Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 -Mardi 30 avril 2024, Morandini Live numéro 1430.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct à la une de cette histoire à peine croyable en France en 2024.
00:00:13 Deux couples d'amis ont été passés à tabac ce week-end en plein centre de Nice car les filles portaient des jupes trop courtes.
00:00:20 Ils ont été pris à partie avant de se faire casser la figure par des individus croisés dans la rue.
00:00:25 Une infirmière qui a tenté de les aider s'est fait casser la mâchoire et pour ajouter à la colère,
00:00:30 sachez que les individus ont été remis en liberté, ce qui choque une des victimes.
00:00:35 -C'est une copine qui sont assez jolies et qui aime mettre des robes sexy, courtes ou même être en jean mais qui aime s'habiller.
00:00:43 Donc visiblement ça peut déranger certaines personnes.
00:00:45 On est contraint et forcé de laisser se faire insulter, de laisser se faire agresser si on ne veut pas risquer d'aller à l'hôpital
00:00:50 ou d'aller finir entre quatre planches pour être honnête.
00:00:53 -Voilà et nous allons y revenir bien sûr dès le début de cette émission.
00:00:56 Hier nous étions les premiers à vous parler de ce directeur d'école de Neuilly-sur-Marne accusé par des groupuscules d'être un anti-musulman
00:01:03 simplement car il veut tester l'uniforme à l'école.
00:01:06 Alors on ne voit pas vraiment le rapport entre les deux mais aujourd'hui il est menacé, il ne peut plus travailler, il sera en direct avec nous à 11h.
00:01:15 -Je n'irai pas travailler, je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis 15 ans.
00:01:19 La faute à ce tract diffusé par un groupe appelé "Collectif de Défense de l'école publique de Neuilly-sur-Marne".
00:01:25 L'obsession vestimentaire de monsieur Bourreze cachait une obsession anti-musulman.
00:01:29 Pour quelle raison s'est-il exprimé dans un magazine classé par la presse à l'extrême droite ?
00:01:33 Ce même directeur d'école s'est allié avec le maire de la ville pour faire une propagande pour le port de l'uniforme dans les écoles primaires.
00:01:38 -Le tract qui vise monsieur Bourreze est un tract odieux.
00:01:44 On qualifie d'obsession anti-musulman. La participation à une expérimentation très officielle est voulue par les plus hautes autorités de l'Etat.
00:01:55 Une centaine d'établissements volontaires vont expérimenter dès la rentrée prochaine l'uniforme à l'école.
00:02:00 Mais aujourd'hui ce directeur qui souhaite faire partie de cette expérimentation se sent en danger.
00:02:05 La ministre de l'éducation nationale Nicole Belloubet a indiqué qu'un signalement avait été fait au procureur
00:02:11 et qu'une protection fonctionnelle avait été accordée au directeur.
00:02:15 Ce dernier a porté plainte pour diffamation aggravée.
00:02:19 -Voilà, et ce directeur sera en direct avec nous tout à l'heure à 11h.
00:02:22 Le jeune afghan de 15 ans soupçonné d'avoir poignardé Matisse a donc été mis en examen cette nuit pour meurtre et placé en détention provisoire.
00:02:30 Sa mère présente à ses côtés devant le juge a, elle, été mise en examen pour violence volontaire sur personne vulnérable
00:02:36 puisqu'elle aurait asséné des gifles à Matisse alors qu'il était au sol et réclamait de l'aide après avoir été poignardé.
00:02:43 Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux mineurs se connaissaient et s'étaient réciproquement insultés avant l'effet.
00:02:50 Plusieurs coups de couteau, d'autant au cœur, auront été fatales au jeune Matisse.
00:02:54 L'agresseur aurait reçu le même jour un coup de poing de la part de la victime.
00:02:58 Pris par la colère, il se serait vengé en lui assénant plusieurs coups de couteau avant de s'enfuir.
00:03:03 Personne ne sait ce qui s'est passé, j'entends de tout et de rien, donc ne croyez pas tout ce qui se dit partout.
00:03:08 Attendez la fin de l'enquête, ça va être long, mais on saura, ça avance bien déjà.
00:03:14 On va faire les choses en mémoire de notre fils qui était un vrai gentil, donc on va rester dans la gentillesse
00:03:21 et puis ne pas partir dans la haine ni la violence de quoi que ce soit.
00:03:26 Alors qu'il agonisait, la mère de l'agresseur de 15 ans a ensuite asséné plusieurs gifles à la victime.
00:03:31 Dans le quartier, la femme est connue pour son agressivité.
00:03:34 - Totalement surréaliste. Ecoutez cette voisine qui était à quelques mètres seulement du lieu où ce drame s'est déroulé.
00:03:41 - J'ai entendu rire et crier.
00:03:44 Donc j'ai regardé par la fenêtre au début parce que j'étais quand même un peu surprise.
00:03:49 Parce que c'est un quartier très, très calme, il n'y a rien à dire.
00:03:52 Et j'ai vu des jeunes, mais comme ça rigolait, je me suis dit "Oh, ils s'amusent".
00:03:56 Puis quelques secondes après, j'ai entendu hurler.
00:04:01 Et en fait, le jeune homme qui était debout, la seconde, était à terre.
00:04:05 Donc je suis tout de suite descendue aider.
00:04:07 Le plus dur, c'est surtout qu'on ne s'est pas rendu compte tout de suite que c'était des coups de couteau.
00:04:13 On pensait qu'il s'était fait agresser, mais pas qu'il s'était pris des coups de couteau.
00:04:16 Donc on s'en est rendu compte un peu tard.
00:04:19 C'est peut-être ça qu'on s'en veut aussi énormément.
00:04:23 - Je vais vous en parler. Hier, on a frôlé le drame à Marseille,
00:04:26 puisque lors d'une fusillade, sans doute entre dealers dans le quartier de la Valbarel,
00:04:30 une balle est venue se loger dans le canapé d'une mère de famille
00:04:33 que les équipes de CNews ont rencontrée.
00:04:37 - Samedi après-midi, dans cette résidence marseillaise habituellement paisible,
00:04:42 Alima se repose dans son salon avec deux de ses enfants.
00:04:45 - J'ai entendu un "boum".
00:04:47 Et après, on est partis au couloir.
00:04:51 J'ai resté là-bas jusqu'à ce qu'ils ramènent la police.
00:04:55 - Une balle vient de traverser la baie vitrée.
00:04:58 Elle ricoche sur le mur avant de finir sa course sur le canapé.
00:05:02 - On va dire que c'est la chance.
00:05:03 Le bon Dieu m'a éloigné, m'a allé loin.
00:05:06 Et là, j'ai dit "Alhamdoulilah" comme je suis là avec mes enfants.
00:05:09 Bien sûr, ça fait peur chez toi.
00:05:11 Tu te dis que tu te reposes et d'un coup, tu vois un truc qui rentre chez toi.
00:05:15 On ne sait pas c'est qui, on ne sait pas.
00:05:18 C'est normal d'être peur.
00:05:20 - Elle a eu beaucoup de chance, cette dame.
00:05:21 L'insécurité touche toutes les villes, vous le savez, petites, moyennes et grandes.
00:05:25 Et même celles qui ont une bonne réputation, par exemple à Versailles,
00:05:28 où les habitants appellent à l'aide et demandent que désormais des choses soient faites
00:05:31 pour que le calme revienne dans la ville.
00:05:33 Entre le deal et les affrontements entre bandes,
00:05:36 la situation est de plus en plus difficile.
00:05:39 Autour du parc des chantiers à Versailles, les habitants profitent d'un moment de répit.
00:05:43 Ces instants de tranquillité se font plus rares ces derniers jours.
00:05:47 Trafic de drogue, dégradation de matériel, plusieurs affrontements ont lieu entre bandes rivales.
00:05:52 - Jeudi dernier, il y a eu une altercation particulièrement violente
00:05:56 avec des tirs d'artifice de mortier.
00:05:59 La population a été effrayée.
00:06:01 Pour les parents qui vont chercher leurs enfants, ça a été quand même assez traumatisant.
00:06:06 - Ça peut très vite dégénérer.
00:06:07 Les enfants jouent ensemble, tout se passe très bien.
00:06:09 Et d'un moment à un autre, on voit un groupe de jeunes qui arrivent,
00:06:13 des bagarres éclatées, des policiers qui arrivent.
00:06:16 Les altercations à coups de batte de baseball ou de points américains ont lieu en pleine journée.
00:06:22 Elles mettent en danger les enfants et inquiètent les parents.
00:06:25 - Dans la clé, également Gérard Depardieu qui sera jugé pour agression sexuelle en octobre prochain.
00:06:30 Le comédien a passé la journée d'hier en garde à vue.
00:06:32 Il a ensuite reçu une convocation devant le tribunal correctionnel.
00:06:36 Les faits qui lui sont reprochés sont susceptibles d'avoir été commis en septembre 2021 sur deux femmes
00:06:41 lors du tournage du film "Les volets verts" TF1 hier soir.
00:06:46 - Il est ressorti discrètement du commissariat à bord de cette voiture.
00:06:51 Loin des micros et des caméras.
00:06:53 Gérard Depardieu vient alors de terminer son face-à-face avec les policiers,
00:06:57 prié de répondre pendant dix heures à leurs nombreuses questions.
00:07:01 À l'issue de cette garde à vue, les juges ont décidé de convoquer l'acteur au tribunal.
00:07:07 Il sera jugé en octobre prochain pour des agressions sexuelles commises sur deux femmes.
00:07:13 - Et puis les images de ce drame s'attuent aux Etats-Unis avec quatre policiers qui ont été tués
00:07:18 et quatre autres blessés dans un échange de tirs alors qu'ils venaient arrêter un homme en Caroline du Nord.
00:07:22 Au moins un suspect a été retrouvé mort dans le jardin de la propriété après que les policiers aient riposté.
00:07:28 A noter que la fusillade a duré près de trois heures.
00:07:31 Le président Joe Biden a exprimé ses condoléances et son soutien après la mort de ces quatre policiers
00:07:37 qui venaient arrêter un homme déjà condamné et recherché pour possession illégale d'armes.
00:07:43 - Retour en France avec Mathilde Panot qui est depuis aujourd'hui convoquée par la police pour apologie du terrorisme.
00:07:50 La députée insoumise se voit reprocher ses propos sur l'attaque du 7 octobre.
00:07:55 - Des prises de position de la France insoumise qui ont des conséquences.
00:07:58 Leur chef de file Mathilde Panot doit se présenter aujourd'hui devant la justice.
00:08:02 Elle est accusée d'apologie du terrorisme suite à un communiqué du groupe LF Inupes publié le 7 octobre.
00:08:08 Ce texte avait suscité la polémique car il mettait en parallèle l'attaque du Hamas
00:08:13 avec l'intensification de la politique d'occupation israélienne.
00:08:16 Une injustice selon elle reprochée à Gabriel Attal.
00:08:20 - Je trouve tout à fait normal dans une démocratie comme la nôtre en France
00:08:24 qu'une présidente d'un groupe parlementaire d'opposition se retrouve demain
00:08:28 à devoir aller expliquer ses opinions politiques devant une brigade criminelle.
00:08:32 Parce que c'est ça qui est en train de se passer.
00:08:34 D'ailleurs ce ne sont même pas mes opinions politiques que je vais devoir expliquer demain
00:08:37 mais celles de mon groupe parlementaire.
00:08:39 - Et pour terminer ce zapping, ces images spectaculaires d'un TER qui a déraillé dans le Rhône
00:08:44 à cause d'un glissement de terrain et une énorme frayeur pour les 200 personnes qui étaient à bord.
00:08:48 C'était l'ouverture du 20h de France 2 hier soir.
00:08:52 Un TER encore debout met des wagons sortis de leur rail.
00:08:56 Ce matin tout autour, des équipes de la SNCF s'activent pour déblayer cette terre qui s'est déversée sur la voie.
00:09:03 Les passagers ont eu beaucoup de chance.
00:09:06 Il est un peu plus de 19h hier quand leur train s'arrête brutalement.
