Avec Xavier-Laurent Salvador, co-auteur de "Face à l'obscurantisme woke" publié aux éditions PUF ; Pierre-Marie Sève, directeur de l'Institut pour la Justice ; Maurice Berger, psychiatre et auteur de "Mineurs violents, État inconsistant : pour une révolution pénale" publié aux éditions de l'Artilleur.
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:00:04Nous sommes en guerre
00:00:06Rarement un livre aura autant été vilipendé
00:00:09Avant même que quiconque ait pu en lire la moindre ligne
00:00:11Vous avez de la chance parce que moi j'ai appris à lire
00:00:13Je ne souhaite ça personne
00:00:14Face à l'obscurantisme woke
00:00:15C'est un livre que les woke ont voulu censurer
00:00:17Envie de tuer, quelle que soit la cible
00:00:20Et fascination morbide
00:00:21Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:00:22Près de 90% des français exigent une sanction
00:00:25Dès le premier délit commis
00:00:27Couper la bouffe, la flotte
00:00:29L'emprisonnement inédit pour les couteaux
00:00:32Un an et 15 000 euros d'amende
00:00:33Nous sommes en guerre
00:00:35Et oui, nous sommes en guerre
00:00:38Comme l'a dit
00:00:40L'horizon indépassable
00:00:42De notre cœur
00:00:44Le président Macron
00:00:45Il y a 5 ans au moment du Covid
00:00:47Mais alors en guerre, et bien en guerre à tous les étages
00:00:49On le dit, on le répète
00:00:50A tous les étages et là par exemple
00:00:53A l'étage du woke, et oui vous savez le woke
00:00:55Et bien imaginez-vous que
00:00:57Quelques chercheurs ont eu le front
00:01:00De sortir un livre
00:01:01Qui s'appelle
00:01:02Face à l'obscurantisme woke
00:01:04Comme si le woke n'était pas
00:01:06Le degré indépassable
00:01:08De la civilisation humaine
00:01:11En voie de surdéveloppement
00:01:13Ou de sous-développement
00:01:14On va en parler quand même
00:01:16De cette histoire du woke
00:01:17Avec Xavier Laurent Salvador
00:01:18Et puis on va voir que quand même
00:01:20La censure quelquefois ça a du bon
00:01:23Parce que les gens réagissent
00:01:25Et ont envie comme vous le savez ici
00:01:26Dans cette émission
00:01:27D'avoir question à tout
00:01:28Et de se renseigner
00:01:30Et je vous dis toujours
00:01:31Lisez, lisez, lisez
00:01:32Ce qui compte ce sont les livres
00:01:34Écoutez-nous bien sûr
00:01:36Mais après lisez
00:01:37Et puis on va parler aussi
00:01:39Alors de
00:01:40Aussi cette espèce d'indignation
00:01:44A dix
00:01:45Dix poids, dix mesures
00:01:47Vous voyez
00:01:47Des drames
00:01:49Des assassinats
00:01:51Des tabassages
00:01:52Des viols
00:01:53Alors
00:01:53Est-ce que selon qu'on s'appelle
00:01:55Abou Bakar ou Lorraine
00:01:56Et Léas ou Naël
00:01:57On doit faire la différence
00:01:58Est-ce que
00:01:59Récupération d'un côté
00:02:00Et une minute de silence
00:02:03À la salle nationale de l'autre
00:02:04Est-ce que vraiment
00:02:05Selon que ce soit
00:02:06Blanc, jaune, noir
00:02:07De telle ou telle ethnie
00:02:08Un meurtre est un meurtre
00:02:10Un crime est un crime
00:02:11Et bien
00:02:12Il y en a certains
00:02:13Qui font quand même
00:02:14De l'indignation
00:02:16À géométrie très variable
00:02:18On va en parler avec
00:02:18Pierre-Marie Seve
00:02:19De l'Institut de la Justice
00:02:20Et puis alors
00:02:21Comme vous le savez
00:02:22Toujours
00:02:22Les perles
00:02:23Merveilleux
00:02:24Par exemple
00:02:26Une nouvelle charte
00:02:26De ce journalisme
00:02:27Oui la charte
00:02:28De Marseille
00:02:29On va dire aux journalistes
00:02:31Ce qu'ils doivent faire
00:02:32Et oui vous comprenez
00:02:32Parce qu'ils vont quelquefois
00:02:33Un peu partout
00:02:34Alors quelquefois
00:02:35Ils s'autocensurent
00:02:36Mais quelquefois
00:02:37Ils sont libres
00:02:37Alors ça embête
00:02:39Ça embête un peu
00:02:39Il faut en parler
00:02:41Et on encadre
00:02:41On va en parler avec vous
00:02:43Et puis
00:02:44Les amantes dans le métro
00:02:45C'est pas mal non plus
00:02:47Et en deuxième partie
00:02:48On va recevoir quelqu'un
00:02:50Qu'on a déjà reçu
00:02:52Et qui a écrit
00:02:54Un livre passionnant
00:02:55C'est le psychiatre
00:02:56Maurice Berger
00:02:56Auteur de
00:02:57Minors violents
00:02:58Etats inconsistants
00:02:59Il est lui-même
00:03:01Il s'occupe
00:03:01Effectivement
00:03:02De jeunes en difficulté
00:03:03Dans un certain nombre
00:03:05De centres
00:03:05Et il a une expérience
00:03:07De plusieurs décennies
00:03:09Là-dessus
00:03:09Et c'est absolument passionnant
00:03:11Parce que cette violence-là
00:03:12On en parle
00:03:13On la déplore
00:03:14Mais personne n'explique
00:03:16Ou très peu de gens expliquent
00:03:17Donc
00:03:18Tout de suite
00:03:19On va commencer
00:03:20Par le Woke
00:03:21Sud Radio
00:03:24Parlons vrai
00:03:25Parlons vrai
00:03:26Sud Radio
00:03:26Parlons
00:03:27Ici Sud Radio
00:03:30Les français parlent au français
00:03:34Je n'aime pas la planquette de Vaud
00:03:38Je n'aime pas la planquette de Vaud
00:03:41Sud Radio Bercov
00:03:43Dans tous ses états
00:03:44Et bien vous savez que
00:03:45Aujourd'hui à Paris
00:03:46En l'an de grâce 2025
00:03:47Et bien il y a des éditions
00:03:49Qui sont taguées
00:03:51Qui sont attaquées
00:03:53Qui sont saccagées
00:03:54Quelquefois
00:03:55Notamment les très sérieuses
00:03:57Presse universitaire de France
00:03:59Oui
00:03:59Collage sauvage
00:04:01Féministes
00:04:02Contre la propagande fasciste
00:04:04Féministes woke
00:04:06Fières
00:04:06Etc
00:04:07Et bien qu'est-ce qui s'est passé ?
00:04:10Et bien c'est pour un livre
00:04:11Comment un livre ?
00:04:12Avec un livre
00:04:13On était en liberté d'expression
00:04:14Même les livres
00:04:15Vous savez qu'on n'est pas d'accord
00:04:17Et bien peuvent être publiés
00:04:18Ah non
00:04:18Non non
00:04:19Et comment s'appelle ce livre ?
00:04:21Il s'appelle
00:04:21Face à l'obscurantisme
00:04:23Woke
00:04:24Et il a été écrit
00:04:26Par Emmanuel Hénin
00:04:27Pierre Verberen
00:04:29L'historien
00:04:30Et la professeure de lettres
00:04:31Emmanuel Hénin
00:04:32Du linguiste
00:04:32Xavier Laurence Salvador
00:04:34Qui est avec nous
00:04:35Bonjour
00:04:35Bonjour André
00:04:36Alors
00:04:37Xavier Laurence Salvador
00:04:38C'est intéressant
00:04:39Parce que votre livre
00:04:40Dès le départ
00:04:41On en avait parlé d'ailleurs
00:04:42Il était prêt
00:04:44À un moment donné
00:04:44Il devait paraître
00:04:45Ça y est
00:04:46Il était fait
00:04:46Il était imprimé
00:04:47Etc
00:04:48Mais l'éditeur a dit
00:04:49Ah non non
00:04:49Il faut attendre un peu
00:04:50Parce qu'il y a eu
00:04:51Une levée de bouclier
00:04:52Parce que vous parliez
00:04:54De l'obscurantisme
00:04:56Woke
00:04:56Comme si c'était un péché
00:04:58Contre l'esprit
00:04:58Mais c'est exactement ça
00:04:59C'est exactement ce qui s'est passé
00:05:01Et on a lancé sur nous
00:05:02Une fatwa
00:05:02Depuis le Collège de France
00:05:04Patrick Boucheron
00:05:04A l'occasion d'une journée
00:05:07Qui s'appelait
00:05:07Stand up for science
00:05:08Quand même
00:05:08C'était l'ironie
00:05:09Stand up for science
00:05:10Levons-nous pour défendre la science
00:05:11Et il en a profité
00:05:12Pour appeler à la censure
00:05:13De notre ouvrage
00:05:14Ce qui a provoqué
00:05:15Le recul de l'éditeur
00:05:17Qui a dit
00:05:17Ah bah non non non non
00:05:18On ne fera pas paraître
00:05:20Votre livre
00:05:21Et d'ailleurs
00:05:21Il a tout de suite donné
00:05:22Des gages
00:05:22En prévenant d'abord
00:05:23Libération et le nouvel obs
00:05:24Puisque nous avons appris
00:05:26Nous deux heures après
00:05:27Que le livre ne paraîtrait
00:05:28Sans doute pas
00:05:28Fort heureusement
00:05:30En France
00:05:31On ne censure pas
00:05:33Un livre impunément
00:05:34Et on peut s'enorgueillir
00:05:35D'avoir une nation
00:05:36De culture
00:05:37Et finalement
00:05:38Le livre est paru
00:05:39Et il faut le dire
00:05:41Il marche très bien
00:05:43Et il marche très bien
00:05:44Il s'est vendu
00:05:44A plusieurs milliers
00:05:45D'exemplaires
00:05:46Pour un livre
00:05:47Quand même de chercheurs
00:05:48Qui n'est pas un livre facile
00:05:49Je le dis
00:05:50Je l'ai parcouru
00:05:51Je ne l'ai pas lu entièrement
00:05:52Il fait 600 pages
00:05:53Mais je vais le lire
00:05:54Il est passionnant
00:05:54Je vous le recommande
00:05:55Parce que
00:05:56Vous avez quand même
00:05:57Je cite
00:05:58Vous avez
00:05:59Samy Biasoni
00:06:00Nathalie Aynik
00:06:01Florence Bergeau-Blaclaire
00:06:03René Frégozi
00:06:03Pierre-André Taguieff
00:06:05Samuel Fitoussi
00:06:06Enfin
00:06:06Vous êtes je crois
00:06:0727 à avoir travaillé
00:06:08Il y a 26 auteurs
00:06:09A avoir travaillé
00:06:10C'est un vrai
00:06:10Véritable ouvrage universitaire
00:06:12Certains s'attendent
00:06:13A lire une espèce de pamphlet
00:06:15Enfin ce n'était pas du tout l'esprit
00:06:16Nous travaillons
00:06:16Selon des méthodes académiques
00:06:18Nous documentons
00:06:19La montée
00:06:20De cet obscurantisme
00:06:21Au sein de l'université
00:06:22De manière très traditionnelle
00:06:23Enfin pour un universitaire
00:06:24Donc il y a des notes
00:06:25Dans cet ouvrage
00:06:26Alors justement
00:06:27Parlons du fond
00:06:29Quand vous parlez obscurantisme
00:06:32Alors pourquoi obscurantisme ?
