Mercredi 22 janvier 2025, SMART BOURSE reçoit Nicolas Forest (Directeur des investissements, Candriam) , Xavier Chapard (Stratégiste, LBP-AM) , Xavier de Buhren (Directeur des investissements, Otea Capital) et Arthur Jurus (Head of Investment Office Private Wealth Management, ODDO BHF)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:11à l'écoute des marchés.
00:12Chaque jour du lundi au vendredi, vous nous retrouvez à 20h30.
00:15Si vous nous suivez à la télévision via vos box, vous nous retrouvez par ailleurs
00:19en replay chaque jour sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, nous suivons toujours les premiers pas de Donald
00:28Trump 2.0 depuis son retour à la Maison-Blanche, un peu plus de 48h après l'investiture.
00:33Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid sur différents sujets, la menace
00:38des tarifs planes bien sûr, pour des pays comme la Chine évidemment, mais également
00:43pour des pays voisins comme le Mexique ou encore le Canada, et puis l'Europe évidemment
00:48qui reste dans le radar des potentiels tarifs douaniers supplémentaires que pourrait appliquer
00:54Donald Trump.
00:55La menace des tarifs n'est pas encore exécutée.
00:58Et puis sur la partie investissement, là aussi, on a la main qui prend et la main qui
01:02donne.
01:03La main qui reprend, c'est celle qui gèle 300 milliards de financements fédéraux qui
01:07étaient destinés à des programmes mis en place sous Joe Biden comme l'Inflation Reduction
01:12Act.
01:13Et la main qui donne, c'est celle qui endosse à bras le corps le projet Stargate qui a
01:18été dévoilé hier soir et qui associe des géants de la tech américaine autour de l'infrastructure
01:24en intelligence artificielle, OpenAI, Softbank, le japonais ou encore Oracle vont débourser
01:31jusqu'à 100 milliards de financements dans une première tranche pour accélérer justement
01:36la construction d'infrastructures dédiées à l'intelligence artificielle.
01:39Cette annonce particulière a redonné d'ailleurs un coup de boost à tout le secteur de l'IA
01:44jusqu'aux valeurs énergétiques qui seront bien sûr largement sollicitées pour alimenter
01:50en énergie, en électricité les data centers qui verront le jour aux Etats-Unis dans les
01:55prochaines années.
01:56Schneider Electric par exemple fait figure de gagnant de l'IA à ce titre là et signe
02:00une belle hausse aujourd'hui au sein du CAC à Paris.
02:04Voilà pour le paysage Trumpien depuis l'investiture de lundi, nous en discuterons largement avec
02:10nos invités de Planète Marché et puis parallèlement à cela, les entreprises continuent de publier
02:16leurs résultats pour l'exercice 2024.
02:19On notera que Netflix a réalisé un carton plein sur le dernier trimestre à la faveur
02:24notamment de la saison 2 de Squid Game qui a rassemblé beaucoup de monde, c'est le
02:28cas de le dire, et qui a permis le recrutement de près de 20 millions de nouveaux abonnés.
02:33C'est un trimestre record pour Netflix.
02:35De ce point de vue là, on notera également en Europe de très bons résultats publiés
02:39par Adidas par exemple sur le marché allemand.
02:42Vous aurez un peu plus de détails sur ces publications dans un instant avec Pauline Grattel.
02:46Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous nous focaliserons sur un pays
02:50en particulier qui possède une économie riche, productive, innovante et ouverte, je veux
02:56parler de la Suisse.
02:57Nous nous focaliserons sur le cas suisse et la stratégie économique de la Suisse dans
03:01le contexte et l'environnement mondial conflictuel que l'on connaît aujourd'hui.
03:06C'est Arthur Jurus des équipes Dodo BHF en Suisse qui sera avec nous en plateau dans
03:10le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
03:22Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour avec
03:26Pauline Grattel.
03:27Bonsoir Pauline.
03:28Bonsoir.
03:29Les grands indices évoluent pour la plupart dans le vert aujourd'hui en Europe et aux
03:32Etats-Unis.
03:33Oui, et c'est Trump qui dicte la tendance, le nouveau président américain poursuit ses
03:36premiers jours à la Maison-Blanche avec de nouvelles annonces concernant les droits
03:40de douane et l'intelligence artificielle, des annonces qui profitent au marché financier.
03:44En Europe, le CAC 40 poursuit son rebond pour la septième séance consécutive et franchit
03:49le seuil des 7800 points.
03:51Le DAX s'inscrit en nouveau plus haut historique tout comme l'Eurostoxx 50 et le Stoxx 600.
03:55Et une des annonces qui retient l'attention en provenance de Donald Trump, c'est celle
04:00autour de l'intelligence artificielle et des infrastructures dédiées à lire.
04:05Oui, Donald Trump dévoile un projet à 500 milliards de dollars pour doper l'intelligence
04:09artificielle.
04:10Le projet Stargate qui servira à bâtir de nouvelles infrastructures IA est élaboré
04:15et financé par Oracle, OpenAI et Softbank.
04:18L'idée est de sortir 100 milliards tout de suite puis 400 milliards d'ici 2029.
04:22Bon, et pour le coup, là, c'est une annonce et un plan d'investissement qui a fait réagir
04:26le secteur.
04:27Oui, dans ce contexte, les valeurs directement impliquées ont bondi.
04:30Softbank bondit de 10% à Tokyo et Oracle de 7%.
04:34Plus globalement, les valeurs liées à l'IA sont en hausse.
04:36Nvidia, Palantir et Arm gagnent entre 2 et 17% pour Arm notamment.
04:41Pas d'IA sans électricité et sans énergie.
04:43Une valeur comme Schneider Electric profite aussi très clairement de ce programme d'investissement
04:48massif.
04:49Et puis du côté des résultats d'entreprises, la saison est en train de monter en puissance
04:52et on a vu d'excellents résultats hier soir du côté de Netflix.
04:55Oui, Netflix parle même du meilleur trimestre de son histoire et fait état de résultat
04:59record avec 19 millions de nouveaux abonnés au quatrième trimestre.
05:04Le nombre total atteint désormais les 300 millions de personnes dans le monde.
05:07Le chiffre d'affaires progresse de plus de 15% à plus de 10 milliards de dollars.
05:11Le titre bondit de plus de 13% à l'ouverture de Wall Street.
05:14Et d'autres résultats aux Etats-Unis salués par le marché, on peut citer ceux de Procter
05:18& Gamble par exemple.
05:19Oui, des résultats qui ont dépassé les attentes en termes de vente avec un chiffre
05:22d'affaires à 21,9 milliards de dollars pour le deuxième trimestre fiscal.
05:27Le bénéfice net sur la période s'établit à plus de 4,6 milliards de dollars.
05:31Le titre ouvre en hausse de 3%.
05:33Et puis dans le secteur de la santé, c'est Johnson & Johnson qui a ouvert le bal également.
05:36Oui, l'entreprise pharmaceutique dépasse également les attentes de vente grâce aux
05:40médicaments anticancéreux au quatrième trimestre.
05:43Les ventes s'élèvent ainsi à plus de 22,5 milliards de dollars sur la période,
05:47plus 5,3% par rapport à l'an dernier.
05:50Le titre ouvre malgré tout un repli de plus de 3%.
05:53L'accueil est un peu plus froid en revanche pour la publication d'Alstom sur le marché parisien.
05:57Oui, Alstom annonce avoir reçu moins de commandes au troisième trimestre de son exercice décalé,
06:02moins 22% sur un an.
06:04Malgré tout, les objectifs annuels sont maintenus.
06:06Alstom fait tout de même état d'un chiffre d'affaires en hausse de presque 10% en données comparables.
06:11Le titre cède 3%.
06:13Bon, et pour finir, un mot du marché obligataire, du programme de demain sur les marchés, Pauline.
06:17Oui, en Europe, les rendements français et allemands à 10 ans se détendent légèrement,
06:20ce qui fait repasser le spread sous les 80 points de base aujourd'hui,
06:24à son plus bas niveau depuis deux mois.
06:26Et enfin, un mot rapide du programme de demain qui sera relativement léger,
06:30mais les investisseurs prendront tout de même connaissance des résultats de Pierre & Vacances et Texas Instruments.
06:35Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse
06:38pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
06:50Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:53Nicolas Forest est avec nous, directeur des investissements de Candriam.
06:56Bonsoir Nicolas.
06:57Bonsoir Grégoire.
06:58Xavier Deburen nous accompagne également, directeur des investissements d'OTA Capital.
07:02Bonsoir Xavier.
07:03Bonsoir Grégoire.
07:04Et Xavier Chapard à nos côtés, stratégiste chez LBP Asset Management.
07:08Bonsoir Xavier.
07:09Bonsoir Grégoire.
07:09Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
07:12Commençons avec les premiers pas de Trump à la Maison Blanche.
07:15Nous en sommes au jour 3 depuis l'investiture.
07:19Xavier, alors, qu'est-ce qui vous intéresse à ce stade ?
07:22Je disais, Donald Trump souffle un peu le chaud et le froid, notamment sur la question des tarifs.
07:26La menace est bien présente, mais elle n'est pas encore exécutée à ce stade.
07:31Et puis, quand même, quelque chose qui risque de ne pas changer sous Donald Trump,
07:35c'est la capacité des États-Unis à investir et à investir dans l'innovation de demain.
07:41Le projet qui fait parler aujourd'hui et qui fait réagir les marchés, c'est le projet Stargate.
07:47Oui, alors ce qu'on voit, c'est investir, mais réorienter les investissements par rapport à ce que faisait Biden.
