tendance, une bonne tendance, on peut dire ça comme ça, depuis le début de l'année.
06:34Ce n'était pas gagné parce qu'on avait quand même décidé d'être très négatif sur l'Europe en fin d'année.
06:40Il fallait avoir absolument uniquement des États-Unis.
06:44Et on voit qu'après un mois et demi, c'est plutôt très positif.
06:48Thomas, on commence avec vous.
06:50Qu'est-ce que vous pensez de cette remontada européenne ?
06:54C'est un effet de rattrapage principalement qui est alimenté par les espoirs de paix en Ukraine.
07:02En tout cas, pour parler de paix en Ukraine.
07:04Les actions européennes étaient sur des niveaux de valorisation qui étaient très attractifs.
07:10Ça nous a permis de lancer un fonds, par exemple sur la souveraineté européenne l'année dernière,
07:15qui a pu se constituer sur des valorisations qui nous semblaient extrêmement attractives.
07:20C'est vraiment un effet de rattrapage qui n'est pas si surprenant que ça.
07:24D'accord.
07:25La question, parce qu'on est à 8200, en tout cas pour le CAC 40, on est à quelques enculures du plus haut qui est à 8250.
07:33Donc on est à pouillème.
07:34Si on fait 0,3, 0,4 %, on y est.
07:37Est-ce qu'on va le faire ? On ne sait pas encore.
07:39Mais est-ce qu'on a encore du potentiel pour aller plus haut ?
07:42Est-ce qu'en un sens ce rattrapage est complet ou pas encore ?
07:45Je ne sais pas.
07:46Ça va dépendre de la capacité des entreprises à générer des résultats.
07:51Ça va dépendre pas mal aussi de ce qui se passe sur le front pour parler commerciaux avec les Etats-Unis.
07:58Ça va dépendre aussi de l'euro.
08:00Il va falloir délivrer comme d'habitude.
08:04Sur ces résultats, ils sont plutôt pas mal parce qu'en plus on bénéficie aussi d'un effet de base plutôt avantageux.
08:10Axel Botte ?
08:11Sur près la moitié des publications, effectivement, il y a une majorité de surprises haussières avec notamment les banques qui mènent la cote et pour de très bonnes raisons.
08:21Ceci étant, c'est peut-être le paradoxe, mais aux Etats-Unis, la saison des résultats est peut-être encore meilleure actuellement que celle des sociétés européennes.
08:31Pour autant, on a effectivement cet effet de rattrapage.
08:35Mais globalement, oui, la saison des résultats est une nouvelle fois plutôt bien orientée.
08:40Parce qu'on a souvent entendu, en Europe, une croissance très mollassonne, voire à tonne.
08:45Donc, il vaut mieux aller du côté où il y a de la croissance.
08:49Et puis, on voit que, mine de rien, les publications sont plutôt bonnes, voire très bonnes, que les secteurs tirent leur épingle du jeu et qu'on a des hausses.
08:57On a eu des hausses pratiquement à deux chiffres sur plusieurs titres de la cote cette semaine.
09:01Effectivement. Je pense qu'on a aussi une banque centrale qui est, disons, dans la droite ligne de ce qu'elle a annoncé.
09:07Les baisses de taux font quand même du bien.
09:09L'euro, 1,05, aussi, a peut-être un effet de translation dans ses résultats qui, aussi, a tendance à surpondérer la cote.
09:17Et puis, c'est un marché où, si tu regardes les flux, quelle que soit la mesure qu'on observait depuis plusieurs mois,
09:25on voyait que des flux sortant. À un moment, ça s'arrête. Et finalement, le pire n'est jamais certain.
09:31Et les gens reconsidèrent l'Europe au bénéfice, effectivement, de l'amélioration de la perception du risque.
09:37Qu'est-ce qu'on fait, justement, dans ces cas-là, quand on est gérant ? On court après le marché ou on s'était déjà repositionné ?
09:42Nous, on aimait bien l'Europe depuis un certain temps.
09:46On en bénéficie sur l'euro-stock 50. On peut se poser des questions sur le potentiel à venir.
09:58On avait eu un petit peu ce phénomène-là l'année dernière, un début d'année qui nous amène assez vite autour des 5000 points à l'époque.
10:06Et puis, finalement, un grand trading range qui a duré l'essentiel de l'année. Est-ce qu'on est dans la même configuration ?
10:11Peut-être qu'on va se poser cette question au moment des premiers détachements de dividendes.
10:15Il y aura peut-être, traditionnellement, les prises de profits qui nous ramèneront un petit peu plus bas.
10:19Mais bon, pour l'instant, on est plutôt à continuer de bénéficier de cette hausse.
10:25Oui, parce que je parle évidemment de la France. Mais partout en Europe, c'est vrai que ça va bien.
10:29L'Allemagne nous a même déplacé, je crois, en performance cette semaine.
10:32Patrice Gauthier, j'ai envie de parler de réalignement des planètes.
10:36On a l'impression que, allez, tout foutait le camp. Effectivement, ça a commencé dès 2022.
10:40La guerre, évidemment. On a perdu en compétitivité. La monnaie a dérapé, etc.
10:44On a l'impression qu'aujourd'hui, on pourrait aller faire du mieux. Et pourquoi pas avoir des bonnes surprises, enfin, en Europe ?
10:50Oui, parce qu'il y a peut-être un effet de miroir. C'est-à-dire qu'il y a eu moins de bonnes surprises aux Etats-Unis, pour complémenter ce qui vient d'être dit.
10:59Et ce qui veut dire qu'en fait, même quand on avait des bons résultats aux Etats-Unis, le marché ne les a pas récompensés.
11:05Alors que quelques surprises en Europe ont été récompensées par un rebond du marché.
11:11Donc il y a un effet aussi peut-être diversification. Tout le monde était engagé avec beaucoup de technologies américaines en fin d'année.
11:19Et effectivement, les valorisations étaient plutôt attractives du côté européen.
11:23Donc il y a une diversification des risques peut-être dans les portefeuilles globaux,
11:28qui permet non seulement à l'Europe, mais aussi à quelques valeurs en Chine d'ailleurs, de retrouver un petit peu de lustre et un petit peu de couleur.
11:36Dans l'alignement des planètes que vous mentionnez, on a quand même une planète un peu oubliée qui s'appelle les petites et moyennes capitalisations en Europe.
11:43Parce que là, visiblement, elles ne sont pas encore à la fête. Et ils ne sont pas encore revenus sur le devant.
11:49Donc on voit bien que, je dirais, c'est peut-être plus par effet miroir de ce que l'on a aux Etats-Unis,
11:55et des risques potentiels qui viennent avec la nouvelle politique commerciale,
12:00que véritablement un renouveau et une tendance lourde de fonds qui se remettraient en place en Europe.
12:06On l'oublie souvent aussi. C'est vrai qu'il faut regarder du côté de l'obligataire.
12:09On voit qu'il y a une détente. En général, il y a une crispation sur l'obligataire, une crispation sur les actions.
12:14Le marché, on le rappelle, est beaucoup plus profond.
12:16Là, justement, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, on l'a dit avec la BCE, on a cette détente en ce moment.
12:21Est-ce que ça peut continuer et ça va entraîner effectivement cette poursuite de la hausse ?
12:26Elle est légère, la détente.
12:28Nous, notre conviction de long terme, c'est que les taux d'intérêt long sont trop bas.
12:34Ils sont trop bas parce que les trajectoires de déficit budgétaire dans les pays développés sont assez inquiétantes,
12:41parce que les acheteurs potentiels se raréfient,
12:44parce qu'il y a un début de commencement de défiance vis-à-vis du dollar qui est assez palpable quand on voyage en Asie et au Moyen-Orient.
12:55Sur le long terme, on trouve que les taux d'intérêt ne prisent pas ça.
12:59Après, sur le court terme, évidemment, c'est beaucoup plus compliqué d'anticiper ça en Europe et aux Etats-Unis.
13:08Là, on voit qu'on a baissé. Effectivement, on était accroché. On craignait un petit peu au-delà des 4,5.
13:15Là, c'est en train de refluer.
13:17Oui, mais après, on ne fait pas du trading.
13:19Non, non, bien sûr. Mais ce que je veux dire, dans une perspective, il faut regarder où on était quand même en dynamique.
13:24C'est vrai qu'on avait des taux très hauts qui ont visiblement quand même cassé la croissance ou qui l'ont sacrément amoindri.
13:30La BCE en a tiré les conséquences.
13:32Certains disent avec beaucoup de retard et de manière peut-être pas assez agressive aujourd'hui.
13:36Mais pour l'instant, c'est lancé. Et surtout, on anticipe un retour.
13:40On se dit qu'on est à une inflation finalement à 2% qui serait le taux neutre et qui arrangerait tout le monde.
13:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:46On pense que les besoins d'émission des Etats sont extrêmement importants.
13:51Et que les taux courts sont en train d'être réajustés en fonction de la croissance et des anticipations d'inflation.
14:02Les taux longs répondent aussi à des dynamiques d'offres et de demandes long terme sur les besoins d'émission des Etats.
14:10Et nous, on pense qu'ils sont trop bas.
14:12On rappelle qu'en début d'année, évidemment, les Etats font un petit peu le plein.
14:17En général, ce sont des émissions, je passe souvent de contrôle, qui se passent plutôt bien en début d'année.
14:22Parce qu'il y a aussi les institutions ont besoin de recharger, entre guillemets.
14:29Vous craignez que ça soit peut-être plus compliqué après ou en fin d'année ?
14:32Je n'en ai aucune idée. Sur le long terme, on pense qu'ils sont trop bas.
14:36D'accord. Très bien. Donc on n'est pas au juste loyer de l'argent. Réaction, justement ?
14:41Il y a plusieurs façons d'examiner le niveau des taux.
14:47C'est vrai qu'il y a cette idée problématique du long terme de la charge de la dette.
14:53Si on regarde, par exemple, les taux des emprunts d'Etat relativement au swap long.
14:59Les swaps sont beaucoup plus bas.
15:01Et on peut parfois se rassurer en regardant l'OAT contre le boune, par exemple.
15:05Mais quand on regarde l'OAT contre le swap à 30 ans, on est à 140 points de base de prime.
15:10Donc c'est quelque chose qui traduit peut-être déjà bien cette anxiété.
15:14Il y a un autre facteur qui est intrinsèque à la politique monétaire,
15:17et ça qui est de plus en plus prégnant et qui s'est même accéléré en début d'année,
15:22c'est le resserrement quantitatif.
15:24Puisque la BCE a décidé, en plus de ne plus réinvestir la PP,
15:29de ne plus réinvestir toutes les tombées du PPP.
15:33Ils étaient un peu à demi vitesse pendant quelques mois.
15:37Et maintenant, on a cet effet de resserrement quantitatif.
15:40Ça veut dire quoi ? Je traduis, la planche à billets, c'est terminé ?
15:43Oui, c'est l'inverse de la planche à billets.
15:46On détruit de la liquidité.
15:48Chaque fois que la BCE a constitué, avec les années d'assouplissement quantitatif,
15:52on retire de la liquidité.
15:54Et aujourd'hui, elle ne renouvelle plus ses lignes.
15:56Donc nécessairement, vous réduisez l'encours de liquidité sur les marchés.
16:03Et vous pouvez trouver d'autres investisseurs pour substituer.
16:06Parce qu'évidemment, la dette continue de s'accumuler.
16:08Donc il faut retrouver une autre base d'investisseurs.
16:11Et ça a pu peser sur les courbes.
16:13Ce qui explique aussi pourquoi les baisses de taux de la BCE,
16:16on a eu assez peu d'effets d'entraînement sur les parties longues.
16:19Puisque le Bound est à 2,40.
16:22Ou l'OIT n'a pas bougé depuis l'automne, à peu près.
16:25Alors même que la BCE a appuyé sur les taux courts.
16:28Néanmoins, les effets sont têtus.
16:30On achète très facilement, en tout cas les investisseurs,
16:33de la dette allemande, de la dette française.
16:35On a encore une bonne signature, malgré nos déboires, on va dire, politico-économiques.
16:40Les promesses qui ne sont pas forcément suivies d'effet.
16:42Alors là, on a une nouvelle target, une nouvelle cible pour le déficit.
16:46Voilà, on nous fait confiance.
16:48Patrice Gautry.
16:49Oui, je ne suis pas sûr qu'elle soit tellement nouvelle.
16:50Parce que, enfin, il faut regarder à la loupe.
16:52Parce que 5,4 contre 6,1.
16:55Et puis, qu'est-ce qu'il en est depuis des dépenses fiscales ?
16:59Pendant toute cette intermédiaire.
17:02Donc je vais regarder.
17:05Je suis curieux de voir comment la Commission européenne,
17:07qui a travaillé et qui a reçu l'ancien plan budgétaire,
17:11va recevoir le nouveau.
17:12Et comment est-ce qu'elle va l'accueillir ?
17:14Et comment les marchés vont l'accueillir ?
17:15Donc tout ce qu'on a vu en 2024, c'est-à-dire le souci sur la trajectoire,
17:20la dette aujourd'hui est soutenable, la trajectoire ne l'est pas.
17:23Parce que quand on regarde, on a une nouvelle trajectoire,
17:25si on extrapole 2025, 2026, 2027, etc.
17:28On doit arriver à 3,5 d'ici 5 ans.
17:30Oui, 2029.
17:31Alors ça fait quand même un peu long.
17:32Je pense que les marchés, comme on l'a vu en 2024, peuvent s'impatienter.
17:36Et puis, le premier à s'impatienter, de toute façon,
17:38ce sera la Commission européenne.
17:39Puisqu'il faudra renouer un petit peu le dialogue
17:41et de voir comment est-ce que la Commission voit cette trajectoire.
17:45Parce qu'en fait, on a un peu moins d'ambition.
17:48En fait, ce que je peux comprendre, c'est presque pas une critique,
17:51ce sont des faits, on a un peu moins d'ambition dans la réduction budgétaire.
17:55Et sachant que du côté américain, on ne parle pas de ce qui fâche,
17:59c'est-à-dire on ne parle pas de déficit budgétaire pour l'instant.
18:01C'est vrai, tout à fait.
18:02On ne parle que de tarifs.
18:03On va parler dans un instant aux Etats-Unis,
18:05juste pour clôturer sur notre budget et cette trajectoire.
18:09C'est vrai qu'on a l'impression que le gouvernement a déjà été occupé
18:13à faire passer ce budget.
18:14Il en a eu toutes les peines du monde.
18:16Mais même la Commission européenne, en fait,
18:20il y a des moyens de rétorsion.
18:21Ils peuvent vraiment nous taper sur les doigts au bout d'un moment ?
18:23Oui.
18:25Parce que ça fait longtemps qu'on dit qu'on a dépassé tous les budgets.
18:28On n'est pas du tout aux normes.
18:29Alors quand c'est les petits pays, on est très durs avec eux.
18:31Quand c'est la France ou si demain c'est l'Allemagne,
18:33on se dit bon, ça sera peut-être...
18:35L'Allemagne corrige, mais on verra effectivement à l'issue
18:38des prochaines élections, si l'Allemagne adopte
18:40une nouvelle trajectoire budgétaire.
18:42Et pour ce qui est de la réponse de la Commission,
18:45c'est d'obliger, puisqu'on est dans une monnaie unique.
18:48En fait, il faut respecter les règles qui sous-tendent
18:50cette monnaie unique.
18:51Et les règles qui sous-tendent cette monnaie unique,
18:53c'est une réduction à moyen terme assurée du déficit budgétaire
18:57et je dirais un plateau au moins sur l'évolution de la dette.
19:00Donc la Commission européenne peut revenir avec des demandes
19:04en disant de revoir la copie budgétaire.
19:07Ce qui serait effectivement, pour un gouvernement,
19:09ça les met un peu mal à l'aise.
19:10Et puis après, on peut aller un petit peu plus loin
19:14dans la sanction.
19:15L'amende, non, pas véritablement.
19:18Mais ça peut être un dialogue difficile
19:20avec la Commission européenne.
19:22On s'en souvient avec les pays périphériques.
19:24Donc on parle là de la France,
19:26mais l'an prochain, on parlera de l'Italie aussi.
19:28Parce que l'Italie n'est plus subventionnée
19:30par les fonds européens.
19:32Il devra, elle aussi, ajuster son déficit public
19:35puisque l'Italie, la France et la Belgique
19:37sont dans la fameuse procédure de déficit excessif.
19:41Donc sont sous surveillance de la Commission européenne
19:44et des marchés financiers.
19:45On a l'impression quand même que ça serait...
19:47que les marchés ne sanctionnent pas le mauvais élève qu'on va être
19:50ou presque le con, on craint,
19:51parce que là, on n'est pas dans les meilleurs en Europe.
19:54Mais les marchés, finalement, restent assez...
19:56On a fait du zéro au point de base avec l'Allemagne
19:59il y a un peu longtemps dans l'histoire.
20:01Avant la petite crise politique, on était à 50.
20:06Là, on est à 70 et on a été jusqu'à 90.
20:09Donc on voit bien que c'est une zone de surveillance, je dirais.
20:12Pas, effectivement, puisque le budget a été voté,
20:15le gouvernement s'installe, ça s'est calmé.
20:18Mais si vraiment il y a des tensions
20:20ou s'il y a des craintes,
20:21et notamment les craintes premières que l'on peut avoir,
20:23c'est sur l'amplitude de la croissance.