00:06:34Alors le mot important
00:06:35Effectivement c'est obscurantisme
00:06:36L'éditeur qui nous avait passé
00:06:37Les commandes de l'ouvrage
00:06:38Quand même à l'origine
00:06:39Lui voulait manifeste
00:06:41Contre le wokisme
00:06:42Enfin quelque chose
00:06:42De très frontal
00:06:43Et nous avions quand même
00:06:44Infléchi un peu
00:06:45En disant non non
00:06:46Enfin il travaillait
00:06:46Sur la question de l'obscurantisme
00:06:47Qui fait référence
00:06:48Quand même à l'esprit voltairien
00:06:49Vous savez c'est la grande dénonciation
00:06:51Voilà
00:06:51Dans l'esprit des lumières
00:06:53Du dévoiement de la science
00:06:54En réalité
00:06:55Au nom d'une idéologie
00:06:58Dans le meilleur des cas
00:06:59Ou en tout cas au nom d'une
00:07:00Enfin
00:07:00D'une espèce de nouvelle religion
00:07:02Qui n'a rien à voir avec la science
00:07:04Qui n'a rien à voir avec la science
00:07:05Qui n'a rien à voir avec la vérité
00:07:06Et qui a tout à voir avec le bien
00:07:07Et cette mise sous tutelle de la science
00:07:10Sous l'autorité de la morale
00:07:11Aboutit finalement
00:07:12A quelque chose de très obscurantiste
00:07:14Et à dire
00:07:14On s'interdit dans la science
00:07:16On s'autocensure
00:07:17On se censure
00:07:18Pour voir la réalité différemment
00:07:21De la façon dont elle devrait être observée
00:07:22Alors il y a des exemples
00:07:24Enfin ça commence justement à se voir
00:07:26Alors justement donnez-nous des exemples
00:07:27Qu'est-ce qu'il y a justement dans ce livre
00:07:29Quand vous parlez d'obscurantisme
00:07:31Montrez-nous
00:07:31Donnez-nous deux ou trois exemples
00:07:33Il y en a beaucoup
00:07:34Et encore une fois je renvoie au livre
00:07:35Vraiment
00:07:35D'exemples de quelque chose
00:07:38Qui consiste au nom
00:07:39Soi-disant du bien
00:07:40Au nom de soi-disant
00:07:42De l'avancée
00:07:43Etc
00:07:44De l'égalitarisme et autres
00:07:46De dire n'importe quoi
00:07:47De dire n'importe quoi
00:07:49On peut commencer peut-être par quelque chose de très frontal
00:07:50Ce sont les sciences dures
00:07:51Qui commencent à être touchées
00:07:53Par ce phénomène
00:07:54On a deux oncologues
00:07:56Qui témoignent dans l'ouvrage
00:07:57Qui documentent cet obscurantisme
00:07:59Dans la cancérologie
00:08:01Et dans l'oncologie
00:08:01Joseph Siccolini
00:08:02Et Andréas Bicfalvik
00:08:03Qui ont fait un excellent travail
00:08:04Typiquement
00:08:05Joseph Siccolini
00:08:07Aborde la question
00:08:07De la révision racialiste
00:08:09Des corpus
00:08:11De patients
00:08:12Au sein des études médicales
00:08:14C'est-à-dire qu'il y a
00:08:15Ça veut dire très clairement
00:08:17Qu'aujourd'hui
00:08:18Dans les parcours de soins
00:08:19Et bien il y a une prime accordée
00:08:20Dans les études en oncologie
00:08:22Au parcours de soins
00:08:23Avec un angle
00:08:24Avec un prisme racialisé
00:08:26On tire du comptage des populations
00:08:30Des conclusions sur le racisme
00:08:32Qui aboutirait par exemple
00:08:34A ce que des populations
00:08:34Soient plus malades que d'autres
00:08:36Et à faire du racisme systémique
00:08:39La raison pour laquelle
00:08:41Certains parcours de soins
00:08:42Aboutiraient à des diagnostics tardifs
00:08:45Ou à de la maladie
00:08:46Oui
00:08:46Pas parce qu'il a
00:08:47Oui parce que
00:08:48On a méprisé ces gens-là
00:08:50Et on ne les a pas traités
00:08:51Exactement
00:08:52Pas parce qu'ils seraient
00:08:53Je ne sais pas
00:08:54Pauvres
00:08:55Analyse de classe
00:08:56Par exemple
00:08:57Ou analyse biologique
00:08:59Parce que la drépanocytose
00:09:00Par exemple
00:09:00A l'hôpital Mondor
00:09:01A Créteil
00:09:01Toucherait plus certains groupes
00:09:03De populations que d'autres
00:09:04Non
00:09:04On accordera une prime
00:09:07A une révision
00:09:08Au nom de la démonstration
00:09:09Du racisme systémique
00:09:10D'ailleurs la France
00:09:11C'est un pays raciste systémique
00:09:12Disent ces gens
00:09:13C'est même plus grave que ça
00:09:14C'est tout l'Occident
00:09:15En fait est victime
00:09:16De racisme systémique
00:09:17Ce qui aboutit d'ailleurs
00:09:18A des délires
00:09:19Enfin en réalité
00:09:19Puisque ces gens-là
00:09:20Ne luttent plus
00:09:21Contre les racistes
00:09:22Mais ils luttent
00:09:23Contre un racisme
00:09:24On en est presque à penser
00:09:25Que les racistes eux-mêmes
00:09:26Seraient victimes
00:09:27Du racisme systémique
00:09:29Dont la France
00:09:29Dont la France
00:09:29Ou l'Occident
00:09:30Serait coupable
00:09:31Vous voyez
00:09:31C'est ça la révision
00:09:33De la réalité
00:09:33C'est quand on a
00:09:34Un présupposé idéologique
00:09:35Ou théorique
00:09:36Qui force
00:09:37Toute une science
00:09:38Et on fait rentrer
00:09:40Tout là-dedans
00:09:40Et on fait rentrer
00:09:41Tout là-dedans
00:09:42Et c'est quelque chose
00:09:42Qu'on va voir par exemple
00:09:43Dans les analyses
00:09:44En littérature
00:09:46C'est ce qu'on va retrouver
00:09:46Sur la réécriture
00:09:48Des vides saints
00:09:49Au Moyen-Âge
00:09:50Au prisme
00:09:50Deux exemples précis
00:09:51Typiquement les analyses
00:09:53Des vides saints
00:09:53Au Moyen-Âge
00:09:54Au prisme
00:09:55De la lecture queer
00:09:56Ou transgenre
00:09:57Existe-t-il
00:09:58Une sainteté transgenre
00:09:59Ou une sainteté queer
00:10:00Au Moyen-Âge
00:10:01Ah d'accord
00:10:01On regarde s'il y a
00:10:03Des saints transgenres
00:10:04Ou des saints queer
00:10:05Alors je dirais même
00:10:06A l'inverse
00:10:06On regarde s'il n'y a pas
00:10:07Des queer saints
00:10:08Ou des transgenres saints
00:10:10Et en faisant d'ailleurs
00:10:11De la question
00:10:12De la transsexualité
00:10:13Ou de la transidentité
00:10:14Un enjeu majeur
00:10:15Pour le Moyen-Âge
00:10:16Il y a une archéologie
00:10:18Du genre
00:10:18Qui va par exemple
00:10:19Alors on connait
00:10:20L'exemple de la tombe
00:10:21Des vikings
00:10:21De la tombe de Vista
00:10:22Où on essaye justement
00:10:24D'analyser le squelette
00:10:25Pour prouver à tout prix
00:10:26Que ce squelette
00:10:27Est un squelette
00:10:28D'une personne transgenre
00:10:29Il y a un excellent article
00:10:30Que nous avons publié
00:10:31Pour démonter un peu
00:10:32Cette mystification
00:10:33Mais on voit apparaître
00:10:34Effectivement
00:10:35Ce problème
00:10:35Aussi dans l'université
00:10:37On révise l'histoire
00:10:38A l'aune de ce type
00:10:40D'analyse
00:10:41Et ça va très loin
00:10:41François-Xavier Salvador
00:10:42Parce que par exemple
00:10:43En fait une science dure
00:10:45Et Dieu sait
00:10:45La biologie
00:10:46Elle est niée
00:10:47Par les woke
00:10:48Alors c'est ça
00:10:48Il n'y a pas de biologie
00:10:49Là on a
00:10:50Oui oui
00:10:51On a dans l'ouvrage
00:10:52Vous savez
00:10:53Leonardo Orlando
00:10:54Qui enseignait
00:10:56Le darwinisme
00:10:56Au sein
00:10:57D'une école
00:10:58De sociologie
00:10:59A Sciences Po
00:11:00A Sciences Po Rhin
00:11:00Sur le campus
00:11:01De Sciences Po Rhin
00:11:02Et qui avait été
00:11:03Interdit d'enseignement
00:11:04Parce que lui justement
00:11:05Prétendait
00:11:06Enseigner le darwinisme
00:11:08Et donc l'évolution
00:11:09Sur le campus
00:11:10Qui avait profondément
00:11:11Déplu
00:11:12A la nomenclature
00:11:13A en place
00:11:14Et qui avait abouti
00:11:15A ce que son cours
00:11:15S'est éliminé
00:11:16Ça peut se comprendre
00:11:19Si on veut bien comprendre
00:11:19Que nous sommes
00:11:21Dans une société
00:11:21Du tout culture
00:11:22En réalité
00:11:22C'est-à-dire qu'il suffit
00:11:23D'affirmer ce que l'on croit
00:11:24Que l'on est
00:11:25Vous voulez dire
00:11:25Du rien culture
00:11:26Alors si vous voulez
00:11:27Du rien culture
00:11:28Absolument
00:11:28Mais c'est ça
00:11:29Mais c'est la prime accordée
00:11:30Enfin voyez
00:11:30Je pense qu'il y a justement
00:11:31Un équilibre à trouver
00:11:32Entre le tout biologique
00:11:33Qui est extrêmement dangereux
00:11:34Sans doute
00:11:35Et le tout culturel
00:11:36Que nous vivons aujourd'hui
00:11:38Nous sommes là
00:11:38A un moment
00:11:39Où le pendule
00:11:40Est poussé à l'extrême
00:11:41Du côté du tout culture
00:11:42Je suis ce que je veux
00:11:42Un loup
00:11:43Une table
00:11:44Un homme
00:11:44Une femme
00:11:45Ce que je veux être
00:11:46Et cette morale
00:11:47Aboutit à mettre
00:11:49La science au pas
00:11:50Et c'est ce que nous
00:11:51Nous dénonçons
00:11:51Comme un obscurantisme
00:11:52C'est-à-dire qu'on ne peut pas
00:11:53Mettre toute la science
00:11:55Au pas
00:11:56Sous prétexte
00:11:57De mots-clés idéologiques
00:11:58Qui viendraient confirmer
00:12:00Une vision de la réalité
00:12:01Et je pense que
00:12:03Vos auditeurs
00:12:04Sont suffisamment malins
00:12:05Pour comprendre
00:12:05Que ce qu'on appelle
00:12:07Réalité
00:12:07Aujourd'hui
00:12:08Ce que la science
00:12:09Essaye d'appuyer
00:12:10Comme une réalité
00:12:11Juste derrière
00:12:11Il y a la politique
00:12:12C'est-à-dire que lorsque la politique
00:12:14Commence à s'appuyer sur la science
00:12:15Pour dire qu'elle a raison
00:12:16Et quand la science
00:12:17N'a plus pour objectif
00:12:18Que de dire
00:12:19Que le politique a raison
00:12:20On assiste à quelque chose
00:12:22De très dangereux
00:12:22Et quand on voit
00:12:24On va en parler
00:12:24D'ailleurs on l'a vu
00:12:25Si vous dites
00:12:26Que ce soit en Amérique
00:12:28Ou ailleurs
00:12:28Qu'il y a un homme
00:12:29Et une femme
00:12:30Et basta
00:12:30Vous êtes le dernier
00:12:32Des derniers
00:12:33Mais en France aussi
00:12:34En France aussi
00:12:35On a l'exemple d'un collègue
00:12:36C'est arrivé il y a deux mois
00:12:39Qui est passé au CNESER
00:12:40Qui est la chambre disciplinaire
00:12:42De l'université
00:12:43Au niveau national
00:12:44Et qui a donc été puni
00:12:46De deux ans
00:12:47Sans salaire
00:12:48Et exclu du campus
00:12:49De son université
00:12:50Dans le sud-est
00:12:50De la France
00:12:51Parce que c'est un psychologue
00:12:53Qui a dit dans ses cours
00:12:54Notamment
00:12:55Que la gestion du trauma
00:12:57En psychologie
00:12:57N'était pas la même
00:12:58Pour les hommes et les femmes
00:12:59Et ça a abouti
00:13:00A une dénonciation
00:13:01Et il a été privé
00:13:03De cours
00:13:04Et privé de salaire
00:13:04Oui pendant deux ans
00:13:05C'est assez effrayant
00:13:07Donc tout ça n'arrive pas
00:13:08Qu'aux Etats-Unis
00:13:08Et moi je préside
00:13:11Cette association d'universitaires
00:13:12Qui s'appelle
00:13:13L'Observatoire du décolonialisme
00:13:14Et nous sommes régulièrement sollicités
00:13:17Par des collègues
00:13:17Qui sont en difficulté
00:13:19Et qui sont mis en difficulté
00:13:20Par leur université
00:13:21Justement
00:13:22Du fait qu'ils n'ont pas
00:13:24Forcément
00:13:24Ni l'attitude
00:13:25Ni le discours
00:13:26Qui va dans le sens
00:13:27De cette nouvelle morale
00:13:30Mais alors c'est intéressant
00:13:31Et on va en parler
00:13:32Après cette toute petite pause
00:13:34François-Xavier Alvador
00:13:35Il y a quand même
00:13:36Une chape de plomb
00:13:37Dans l'université
00:13:38Qui s'est abattue là-dessus
00:13:39Enfin
00:13:39Sans exagérer
00:13:41Mais quand même
00:13:42Quand même
00:13:42Il y a quelque chose
00:13:43Qui est là
00:13:44Mais bien sûr
00:13:44C'est lié à la sociologie
00:13:46De l'université elle-même
00:13:46C'est lié au fonctionnement
00:13:47Administratif de l'université
00:13:49Au financement
00:13:50Porté par l'Europe
00:13:51Une chape de plomb
00:13:52Oui sans doute
00:13:53Enfin en tout cas
00:13:54Il y a une autocensure
00:13:55Ou une censure
00:13:56Qui s'exerce dans l'université
00:13:57De manière plus ou moins affirmée
00:13:59Mais qui aboutit
00:14:00A ce désastre
00:14:01On va continuer d'en parler
00:14:02Et de voir un peu
00:14:03Comment on peut résister
00:14:04D'ailleurs vous en parlez
00:14:05Dans votre livre
00:14:05Après cette petite pause
00:14:07A tout de suite
00:14:08Sud Radio
00:14:09Sud Radio
00:14:10Parlons vrai
00:14:10Parlons vrai
00:14:11Sud Radio
00:14:12Sud Radio Bercoff
00:14:14Dans tous ses états
00:14:15Midi 14h
00:14:16André Bercoff
00:14:18Alors si vous voulez savoir
00:14:19Ce qu'est l'obscurantisme
00:14:21D'abord lisez ce livre
00:14:22Face à l'obscurantisme
00:14:23De Xavier Laurence Salvador
00:14:25D'Emmanuel Hénin
00:14:26Et de
00:14:27Pierre Vermehrin
00:14:28Pierre Vermehrin
00:14:29Bien sûr
00:14:30Et alors je vais vous citer
00:14:31Quelque chose
00:14:31François-Xavier Salvador
00:14:33François-Xavier Laurent Salvador
00:14:35Je vais y arriver
00:14:36Emmanuel Hénin
00:14:38Alors voilà par exemple
00:14:39Par exemple
00:14:40Je vous dis
00:14:40Auditeur de Sud Radio
00:14:42Résitant Sud Radio
00:14:43Quelques sujets de recherche
00:14:45Subventionnés bien sûr
00:14:46Qui sont traités à l'université
00:14:48Que des étudiants présentent
00:14:50Avec des directeurs de recherche
00:14:51Musicologie gay
00:14:53Lesbienne et queer
00:14:54Musicologie
00:14:55Donc il y a une musicologie
00:14:56Gay, lesbienne et queer
00:14:57Moi je croyais qu'il y avait
00:14:57Des musicologies
00:14:58Non non non non
00:14:59Hétéronormavitivité
00:15:02Dans les sources
00:15:03Représentation et transgression
00:15:04De l'injonction
00:15:06Hétérosexuelle
00:15:06Évidemment
00:15:07Nous rappelons
00:15:07Que le grand coupable
00:15:09C'est le mâle
00:15:09Hétérosexuel blanc
00:15:11Alors lui
00:15:11Il faut le supprimer
00:15:12C'est clair
00:15:13On est encore là
00:15:14Pour quelque temps
00:15:14Mais je ne sais pas
00:15:15Combien de temps
00:15:16Et puis il y a
00:15:16Contre-jeu
00:15:17Jeu J-E
00:15:18Genre et énonciation
00:15:20Minoritaire
00:15:21En littérature
00:15:22Passionnant tout ça
00:15:23Oh c'est passionnant
00:15:24C'est passionnant
00:15:25C'est une grille de lé
00:15:29Sous-titres par Jérémy Diaz
00:15:30Sous-titres par Jérémy Diaz
00:15:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:16:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:16:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:17:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:17:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:18:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:18:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:19:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:19:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:20:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:20:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:21:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:21:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:22:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:22:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:23:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:23:32Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:02Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:04Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:06Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:08Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:10Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:40Sous-titres par Jérémy Diaz
00:24:42Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:10Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:12Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:40Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:42Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:44Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:46Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:48Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:50Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:52Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:54Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:56Sous-titres par Jérémy Diaz
00:25:58Sous-titres par Jérémy Diaz
00:26:00Sous-titres par Jérémy Diaz
00:26:02C'est un plaisir, vous êtes directeur de l'Institut pour la justice.