07:51De toute façon, les États-Unis allaient bien, contrairement à ce qu'a présenté Trump.
07:56Au début de son discours, les États-Unis vont très bien et à priori, à court terme en tout cas, on voit ça continuer.
08:05Et notamment avec l'appétit pour le risque qui est à la hausse.
08:08On le voit dans les enquêtes auprès des ménages, des entreprises et puis pour les investisseurs aussi.
08:13Donc de ce côté-là, c'est positif.
08:14Sinon, du côté de ce qu'on attendait des annonces, comme vous dites, on reste un peu dans le flou.
08:20A priori, c'est aussi une tactique de Trump de rester un peu dans le flou.
08:23Savamment entretenu, oui.
08:24Alors, il y a le côté commercial où en fait, il n'y a pas eu de droit de doigt de remonter dès le premier jour.
08:31Par contre, les menaces restent.
08:33Il y a notamment des demandes de la Maison-Blanche d'étudier ce qui peut être fait sur les différents partenaires
08:40et la date du toit pour rendre les conclusions de ces études.
08:44C'est le 1er avril.
08:46Donc, le 1er avril, tous les membres de l'administration seront confirmés par le Sénat.
08:52C'est peut-être plutôt vers cette date-là.
08:55On espère avoir un peu plus de certitudes, même si ça peut aussi durer plus longtemps.
08:59Quelque chose qui a été surprenant quand même, c'est qu'il n'y a eu aucune annonce quasiment sur le budget,
09:03en fait, dans les premiers jours de Trump.
09:05Ce qui peut se comprendre, parce que pour passer des lois, il faut le Congrès.
09:09Ce n'est pas Trump tout seul qui peut, par décret, voter ça.
09:12Mais donc, on va voir.
09:13Mais pour l'instant, il y a beaucoup de discussions au sein du Congrès sur quelles stratégies adopter
09:21et notamment, quand est-ce qu'ils vont essayer de faire passer les baisses de taxes de Trump,
09:25parce qu'il y a aussi ça, ça a soutenu le marché aussi.
09:27Oui, effectivement.
09:29On rappelle, derrière la prolongation des baisses de taxes Trump,
09:33il y a quand même aussi un coût pour l'État fédéral.
09:37On m'a dit, c'est peut-être 4 milliards sur 10 ans.
09:39Si on prolonge ces taxes sur 10 ans, puisque c'est comme ça que ça fonctionne,
09:44c'est 400 milliards par an à peu près de financement à trouver pour équilibrer, j'allais dire, ces mesures.
09:51Tout à fait. Et ça, c'est pour maintenir la politique inchangée.
09:53Exactement. C'est sans en rajouter.
09:55Voilà. Et la question, c'est est-ce qu'on aura aussi une petite baisse de taxes sur les entreprises ou pas ?
10:02Et pour le marché actions, évidemment, ça jouera pas mal.
10:04Mais là-dessus, il faudra probablement attendre l'été, en fait, pour avoir plus de clarté.
10:09Bon, le suspense est à son comble.
10:11Qu'est-ce qui ressort, même en termes de sentiment, des premiers pas,
10:15des premiers jours de Donald Trump revenu au pouvoir, Nicolas ?
10:19Alors, je souscris à ce qui a été dit, mais juste pour un peu clarifier
10:24ou nettoyer un peu le fatras de toutes ces informations qu'on reçoit.
10:30Moi, je distingue déjà, il y a ce que l'on sait, c'est-à-dire la situation économique avant Trump.
10:36Une économie américaine qui reste très solide et qui est même surprise à la hausse.
10:40Que ce soit la consommation, le consommateur américain est très fort,
10:43le marché de l'emploi est très fort, l'inflation est un peu en baisse.
10:45On a une économie qui tourne à plein régime.
10:48Après, il y a ce que Donald Trump dit ou écrit ou tweet les premières heures de sa mandature.
10:57Et là, en effet, vous l'avez dit, des premières déclarations.
11:03Il a parlé, évidemment, de toute une série d'actions sur l'immigration et aussi sur le doge.
11:09Le pétrole aussi.
11:10Le pétrole, avec aussi l'objectif des 3 % et des 3 millions, je crois, de barils.
11:17Les 3 millions de barils d'eau supplémentaires.
11:18Les 3 %.
11:20Il y a ce que le marché a entendu, mais un peu, je dirais, sous-estime.
11:26Honnêtement, l'histoire qu'il fait, qu'il explique sur le doge,
11:30qui a vraiment une opinion et qui croit vraiment à ce que va faire Musk ?
11:35Je pense que nous, surtout d'Europe, on se demande s'il est capable de le faire.
11:412 000 milliards, c'est l'objectif.
11:42S'abrer 2 000 milliards sur un budget fédéral qui a plus de 6 000 milliards.
11:46Dans ce qu'il a dit, il y a ce qu'il a dit et qui nous paraît raisonnable.
11:51Et puis, dans ce qu'il a dit, il y a des choses qui nous paraissent un peu farfelues.
11:54Inatteignables.
11:55Mais ce n'est pas parce qu'elles paraissent inatteignables qu'elles n'auront pas lieu.
11:58Peut-être que ça se manifestera.
12:00Et puis, il y a ce qu'il n'a pas dit, qui est aussi très important.
12:03À savoir qu'il y a potentiellement des hausses de tarifs, mais finalement, il n'a rien signé.
12:08Donc, dans tout ça, comment démêler et comment avoir un peu une ligne de vue ?
12:15La ligne de vue, c'est que pour l'instant, dans les courts termes, l'économie américaine reste très forte.
12:19La ligne de moyen terme, c'est que l'exceptionalisme américain, s'il fait tout ce qu'il dit,
12:24va quand même persister.
12:25Des investissements massifs, des prolongations de baisse d'impôts,
12:30et quand même l'idée d'investissement très fort.
12:34Pour moi, quelle est la vraie inquiétude ?
12:37Parce que des tweets, des mouvements, tous les jours, on va en avoir.
12:39Ça ne permet pas de faire des commentaires.
12:41Il a dit ça.
12:41On se chauffe, on se réhabitue.
12:43Ça va changer.
12:44Pour moi, à la fin, ce qui est très important, c'est, et ça sera,
12:47quelle est la crédibilité de cette administration sur le moyen terme ?
12:51Quelle est la crédibilité à travers le budget ?
12:53Donc, vous l'avez déjà dit, est-ce que ce budget sera financé ou pas ?
12:57Voilà.
12:58Alors, je ne parle pas de la crédibilité sur l'implémentation de la déportation de millions de personnes,
13:02parce qu'on ne sait pas s'il le fera, il faudra avoir l'impact sur l'économie.
13:05Mais c'est sur la crédibilité générale de cette administration.
13:09Et pour moi, ça va se juger sur le moyen terme.
13:11À travers quoi ?
13:12À travers le respect de l'indépendance de la banque centrale américaine.
13:16À travers le financement du déficit.
13:19À travers la confiance des investisseurs étrangers dans la dette américaine.
13:25Et là, tout peut arriver.
13:26Tout peut arriver.
13:27Parce que dans ce qu'il n'a pas dit, par exemple, les tarifs,
13:30on a bien compris que les tarifs, ça sera sans doute une arme de négociation.
13:34Donc là, on est dans le fantasme.
13:36Mais qu'est-ce qu'ils peuvent faire avec la Chine ?
13:37Qu'est-ce qu'ils peuvent faire avec l'Europe ?
13:39Personne n'en sait rien.
13:40Mais on a l'impression, le fait qu'il ne l'ait pas dit au premier jour,
13:44ça rend le marché confiant.
13:46Et ça laisse penser qu'il y aura une négociation.
13:49Qui dit négociation, dit potentiellement un outcome positif.
13:52Voilà.
13:53Et on verra aussi ce qu'il fait sur la Chine.
13:54Donc voilà.
13:55Donc moi, ce que je retiens, c'est qu'on est dans une économie
13:57qui est extrêmement forte aux États-Unis,
13:59qui a quand même surpris à la hausse.
14:00On est sur une administration qui, pour l'instant,
14:04nous réhabitue à des tweets avec beaucoup de choses qui sont dites,
14:06qui ne sont pas dites.
14:07Il faudra voir les faits, ce qui sera vraiment implémenté.
14:11Pour l'instant, les mesures qui sont en ligne avec notre programme,
14:14on avait qualifié un hard ou un soft Trump.
14:17On est plutôt sur du soft Trump.
14:18Oui, au bout de trois jours, quoi.
14:19Voilà.
14:21Et le vrai point qui, pour moi, fera basculer le scénario économique
14:24dans un autre scénario,
14:26c'est si vraiment on a un dérapage de la confiance.
14:28Et ça va se mesurer comment ?
14:30Les entiations d'inflation, la vision sur les taux d'intérêt.
14:33Pour l'instant, on n'est pas là.
14:34Pour l'instant, on est dans des marchés qui sont confiants,
14:36voilà, dont acte.
14:37Donc, la vraie mesure de performance de Trump,
14:39il tweetera sur le Dow Jones ou peut-être le Nasdaq maintenant,
14:42puisqu'il est endossé par la tech américaine.
14:45Peut-être que c'est le Nasdaq qui deviendra son indicateur.
14:47Mais le vrai indicateur de crédibilité, ce sera le 10 ans américain, quoi.
14:50Pour moi, oui, c'est le 10 ans américain.
14:53Ce sont les break-even d'inflation et c'est le CDS.
14:56Voilà.