20:25Le plan budgétaire français retient une croissance
20:28qui est très bien orientée.
20:30Le risque, c'est d'avoir un demi-point.
20:31Trop optimiste, ok.
20:33Effectivement, on est peut-être un peu optimiste.
20:36Et puis surtout, on ne le dit pas assez,
20:38mais c'est vrai que ça parie peu,
20:39et peut-être que ça fait débat d'économistes.
20:4150 points de base, 70 points de base,
20:42ce sont des milliards, au final, qui seraient économisés
20:44si on pouvait montrer qu'on était un peu meilleur.
20:48Il y a un problème commun à tous les pays développés,
20:50c'est que le service de la dette a structurellement augmenté.
20:53Et en termes de pourcentage de PIB,
20:55c'est maintenant entre 2 et 3 %.
20:59Et il y a des pays qui, effectivement,
21:00et donc si vous n'avez pas de croissance,
21:02alors que votre service de la dette augmente,
21:03vous entrez dans un effet boule de neige.
21:05C'est-à-dire que, grosso modo,
21:06votre déficit augmente systématiquement,
21:08et votre croissance n'est pas suffisante, en fait,
21:10déjà pour rembourser la dette,
21:11et la dette continue d'augmenter.
21:13Ça, c'est le syndrome pire qu'on a connu dans les années 80,
21:15ou les années 90, pour des pays comme l'Italie.
21:18C'est surtout ce qu'il faut éviter
21:19dans ce passage difficile que l'on a
21:21avec la croissance en 2025.
21:23Et encore, Thomas nous dit qu'on n'est pas encore
21:25au bon loyer de l'argent,
21:26donc ça pourrait même coûter plus cher demain
21:28ou dans quelques temps.
21:30Messieurs, je voulais faire agir aussi, bien évidemment,
21:32à ce qui se passe du côté des Etats-Unis.
21:34Alors, il y a beaucoup de choses à dire.
21:35On a fait nombre d'émissions, évidemment, sur ce plateau.
21:38On pourrait parler toute la journée,
21:41effectivement, de Donald Trump.
21:42Là, il met quand même en exécution ce qu'il avait dit.
21:44La guerre, ça s'arrêtera dès que je suis arrivé.
21:46Le lendemain, la guerre s'arrêtera.
21:47On voit qu'il est en train de,
21:49sinon tenir cette promesse, en tout cas,
21:52faire en sorte que les discussions avec Vladimir Poutine
21:56sont ouvertes.
21:57On a un espoir de cesser le feu.
22:00Sous quelles conditions ?
22:01Ça, c'est peut-être la question.
22:02Thomas ?
22:03Alors, ce n'est pas fait.
22:05Pour l'instant, c'est des intentions.
22:07Donc, c'est encore assez loin d'être fait.
22:10Le marché achète, en tout cas, la rumeur, comme d'habitude.
22:12Oui, le marché achète.
22:14On va peut-être vendre la nouvelle demain,
22:15mais on achète la rumeur.
22:16Exactement.
22:18Vous en pensez quoi ?
22:19Ça serait un ouf de soulagement, un autre.
22:22Ça pourrait redonner une dynamique à l'Europe.
22:24C'est sûr que ça serait une bonne nouvelle pour l'Europe.
22:27Le fait d'avoir, en plus, une reconstruction à faire
22:30à nos frontières
22:32pourrait redonner un petit peu de perspectives de croissance
22:37à l'Europe.
22:38C'est toujours une bonne nouvelle de ne plus avoir la guerre chez soi.
22:40Après, il ne faut pas s'attendre à des cadeaux non plus
22:42de la part des Etats-Unis.
22:43Ils vont nous demander notre part également
22:46de contribution à tout ça.
22:49Très clairement, c'est débrouillez-vous désormais
22:52pour assurer votre sécurité.
22:54Nous, on ne veut plus être le parapluie militaire.
22:57Ça veut dire que demain, on aura peut-être des efforts à faire
23:01du côté, notamment, de l'armée, des équipements militaires.
23:05Axel Voth.
23:06Oui, en tout cas, je pense que l'Allemagne en a pris conscience,
23:10la France en a pris conscience.
23:12D'autres pays, je pense que les Pays-Baltes, évidemment,
23:15sont en première ligne.
23:16Est-ce que ça va suffire ? Je ne sais pas.
23:20On a toujours un problème pour mettre en œuvre ces politiques.
23:24Mais il avait été évoqué des emprunts européens
23:26pour ce motif de défense.
23:27Donc, on peut imaginer que ça finisse par arriver.
23:31Ça peut être un des axes d'intégration supplémentaire,
23:35si on veut, de l'Europe.
23:37Après, Trump reste imprévisible.
23:39Quelles sont les contreparties de ce qui peut apparaître
23:45pour certains de la pétition de Munich 38 ?
23:49Si on laisse Poutine occuper des territoires de l'Ukraine,
23:55est-ce qu'il s'arrête là ou est-ce qu'il reprend ?
23:57C'est une situation qui va être forcément dangereuse aussi
24:01pour l'Europe.
24:02Immédiatement, les marchés sont toujours très miopes
24:05et sont très pronds à acheter la rumeur.
24:07Ça a été assez binaire.
24:08Le marché, il se dit, finalement, tout ce qui nous a pénalisés
24:11il y a trois ans au déclenchement du conflit,
24:13c'est-à-dire, par exemple, l'énergie qui a bondi, etc.
24:15Demain, ça sera complètement inversé.
24:17Du coup, on a vu notamment l'Allemagne flamber cette semaine,
24:20le marché allemand.
24:21Oui, après, il faut reconstruire Nord Stream quand même
24:24pour que le gaz revienne.
24:27Je ne sais pas si c'est si facile que ça.
24:31D'ailleurs, je ne sais pas quelle serait la proposition des États-Unis
24:34dans ce cas-là, puisqu'ils veulent nous vendre du gaz aussi.
24:36Je ne vois pas vraiment dans quoi, sur ce point-là en particulier,
24:41l'arrêt du conflit en Ukraine nous aiderait.
24:45On a l'impression quand même d'une manière, on en a déjà parlé,
24:49de ce deal-maker qu'est Donald Trump.
24:52À chaque fois qu'il va, on sait qu'il va arracher un deal
24:55ou essayer d'avoir quelque chose.
24:56Il y aura une contrepartie de toute façon.
24:58Ce n'est pas un soutien sans conditions,
25:00un petit peu comme on avait avec Joe Biden,
25:02avec une ligne quasiment, encore une fois, de souveraineté,
25:06peut-être de domination.
25:08Là, on est sur du business, on a l'impression, uniquement.
25:11Oui, je voudrais dire Trump, je ne sais même pas si c'est ce qu'il va faire.
25:17J'ai toujours l'impression d'une improvisation totale, en fait.
25:22J'ai vraiment du mal à me figurer ce qu'il peut faire.
25:25Ce que peut vouloir dire aussi le fait, finalement,
25:29d'avaliser les gains territoriaux de Poutine vis-à-vis, par exemple,
25:33de Taïwan, qui peut être le billard à trois bandes.
25:36Est-ce que Biden, la doctrine de Biden qui était
25:40« on va défendre Taïwan quoi qu'il arrive » prévaut,
25:42si, finalement, on autorise Poutine à acter, les gains territoriaux ?
25:48Oui. Patrice Gauthier, vous qui analysez tous les tweets de Trump, presque, jour et nuit.
25:52Alors, là, je reviens sur de l'économie, c'est-à-dire
25:55qu'est-ce qui peut être positif dans ce cessez-le-feu pour l'Europe ?
25:59Il y a quatre points que l'on va mettre en exergue
26:03et qui conditionnent, effectivement, s'il y a un supplément ou non de croissance dans l'Europe.
26:07Le premier point, c'est l'évolution des tarifs gaziers.
26:10C'est ce que vous mentionnez.
26:11Et là, je veux dire, est-ce que c'est un cessez-le-feu
26:13ou est-ce que c'est une paix pour le moyen terme ?
26:15Si c'est un cessez-le-feu, les prix du gaz ne baissent pas beaucoup.
26:18Si c'est une paix pour le moyen terme avec un retour du gaz dans les tuyaux,
26:21que ce soit Nord Stream ou quelque chose d'autre,
26:23alors, là, on peut avoir des baisses de prix du gaz
26:25qui soient nettement très importantes,
26:28du style 50% de baisse sur les niveaux actuels,
26:31sachant qu'en plus, en ce moment, ils ont monté un petit peu.
26:34Donc là, on a un axe, effectivement, dans lequel ça relance le pouvoir d'achat
26:38et ça détend, effectivement, les contraintes sur l'industrie.
26:40C'est ça qui est en train d'être acheté
26:42dans les scénarios que l'on observe en ce moment.