00:26:09Et justement, je sais que vous êtes penché là-dessus,
00:26:13du point de vue à la fois des statistiques, des chiffres et des significations.
00:26:16Alors pourquoi effectivement, on l'a constaté encore récemment,
00:26:20pourquoi c'est 10 points, 10 mesures, j'allais dire, plutôt que 2 points de mesure ?
00:26:24Oui, alors c'est extrêmement intéressant, parce que c'est évidemment une grande différence
00:26:29avec ce qui a pu avoir lieu dans le passé.
00:26:31Moi je me réfère très souvent, et vous le connaissez, vos auditeurs le connaissent certainement,
00:26:35l'ouvrage de Jérôme Fourquet, L'archipel français.
00:26:38Je pense que c'est le meilleur, en tout cas en ce qui me concerne,
00:26:41le livre de sociologie, le meilleur portrait de la France récent,
00:26:44avec les suites qu'il y a eu ensuite.
00:26:47Nous sommes, la France n'est plus un pays homogène, république, une et indivisible.
00:26:52Nous ne sommes plus un pays un et indivisible.
00:26:54Nous sommes un archipel, avec un phénomène de communautarisation
00:26:57qui se développe depuis au moins 20 à 30 ans.
00:27:01qui a mis beaucoup de temps à se développer, mais qui aujourd'hui est bien avancé.
00:27:04Qui a pour racine, non exclusive, mais pour racine, une des racines principales,
00:27:09c'est tout de même les flux migratoires, qui ne sont pas régulés depuis la fin des années 70.
00:27:13Donc qui amènent beaucoup de gens, de diverses cultures,
00:27:16qui évidemment peuvent avoir une assimilation plus compliquée.
00:27:19Ça n'est évidemment pas la seule raison.
00:27:22Je renvoie à Jérôme Fourquet, l'américanisation, enfin bref, etc.
00:27:24Et donc, le résultat, c'est qu'in fine, on en arrive effectivement à une situation
00:27:30où chacun s'est mort.
00:27:32Et c'est absolument...
00:27:32C'est ça qui est terrible, chacun s'est mort.
00:27:34Je ne défends que les morts de ma communauté,
00:27:37ou de mon milieu, ou de mon milieu politique et autres.
00:27:40Exactement, on le voit très bien avec Abou Bakar Sissé,
00:27:44où c'est évidemment une tragédie, comme tous les meurtres.
00:27:48Nous, on inscrit pour le Sissé, on s'oppose évidemment,
00:27:50on lutte contre l'insécurité,
00:27:51donc on lutte évidemment contre ce genre de meurtre qui est insupportable.
00:27:56Mais c'est vrai qu'il y a eu une instrumentalisation évidente
00:28:00par la gauche de ce meurtre.
00:28:02C'est une personne déséquilibrée qui l'a tué.
00:28:05Le motif islamophobe n'est a priori pas retenu par...
00:28:07En tout cas, il n'a pas été retenu ni par le procureur, ni par...
00:28:10Exactement, et ça semble assez clair, même en tant qu'observateur.
00:28:15Donc c'est instrumentalisé par une certaine partie de la société,
00:28:18par des forces politiques,
00:28:19et à l'inverse, d'autres meurtres qu'on pourrait considérer
00:28:23faire plus l'unanimité,
00:28:25typiquement l'affaire de Lorraine à Nantes, eux...
00:28:29Assassin de 51 coups de couteau, il faut le rappeler.
00:28:32Et puis Lola.
00:28:33Surtout le corps.
00:28:34Bon, l'affaire Lola qui avait été extrêmement politisée,
00:28:36alors que, bon, moi je peux considérer que l'affaire Lola
00:28:39pouvait poser un clair problème en termes de dysfonctionnement judiciaire,
00:28:43puisque c'était une personne qui ne devait pas être sur le territoire national
00:28:46qui avait commis ce meurtre.
00:28:47Donc, bon, voilà, on en arrive à une situation d'archipel français
00:28:52où chacun s'est mort, c'est une tragédie,
00:28:54mais malheureusement c'est dans la lignée de ce qui change en France ces dernières années.
00:28:57Oui, alors justement, parlons de ça,
00:28:59et pourquoi on parle, mais c'est vraiment une question politique,
00:29:02c'est-à-dire selon que vous soyez de tel ou tel bord politique,
00:29:05vous allez parler de récupération d'un côté
00:29:07et autrement de crime abominable de l'autre.
00:29:11Alors moi, je ne voudrais pas surinterpréter le rôle des politiques.
00:29:15La réalité, c'est qu'il y a des communautés en France
00:29:17qui vont se sentir plus proches ou moins proches de certaines affaires.
00:29:20C'est vrai, non mais médiatiquement, on entend les politiques très très très vite.
00:29:23Oui, bien sûr, et il y a une instrumentalisation, effectivement.
00:29:26Mais je ne voudrais pas non plus être dans l'extrême inverse
00:29:28qui dit, vous savez, si l'extrême droite est si haute en France,
00:29:31c'est la faute de CNews.
00:29:31Ce discours-là, il n'y a pas uniquement les médias et les politiques
00:29:36qui vont faire grandir une affaire,
00:29:38il y a aussi, tout simplement, et c'est vrai,
00:29:40je pense qu'il y a des gens, des gens que vous pouvez croiser dans la rue,
00:29:43vous leur parlez d'une affaire ou d'une autre,
00:29:44qui peuvent être similaires à pas mal de points de vue,
00:29:47mais ils vont avoir un ressenti,
00:29:49et ils vont être personnellement,
00:29:50et ça on ne veut même pas tellement leur en vouloir,
00:29:52on lutte contre le phénomène d'archipélisation de la société,
00:29:55il y a des gens qui vont sortir plus proches ou moins proches
00:29:58de certaines affaires, de certaines victimes.
00:29:59C'est un fait, et la politique arrive en deuxième ligne.
00:30:03– Oui, je vois bien, mais pourquoi je parle de ça ?
00:30:06Évidemment, il y a ça, et c'est normal,
00:30:08enfin c'est normal, on comprend que des gens soient plus concernés
00:30:11par tel, par l'un que par d'autres,
00:30:13mais moi je parle des médias, je parle de la médiatisation,
00:30:15il faut en parler, y compris nous, y compris d'autres,
00:30:18pourquoi choisir ?
00:30:19Moi je ne comprends pas que les médias,
00:30:21qui ne sont pas concernés justement par ça,
00:30:23choisissent leur mort, ou choisissent la bonne victime,
00:30:26ou la mauvaise victime.
00:30:27– Je sais bien que vous avez remarqué que ces dernières années,
00:30:31il y avait tout de même une religion woke, progressiste,
00:30:35on peut l'appeler comme on veut,
00:30:36qui décide qu'il y a des privilégiés qui ne méritent aucun égard,
00:30:40et il y a des supposés oppressés,
00:30:42qui finalement deviennent les privilégiés,
00:30:44puisqu'on leur accorde des privilèges basés sur notre première assomption,
00:30:48comme quand il y aurait d'autres privilégiés,
00:30:49et donc ces oppressés-là, ces privilégiés-là seraient les blancs,
00:30:54les groupes majoritaires de manière générale,
00:30:56donc les blancs, les chrétiens, bref, les hommes,
00:31:00ça peut être tout un tas de choses,
00:31:02et à l'inverse, il y aurait les minorités,
00:31:04donc les minorités opprimées.
00:31:05Et donc, pour beaucoup de personnes qui adhèrent à cette religion progressiste,
00:31:11puisque c'est une idéologie, c'est une religion,
00:31:13pratiquement, on a des dogmes, etc.,
00:31:14on ne remet pas en question le colonialisme,
00:31:17c'est forcément mauvais,
00:31:19on ne s'intéresse pas à la réalité.
00:31:20Le privilège blanc, etc., etc.
00:31:21Voilà, par définition, ils sont mauvais,
00:31:23les blancs seraient mauvais par définition,
00:31:25et peu importe qu'ils le sachent d'ailleurs,
00:31:27et d'ailleurs, beaucoup de blancs qui adhèrent à cette idéologie disent
00:31:29« moi-même en tant que blanc, je suis colonialiste »,
00:31:31enfin bref, donc c'est un dogme,
00:31:33ils se moquent de la réalité rationnelle,
00:31:36et donc au final, effectivement, selon leur prisme à eux,
00:31:39il y a des victimes qui méritent beaucoup d'égards,
00:31:41il y a des victimes qui n'en méritent pas,
00:31:43qui n'en méritent aucun.
00:31:45Donc, c'est finalement, vous avez raison,
00:31:46c'est le résultat d'une idéologie,
00:31:49de moi j'appelle ça une religion,
00:31:50la religion progressiste, qui a 40 ans,
00:31:52qui a mis du temps à se développer,
00:31:55qui ne touche pas d'ailleurs la majorité de la population,
00:31:57qui touche une minorité de la population,
00:31:59peut-être 20 à 30% des élites urbaines, etc.
00:32:01Donc, et effectivement,
00:32:04à partir de ce prisme-là,
00:32:05de cette religion-là,
00:32:06on en perd toute la raison,
00:32:08et on va considérer qu'un meurtre commis
00:32:09par une femme sous OKTF sur une gamine de 12 ans,
00:32:12qui était l'affaire Lola,
00:32:14après acte de barbarie et de torture,
00:32:16va être moins grave,
00:32:17et mérite moins d'attention médiatique et politique,
00:32:20que le meurtre tout aussi grave,
00:32:23tout aussi abominable,
00:32:24et plus que regrettable,
00:32:25le mot évidemment trop faible,
00:32:26d'un homme par un déséquilibré,
00:32:28au hasard, sur lequel on pourrait faire des choses.
00:32:30Moi, je le dis, on pourrait faire des choses.
00:32:32Ce n'est pas normal qu'un homme déséquilibré,
00:32:35sur lequel on avait eu des éléments,
00:32:37ait été en liberté.
00:32:37– Mais il y en a eu d'autres, hélas.
00:32:38– Et il y en a eu d'autres,
00:32:39et il y en a bien d'autres.
00:32:41Mais, effectivement,
00:32:42il y a un deux poids deux mesures
00:32:43qui paraît complètement aberrant,
00:32:47complètement aberrant et idéologisé.
00:32:48– Oui, et je crois que c'est là-dessus
00:32:50qu'il faut vraiment se battre,
00:32:51encore une fois, comme vous le dites,
00:32:53toutes, je veux dire,
00:32:55nous, on est pour l'abolition de la peine de mort,
00:32:57mais véritablement,
00:32:57et à tous les niveaux,
00:32:59et pas seulement,
00:33:00et au niveau des assassins aussi.
00:33:02– Exactement.
00:33:03– Merci, Pierre-Marie Sainte.
00:33:04– Merci à vous.
00:33:05– Merci.
00:33:05– Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
00:33:08– Merci Sud Radio,
00:33:09pour avoir du invité dans les échanges.
00:33:12C'est vrai que c'est une radio livre.
00:33:13– Sud Radio, parlons vrai.
00:33:16– Ici Sud Radio,
00:33:21les Français parlent au français.
00:33:23– Je n'aime pas la planquette de Vaud.
00:33:27Je n'aime pas la planquette de Vaud.
00:33:30– Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:33:33– On parle beaucoup de liberté d'expression,
00:33:35on parle beaucoup de liberté,
00:33:36égalité, fraternité, j'adore,
00:33:38c'est sur les frontons de toutes nos institutions.
00:33:41Mais en même temps,
00:33:42alors les journalistes, c'est intéressant,
00:33:44ils passent certains,
00:33:45passent leur temps,
00:33:46à faire de nouvelles chartes.
00:33:47Tout d'abord, voilà,
00:33:48une charte de Marseille
00:33:49sur l'information et les migrations.
00:33:51Voilà, elle vient de sortir
00:33:53un certain nombre de journaux,
00:33:56de plateformes,
00:33:57on l'a signée, très bien,
00:34:00un certain nombre d'agences.
00:34:02Mais quand on lit, effectivement,
00:34:05cette charte, je ne veux pas la lire entièrement,
00:34:07on se dit,
00:34:08est-ce que les journalistes sont des enfants
00:34:10qu'il faut éduquer,
00:34:12et il faut faire attention,
00:34:13ils savent peut-être lire et écrire,
00:34:15ils savent peut-être transmettre,
00:34:17mais il faut qu'ils soient disciplinés.
00:34:19Par exemple, alors c'est sur l'immigration,
00:34:20il faut savoir, alors,
00:34:22prendre conscience que le sujet de l'immigration
00:34:23doit être traité de manière transversale,
00:34:26les causes de mobilité humaine
00:34:27sont complexes et multifactorielles,
00:34:30l'exemple de traitement
00:34:31doit être exigeant
00:34:31et refléter ces différents prismes.
00:34:33Ah bon ?
00:34:33Parce qu'on ne les refait pas
00:34:35de part et d'autre.
00:34:36On a parlé des alignations
00:34:38à deux points et deux mesures,
00:34:39on a parlé du walk,
00:34:40on a parlé du narratif
00:34:41qui nie toute réalité,
00:34:45et il y en a.
00:34:46Et bien alors, voilà,
00:34:47là, exposer les mécanismes
00:34:49de la désinformation
00:34:50et des stéréotypes
00:34:51sur l'immigration
00:34:51en fournissant des informations
00:34:53vérifiées,
00:34:54sourcées et contextualisées.
00:34:56Voilà, un journaliste
00:34:56doit respecter la vérité,
00:34:57quelqu'un puisse être
00:34:58les conséquences pour lui-même
00:34:59et ce, en raison du droit
00:35:01que le public
00:35:02a de connaître la vérité.
00:35:03Bon, écoutez,
00:35:04si c'est pour des banalités
00:35:05de base que vous dites,
00:35:07et bien,
00:35:08tout le monde le sait ça.
00:35:09Sauf que,
00:35:10qui l'applique
00:35:11et pour qui ?
00:35:12Parce que ce qui ne se dit pas derrière,
00:35:14c'est une illogie,
00:35:15comme si le journaliste
00:35:16était une espèce de robot
00:35:17soi-disant absolument neutre,
00:35:20objectif et tout.
00:35:22Voyez, par exemple,
00:35:23veillez à ne stigmatiser
00:35:24aucune population.
00:35:25Les journalistes doivent garantir,
00:35:26toujours dans cette charte de Marseille,
00:35:28que toute couverture médiatique
00:35:29respecte la dignité
00:35:30des personnes migrantes
00:35:32et s'interroger
00:35:32sur leur propre perception
00:35:34et bien,
00:35:35la charte de Marseille
00:35:35recommande aux journalistes
00:35:36de le mentionner.