00:09:11 L'incompréhension dans certaines rames, puis cette annonce filmée par l'un de nos journalistes qui se trouve à bord.
00:09:18 - Suite à un glissement de terrain, notre train a perdu un obstacle.
00:09:22 Nous attendons actuellement l'intervention des pompiers.
00:09:25 - Et puis également dans l'actualité, fermé depuis le 19 avril, le tronçon de l'autoroute A13
00:09:29 situé à la sortie de Paris et fragilisé par des fissures.
00:09:33 Il devrait rouvrir normalement le 11 mai prochain.
00:09:35 Mais attention seulement dans le sens province Paris.
00:09:38 Et pour les véhicules légers, alors du côté des riverains, le moins que l'on puisse dire, c'est que la colère monte.
00:09:43 - C'est un balai incessant de voitures sur cette départementale en plein Saint-Cloud.
00:09:47 La circulation est soutenue depuis la fermeture de l'A13.
00:09:51 Pour les riverains, cette situation est pesante.
00:09:53 - Ce matin, tout est bouché. C'est impossible de quitter Saint-Cloud dans la nuit juste là.
00:09:57 Si vous voulez aller du côté de Versailles, c'est impossible.
00:09:59 L'autre côté, c'est impossible. La descente, n'en parlons pas.
00:10:02 - Beaucoup de voitures, donc énormément de trafic le matin.
00:10:05 Donc, ce n'est pas très simple.
00:10:08 Et très concrètement, beaucoup de poussière dans les appartements, du coup.
00:10:10 La nuisance sonore, oui, elle est là, sincèrement.
00:10:13 - Avant, on mettait 10 minutes en bus.
00:10:14 Maintenant, ça met plutôt 40, donc c'est plus rapide de descendre à pied.
00:10:17 Car depuis le 18 avril dernier, suite à la découverte d'une fissure inquiétante au niveau de la jonction entre l'autopont et le tunnel de Saint-Cloud,
00:10:25 l'autoroute A13 a été fermée dans les deux sens de circulation, direction Paris et direction la Normandie.
00:10:31 Un axe important puisque plus de 120 000 véhicules y passent chaque jour.
00:10:35 - Voilà, et pas d'audience exceptionnellement aujourd'hui parce qu'on a un petit souci technique, mais ce n'est pas grave.
00:10:39 Je vous présente mes invités. Capitaine Moreau, bonjour.
00:10:43 - Merci, Jean-Marc.
00:10:43 - Merci d'être avec nous.
00:10:44 Ancien capitaine de gendarmerie avec votre livre "Vérité d'un capitaine de gendarmerie" dont on voit la couverture.
00:10:50 Madi Sahidi, bonjour.
00:10:52 Conseil en communication d'influence.
00:10:54 Mohamed Gassama, bonjour.
00:10:55 Délégué Renaissance dans le XXe à Paris.
00:10:58 Et puis, Maître Anan Mad, bonjour.
00:11:01 Merci également d'être avec nous, avocate pénaliste et spécialiste en droit des étrangers.
00:11:06 On va commencer tout de suite avec ce qui se passe à Nice et ce drame qui s'est produit.
00:11:12 C'est assez surrealiste quand même puisque ce week-end, deux couples d'amis ont été passés à tabac dans le vieux Nice
00:11:17 pour n'avoir fait que répondre à des insultes sexistes et pour avoir tenté de prêter assistance à l'un d'eux.
00:11:23 Une infirmière de 19 ans, en Carntael, reçut un coup de pied dans le visage.
00:11:27 En fait, qu'est-ce qu'on reprochait aux filles qui étaient là ? On leur reprochait d'avoir des jupes trop courtes.
00:11:32 Voilà, on est en France, on est en 2024 et ces gens-là se sont tapés dessus en plein centre de Nice parce qu'elles ont des jupes trop courtes.
00:11:39 Le rappel des faits.
00:11:41 C'est un retour difficile sur les lieux où ce couple et leurs amis se sont fait agresser.
00:11:46 Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3h30 du matin, alors qu'ils marchaient tranquillement dans les rues du vieux Nice,
00:11:52 ils ont été pris à partie. D'abord par des insultes, car les deux femmes portaient des jupes trop courtes selon les deux agresseurs.
00:11:58 Puis par des coups de pied et deux points.
00:12:00 On s'est fait agresser gratuitement par des gens alcoolisés dans le vieux Nice.
00:12:05 On n'avait rien demandé, on rentrait chez nous.
00:12:07 J'ai voulu séparer ces personnes-là. Malheureusement, que je sois une femme ou un homme, à ce moment-là, ils ne se sont pas posé la question.
00:12:12 Encore sous le choc, ils ne comprennent toujours pas pourquoi tant de violence.
00:12:16 Des copines qui sont assez jolies et qui aiment mettre des robes sexy, courtes ou même être en jean, mais qui aiment s'habiller.
00:12:24 Donc visiblement, ça peut déranger certaines personnes.
00:12:26 On est contraints et forcés de laisser se faire insulter, de laisser se faire agresser si on ne veut pas risquer d'aller à l'hôpital
00:12:31 ou d'aller finir entre quatre planches, pour être honnête.
00:12:34 Alors que l'ami d'Antoine est inconscient sur le sol, une jeune infirmière de 19 ans tente de porter assistance avant l'arrivée des pompiers.
00:12:40 Mais les agresseurs lui assènent un coup de pied en plein visage. Elle souffre aujourd'hui d'une fracture de la mâchoire.
00:12:46 Cette jeune fille-là, elle a eu le courage de venir et malheureusement, elle en a fait les frais.
00:12:51 Les agresseurs, eux, sont immobilisés à quelques mètres de la part des passants témoins de la scène, avant d'être interpellés par une unité de la BAC.
00:12:59 Selon l'avocat des victimes, les agresseurs ont été relâchés hier. Antoine et Chloé ont porté plainte.
00:13:05 C'est totalement effrayant cette histoire, maître Anandade. Je commence par vous, d'une part parce que vous êtes une femme et d'autre part parce que vous êtes niçoise.
00:13:10 C'est effrayant ce qui se passe.
00:13:12 Alors effectivement, moi je n'aime pas commenter sur les médias puisqu'on n'a pas tous les éléments du dossier.
00:13:17 En même temps, ils se sont fait casser la figure quand même.
00:13:19 Oui, ça c'est pas étonnant.
00:13:20 Ça, il suffit de regarder l'image.
00:13:21 En tant que niçoise et avocate au barreau de Nice, je peux vous assurer que le procureur de la République de Nice n'est absolument pas laxiste.
00:13:27 Donc c'est pour ça que moi je suis vraiment nuancée, c'est-à-dire que je prends des distances pour commenter.
00:13:31 Donc c'est absolument horrible ce qui peut se passer, c'est-à-dire de considérer qu'on peut encore en 2024 venir embêter et frapper parce que là ce sont des violences.
00:13:41 Une jeune femme, parce qu'elle porte une jupe courte, tout le monde ne peut que condamner.
00:13:44 Là où je fais la nuance, c'est pour dire "alors je ne connais pas les éléments du dossier et c'est tout à fait étonnant que les personnes mises en cause aient été remises en liberté".
00:13:51 C'est pour ça que je nuance.
00:13:52 Parce que, juste sur le plan judiciaire pur, en fait quand on agresse quelqu'un dans la rue, il n'y a pas de mort, fort heureusement, mais normalement on va en prison.
00:14:00 On peut faire l'objet d'une comparution immédiate.
00:14:01 Une comparution immédiate oui, mais est-ce qu'on fait de la préventive non ?
00:14:05 Bien sûr que si.
00:14:06 Juste pour casser la figure à quelqu'un ?
00:14:07 Ce sont des faits de violences.
00:14:09 Si il y a des victimes avec des blessures qui sont importantes ou peut-être même moins importantes, on peut faire l'objet, au minimum, d'une convocation.
00:14:18 On n'en parle pas dans le processus.
00:14:19 Il y a une convocation, non non, ils sont convoqués pour un procès, ça oui, mais ils sont libres.
00:14:24 Alors ils ont été remis en liberté en fonction peut-être du dossier, des éléments constitutifs du dossier qu'on ne connaît pas.
00:14:29 Juste mettre, en général, quand on casse la figure à quelqu'un dans la rue, on ne va pas en prison derrière.
00:14:35 Ça n'existe pas.
00:14:37 Alors écoutez, pour les blessures et en tout cas pour les violences, alors que les violences sont établies,
00:14:42 le procureur de la République de Nice n'hésite pas à faire des comparutions immédiates.
00:14:45 Non mais vous parlez de comparution immédiate, moi je vous parle de prison, je vous parle de préventive.
00:14:48 Bien sûr, les personnes en fonction de ce dossier peuvent être placées en convocation.
00:14:52 Capitaine Moreau.
00:14:53 Faux Jean-Marc, faux, mais je suis absolument désolé, vous le savez bien.
00:14:56 Là c'est du 222-13 du code pénal, c'est des violences aggravées et en réunion.
00:15:00 Vous avez vu, je ne sais pas à quelle est la portée des ITT, certainement à plus de 7 jours, au regard de ce que je vois.
00:15:05 Les circonstances, ça méritait et ça justifiait une comparution immédiate et vous le savez très bien.
00:15:09 Donc là c'est une COPJ, c'est à dans 8 mois, le temps bien entendu qu'ils bétonnent leur dossier avec leurs avocats.
00:15:14 Et ce seront de toute façon très probablement une peine de prison avec sursis dont ils vont écoper.
00:15:19 En dépit des violences dont ils ont fait preuve, en dépit du traumatisme vécu par les victimes.
00:15:24 Et cela c'est partout en France et toujours plus.
00:15:26 Moi pour l'avoir vécu en bien des situations également, ça n'est que très rarement de la prison maître.
00:15:32 Et je tiens à l'affirmer, vous êtes spécialiste en droit des étrangers, moi je suis un spécialiste en droit pénal, je peux vraiment vous le confirmer qu'il s'agit du parquetiste ou d'autres.
00:15:39 On ne peut absolument pas, je pense, aujourd'hui pouvoir se prononcer et commenter la convocation.
00:15:44 Premièrement, nous n'avons pas la convocation, on ne sait pas si c'est une COPJ,
00:15:48 on ne sait pas s'ils sont convoqués devant un tribunal correctionnel, si c'est une CRPC.
00:15:52 Donc on n'a absolument rien sur l'hôpital, mais on peut le commenter.
00:15:55 – Excusez-moi, ce sont des russes, ces gens-là.
00:15:58 Les gens qui ont attaqué ces gens qui marchaient tranquillement dans la rue, c'est des russes.
00:16:03 On les juge tout de suite, soit c'est de la prison, soit c'est dehors.
00:16:06 – Oui, ce n'est pas la version du dossier.
00:16:07 – Oui d'accord, mais c'est pour ça que je dis on les juge,
00:16:10 je commence par dire on les juge, soit c'est de la prison, soit dehors de toute façon.
00:16:14 – Ah mais moi je suis pour la confrontation immédiate dans les cas de violences,
00:16:17 surtout quand les personnes sont des étrangers.
00:16:18 – Et est-ce que vous êtes pour les renvoyer chez eux ?
00:16:19 – Oui, bien évidemment, il faut tenir compte du dossier.
00:16:21 – On les renvoie chez eux, on les garde pas ces gens-là.
00:16:22 – Il faut tenir compte du dossier.
00:16:23 – Mais aujourd'hui ils sont dans la rue.
00:16:24 – Rassurez-vous que le préfet des Alpes-Maritimes aussi n'hésite pas à donner des occultes
00:16:27 suite aux interpellations.
00:16:28 – Oui mais ce n'est pas le préfet qui juge.
00:16:29 – C'est pour ça que je dis quand on ne connaît pas le dossier, c'est déjà le cas de commenter.
00:16:32 – On va écouter Antoine, c'est l'un des garçons qui était sur CNews.
00:16:37 Antoine qui raconte ce qui s'est passé, mais vous allez voir,
00:16:39 enfin c'est complètement dingue, écoutez.
