Dans son édito du 30/01/2025, Paul Sugy revient sur la décision de Donald Trump de bannir le changement de genre des mineurs.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Oui, concrètement, c'est un décret qui interdit à l'administration fédérale américaine
00:03de financer ces transitions de genre par des aides directement
00:06ou en finançant des établissements de santé qui pratiquent les transitions de genre pour les mineurs.
00:10Et la gauche est coincée.
00:11Soit ça ne concerne quasiment personne,
00:14et dans ces cas-là, on peut au pire reprocher au décret de Donald Trump d'être inutile.
00:17Soit, en revanche, c'est un sujet massif et à ce moment-là, les Américains découvriront effaré
00:21qu'effectivement, à 15, 16 ou 17 ans aux États-Unis,
00:25on peut très facilement avoir accès à ces soins de transition de genre.
00:28C'est un sujet qui est d'autant plus préoccupant pour les Américains
00:31que, par exemple, la société de pédiatrie aux États-Unis
00:34estime qu'il faut faire condamner les parents
00:35qui laissent un enfant mineur décider de se faire un tatouage.
00:39Autrement dit, à 12 ans ou à 16 ans,
00:41on n'est pas suffisamment mûr pour pouvoir se tatouer,
00:43mais par contre, on pourrait l'être suffisamment pour décider de changer de genre.
00:46C'est évidemment scandaleux aux yeux de la plupart des Américains.
00:49Ce qui est important aussi, c'est que les États-Unis ne sont pas seuls.
00:52D'autres pays sont également revenus à plus de prudence sur ce sujet sensible.
00:56Et oui, les États-Unis de Donald Trump embrayent le pas après Londres.
01:00Les Britanniques ont notamment enclenché la fermeture de la clinique Tavistock,
01:04qui permettait justement d'opérer un certain nombre de ces enfants mineurs
01:08et surtout aussi de leur donner des bloqueurs de puberté.
01:10C'est-à-dire, très clairement, un adolescent qui voit arriver
01:13les premiers signes d'expression de caractère sexué de son corps,
01:17bloque sa puberté pour surtout ne pas ressembler au futur adulte
01:21qui est en train de devenir.
01:22La Suède, qui était le pays pionnier en Europe sur les bloqueurs de puberté,
01:25est aussi revenue en arrière, plus récemment en Australie,
01:27un État australien, le Queensland.
01:29Nous en France, en revanche, c'est l'inverse.
01:31On entendait hier la porte-parole du SNU-IPP-FSU,
01:34donc une syndicaliste de l'enseignement qui prônait d'enseigner
01:37le changement de genre à l'école.
01:38Elisabeth Borne donne des gages sur l'enseignement du genre
01:42dans les cours d'éducation sexuelle à l'école.
01:44C'est vraiment un sujet politique.
01:45On dirait que c'est l'alpha et l'oméga de la vie politique.
01:48Mais vous avez raison Romain, c'est vrai qu'il y a un décalage
01:50entre le faible nombre de personnes concernées
01:52et l'importance politique que revêt le sujet.
01:54Aux Etats-Unis, c'est peut-être ce qui a en partie
01:57fait basculer l'élection américaine.
01:58Elon Musk, lorsqu'il a vu son fils devenir une fille,
02:01Viviane, a dit « le virus woke a tué mon fils ».
02:04Et c'est un des sujets dans son histoire personnelle
02:07qui a entraîné son basculement vers les Républicains.
02:09Mais de façon plus générale, la façon dont la gauche progressiste
02:13instrumentalise la question de la transition de genre
02:15crée une telle dénégation du réel.
02:18Oui, quand le président américain Donald Trump dit par exemple
02:20qu'il n'existe que deux genres et que la gauche dit
02:22que c'est un discours d'une violence inouïe,
02:24la plupart des gens se disent mais comment est-il possible
02:26de nier à ce point le réel ?
02:27Et c'est ce qui entraîne peu à peu un retour en arrière
02:29sur la gauche progressiste qui avait pris le pouvoir jusqu'ici.