00:35:37De le mentionner,
00:35:38écoutez, ben bien,
00:35:39de le mentionner
00:35:40l'origine,
00:35:40la religion ou l'ethnie,
00:35:41que s'ils estiment
00:35:42que cela est pertinent
00:35:43pour l'information du public,
00:35:45ah bon ?
00:35:46Et qui va juger
00:35:46de savoir ce qui est pertinent ?
00:35:48Est-ce que c'est le journaliste
00:35:50avec son honnêteté
00:35:51et Dieu sait
00:35:51s'il y a des journalistes honnêtes
00:35:52qui font leur boulot ?
00:35:54Ou c'est une commission,
00:35:55peut-être,
00:35:56de cette charte
00:35:57qui va décider de cela ?
00:35:59Qui va décider
00:35:59et en fonction
00:36:00de quels a priori ?
00:36:02Voyez,
00:36:02l'hypocrisie fondamentale
00:36:03de cela est quoi ?
00:36:05Et que,
00:36:06si je suis d'un bord
00:36:07ou d'un autre bord
00:36:08de ce qui se passe actuellement
00:36:10en France et dans le monde,
00:36:11évidemment que je vais pendre,
00:36:13je vais pencher,
00:36:15je vais essayer
00:36:16d'aller vers tel.
00:36:17Et sous couvert
00:36:18de dire,
00:36:19ah,
00:36:19vous n'avez pas le droit
00:36:21de parler de ça.
00:36:22Par exemple,
00:36:22les statistiques ethniques,
00:36:25c'est valable
00:36:26dans énormément de pays
00:36:27sauf en France.
00:36:28Alors,
00:36:28si je parle
00:36:29de statistiques ethniques,
00:36:32est-ce que je respecte
00:36:33la chance des journalistes
00:36:34ou pas ?
00:36:34Et qui décide de cela ?
00:36:36Et si j'étais dans un autre pays,
00:36:37je pourrais le faire ?
00:36:39C'est incroyable.
00:36:40Une couverture journalistique
00:36:41équilibrée des migrations
00:36:43doit prendre soin
00:36:45de s'informer
00:36:45auprès de l'ensemble
00:36:46des parties prenantes,
00:36:47en particulier
00:36:48les premiers concernés.
00:36:50Bien sûr.
00:36:51Cela dit,
00:36:52qui va me garantir
00:36:53que d'un côté
00:36:53comme d'un autre,
00:36:54on ne va pas raconter
00:36:55des histoires ?
00:36:56En fait,
00:36:56cette charme ne sert à rien.
00:36:58Simplement rappeler
00:36:59que les journalistes
00:37:00doivent évidemment
00:37:01travailler à enquêter,
00:37:04doivent évidemment
00:37:04travailler à prendre
00:37:06les parties des deux côtés.
00:37:07Mais dites-moi,
00:37:09dans la réalité,
00:37:10vous le savez très bien
00:37:11que beaucoup,
00:37:13beaucoup et la plupart
00:37:14du temps,
00:37:14je dirais,
00:37:15eh bien,
00:37:16il y a des informations
00:37:17biaisées,
00:37:18biaisées d'un côté
00:37:19comme de l'autre.
00:37:20On ne va pas prendre
00:37:21des exemples.
00:37:22Vous n'avez gardé
00:37:22un peu partout
00:37:23ce qui se passe.
00:37:25Donc,
00:37:25le problème,
00:37:26il n'est pas du tout,
00:37:28il n'est pas là le problème.
00:37:29Ce n'est pas de faire
00:37:30une énième charte
00:37:31qui fait très très bien
00:37:33et qui fait beau
00:37:34dans le paysage.
00:37:35Ce qui compte
00:37:36et ce qui est le plus important,
00:37:38c'est que quand il y a
00:37:39une information
00:37:39qui paraît fake news,
00:37:41quand il y a une information
00:37:42biaisée et tronquée,
00:37:44eh bien,
00:37:44que d'autres aillent
00:37:45faire une contre-enquête
00:37:46et dire pourquoi c'est faux.
00:37:48On l'a vu sur le Covid,
00:37:50on l'a vu sur le climat,
00:37:51on le voit dans la guerre
00:37:52Russie-Ukraine,
00:37:53on le voit dans tout
00:37:54ce qui se passe actuellement
00:37:55et on le voit sur Israël,
00:37:59Palestine et autres.
00:38:00Eh bien,
00:38:00écoutez,
00:38:01il y a certaines informations,
00:38:03il y a des contre-informations,
00:38:05que chacun fasse vraiment
00:38:07son travail
00:38:07et face au fond
00:38:08et ne se cache pas
00:38:10derrière
00:38:10cette espèce
00:38:12de fausse charte
00:38:13qui ne sert strictement
00:38:14à rien
00:38:15pour continuer
00:38:16à raconter
00:38:16les mêmes histoires
00:38:17sous couvert,
00:38:19effectivement,
00:38:20de l'angélisme
00:38:21et du bon camp
00:38:22et du camp du bien.
00:38:23Parce que c'est ça,
00:38:24encore une fois,
00:38:25cette charte
00:38:25de Marseille,
00:38:27c'est simplement
00:38:27une espèce
00:38:28d'enfumage
00:38:29au nom du bien.
00:38:30Non,
00:38:31non,
00:38:31non,
00:38:31non,
00:38:31non,
00:38:31faites votre boulot,
00:38:33faites votre boulot,
00:38:33vous avez peut-être
00:38:34des convictions,
00:38:35mais faites votre boulot
00:38:36et si vous trouvez
00:38:37que telle ou telle
00:38:37enquête
00:38:38et que tel ou tel article
00:38:39ne va pas,
00:38:40eh bien,
00:38:40faites la contre-enquête
00:38:41et attaquez-la.
00:38:42C'est ça l'important,
00:38:44c'est la contradiction,
00:38:45ce n'est pas une charte
00:38:46rédigée quand même
00:38:48dans une espèce
00:38:49de banalité
00:38:50de base
00:38:51qui devrait être
00:38:52la charte
00:38:53de tout journalisme
00:38:53mais qui n'apporte
00:38:54rien de nouveau.
00:38:55Donc,
00:38:56ce n'est pas ça
00:38:56qui va changer
00:38:57quoi que ce soit.
00:38:58Les chartes,
00:38:59on le sait très bien
00:39:00depuis la charte de Munich
00:39:01et autres,
00:39:02malheureusement,
00:39:02ne sont pas suivies.
00:39:03Ce qui peut être suivi
00:39:04et la seule chose
00:39:05qui compte,
00:39:06c'est le vrai travail
00:39:07du journaliste,
00:39:09travail d'enquête,
00:39:10travail de vérification
00:39:10et pas au service
00:39:12de tel ou tel gouvernement,
00:39:13pas au service
00:39:14de tel ou tel lobby,
00:39:15pas au service
00:39:15de telle ou telle institution.
00:39:17Voilà,
00:39:18donc la contradiction,
00:39:20la dialectique
00:39:21et oui,
00:39:21chers amis,
00:39:22la dialectique,
00:39:23c'est la seule
00:39:23qui casse des briques.
00:39:25Sud Radio,
00:39:26Sud Radio,
00:39:27Parlons vrai,
00:39:28Parlons vrai.
00:39:28Sud Radio,
00:39:29Parlons vrai.
00:39:32Sud Radio,
00:39:32Bercoff,
00:39:33dans tous ses états,
00:39:34midi 14h,
00:39:35André Bercoff.
00:39:37La violence,
00:39:38la violence en France,
00:39:40faire face
00:39:40à la violence en France
00:39:41au nom
00:39:42de la protection
00:39:43de l'enfance
00:39:44et mineurs violents,
00:39:48états inconsistants
00:39:49pour une révolution pénale.
00:39:52Je suis,
00:39:52bonjour Maurice Berger.
00:39:54Bonjour Monsieur Bercoff.
00:39:55Bonjour,
00:39:56je suis très heureux
00:39:56de vous recevoir.
00:39:58Je vous ai déjà reçu,
00:39:59vous êtes psychiatre,
00:40:00vous êtes pédopsychiatre
00:40:01et vous vous occupez
00:40:04depuis des décennies
00:40:05de ce qu'on appelle
00:40:06la jeunesse violente
00:40:08et justement,
00:40:10et chaque fois
00:40:11qu'on vous a entendu,
00:40:13qu'on vous lit,
00:40:15vous avez des points de vue
00:40:16qui sortent
00:40:17du ronron
00:40:19qu'on entend en général
00:40:20sur
00:40:21on ne peut rien faire,
00:40:23voilà,
00:40:23c'est comme ça,
00:40:24l'état de violence,
00:40:25le sentiment d'insécurité,
00:40:27l'insécurité,
00:40:29la France est orange mécanique
00:40:30pour les uns,
00:40:31des faits divers
00:40:32pour les autres,
00:40:33tout ce qu'on entend
00:40:33d'une espèce
00:40:34de gloubi-boulga
00:40:36de mots.
00:40:37Et vous,
00:40:38je voudrais
00:40:39qu'on revienne
00:40:40là-dessus
00:40:40Maurice Berger
00:40:41parce que votre titre,
00:40:42déjà le titre
00:40:43de vos plus récents,
00:40:44le livre le plus récent,
00:40:46c'est
00:40:46« Mineurs violents,
00:40:47états inconsistants ».
00:40:49Mais on a l'impression
00:40:49que c'est comme ça
00:40:50depuis des décennies.
00:40:51Est-ce que quelque chose
00:40:52a changé ?
00:40:53Ou est-ce que ça s'est aggravé ?
00:40:56Ça s'est nettement aggravé.
00:40:58C'est pour ça
00:40:58que j'ai fait ce...
00:40:59que j'ai écrit
00:41:00ce dernier petit livre.
00:41:03Ça s'est aggravé
00:41:04au sens où
00:41:05il n'y a
00:41:06plus que très peu
00:41:08d'endroits
00:41:08sur le territoire français
00:41:09où on est en sécurité.
00:41:11Donc ça s'est étendu.
00:41:12Cette violence
00:41:13s'est rajeunie.
00:41:15On a maintenant
00:41:15des meurtriers
00:41:16âgés de 13 ans.
00:41:19Et depuis
00:41:19le code pénal
00:41:21de la justice
00:41:22des mineurs,
00:41:23nous avons
00:41:24une augmentation
00:41:25de l'érosion
00:41:26de la peine.
00:41:27Donc,
00:41:27oui,
00:41:28ça va
00:41:28nettement plus mal.
00:41:30Les chiffres
00:41:312022
00:41:34du ministère
00:41:35de la Justice,
00:41:37c'est
00:41:3728 000
00:41:38mineurs
00:41:39de moins de 13 ans
00:41:40déférés
00:41:41devant les tribunaux.
00:41:43Ils ont
00:41:434 000
00:41:44de moins de 10 ans.
00:41:46Voilà.
00:41:464 000
00:41:47de moins de 10 ans.
00:41:48C'est impressionnant
00:41:50juste par rapport
00:41:50à ce que vous disiez.
00:41:52Vous savez que
00:41:52Maurice Berger,
00:41:54Gérald Darmanin,
00:41:55ancien ministre
00:41:56de l'Intérieur
00:41:56et aujourd'hui
00:41:57ministre de la Justice,
00:41:58disait dans une interview
00:42:00il y a 2 ou 3 jours
00:42:01à Guillaume Pley,
00:42:02il disait,
00:42:03il allait même plus loin
00:42:04que vous,
00:42:05il disait,
00:42:05il n'y a plus
00:42:06d'endroit safe,
00:42:08disait-il,
00:42:08en France.
00:42:09Carrément.
00:42:10Et lui,
00:42:11ministre de l'Intérieur
00:42:12pendant X années.
00:42:13Eh bien,
00:42:16je dirais
00:42:17qu'il a mis du temps
00:42:19pour le dire.
00:42:21Je me rappelle encore
00:42:23M. Darmanin
00:42:24disant
00:42:24je suis à 10 000 lieux
00:42:26de pensée,
00:42:27par exemple,
00:42:27qu'il y a un lien
00:42:28entre violence
00:42:30et immigration.
00:42:32Oui.
00:42:33Il l'a reconnu
00:42:33par la suite.
00:42:35Donc,
00:42:36il n'y a pas que...
00:42:39Bon,
00:42:39tant mieux
00:42:40s'il le reconnaît.
00:42:40je suis content
00:42:43de voir
00:42:43qu'il va pouvoir agir,
00:42:48essayer d'agir
00:42:49sur cette réalité.
00:42:51Oui.
00:42:51Alors justement,
00:42:52on va en parler
00:42:53parce que justement,
00:42:54vous parlez d'un côté
00:42:55mineur violent,
00:42:56de l'autre côté
00:42:56l'état inconsistant
00:42:58et on va parler
00:42:59de l'érosion,
00:43:00effectivement,
00:43:01de la peine.
00:43:02Mais je voudrais revenir,
00:43:03Maurice Berger,
00:43:05qu'est-ce qui fait
00:43:06le mineur violent
00:43:07et qu'est-ce qui fait,
00:43:08je me rappelle,
00:43:08on avait eu une conversation
00:43:09il y a 2 ou 3 ans
00:43:10pour l'un de vos livres
00:43:12et vous disiez au fond,
00:43:14moi ça m'avait frappé
00:43:15ce que vous aviez dit
00:43:16à l'époque,
00:43:17vous avez dit,
00:43:18eh bien,
00:43:18ils vont jusqu'au bout.
00:43:19C'est-à-dire que quand,
00:43:20par exemple,
00:43:21pour un regard,
00:43:22pour quelque chose
00:43:22dans un bus et ailleurs,
00:43:24vous dites,
00:43:25eh bien,
00:43:26et vous avez des confessions
00:43:27de mineurs là-dessus,
00:43:28eh bien oui,
00:43:29il faut aller jusqu'au bout,
00:43:30il n'y a pas de problème,
00:43:30on ne s'arrête pas.
00:43:31Qu'est-ce qui fait
00:43:32que cette espèce d'absence,
00:43:34qu'est-ce qui crée
00:43:34cette absence de limites ?
00:43:35On casse la gueule,
00:43:37mais on va plus loin
00:43:37que casser la gueule,
00:43:38on le laisse pour mort.
00:43:40Oui,
00:43:41effectivement,
00:43:42il faut éliminer
00:43:43celui qui gêne.
00:43:45Et derrière cela,
00:43:47on a des processus
00:43:49psychiques complexes.
00:43:51Je dois dire
00:43:51que je n'ai pas...
00:43:54Il y a quelque chose
00:43:55de mystérieux
00:43:56dans ce besoin
00:43:58d'éliminer complètement
00:43:59l'autre.
00:44:00Oui.