26:44Le deuxième point, c'est la reconstruction.
26:46600 milliards, nous dit la Banque mondiale.
26:48Donc là, on parle de reconstruire, il faut tout reconstruire,
26:50les infrastructures, la sécurité, la consommation,
26:54les chaînes de production, etc.
26:57Plan marchal à l'européenne payé par l'Europe.
26:59Grosso modo, c'est ce que veulent les Américains.
27:01Et en plus, on paiera pour les soldats qui sont encore positionnés,
27:03ou qui seront positionnés en Ukraine
27:06et qui sont encore positionnés à une très grande base en Pologne.
27:09Et je pense qu'on va demander à l'Europe de subventionner ça.
27:13Il y a aussi un troisième point qui est, vous l'avez mentionné,
27:18l'acte de défense.
27:19Et c'est d'ailleurs, dans les débats qu'on a en Europe aujourd'hui,
27:22c'est à peu près le seul secteur sur lequel, effectivement,
27:25les Européens sont d'accord pour dépenser plus.
27:27Et les Allemands, même, ont déjà créé un fonds spécial,
27:30100 milliards d'euros.
27:31Le point qui fait incertitude, et c'est le quatrième,
27:34ce sont les réfugiés.
27:35On a à peu près 7 millions de personnes qui sont parties d'Ukraine.
27:38Avec le premier pays de destinataires a été l'Allemagne.
27:41Est-ce que ces familles, est-ce que ces gens reviennent en Ukraine ?
27:45Et à ce moment-là, il y a un effet négatif d'ailleurs sur l'Allemagne
27:48en termes de consommation et de main-d'oeuvre.
27:50Mais un effet positif parce que le budget est payé pour eux.
27:53Mais un effet un peu plus positif pour la croissance de moyen terme
27:56en Ukraine.
27:57D'accord.
27:58Et en fond, est-ce qu'il n'y aurait pas aussi un choc de confiance ?
28:01On voit par exemple que les Français épargnent massivement.
28:04On est à un niveau record.
28:05Peut-être, parce que la situation économique n'est pas terrible,
28:07mais c'est vrai que ça donnait un climat, quand même,
28:09cette guerre sur le sol européen, d'inconfort, de méfiance.
28:14Est-ce que, justement, ça ne serait pas aussi un espèce de printemps,
28:18peut-être de la consommation, des choses ?
28:20On lâche un peu les chevaux, on ouvre le portefeuille,
28:22et on se dit, tiens, on repart dans quelque chose de plus positif.
28:24Thomas ?
28:25C'est un peu plus compliqué que ça.
28:26Déjà, la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des tensions.
28:28Ce n'est pas la fin de la menace.
28:29Ce n'est que le début de l'augmentation des budgets militaires.
28:33J'étais dans les pays nordiques la semaine dernière.
28:35Je peux vous dire que ce n'est pas parce que la guerre va s'arrêter
28:38qu'ils vont changer leur doctrine qui était zéro investissement
28:43dans l'armement jusqu'à il y a deux ans.
28:44Mais maintenant, c'est la priorité absolue d'aller sur ces industries-là.
28:48Donc, ça ne va pas se passer comme ça du jour au lendemain.
28:51Ça y est, c'est la fête.
28:53Surtout si l'Occident a reculé et que Poutine peut présenter cette paix,
29:01on va dire, comme une victoire pour lui.
29:03Ça veut dire que ça peut très bien recommencer d'ici quelques années.
29:06Et puis, voilà.
29:07Après, la consommation, ça dépend aussi beaucoup du pouvoir d'achat
29:11et de la conjoncture qui, elle, n'a pas grand-chose à voir
29:14avec la guerre en Ukraine, malheureusement.
29:16D'accord.
29:17Donc, on se méfie d'un accord de Munich bis qui ne serait pas très glorieux
29:21et en plus qui ne nous protégerait finalement de rien.
29:23Bon, ok.
29:24Donc, ça bat en brèche mon idée de confiance qui revient en Europe.
29:27On discute aussi, évidemment, quand on parle de Trump,
29:30on ne sait pas...
29:31Alors, il est un peu sur tous les fronts.
29:32C'est vrai, on est sur la politique.
29:34Il y a ces tarifs aussi, ces fameuses barrières douanières
29:36qui l'agitent.
29:37Ça fait quand même un épouvantail.
29:39On l'a vu avec le Mexique, avec le Canada.
29:41On sait que ça va nous tomber dessus à un moment.
29:44Qu'est-ce qu'on anticipe exactement ?
29:46Est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas savoir, finalement,
29:48qu'elles se sont faites manger une bonne fois pour toutes ?
29:50Axel Bott.
29:51Je pense que l'ambiguïté de Trump est importante pour lui.
29:55C'est-à-dire que c'est justement la menace qui perdure
29:59et avec laquelle il joue.
30:01On est quand même déjà frappé, a priori,
30:03à partir du 12 mars, si je me rappelle bien la date,
30:07des tarifs qui sont universels sur l'acier et l'aluminium.
30:11Ça faisait longtemps, vous disiez, on ne sait pas trop ce qu'il pense.
30:14Là, il l'avait quand même annoncé.
30:15C'est un peu ses marottes, l'acier et l'aluminium.
30:18C'est un peu l'économie à la papa.
30:20On met ces taxes-là.
30:22C'est-à-dire, je ne m'excuse pas que d'ici le 12 mars,
30:25il les enlève, comme il l'avait fait sur le Colombie,
30:28le Canada, le Mexique.
30:31Il n'y a que les Chinois qui ont répondu
30:33et qui n'ont même pas cherché à négocier
30:35et qui ont répondu à leur façon.
30:37Peut-être que l'attitude va changer.
30:39Il a aussi parlé de réciprocité des tarifs, maintenant.
30:42S'il parle de réciprocité des tarifs,
30:44alors ça peut impacter, par exemple, les pays comme l'Inde,
30:47sur laquelle il y a des tarifs assez importants.
30:51Mais ça change la dynamique de la négociation.
30:55Trump, pareil, impose des tarifs et ensuite veut négocier.
30:59C'est sur la base de la réciprocité.
31:01Ce n'est pas du tout la même chose.
31:02Ce n'est pas du tout, d'ailleurs, la même réaction du marché de l'échange.
31:05Chaque fois que vous annoncez les tarifs,
31:06le dollar avait plutôt tendance à s'apprécier instantanément.
31:11L'effet de réciprocité inverse la logique,
31:14voire même affaiblit le dollar.
31:18Je pense que même dans cette thématique-là,
31:21il y a un changement de dynamique.
31:23Réciprocité, ça veut dire que vous nous imposez des tarifs, nous aussi.
31:26Mais je crois qu'on a riposté.
31:27On a reçu la vingt-dernière lienne.
31:28On a dit qu'on ferait la même chose.
31:30Est-ce qu'on se dirige vers un protectionnisme à l'échelle mondiale ?
31:34On est déjà dedans, soyons clairs.
31:36Quand l'Union européenne taxe les véhicules électriques chinois,
31:41ou que d'un pays comme la France se met à peser les véhicules qui rentrent
31:45et qui sont construits ailleurs, ça s'appelle du protectionnisme.
31:48La globalisation, elle est finie.
31:52L'extrême grand échange que continue à promouvoir avec le Mercosur,
31:58par exemple Ursula von der Leyen,
32:00on voit bien que c'est à géométrie variable.
32:02Pour moi, on est déjà dans une situation beaucoup plus protectionniste.
32:07Après, pour l'Europe, soit ils tapent très fort,
32:10soit ils font des supplices à la chinoise.
32:12C'est-à-dire que soit on tape 10% sur tous les tarifs,
32:15sur tous les produits qui sont exportés à destination des Etats-Unis en Europe.
32:19Là, ça coûte un demi-point à la croissance européenne.
32:21Donc là, on plonge.
32:22Ou soit on y va avec supplices à la chinoise.
32:25C'est-à-dire, non, on ne va faire que l'automobile.
32:27On va faire 25% sur l'automobile.
32:28Et chaque jour, on aura une petite mesure.
32:30On va faire 8 tarifs, l'aluminium, l'acier.
32:32Mais l'aluminium, l'acier, ça baisse beaucoup plus sur le Canada que sur l'Europe.
32:35Alors, il y a quelques secteurs ou quelques entreprises qui seront impactées.
32:38Mais grosso modo, ça ne coûte pas énormément.
32:41Puis après, on peut jouer avec un pays, un secteur, etc.
32:44De toute façon, le but de Trump, il est double.
32:47Premièrement, c'est de générer des recettes fiscales.
32:49Il n'a pas parlé du budget.
32:51Parce que pour l'instant, il y a quand même des trous.
32:53Et qu'il a une réforme fiscale à financer.