14:57Si les taux américains restent sous les 5%,
15:00que la hausse de taux se fait que sur les taux réels,
15:03que le dollar reste à ce niveau-là,
15:05alors on est dans une vraie situation d'exceptionalisme américain qui perdure.
15:09Et alors, dans ces cas-là, c'est une excellente nouvelle
15:12pour beaucoup d'actifs américains.
15:13Sachant qu'aussi, juste pour finir, dans ce qu'il n'a pas dit
15:16ou dans ce qu'on peut sous-estimer, il y a le Doge, il y a la dérégulation.
15:19Comment n'importe quel économiste ou stratégiste peut mesurer ça ?
15:22Très difficile.
15:24Très, très difficile.
15:25Mais là, ce sont deux potentiels leviers importants
15:29pour l'économie américaine et pour les valeurs d'actions américaines.
15:32Xavier Deburen, comment vous regardez les premiers jours de Donald Trump ?
15:36Et je reviens à l'histoire Stargate.
15:38Le seul truc qui fait vraiment bouger les marchés depuis qu'il est arrivé,
15:41c'est de voir que OpenAI, Softbank et Oracle,
15:46ce n'est pas Donald Trump qui va mettre 100 milliards,
15:47c'est ces trois entreprises, vont mettre 100 milliards de plus
15:50dans la machine de la construction d'infrastructures dédiées à l'IA.
15:54Ça, le marché, il comprend que c'est quelque chose d'assez tangible et solide.
15:58C'est un fait qui veut dire quoi ?
16:01Qui veut répondre à des problématiques de souveraineté.
16:05De souveraineté, la technologique avec l'IA, vous l'avez dit,
16:08ce sont des investissements qui sont colossaux.
16:09C'est 500 milliards à déployer sur quatre ans.
16:14Petit rappel, le programme d'investissement de la France sur l'IA 2030,
16:18c'est 2,5 milliards.
16:20C'est 200 fois moins.
16:22Je vous rappelle que l'année dernière, en 2024,
16:25les sept magnifiques ont dépensé 100 milliards d'euros d'investissement
16:30rien que sur l'année dernière.
16:31Là, on voit bien que le gap technologique et surtout l'aspect souveraineté
16:37me semblent très importants et les États-Unis veulent prendre l'avantage
16:41ou en tout cas consolider l'avantage qu'ils ont pris sur ces technos
16:45qui sont vraiment essentiels pour le futur.
16:48C'est un élément qui est vraiment très important.
16:51Donc, il y a cet aspect souveraineté.
16:53Il l'a dit, Trump, ce qu'il veut, c'est vraiment installer
16:56l'hégémonie américaine pour les 50 prochaines années.
16:59Il l'a fait à partir de 2017 lors de son premier mandat.
17:03Il a arrêté l'avancée chinoise avec tout ce qu'il a mis en place
17:07en disant qu'on peut y arriver, on peut les arrêter.
17:09Et maintenant, c'est vraiment de placer les États-Unis
17:13tout en haut de la pyramide pour les 50 prochaines années et ça passe par cela.
17:17Et ce que ça veut dire, c'est que l'Europe qui avait commencé sur l'IA
17:23en termes d'infrastructures, en termes de gestion de data, etc.
17:29doit se remettre dans la course et il doit se passer un électrochoc
17:34pour que cette logique de souveraineté d'IA en Europe fonctionne.
17:41Alors, il y a le sommet de l'IA, un sommet international
17:44qui va avoir lieu en France, à Paris, début février.
17:48Il faudra voir ce qu'il en est.
17:49Mais là, Trump, pour répondre à votre question...
17:52La capacité à attirer...
17:53Alors, OpenAI et Oracle sont des boîtes américaines, effectivement,
17:57mais la capacité à s'adjoindre les services d'un financier mondial
18:01comme SoftBank et d'autres.
18:04Les Émirats MJX sont dedans, effectivement, avec son fonds
18:07et d'autres vont sans doute arriver.
18:10Je veux dire, j'imagine que tout ça a été réfléchi un peu avant.
18:13Ça sort comme ça, évidemment, parce que Trump arrive,
18:16mais c'est quand même spectaculaire.
18:18Et le marché, encore une fois, moi, je suis frappé de voir la réaction
18:21des titres concernés.
18:22Enfin, je veux dire, SoftBank, c'est plus 8% ce matin.
18:26Oracle, c'est plus 7, plus 8.
18:28Nvidia, tout de suite, repart, retrouve du peps.
18:32Enfin, je veux dire, le marché paye, quoi, encore.
18:35Là, ce qui est intéressant dans ce développement et dans ces investissements,
18:39c'est toujours pour compléter et intégrer de plus en plus la chaîne de valeur de l'IA.
18:43C'est vrai que les États-Unis ont vraiment ce leadership sur les logiciels d'IA.
18:50Ils étaient en manque de capacité.
18:52Il faut des capacités de calcul, évidemment, pour faire fonctionner
18:55tous ces logiciels.
18:56Et on voit bien qu'ils ont mis le doigt là où ils avaient un certain manque
19:00pour vraiment accélérer, etc.
19:03Donc, c'est très intéressant comme approche.
19:05Mais voilà, ça montre bien, là, Trump, il ne se cache pas
19:11et il flèche bien là où il veut arriver.
19:13Et sur le plan de l'investissement, ça redonne du grain à moudre
19:18à ceux qui disent qu'on n'est qu'au début du cycle de l'IA.
19:23Ça casse un peu l'idée, peut-être, que c'est déjà trop cher.
19:27Je parle de prix ou de valorisation pour les titres de ces secteurs-là, Xavier.
19:32Il y a encore pas mal à faire quand vous êtes capable de dépenser ces montants-là.
19:37C'est complètement dingue en termes de valeur absolue.
19:43C'est donc que, dans l'esprit de Trump et en tout cas des États-Unis,
19:48il y a un boulevard, il faut y aller, il faut rester en tête.
19:51Et c'est avec ce genre de déclaration et d'investissement
19:54qu'ils vont laisser tout le monde sur la ligne de départ.
19:57Ce qu'ils ont déjà fait, mais là, ils sont en train d'accélérer.
20:00Xavier, vos commentaires, on reste un peu sur le sujet Trump.
20:03Je reprends aussi l'idée des tarifs.
20:07C'est vrai que, oui, Trump est un dealmaker transactionnel,
20:10du heart of the deal, etc.
20:11Je crois qu'on l'a tous bien appris, effectivement, de son premier mandat.
20:15Mais le discours autour des tarifs a aussi évolué
20:19dans le sens où ces tarifs douaniers doivent permettre de créer
20:23une ressource pour l'État fédéral américain.
20:26Si on veut créer, à côté de l'ARS, le service des revenus internes, les impôts,
20:31on va créer un service des revenus externes, l'IRS,
20:34qui sera abondé, de ce que j'ai compris, par les revenus, les recettes
20:39qui auront été ponctionnées, alors, ou sur les entreprises américaines
20:42ou sur le consommateur américain.
20:43Mais il y aura quand même l'idée qu'on va abonder un fonds.
20:46Et je trouve que ça inscrit cette logique douanière,
20:49en tout cas dans quelque chose de peut-être un peu plus pérenne
20:51et structurel, d'une certaine manière.
20:53Alors, si vous demandez à un économiste, ça ne va pas marcher,
20:57parce que ça rapporte à court terme quand vous taxez.
20:59Les maths, ça ne fonctionne pas.
21:00Le but, c'est de faire baisser les importations.
21:02Quand vous mettez des droits de douane et donc ce que vous taxez baisse.
21:06Donc, normalement, le dollar s'apprécie et donc ça se neutralise.
21:12Mais c'est clair que c'est une volonté de Trump, en tout cas,
21:14dans sa vision très statique de l'économie.
21:17Je taxe un flux, j'ai un rendement.
21:20Il compte dessus pour équilibrer le budget,
21:23enfin limiter les dérapages du budget.
21:26Mais ça, ça me fait dire aussi qu'il y aura des droits de douane.
21:29C'est parce que ça n'a pas été annoncé le premier jour.
21:31Il y a le côté négociation, ça, c'est sûr.
21:34Mais il y a quand même aussi une croyance dans les droits de douane.
21:37Donc là, on a une très bonne performance de l'Europe
21:41qui est soulagée qu'il n'y ait pas eu d'annonce le premier jour.
21:44Nous, on s'attend encore à pas mal de volatilité autour de ça.
21:47Parce que ça montre qu'il tient à afficher des hausses de droits de douane.
21:54Et le problème des droits de douane, c'est qu'une fois que vous les avez augmentées,
21:56c'est très difficile de les baisser.
21:57C'est ce qu'on a vu avec Biden qui n'a baissé aucune des droits de douane
22:01qu'avait remonté Trump avant.
22:04Donc voilà, il y a quand même ça.
22:05Il y a le fait que c'est intéressant de voir que les pays qu'il a attaqués au début,
22:10c'est Canada, Mexique, ceux où il y a un accord commercial avec les Etats-Unis,
22:15et c'est la Chine.
22:15On pensait que c'était le French O-Ring.
22:16On pensait que c'était une zone amie.
22:19Lui-même avait renégocié, je crois, le NAFTA.
22:21En tout cas, il y avait une nouvelle mouture de l'accord de libre-échange entre ces pays-là
22:25qui était censée être plutôt des pays amis dans l'idée du French O-Ring ou du New Year's O-Ring.
22:30Oui, mais c'est aussi ceux auxquels vous pouvez tendre le bras le plus.