00:44:00C'est un mode
00:44:03de relation
00:44:03à autrui,
00:44:05je l'ai déjà dit
00:44:05il y a plusieurs reprises,
00:44:07dans lequel il n'y a
00:44:07pas de culpabilité,
00:44:09pas de remords
00:44:10et pas d'empathie.
00:44:13Il n'y a exactement
00:44:14aucune empathie périphérique.
00:44:16Parce que ces mineurs
00:44:17ont ce qu'on appelle
00:44:18une empathie proximale,
00:44:20c'est-à-dire qu'ils ont
00:44:21de l'empathie
00:44:21pour leur propre famille.
00:44:23Quand un mineur
00:44:24viole
00:44:25une jeune fille
00:44:27et il dit
00:44:28qu'elle était consentante,
00:44:29ce n'est pas grave,
00:44:30et puis évidemment
00:44:31c'est filmé
00:44:32et on voit sur le film
00:44:34qu'elle n'est pas du tout
00:44:35consentante.
00:44:36Et si je lui pose
00:44:36la question,
00:44:37qu'est-ce que tu dirais
00:44:39si on avait fait
00:44:40la même chose
00:44:40à ta sœur ?
00:44:42Ah ben,
00:44:42je dirais elle tuer.
00:44:43Je dirais tuer l'heure.
00:44:45Donc on n'a pas
00:44:46cette empathie
00:44:46périphérique
00:44:47et alors ce qu'on sait,
00:44:52c'est que très souvent
00:44:52il y a quand même
00:44:53eu des négligences
00:44:55dans la petite enfance,
00:44:56c'est-à-dire
00:44:56qu'on n'a pas éprouvé
00:44:58particulièrement d'empathie
00:44:59pour ces mineurs
00:45:00lorsqu'ils étaient bébés,
00:45:01lorsqu'ils étaient tout petits,
00:45:03de grosses éducatives.
00:45:05On sait aussi
00:45:06qu'il y a,
00:45:08j'en ai parlé,
00:45:09un fonctionnement
00:45:09clanique.
00:45:11Un fonctionnement clanique,
00:45:12c'est
00:45:12le code de l'honneur
00:45:14prime sur tout le reste.
00:45:16Donc,
00:45:16on défend l'honneur
00:45:17de ma famille
00:45:18dès qu'on me critique un peu,
00:45:20c'est comme si on critiquait
00:45:21toute ma famille.
00:45:22Donc le principal,
00:45:23c'est
00:45:23j'élimine
00:45:24celui qui critique.
00:45:25c'est impressionnant.
00:45:29Là,
00:45:29récemment,
00:45:31j'ai parlé,
00:45:32enfin,
00:45:33je parle avec un mineur
00:45:34et je lui dis
00:45:35violent,
00:45:35très violent,
00:45:35je lui dis
00:45:36je voudrais rencontrer
00:45:37tes parents.
00:45:38Et il me répond,
00:45:39c'est impossible.
00:45:40Je lui dis,
00:45:40mais pourquoi ?
00:45:42Et il me dit,
00:45:43parce que vous n'êtes pas
00:45:43fait comme nous.
00:45:45C'est-à-dire,
00:45:45je ne fais pas partie
00:45:46du clan,
00:45:47je suis fondamentalement
00:45:49un étranger,
00:45:50je ne pourrais pas
00:45:50comprendre.
00:45:51Et puis,
00:45:54là,
00:45:54c'est vrai
00:45:55qu'il y a
00:45:56quelques,
00:45:57comment dire,
00:45:58j'y réfléchissais encore
00:46:00avant l'émission
00:46:00et
00:46:01cette espèce
00:46:04de toute puissance
00:46:05qui consiste
00:46:06à faire littéralement
00:46:07disparaître
00:46:08l'autre.
00:46:09Parce qu'il ne suffit pas
00:46:10de le tuer après.
00:46:11Vous avez bien vu
00:46:12les vidéos sur lesquelles
00:46:13on s'acharne.
00:46:14On s'acharne.
00:46:16C'est
00:46:17voilà.
00:46:19C'est qu'il ne doit plus
00:46:20exister.
00:46:21Il faut vraiment
00:46:22le faire disparaître.
00:46:23Il ne doit plus exister.
00:46:24Il faut le massacrer,
00:46:24quoi.
00:46:26On ne peut pas laisser
00:46:27le laisser blesser.
00:46:29C'est encombrant.
00:46:31Encombrant
00:46:32parce que
00:46:33il y a quelque chose
00:46:36d'insupportable
00:46:37dans le fait
00:46:39de voir
00:46:39le corps
00:46:40de la personne
00:46:41abîmée,
00:46:43mais encore vivant.
00:46:44Donc,
00:46:44il faut mettre fin
00:46:45à tout ça.
00:46:47On peut le relier
00:46:48avec
00:46:49l'érosion
00:46:51de la peine.
00:46:52C'est-à-dire
00:46:53qu'actuellement,
00:46:55beaucoup
00:46:55d'homicides
00:46:56ou de tentatives
00:46:57d'homicides
00:46:58sont
00:46:59déqualifiées.
00:47:02C'est-à-dire
00:47:02que ça devient
00:47:03co-et blessure volontaire
00:47:05sans intention
00:47:05de donner la mort.
00:47:07Alors,
00:47:08ce qui se passe
00:47:10disons de mon côté,
00:47:11c'est que
00:47:11je travaille
00:47:12en même temps
00:47:13comme psychiatre
00:47:14en réadaptation fonctionnelle
00:47:15pour adultes.
00:47:17et trois
00:47:18des victimes.
00:47:19La photo actuelle,
00:47:20c'est que j'ai
00:47:21quatre personnes
00:47:22victimes d'agressions
00:47:23dans mon service
00:47:25actuellement,
00:47:25dans ma clientèle.
00:47:27Et je leur demande
00:47:29de m'amener
00:47:30la décision
00:47:32du tribunal.
00:47:33et c'est
00:47:35effrayant.
00:47:37C'est-à-dire
00:47:38que c'est des sursis
00:47:39ou des peines
00:47:41de quelques mois
00:47:42au maximum
00:47:43avec le bracelet
00:47:45à domicile.
00:47:46Mais je n'ai pas
00:47:46de prison ferme
00:47:47pour les mineurs.
00:47:50Et ces gens-là,
00:47:51pardon Maurice Berger,
00:47:53les gens que vous avez
00:47:54justement,
00:47:54que vous traitez,
00:47:55ils ont été
00:47:56très durement agressés ?
00:47:57C'est des agressions
00:47:58fortes,
00:47:58très dures ?
00:47:59Ah oui ?
00:48:00Mais une question
00:48:02que j'ai,
00:48:02c'est quelle représentation
00:48:06se fait un juge
00:48:08d'un cerveau
00:48:09qui saigne de partout ?
00:48:11Est-ce qu'il se rend
00:48:12compte de ce que c'est ?
00:48:14Oui.
00:48:15Et donc moi,
00:48:16j'ai d'un côté
00:48:17le patient,
00:48:19ses IRM,
00:48:20sa souffrance psychique,
00:48:21les dégâts énormes,
00:48:23énormes au point de vue
00:48:24capacité de réfléchir,
00:48:27impulsivité,
00:48:28dépression,
00:48:29des gens qui ne peuvent
00:48:30plus travailler
00:48:31pour le jugement.
00:48:34Et les autres jours,
00:48:36j'ai des jeunes
00:48:37qui me disent,
00:48:38littéralement,
00:48:41de toute manière,
00:48:45je sais que même
00:48:46si je fais quelque chose
00:48:47de grave,
00:48:47je n'irai pas en prison.
00:48:49C'est ce que j'appelle
00:48:50blessure réelle,
00:48:52peine virtuelle.
00:48:54C'est fou.
00:48:54Ils ont cette conviction,
00:48:55ils vous disent ça,
00:48:56oui.
00:48:56De toute façon,
00:48:57oui, je peux y aller,
00:48:58je ne risque pas grand-chose.
00:49:02Il y a le cas
00:49:03qui s'appelle Henri,
00:49:06qui est bien décrit,
00:49:07qui a été très documenté.
00:49:08C'est un mineur
00:49:09lardé de coups de couteau,
00:49:12tué après avoir été
00:49:13lardé de coups de couteau.
00:49:15Et c'est coups et blessures
00:49:16volontaires sans intention
00:49:17de donner la mort.
00:49:18C'est terrifiant.
00:49:22Mais alors,
00:49:22dites-moi,
00:49:22cette érosion pénale,
00:49:23justement,
00:49:24Maurice Berger,
00:49:25on en parle,
00:49:26elle date de quand ?
00:49:28Enfin, je veux dire,
00:49:28sans qu'il y ait un jour précis,
00:49:30bien sûr.
00:49:31Pourquoi cette érosion pénale
00:49:32et pourquoi,
00:49:33c'est quoi ?
00:49:34On n'a plus de,
00:49:35il n'y a pas assez de prison,
00:49:37il y a quoi ?
00:49:38Il y a un laxisme,
00:49:39il y a tout ça à la fois.
00:49:41C'est les motifs,
00:49:43les causes de cette érosion.
00:49:45Alors, tout d'abord,
00:49:48pour ce qui concerne,
00:49:50il n'y a pas de place
00:49:50dans les prisons,
00:49:51ma réponse est non.
00:49:52Parce que,
00:49:53autant pour les majeurs,
00:49:55dans les maisons d'arrêt,
00:49:56on est à 140%
00:49:57de taux d'occupation
00:49:58en moyenne.
00:49:59Ce qui, d'ailleurs,
00:49:59est scandaleux.
00:50:01Mais,
00:50:02pour les mineurs,
00:50:04on a quelque chose
00:50:06comme 62%
00:50:07de taux d'occupation
00:50:08en moyenne.
00:50:09C'est-à-dire,
00:50:10d'interromper les établissements
00:50:10pénitentiaires pour mineurs
00:50:12et, d'un autre côté,
00:50:13ce qu'on appelle
00:50:14le quartier pour mineurs
00:50:15en maison d'arrêt,
00:50:16qui est la cellule.
00:50:17Donc,
00:50:18on a de la place.
00:50:20Donc,
00:50:21c'est un autre problème.
00:50:22C'est un problème idéologique.
00:50:24Alors,
00:50:25c'est un problème idéologique
00:50:26qui est vaste.
00:50:31Vous savez que
00:50:31l'ordonnance de 45
00:50:33demandée par De Gaulle
00:50:35pour la délinquance
00:50:36des mineurs
00:50:37prônait
00:50:39disait
00:50:40qu'il doit y avoir
00:50:41une primauté
00:50:41sur l'éducatif
00:50:42par rapport
00:50:43aux répressifs.
00:50:45Justifié
00:50:45parce qu'avant,
00:50:46c'était vraiment
00:50:47des maisons de redressement,
00:50:48des maisons de correction.
00:50:49C'était
00:50:50une violence
00:50:51sur mineurs.
00:50:53Nous sommes
00:50:5380 ans
00:50:55plus tard.
00:50:56Pardon.
00:50:56Il faut
00:50:5680 ans
00:50:58plus tard.
00:50:58Oui,
00:50:5880 ans,
00:50:59absolument.
00:51:00Oui.
00:51:00et on a toujours
00:51:04des personnes
00:51:06qui maintenant
00:51:07anonnent
00:51:07puisque ce n'est plus
00:51:08valable.
00:51:09La violence
00:51:10a changé de nature.
00:51:12Elle s'est rajeunie.
00:51:14Elle va jusqu'au bout.
00:51:15Il n'y a plus
00:51:15aucune culpabilité.
00:51:17Et donc,
00:51:17nous avons
00:51:18des éducateurs,
00:51:20certains,
00:51:21pas tous,
00:51:21mais en particulier
00:51:22de la protection judiciaire
00:51:24de la jeunesse.
00:51:25Nous avons
00:51:25des politiques.
00:51:27Nous avons
00:51:28et ça,
00:51:29c'était ma surprise,
00:51:30des avocats,
00:51:31des différents conseils,
00:51:33des différents barreaux
00:51:34qui continuent
00:51:36à anonner
00:51:37cela
00:51:37et ce qui a été
00:51:39directement
00:51:40à l'origine
00:51:41de la mort d'Elias.
00:51:42C'est-à-dire
00:51:43ne pas mettre
00:51:45de
00:51:46de buter.
00:51:49Alors,
00:51:49je m'explique.
00:51:50Oui.
00:51:52La question,
00:51:53c'est celle
00:51:53de la prison.
00:51:55Et la prison
00:51:56est très,
00:51:57très mal
00:51:58comprise
00:51:58actuellement.
00:51:59Alors,
00:52:00on rabâche
00:52:01là aussi,
00:52:01depuis Victor Hugo
00:52:03et puis Michel Foucault,
00:52:05la prison
00:52:05et l'école
00:52:06du crime.
00:52:07C'est faux.
00:52:09Rappelons-nous
00:52:09la phrase
00:52:10de la magistrate,
00:52:11madame
00:52:11Beatrice Brugère,
00:52:13qui dit
00:52:13l'école du crime,
00:52:15c'est avant la prison.
00:52:16Et ça,
00:52:16c'est extrêmement important.
00:52:18Et on oublie ça.
00:52:19En cas,
00:52:20des multi-multi-multi-récidivistes,
00:52:23donc on dit
00:52:23les résultats
00:52:24ne sont pas bons.
00:52:25En fait,
00:52:25ils ne sont pas
00:52:26si mauvais que ça,
00:52:27d'ailleurs,
00:52:28si on regarde
00:52:28les chiffres.
00:52:31Et on ne comprend pas
00:52:32que la prison
00:52:33a trois fonctions.
00:52:34La première,
00:52:35c'est une sanction,
00:52:36parce qu'effectivement,
00:52:38la fonction
00:52:39ne fait pas
00:52:39une éducation.
00:52:41Et en France,
00:52:42on n'arrive pas
00:52:42à articuler
00:52:43la sanction
00:52:45et l'éducatif.
00:52:47C'est quelque chose
00:52:47de mystérieux.
00:52:48Le deuxième point,
00:52:50c'est que
00:52:50la prison,
00:52:52c'est une butée
00:52:53qui montre
00:52:55aux mineurs
00:52:55que c'est grave.
00:52:56C'est-à-dire,
00:52:57c'est un miroir.
00:52:59Actuellement...
00:52:59Quand on a des peines
00:53:02qui signifient
00:53:03aux mineurs
00:53:04mais ce n'est pas grave
00:53:05ce que tu as fait,
00:53:06on a d'un côté
00:53:07des juges,
00:53:08pas tous,
00:53:08on a des juges
00:53:09qui sont beaucoup plus
00:53:10sévères
00:53:12et campés
00:53:12dans la réalité.