32:56Et de façon à générer, à pouvoir mettre en place cette réforme fiscale,
33:00il faut générer des recettes, des recettes supplémentaires.
33:02Et il compte effectivement sur les tarifs.
33:04Donc, dans les hausses de tarifs, il y a des tarifs qui seront,
33:06effectivement, comme vous le disiez, qui seront enlevés.
33:08Parce que c'est juste dans la négociation.
33:10Puis il y a des tarifs, et là, je regarde un petit peu la Chine,
33:12qui, eux, vont rester, en fait, ad vitam aeternam,
33:14de façon à générer des recettes.
33:16Donc ça, c'est effectivement le premier point.
33:18Puis après, le deuxième point, c'est que
33:20je pense que Trump n'a pas grand-chose à faire de l'économie.
33:22Ce qui l'intéresse, lui, c'est la compétition avec les autres zones.
33:26Donc, on va demander à l'Europe, non seulement, effectivement,
33:28d'être sympa avec ses tarifs douaniers,
33:30mais d'acheter beaucoup plus de soja,
33:32avec un peu de GM,
33:34éventuellement, quelques voitures américaines.
33:36Mais surtout, on va demander à l'Europe
33:38d'être beaucoup plus dure vis-à-vis de la Chine.
33:40Et d'accepter, peut-être, un accord avec la Russie.
33:42Donc, en fait, la démarche de Trump, pour moi,
33:44elle est multilatérale.
33:46C'est-à-dire, elle mélange tout.
33:48A la fois l'économie. Alors, on focus, bien entendu,
33:50on met un focus sur les tarifs douaniers.
33:52Mais les tarifs douaniers ne sont, en fait, qu'un prétexte
33:54pour entrer en matière sur des points
33:58qui sont géostratégiques, sociaux, politiques.
34:00Et tout ça, c'est de dire, en fait,
34:02il y a une concurrence entre les trois zones,
34:04entre l'Europe, les Etats-Unis et la Chine,
34:06pour un leadership,
34:08à la fois en termes d'économie,
34:10mais en termes de technologie
34:12et en termes d'accès au capitaux.
34:14C'est vrai, tout à fait. Alors, ce qui est étonnant,
34:16c'est qu'évidemment, il y a cette contrainte
34:18dans les caisses, et en dépenser un petit peu moins
34:20avec cette équipe de choc
34:22menée par Musk,
34:24Elon Musk, le Doge,
34:26pour faire des économies
34:28avec déjà 60 000 personnes qui ont accepté
34:30de démissionner, 8 mois de salaire et dehors.
34:32On a vu le démantèlement également
34:34de l'USAID.
34:36Ça, c'est, pour le coup, alors là,
34:38c'est la fin peut-être d'une espèce de soft power
34:40à l'américaine aussi, de se dire,
34:42on se désengage de ces
34:44grands programmes d'aide
34:46partout dans le monde.
34:48Oui, on revient à une thèse
34:50isolationniste, puisque en fait,
34:52et je pense que quand on regarde
34:54l'histoire longue des États-Unis,
34:56en fait, la période de globalisation
34:58et la période de libre-échange est une exception
35:00dans une histoire qui est quand même
35:02plutôt orientée vers les États-Unis,
35:04c'est-à-dire isolationniste.
35:06Alors, pour revenir sur Doge,
35:08en fait, le problème, c'est, oui,
35:10on peut jouer comme ça avec des aides
35:12ou des agences. La structure
35:14du déficit budgétaire ou des dépenses budgétaires,
35:16il y a à peu près 5 points,
35:18c'est la Sécurité sociale,
35:201,6 trillion.
35:22Vous avez Medicare, Medicaid,
35:241,8. Et puis après,
35:26vous allez avoir les dépenses
35:28de défense, presque 1 milliard.
35:30Vous avez 1 trillion, pardon, 1,00.
35:32Et puis après,
35:341 000 milliards. Et puis après, vous avez aussi
35:36les dépenses de remboursement de la dette,
35:381 000 milliards, lui aussi.
35:40Et puis après, vous avez d'autres dépenses non récurrentes
35:42et des dépenses discrétionnaires
35:44qui sont à peu près 2 trillions.
35:46Donc là, dans les 2 trillions, il peut taper. Par contre,
35:48après, pour aller au-delà des 2 trillions, il va falloir qu'il tape
35:50sur Medicare, Medicaid
35:52et la Sécurité sociale, sachant que
35:54la défense reste favorisée
35:56et le service de la dette, il ne pourra pas y toucher.
35:58C'est quoi votre vision, justement, sur...
36:00C'est vrai que, vu de notre côté
36:02européen ou français, ça paraît
36:04complètement surréaliste, comme ça, de
36:06virer les gens d'un trait de plume, extrêmement
36:08brutalement. Et quelque part,
36:10on se dit que c'est possible aussi.
36:12Ça veut dire qu'on sait très bien que, quelque part,
36:14nous aussi, on a peut-être des administrations avec des gens
36:16où on ne sait pas trop ce qu'ils font.
36:18En tout cas, pour ce qui me concerne, il y a une sorte de
36:20fascination de voir ce qui se met en place
36:22à une vitesse absolument époustouflante.
36:24Thomas Friberg.
36:25Il y a beaucoup de populisme dans ce qu'il fait.
36:27Je crois que...
36:29De ce que je lis,
36:31c'est plutôt anecdotique, les économies
36:33qu'il va faire en faisant ça.
36:35Mais c'est fait à grand enfort
36:37d'emphase.
36:39On a le gros stylo.
36:41On a de la clame, finalement.
36:42Il a communiqué là-dessus. C'est populaire.
36:44C'est du populisme pur et dur.
36:46Après, le débat de
36:48est-ce qu'en Europe, il faut faire ça ?
36:50On n'a pas besoin de faire ça aussi un peu en Europe ?
36:52C'est un autre débat.
36:54On peut en parler. Mais aux Etats-Unis, c'est une mesure
36:56complètement populiste qui ne
36:58changera pas grand-chose à la trajectoire du déficit
37:00budgétaire américain. Parce qu'effectivement,
37:02les gros postes, ce sont
37:04ceux qui ont été cités, notamment le budget
37:06de défense qui ne baissera pas.
37:08Et puis, le service de la dette,
37:10un tréhier par an. C'est le PIB de la Suisse
37:12tous les ans qui part en intérêt de la dette.
37:14C'est ça les gros postes.
37:20Une fois qu'on a dit ça, il nous reste quelques minutes.
37:22Je voudrais avoir votre vue sur
37:24ce qu'on fait sur les marchés en termes
37:26d'allocations. Qu'est-ce que ça change ?
37:28Ce début d'année
37:30assez triomphant sur les marchés
37:32du côté de l'Europe.
37:34Les Etats-Unis se portent pas trop mal non plus.
37:36Vous êtes directeur de la stratégie marché.
37:38Comment voyez-vous la suite ?
37:40Pour l'instant, on est toujours plutôt
37:42positionné sur des actifs risqués.
37:44On aime beaucoup le crédit
37:46qui continue de voir ses
37:48spreads se resserrer à une vitesse
37:50très régulière,
37:52avec très peu de volatilité. Il y a d'ailleurs relativement
37:54peu de volatilité sur les actions aussi.
37:56C'est assez étonnant
37:58vu le contexte journalier
38:00de perturbations,
38:02de bruit politique qu'on peut
38:04avoir, mais on est plutôt
38:06positionné... Et ça veut dire que vous allez chercher
38:08peut-être des classes plus risquées du côté
38:10du rendement, du high yield ?
38:12On est un petit peu plus
38:14circonspect pour des raisons de valorisation,
38:16mais objectivement, la
38:18croissance est suffisamment...
38:22Elle n'est pas particulièrement élevée
38:24en Europe, mais elle est suffisamment forte malgré tout
38:26pour qu'il n'y ait pas de hausse
38:28matérielle de taux de défaut,
38:30du moins pour la partie cotée de l'économie.
38:32On sait que peut-être le paysage
38:34sujet à ça peut être un petit peu moins bon,
38:36en particulier en France, mais pour ce qui
38:38est des valeurs
38:40qui font le marché du high yield, on voit les taux de défaut
38:42qui sont relativement stables et bas,
38:44et donc ça continue
38:46d'être un des moteurs de performance.
38:48On aime bien
38:50les obligations d'excès aussi,
38:52qui ont permis, on l'a vu,
38:54avec les anticipations d'inflation revenir,
38:56c'est un facteur de surperformance
38:58au sein de l'obligataire,
39:00et puis toujours un peu d'action,
39:02en particulier l'Europe.
39:04Chez Ikeo, même actifs risqués,
39:06on reste dessus, on commence à alléger ?