22:34Et en fait, il y avait prévu une renégociation de l'ALENA,
22:37enfin de l'accord nord-américain, en 2026.
22:40Et on voit qu'il essaye de faire la négociation aiguë en 2025.
22:47Il y a ça.
22:48Il y avait un accord avec la Chine en 2020, qu'avait signé Trump,
22:52qui n'a pas du tout été respecté parce qu'il y avait le Covid aussi.
22:55Phase one deal.
22:56Voilà, et donc ça aussi, ils veulent renégocier.
22:59Et on a l'impression qu'il y a cette volonté aussi de refaire des deals,
23:04mais quand même avec un peu de hausse de droits de douane,
23:07même si c'est moins massif que ce qu'il avait annoncé.
23:10Et puis, le dernier point, là, on parlait des investissements
23:12et de redirection des investissements de Trump.
23:15Il y a quand même l'idée qu'avec Trump, on est sur un capitalisme de Covid immense.
23:21Et donc, il peut y avoir des chocs en fonction de chaque entreprise sur laquelle on est exposé.
23:27Enfin, on est dans un univers qui est quand même très différent de ce qu'on a connu.
23:31Avec un message sur les réseaux sociaux, on peut avoir des valeurs qui bougent énormément.
23:37Ça, à court terme, ça favorise certains, ça défavorise d'autres.
23:41À moyen terme, il faut voir si le capitalisme continue à bien fonctionner.
23:45– Oui, bon, sur les tarifs, c'est vrai que de s'attaquer au Mexique et au Canada,
23:52ce n'était pas forcément dans les cartes.
23:54Il n'y a pas de tarif pour l'instant,
23:55mais c'est vrai qu'il met de la pression déjà sur les pays voisins
23:58et supposé être quand même des alliés des États-Unis.
24:02Et puis, je reviens aussi sur la logique même des Trumponomics,
24:06c'est-à-dire qu'il sait très bien qu'il a été élu
24:09parce que la working class américaine a été traumatisée par un choc inflationniste majeur
24:16qu'une génération n'avait pas connu,
24:18des niveaux de prix notamment qui restent élevés évidemment par rapport à la période pré-Covid.
24:24Si c'est l'animal politique qu'on imagine,
24:26et il est forcément un animal politique extraordinaire Trump,
24:29j'ai du mal à imaginer qu'il se lancerait, en tout cas à fond perdu,
24:34dans des politiques dont tout le monde doit lui dire
24:37qu'à un moment, elles peuvent être aussi inflationnistes.
24:40C'est donc la grande question.
24:42C'est mon raisonnement un peu simpliste de Trump.
24:45C'est la grande question et c'est ce qu'aujourd'hui les investisseurs prient,
24:49c'est-à-dire se dire, il fait exactement ce que vous dites.
24:52Après, je souscris ce qui a été dit,
24:54c'est-à-dire que les droits de douane ont plusieurs vertus.
24:57Le premier, c'est qu'il y a besoin de recettes fiscales
25:00pour combler toutes les dépenses qui vont être faites fiscales.
25:04Même si ça n'équilibre pas, il récupèrera quand même quelques milliards.
25:07Il pourra toujours afficher quelques milliards de recettes.
25:09Il en a besoin pour faire tout ce qu'il fait,
25:11donc tout ce qu'il voudrait faire, il en a besoin.
25:14Le deuxième point, c'est rebalancer, c'est équilibrer la balance commerciale,
25:17mais là, c'est ce qu'on a dit, c'est-à-dire que si vraiment ça fonctionne,
25:21du coup, il y aura moins de recettes, donc c'est l'un ou l'autre,
25:23on ne peut pas gagner sur les deux tableaux.
25:25Et à la fin, c'est ce que vous dites, c'est-à-dire le troisième point,
25:27c'est peut-être juste une arme de négociation.
25:30Moi, ce que je veux retenir à travers ça, c'est les mouvements de marché.
25:34Sur les mouvements de marché, ça dit quoi ?
25:36Ça dit qu'il y a peut-être par rapport à ce qu'il y a été il y a huit ans,
25:40une grande partie de certains marchés qui ont discounté le risque Trump.
25:45C'est vrai, le marché européen en partie a pris en compte ça,
25:49le marché chinois en partie, même s'il y a des grands problèmes sur la Chine, on le sait bien.
25:52Depuis septembre, on commence à intégrer ce facteur Trump.
25:55De sorte qu'à l'inverse et de façon tactique, finalement,
26:00s'il n'y a pas de tarif et ou s'il y a un deal comme il avait fait pour la Chine,
26:08eh bien, ça peut donner plutôt une bouffée d'oxygène.
26:10Donc, on pourrait tout à fait dire sur la Chine,
26:12imaginons qu'il y a un deal avec une petite augmentation de tarif, mais peut-être pas trop.
26:17De l'autre côté, il est bien content que les Chinois achètent de la dette américaine
26:19et on fait une nouvelle annonce qui peut-être ne sera pas exécutée.
26:23Ça peut être, pour quelque temps, un rebond chinois.
26:28Du côté européen, un peu ici le relief et un peu le soulagement de dire qu'il n'y a pas de tarif.
26:33Ça peut permettre un rallye tactique européen.
26:37Ça, c'est le tactique.
26:39Après, il faut voir la trajectoire long terme.
26:41Et dans la trajectoire long terme, l'idée est quand même que, en gros,
26:44les tarifs sont plutôt un peu à la hausse.
26:47Il ne faut pas qu'ils dérapent trop, sinon c'est l'inflation.
26:49Je reviens à mon premier point.
26:51C'est les anticipations d'inflation et la crédibilité par rapport à l'inflation
26:55qui, pour moi, est la clé du mandat de Trump.
26:57Donc, si ça dérape, alors il perd la face.
27:00Et à la fin, il faudra voir les réactions aussi des autres Etats qui sont un peu,
27:05on a l'impression, tétanisés.
27:07Quand je vois la réaction de ce qu'a dit Ursula von der Leyen, je crois que c'est à Davos.
27:11Oui, c'est à Davos, je vous confirme.
27:13Tout le monde est à Davos, là.
27:15Voilà, tant mieux que les valeurs européennes remontent un petit peu,
27:19mais quelque part, pour qu'il y ait un rallye un peu plus soutenable,
27:22il va falloir autre chose pour que les actifs européens surperforment les actifs américains.
27:26Si on veut, voilà.
27:28Maintenant, il y a tellement de valorisations qui sont distendues
27:31avec une partie de classes d'actifs qui ont pricé ce risque Trump
27:34que des deals ou un peu moins de mauvaise nouvelle,
27:37ça peut donner un peu de bulle d'oxygène.
27:41Et donc, dans ce contexte-là, il y a des opportunités d'investissement
27:44sur certaines valeurs européennes.
27:45Certains secteurs européens qui se sont fait quand même largement dépréciés
27:49et qui ont des belles perspectives.
27:50Ou peut-être, pour les plus courageux, les téméraires,
27:53retourner sur les actifs chinois, pourquoi pas ?
27:54Même si on sait qu'il y a des grands problèmes structurels,
27:57mais la baisse des taux combinée à des menures de relance,
28:00si c'est un peu moins violent sur les tarifs,
28:02il y a quand même eu beaucoup, beaucoup de sorties.
28:04On peut avoir un petit rebond.
28:05Oui, beaucoup a été intégré, beaucoup de Trump dans le dollar
28:08et beaucoup de négativité ou d'anti-Trump, j'allais dire, dans le reste du monde.
28:13D'accord avec ce qui est dit là-là, Xavier de Buren,
28:15est-ce que ça fait déjà une tactique ?
28:17Je ne veux pas dire une stratégie long terme, mais au moins une tactique,
28:20une feuille de route tactique pour 2025 ?
28:22Est-ce que le marché peut défaire en partie ce qui a été intégré de Trump
28:27et redonner un peu d'oxygène, comme le disait Nicolas ?
28:31Oui, des marchés qui ont pu souffrir, entre autres, du facteur Trump.
28:34Pas uniquement, mais entre autres.
28:36Sur la partie des tarifs, il y a plusieurs choses importantes.
28:39C'est, un, c'est la mise en place.
28:40Est-ce que ce sera un effet one-shot où on l'applique
28:43et puis ça fait un effet de base et puis on s'ajuste ?
28:46Ça, c'est l'autre formule, effectivement.
28:48La formule la plus difficile à anticiper et qui ferait sans doute le plus de mal.
28:53Après, il faut savoir que certaines zones ont dans leurs mains la monnaie
28:58qui pourrait permettre de temporiser un petit peu l'impact de ces hausses de taxes.
29:02On a parlé de la Chine.
29:03La Chine pilote assez bien la dévaluation de sa monnaie.
29:07Et ça, c'est un élément qui pourrait atténuer ces effets de hausse de taxes.
29:12En Europe, on le voit avec l'euro qui glisse.
29:15Mais donc, c'est pour ça que ce n'est pas simplement
29:18qu'on applique 25% de taxes chez tout le monde.
29:20Ça va être du cas par cas comme ça a été largement dit.
29:24Donc, il va falloir effectivement composer avec tout cela.
29:28On voit bien d'ailleurs que du côté de la Chine,
29:32il n'y a plus de son, plus d'image, entre guillemets,
29:34en attendant justement que Trump arrive au pouvoir
29:37et de savoir qu'est-ce qu'il va implémenter vis-à-vis de la Chine.
29:43Les plans de relance qu'on a vus en Chine,
29:45c'était plus du soutien aux entreprises d'État et à un secteur particulier.