00:53:13Mais on a un mineur
00:53:14qui dit
00:53:15ce que je fais,
00:53:15ce n'est pas grave
00:53:15et un juge
00:53:16qui prend une mesure
00:53:18qui signifie
00:53:18que ce n'est pas grave.
00:53:20Donc,
00:53:20ces mineurs,
00:53:21le seul miroir
00:53:22qu'ils ont,
00:53:22c'est
00:53:22est-ce que je vais
00:53:23prendre cher ?
00:53:24Donc,
00:53:25ça ne les aide pas
00:53:26de ne pas
00:53:27proposer
00:53:28une incarcération.
00:53:29De ne pas continuer.
00:53:31Le troisième point,
00:53:33c'est que la prison,
00:53:34c'est un arrêt d'agir.
00:53:37Étymologiquement,
00:53:37prison,
00:53:38c'est prise de corps.
00:53:39Donc,
00:53:39il ne peut plus
00:53:40frapper.
00:53:42Mais à ce moment-là,
00:53:44il peut,
00:53:45pour ceux qui arrivent,
00:53:46commencer
00:53:46à réfléchir,
00:53:47à penser.
00:53:48On va en parler
00:53:49juste après
00:53:50parce que ce qui est
00:53:51très important,
00:53:52c'est de donner
00:53:52des cas à Maurice Berger
00:53:53après cette toute
00:53:54petite pause.
00:53:56Et je vous signale
00:53:56que si vous avez envie
00:53:57d'intervenir,
00:53:58évidemment,
00:53:59de poser des questions
00:54:00à Maurice Berger
00:54:01et d'intervenir
00:54:02dans notre entretien,
00:54:030-826-300-300,
00:54:05je rappelle,
00:54:060-826-300-300.
00:54:09A tout de suite.
00:54:10C'est au cœur
00:54:11de ce qui se passe
00:54:12notamment en France
00:54:13aujourd'hui
00:54:14et ailleurs.
00:54:15La violence,
00:54:16à quel prix ?
00:54:17A quel prix ?
00:54:19Au sens le plus pluriel
00:54:21du terme,
00:54:21bien sûr.
00:54:23Sud Radio.
00:54:24Parlons vrai.
00:54:24Parlons vrai.
00:54:25Sud Radio.
00:54:25Parlons vrai.
00:54:26Sud Radio.
00:54:26Parlons vrai.
00:54:29Sud Radio Bercoff
00:54:30dans tous ses états
00:54:31midi 14h.
00:54:33André Bercoff.
00:54:34Et nous sommes
00:54:35plus que jamais
00:54:36avec Maurice Berger,
00:54:37psychiatre et pédopsychiatre.
00:54:38Et justement,
00:54:39c'est très intéressant,
00:54:40Maurice Berger,
00:54:41parce que vous avez
00:54:42à la fois,
00:54:42vous soignez,
00:54:43vous vous occupez
00:54:44à la fois de victimes
00:54:45d'actes violents
00:54:46et très violents
00:54:47et comme vous dites,
00:54:48la vie entière,
00:54:49même s'il n'est pas mort,
00:54:49la vie entière
00:54:50de la personne
00:54:51est affectée.
00:54:51Et puis,
00:54:53vous vous occupez aussi
00:54:54depuis longtemps
00:54:55des mineurs violents
00:54:56et ultra-violents,
00:54:57justement.
00:54:58Et vous avez ce point de vue
00:54:59transversal
00:55:00qui est très important
00:55:02aujourd'hui.
00:55:03Et je voudrais simplement
00:55:04en revenir
00:55:05parce que c'est intéressant
00:55:06d'illustrer.
00:55:07Vous avez dit
00:55:08l'affaire Thomas
00:55:09est tout à fait exemplaire
00:55:10là-dessus.
00:55:11Je voudrais que vous rappeliez
00:55:12cette affaire de Thomas.
00:55:15Thomas ou Elias ?
00:55:17Elias, Elias, pardon,
00:55:18excusez-moi, Elias,
00:55:19voilà, je parlais
00:55:20de Thomas.
00:55:20Oui, c'était Thomas,
00:55:22c'est autre chose,
00:55:23c'est l'histoire
00:55:24de Crépolle,
00:55:25c'est autre chose.
00:55:27Bon,
00:55:28les éléments
00:55:28que j'ai,
00:55:30comme tout le monde,
00:55:32c'est qu'on a
00:55:33un mineur
00:55:34qui a commencé
00:55:36ses faits
00:55:37de délinquance
00:55:39à 13 ans.
00:55:40Oui.
00:55:41qui a commet
00:55:44des actes violents
00:55:46de manière répétée.
00:55:49Et là,
00:55:50d'emblée,
00:55:51on est face
00:55:52à un problème
00:55:53majeur
00:55:54qui est
00:55:55ce que j'appelle
00:55:55l'obsession
00:55:56de la récidive.
00:55:57C'est-à-dire
00:55:58que les tribunaux,
00:56:01les juges
00:56:01des enfants,
00:56:03je préférerais
00:56:04d'ailleurs dire
00:56:04juges des mineurs,
00:56:06considèrent
00:56:08qu'il y a
00:56:09une sorte
00:56:09de...
00:56:11Alors,
00:56:11pas tous,
00:56:12mais beaucoup
00:56:13de juges des mineurs
00:56:13considèrent
00:56:14qu'il y a
00:56:15une sorte
00:56:15de droit
00:56:15de premier tabassage.
00:56:17C'est-à-dire
00:56:17qu'il faut donner
00:56:18une chance
00:56:19à un jeune,
00:56:21mais en tenir compte
00:56:22de la gravité
00:56:23de l'acte.
00:56:25Parce que c'est vrai
00:56:25que nous avons tous
00:56:26pu faire
00:56:27ce que j'appelle
00:56:27les conneries
00:56:28de l'adolescence.
00:56:29Oui.
00:56:29Enfin,
00:56:30pas jusqu'à aller tabasser
00:56:31ou presque à mort
00:56:32quelqu'un, quoi.
00:56:33C'est sûr.
00:56:33On n'a pas fait couler le sang.
00:56:35On n'a pas fait
00:56:37d'extorsion
00:56:37sous la menace
00:56:38d'une arme.
00:56:38On n'a pas brisé
00:56:39une articulation,
00:56:40etc., etc.
00:56:42Donc, on voit
00:56:42le premier point,
00:56:43l'obsession
00:56:44de la récidive.
00:56:46Ensuite,
00:56:47il y a
00:56:48le code
00:56:49de la justice pénale
00:56:51des mineurs
00:56:51qui est une authentique
00:56:52catastrophe idéologique
00:56:54qui dit
00:56:55qu'il y a
00:56:56une césure.
00:56:57Donc, ce mineur
00:56:57passe devant
00:56:58le tribunal
00:56:59et il va y avoir
00:57:00un délai
00:57:01de neuf mois,
00:57:03six ou neuf mois
00:57:04pour voir
00:57:05comment il évolue
00:57:06avant que la sanction
00:57:07soit prononcée.
00:57:08C'est systématique,
00:57:09ça.
00:57:10La césure est systématique.
00:57:11C'est dans la loi.
00:57:12C'est systématique
00:57:13pour tout mineur.
00:57:15Oui, c'est dans la loi.
00:57:16Alors, évidemment,
00:57:17s'il y a
00:57:18un meurtre...
00:57:19En fait,
00:57:20on a un dispositif
00:57:21où il faut aller
00:57:21pratiquement
00:57:22jusqu'à un meurtre
00:57:23pour que
00:57:23toutes les mesures
00:57:24signifiant la gravité
00:57:26soient mises en place.
00:57:28c'est-à-dire
00:57:28la détention.
00:57:30Donc,
00:57:32ce mineur
00:57:32est laissé en liberté
00:57:33et là,
00:57:35j'ai entendu
00:57:36qu'il n'y avait pas
00:57:37assez de moyens,
00:57:39qu'il n'y avait pas
00:57:40de place.
00:57:41Alors, peut-être
00:57:42que certains centres
00:57:42éducatifs fermés
00:57:43sont pleins,
00:57:46mais il y avait
00:57:47de la place
00:57:47dans un établissement
00:57:48pénitentiaire
00:57:49pour mineurs.
00:57:50C'est important
00:57:51de le savoir.
00:57:53Ensuite,
00:57:54il y a
00:57:55la terrible
00:57:57agression
00:57:58avec
00:57:59comme
00:58:00à la machette.
00:58:02Donc,
00:58:03on n'est plus
00:58:03dans le port du couteau.
00:58:05On est dans le port
00:58:06vraiment
00:58:07d'une arme
00:58:07d'estinéaire.
00:58:08Oui,
00:58:08d'une arme
00:58:08létale,
00:58:09terrible.
00:58:10La machette,
00:58:10c'est...
00:58:11Alors que
00:58:12le jeune Elias
00:58:14donne son téléphone,
00:58:16il est quand même
00:58:16tué.
00:58:18Ce qui...
00:58:19Donc,
00:58:19c'est aller
00:58:20jusqu'au bout
00:58:21et il y a une chose
00:58:23dont on n'aime pas
00:58:24parler.
00:58:25C'est le plaisir
00:58:27de tuer,
00:58:28le plaisir
00:58:29d'agresser.
00:58:30Et c'est quelque chose
00:58:31qui fait partie
00:58:32de la nature humaine,
00:58:34qui est plus fort
00:58:35chez certains
00:58:36et ça fait partie
00:58:39de l'éducation,
00:58:40d'apprendre
00:58:41à construire
00:58:42ses mouvements
00:58:42fonctionnels.
00:58:44Bon,
00:58:45donc,
00:58:46ensuite,
00:58:47il y a encore
00:58:47une autre chose.
00:58:50De quelle manière
00:58:51quels sont
00:58:53les principes
00:58:54de la justice
00:58:56à ce moment-là ?
00:58:57Je trouve
00:58:58qu'il manque,
00:59:00mais aussi
00:59:00au niveau des politiques
00:59:01de certains éducateurs
00:59:02et certains magistrats,
00:59:04il manque
00:59:05un principe
00:59:05fondamental.
00:59:07C'est-à-dire,
00:59:08quelle société
00:59:09voulons-nous
00:59:09et est-ce que
00:59:10le premier
00:59:11principe,
00:59:12c'est
00:59:12la protection
00:59:14de la sécurité
00:59:15physique
00:59:16du corps,
00:59:17c'est-à-dire
00:59:17du corps
00:59:17des individus.
00:59:19Et il n'est pas
00:59:20appliqué
00:59:20dans le cas
00:59:22d'Elias.
00:59:23Et je peux vous dire
00:59:24que ce principe
00:59:26n'est pas
00:59:27actuellement
00:59:28au cœur
00:59:30de la pensée
00:59:32législative,
00:59:33de la pensée
00:59:34judiciaire
00:59:35et de la pensée
00:59:36éducative.
00:59:37Et pourtant,
00:59:37c'est essentiel.
00:59:39Mais,
00:59:39Boris Berger,
00:59:40je pensais naïvement
00:59:41que l'État
00:59:42était là,
00:59:43que les appareils
00:59:44d'État
00:59:44étaient là,
00:59:45notamment,
00:59:45effectivement,
00:59:46la police,
00:59:46la gendarmerie
00:59:47et autres,
00:59:47qui avaient le monopole
00:59:49en principe
00:59:49de la violence légitime.
00:59:51Rappelons ça,
00:59:52le monopole
00:59:52de la violence légitime
00:59:53pour protéger
00:59:55les citoyens.
00:59:56C'est acte
00:59:57premier,
00:59:59disons.
00:59:59Mais apparemment,
01:00:00ce n'est plus
01:00:01du tout le cas
01:00:02si cela
01:00:03n'a jamais été.
01:00:05Effectivement,
01:00:07nous avons délégué
01:00:08à l'État
01:00:09l'usage
01:00:10de la force
01:00:10en échange
01:00:12de la protection
01:00:13de notre sécurité,
01:00:15en particulier physique.
01:00:16Oui.
01:00:16cette protection
01:00:18est assurée
01:00:20réellement,
01:00:21dans un premier temps,
01:00:22par les forces
01:00:23de l'ordre.
01:00:24C'est-à-dire que,
01:00:24oui,
01:00:25elles remplissent
01:00:25cette fonction,
01:00:27on peut compter
01:00:28sur elle.
01:00:29Mais après,
01:00:30quand on passe
01:00:31au niveau
01:00:32judiciaire,
01:00:35ce n'est plus,
01:00:37eh bien,
01:00:37la preuve,
01:00:38très souvent,
01:00:39ce n'est plus le cas.
01:00:39et le résultat,
01:00:42c'est que,
01:00:43comme on ne se fixe pas
01:00:44cet axe
01:00:45comme prioritaire,
01:00:47on légifère
01:00:48toujours en retard
01:00:50par rapport
01:00:51à l'aggravation
01:00:54de la protection.
01:00:55On est toujours
01:00:56en retard.
01:00:57Donc,
01:00:57on rajoute
01:00:57un bout de loi,
01:00:58on durcit une loi,
01:01:00parce que,
01:01:01mais c'est toujours
01:01:02trop tard,
01:01:03parce qu'on n'a pas fixé
01:01:05ce cap,
01:01:06cet axe prioritaire.
01:01:07Je vais dire
01:01:08les choses autrement.
01:01:11Nous avons affaire
01:01:13à,
01:01:14il y a deux sortes
01:01:14de délinquances.
01:01:16Celle que,
01:01:17j'appelle la délinquance
01:01:18par manque d'autorité.
01:01:20C'est,
01:01:20à bientôt bien,
01:01:22les incivilités,
01:01:23l'absentéisme scolaire,
01:01:25le vandalisme,
01:01:27où là,
01:01:28le rétablissement
01:01:28d'une autorité
01:01:29peut,
01:01:30à lui seul,
01:01:31servir de butée.
01:01:32Ça peut être
01:01:32une mise en internat,
01:01:33effectivement,
01:01:34une mise en centre éducatif
01:01:35fermé,
01:01:36etc.
01:01:37Oui.
01:01:38Oui,
01:01:38on a une autre sorte
01:01:39de délinquance,
01:01:40qui est la délinquance
01:01:41où ces sujets
01:01:42ne transgressent pas la loi,
01:01:44parce qu'ils n'ont
01:01:44aucune loi dans la tête.
01:01:46Oui.
01:01:46C'est-à-dire...
01:01:46La notion de loi
01:01:47n'existe pas.
01:01:49Oui.
01:01:49Quand on demande
01:01:50à un de ses mineurs
01:01:51de s'arrêter,
01:01:53il n'y a pas de refus
01:01:54d'obtempérer,
01:01:55puisqu'il ne sait pas
01:01:56ce que c'est
01:01:57qu'obtempérer.
01:01:58Pour lui,
01:01:59il n'existe que
01:01:59la loi du plus fort.