39:08Chez Ikeo, le gros du capital qu'on déploie,
39:10c'est dans le non-coté. Dans le non-coté,
39:12il y a des très belles choses à faire,
39:14malgré les valorisations
39:16qui sont aussi tendues que sur le côté
39:18notamment sur les financements immobiliers,
39:20sur les financements
39:22des infrastructures IA,
39:24sur le secondaire
39:26d'aides privées,
39:28sur le financement d'entreprises,
39:30le financement d'acquisitions
39:32sur la dette privée.
39:34Sur le côté, on continue
39:36la stratégie 2024
39:38et qui était celle aussi de 2023,
39:40c'est-à-dire qu'on aime bien les subordonnées financières.
39:42Nous, on fait de la sélection de valeurs,
39:44on ne fait pas de l'allocation d'actifs.
39:46Il y a quelques signatures
39:48dans la catégorie
39:50triple C qui est très peu regardée
39:52par les investisseurs qui n'ont pas
39:54d'équipe d'analyse crédit
39:56chez elles qui, on pense,
39:58traitent sur des niveaux de décote extrêmement
40:00importants et intéressants.
40:02Triple C,
40:04pour ceux qui nous regardent, c'est quand même déjà
40:06potentiellement risqué.
40:08D'ailleurs, du coup, il y a beaucoup moins de gens
40:10qui peuvent acheter ça.
40:12Après, il y a une demande technique
40:14extrêmement forte qui vient du marché
40:16des CLO pour tout ce qui est crédit
40:20liquide,
40:22loans et crédit liquide.
40:24Sur les actions,
40:26pareil, on continue à être positionnés
40:28sur l'Europe avec la thématique
40:30création de résilience,
40:32souveraineté européenne.
40:34Ça, ça nous va bien.
40:36Notamment, mais pas que la défense.
40:38La transition énergétique,
40:40la défense, la super-sécurité,
40:42tous ces thèmes-là,
40:44on aime bien
40:46et on investit depuis assez longtemps
40:48là-dedans.
40:50Du côté de l'union bancaire privée,
40:52on va avoir une approche
40:54assez diversifiée avec
40:56un biais sur les actifs risqués
40:58via le crédit et les actions,
41:00le high yield,
41:02les prêts, les loans,
41:04les mortgage-backed securities.
41:06On va chercher du yield, en fait,
41:08y compris dans des actifs puisque la croissance américaine
41:10ne va pas tanguer tout de suite.
41:12On n'a pas de crainte sur les qualités de signature.
41:14Côté actions, en termes stratégiques,
41:16on va rester positionnés avec le marché américain
41:18et la technologie.
41:20C'est vraiment du moyen terme.
41:22On fait le gros dos et pendant qu'on fait le gros dos,
41:24on regarde effectivement les valorisations
41:26en Europe avec,
41:28je le mentionnais tout à l'heure, un petit peu
41:30de retour d'intérêt sur la Chine.
41:32La technologie en Chine, ça bouge.
41:34C'est vivant.
41:36Mais la Chine, c'était un moment où on s'était quand même détourné.
41:38La Chine avec ce pouvoir autoritaire
41:40qui pourrait embâciller certains grands patrons.
41:42Mais les flux, on a l'impression,
41:44commencent à revenir.
41:46Et puis, on voit bien qu'avec
41:48les effets d'annonce
41:50sur l'accès.
41:52Je cherchais le nom, le DeepSeek.
41:54La possibilité de rentrer
41:56assez rapidement à un moindre coût
41:58redonne effectivement un momentum
42:00sur quelques types d'actifs.
42:02Mais je ne chercherais pas le marché chinois
42:04dans son ensemble.
42:06Mais ce type d'actifs-là peut être intéressant
42:08en complément de la technologie américaine.
42:10L'Inde est aussi un pays et un marché
42:12qui nous intéressent.
42:14Et puis après, on va avoir des placements alternatifs
42:16pour la période de basse volatilité
42:18ou les périodes de pique de volatilité
42:20comme on a avec les écrits de Trump.
42:22Et puis un petit peu d'or dans le portefeuille
42:24pour avoir une protection un peu globale.
42:26Toujours ?
42:28Pas toujours, ce n'est pas systématique.
42:30Mais en ce moment, le momentum est plutôt positif
42:32et c'est une diversification intéressante.
42:34On le disait au début de l'émission
42:36avec les Etats qui sont très acheteurs.
42:38Il en manque pratiquement aujourd'hui de l'or.
42:40Oui.
42:42Et les ventes, ce qu'on appelle retail,
42:44c'est-à-dire l'achat d'or au niveau des particuliers
42:46en Asie, en Inde, en Chine,
42:48avec l'occasion du Nouvel An,
42:50est toujours très fort.
42:52Et il y a cette remontée structurelle
42:54qui est en place depuis plusieurs années
42:56de la part des banques centrales émergentes.
42:58C'est le BRICS d'ailleurs
43:00qui fait l'objet de quelques tweets
43:02amers de M. Trump
43:04en disant, attention, je vous ai à l'œil
43:06et je peux monter là aussi les tarifs.
43:08Parce qu'eux sont en train de diversifier.
43:10Ils étaient avant très liés au dollar.
43:12Ils étaient en train d'avoir en devise et de reconstituer
43:14des réserves importantes en matière d'or.
43:16Voilà, messieurs, ce qu'on pouvait dire
43:18ce soir sur cette planète finance,
43:20cette planète marché avec
43:22ce qu'on a titré un remontada européen.
43:24Merci de l'avoir commenté avec nous.
43:26Merci à Patrice Gautry, chef économiste
43:28à l'Union Bancaire Privée,
43:30Axel Bolt, directeur de la stratégie marché
43:32chez Ostrom Asset Management,
43:34et Thomas Fritberger, directeur général adjoint
43:36de Tikeo Capital.
43:38Dans un instant, marché à thème,
43:40sur les ETF avec des niveaux records.
43:42A tout de suite.
43:52Et tout de suite,
43:54on va s'intéresser à ce qu'il se passe du côté des
43:56ETF, les dernières tendances,
43:58avec notre spécialiste, c'est Olivier Malteste.
44:00Olivier, bonsoir. Bonsoir Fabrice.
44:02Chef économiste chez Yomoni.
44:04Tiens, qu'est-ce qu'il se passe du côté de chez Yomoni ?
44:06Je crois que l'année a été plutôt très correcte en 2024.
44:08Oui, on a communiqué sur nos résultats
44:10de 2024 et on a effectivement une forte collecte.
44:12On a 400 millions de collectes globalement
44:14sur l'année, donc ça porte nous en cours à un peu plus
44:16d'un milliard cinq à la fin de l'année.
44:18Avec un objectif d'arriver à 2 milliards
44:20sur 2026.
44:22Donc avec un fort objectif en termes
44:24de collecte. Et ce qui est intéressant,
44:26je trouve, en termes de développement et en rapport
44:28avec les ETF, c'est que de nouveaux acteurs
44:30viennent nous voir pour qu'on puisse travailler avec eux.
44:32Notamment les CGP et les Family Office.
44:34Et on a notamment communiqué
44:36sur un partenariat avec EREST,
44:38qui est quand même un multifamily office
44:40réputé, qui est venu
44:42nous voir pour arriver à implémenter
44:44des allocations d'ETF pour le compte de ses clients.
44:46Alors que se passe-t-il ?
44:48Les grandes familles se désintéressent de la gestion active ?
44:50On passe à la gestion passive ?
44:52Je pense que globalement, les grandes familles sont comme tout le monde.
44:54C'est-à-dire qu'elles sont un peu déçues par les performances
44:56globalement de la gestion active par rapport
44:58à la gestion indicielle et donc viennent aussi
45:00rechercher des allocations
45:02simples, des choses simples, basées sur les ETF.
45:04Donc on est très content
45:06d'accompagner EREST
45:08et évidemment d'autres, et des CGP
45:10qui se rapprochent de plus en plus aussi des ETF.
45:12C'est intéressant, on le voit.
45:14Là vous proposez des profils clairs en main.
45:16Tout à fait, on fait des profils et
45:18avec les multifamily office, on fait vraiment des choses dédiées
45:20en fonction des envies des clients
45:22en termes de thématique ou en termes d'approche
45:24corps-satellite par exemple.
45:26Donc on est très content de ce développement.
45:28Et on pense que ça va continuer.
45:30Et ça va avec ce qu'on appelle la vague ETF
45:32qui est loin d'être une note parce que ça fait quand même
45:34année après année, ça se construit.
45:36Et on va le voir ensemble, ça continue très bien.
45:38C'est la vague qui n'en finit plus de grossir.
45:40On s'intéresse tout de suite avec vous Olivier
45:42justement au flux. Collecte
45:44record en
45:462024 et ça continue
45:48pour ce premier
45:50mois de l'année. Tout à fait, en 2024
45:52on avait collecté quand même 254 milliards
45:54d'euros sur
45:56le marché européen globalement en son ensemble.