29:52Ce n'était pas du tout sur la consommation.
29:54Donc, il y a pas mal d'attentisme là-dedans.
29:56D'ailleurs, sur la Chine, on voit bien,
29:58ils ont publié une croissance parfaite de 5,00% pour 2024.
30:05Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'au T4,
30:07on a une hausse en séquentielle de plus 1,6%.
30:11Donc, on est quand même sur sans doute une réaccélération
30:15par rapport au triomphe précédent.
30:16Et on le voit d'ailleurs sur la partie immobilière,
30:20dans le prix de l'immobilier lié neuf en Chine
30:24est en train de se stabiliser après 17 mois de baisse consécutive.
30:28Donc, ça, c'est quand même des éléments qui sont intéressants.
30:30La valorisation du marché chinois est quand même très attractive.
30:34On a augmenté les fonctionnaires, il y a le nouvel an qui arrive.
30:37Non, mais ça fait pas mal.
30:39Ah, ben si !
30:40Et l'aspect valorisation, si on doit opposer,
30:44les marchés américains en absolu, ils sont chers.
30:46Alors, effectivement, ça a été emmené là-haut
30:48par des croissances bénéficiaires très, très importantes.
30:53Encore pour 2025, le consensus attend une croissance
30:55des bénéfices par action aux Etats-Unis de 14%.
30:59Donc, aux Etats-Unis et de 8% en Europe.
31:02C'est sans doute un peu trop élevé.
31:03Comme d'habitude, le consensus en Europe commence le mois de janvier
31:07et il y a 8% de croissance des bénéfices, ensuite, ça baisse.
31:09Mais ce qu'on peut se dire aussi, c'est qu'il y a effectivement
31:13une divergence de valorisation qu'il est très intéressant
31:18de jouer dans des allocations.
31:21Et on le voit d'ailleurs, le rattrapage qu'on a
31:23sur les marchés européens depuis le début de l'année,
31:26c'est pour gommer, c'est un retour à la moyenne,
31:28et c'est pour gommer ces exagérations de valorisation
31:31qu'on avait tellement distendues entre les marchés américains
31:35et les marchés européens.
31:36Est-ce qu'il y a des chances qu'on aille un peu au-delà
31:38d'un simple rattrapage à minima, Xavier ?
31:44Ou à quelles conditions ?
31:45Alors, on peut le voir de plusieurs façons.
31:48Il y en a une, c'est du côté des politiques monétaires
31:53des banques centrales.
31:54La Fed, on est plutôt parti sur un statu quo.
31:57On le voit bien avec une croissance qui reste très solide.
32:01Un niveau d'inflation qui reste là aussi assez élevé.
32:06Donc, l'exercice pour la Fed, il est plus difficile
32:08que pour la banque centrale européenne
32:10où, effectivement, on a un niveau d'inflation
32:13qui est revenu sous les niveaux cibles.
32:14Et on voit bien que la croissance européenne,
32:17tous, avec l'Allemagne qui, pour la deuxième année
32:21consécutive, voit une croissance négative,
32:25la France aussi qui est à l'arrêt.
32:27Donc là, il y a plus de capacités pour que la banque
32:31centrale européenne continue à baisser ses taux.
32:34Ce qui sera un soutien.
32:35Un soutien pourquoi ?
32:36C'est parce qu'on a des conditions financières
32:38qui sont en train de s'améliorer.
32:40Et on le voit du côté de l'investissement des ménages
32:43comme de l'investissement des entreprises,
32:45une reprise.
32:46Et ça, ça pourra être un soutien pour les marchés
32:49et pour la croissance en Europe,
32:51même si ça doit se faire sans doute
32:53dans la deuxième partie de l'année.
32:54Donc, il y a un peu de rattrapage au début de l'année
32:57et sans doute qu'on pourra attendre
33:00une croissance un petit peu meilleure.
33:02En tout cas, un redémarrage en Europe
33:04à jouer dans la deuxième partie de l'année.
33:05Avec des effets de lag aussi dans la politique monétaire,
33:07j'imagine, comme quand on monte les taux
33:09et quand on les baisse,
33:10les effets ne sont pas toujours immédiats.
33:11Alors, Xavier, sur la conversation
33:13autour des banques centrales...
33:16Non, mais moi, c'était plus sur une histoire de timing.
33:18C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
33:19on a du mal à ne pas être surpondérés.
33:22Etats-Unis, vu le dynamisme,
33:24vu même si c'est très cher,
33:26il n'y a pas eu d'exagération sur les premiers jours de Trump
33:30non plus.
33:31Alors que plus tard dans l'année,
33:33c'est probablement à cause de l'écart de valorisation.
33:35Et parce qu'au final, en Europe,
33:37il y a quand même quelques éléments favorables
33:39pour cette année, les baisses de taux de la BCE
33:43et peut-être un peu plus de clarté politique
33:45en Allemagne, a priori, en France, on verra.
33:47C'est l'espoir.
33:48Mais voilà, donc ça, ça peut permettre aussi.
33:51Et si on a un peu plus de clarté
33:53sur ce que veut faire Trump pour l'Europe,
33:55voilà, là, on pense qu'il y aura
33:58un rattrapage plus tendanciel,
34:00on va dire, possible.
34:02Et pour la Chine, la grosse question,
34:04ça va être en mars.
34:05Qu'est-ce que vont faire les autorités chinoises
34:07en termes budgétaires ?
34:08Et ça, ça va dépendre de ce qu'aura annoncé Trump d'ici là
34:12et de comment l'économie fonctionne.
34:16Sachant que là, on a un rebond,
34:18alors là, vraiment très court terme de l'économie chinoise
34:21au fin 2024, début 2025,
34:24parce qu'ils ont pris plein de mesures de soutien ciblé
34:27depuis septembre, mais on sait que ces mesures,
34:29elles ne vont pas permettre vraiment de relancer l'économie.
34:33Donc ça va être vraiment ce que veulent faire
34:35les autorités chinoises à partir de mars.
34:38Mais sur ces sujets-là, vous dites en tant que stratégiste,
34:41la question du timing est importante,
34:43mais le marché ne va pas chercher à anticiper ces événements-là,
34:50que ce soit la sortie des urnes en Allemagne
34:52ou la taille du plan de relance chinois.
34:54C'est sur le papier qu'on jugera et qu'on prendra des décisions.
34:58Sur les élections allemandes, on peut essayer d'anticiper.
35:01Sur les décisions chinoises, c'est beaucoup plus risqué.
35:05Et donc, il y a une partie,
35:06c'est pour ça que nous, on est neutre sur l'Europe,
35:08pas confondérés, mais parce qu'on ne sait pas exactement
35:12quand la reprise et l'amélioration de la confiance aura lieu,
35:16mais on pense qu'elle va avoir lieu au cours du premier semestre.
35:20Voilà. Et en Chine, on reste aussi neutre, mais plutôt plus prudent.
35:25Oui, je comprends.
35:26Mais il y a effectivement des surprises potentielles
35:28à chaque fois qu'il va falloir surveiller
35:30et qui seront peut-être des marqueurs et des game changers
35:32pour la dynamique des marchés au cours de cette année 2025.
35:35Exactement.
35:36Trump et la Fed, enfin le marché...
35:39Vous avez deux heures.
35:41Non, dix minutes.
35:43Le marché price une quasi inaction de la Fed désormais,
35:46la partant des 100 premiers points de base de baisse de taux
35:49qu'on a eus quand même sur les derniers mois de 2024.
35:52Ça paraît légitime. Dans quel sens ça peut évoluer ?
35:56Nous, on s'attend encore à des baisses de taux de la Fed.
35:59Donc la politique monétaire américaine,
36:01elle ne va pas être guidée au début par la déclaration de Trump.
36:04Elle regarde juste l'évolution de l'économie, qui est très forte,
36:07mais les chiffres d'inflation, néanmoins, vont plutôt dans le bon sens.
36:13Donc, il ne nous semble pas exclu d'avoir une baisse,
36:15par exemple autour du mars.
36:18Ça ne nous semble pas du tout impossible.
36:21Après, il est clair que si, et on va le revoir,
36:26toutes les mesures et tout ce que fera la Fed,
36:28s'il n'y a pas d'incense de Trump, Trump va tweeter,
36:30il va mettre la pression. On va le revoir. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
36:33Mais nous, nous pensons que dans cet environnement-là,
36:36c'est plutôt un environnement qui favorise une pontification de la courbe,
36:39c'est-à-dire avec plutôt les taux courts qui doivent baisser
36:41par rapport aux taux longs, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis.
36:45Donc oui, c'est vrai qu'aujourd'hui...
36:46On a vu des points hauts sur les taux longs ?
36:49Pour moi, ça, c'est la question qui fait driver.
36:51C'est une question qu'il ne faut pas poser.
36:53Non, c'est la seule question.
36:55Honnêtement, on revient sur l'histoire des marchés actions.
36:57Ce qui est intéressant, c'est de voir la corrélation.
36:59C'est quand même qu'on a à la fois la baisse des taux
37:01et la remontée des actions.
37:03Donc quelque part, le stress a eu lieu à un moment donné,
37:05on a retouché les 4,80, les 5%.
37:07Est-ce qu'on retouche les 5% ?
37:09Et est-ce qu'on les touche pour des bonnes ou des mauvaises raisons ?
37:11Si c'est les taux réels qui montent,
37:13parce qu'il y a super croissance,
37:15les Etats-Unis sont super productifs
37:17et que l'inflation est contenue, bon.