00:16:43 – Alors écoutez, c'est simple, on est sortis d'un anniversaire dans le lieu de Nice
00:16:49 et sur le chemin du retour, en allant récupérer le Uber,
00:16:52 on s'est retrouvés alpagués par deux personnes qui s'en sont prises violemment
00:16:57 et verbalement à nos compagnes respectives.
00:17:00 Et on a dû répondre, on a dû leur demander que ça commence gratuitement,
00:17:06 la gratuité des choses et on s'est retrouvés lynchés par ces deux individus.
00:17:12 On a entouré plusieurs témoins dans la vieille ville de Nice
00:17:16 et du coup ça a mal fini, ça a mal fini pour un de mes amis
00:17:22 qui a quand même fini à l'hôpital avec de grosses échymoses,
00:17:25 pour ma compagne aussi et une jeune fille de 19 ans qui a perdu une dent
00:17:30 et la maxillaire fracturée.
00:17:33 – Comment allez-vous, vous et les autres victimes ?
00:17:38 – On se porte bien, on est content que les choses n'aient pas été plus graves,
00:17:43 qu'il n'y ait pas eu une lame de sortie, un couteau ou quelque chose de pire,
00:17:48 on est content que l'ami qui s'est pris un coup de pied dans la tête
00:17:51 n'ait pas fini handicapé ou tétraplégique.
00:17:55 Maintenant, psychologiquement c'est quelque chose qui est compliqué
00:17:59 parce que pour ma part, j'ai vu ma chérie se faire taper par des garçons,
00:18:05 ce qui est censé ne pas arriver ou ne pas être normal
00:18:08 et pour eux aussi psychologiquement, je pense qu'on a quand même le moral à zéro,
00:18:13 c'est difficile de se dire qu'en sortant maintenant, on risque ça,
00:18:18 est-ce qu'il faut se taire pour ne pas se faire taper
00:18:21 ou est-ce qu'il faut continuer justement à aller de l'avant
00:18:25 et continuer à dire les choses qui nous dérangent pour qu'on puisse…
00:18:29 voilà, pour continuer à passer des bons temps.
00:18:31 – Madi Sahy, ce qui est terrible au fond, c'est qu'en plus ce garçon est vraiment…
00:18:36 enfin voilà, on est de tout cœur avec lui parce qu'il a vécu un choc de toute façon,
00:18:39 ce qui est assez étonnant c'est qu'en plus…
00:18:42 pardon, excusez-moi, mais si on peut couper le retour son sur le plateau,
00:18:45 ça nous arrange, s'il vous plaît, merci.
00:18:48 Ce qui est assez étonnant, c'est qu'en fait, en plus il est obligé de justifier
00:18:52 le fait que les filles portent des jupes courtes en disant "elles sont jolies",
00:18:55 mais qu'elles soient jolies ou pas, on s'en fout,
00:18:57 elles ont le droit de porter des jupes courtes et heureusement,
00:19:00 mais vous voyez, la réaction spontanée, c'est de se justifier.
00:19:05 – Absolument, c'est inacceptable, ce qui s'est passé avec ces jeunes filles,
00:19:08 c'est inacceptable, ce n'est plus tolérable qu'en France
00:19:12 que les femmes soient victimes de ce genre de situation,
00:19:14 mais ça en dit long aussi sur une période dans laquelle nous vivons,
00:19:17 c'est qu'aujourd'hui il suffit d'un regard, il suffit d'une tenue,
00:19:21 il suffit de ne pas être au goût de l'autre,
00:19:23 de ne pas répondre aux exigences culturelles ou autres de l'autre
00:19:27 pour se faire tabasser, et ce qui me gêne dans cette histoire,
00:19:31 c'est que ces jeunes auraient dû, d'ailleurs,
00:19:34 auraient pu passer en comparution immédiate, moi, à titre personnel,
00:19:37 j'ai déjà été victime d'une agression,
00:19:39 et la personne est passée en comparution immédiate,
00:19:42 et comme il avait un casier judiciaire long comme mes deux bras associés,
00:19:45 il a fait de la prison.
00:19:47 – Oui, mais là en plus, ils sont dans la rue,
00:19:50 écoutez la réaction d'Antoine, parce qu'il explique que ces gens ont été libérés,
00:19:53 aujourd'hui c'est eux qui ont peur, parce qu'ils se disent
00:19:55 "on peut les recroiser dans la rue", écoutez Antoine.
00:19:59 – C'est les nouvelles qu'on a eues hier, ils ont été relâchés,
00:20:01 les raisons exactes je ne sais pas, c'est assez étonnant,
00:20:05 ils sont multirécidivistes visiblement,
00:20:07 ce n'est pas la première fois que ça arrive,
00:20:10 pourquoi est-ce qu'on peut se permettre de continuer à faire ça,
00:20:15 de continuer à s'en prendre à des personnes
00:20:17 qui veulent juste faire la fête tranquillement,
00:20:20 aujourd'hui la politique fait que, bah oui, on peut se permettre de relâcher,
00:20:25 on peut permettre de relâcher des personnes qui font des choses comme ça.
00:20:31 – Juste après, Mohamed Gassama,
00:20:34 vous n'avez pas pris la parole encore de Léguerre aux Naissances
00:20:36 dans le 20ème à Paris, ces histoires, les Français commencent à en avoir marre,
00:20:41 franchement on commence à en avoir ras-le-bol,
00:20:43 de ces étrangers qui viennent en France, qui font la loi, qui frappent,
00:20:46 alors si c'est vrai, c'est ce qu'ils nous disent,
00:20:48 qu'ils sont multirécidivistes en plus,
00:20:50 mais il ne faut même plus laisser rentrer en France ces gens-là,
00:20:52 ils ne devraient même pas être là.
00:20:54 – Je ne vais pas vous dire les Français et les étrangers,
00:20:58 là il y a eu effectivement un cas de violence sur une personne
00:21:01 et c'est regrettable et c'est inacceptable,
00:21:03 et effectivement la justice doit parler, doit dire le droit
00:21:06 pour que justement cette personne soit condamnée,
00:21:08 la personne qui a causé justement cette violence.
00:21:11 – Mais pourquoi vous ne voulez pas faire la différence entre Français et étrangers,
00:21:12 ce n'est pas du tout pareil, parce que, excusez-moi,
00:21:15 mais les étrangers qui viennent en France, pour moi je l'ai toujours dit,
00:21:18 et qui se mettent hors la loi de façon violente en plus, voire criminelle,
00:21:22 ils n'ont pas à être là.
00:21:24 – Vous dites des étrangers, c'est un étranger.
00:21:26 – Non mais des étrangers violents, je vous ai dit,
00:21:28 je n'ai pas dit les étrangers, attendez…
00:21:30 – C'est un peu ça que j'entends là.
00:21:31 – Non mais alors vous n'entendez pas tout, excusez-moi,
00:21:34 donc j'ai dit tous les mots, vous pouvez réécouter,
00:21:36 j'ai dit ces étrangers violents, ces étrangers qui attaquent,
00:21:38 pour moi ils n'ont pas à être en France.
00:21:40 – Mais ils sont rentrés et ils vont être jugés.
00:21:42 – Oui mais faisons-le sortir justement,
00:21:44 le problème c'est qu'on rentre facilement et on sort difficilement en France.
00:21:46 – Et si le droit de notre pays dit qu'ils doivent être expulsés,
00:21:48 ils seront expulsés, il n'y a pas…
00:21:51 – Mais ça vous paraît normal que des étrangers,
00:21:53 ne serait-ce que des actes violents, voire criminels, qu'on les garde en France ?
00:21:57 – En fait on est dans la préméditation,
00:21:59 c'est-à-dire qu'on soupçonne qu'ils vont faire quelque chose,
00:22:02 là ils ont…
00:22:02 – Non, non, non, et s'ils sont récidivistes, s'ils sont récidivistes…
00:22:06 – Alors attention, parce que pour l'instant ils sont présumés innocents.
00:22:09 – Sauf s'ils sont récidivistes.
00:22:10 – Donc on a une version et c'est effroyable la version qu'on a,
00:22:13 et si c'est le cas, et si c'est avéré,
00:22:15 c'est scandaleux qu'ils aient pu être renus en liberté.
00:22:17 Mais je vous dis encore une fois, attention,
00:22:18 il y a encore la présomption d'innocence.
00:22:20 – Oui, oui, merci.
00:22:20 – Capitaine Moreau.
00:22:21 – Merci pour la présomption d'innocence maître,
00:22:23 il se trouve qu'on en a plus qu'assez,
00:22:24 mais je vais vous dire la vraie version Jean-Marc,
00:22:27 on va parler vraiment des Russes,
00:22:28 j'en ai côtoyé pas mal sur la Côte de Bonne.
00:22:30 – Attention à ne pas généraliser.
00:22:31 – Ils sont amateurs de grands vins, et ils aiment plutôt les jolies femmes.
00:22:35 – Certains Russes.
00:22:35 – Quand j'entends certains Russes qui se plaignent de l'accoutrement
00:22:38 d'une jupe de femme parce qu'ils l'estiment trop courte,
00:22:40 on appelle ça de la police religieuse.
00:22:42 Alors je ne sais pas s'ils sont d'origine tadjik ou zbek, musulman,
00:22:45 je l'ignore en l'espèce,
00:22:47 mais en général quand on fait de la police religieuse sur la voie publique
00:22:49 parce qu'on estime qu'elles sont trop court-vêtues,
00:22:52 ça nous en dit très long sur la considération de ces gens
00:22:55 et sur l'impunité dont ils se prévalent.
00:22:57 Parce qu'ils n'ont pas été traduits en comparution immédiate,
00:22:59 parce qu'ils seront convoqués peut-être en justice dans huit mois
00:23:02 si on arrive à encore et à nouveau à leur mettre la main dessus,
00:23:05 en attendant, c'est l'impunité, c'est la peur de représailles
00:23:08 pour ces cinq victimes qui en ont été durablement traumatisées.
00:23:10 – Vous avez dit tout à l'heure qu'ils ont été convoqués par COPJ,
00:23:13 et là vous dites que peut-être ils seront convoqués.
00:23:15 – Ils l'ont été mais ils ne se présenteront pas.
00:23:17 – Mais ils pourront être condamnés quand même,
00:23:19 c'est-à-dire qu'ils se présentent ou pas, ils pourront être condamnés.
00:23:21 – Oui, trois mois avec six mois.
00:23:22 – Mais ce qui est terrible, vous savez, dans cette histoire au fond,
00:23:24 c'est que la peur change de camp.
00:23:26 C'est-à-dire que la peur aujourd'hui elle est du côté des victimes.
00:23:28 – Non, ça c'est inadmissible, effectivement.
00:23:29 – La peur c'est les victimes, vous les avez entendues,
00:23:31 les victimes qui vous disent "nous on a peur maintenant"
00:23:33 parce qu'on va peut-être les recroiser dans la rue.
00:23:35 Nice n'est pas très grande, vous connaissez bien.
00:23:36 – Oui, bien évidemment, c'est pour ça que le judiciaire aurait pu mettre
00:23:38 une interdiction d'entrer en relation ou d'entrer en contact.
00:23:40 Donc c'est étonnant qu'il n'y ait pas eu un minimum de contrôle judiciaire.
00:23:43 C'est pour ça que je vous dis que c'est étonnant.
00:23:44 – Il y a beaucoup de choses étonnantes à mettre dans ce dossier.
00:23:45 – Je suis très surprise par cette affaire, c'est pour ça que je suis assez mesurée.
00:23:49 J'essaie de prendre mes distances avant de commenter parce que je suis surprise
00:23:52 qu'à Nice, avec le procureur, en tout cas la justice que je connais,
00:23:56 il puisse être remis en liberté et son contrôle judiciaire.
00:23:58 – Mais juste, ça veut dire quoi ?
00:23:59 Ça veut dire que ces gens-là par exemple, ces Russes,
00:24:02 ils restent en France jusqu'au procès ?
00:24:05 – Alors je ne connais pas leur situation administrative mais vraiment,
00:24:07 ils peuvent rester sous contrôle judiciaire, oui.
00:24:09 Ils restent en France jusqu'au procès avec interdiction d'entrer en contact
00:24:12 avec les victimes et ça proteste.