01:02:01Et,
01:02:02quelqu'un qui ne connaît
01:02:03que la loi du plus fort,
01:02:05c'est-à-dire la violence,
01:02:06doit rencontrer
01:02:07en face de lui
01:02:09une force
01:02:10supérieure
01:02:12à sa violence.
01:02:13Une force judiciaire
01:02:14supérieure
01:02:15à sa violence.
01:02:17Le plus souvent,
01:02:18ce n'est pas le cas.
01:02:19Et alors,
01:02:21c'est justement...
01:02:23C'est néanmoins.
01:02:24Oui.
01:02:25Oui, attendez.
01:02:27Cette...
01:02:27Cette...
01:02:28Cette...
01:02:29J'allais dire
01:02:29discrepancy
01:02:30en anglais.
01:02:32Cette espèce
01:02:32de distanciation
01:02:33de défasage
01:02:35entre, effectivement,
01:02:36la réponse judiciaire
01:02:38et la violence
01:02:39et de quelqu'un
01:02:40qui ne sait absolument
01:02:41pas ce que c'est la limite,
01:02:43c'est ce que nous vivons
01:02:44actuellement,
01:02:44il faut bien le dire,
01:02:45et c'est devenu quotidien.
01:02:47On continue d'en parler
01:02:48après cette petite pause
01:02:50avec Maurice Berger.
01:02:51C'est fondamental
01:02:53parce que sinon,
01:02:54c'est le tissu social
01:02:55qui se déchire lentement
01:02:57mais sûrement.
01:02:59Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:03:00On continue d'en parler.
01:03:030826 300 300
01:03:04avec vous,
01:03:06auditeurs du Sud Radio.
01:03:07A tout de suite.
01:03:08Sud Radio.
01:03:09Sud Radio.
01:03:09Parlons vrai.
01:03:10Parlons vrai.
01:03:11Sud Radio.
01:03:11Parlons vrai.
01:03:13Sud Radio Bercov
01:03:15dans tous ses états
01:03:16midi 14h.
01:03:17André Bercov.
01:03:18Et avec Maurice Berger,
01:03:19psychiatre et pédopsychiatre,
01:03:21auteur de
01:03:21« Mineurs violents,
01:03:22états inconsistants »
01:03:24pour une révolution pénale.
01:03:25La violence,
01:03:27qu'est-ce que c'est
01:03:27et comment la combattre ?
01:03:29Et nous avons,
01:03:30Maurice Berger,
01:03:31nous avons deux auditeurs.
01:03:32Nous avons Jean-Pierre
01:03:34qui nous appelle de l'E4.
01:03:35Bonjour Jean-Pierre.
01:03:37Oui,
01:03:37bonjour André,
01:03:38bonjour Maurice Berger
01:03:40et bonjour à tous les auditeurs
01:03:41bien sûr.
01:03:42On vous écoute Jean-Pierre.
01:03:44Oui.
01:03:44Eh bien voilà.
01:03:45D'abord,
01:03:45je voudrais remercier
01:03:46Maurice Berger
01:03:47qui vient de révéler
01:03:48un chiffre très intéressant.
01:03:50On nous raconte tout le temps
01:03:51que les prisons sont pleines.
01:03:53Alors là,
01:03:53effectivement,
01:03:53il y a un taux de 140%,
01:03:55nous indique-t-il,
01:03:56pour les prisonniers adultes,
01:03:59mais 62% de taux d'occupation
01:04:02pour les mineurs.
01:04:03Et ça,
01:04:04il faut absolument
01:04:05que cela se sache.
01:04:07Parce que nous entendons
01:04:08dans tous les médias
01:04:09que les prisons sont pleines
01:04:10et que c'est pour cela
01:04:11que les juges
01:04:12ne prennent pas de mesures.
01:04:14Voilà,
01:04:14donc félicitations.
01:04:16Vraiment,
01:04:16ce chiffre gagnerait
01:04:18à être connu
01:04:18et merci à André
01:04:20de le faire connaître.
01:04:22Mais il faut
01:04:22que ça se sache ailleurs.
01:04:25Bien sûr.
01:04:25Moi, j'écoute.
01:04:26Voilà.
01:04:26Mais nous continuons
01:04:27à le faire.
01:04:28Voilà.
01:04:29Oui, Jean-Pierre.
01:04:29Alors,
01:04:30celui qui vous parle
01:04:31a vécu 5 ans en Algérie
01:04:32et a été intervenant formateur
01:04:35auprès d'une clientèle,
01:04:37si je peux dire,
01:04:38d'immigrés
01:04:38afro-arabo-musulmans.
01:04:41Et j'aimerais,
01:04:42j'aimerais,
01:04:42si cela est possible,
01:04:44que Maurice Berger
01:04:45dilue un petit peu,
01:04:46délaille un petit peu
01:04:47l'absence de loi.
01:04:49L'absence de loi
01:04:50dont il parlait tout à l'heure.
01:04:53Le code d'honneur
01:04:54et déshonneur
01:04:55particulièrement valable
01:04:57dans ces nouvelles ethnies
01:04:58qui viennent s'inviter en France.
01:05:01Et je ne parle pas
01:05:02des bouddhistes,
01:05:02des taoïstes
01:05:03ni des portugais.
01:05:05Et donc,
01:05:06l'absence du père aussi.
01:05:07L'absence du père
01:05:09qui me semble
01:05:09catastrophique
01:05:11dans nos nouvelles sociétés.
01:05:14Voilà.
01:05:15Est-ce qu'il peut diluer un petit peu ?
01:05:16J'ai oublié un petit point.
01:05:17J'ai noté,
01:05:17mais je suis un petit peu troublé.
01:05:19Alors, attendez,
01:05:19j'ai noté.
01:05:20Je ne sais plus où j'ai noté.
01:05:22Si, si, si,
01:05:23si, ça y est.
01:05:25Allez-y.
01:05:27Voilà.
01:05:27Les conséquences aussi.
01:05:29Cette nouvelle immigration
01:05:31depuis les années 60-70
01:05:33n'est-elle pas
01:05:34une grande partie
01:05:35de sa clientèle,
01:05:37entre guillemets,
01:05:37entre parenthèses.
01:05:38Voilà.
01:05:38Oui, c'est assez lié
01:05:40à ce que vous avez dit.
01:05:41Ok, Jean-Pierre.
01:05:41Oui, Maurice Berger.
01:05:42Alors,
01:05:43est-ce que,
01:05:45sur ce plan-là,
01:05:46est-ce que vous avez
01:05:47des choses
01:05:47à dire,
01:05:49sachez sûr,
01:05:50mais à ajouter
01:05:51par rapport
01:05:51à la question,
01:05:52Jean-Pierre ?
01:05:53Oui.
01:05:54Alors,
01:05:54le premier point,
01:05:57c'est sur le code
01:05:57de l'honneur
01:05:58et
01:05:59bon,
01:06:00c'est fonctionnement.
01:06:01ce que je peux dire,
01:06:03c'est que je travaille
01:06:05presque à 100%
01:06:07avec des éducateurs
01:06:09et des familles d'accueil
01:06:10d'origine maghrébine
01:06:11et qui viennent
01:06:14des mêmes quartiers,
01:06:16des mêmes quartiers
01:06:16qui sont des mineurs délinquants
01:06:17et dans les mêmes
01:06:19conditions économiques
01:06:20parce que souvent,
01:06:21on dit,
01:06:21c'est la précarité,
01:06:22c'est la précarité
01:06:22et on dit,
01:06:23c'est la gaitouisation.
01:06:25Alors,
01:06:25je vais expliquer.
01:06:26Je demande
01:06:27à ces éducateurs
01:06:29et familles d'accueil
01:06:30et pourquoi vous,
01:06:32vous n'avez pas mal tourné
01:06:33comme certains
01:06:33de vos copains ?
01:06:35Et la réponse,
01:06:36c'est,
01:06:37mes parents
01:06:38me cherchaient
01:06:40à la sortie
01:06:40de l'école,
01:06:41je ne devais pas
01:06:42traîner dans le quartier
01:06:43et je devais
01:06:43revenir à la maison
01:06:45tout de suite.
01:06:46Mes devoirs
01:06:46devaient être faits
01:06:48même
01:06:48quand les parents
01:06:49étaient illettrés.
01:06:51Donc,
01:06:52on avait des parents
01:06:53qui avaient
01:06:54un projet parental.
01:06:56Ce projet parental,
01:06:57c'était que leur enfant
01:06:58devienne,
01:06:59soit aimable,
01:07:00en société,
01:07:01présentable en société
01:07:03et qu'ils soient
01:07:05capables de développer
01:07:06un projet personnel
01:07:08de vie
01:07:09qui devienne autonome
01:07:10et qui ne reste pas
01:07:11forcément collé
01:07:12au groupe familial.
01:07:14À l'opposé,
01:07:16on a des systèmes
01:07:17familiaux
01:07:18qui sont
01:07:19les clans
01:07:20dans lesquels
01:07:21on doit...
01:07:23Un clan,
01:07:23c'est un corps
01:07:24avec souvent à la tête
01:07:25un patriarche
01:07:26ou une matriarche
01:07:27et tout le monde
01:07:28doit penser pareil.
01:07:30On ne peut pas
01:07:31s'éloigner
01:07:31physiquement
01:07:32ou psychiquement
01:07:33et donc,
01:07:35ces mineurs
01:07:37n'acquirent pas
01:07:38une autonomie
01:07:39de pensée.
01:07:40Ils ne jugent pas
01:07:41par eux-mêmes.
01:07:42D'ailleurs,
01:07:43du coup,
01:07:43ils sont particulièrement
01:07:44influençables
01:07:45pour toutes les théories
01:07:46du complot,
01:07:47etc.
01:07:48Donc,
01:07:49ce qu'on voit,
01:07:49c'est que la ghettoisation
01:07:50est auto-sécrétée.
01:07:52Un autre point,
01:07:54c'est que...
01:07:55C'est-à-dire qu'on ne s'éloigne pas.
01:07:56Un autre point,
01:07:57c'est que dans les familles
01:07:58qui avaient un projet parental,
01:08:00il y avait l'idée
01:08:01de s'enraciner
01:08:03dans le pays.
01:08:04Ils le disent
01:08:05tel quel.
01:08:06Donc,
01:08:07d'en intégrer
01:08:08les lois
01:08:09et...
01:08:10Et les codes,
01:08:13oui,
01:08:14les codes,
01:08:15culturels et autres.
01:08:15Alors que
01:08:17dans d'autres systèmes,
01:08:20et c'est...
01:08:21Bon,
01:08:21c'est le problème actuel,
01:08:23on va voir se développer
01:08:25un fonctionnement
01:08:26communautaire.
01:08:28Bon,
01:08:29l'exemple typique,
01:08:30c'est celui de Samara,
01:08:32cette adolescente
01:08:33de 13 ans
01:08:34qui décide
01:08:37de se maquiller,
01:08:39de ne pas porter de voile,
01:08:40de...
01:08:41de flirter un peu
01:08:44avec les garçons
01:08:44et qui a été rappelé
01:08:46à l'ordre
01:08:46par sa communauté
01:08:47puisqu'elle a été mise...
01:08:49Elle a été frappée
01:08:50très violemment.
01:08:51Il a fallu la mettre
01:08:51dans le coma
01:08:52pour qu'elle ne convulse pas.
01:08:54Donc,
01:08:54normalement,
01:08:54l'adolescence,
01:08:56c'est le moment
01:08:56de tous les horizons possibles.
01:08:59Et quand on est
01:09:00dans un système communautaire,
01:09:02c'est ne pas,
01:09:02ne pas,
01:09:02ne pas,
01:09:03ne pas.
01:09:03ne pas...
01:09:04Les interdits,
01:09:05les interdits,
01:09:06bien sûr.
01:09:09Oui,
01:09:09comme vous dites,
01:09:10c'est-à-dire qu'effectivement,
01:09:11non mais c'est très intéressant
01:09:13Abdelkader,
01:09:13ce que vous dites,
01:09:14c'est le père
01:09:15qui donne une claque
01:09:15à son fils
01:09:16parce qu'il a volé
01:09:17et le policier
01:09:18qui lui dit
01:09:18mais non,
01:09:18mais non,
01:09:19il ne faut pas faire ça,
01:09:19on est en France,
01:09:20il ne faut pas faire ça.
01:09:21C'est vrai,
01:09:21Maurice Berger,
01:09:22il y a aussi ça.
01:09:23C'est très intéressant,
01:09:24c'est-à-dire
01:09:25que ce que dit Abdelkader
01:09:26et moi,
01:09:27ça me paraît frapper
01:09:28au cours du bon sens,
01:09:29s'il n'y a pas effectivement
01:09:30une discipline
01:09:31à un moment exercée
01:09:32dès l'enfance,
01:09:33d'ailleurs,
01:09:33vous l'avez dit de votre côté,
01:09:35la butée,
01:09:35selon vous parler,
01:09:37évidemment,
01:09:37le reste,
01:09:38et quand on leur dit
01:09:39non, non, non,
01:09:39il ne faut pas la fesser,
01:09:41ce n'est pas bien,
01:09:42moi je suis bien,
01:09:43je ne suis pas du tout
01:09:43pour la fesser,
01:09:44mais on fait quoi ?
01:09:46On fait l'enfant roi,
01:09:47on fait quoi ?
01:09:49Maurice Berger.
01:09:51Je...
01:09:52Moi,
01:09:54je ne désavouerai pas
01:09:55le père
01:09:56qui a donné
01:09:57une claque
01:09:58parce que son enfant
01:09:59a volé.
01:10:01Alors,
01:10:02j'imagine,
01:10:03mon Dieu,
01:10:04les violences éducatives
01:10:05ordinaires,
01:10:06vous êtes en train
01:10:09de lui abîmer le cerveau
01:10:10parce que ça va le stresser,
01:10:11etc.
01:10:13C'est une forme
01:10:14qu'on est...
01:10:16La sévérité
01:10:19est aussi une forme
01:10:20d'investissement,
01:10:21c'est-à-dire,
01:10:23je préfère un père
01:10:24qui fait ça
01:10:25à condition
01:10:26qu'il ne mette pas
01:10:27une rouste
01:10:27et ça s'en fait là.
01:10:31Je préfère ça
01:10:31à un père
01:10:33qui baisse les bras
01:10:34d'une certaine manière.
01:10:36On peut s'opposer
01:10:37à un père
01:10:39trop sévère
01:10:40et dire
01:10:41oui,
01:10:41c'était trop dur,
01:10:43mais un père
01:10:44qui dit
01:10:46oh mon Dieu,
01:10:47je ne peux rien faire,
01:10:48là,
01:10:49il manque quelque chose
01:10:50à l'enfant.