37:19Mais si on casse les 5%, ça fera mal.
37:21Donc c'est ça la question.
37:23Donc du côté de la Fed,
37:25oui, je sais que beaucoup de gens
37:27ont retourné leur veste.
37:29Nous, on ne retourne pas notre veste.
37:31Une baisse de taux, ça ne fait pas non plus...
37:33Non, mais quand même, le marché obligataire américain
37:35a connu une dérouillée
37:37sur les dernières années qui est énorme.
37:39Donc quelque part,
37:41un investisseur obligataire,
37:43s'il investit sur des obligations américaines,
37:45il a quand même un beau niveau de rendement.
37:47Le high yield est cher, certes,
37:49mais si vous regardez le niveau
37:51de yield ou maturité qu'on a sur du high yield américain
37:53qui a une maturité faible, c'est quand même pas mal.
37:55Donc voilà.
37:57Et pour la BCE, la Fed qui ne ferait plus
37:59qu'une baisse de taux à horizon visible,
38:01qu'est-ce que ça implique ?
38:03Pas grand-chose. La BCE va poursuivre son chemin
38:05de baisse de taux qui est largement anticipé
38:07et vont-ils aller vers les 2%
38:09ou même un peu inférieur d'ici fin d'année.
38:11Mais ça ne l'incitera pas à accélérer le rythme
38:13ou à aller plus loin
38:15?
38:17Je crois que Christine Lagarde
38:19a acté la séparation
38:21de la BCE et la Fed
38:23quand elle a été la première présidente
38:25d'une banque centrale européenne
38:27à baisser les taux
38:29en juin 2020.
38:31Donc elle a montré ici son indépendance
38:33et je pense qu'elle va continuer à le faire.
38:35Du coup, effectivement, là encore,
38:37c'est plutôt positif pour les obligations européennes
38:39et c'est plutôt quand même en faveur
38:41d'une pontification de la courbe,
38:43quand les taux d'impôt doivent baisser
38:45davantage que les taux longs,
38:47ça favorise un peu l'environnement
38:49obligataire européen.
38:51Tout ça se passe,
38:53sauf si le disant américain casse les 5.
38:55Xavier Chappard sur la BCE.
38:57Tout le monde est d'accord
38:59que la BCE a du travail encore à faire,
39:01qu'il y a des marges de manœuvre
39:03pour aller au moins jusqu'au taux neutre.
39:05La question étant de savoir
39:07est-ce qu'il ne faudra pas aller
39:09en dessous du taux neutre ?
39:11Il y a assez peu d'incertitudes,
39:13ils vont baisser les taux pour ramener vers les 2%.
39:15La question c'est est-ce qu'ils vont aller au-delà ?
39:17Pour moi, ça va dépendre de deux choses,
39:19de la Fed.
39:21Évidemment, si la Fed doit,
39:23parce que des politiques ont été prises,
39:25remonter les taux,
39:27ce n'est pas notre scénario.
39:29Mais dans ces cas-là, quand même,
39:31la BCE, il y a une limite à la divergence.
39:33Je suis d'accord que tant que ce n'est pas le cas,
39:35la BCE peut baisser les taux
39:37et la Fed rester en stabilité.
39:39La deuxième chose,
39:41c'est l'économie européenne
39:43et le marché de l'emploi.
39:45Si on commence à avoir
39:47une dégradation du marché de l'emploi,
39:49la BCE ira en dessous des deux.
39:51Notre scénario,
39:53c'est que ça tienne.
39:55Un taux de chômage assez stable.
39:57Au niveau zone euro,
39:59on reste sur des taux de chômage agrégés
40:01au plus bas ?
40:036,2, 6,3, 6,4 peut-être ?
40:05Si on reste aux alentours
40:07de 2,6, 5,7 ?
40:09Dans ces cas-là,
40:11on pense que la BCE n'a pas besoin
40:13d'aller beaucoup en dessous des 2% de taux.
40:15Dans ces cas-là,
40:17si elle y est à l'aise,
40:19c'est pour relancer l'économie.
40:21C'est le comportement sur le marché du travail
40:23qui va être une des clés
40:25notamment pour la BCE.
40:27Sur la partie investissement,
40:29parlons de l'Europe.
40:31Le DAX est au plus haut,
40:33l'euro stock 50 est au plus haut,
40:35en termes de valorisation,
40:37les écarts sont béants
40:39par rapport aux Etats-Unis.
40:41Mais il y a quand même une impulsion,
40:43au moins depuis quelques semaines,
40:45qui est un peu nouvelle.
40:47Facialement, les performances 2024
40:49ont été très bonnes.
40:51Mais ce qu'on a constaté,
40:53c'est des divergences très importantes
40:55en termes de zone géographique.
40:57Au sein même des zones géographiques,
40:59des divergences très importantes
41:01entre les pays.
41:03Tout ça pour dire
41:05qu'il faut être diversifié
41:07dans son allocation.
41:09Il faut être présent aux Etats-Unis
41:11parce que la dynamique de croissance
41:13des bénéfices par actions
41:15et de croissance économique est là.
41:17Même si c'est cher,
41:19on peut trouver des solutions
41:21d'investissement.
41:23Il y a pas mal de fonds
41:25qui permettent de gommer
41:27les sujets de taille de société
41:29au sein de ces indices.
41:31C'est aussi un peu contrariant
41:33et ça a payé depuis le début de l'année
41:35en étant sur l'Europe.
41:37La photographie économique
41:39et politique de l'Europe
41:41n'est pas très ardente,
41:43je dirais.
41:45Mais jouer cet écart
41:47de valorisation qui n'est pas
41:49tellement justifiable
41:51ou de se dire qu'il y a énormément
41:53de mauvaises nouvelles dans les niveaux
41:55de valorisation en Europe
41:57doit être contrariant.
41:59C'est l'exemple de l'insus
42:01que l'on gagne le plus d'argent.
42:03Et après, c'est continué
42:05également sur la partie action
42:07mais aussi sur la partie obligataire
42:09comme l'a dit Nicolas.
42:11On peut favoriser le portage.
42:13On peut aujourd'hui se positionner
42:15sur le marché obligataire
42:17sur des niveaux de rendement
42:19qui sont tout à fait attractifs
42:21avec des sociétés qui sont
42:23de bonne qualité, des bilans sains
42:25qui génèrent de la trésorerie
42:27On garde une vision constructive
42:29sur le crédit parce que les 23 et 24
42:31ont été des années tellement spectaculaires
42:33de performance, de compression de spread
42:35des indices crédits qui font mieux
42:37que des indices actions en Europe
42:39avec moins de volatilité.
42:41Ça a été l'expérience
42:43d'un géranteau
42:45il n'y a pas beaucoup d'années comme ça
42:47sur les derniers cycles.
42:49On peut répliquer encore
42:51cette forme de performance sur l'année 2025 ?
42:53Les spreads sont super tight
42:55Très serrés
42:57Les primes de risque sont très serrées
42:59Ce qui est intéressant de voir
43:01c'est qu'il y a toute une série
43:03de gérants qui résonnent
43:05sur base juste du spread
43:07sur les 5-10 dernières années en disant
43:09c'est très cher.
43:11Si vous regardez le niveau en taux en absolu
43:13qui intègre l'élément taux, ça reste attractif.
43:15Le portage.
43:17Vous avez toute une série d'investisseurs
43:19les assureurs
43:21les fonds de pension
43:24vous avez du 3,5, du 4
43:26vous achetez.
43:28Le raisonnement, c'est le portage.
43:30C'est un investissement
43:32de cœur.
43:34Si vous n'attendez pas une récession forte
43:36si il n'y a pas un exploso des taux de défaut
43:38avoir du 4% c'est intéressant.
43:40Le glissement qu'on voit par rapport
43:42au début de l'année passée
43:44c'est que l'année passée, il y a 18 mois
43:46beaucoup d'investisseurs disaient
43:48je ne sais pas, il y a de l'incertitude
43:50et puis les taux monétaires sont très élevés
43:52je mets sur des produits bancaires
43:54des comptes départs
43:56des comptes dépôts, le livret A en France
43:58et compagnie. Là, il y a quand même
44:00l'idée de dire, oh là là, d'ici fin d'année
44:02tout ça va baisser, donc il faut bien que j'investisse
44:04quelque part. Donc, entre avoir
44:06être loqué sur du 2%
44:08du AMI ou maintenant pouvoir
44:10loquer du 3, 4%
44:12c'est pas mal. Le jeu de la comparaison
44:14en plus est favorable. Exactement.
44:16Il y a cette idée de portage, il y a ces courbes
44:18qui vont se repentifier
44:20c'est pas super sexy, il faut être très sélectif
44:22parce qu'il y a beaucoup de diversification
44:24Xavier, sur le marché
44:26action, sur le marché du crédit
44:28on l'a vu aussi, parce qu'il y a aussi des grands
44:30écarts, mais
44:32le portage, il faut le jouer
44:34sur le marché du crédit
44:36et du crédit à haut rendement.