45:58Et là sur le mois de janvier c'est une collecte de 32
46:00milliards 7 et donc on a battu
46:02le précédent record qui était celui de décembre
46:04qui était à 32 milliards environ.
46:06Donc 32 milliards 7 pour
46:08ce mois de janvier. Le mois de janvier est
46:10souvent très très bon sur les ETF mais là on
46:12continue à faire mieux que le mois
46:14de décembre. Il y a un effet mécanique
46:16ou qu'est-ce qu'il se passe peut-être les
46:18conseillers en gestion de trimoine, revoient un peu l'allocation de leurs
46:20clients, se disent on bascule, c'est le moment
46:22de peut-être rebalancer le portefeuille
46:24comme on dit. Oui certainement et puis il y a aussi
46:26l'idée, nous on le voit aussi en termes de collecte,
46:28le mois de janvier est plutôt bon. Je pense qu'il y a aussi
46:30l'idée de la fin d'année où on discute
46:32aussi en famille sur ces allocations
46:34et je pense qu'on repart aussi en début d'année
46:36avec des bonnes intentions
46:38en se disant on va épargner, on va investir.
46:40Donc le mois de janvier est souvent bon mais là c'est vrai
46:42que c'est un mois record du coup sur
46:44les ETF. Si on zoome sur les
46:46classes d'actifs, on voit que toutes
46:48les classes d'actifs ont collecté,
46:50sont en collecte positive. Donc action évidemment
46:52et c'est ce qui draine le plus de flux avec un peu plus de
46:5424 milliards de collecte sur le mois de janvier.
46:56Obligations, donc un peu plus faible,
46:583,5 milliards. Pour avoir un ordre d'idée
47:00sur l'ensemble, sur la moyenne en 2024
47:02par mois, c'était 4,4 milliards. Donc on est un petit
47:04peu en dessous sur les obligations en ce début d'année.
47:06Et les matières premières collectes,
47:08ce qui n'est pas le cas
47:10souvent avec 2,8 milliards.
47:12Et sur les matières premières,
47:14l'or collecte de 3 milliards
47:16ce qui est rare sur les ETF en fait.
47:18On le voit, l'or fait
47:20de très très bonnes performances depuis des années.
47:22On sait que les banques centrales
47:24ont tendance à acheter de l'or globalement.
47:26Mais au niveau des ETF, c'est plutôt
47:28des matières premières qui sont en décollecte.
47:30Et là, ce mois-ci, une collecte de 3 milliards.
47:32Le pétrole décollecte un petit peu.
47:34Quelques centaines de millions d'euros.
47:36Mais on est à 2,8 milliards
47:38pratiquement de collecte sur les matières premières.
47:40Sur les actions, si on zoome, sur quoi on s'est concentré ?
47:42Alors comme souvent,
47:44pour ne pas dire comme toujours, sur les grosses capitalisations
47:46mondiales et américaines, évidemment.
47:48Ce qui est intéressant, c'est qu'on a un retour sur la zone euro
47:50et les actions européennes.
47:52Donc on l'a vu en termes de performances au mois de janvier
47:54mais aussi en termes de collecte sur les ETF.
47:56Et le secteur de la tech aussi a continué
47:58à collecter, malgré le petit
48:00moment de chahut qu'on a eu avec DeepSeek
48:02évidemment, mais ça a continué globalement
48:04à collecter sur le mois.
48:06Donc ça, c'est sur les éléments de collecte.
48:08C'est intéressant parce qu'on se souvient
48:10de cette journée noire pour
48:12l'IA ou le marché avec 1000 milliards
48:14de dollars de capitalisation qui sont
48:16partis en fumée. Évidemment, les ETF s'ajustent
48:18mais on voit qu'après quelques jours, ça s'est
48:20rétabli. Il faudra voir sur le long terme
48:22si ce n'est pas un coup d'arrêt.
48:24La collecte reste positive et puis si on regarde
48:26vraiment DeepSeek, on a vu la différence entre
48:28Nvidia évidemment qui a eu une performance négative
48:30mais des acteurs comme Apple qui en ont profité
48:32puisque ça permettait de donner une concurrence
48:34potentiellement moins chère que ce qu'on voyait aujourd'hui
48:36sur l'intelligence artificielle. Donc globalement
48:38c'est pareil sur tout ce qui est lié
48:40à l'intelligence artificielle. Il faut regarder précisément.
48:42Tout ne sera pas forcément
48:44perdant si la concurrence augmente.
48:46Il y a les souscriptions et puis il y a aussi les rachats.
48:48En termes de rachat, ce qu'on a vu
48:50essentiellement, c'est plutôt sur les secteurs.
48:52Sur l'énergie qui a décollecté, la consommation
48:54aussi a décollecté, l'immobilier
48:56aussi dans un contexte d'auto
48:58qui avait plutôt tendance aussi à monter.
49:00C'est relativement logique. Et en termes géographiques
49:02les moyens de capitalisation britanniques
49:04donc là c'est vraiment très précis
49:06et les nordiques aussi.
49:08Sur le thème nordique, c'est les zones
49:10qui ont décollecté globalement. Et ce qu'il faut avoir en tête
49:12évidemment, c'est que par rapport aux collectes
49:14les secteurs qui ont décollecté ont
49:16beaucoup moins décollecté que ce qui a collecté.
49:18C'est vraiment un mouvement plutôt d'investissement
49:20globalement sur les actions.
49:22Plutôt réajustement.
49:24Côté obligations,
49:26on regarde plutôt les souverains ?
49:28On regarde plutôt les souverains
49:30en termes de collecte positive
49:32à la fois en euros et en dollars
49:34globalement, avec du court terme aussi
49:36en dollars essentiellement.
49:38Pour jouer un peu
49:40ces mouvements de taux.
49:42Et on a toujours, alors ça on le voit
49:44ça fait depuis qu'iShares
49:46a recréé, a importé
49:48ça en Europe. On voit aussi une forte
49:50collecte toujours sur les ETF à échéance
49:52qui viennent répliquer tous les fonds
49:54à échéance. Et donc avec cette
49:56idée de pouvoir collecter des taux
49:58sur des niveaux encore relativement élevés
50:00dans l'hypothèse où ces taux baisseraient.
50:02Donc ça c'est vraiment en termes
50:04de collecte, en termes de décollecte.
50:06En revanche c'est plutôt l'obligataire
50:08d'entreprise qui a décollecté.
50:10Et le high yield européen
50:12aussi. Et on a aussi sur le souverain
50:14du très court terme euros aussi
50:16qui a légèrement décollecté.
50:18Un point tiens de méthodologie Olivier avant qu'on continue
50:20c'est comment on fait pour avoir tous ces chiffres ?
50:22Vous les collectez, vous allez voir tous les
50:24fonds d'or de terre ? On les collecte, on utilise des bases de données.
50:26On travaille nous aussi avec Morningstar qui publie
50:28une base de données relativement importante.
50:30C'est vraiment pour avoir les premières données.
50:32Ensuite on est au contact évidemment avec tous les émetteurs.
50:34Et donc on vérifie aussi
50:36les chiffres et on discute pour voir un peu
50:38les flux qu'ils ont.
50:40Donc c'est vraiment à la fois de la recherche
50:42sur les bases de données et puis des discussions
50:44avec les différents émetteurs
50:46de TEF qu'on fait.
50:48Il y a un secteur qui n'a pas le vent en poupe
50:50qui souffre depuis un an, c'est tout ce qui
50:52est ESG.
50:54Encore pire peut-être avec l'arrivée de trains.
50:56Ça reste très faible ?
50:58Ça reste très très faible.
51:00C'est vraiment l'année 2022 et le choc énergétique
51:02qui a vraiment porté la décollecte.
51:04En raison notamment de la sous-performance
51:06qu'on a pu observer depuis 2022 sur l'ESG.
51:08Sur les actions c'est encore très très faible.
51:10On a 8,6% seulement
51:12des flux actions qui ont été vers des ETF
51:14en lien avec l'ESG.
51:16Ça c'est le premier point.
51:18Côté obligataire c'est un peu plus fort.
51:20On est à 48% des flux
51:22qui ont été vers l'ESG.
51:24Mais on a vraiment quelque chose de relativement faible.
51:26Il faut avoir en tête que les parts de marché
51:28étaient plutôt à 22-23%
51:30il y a encore peu de temps et on voit
51:32que ça décollecte globalement sur l'ESG
51:34que les parts de marché diminuent
51:36sur les ETF via l'ESG.
51:38On s'intéresse maintenant avec vous
51:40aux émetteurs.
51:42Sans surprise, plus on est gros, plus on collecte.
51:44Exactement.