00:24:13 – C'est pour ça que le mieux dans des cas comme ça,
00:24:15 c'est les juger rapidement, comparution immédiate.
00:24:17 – Évidemment, la comparution immédiate c'est l'idéal.
00:24:18 – Soit ils font de la prison, soit ils ont du sursis,
00:24:20 mais même avec du sursis c'est dehors.
00:24:22 – Mais la comparution immédiate, il faut que les éléments le permettent.
00:24:24 – Est-ce que vous êtes d'accord avec moi, Mette ?
00:24:26 Vous êtes spécialiste du droit des étrangers, c'est dehors ?
00:24:28 – Ah ben le préfet des Alpes-Maritimes prend une OQTF à ce moment-là.
00:24:31 – Mais vous êtes d'accord ? Une OQTF ça ne veut dire rien.
00:24:33 – N'obligation qu'il est territoire français.
00:24:35 Alors on ne connaît pas leur situation administrative.
00:24:36 – Une OQTF c'est rien, vous le savez Mette.
00:24:37 – Vous ne pouvez pas dire que c'est rien,
00:24:38 parce qu'il y a plein de OQTF qui sont mis à l'exécution.
00:24:40 – Combien ?
00:24:42 – 5%.
00:24:42 – Oui, mais vous savez pourquoi ?
00:24:45 – Donc c'est rien.
00:24:46 – Mais parce qu'il y a des blocages après pour les mettre à l'exécution,
00:24:50 parce qu'il faut les laisser passer.
00:24:51 – Donc c'est rien.
00:24:52 – Là, si ce sont des Russes et qui ont leur passeport,
00:24:55 il n'y a pas de difficulté à faire une assignation à résidence.
00:24:57 – Ah, assignation à résidence, ce n'est pas le mettre dehors.
00:24:58 – Oui, mais alors l'assignation à résidence permet de mettre à l'exécution
00:25:01 l'obligation de quitter le territoire français.
00:25:02 – Oui, mais si la Russie n'en veut pas, qu'est-ce que vous faites ?
00:25:06 – Ah ben là, s'ils ont les passeports, la Russie ne peut pas le prévoir.
00:25:09 Donc pour ça, si on ne peut pas les laisser, c'est difficile de…
00:25:12 – On va faire le CNews Info et puis dans un instant,
00:25:14 on va se retrouver avec ce directeur d'école qui est menacé à Neuilly-sur-Marne,
00:25:18 qui sera en direct avec nous.
00:25:19 On vous a montré la vidéo hier et je vous ai dit qu'on a essayé de le joindre,
00:25:22 et bien on l'a joint et il est en direct avec nous dans un instant,
00:25:24 il s'appelle Nicolas Bourrès,
00:25:26 il est directeur d'une école élémentaire à Neuilly-sur-Marne
00:25:29 et il est menacé, parce qu'on l'accuse, d'être anti-musulman.
00:25:32 Tout ça, pourquoi ? Parce qu'il veut tester l'uniforme à l'école.
00:25:35 Mais quel est le rapport ?
00:25:36 A tout de suite, CNews Info, Mickaël Dorian.
00:25:38 [Musique]
00:25:41 – Nouveau record du nombre de détenus dans les prisons en France.
00:25:44 Au 1er avril 2024, il y avait 77 450 personnes incarcérées,
00:25:48 soit 4 370 de plus que l'année précédente.
00:25:52 Il s'agit, selon les statistiques de l'administration pénitentiaire,
00:25:55 du chiffre de détenus le plus élevé jamais enregistré.
00:25:58 Des commerçants en colère à Bordeaux,
00:26:00 un arrêté municipal a été pris pour fermer les magasins d'alimentation
00:26:03 après 19h, un moyen pour la mairie de lutter contre le trafic de drogue
00:26:07 et l'insécurité qui s'installe dans le quartier.
00:26:09 Et puis pas d'écran avant l'âge de 3 ans,
00:26:11 c'est ce que préconise un nouveau rapport
00:26:13 qui doit être présenté à Emmanuel Macron aujourd'hui.
00:26:16 La commission d'experts alerte sur la réalité de l'hyper-connexion
00:26:19 subie des enfants et les conséquences pour leur santé,
00:26:22 mais aussi pour l'avenir de notre société et civilisation.
00:26:25 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:30 On est donc en direct avec Nicolas Borez,
00:26:32 qui est directeur d'une école élémentaire à Neuilly-sur-Marne,
00:26:35 Sein de Saint-Denis, qu'il annonçait hier dans une vidéo qu'on vous a montrée.
00:26:39 On était les premiers à vous la montrer d'ailleurs,
00:26:40 cette vidéo postée sur son compte X,
00:26:42 qu'il a décidé de ne pas aller à son poste lundi.
00:26:45 Bonjour, monsieur. Merci d'être en direct avec nous.
00:26:48 Est-ce que vous pouvez nous expliquer d'abord précisément les faits ?
00:26:51 Ensuite, on parlera de ce que vous ressentez
00:26:53 et dans quel état d'esprit vous êtes.
00:26:55 Bonjour, je vous remercie.
00:26:57 Pour le coup, c'est tout simplement dans le cadre de l'expérimentation
00:27:01 de la tenue commune voulue par le Premier ministre,
00:27:05 portée par le Président de la République,
00:27:07 que les opposants n'acceptent pas la décision majoritaire.
00:27:10 On a fait voter les parents d'élèves de l'école.
00:27:15 On a ensuite convoqué le Conseil d'école pour acter la décision.
00:27:19 Cette décision a été favorable pour l'expérimentation
00:27:22 à partir du mois de septembre prochain,
00:27:24 donc pour la prochaine rentrée.
00:27:26 Et là, il y a un groupuscule, à mon avis,
00:27:28 qui s'est organisé de manière à essayer
00:27:32 de ne pas mettre en place cette expérimentation
00:27:35 et refuse la décision qui a été prise de façon concertée à la majorité.
00:27:40 Mais il y a quelque chose que je ne comprends pas.
00:27:42 Quel est le rapport avec la religion ?
00:27:44 Quel est le rapport avec les musulmans ?
00:27:46 Alors, le rapport, c'est le prétexte de certains écrits
00:27:50 que je peux de temps en temps envoyer à des médias,
00:27:54 notamment Causeur, qui publient sur le site causeur.fr.
00:28:00 Et donc, ils font des raccourcis, mais qu'on connaît bien maintenant,
00:28:03 raccourcis extrémistes, extrême droite, anti-musulmans.
00:28:08 – Pardon, allez-y, finissez, pardon.
00:28:12 – Tout simplement, ils me collent une cible dans le dos,
00:28:15 de la façon la plus lâche en plus, sans fin.
00:28:18 Il est évident que les parents d'élèves qui me connaissent bien
00:28:21 savent très bien que je ne suis ni raciste, ni anti-musulman, ni extrémiste.
00:28:26 Mais par contre, je ne sais pas se communiquer où il a été diffusé,
00:28:31 quel réseau l'a propagé, quel fou furieux, radicalisé, déséquilibré,
00:28:37 va s'en emparer pour éventuellement chercher à venger je ne sais quelle histoire.
00:28:43 Donc là, c'est très très problématique.
00:28:46 Et c'est pour ça que je me suis mis en arrêt maladie,
00:28:48 parce que je ne voulais pas faire porter ce danger,
00:28:54 exposer les élèves et mes collègues.
00:28:55 Donc là, j'espère que l'école peut travailler sereinement
00:28:58 et que bon, éventuellement, on verra plus tard, on verra après.
00:29:02 – Est-ce que vous avez peur aujourd'hui ?
00:29:04 Est-ce que vous avez peur pour vous ?
00:29:05 Est-ce que vous avez peur, soyons clair, pour votre vie ?
00:29:07 Parce qu'on connaît les précédents qu'on ne va pas rappeler,
00:29:09 mais est-ce que vous avez peur ?
00:29:11 – Alors on connaît les précédents, là, le fait de médiatiser justement,
00:29:14 bon, ça m'expose aussi, mais ça permet aussi d'en parler.
00:29:17 Donc je pense qu'on va prendre la mesure du problème.
00:29:19 Donc je ne peux pas dire que j'ai vraiment peur,
00:29:22 mais je ne suis pas serein non plus, évidemment.
00:29:24 Je veux dire que c'est quand même, enfin c'est tendu comme situation.
00:29:28 Donc moi, là où j'avais réellement peur,
00:29:30 jeudi et vendredi, quand je suis retourné travailler,
00:29:33 c'est vraiment d'exposer mes élèves.
00:29:35 Et je pense que je m'en serais voulu toute ma vie
00:29:39 si j'avais eu un élève blessé, un collègue blessé,
00:29:43 parce que quelqu'un aurait cherché à me prendre pour cible
00:29:47 et ce n'est pas moi qui l'aurai rencontré en premier dans l'école.
00:29:49 Donc là, maintenant, au moins j'ai rempli mon rôle jusqu'au bout
00:29:53 au niveau de la sécurité de l'établissement.
00:29:56 Normalement, après il me reste moi,
00:29:58 oui, je me suis exposé en médiatisant les choses, bon, voilà, on verra.
00:30:02 – Est-ce qu'il y a de la sécurité qui a été mise autour de l'école ?
00:30:05 Est-ce que vous savez comment les choses se passent dans l'établissement
00:30:08 à l'heure qu'il est ?
00:30:09 – Alors là, non, je ne sais pas exactement parce que je n'y suis pas,
00:30:12 je suis à mon domicile bien entendu, puisque je suis en arrêt maladie.
00:30:15 Pour le coup, j'espère qu'il y a des patrouilles qui passent régulièrement,
00:30:19 j'imagine que oui, voilà.
00:30:21 Là, je n'ai pas d'informations, je ne peux pas vous dire vraiment,
00:30:24 je ne veux pas m'inventer une information que je n'ai pas.
00:30:26 Heureusement que j'ai été soutenu, moi en tout cas,
00:30:29 là je suis en lien très très direct et très très fréquent
00:30:32 avec mon syndicat Action et Démocratie, CFE-CGC,
00:30:36 notamment par l'intermédiaire de René Chiche,
00:30:39 qui est vraiment intervenu, mais depuis le début de cette histoire
00:30:41 de tenue commune, il m'a soutenu, il a fait les courriers.
00:30:45 On a déjà dénoncé des pressions qu'on recevait sur un plan politique.
00:30:51 Dès le 4 mars, il y a un courrier de Action et Démocratie
00:30:54 qui est parti au cabinet de Madame la Ministre.
00:30:57 Donc dès le 4 mars, j'avais déjà alerté sur la situation avec mon syndicat,
00:31:01 là on est quand même bientôt début mai.
00:31:03 Donc voilà, les choses se sont envenimées petit à petit,
00:31:07 ce comité s'est excité en fait dans son coin
00:31:10 et puis voilà, me met une cible dans le lourd
00:31:12 en prétextant des écrits qui n'ont strictement rien à voir.
00:31:16 J'écris en tant que citoyen, j'ai le droit quand même à la parole aussi,
00:31:19 je ne suis pas que directeur d'école.
00:31:20 – Nicolas Bourrès, deux choses, parce que quand même,
00:31:23 vous dites "j'ai été soutenu par mon syndicat" et c'est très bien.
00:31:26 Est-ce que vous avez été soutenu par le rectorat ?
00:31:28 Première question et deuxième question,
00:31:29 est-ce que vous êtes soutenu par la ministre ?
00:31:30 Est-ce que vous avez eu un coup de fil, un message de quelqu'un du cabinet,
00:31:33 du ministre de l'Éducation, qui vous dit "on est avec vous,
00:31:36 vous faites votre boulot, on est là et on est derrière vous" ?
00:31:40 Est-ce que vous l'avez eu ça ?
00:31:43 – Alors, je n'ai pas senti le soutien de ma hiérarchie
00:31:46 à quelques niveaux que ça se situe.
00:31:49 Le dernier appel que j'ai eu vraiment, c'était mercredi midi
00:31:53 lorsque j'ai fait un fait établissement au niveau le plus élevé
00:31:55 de manière à alerter toute la chaîne hiérarchique,
00:31:57 y compris jusqu'au cabinet du ministre.