44:38Xavier, pour conclure avec vous, Xavier Chapard
44:40sur la stratégie, la logique
44:42qui guide la stratégie
44:44d'investissement chez LBPM à ce stade
44:46Donc, l'idée sur l'obligataire
44:48le souverain, c'est d'être très tactique
44:50en fait, on pense que les taux vont pas avoir
44:52de grandes tendances
44:54mais on voit des exagérations
44:56On a vu le range, quoi. D'accord. On pense
44:58Oui, oui, il peut se régler par ailleurs
45:00Il peut toujours y avoir des dérapages
45:02Donc on le joue de façon assez
45:04tactique, déjà depuis le début de l'année
45:06on a été très long en début d'année, là on redevient plus
45:08neutre. Sur le crédit, on reste positif
45:10mais pour le portage, oui, vraiment
45:12on s'attend pas à une grosse performance non plus
45:14parce que les spreads n'ont plus beaucoup de potentiel
45:16Et sur les actions, on est assez constructif
45:18à moyen terme avec
45:20une très grande diversification géographique
45:22Bon, on verra la diversification
45:24si c'est effectivement le facteur
45:26qui paye en 2025
45:28si c'était pas encore tout à fait vrai en 2024
45:30quand on a vu la performance
45:32des MAG7, même s'il y a eu des petits coups de mou
45:34ici et là, elles ont quand même terminé l'année
45:36en fanfare, les 7 plus grandes capitalisations
45:38boursières américaines
45:40Merci beaucoup messieurs d'avoir été les invités de Planète Marché ce soir
45:42Xavier Chappard, LBPM
45:44Xavier Deburenne, OTA Capital
45:46et Nicolas Forest, Candriam
45:58Le dernier quart d'heure de Smartbours chaque soir
46:00c'est le quart d'heure thématique
46:02Le thème ce soir, c'est celui d'une économie
46:04riche, productive, innovante,
46:06ouverte. Nous parlons de la Suisse
46:08Cap sur la Suisse avec Arthur Jurus
46:10qui est à mes côtés pour ce dernier quart d'heure de Smartbours ce soir
46:12Bonjour Arthur
46:14Merci beaucoup d'être avec nous
46:16Head of Investment Office Private Wealth Management
46:18chez Odo BHF Suisse
46:20Je voulais qu'on parle de l'économie Suisse
46:22parce que c'est vrai qu'à la fois
46:24elle est proche et en même temps j'ai toujours l'impression
46:26que c'est une économie qui passe un peu
46:28sous les radars
46:30et c'est vrai que je voulais qu'on fasse une petite
46:32mise à jour de où en est l'économie Suisse
46:34aujourd'hui, 5 années
46:36après le Covid par exemple
46:38puisque tout le monde a comme base de référence
46:40l'année 2019, la dernière année
46:42à peu près normale
46:44avant les chocs successifs
46:46qui se sont accumulés. Qu'est-ce qu'on peut dire
46:48de l'économie Suisse aujourd'hui
46:50et puis on parlera de la stratégie économique de la Suisse
46:52dans le monde actuel bien sûr Arthur
46:54Oui, l'économie Suisse
46:56elle ralentit comme l'ensemble de l'économie mondiale
46:58mais elle va beaucoup mieux que la plupart des autres pays
47:00en particulier sa monnaie s'est appréciée de 20%
47:02depuis 2019 face à l'euro
47:04donc c'est une économie qui va beaucoup mieux
47:06qui est plus résiliente, qui a surtout
47:08un choc inflationniste qui a été beaucoup plus
47:10faible que ailleurs
47:12avec un pic à 3,4%
47:14on a connu 7, 8 voire 12%
47:16dans certains pays et aujourd'hui
47:18on a une inflation à 0,6% donc c'est une économie
47:20qui a été beaucoup plus stable, qui a été beaucoup moins
47:22sensible au choc des prix et donc
47:24concrètement c'est une économie qui est en train de
47:26faire baisser les taux d'intérêt, qui est en train de soutenir
47:28le marché de l'immobilier qui également n'a jamais baissé
47:30depuis 5 ans donc c'est une économie
47:32qui est assez particulière.
47:34Qu'est-ce qui explique cette particularité
47:36de l'économie suisse et notamment le fait que le pic
47:38de l'inflation a été atteint à quoi vous dites
47:403,5% ? 3,4%
47:42ça nous paraît dérisoire
47:44Arthur
47:46Il y a un effet
47:48change qui est important parce qu'un quart
47:50des dépenses en Suisse
47:52sont importées donc quand
47:54votre monnaie s'apprécie de 20% vous avez
47:56une petite aide sur les prix
47:58ensuite on a un ensemble
48:00de biens, de services qui sont déjà très élevés
48:02donc le potentiel de regain est plus limité
48:04et puis il y a une économie structurellement
48:06qui est plus proche d'une inflation à 0%
48:08que d'une inflation à 2 ou 3%
48:10parce que la productivité croît beaucoup
48:12plus rapidement que la croissance des salaires notamment
48:14donc ça c'est une tendance qui est observée
48:16à long terme, qui a été encore observée ces dernières années
48:18et puis il y a un autre aspect sur la résilience
48:20c'est une inflation maîtrisée, c'est préservation
48:22du pouvoir d'achat des consommateurs
48:24c'est préservation du capital en réel
48:26des investisseurs donc c'est une économie qui
48:28continue à avoir des capitaux, c'est une économie
48:30qui peut s'appuyer sur des consommateurs
48:32qui justement ont un pouvoir d'achat
48:34qui ne se compresse pas tellement
48:36et puis surtout c'est une économie qui s'appuie sur des exportations
48:38sur du haut de gamme
48:40donc qui est beaucoup plus résiliente
48:42vis-à-vis de ses clients en phase de ralentissement économique
48:44et c'est un peu ça le secret de la Suisse
48:46aujourd'hui depuis 20 ans, c'est autant
48:48la balance commerciale, l'excédent commercial
48:50représenté de 2% du PIB, c'est quasiment 10%
48:52aujourd'hui et donc ça permet plus de résilience
48:54parce que le positionnement est plus en compétitivité
48:56hors prix
48:58et donc voilà, ça explique
49:00sur l'idée que l'économie suisse
49:02le régime inflationniste de l'économie suisse
49:04est plus proche de zéro que de 2%
49:06ça veut dire qu'on retourne à zéro
49:08pour une banque centrale
49:10comme la Banque Nationale Suisse, qu'est-ce que ça implique
49:12Arthur ?
49:14Tout à fait, on avait un pic de taux BNS
49:16à 75%, on a aujourd'hui
49:18des taux à 0,5 et on sera à 0
49:20au plus tard en juin 2025
49:22après on devrait rester à ces niveaux là
49:24c'est l'engagement de Martin Schlegel
49:26président de la BNS, par contre
49:28les taux suisses n'ont jamais été exclus et pourraient revenir
49:30à moyen terme ou à long terme
49:32et c'est un peu l'autre aspect de la Suisse
49:34c'est que finalement comme l'économie est presque
49:36déflationniste par nature
49:38parce que la productivité encore croît très vite
49:40forcément on aura des taux potentiellement qui devraient être
49:42négatifs, après il y a d'autres outils pour compenser
49:44ça comme on a vu par le passé
49:46Cette croissance de la productivité
49:48c'est le grand mystère, c'est la quête du Graal
49:50pour certaines économies
49:52aujourd'hui on a vu aux Etats-Unis
49:54observer en tout cas effectivement un choc
49:56sur la productivité avec la question de savoir
49:58si ce choc va être durable
50:00qu'est-ce qui rend durable cette croissance de la productivité en Suisse ?
50:02Il y a plusieurs facteurs
50:04la productivité c'est la démographie avant tout
50:06donc il y a une immigration nette qui est qualifiée
50:08qui est très sélectionnée
50:10qui permet vraiment d'attirer les besoins
50:12de l'économie pour progresser
50:14du point de vue du capital il y a évidemment des conditions financières
50:16attractives, il y a des investisseurs étrangers qui veulent investir
50:18et plus particulièrement il y a un environnement
50:20fiscal qui fait que de nombreuses entreprises
50:22internationales, notamment américaines
50:24qui veulent s'implanter en Europe choisissent la Suisse
50:26Pourquoi ? Parce que l'impôt sur les bénéfices
50:28est quasiment deux fois inférieur à la plupart des pays européens
50:30parce que la visibilité fiscale
50:32est beaucoup plus importante
50:34donc une entreprise qui va s'installer
50:36elle sait qu'il n'y aura probablement pas de nouvelle loi avant 2-3 ans
50:38qui risque de la pénaliser
50:40et surtout elle a le choix, c'est-à-dire qu'on voit souvent l'Europe
50:42avec la France, l'Allemagne, la Suisse
50:44mais en fait dans la Suisse il y a 26 cantons
50:46et chaque canton fait sa propre attractivité fiscale
50:48crée ses propres règles pour concurrencer les autres cantons
50:50Il y a une concurrence interne !
50:52Le secret de la Suisse c'est la décentralisation
50:54la décentralisation fiscale
50:56au niveau des communes, des villes, des régions
50:58des cantons, au niveau fédéral ou national
51:00et cette concurrence attire les entreprises
51:02et permet d'avoir une pression fiscale
51:04une visibilité beaucoup plus importante que partout ailleurs dans le monde
51:06et donc du moment que l'environnement est stable
51:08ça permet de faire des affaires
51:10donc ça encourage les entreprises à s'installer et à créer des emplois
51:12Dans ce contexte-là, avec ces caractéristiques
51:14de l'économie suisse
51:16la question du franc suisse
51:18redevient régulièrement un sujet
51:21La force du franc suisse
51:23est souvent un sujet qu'il faut régler
51:25par une politique monétaire adaptée
51:27Arthur, est-ce qu'on est déjà dans des niveaux
51:29de cherté du franc suisse
51:31par rapport à des devises partenaires
51:33en termes d'échange
51:35qui posent problème à la Suisse aujourd'hui
51:37ou est-ce que c'est une normalité habituelle ?
