Avec Philippe Deruelle, secrétaire général du Collège national des gynécologues et obstétriciens (CNGOF), professeur de gynécologie obstétrique au CHU de Montpellier
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Professeur Desruels, bonjour.
00:06Oui, bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:08Merci d'être avec nous. Vous êtes professeur de gynécologie obstétrique au CHU de Montpellier.
00:12Il y a quelques mois, un homme engagé dans une démarche de transgenre, transition de genre,
00:17se rend au cabinet d'un médecin gynécologue palois.
00:21Il se plaint de douleur à la poitrine.
00:23La secrétaire médicale alerte le praticien
00:27que son prochain patient est un homme en transition de genre.
00:31Réponse de l'intéressé, je ne m'occupe pas de ça.
00:33Il y a des spécialistes à Bordeaux ou à Toulouse.
00:36La secrétaire transmet le message au couple qui s'insurge, s'en va
00:40et quelques heures plus tard laisse un avis défavorable sur le compte Google du gynécologue.
00:45Le gynécologue, il y a quelques semaines, a été sanctionné,
00:50interdit d'exercer la médecine pendant une durée de 6 mois, dont 5 mois avec sursis.
00:55Pendant un mois, interdiction d'exercer la médecine par l'ordre régional des médecins.
01:00Qu'en pensez-vous, Philippe Desruels ?
01:04Il y a plusieurs éléments.
01:06Sur le fond, je pense que c'est compliqué pour un gynéco « lambdien »
01:12de prendre en charge ce type de situation qui relève de l'hyperspécialisation.
01:18Ça vous est arrivé vous-même, Philippe Desruels ?
01:22Non, pas encore, parce que j'ai en effet une pratique très spécialisée en obstétrique de grossesse à risque.
01:29Mais en effet, ça m'est arrivé de recevoir des patientes qui venaient me voir
01:32pour des problèmes de fertilité ou qui n'étaient pas adaptés à ma pratique.
01:37Je les recevais, mais j'étais obligé de leur expliquer que ça ne relevait pas de ce que je faisais habituellement.
01:42Je comprends. C'est ce qu'a dit, c'est ce qu'a répondu le médecin, le gynécologue,
01:47qui aurait peut-être dû la recevoir justement pour leur expliquer cela.
01:51Oui, je suis d'accord. Je pense que c'est là que l'ordre, c'est ce que l'ordre a sanctionné.
01:55C'est l'absence de contact direct humain pour expliquer à ce couple
02:00qu'il ne se sentait pas compétent et que tout s'est fait sur l'Internet
02:06ou indirectement avec la secrétaire.
02:09Oui, indirectement avec la secrétaire.
02:11Ça aurait été beaucoup plus simple, Philippe Desruels.
02:14Probablement que ça aurait été beaucoup plus simple,
02:16mais de toute façon, ce couple aurait perdu un petit peu de temps.
02:20On verra ce que dit la HAS sur la prise en charge des personnes en transition de genre
02:25une fois que la transition est faite.
02:27Qui s'en occupe, c'est une vraie question qui aujourd'hui n'est pas complètement résolue.
02:31Oui, parce qu'on ne peut pas occulter cette volonté de changer de genre.
02:37Non, on ne peut pas l'occulter, mais ça va représenter des nombres relativement faibles.
02:44Le nombre d'hommes qui vont vouloir devenir femmes
02:49représente un tout petit nombre de personnes
02:52qui ne peuvent pas être prises en charge partout sur le territoire.
02:55Ça n'est pas possible.
02:56Il va falloir concentrer et permettre à ces hyper spécialistes
03:01de continuer de les accompagner très probablement.
03:03J'élargis le débat Philippe Desruels.
03:05Parlons de la gynécologie obstétrique.
03:09Dans quel état est-elle ?
03:11Je vous dis ça parce que beaucoup ont des difficultés
03:15pour trouver un gynécologue à proximité.
03:18Je suis très content que vous me posiez la question
03:21parce que je suis président du Conseil National Professionnel.
03:24Et c'est pour ça.
03:25On est très en difficulté.
03:27Aujourd'hui, par exemple, sur la question des maternités,
03:31les décrets de périnatalité datent de 1998.
03:35Ils ne sont plus du tout adaptés à la démographie,
03:39à la modification des compétences des sages-femmes.
03:42D'ailleurs, j'ai écrit au ministre de la Santé
03:46en tant que président du CNP pour que notre bureau le rende compte.
03:49On aimerait faire des propositions d'organisation de la santé des femmes
03:53incluant les sages-femmes,
03:55son volonté de corporatisme tirée vers les médecins.
03:59Ce jour, malgré deux lettres,
04:01je n'ai pas eu de réponse du ministre de la Santé.
04:03Je suis content que vous vous alertiez.
04:05Je vais recevoir très vite le ministre de la Santé,
04:08probablement vendredi prochain, Yannick Noder.
04:11Et je lui poserai la question, évidemment,
04:13parce qu'il en va de l'avenir de notre pays.
04:15Philippe Deruel, merci.
04:17— Merci à vous.