00:31:59 Là effectivement, c'était très rapide, dans les 10 minutes,
00:32:02 j'ai eu un appel de quelqu'un de la DSDEN 93,
00:32:05 donc de l'académie de la Seine-Saint-Denis,
00:32:07 et puis depuis plus rien, sauf hier évidemment,
00:32:10 puisque j'ai médiatisé les choses, on a cherché à me joindre
00:32:13 mais je n'ai pas pu répondre, et j'ai transmis l'appel à mon syndicat
00:32:16 qui normalement a dû communiquer avec l'académie.
00:32:20 Quant à la ministre, non, non, je n'ai pas eu d'appel,
00:32:24 je n'ai pas eu de soutien de sa part directement,
00:32:26 mais bon, là-dessus, je n'ai rien à dire à ça,
00:32:29 je veux dire, ce n'est peut-être pas son rôle non plus.
00:32:31 – Ah ben si ce n'est pas le rôle du ministre de l'Éducation
00:32:33 de soutenir un directeur d'école qui est menacé,
00:32:36 franchement, je ne sais pas quel est son rôle, si ce n'est pas ça.
00:32:39 Juste, ça fait 15 ans que vous dirigez cette école, je crois,
00:32:44 est-ce que vous avez senti la situation se dégrader depuis 15 ans ?
00:32:49 – Alors moi, je veux déjà rétablir une chose,
00:32:50 c'est que les parents d'élèves, vraiment,
00:32:52 moi je sais très bien que j'ai leur soutien,
00:32:54 je sais très bien qu'ils sont derrière moi,
00:32:55 je sais très bien qu'ils savent, depuis 15 ans,
00:32:57 comme vous dites, que je dirige cette école,
00:32:59 que je ne suis ni raciste, ni anti-musulman, ni extrémiste,
00:33:02 ni quoi que ce soit d'autre, et que je n'ai aucune obsession,
00:33:06 comme c'est dénoncé dans ce communiqué.
00:33:08 Après, oui, forcément, la situation se dégrade comme partout,
00:33:11 je veux dire, ce n'est pas facile, l'année dernière,
00:33:14 c'est un quartier qui a subi beaucoup de dégradations lors des émeutes,
00:33:19 juin, juillet, c'était compliqué,
00:33:21 les élèves ont eu beaucoup de mal également à vivre tous ces événements-là,
00:33:25 donc oui, il y a dégradation, comme partout, on va dire,
00:33:29 comme partout dans ces quartiers.
00:33:32 – Vous allez reprendre le travail ? Vous avez envie de reprendre le travail ?
00:33:36 – Alors, tout de suite, non, ensuite, je ne sais pas, je ne sais pas.
00:33:40 – Ah oui, ça en est là, quand même, vous vous demandez si vous avez encore,
00:33:44 j'avais presque envie de dire la foi, pour reprendre ?
00:33:49 – Je ne sais pas, je sais trop tôt pour le dire, vraiment, je m'interroge.
00:33:55 – Qu'est-ce qui peut peser dans votre choix, aujourd'hui ?
00:33:58 Parce que j'ai compris, ce n'est pas les menaces, c'est clair,
00:34:00 c'est compliqué, mais j'ai l'impression que vous êtes aussi déçu,
00:34:04 au fond, par tout ce qui se passe.
00:34:06 – Je suis déçu, je suis aussi un peu…
00:34:12 je suis touché, on va dire, je ne suis pas que déçu, je suis touché,
00:34:15 je suis touché parce que moi, ça fait quand même plus de 25 ans,
00:34:18 maintenant, que je m'investis à l'Éducation nationale,
00:34:21 j'ai toujours été dans ces quartiers, ça fait 15 ans que je dirige cette école,
00:34:24 j'y consacre une bonne partie de ma vie,
00:34:27 et pour le coup, on veut tester un projet qui est ministériel,
00:34:31 c'est une expérimentation en plus, on n'impose rien, on a concerté tout le monde,
00:34:36 et je suis un peu seul, quand même,
00:34:42 y compris, pour revenir au premier sujet de tout à l'heure,
00:34:45 par rapport à la hiérarchie, je ne sais pas, dans ces conditions-là,
00:34:49 je ne sais pas en tout cas reprendre au même endroit,
00:34:51 dans ces conditions-là, ça me paraît compliqué.
00:34:54 – Merci Nicolas Bourrèze, et bon courage à vous,
00:34:55 merci beaucoup aussi d'avoir eu le courage de témoigner,
00:34:57 parce que ce n'est pas évident, ce n'est pas évident de sortir de l'anonymat,
00:35:00 de se montrer dans les médias, surtout quand on est menacé,
00:35:03 donc merci beaucoup de l'avoir fait,
00:35:04 je rappelle que vous êtes directeur d'une école à Neuilly-sur-Marne,
00:35:08 Hervé Moreau, finalement, le pas de vague, ce n'est pas fini,
00:35:11 ça continue, parce que Gabriel Attal nous avait dit,
00:35:13 le pas de vague c'est fini, et je pense que lui avait envie,
00:35:15 et je pense que peut-être si lui était resté ministre de l'Éducation,
00:35:18 on n'en serait pas là, là le problème c'est que la ministre…
00:35:21 – Je le crois très sincèrement, Jean-Marc,
00:35:23 ce témoignage m'a beaucoup touché,
00:35:25 parce que je sais ce qu'il y a en termes de menaces de mort,
00:35:28 en termes d'insultes, en termes de calomnies,
00:35:30 au regard de ce qu'il vit, c'est le pas de vague,
00:35:34 M. Gabriel Attal, je crois, est un homme de conviction et sincère,
00:35:37 il aurait fait, sans nul doute, si il était resté dans ses fonctions,
00:35:40 un excellent ministre de l'Éducation, il faut dire ce qu'il est,
00:35:44 bien entendu Mme Belloubet n'est pas de sa stature,
00:35:46 Mme Belloubet n'a pas ce volontarisme, Mme Belloubet subit,
00:35:49 Mme Belloubet obéit au diktat des minorités,
00:35:53 moi je crois que ce qui va être très important…
00:35:55 – Elle est dans l'idéologie aussi,
00:35:56 – Elle est dans l'idéologie pleine et entière,
00:35:58 – C'est surtout ça,
00:35:59 – On se souvient, nous, policiers et gendarmes,
00:36:01 de ce qu'il en était lorsqu'elle était dans la justice,
00:36:02 elle a été le pire ministre de la justice de notre pays,
00:36:05 aujourd'hui elle sévit à l'Éducation nationale,
00:36:07 mais je crois, moi, en cet homme, en ce passionné,
00:36:10 parce qu'il faut être passionné pour faire ce qu'il fait,
00:36:12 et j'espère que les parents d'élèves, cette majorité silencieuse,
00:36:15 va exercer sa parole et qu'il va recevoir tout le soutien dont il a besoin.
00:36:22 – Il a rappelé qu'il avait le soutien des parents d'élèves.
00:36:23 – Et une dernière chose, mais qu'il se manifeste, Maître,
00:36:26 mais surtout une dernière chose, moi je suis surpris
00:36:27 que le procureur de la République ne l'ait pas mis d'entrée de jeu
00:36:30 sous protection policière, parce que ne pas se présenter
00:36:32 à son établissement le matin, le lundi matin, hier matin donc,
00:36:35 ça signifie que d'une certaine manière,
00:36:37 la démocratie et la République ont cédé.
00:36:39 – Maître, comment vous agissez ?
00:36:40 – Alors moi, quand j'entends effectivement,
00:36:41 on ne peut que tout simplement déjà soutenir ce directeur d'école,
00:36:44 moi je suis pour, je vais peut-être vous décevoir,
00:36:46 je suis pour tout simplement l'uniforme à l'école,
00:36:49 donc je ne peux que soutenir les décisions.
00:36:51 – Oui mais je crois que c'est une excuse l'uniforme là.
00:36:52 Honnêtement, si j'ai bien compris, c'est un peu une excuse l'uniforme,
00:36:55 parce qu'on lui reproche aussi ses écrits dans le magazine Causeur.
00:36:58 – Il a précisé que ce n'était pas l'uniforme,
00:36:59 mais que c'était certains écrits en réalité.
00:37:01 C'est pour ça que j'allais y revenir,
00:37:02 parce que quand on a présenté le sujet, c'était l'uniforme,
00:37:04 mais en réalité, il précise ces certains écrits,
00:37:07 bon je ne les connais pas ces écrits, mais en tout état de cause,
00:37:09 on n'a pas à être menacé pour ses positions.
00:37:11 – On va dire les choses, je pense, monsieur, je ne le connais pas,
00:37:14 je pense qu'il est de droite, voilà, et le fait d'être de droite
00:37:17 dans le monde de l'éducation nationale, c'est tout de suite,
00:37:20 c'est une honte d'être de droite.
00:37:21 – C'est perconnant, c'est perconnant.
00:37:23 – Hélas dans beaucoup d'écoles, ils n'osent pas le dire.
00:37:26 – C'est très grave et je connais particulièrement ce territoire,
00:37:29 parce qu'il se trouve que j'ai été attachée parlementaire
00:37:31 pendant 4 ans dans la 3ème circonscription de Seine-Saint-Denis,
00:37:33 à laquelle appartient la ville de Neuilly-sur-Marne,
00:37:37 et je dois dire que ça s'est dégradé,
00:37:38 c'était d'ailleurs une circo plutôt calme, plutôt à droite,
00:37:42 où il faisait bon vivre et depuis quelques années,
00:37:44 c'est comme partout en France, ça se dégrade.
00:37:46 Là où c'est scandaleux, c'est qu'on a quand même mis en place
00:37:49 une manière démocratique de faire les choses, les parents ont voté,
00:37:53 la majorité a accepté cette affaire d'uniformes,
00:37:56 qui finalement est une bonne chose,
00:37:58 parce que ça permet d'effacer les disparités sociales,
00:38:02 de faire en sorte que tout le monde soit pareil à l'école,
00:38:03 ça ne pose vraiment aucun problème.
00:38:05 Et là où c'est scandaleux, c'est que finalement,
00:38:07 on prétexte les écrits, on a tous des engagements sociaux,
00:38:11 associatifs dans notre vie à côté,
00:38:13 et je crois que ce monsieur, ce qu'il paye aujourd'hui,
00:38:16 c'est d'avoir des idées différentes de la manière dont on lui fait payer.
00:38:20 – C'est vrai que c'est décevant de ne pas avoir le même ministre qui…
00:38:22 – On lui met une cible dans le dos, on lui met une cible dans le dos à ce monsieur.
00:38:25 – Et il a du courage de parler.
00:38:27 – Il est très ému, il est très ému, moi ça m'a touché.
00:38:29 – Ça se voit, et puis il a du courage de venir dans les médias comme ça.
00:38:32 Moi j'ai vu sa vidéo hier, elle m'a bouleversé,
00:38:34 je l'ai tout de suite passée à l'antenne,
00:38:36 et j'ai dit "bon alors on va essayer de le joindre",
00:38:37 on a essayé de le joindre hier,
00:38:38 je pense qu'il était vraiment sous le choc, il n'a pas pu répondre,
00:38:40 et il a accepté, et honnêtement quand il a accepté là,
00:38:43 je me suis dit "voilà c'est super courageux parce que venir comme ça en direct
00:38:45 dans un média, venir parler".
00:38:47 – De se montrer à visage découvert, c'est extrêmement courageux de sa part.
00:38:50 – Mohamed Ghassama, puisque vous êtes délégué Renaissance,
00:38:53 la ministre vous l'avez retrouvée ? Vous avez des nouvelles ?
00:38:54 Vous savez où elle est ?
00:38:55 – La ministre, elle a réagi et…
00:38:57 – Elle a réagi ?
00:38:57 – Bien sûr.
00:38:58 – Ah bon, elle a dit quoi ?
00:38:59 – En fait, comme pour le cas du proviseur au lycée Maurice Raval,
00:39:04 que moi je connais bien parce que j'étais là-bas avec la ministre
00:39:06 pour soutenir le proviseur,
00:39:08 M. Baurès a droit à la protection fonctionnelle,
00:39:11 donc il aura une protection fonctionnelle pour justement faire en sorte
00:39:14 de faire face à cette situation-là.