51:46Si on regarde globalement, parce qu'on regarde aussi
51:48spécifiquement sur l'ESG où là ça bouge un peu plus
51:50et ça permet d'avoir des choses
51:52un peu nouvelles à dire.
51:54Quand on regarde les 4 premiers
51:56en termes de collecte, c'est exactement
51:58la même chose que par rapport
52:00aux parts de marché.
52:02On a à la fois d'abord BlackRock,
52:04Amundi, DWS ensuite
52:06et Vanguard. Sur les 4 premiers, il n'y a pas de changement.
52:08Au niveau du 5e, par contre,
52:10on a Stead Street qui fait un très bon mois
52:12de janvier puisqu'ils arrivent à prendre la place d'UBS.
52:14Ça c'est sur les collectes.
52:16Par contre, ce qu'on observe, c'est que
52:18BlackRock, par exemple, continue à moins
52:20collecter ses parts de marché, donc a tendance à baisser
52:22un petit peu en parts de marché. C'est vrai qu'ils ont
52:24plus de 40% de parts de marché, donc c'est énorme.
52:26Là, ils collectent
52:28un tout petit peu moins.
52:30Ils sont à 37% de la collecte.
52:32On voit qu'ils grignotent un petit peu, qu'ils perdent un petit peu
52:34de parts de marché mois après mois.
52:36Evidemment, on voit la taille
52:38très importante de ce que représentent
52:40iShares globalement sur les ETF en Europe.
52:42Amundi fait un bon mois puisqu'ils collectent
52:44un peu plus que leurs parts de marché et DWS
52:46est très très fort. Ils ont fait
52:48une année exceptionnelle de DWS l'année dernière
52:50puisque parmi les gros, ce qu'on voit
52:52sur une année entière, sur 2024,
52:54c'est que les gros ont plutôt tendance à perdre un petit peu de parts de marché
52:56au profit des
52:58nombreux acteurs qu'il y a
53:00et qu'ils cherchent vraiment à se différencier.
53:02C'est un marché extrêmement concurrentiel.
53:04J'ai une question, c'est concernant Amundi,
53:06notre acteur national de référence.
53:08Est-ce qu'on a tendance, quand on est Yomoni,
53:10à le privilégier ? Est-ce qu'on joue chauvin ?
53:12Ou est-ce qu'on regarde vraiment la tracking error ?
53:14On regarde vraiment la qualité de la réplication.
53:16C'est vraiment ce qu'on regarde de manière
53:18la plus importante. Après,
53:20l'avantage aussi d'Amundi, c'est qu'ils sont relativement
53:22importants aussi en termes E&G. Nous, on a les deux.
53:24On propose les deux.
53:26Des profils plutôt classiques et des profils E&G.
53:28Amundi, notamment,
53:30est assez en pointe au niveau de l'E&G.
53:32Mais non, on ne fait pas de privilège.
53:34On ne privilégie pas du tout un acteur par rapport à un autre.
53:36On regarde vraiment la qualité de la réplication.
53:38Chaque mois, on essaie
53:40de sélectionner les meilleurs ETF
53:42en fonction, comme vous l'avez dit,
53:44de la qualité de la réplication,
53:46donc de la tracking error, la tracking différence,
53:48les éléments qu'on regarde, sans chauvinisme.
53:50Aucun.
53:52Très bien, vous avez répondu.
53:54Les flux E&G, on en a parlé un petit peu,
53:56c'est un petit peu moins bien.
53:58Sur les émetteurs, par contre, ce qui est intéressant
54:00sur les émetteurs E&G à avoir en tête, c'est que souvent,
54:02JP Morgan arrive premier en termes de collecte
54:04sur les mois. Ils sont très forts
54:06en termes de collecte E&G,
54:08extra-financiers. Pas ce mois-ci. Pas ce mois-ci,
54:10c'est BlackRock qui, lui, a plutôt tendance
54:12à être un petit peu en dessous. Ce mois-ci,
54:14c'est BlackRock premier avec 3,3 milliards
54:16de collecte spécifiquement en E&G.
54:18Le deuxième est Amundi avec 700
54:20millions d'euros. Donc, on voit la différence
54:22entre le premier et le deuxième.
54:24C'est un peu la surprise du mois
54:26puisque JP Morgan est en décollecte
54:28de 200 millions environ sur
54:30ses ETF extra-financiers.
54:32Ce qui est rare puisqu'en général,
54:34ils sont premiers en termes de collecte.
54:36Et puis, on se penche aussi sur les lancements
54:38d'ETF, les nouveautés.
54:40Les nouveautés, un mois assez actif
54:42avec un peu plus de 20, 23 nouveaux produits
54:44lancés, 12 actions,
54:466 obligataires, 1 matière première
54:48ce qui est
54:50relativement rare, les émissions d'ETF
54:52première. Et on en a 4
54:54d'allocations. Alors ça, c'est assez intéressant
54:56puisque Amundi a lancé
54:584 ETF Life Cycle.
55:00J'ai essayé de les contacter. Ils n'ont pas encore communiqué.
55:02Ils ont lancé les produits mais ils n'ont pas encore
55:04marketé, ils n'ont pas fait encore les communiquer
55:06à la presse dessus. Mais ils en ont lancé 4
55:08donc on les a vus entre maturité
55:102030, 2033, 2036,
55:122039. Donc, on ne sait pas
55:14exactement comment ils fonctionnent mais normalement, le Life Cycle
55:16c'est des allocations, actions
55:18et obligations et qui au fur et à mesure
55:20on se rapproche de la maturité, ont tendance à désinvestir
55:22le côté actions, typiquement pour
55:24faire des profils retraite, en disant plus on se rapproche
55:26de la date de maturité, moins on veut prendre de risques.
55:28Pour faire du portage jusqu'à l'échéance.
55:30Exactement, pour diminuer la quantité
55:32de risques au fur et à mesure où on veut récupérer
55:34son capital. Donc, on va attendre
55:36de voir leur communication mais c'est
55:38les nouvelles émissions côté
55:40Amundi qui a été relativement active ce mois-ci
55:42avec 7 émissions du coup sur les
55:4423 émissions.
55:46Intéressant aussi, iShares
55:48qui continue, il y a vraiment toujours
55:50cette idée de dire est-ce que les indices sont trop concentrés
55:52et iShares a émis
55:54plusieurs ETF et donc là ce mois-ci
55:56c'est sur le Nasdaq. Donc, ils partent
55:58du Nasdaq 100, ils émettent un ETF
56:00qui va s'investir uniquement sur les
56:0230 plus grosses capitalisations du Nasdaq 100
56:04donc ça c'est pour les clients qui veulent aller
56:06sur les plus gros et profiter des tendances
56:08et inversement, ils sortent la même chose mais avec
56:10les 70 autres actions
56:12donc là c'est plutôt pour ceux qui veulent
56:14jouer la dispersion
56:16globalement et l'élargissement du rallye.
56:18Comme il nous reste une minute, je veux en parler
56:20justement sur, dans ce contexte
56:22comment vous réagissez parce que dans ce
56:24maquis des ETF, il faut bien choisir une stratégie
56:26Oui et puis on fait des allocations
56:28donc nous là on est plutôt neutre action obligation
56:30on ne favorise pas particulièrement
56:32les actions par rapport aux obligations
56:34par contre on n'est pas en défensif
56:36parce qu'on pense que tout devrait continuer à bien se passer
56:38il n'y a pas de raison de passer défensif
56:40on reste sur les expositions plutôt structurelles
56:42on a gardé du coup
56:44de l'equally weighted sur le côté action américaine
56:46pour essayer de diversifier un peu par rapport
56:48aux valeurs technologiques
56:50on est aussi toujours sur
56:52globalement sur les petites
56:54et moyennes entreprises américaines
56:56on a introduit le secteur des
56:58finances pour essayer de
57:00bénéficier de la dérégulation
57:02et aussi de la pontification
57:04et sur le côté obligataire on garde de l'investissement de grade
57:06et par contre on a fait une grosse nouveauté c'est à dire qu'on était
57:08uniquement sur les obligations européennes
57:10et là on diversifie maintenant sur les obligations dans le monde entier
57:12pour réduire le poids un petit peu de l'Europe
57:14dans des contextes de préoccupation
57:16peut-être de déficit important
57:18globalement et de gestion de risques crédits
57:20au niveau des états
57:22Voilà on en sait un petit peu plus sur cette
57:24tendance ETF
57:26pour ce mois de janvier, un nouveau record
57:28et je pense que c'est bien un parti
57:30maintenant que les gens ont envie d'investir
57:32c'est vrai que c'est très pratique pour se positionner très rapidement
57:34Merci Olivier Malthès
57:36Yomoni, chef économiste
57:38Cette édition de SmartBourse
57:40touche à sa fin, on se retrouve
57:42dès lundi 20h30 pour un
57:44nouveau numéro, très bonne soirée à tous

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