51:39Alors
51:41la France suisse a été considérée comme surévaluée
51:43par Thomas Surdin, le précédent président
51:45de la BNS
51:47Son successeur, Martin Schlegel
51:49est probablement resté dans la continuité de Thomas Surdin
51:51Mais il a changé une chose, c'est son avis sur le franc suisse
51:53Auparavant, on considérait que le franc suisse
51:55était surévalué
51:57Aujourd'hui, Martin Schlegel considère qu'il est à la bonne valorisation
51:59Ce qui veut dire concrètement qu'on doit attendre
52:01plus d'appréciation encore dans les prochaines années
52:03Et le franc suisse, effectivement
52:05on disait que c'est apprécié de 20% face à l'euro depuis 5 ans
52:07Depuis les années 70
52:09c'est plus de 2,2% par année
52:11face à l'euro
52:13C'est vraiment le révélateur de la force de l'économie suisse
52:15Maintenant, pour freiner cette appréciation
52:17parce qu'il faut la rendre soutenable
52:19notamment pour les secteurs exportateurs
52:21Il y a deux conditions
52:23La première, c'est d'intervenir sur le marché des changes
52:25La BNS peut imprimer du franc suisse
52:27sans craindre l'inflation
52:29parce que la monnaie est crédible
52:31et les gens veulent du franc suisse
52:33En contrepartie, elle récupère des dollars et des euros
52:35La BNS, c'est un petit hedge fund
52:37Elle investit beaucoup en actions, notamment américaines
52:39Elle a beaucoup d'Apple, beaucoup d'Amazon, etc
52:41Mais c'est une condition, elle doit continuer à le faire
52:43pour rendre acceptable cette appréciation
52:45C'est une partie de son travail indirectement
52:47Le second facteur de l'appréciation du franc suisse
52:49c'est que si la tendance se poursuit
52:51c'est aussi parce que les prix à la production
52:53aux entreprises directement
52:55sont beaucoup plus stables
52:57par rapport au reste du monde
52:59et les écarts des prix à la production
53:01ont une capacité prédictive sur le franc suisse
53:03à 3 ans
53:05et donc on peut s'attendre à un euro suisse à 0,8
53:07Pour répondre plus précisément à la question
53:09pour les secteurs très exportateurs
53:11notamment industriels
53:13Et l'industrie suisse en général ?
53:15Exactement
53:17La grande solution, c'est d'être compétitif
53:19mais sur le hors prix
53:21pour que la demande continue d'affluer
53:23Et c'est vraiment le positionnement des exportateurs suisses
53:25Alors évidemment, il y a une partie de l'industrie
53:27qui est très sensible à cette appréciation du franc suisse
53:29donc ça peut poser problème
53:31Mais par exemple sur l'horlogerie
53:33c'est 2% des montres vendus dans le monde qui sont suisses
53:35Par contre, en termes de valeur, de chiffre d'affaires
53:37c'est 60%
53:39Ca veut dire que c'est du premium
53:41Il y aura toujours de la demande pour ces produits-là
53:43Et c'est la même chose sur des produits pharmaceutiques
53:45de première nécessité
53:47Et c'est la même chose sur beaucoup d'entreprises industrielles
53:49qui sont leaders sur leur marché
53:51Et si vous n'avez pas ces produits
53:53même si ce sont des pièces intermédiaires
53:55vous ne pouvez pas produire et réaliser votre produit
53:57Et dans le monde de Trump
53:59comment s'intègre la Suisse ?
54:01Parce que la devise n'est pas sous-évaluée
54:03loin de là
54:05Donc pour Trump, ce n'est pas un problème
54:07Ils peuvent exporter
54:09Il y a une visibilité hors prix
54:11C'est stable
54:13Il y a une visibilité, une prévisibilité
54:15Est-ce que ça fonctionne bien
54:17la Suisse dans le monde de Trump
54:19qui est en train de revenir ?
54:21L'avantage de ne pas être dans l'Union Européenne
54:23c'est d'avoir cette flexibilité
54:25Et justement, la Suisse
54:27durant le premier mandat de Trump
54:29a beaucoup négocié
54:31Et en particulier, ce que M. Trump aime
54:33c'est de créer des emplois sur le territoire américain
54:35c'est de soutenir son économie
54:37qui sont allés aux Etats-Unis
54:39qui ont investi
54:41Aujourd'hui, le cinquième pays qui investit le plus aux Etats-Unis
54:43c'est la Suisse
54:45En investissement direct étranger
54:47C'était encore la septième avant le premier mandat de M. Trump
54:49Et donc, ils ont créé 500 000 emplois
54:51C'est quoi la pharma ?
54:53C'est beaucoup de pharmaceutiques
54:55On peut citer Roche par exemple
54:57qui a eu la moitié de ses revenus aux Etats-Unis
54:59Mais aussi l'industrie
55:01qui cherchait à se diversifier
55:03en Amérique du Nord, en Europe et en Asie
55:05M. Trump, ce qu'il nous explique
55:07c'est que les relations avec la Suisse
55:09ça marche plutôt bien
55:11parce que les deux sont plutôt pro-business
55:13C'est quoi les points de fragilité
55:15d'une économie comme la Suisse, Arthur ?
55:17Les points de fragilité, c'est la déflation
55:19Si vous avez une inflation toujours négative
55:21il ne faut pas que ça dérive dans l'autre sens
55:23Il ne faut pas que ça décourage
55:25l'ensemble des acteurs privés
55:27notamment d'investir
55:29Les taux négatifs, ça c'est des avantages
55:31pour lutter contre des fondamentaux économiques
55:33Ils sont allés jusqu'à moins 0,75
55:35Ils sont descendus encore plus bas
55:37que la BCE
55:39Après ils avaient appliqué un multiplicateur
55:41pour permettre aux banques d'amortir
55:43et de ne pas trop payer
55:45Mais l'autre aspect
55:47c'est quand même ces exportations
55:4999% des entreprises
55:51sont des PME en Suisse
55:53Il y a une vraie volonté de les aider à se développer
55:55Tout ce qui est recherche et innovation
55:57est extrêmement fort en Suisse
55:59en partenariat public-privé
56:01C'est vrai qu'à l'international
56:03et que la compétitivité hors prix
56:05n'est pas encore « labellisée »
56:07Il y a une perte
56:09Il y a plus de chemin à faire
56:11C'est quelque chose sur lequel la BNS
56:13est engagée pour amortir
56:15et pour favoriser la situation
56:17Comment est-ce que tout ça se reflète
56:19dans le marché boursier suisse ?
56:21On est quand même dans Smart Bourse
56:23Je voulais qu'on dise un mot du SMI
56:25Le SMI c'est le grand indice boursier suisse
56:27La place est à Zurich
56:29Comment est-ce que les avantages
56:31de l'économie suisse se reflètent
56:33ou non dans la performance
56:35des marchés boursiers suisses ?
56:37Sur la structure des actions suisses
56:39on a des très grandes capitalisations
56:41toutes tournées vers l'international
56:43Par contre on a des valeurs pour 70%
56:45qui sont défensives
56:47C'est le style d'investissement
56:49qui n'a pas bien performé depuis 3 ans
56:51par rapport au style de qualité
56:53C'est du Nestlé
56:55C'est de grandes valeurs de fonds de portefeuille
56:57C'est un peu moins des fortes hausses de marché
56:59Exactement
57:01Les actions suisses ont sous-performé
57:03ces 2 dernières années
57:05Par contre en termes de qualité
57:07beaucoup de cash, peu de dette
57:09des bénéfices en hausse depuis 5 ans
57:11des bénéfices anticipés à 1 an
57:13qui sont revus à la hausse
57:15on a beaucoup de valeurs
57:17Par contre il faut que le style défensif
57:19et des secteurs comme l'alimentaire
57:21comme la pharmaceutique
57:23de nouveau retrouvent un peu plus d'attrait
57:25On en parle très peu
57:27C'est une surperformance constante
57:29depuis 30 ans sur les indices mondiaux
57:31Small, Mid Cap
57:33Y compris ces dernières années
57:35Dans un moment où ça a été compliqué
57:37pour cet univers
57:39C'est une performance de 8% annualisée
57:41depuis plus de 20 ans
57:43C'est le reflet de ce dont on a discuté
57:45beaucoup d'innovation
57:47beaucoup de positionnement haut de gamme
57:49C'est ces PME qui alimentent l'économie
57:51et l'attrait d'investir en actions suisses
57:53Et puis sur les marchés financiers
57:55on a également la question des taux Projet Zéro
57:57Les marchés obligataires suisses ont surperformé l'an dernier
57:59par contre, plus 5%
58:01Et un marché immobilier
58:03qui n'a pas vu ses prix baisser
58:05depuis 25 ans
58:07qui continue à progresser
58:09et avec des baisses de taux
58:11on va continuer à accélérer
58:13Préservation du capital
58:15C'est comme ça qu'on ressent
58:17de cet entretien sur la Suisse
58:19Merci beaucoup Arthur
58:21En plus, il y a plein de bonnes choses
58:23plein d'enseignements à retirer
58:25de ce paradis suisse
58:27si je puis me permettre
58:29En tout cas, une économie
58:31qui se porte bien aujourd'hui
58:33et une banque centrale
58:35qui est à la manoeuvre
58:37avec des taux qui vont converger vers zéro
58:39peut-être lors des prochains meetings
58:41Arthur Jurus, Head of Investment Office
58:43Private Wealth Management
58:45chez Odo BHF Suisse
58:47était l'invité de ce dernier quart d'heure