00:39:16 Donc la ministre n'a pas été absente.
00:39:18 – Elle a fait quoi ? Elle a dit quoi ?
00:39:19 – Mais elle a…
00:39:20 – Elle a dit quoi ?
00:39:20 Attendez, c'est peut-être ma faute,
00:39:22 – Je crois que vous avez raté.
00:39:23 – Je m'excuse, par avant j'ai peut-être raté son message.
00:39:25 – Oui, vous avez raté le message.
00:39:26 – Ah bon, et c'était quoi son message ?
00:39:27 – Quel était-il ?
00:39:27 – Non mais justement, un soutien…
00:39:29 – Elle a dit ?
00:39:30 – C'est un soutien…
00:39:31 – Non mais elle a écrit, elle a fait un tweet.
00:39:33 – Oui, elle a fait un tweet.
00:39:34 – Ah bon, on va le retrouver alors, d'accord, on va le retrouver.
00:39:37 – Il y aura une protection fonctionnelle pour ce monsieur et il sera sécurisé.
00:39:41 – Une protection policière peut-être ?
00:39:42 – Oui, c'est ça, comme pour le proviseur du lycée Raval, dans le 20ème.
00:39:50 – Nous l'espérons tous.
00:39:51 – Mais au-delà de ça, il faut vraiment une politique.
00:39:53 Au-delà de la protection qu'on va offrir ici et là,
00:39:56 je crois que dans ce pays on a un vrai problème autour de ces sujets-là,
00:40:00 dans l'éducation et au-delà, il suffit d'aller dans un média
00:40:02 et d'avoir des propos différents des autres et vous vous prenez une cible dans le dos.
00:40:06 Et d'ailleurs, Mme Belloubet, et on a vu d'ailleurs comment elle s'est comportée,
00:40:09 vous l'avez dit justement, lorsqu'elle a été ministre de la Justice,
00:40:12 c'est une catastrophe.
00:40:13 – Une catastrophe.
00:40:14 – Elle a détricoté en cas de diminu l'ordonnance de 45,
00:40:17 qui fait qu'aujourd'hui, un mineur peut faire tout ce qu'il veut en tant qu'imprimé.
00:40:21 – Un mineur ne peut pas faire tout ce qu'il veut.
00:40:22 – Non, si, si, si.
00:40:22 – Il se trouve à nouveau qu'en 2008, j'ai travaillé sur la réforme de l'ordonnance de 45,
00:40:30 qui est très difficile à réformer, mais il faut dire qu'en 2021,
00:40:35 grâce à Mme Belloubet aujourd'hui, un jeune mineur aujourd'hui
00:40:40 ne peut pas être enfermé grâce à sa réforme qu'elle a faite en quatre ans.
00:40:43 – Ah non, absolument pas, ça c'est une fausse…
00:40:45 – C'est moins de 15 jours.
00:40:46 – Alors, juste sur Belloubet, alors effectivement, elle a fait un tweet,
00:40:50 mais elle n'a pas dit au professeur qu'elle était solidaire, excusez-moi.
00:40:52 – Attendez, si le ministre…
00:40:54 – Son tweet, alors je vais le dire, attendez, parce que moi j'ai dit qu'elle n'a pas tweeté,
00:40:57 non, non, mais c'est important que je corrige ce que j'ai dit.
00:40:59 Elle dit simplement, alors parce qu'elle répond à Marion Maréchal en plus,
00:41:02 donc voilà, c'est-à-dire que ce n'est même pas spontané,
00:41:06 elle répond à Marion Maréchal et elle dit "Madame Marion Maréchal,
00:41:10 je n'ai pas attendu votre tweet à l'intérêt électoral pour agir avec fermeté,
00:41:14 déconnaissance des faits, un signalement au procureur a été fait,
00:41:16 la protection fonctionnelle accordée et la sécurité du directeur en force avec les forces de l'ordre".
00:41:21 Il est où le message de soutien ?
00:41:22 – Non mais ça veut dire quoi ?
00:41:24 – Il est où le message de soutien ?
00:41:25 – On met des services…
00:41:26 – D'accord, mais ça c'est technique, oui, c'est technique, il est où le soutien ?
00:41:30 – Non, non, c'est pas technique, c'est une protection de ce monsieur.
00:41:33 – D'accord, c'est technique, il est où le soutien ?
00:41:35 – Ça veut dire que l'administration de l'École des Nations Unies…
00:41:38 – Moi j'aurais voulu qu'elle lui dise "Monsieur le directeur, je vous soutiens,
00:41:41 Monsieur le directeur, je suis avec vous".
00:41:43 – Le soutien, il est là, il est là.
00:41:45 – Elle a fait du populisme, elle a fait du populisme.
00:41:48 – Capitaine Moreau, elle répond bien au populisme.
00:41:53 – Madame Belloubet a fait du populisme, Madame Belloubet a fait du clientélisme,
00:41:55 elle avance une protection policière,
00:41:58 Monsieur Borges lui-même, notre interlocuteur,
00:42:01 nous avait présenté une protection, il n'avait pas dit qu'il voulait.
00:42:04 – Mais ce que je sais, c'est que ce monsieur aura une protection, voilà, c'est ça l'essentiel.
00:42:09 – Mais où est-ce qu'elle dit qu'elle le soutient ?
00:42:11 – Mais Monsieur Morandini, quand le ministre dit "je mets une protection pour un des agents de l'Éducation nationale",
00:42:18 ce n'est pas un soutien ?
00:42:20 – Non, ce n'est pas un soutien.
00:42:21 – On a pas la même définition de soutien.
00:42:23 – Non, le soutien ce n'est pas juste protéger quelqu'un,
00:42:25 c'est lui dire textuellement "je vous soutiens, je suis avec vous".
00:42:28 Ce n'est pas juste protéger, protéger ses techniques.
00:42:31 – Et surtout faire en sorte que ça n'arrive plus, faire en sorte qu'il n'y ait plus de pas de vagues,
00:42:35 faire en sorte que…
00:42:35 – Il n'y a plus de pas de vagues en éducation nationale.
00:42:37 – Oui, c'est ça le problème dans l'éducation nationale, c'est qu'il n'y a pas de pas de vagues.
00:42:41 Malheureusement il n'y est pas resté longtemps, d'ailleurs on le voit aujourd'hui.
00:42:44 – Il n'est pas le seul ministre.
00:42:45 Et il continue à regarder ces questions-là avec attention.
00:42:47 – Oui, mais parce que…
00:42:48 – Non mais justement, pour revenir…
00:42:52 – On aurait aimé, je pense que pour l'éducation ça aurait été très bien que Atal reste ministre de l'Éducation,
00:42:58 ça aurait été très bien pour l'éducation.
00:43:00 – Il est le patron de Mme Pellet.
00:43:02 – Mais oui, vous avez vu qui ? La vie, il a mis Belloubet, excusez-moi,
00:43:05 on connaît son idéologie, il y a Belloubet, c'est l'opposé de ce que pense Atal, elle est à l'opposé.
00:43:10 – Mais attendez M. Morandi, si elle a accepté d'être ministre,
00:43:12 c'est qu'elle accepte effectivement l'allure politique que M. Atal a.
00:43:16 – Ça c'est en théorie, ça c'est en théorie.
00:43:18 – Non, c'est pas de la théorie.
00:43:20 – Mais si c'est de la théorie, de chacune en 20 parties comme René Macron.
00:43:22 – Franchement, tout le monde est mélangé, de la gauche à la droite de la droite, donc c'est de la théorie.
00:43:26 – Bon, pas très loin, parce qu'on parle encore du monde de l'éducation,
00:43:31 on va parler de Sciences Po dans un instant et de ce qui se passe,
00:43:34 mais auparavant, quand même, un mot sur Mathilde Panot et Rima Hassan
00:43:36 qui sont convoqués devant la justice aujourd'hui pour "apologie du terrorisme"
00:43:41 de membres de la France Insoumise, on regarde ce qu'on leur reproche et on en parle juste après.
00:43:45 – Des prises de position de la France Insoumise qui ont des conséquences.
00:43:49 Leur chef de file Mathilde Panot doit se présenter aujourd'hui devant la justice.
00:43:53 Elle est accusée d'apologie du terrorisme suite à un communiqué du groupe LFINUPES
00:43:58 publié le 7 octobre.
00:43:59 Ce texte avait suscité la polémique car il mettait en parallèle l'attaque du Hamas
00:44:04 avec l'intensification de la politique d'occupation israélienne.
00:44:08 Une injustice, selon elle, reprochée à Gabriel Attal.
00:44:11 – Je trouve tout à fait normal, dans une démocratie comme la nôtre en France,
00:44:15 qu'une présidente d'un groupe parlementaire d'opposition se retrouve demain
00:44:19 à devoir aller expliquer ses opinions politiques devant une brigade criminelle.
00:44:23 Parce que c'est ça qui est en train de se passer, d'ailleurs ce ne sont même pas
00:44:26 mes opinions politiques que je vais devoir expliquer demain,
00:44:29 mais celles de mon groupe parlementaire.
00:44:30 – Rima Hassan, numéro 7 sur la liste LFI aux Européennes, a elle aussi été convoquée
00:44:35 pour des faits d'apologie publique d'un acte de terrorisme,
00:44:38 publié entre le 5 novembre et le 1er décembre.
00:44:41 Hier, sur le plateau de France Info, la militante pro-palestinienne a dénoncé des pressions.
00:44:45 – Notre responsabilité c'est de dénoncer le recours abusif de ces procédures
00:44:50 et de demander à ce gouvernement de mettre toute la lumière
00:44:53 et de faire barrage à ces pressions qui sont exercées à l'endroit des Voix pour la Paix.
00:44:57 – Les deux femmes ont appelé à un rassemblement pour la liberté d'expression aujourd'hui,
00:45:01 porte de clichés à Paris au moment où elles seront entendues par la police.
00:45:05 Leurs auditions permettront au parquet de décider de poursuivre ou non la procédure.
00:45:10 – Et tous les insoumis sont bien sûr vents debout contre cette convocation,
00:45:13 réaction de Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise.
00:45:16 – Je pense qu'il faut réagir là, parce qu'on est dans une situation…
00:45:19 – Mais dans votre appel demain, vous parlez de criminalisation des Voix,
00:45:23 ce n'est pas un mot qui est un peu exagéré, criminalisation ?
00:45:25 – Je suis en train de vous dire que précisément un responsable syndical
00:45:28 avait été condamné à un an de prison avec sursis pour un tract.
00:45:32 Donc si ça ce n'est pas de la criminalisation, je ne sais pas quel mot vous préférez.
00:45:35 Mais demain c'est pareil, quand on convoque pour une audition,
00:45:40 après avoir ouvert une enquête, puisqu'il y a eu une décision d'un procureur,
00:45:44 procureur dont je rappelle, ce n'est pas une autorité indépendante,
00:45:47 qui a décidé d'ouvrir une enquête.
00:45:49 Donc c'est bien la preuve qu'il y a une volonté de faire taire…
00:45:51 – De la part de qui ?
00:45:53 – Du pouvoir politique en place, clairement d'ailleurs…
00:45:56 – Pour vous c'est le gouvernement qui est derrière la convocation de Matiné ?
00:45:58 – Bien évidemment, et c'est documenté ce que je suis en train de vous dire,
00:46:01 pour une raison très simple, il y a eu une circulaire de M. Dupont-Moretti
00:46:04 à l'ensemble des procureurs, circulaire en date du 10 octobre dernier,
00:46:08 dans lequel il appelait, il demandait au procureur de poursuivre
00:46:11 en utilisant ce fameux délit infamant d'apologie du terrorisme.
00:46:16 – Maître, est-ce qu'elle vous choque cette convocation pour apologie du terrorisme ?
00:46:19 – Alors à partir du moment où le procureur est saisi
00:46:22 et qu'il considère qu'il doit entendre les personnes mises en cause,
00:46:25 non, je ne suis pas choquée par une convocation.
