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00:00Heureux Pinsoir
00:0219h21, Pierre de Villeneuve
00:04Et puisqu'on a quitté, Arthur, de la porte sur le thème de la méritocratie, ou pas, de Bernard Arnault,
00:12qui, encore une fois, emploie 160 000 personnes, crée des usines.
00:18Effectivement, il y a des actionnaires qui se partagent les dividendes.
00:22En attendant, les impôts sur les très grandes sociétés qui font beaucoup de bénéfices vont passer de 25% à plus de 40%.
00:31Écoutez Bernard Arnault, hier, lors de l'Assemblée Générale de LVMH.
00:36Je reviens des USA et j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
00:41Quand on revient en France, c'est un peu la douche froide.
00:44Aux USA, on vous accueille à bras ouverts, les impôts vont descendre à 15%,
00:49le marché se développe très vite.
00:52Quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40% sur les entreprises qui fabriquent en France,
00:59pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
01:03Je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement, mais en tout cas, il va l'atteindre.
01:07Alors, que dit le gouvernement ? Écoutez la porte-parole Sophie Prima, ce matin.
01:11Je comprends sa colère. Dans la condition budgétaire dans laquelle nous nous trouvons,
01:15chacun doit prendre part aux efforts que nous demandons de façon temporaire,
01:20un effort aux très grandes entreprises françaises.
01:23Nous savons les risques qui sont liés, car nous sommes un gouvernement qui est pro-entreprise.
01:27Mais je comprends les propos de Bernard Arnault.
01:29C'est pour ça que passer cette mauvaise passe, quand on aura un budget,
01:32on sera dans le travail pour revenir sur une politique pro-business.
01:35Alors, ce qui est temporaire et durable, et d'ailleurs, on n'a pas passé tout l'extrait de Bernard Arnault,
01:40mais on l'a entendu dire, à cette même âgée, que ce qui était temporaire était durable.
01:45Écoutez encore, sur ce sujet, Cyrielle Chatelain,
01:48la chef de file des députés écolos, cet après-midi à l'Assemblée nationale.
01:53Emmanuel Macron, depuis 7 ans, a réduit les impôts, notamment sur les très grandes entreprises
01:58et sur les très grandes fortunes, ce dont Bernard Arnault a sans doute largement bénéficié.
02:03Et ça a coûté 60 milliards d'euros à la France.
02:06Aujourd'hui, on a un déficit qui explose, c'est justement parce qu'on a arrêté de mettre à contribution,
02:12de manière juste, les plus grandes entreprises et les plus grandes fortunes.
02:16Je vous dis, en fait, Bernard, chacun doit faire sa part.
02:19Bernard, chacun doit faire sa part, et en plus, ça rime.
02:22Elle dit le mot juste.
02:25Pardon, Madame Chatelain, mais vous n'êtes pas l'alpha et l'oméga de la justice sociale en France, il me semble.
02:34En tout cas, il peut y avoir débat là-dessus, Jules Torres.
02:36Encore heureux, parce qu'on sera encore plus imposés, alors que la France est déjà le pays le plus imposé d'Europe.
02:40Que Bernard Arnault, l'année dernière, en tout cas à LVMH, a payé 4 milliards d'euros d'impôts sur les sociétés.
02:47Donc si la solution de Cyril Chatelain, c'est de les imposer à hauteur de 50-60%, il faut le dire dès maintenant.
02:54Mais la réalité, c'est qu'on a une entreprise qui est un joyau français, qui fait la fierté de la France à l'international.
03:00C'est pas pour rien que Bernard Arnault était l'un des seuls représentants français visibles à l'investiture du nouveau président Donald Trump.
03:07Si LVMH se délocalisait aujourd'hui, on perdrait donc 4 milliards pour la France.
03:13Et je ne vous le parle même pas des cotisations sociales de ses employés et de ses fournisseurs.
03:17Donc, à un moment donné, que ces gens qui d'ailleurs méprisent celui qu'elle appelle Bernard,
03:24parce que c'est pas n'importe qui, pardonnez-moi, quand Bernard Arnault tire la sonnette d'alarme,
03:28c'est pas un petit patron d'entreprise d'une petite PME de 10 salariés.
03:34C'est l'un des hommes les plus riches du monde.
03:37C'est celui qui a une entreprise qui fonctionne, qui marche, qui emploie 170 000 personnes dans le monde, quasiment 50 000 en France.
03:46Il n'y a pas beaucoup de personnes, à part l'État, qui emploient plus de Français que Bernard Arnault.
03:50Que les socialistes, qui veulent nous imposer encore davantage, se calment et se montrent un petit peu plus conciliants.
03:55Monsieur D'Artigolle, arrêtez-moi de suite si je dis une bêtise, j'avais cru comprendre...
04:00Pierre et Jules...
04:02C'est facile et c'est drôle.
04:04Oui, là j'ai pris mon risque.
04:06J'ai cru comprendre que depuis 2017, nous étions sur une politique de l'offre.
04:12C'est-à-dire une politique plutôt pro-business.
04:16J'ai souvenir de l'université d'été du Medef, où le patron des patrons à l'époque, Roudobézieu, disait
04:24nous vivons un rêve éveillé.
04:26Pourquoi ? Parce que l'impôt sur les sociétés est passé de 33% de mémoire à 25%.
04:33Il y a eu la flack tax et donc une économie qui fonctionne plutôt bien.
04:38Puisque en 2024, nous avons un record en dividendes sur les entreprises du CAC 40.
04:47100 milliards, c'est totalement inédit.
04:49C'est le chiffre le plus fort sur le plan européen.
04:51Avec cette petite manip sur les rachats d'actions qui, moi, me pose problème, on n'a pas le temps de parler.
04:55Ce que je vous dis simplement...
04:57Je suis contre la haine...
04:59Non mais c'est une question sérieuse, Pierre.
05:02C'est celle de la répartition entre le travail et le capital.
05:06Je dis simplement qu'il y a aujourd'hui, dans notre pays, un sujet là-dessus.
05:11Quand vous avez un salaire médian en France qui est de 1800 euros,
05:15quand il y a des trappes à bas salaire avec la smicardisation d'une partie très importante du salariat français,
05:2118%, on n'était jamais allé aussi loin,
05:23qui font que des personnes vivent avec un salaire mais doivent se priver de tous les petits bonheurs de la vie.
05:28Il y a des choses à régler et je souhaite que Bernard Aron puisse rester en France.
05:33Mais alors, il faut aller vers le trumpisme ?
05:35Il faut qu'on aille à 15% sur l'impôt de société et déclencher la guerre commerciale ?
05:40On veut ça ?
05:41Vous accélérez la croissance, mais on ne va pas faire un cours d'économie maintenant.
05:45Et vous pouvez faire monter l'inflation ?
05:47Faire un cours d'économie en communiste ?
05:49En attendant...
05:50Vous avez cité Marx.
05:52Les amis, je vous quitte.
05:54Restez avec moi parce qu'on va accueillir Tuck Dual Denis,
05:57qui sort une nouvelle version de Valeurs Actuelles.

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