01:10:50Merci de dire
01:10:52qu'il vaut mieux
01:10:52un père
01:10:52qui quand même
01:10:53réagit à un père
01:10:54qui ne fait rien.
01:10:56Un père sévère
01:10:57comme disait Jacques Lacan.
01:10:59Juste,
01:11:00je crois que nous avons
01:11:01Philippe
01:11:02et on va le prendre
01:11:02juste après
01:11:03cette petite pause.
01:11:04Nous sommes toujours
01:11:05avec Maurice Berger
01:11:06et vraiment,
01:11:07lisez,
01:11:08lisez ce livre,
01:11:09je vous renvoie à ce livre.
01:11:10Tous ces livres d'ailleurs,
01:11:11mais mineurs violents
01:11:12et états inconsistants,
01:11:14c'est vraiment
01:11:14ce problème
01:11:15de la faiblesse
01:11:16et de tout accepter
01:11:17qui ne va pas
01:11:18actuellement.
01:11:19Sud Radio,
01:11:21c'est votre opinion
01:11:22qui compte.
01:11:23Merci à Sud Radio
01:11:24pour l'attention
01:11:24que vous portez au sport.
01:11:25C'est super,
01:11:26continuez.
01:11:27Telle non sur taxé.
01:11:29Sud Radio Bercoff
01:11:31dans tous ses états
01:11:32midi 14h.
01:11:33André Bercoff.
01:11:35Un livre à lire,
01:11:36je le rappelle,
01:11:37je le rappelle encore,
01:11:38Maurice Berger,
01:11:39mineur violent,
01:11:41état inconsistant
01:11:42pour une révolution pénale
01:11:43et je pense
01:11:45qu'on a besoin
01:11:45de révolution,
01:11:46c'est aux éditions
01:11:47L'Artilleur.
01:11:47Maurice Berger,
01:11:49nous avons
01:11:50Philippe
01:11:51qui nous appelle
01:11:52de Caen,
01:11:52c'est bien ça ?
01:11:54Philippe,
01:11:54bonjour.
01:11:56Oui,
01:11:56bonjour André,
01:11:57bonjour docteur Berger.
01:11:59J'aimerais rappeler
01:12:00une petite chose,
01:12:01il n'y a quand même
01:12:02pas si longtemps
01:12:02que ça dans l'histoire
01:12:03à l'échelle du temps
01:12:04qu'il existait
01:12:05des bannes
01:12:06pour enfants.
01:12:08Ça,
01:12:09c'est une petite chose.
01:12:10Oui,
01:12:10j'espère que vous n'appelez
01:12:11pas à la résurrection
01:12:14des bannes
01:12:14pour enfants,
01:12:15Philippe.
01:12:15Non,
01:12:16non,
01:12:17non,
01:12:17non,
01:12:17non,
01:12:17je vais soumettre
01:12:20une petite piste
01:12:22à André Berger.
01:12:25Alors,
01:12:26on a des problèmes
01:12:26apparemment,
01:12:27effectivement,
01:12:28avec certaines populations
01:12:29issues de différents pays
01:12:32ou autres,
01:12:33divers et variés,
01:12:34ça,
01:12:34c'est pas,
01:12:34on le sait,
01:12:36mais ce qui serait
01:12:36peut-être intéressant,
01:12:38c'est pourquoi pas
01:12:38travailler avec des juges
01:12:41ou en tout cas
01:12:41un système juridique
01:12:43issu de ces pays-là.
01:12:44Je ferai le parallèle
01:12:46André
01:12:46à ce qui s'est passé,
01:12:48rappelez-vous,
01:12:49l'accompagnement
01:12:49des policiers français
01:12:50avec des policiers roumains,
01:12:52etc.,
01:12:53etc.
01:12:53On va le transposer
01:12:54au niveau de la justice
01:12:55ou des éducateurs,
01:12:57enfin,
01:12:57pas des éducateurs
01:12:58mais de la justice.
01:12:59De justice,
01:12:59oui.
01:13:00Je prends un exemple précis.
01:13:01Imaginez que vous faites
01:13:02des actes comme ça
01:13:03en Arabie Saoudite,
01:13:05dans le Maghreb,
01:13:06en Afrique noire.
01:13:07Vous savez qu'ils en sont
01:13:08à un point
01:13:09où vous avez des gens
01:13:10qui sont démembrés
01:13:13ou on peut...
01:13:13Enfin, démembrés,
01:13:14pas démembrés,
01:13:14on peut faire un droit de main.
01:13:16Alors,
01:13:16ce qui fait quand même intéressant,
01:13:19c'est de relativiser les choses
01:13:20parce que le docteur Berger
01:13:21disait tout à l'heure,
01:13:23oui,
01:13:23vous ne pouvez pas comprendre,
01:13:24vous n'êtes pas de notre clan.
01:13:26Mais qu'est-ce qui se passerait
01:13:27si les mêmes actes
01:13:29étaient faits
01:13:30par une population
01:13:31ou des populations
01:13:32qui se revendiquent
01:13:33de cultures différentes
01:13:35mais là-bas ?
01:13:36Mais je veux dire,
01:13:37ils n'ont pas ce problème.
01:13:38Et pourquoi ?
01:13:39Parce que c'est impossible,
01:13:41parce que c'est une question
01:13:42presque de...
01:13:44Une question d'aide,
01:13:46je n'ai pas...
01:13:46Et là,
01:13:47un point de retour.
01:13:50Maurice Berger.
01:13:52Beaucoup de mineurs
01:13:54nous disent clairement ça,
01:13:56je ne le ferai pas
01:13:57dans mon pays d'origine.
01:13:59Ah oui.
01:14:00Ils ne le ferai pas,
01:14:01d'abord,
01:14:03parce que ça ferait
01:14:03trop honte à leur famille,
01:14:05mais ils ne le feraient pas aussi,
01:14:07parce que le système
01:14:08juridique,
01:14:10judiciaire,
01:14:11est beaucoup plus dur.
01:14:13Et on ne sort pas
01:14:15d'un commissariat
01:14:16en Algérie,
01:14:18un mineur délinquant
01:14:19ne sort pas
01:14:19d'un commissariat
01:14:20en Algérie
01:14:21dans le même état
01:14:22qu'un mineur
01:14:23sort d'un commissariat français.
01:14:25C'est tout à fait clair.
01:14:26ce qui fait
01:14:30que quand
01:14:31ces mineurs
01:14:32arrivent en France,
01:14:33des majeurs aussi,
01:14:35tout d'un coup,
01:14:35c'est un pays
01:14:36comme si c'était un pays
01:14:37qui n'avait pas de loi.
01:14:38Je caricature,
01:14:39mais pas tant que ça.
01:14:41Donc,
01:14:41ils sont eux-mêmes
01:14:42surpris
01:14:43par le laxisme.
01:14:45Mais ça va plus loin.
01:14:47Mettons,
01:14:47dans tel quartier,
01:14:49la population
01:14:50aimerait être protégée,
01:14:53cette population
01:14:53d'origine immigrée.
01:14:54et elle est elle-même
01:14:56surprise
01:14:57de ne pas être protégée
01:14:59par le système judiciaire français.
01:15:02Donc,
01:15:03disons qu'avant d'importer
01:15:07les systèmes judiciaires
01:15:10des autres pays,
01:15:12on a déjà
01:15:13une énorme marge
01:15:15de progrès possible
01:15:17et qui n'est rien de plus de lumière.
01:15:19Et Maurice Berger,
01:15:20juste une chose
01:15:21par rapport à ce que vous dites
01:15:22et pour corroborer,
01:15:24vous avez raison,
01:15:24il y a eu des enquêtes
01:15:26plusieurs,
01:15:27on en a fait à Sud Radio,
01:15:28mais ailleurs aussi,
01:15:30où on a vu des familles
01:15:30dans des quartiers
01:15:31où règnent
01:15:32les narcotrafiquants
01:15:33se plaindre,
01:15:34effectivement,
01:15:35de ne pas pouvoir bouger.
01:15:36Eux-mêmes
01:15:37sont,
01:15:37effectivement,
01:15:38encadrés,
01:15:39frontiérisés
01:15:40par ces narcotrafiquants.
01:15:41Et je parle de familles
01:15:42d'origine immigrée.
01:15:45Donc,
01:15:46effectivement,
01:15:46le problème,
01:15:48c'est presque
01:15:49le serpent
01:15:49qui se mord la queue.
01:15:51Mais justement,
01:15:52on ne va pas aborder,
01:15:53et on va refaire
01:15:54une émission avec vous
01:15:55sur la révolution pénale.
01:15:57Mais vous diriez,
01:15:57Maurice Berger,
01:15:58aujourd'hui,
01:15:59quels sont les deux articles
01:16:01qui vous paraîtraient,
01:16:02les deux ou trois articles,
01:16:03qu'est-ce que vous paraîtraient
01:16:04le plus important
01:16:04si révolution pénale
01:16:06ou changement pénal
01:16:07ou réforme pénale,
01:16:08il y a,
01:16:09qui devraient être appliquées
01:16:10en France
01:16:11pour ne parler
01:16:12que de celles-ci ?
01:16:14Alors,
01:16:14je peux vous dire
01:16:15qu'il y a
01:16:15des juges
01:16:16qui travaillent là-dessus,
01:16:17sérieusement.
01:16:20Comment dire ?
01:16:21Le minimum,
01:16:23le minimum,
01:16:24ça serait,
01:16:25ça serait tout d'abord,
01:16:29une véritable
01:16:30comparution immédiate.
01:16:31Parce que la loi Attal,
01:16:33c'est pas une vraie
01:16:34comparution.
01:16:35Enfin,
01:16:35la loi Attal,
01:16:36c'est pour comparution
01:16:36immédiate,
01:16:38c'est seulement
01:16:38mineurs de plus de 16 ans,
01:16:40mineurs en récidive,
01:16:41toujours la récidive,
01:16:43mineurs comme un délit
01:16:44qui entoure
01:16:46plus de 5 ans
01:16:47de prison,
01:16:49mineurs d'accord
01:16:51pour la comparution immédiate.
01:16:52Vous comprenez
01:16:53cette espèce
01:16:53d'effet d'annonce
01:16:54de M. Attal
01:16:55en disant,
01:16:56voilà,
01:16:57et puis quand on décompose,
01:16:58ça marche pas.
01:16:59Donc,
01:17:00c'est comparution immédiate.
01:17:01Et fin de la césure,
01:17:02pardon,
01:17:03je vous pose la question,
01:17:04fin de la césure
01:17:06de ces 9 mois,
01:17:07là ?
01:17:07La première chose,
01:17:09abolition totale
01:17:10du code de la justice pénale
01:17:11des mineurs.
01:17:12Tant qu'on en laisse
01:17:13un seul article,
01:17:14on n'avancera pas.
01:17:15C'est le premier point.
01:17:17Abolition totale
01:17:18de la justice pénale
01:17:19des mineurs.
01:17:19Du code pénal.
01:17:21Du code pénal,
01:17:21oui, pardon.
01:17:22Du code pénal
01:17:22de la justice des mineurs.
01:17:24Ensuite,
01:17:26il faut
01:17:27que
01:17:28il y ait
01:17:30une spécificité
01:17:31de la justice pénale
01:17:32des mineurs.
01:17:33C'est-à-dire
01:17:33qu'on a des juges
01:17:34des enfants
01:17:34qu'on appelle comme ça.
01:17:36Or,
01:17:37moi je trouve
01:17:37qu'à 17 ans,
01:17:4080 kilos,
01:17:401 mètre 80,
01:17:41bon,
01:17:42c'est plus vraiment
01:17:43qu'ils font
01:17:43des carjacking
01:17:44terriblement violents.
01:17:47Des rodéos,
01:17:47etc.
01:17:48Oui.
01:17:48Donc,
01:17:50je pense qu'il faut scinder
01:17:51et que le pénal
01:17:53soit confié
01:17:54à d'autres magistrats.
01:17:56Parce que
01:17:57les magistrats
01:17:58actuels
01:17:59font le mieux
01:18:00qu'ils peuvent.
01:18:02Et là,
01:18:02en étant réellement
01:18:03débordés
01:18:03face
01:18:04à la protection
01:18:06des mineurs,
01:18:07des enfants
01:18:08battus
01:18:09ou agressés
01:18:10sexuellement,
01:18:10etc.
01:18:11Et quand on leur demande
01:18:13de passer
01:18:13au pénal,
01:18:15c'est-à-dire
01:18:15qu'à la dimension
01:18:16qui peut accompagner
01:18:18d'une sanction,
01:18:19ils ont beaucoup de mal
01:18:20à tenir
01:18:20ces deux modes
01:18:21de pensée
01:18:22ensemble.
01:18:23Donc ça,
01:18:23c'est le premier point.
01:18:24Enfin,
01:18:25abolition du code pénal
01:18:26et puis
01:18:26un autre mode
01:18:28de fonctionnement.
01:18:28Et puis après,
01:18:29il y a une dure
01:18:30comparution immédiate
01:18:33très réelle.
01:18:35Deuxième point,
01:18:36possibilité de courte peine
01:18:37comme butée
01:18:38d'une semaine
01:18:39ou 15 jours
01:18:40très rapidement
01:18:40dans des établissements
01:18:42spécialisés,
01:18:43pas avec
01:18:43les grands trafiquants,
01:18:46etc.
01:18:47Bien sûr.
01:18:48D'accord.
01:18:50Et puis encore,
01:18:51suppression
01:18:52de l'excuse
01:18:55de minorité
01:18:55de 50%
01:18:56automatique.
01:18:58Mais on doit pouvoir
01:18:58la moduler,
01:18:59dire 10%,
01:19:0015%,
01:19:0150%
01:19:02on n'a aucun fondement
01:19:03rationnel.
01:19:09Voilà.
01:19:10On a...
01:19:11Il y a en tout cas
01:19:12un arsenal,
01:19:13effectivement,
01:19:13que l'on peut mettre
01:19:14en forme
01:19:14et il faut pour ça
01:19:16le courage
01:19:16et la volonté
01:19:17de le faire.
01:19:18Merci Maurice Berger.
01:19:20Merci pour cela.
01:19:21On va reparler
01:19:22avec vous
01:19:22de tout cela,
01:19:23surtout sur le côté pénal.
01:19:25Je rappelle,
01:19:26mineurs violents
01:19:26est inconsistants
01:19:27pour une révolution pénale
01:19:29aux éditions
01:19:29de l'artilleur.
01:19:30Il faut d'abord...
01:19:31Qu'est-ce qu'il faut ?
01:19:32L'utilité,
01:19:33elle est là.
01:19:33Le courage,
01:19:34on l'attend.
01:19:36Sud Radio.
01:19:37Sud Radio.
01:19:38Parlons vrai.
01:19:38Parlons vrai.
01:19:39Sud Radio.
01:19:40Parlons...