00:46:27 Effectivement, ça ne veut pas dire pour autant
00:46:30 que les personnes vont être poursuivies pour apologie du terrorisme,
00:46:33 ma fonction, elles sont juste entendues dans le cadre de…
00:46:36 – Donc vous êtes en désaccord avec tous ces gens de la France Insoumise
00:46:38 qui crient au scandale en disant "c'est honteux de les convoquer,
00:46:41 c'est honteux de faire ça".
00:46:42 – Alors, moi je pars du principe que si les éléments,
00:46:45 en tout cas si le discours peut être ambigu…
00:46:47 – Et vous trouvez que c'est ambigu ?
00:46:49 – Alors, je ne connais pas tous les éléments du dossier…
00:46:53 – Alors, je sous-titre "je n'ai pas envie de me mouiller" c'est ça ?
00:46:56 – Non, absolument pas, absolument pas, moi je suis avocat si vous voulez,
00:46:59 donc je fais du droit, je ne vais pas m'accoster,
00:47:03 je ne suis pas professeure de la République pour vous y dire que c'est possible.
00:47:05 – Non, mais vous êtes citoyenne, vous avez des avis, vous pouvez…
00:47:09 – Alors, je vais vous dire que sur ce point-là, je suis, je dirais, partagée.
00:47:14 Pourquoi ? Parce que, en fait, ce qui a été publié a été publié le 7 octobre.
00:47:18 Alors, on peut se poser la question de se dire,
00:47:19 est-ce que peut-être qu'au niveau du temporalité, ça a été publié trop tôt,
00:47:24 elle avait peut-être pas encore, je ne sais pas, je ne suis pas son avocat,
00:47:26 tous les tenants et aboutissants de l'horreur qui a pu se passer le 7 octobre.
00:47:30 – C'était la seule, hein ?
00:47:31 – Oui, c'est ça que vous dites.
00:47:32 – Qui n'avait pas tous les tenants et les aboutissants le 7 octobre,
00:47:34 parce qu'on a eu dès le 7 octobre, on a su à quel point c'était une horreur,
00:47:37 ce qui est en train de se passer.
00:47:39 – Oui, parce que l'apologie du terrorisme, c'est l'article 421-2-5,
00:47:42 c'est le fait d'inciter publiquement à porter un jugement favorable
00:47:47 sur l'auteur ou sur un acte terroriste.
00:47:49 Est-ce qu'elle a voulu, par ces propos-là,
00:47:52 porter un jugement favorable sur l'horreur qui a été publiée le 7 octobre ?
00:47:55 – Il était convaincu que le Hamas était une offensive armée de forces palestiniennes
00:48:01 en raison de l'intensification de la politique d'occupation israélienne.
00:48:05 – Est-ce que vous vous en tirez des conséquences ?
00:48:06 Est-ce qu'elle a voulu faire porter un jugement favorable
00:48:09 sur l'acte commis par le Hamas ?
00:48:11 – Moi j'ai le sentiment qu'elle désigne que le Hamas n'est pas vraiment des terroristes.
00:48:15 C'est une force armée de forces palestiniennes.
00:48:18 – Moi je suis partagée, je n'ai pas de...
00:48:22 – Capitaine Moreau.
00:48:23 – Moi il se trouve, j'emmarque, que je suis beaucoup moins partagée,
00:48:25 naturellement, vous en doutiez.
00:48:27 L'article 421-2-5, "apologie du terrorisme",
00:48:31 j'ai eu des personnes en garde à vue pour ces motifs délictuels-là.
00:48:36 Elles auront à répondre de leurs actes, de leurs paroles, de leurs écrits,
00:48:39 parce que ce sont des faits extrêmement graves.
00:48:41 Alors oui, elles vont être écoutées, auditionnées,
00:48:43 nous allons voir ce qui lancera des décisions de la justice,
00:48:46 mais je vous rappelle que c'est quand même,
00:48:47 elles ont encore 5 années de prison et 75 000 euros d'amende,
00:48:50 c'est ça dont on parle avec le 421-2-5, et qu'elles assument.
00:48:54 Parce que comme vous entendez M. Bonpart, c'est toujours à sens unique,
00:48:57 et c'est toujours cette propension à se défausser,
00:48:59 quand ce sont eux qui sont concernés.
00:49:01 Alors ils essaient de passer pour les plus vertueux, pour les plus moraux,
00:49:04 là c'est tout à fait différent.
00:49:06 Ils sont tenus, ces parlementaires, à un devoir de responsabilité.
00:49:08 Moi il se trouve que je n'ai jamais eu de parlementaire en garde à vue,
00:49:11 mais je serais tenté de penser que ce serait même un secteur aggravant,
00:49:13 parce qu'ils sont censés donner l'exemple,
00:49:15 ils sont censés représenter le peuple français,
00:49:17 ils sont censés être les garants de la solidarité et de l'identité de notre République,
00:49:21 et là on en est extrêmement loin.
00:49:22 – On va écouter Arnaud Clarsfeld, qui était hier sur CNews,
00:49:24 et c'est intéressant parce qu'il a expliqué qu'aujourd'hui la donne avait changé,
00:49:27 c'est-à-dire qu'avant on disait que c'était l'extrême droite qui était antisémite,
00:49:31 aujourd'hui on se retrouve avec une extrême droite qui défend Israël,
00:49:33 et une extrême gauche en revanche qui flirte très souvent avec l'antisémitisme,
00:49:36 c'est en tout cas ce qu'explique Arnaud Clarsfeld, écoutez.
00:49:41 – L'antisémitisme a muté, il y a toujours eu un antisémitisme d'extrême droite,
00:49:46 mais l'extrême gauche a aujourd'hui pris l'antisémitisme qui était à l'extrême droite,
00:49:51 et en a fait sa pierre angulaire.
00:49:54 Quant à l'extrême droite, le Rassemblement National,
00:49:57 ou en tous les cas la droite populaire, ou populiste, ou radicale,
00:50:03 comme vous pouvez l'appeler, qui n'est plus pour moi l'extrême droite,
00:50:07 elle est devenue aujourd'hui plutôt protectrice des Juifs et soutien d'Israël.
00:50:14 – Mohamed Gassama, vous êtes d'accord avec ça ?
00:50:16 – Moi ce que j'ai envie de dire là-dessus,
00:50:19 c'est que depuis effectivement le 7 octobre,
00:50:21 qui a été une horreur absolue en Israël,
00:50:25 on ne sent pas la compassion de la France insoumise vis-à-vis de ce massacre.
00:50:32 Et deuxième chose, depuis que les élections,
00:50:36 parce qu'on va parler aussi un peu des élections européennes,
00:50:38 depuis qu'on est en campagne, depuis que les têtes de liste sont connues,
00:50:44 je n'ai jamais encore entendu la France insoumise parler d'un sujet européen.
00:50:48 – Attendez, ce n'était pas du tout ma question.
00:50:50 – Non, non, mais je voudrais qu'on revienne à ma question.
00:50:52 – Oui, mais là on peut partir sur autre chose quand la question vous embête,
00:50:56 mais excusez-moi, je se mettais depuis assez longtemps pour connaître les astuces.
00:50:59 Ma question était de dire, est-ce que vous avez le sentiment
00:51:02 que l'antisémitisme est passé de l'extrême droite,
00:51:04 qui aujourd'hui se défend Israël, défend les Juifs,
00:51:07 à l'extrême gauche qui aujourd'hui flirte souvent avec l'antisémitisme ?
00:51:10 – Je pense qu'il y a deux opportunismes, de l'extrême droite et de l'extrême gauche.
00:51:13 Moi franchement, ce n'est pas ma tasetée.
00:51:15 – Vous êtes d'accord que l'extrême droite défend Israël aujourd'hui ?
00:51:18 Défend les Juifs ?
00:51:18 – Moi je ne pense pas que ce soit une défense, c'est de l'opportunisme.
00:51:21 – Ah bon ?
00:51:22 – Mais oui, bien sûr, politiquement c'est de l'opportunisme.
00:51:24 Et c'est pareil vis-à-vis de l'EFI, qui effectivement, entre guillemets,
00:51:30 "embrasse" la cause palestinienne à des fins électoralistes, très clairement.
00:51:34 – Ça on est plutôt d'accord.
00:51:35 – Non, non, mais…
00:51:35 – Ça on est plutôt d'accord.
00:51:36 Mais pourquoi vous dites que, alors ce qu'on appelle l'extrême droite,
00:51:39 mais en gros on comprend que c'est le Rassemblement National,
00:51:41 dans ce que cite Arnaud Clarcel…
00:51:43 – Ex-FN.
00:51:44 – Oui, enfin pas ex, c'est un nouveau parti.
00:51:46 – Non, non, mais…
00:51:47 – C'est un nouveau parti, oui, enfin c'est…
00:51:48 – Les cadres du FN sont encore un peu…
00:51:50 – Certains, pas tous, beaucoup ont été sortis.
00:51:53 Juste un mot quand même, est-ce que vous êtes d'accord, vous,
00:51:56 pour dire qu'aujourd'hui, clairement, par exemple,
00:51:58 le Rassemblement National défend les Juifs ?
00:52:00 – Je ne pense pas que le Rassemblement National défend plus les Juifs.
00:52:04 – Ah bon ?
00:52:04 – Non, pour moi c'est de l'opportunisme aussi.
00:52:06 – Bah dis ça y est.
00:52:07 – En tout cas, l'antisémitisme a toujours existé en France.
00:52:11 – Malheureusement.
00:52:12 – Il a toujours existé malheureusement en France,
00:52:15 aussi bien à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche,
00:52:17 et ne pas le reconnaître, ce serait mentir.
00:52:19 Néanmoins, on constate dans ce pays un changement de paradigme,
00:52:23 on le voit un peu avant le 7 octobre, plus depuis le 7 octobre,
00:52:27 d'ailleurs l'extrême droite a eu le courage, et pour moi c'est un courage,
00:52:31 de manifester lors de la grande manifestation contre l'antisémitisme.
00:52:35 Et moi j'y étais, l'extrême gauche a refusé d'y aller.
00:52:37 – Oui, non, bien sûr.
00:52:38 – Donc je crois que c'est factuel, malheureusement, n'en déplaise un certain.
00:52:41 – Il y a le factuel et après il y a aussi le politique.
00:52:42 – Non, non, c'est factuel.
00:52:43 – On fait de la politique depuis longtemps, on en fait aussi,
00:52:46 et on connaît, comme l'a dit M. Morandini, les astuces.
00:52:49 – Et la vérité c'est que, n'en déplaise un certain,
00:52:52 c'est qu'aujourd'hui la respectabilité elle est certainement pas du côté de l'extrême gauche.
00:52:55 – Et vous savez, on a entendu beaucoup de personnalités,
00:53:00 on les a entendues sur ce plateau, juives, qui disaient, jamais de ma vie,
00:53:04 je me suis dit un jour je voterai pour l'extrême droite,
00:53:06 parce que ça me fait mal et parce que, à cause de l'histoire.
00:53:09 Mais aujourd'hui, quand je vois ce que dit Marine Le Pen,
00:53:12 quand j'entends ce que dit Jordan Bardella,
00:53:13 quand je vois la situation en France, je me dis que c'est peut-être une solution.
00:53:16 Et il nous le disait, alors autant le répéter, parce que j'irai peut-être à contre-coeur,
00:53:21 mais moi je suis prêt à voter désormais pour le Rassemblement National,
00:53:23 ce que je n'aurais jamais imaginé il y a quelques années.
00:53:25 – Vous savez que les extrêmes se nourrissent que des colères, on le sait,
00:53:28 c'est toujours le réceptacle des colères.
00:53:30 Et donc, par opportunisme, par opportunisme, l'extrême droite là,
00:53:35 c'est dit, il y a peut-être là quelque chose à gratter électoralement,
00:53:40 donc il s'engouffre dans ce...
00:53:42 – Mais peut-être qu'Emmanuel Macron aussi,
00:53:44 et que ce gouvernement en fait, aujourd'hui,
00:53:47 met en place des choses qui font que ça ne va pas.
00:53:50 Excusez-moi, que la France ça ne va pas,
00:53:52 que ça ne va pas ce qui se passe aujourd'hui.
00:53:55 – Qui fait le lien entre ce que vous...
00:53:57 – Le lien c'est par exemple quand vous avez Emmanuel Macron
00:53:59 qui ne va pas à la marche contre l'antisémitisme parce qu'il a...
00:54:01 – C'est le président de la République, il y a de tout.
00:54:03 – Attendez, et le président de la République, il n'est pas contre l'antisémitisme ?
00:54:06 – Mais si, il a tout réaffirmé, non ?
00:54:08 – Mais vous savez bien pourquoi il n'y est pas allé,
00:54:09 parce qu'il n'a pas voulu mettre le feu dans les quartiers,
00:54:12 il a eu peur, mais c'est ça la réalité.
00:54:14 – Mais évidemment, on le sait très bien qu'il n'est pas allé pour ça.
00:54:18 – Ceux qui veulent mettre le feu dans les quartiers,
00:54:20 c'est justement, et les filles, et le Front National,
00:54:23 ou Rassemblement National, comme vous voulez.
00:54:25 C'est eux qui veulent mettre le feu, avec justement, en utilisant...
00:54:28 – Mais pourquoi le président n'est pas allé à la marche contre l'antisémitisme ?
00:54:30 Excusez-moi, c'est un symbole, vous vous rendez compte du symbole qu'il a envoyé ?
00:54:33 – Pourquoi il n'y a pas... C'est le président de la République.
00:54:35 – Et alors ?
00:54:36 – Là, c'était qui qui était l'initiateur de cette marche ?
00:54:40 C'était Yann Broun-Privé, donc président de l'Assemblée Nationale,
00:54:43 et Gérard Lachet, président du Sénat.
00:54:45 – Et oui, et donc, il ne pouvait pas y avoir le président ?
00:54:47 – Il y avait l'ensemble de l'arc politique, sauf effectivement, il y a les filles,
00:54:51 et par opportunisme, le Rassemblement National, et le président de la République.
00:54:54 – En fait, ils ne sont jamais sincères avec vous,
00:54:55 le Rassemblement National, ils ne sont jamais sincères.
00:54:56 Ils défendent les juifs, ils ne sont pas sincères,
00:54:58 ils vont à la marche contre l'antisémitisme, ils ne sont pas sincères,
00:55:00 ils ne sont jamais sincères, en fait.
00:55:02 – Il faut être un peu, il faut être...
00:55:03 – Vous êtes d'une mauvaise foi confondante, vous êtes d'une mauvaise foi confondante,
00:55:08 ce que l'on attend de ceux qui président la Dôme d'Estiné,
00:55:11 c'est qu'ils agissent, monsieur, c'est qu'ils répondent enfin aux attentes des Français,
00:55:15 et ils en sont tellement loin, qu'il s'agisse de ce professeur isolé, esselé,
00:55:20 qu'il s'agisse de ce groupuscule d'extrême gauche qui bloque Sciences Po,
00:55:24 et de tous les autres cas, vous n'agissez pas, monsieur.
00:55:26 – Mais attendez, monsieur, ils ont été délogés à la Sorbonne, que je sais.
00:55:31 – On va en parler, on va en parler, on va en parler, on va en parler,
00:55:33 – Ils ont été délogés, au bout de combien de temps ?
00:55:35 – Mais on ne fait pas les choses, vous êtes gendarme, on ne fait pas les choses comme ça, non.
00:55:37 – Non, mais la vérité c'est qu'ils ont...
00:55:39 – On va en parler juste après la pause, juste là, on apprend que les universités Sciences Po Rennes
00:55:45 et Sciences Po Strasbourg sont bloquées à l'instant par des étudiants pro-Palestine.
00:55:49 – C'est ce que je disais tout à l'heure, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:55:51 – Vous avez dit quoi ?
00:55:52 – Et les filles en train d'essayer de débloquer, comment dire, une révolution communiste.
00:55:57 – Au détriment du gouvernement qui ne fait rien.
00:55:59 – Je vais vous montrer quelques photos de Sciences Po que vous voyez,
00:56:02 c'est Sciences Po Strasbourg et Rennes à l'instant,
00:56:05 donc voilà ces photos, on sera avec quelqu'un qui va nous expliquer dans un instant
00:56:09 ce qui est en train de se passer en ce moment même, parce que,
00:56:11 hé les filles, c'est la stratégie du chaos, ils veulent semer le chaos en France,
00:56:15 mais surtout ils alimentent la haine, c'est ça le pire, ils alimentent la haine.
00:56:19 On fait une pause, on se retrouve dans un instant,
00:56:22 la pub, Mickaël Dorian pour le CNews Info, à tout de suite.
00:56:25 [Générique]
00:56:28 – Gérald Darmanin se dit choqué par les prises de position
00:56:31 de certains étudiants et militants pro-palestiniens.
00:56:34 Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé depuis le siège d'aéroport de Paris
00:56:37 à trembler en France.
00:56:38 Pour lui, l'occupation de Sciences Po Paris était inacceptable et scandaleuse.
00:56:42 Contrairement à la région Ile-de-France, l'État ne supprimera pas
00:56:45 les subventions à Sciences Po.
00:56:47 La ministre de l'Enseignement supérieur l'a annoncé ce matin.
00:56:50 Sylvie Retailleau assure cependant qu'il n'y aura pas de boycott
00:56:53 des partenariats entre l'école parisienne et les universités israéliennes.
00:56:57 Et puis Londres espère expulser 5 700 migrants vers le Rwanda.
00:57:01 D'ici la fin de l'année, un premier groupe de demandeurs d'asile
00:57:04 sélectionné parmi plus de 57 000 personnes arrivées au Royaume-Uni
00:57:08 entre janvier 2022 et juin 2023.
00:57:10 Des expulsions qui interviennent après l'adoption de la loi controversée
00:57:14 censée décourager les traversées illégales de la Manche.
00:57:18 [Générique]
00:57:20 – Bonsoir, Francis sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:57:22 On l'a appris il y a quelques instants, donc si après Sciences Po Paris,
00:57:26 la semaine dernière après la Sorbonne, et vous voyez des images,
00:57:30 deux Sciences Po sont bloqués, vous avez Sciences Po Rennes
00:57:34 qui est bloqué avec une barre drôle.
00:57:36 Sciences Po Rennes soutient la Palestine qui flotte sur les grilles de l'établissement.
00:57:40 Une action menée par quelques dizaines d'étudiants
00:57:42 dans le cadre d'un mouvement qui prend de l'ampleur en ce moment en France.
00:57:45 Et puis Sciences Po Strasbourg est également bloqué.
00:57:49 Et on me signale qu'a priori plus aucun cours ne se déroule à l'intérieur.
00:57:54 Et on est en direct avec Lucas Barbagly qui est délégué national de l'Uni, bonjour.
00:57:58 Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:58:00 Quelles sont les infos que vous avez sur la situation dans les différentes facs ?
00:58:05 – Eh bien, il y a eu plusieurs assemblées générales qui ont été organisées
00:58:09 ces derniers jours, des annonces d'assemblées générales
00:58:12 dans ces lieux qui sont bloqués.
00:58:14 Il y a également à Sorbonne Université où il n'y a pas de blocage
00:58:17 car l'université a décidé ce matin d'envoyer un mail à tous les étudiants
00:58:21 pour dire que Sorbonne était fermée, fermée ses portes par peur justement
00:58:25 de ce qui s'est passé justement à Paris 1 hier, à Sciences Po vendredi.
00:58:30 Et là on voit très bien que Sciences Po Rennes et à Strasbourg
00:58:34 ils ont décidé de laisser les portes ouvertes et vous avez des blocages.
00:58:38 Voilà donc c'est totalement honteux et surtout au-delà de condamner
00:58:42 les actions et les blocages, il est désormais grand temps
00:58:46 que Madame Retailleau et les présidents d'universités s'attaquent aux organisateurs,
00:58:52 aux organisateurs de ces actions qui aujourd'hui sont dans une totale impunité.
00:58:57 On l'a vu à Sciences Po, on l'a vu à Paris 1 hier.
00:59:00 Madame Retailleau nous l'avons vue hier pour une réunion sur un autre sujet.
00:59:05 Nous avons pu discuter pendant 2-3 minutes sur la question des blocages
00:59:09 où elle nous a répété qu'elle condamnait fermement tous les blocages
00:59:12 mais aujourd'hui vous avez encore des blocages et rien ne se passe.
00:59:15 Est-ce que vous avez une idée de ce que ça représente en nombre ces gens qui bloquent
00:59:19 parce qu'on a quand même le sentiment qu'ils ne sont pas très nombreux,
00:59:21 qu'ils arrivent à bloquer les Sciences Po sans être très nombreux.
00:59:26 Je crois que c'est à Rennes où on disait qu'ils sont une vingtaine,
00:59:28 enfin c'est très peu de monde en fait.
00:59:30 C'est très peu de monde oui parce que c'est une minorité, encore une fois c'est une minorité
00:59:35 mais cette minorité peut faire ce qu'elle veut, elle peut aller bloquer la fac
00:59:40 puisque aujourd'hui nous avons vu à Sciences Po vendredi,
00:59:45 il n'y aura presque aucune poursuite pour les bloqueurs.
00:59:48 Donc aujourd'hui quand vous annoncez à Sciences Po qui est censée être notre élite intellectuelle,
00:59:54 aucune sanction n'a lieu pour ces gens-là, contre ces gens-là.
00:59:59 Donc forcément ça laisse la porte ouverte à d'autres blocages
01:00:02 et aujourd'hui puisque Mme Retailleau refuse d'utiliser la force
01:00:06 et de laisser entrer la police pour empêcher, voire même instaurer une sécurité supplémentaire
01:00:12 pour empêcher les blocages, et bien vous avez cette minorité,
01:00:15 ces vingt personnes-là qui vont bloquer sans problème.
01:00:18 En fait on se demande aussi parfois pourquoi est-ce que la majorité silencieuse,
01:00:23 j'ai envie de dire puisque vous dites que c'est une minorité,
01:00:26 pourquoi la majorité silencieuse ne prend pas la parole
01:00:28 et ne va pas aller voir en leur disant maintenant vous dégagez, vous êtes vingt, on est cent,
01:00:32 excusez-moi, mais maintenant vous dégagez, ça suffit.
01:00:34 C'est pas juste.
01:00:36 Cette majorité aussi a peur, a peur d'être fichée.
01:00:39 Nous avons, nous sommes rendus l'uni hier place du Panthéon, place de la Sorbonne pardon,
01:00:46 pour montrer, on va dire, pour donner un discours autre avec des pancartes "Amas = Terroristes".
01:00:53 Nous avons pu rester seulement cinq minutes.
01:00:55 Toutes nos affiches ont été déchirées, nous avons été exfiltrés par la police
01:00:59 parce que certains coups ont commencé à être donnés sur nos militants, contre nos militants.
01:01:04 Donc quand vous avez des personnes qui veulent tenir un discours autre que celui du pro-Palestine,
01:01:10 voire même du pro-Amas, puisque hier c'est notre pancarte "Amas = Terroristes" qui a été déchirée,
01:01:14 donc ça montre bien finalement l'idéologie qui règne aujourd'hui à l'université,
01:01:18 forcément cette majorité-là a peur, a peur de prendre la parole finalement
01:01:23 et préfère rester cachée et accomplir son année dans le silence.
01:01:28 – Merci beaucoup Lucas Barbagli, merci d'avoir été avec nous délégué national de l'Uni justement.
01:01:32 Alors il y en a certains maintenant de cette majorité silencieuse qui commencent à en avoir marre
01:01:36 et qui sont en train de sortir du silence.
01:01:38 C'était le cas ce matin de Pierre-Alexandre Zal, il est étudiant à Sciences Po
01:01:42 et il fait partie de ceux qui ont envie d'aller bosser,
01:01:44 de ceux qui n'ont pas envie de rentrer même dans ce conflit, il veut simplement bosser.
01:01:47 Écoutez, il était chez Pascal Praud et il explique d'ailleurs, et c'est là aussi où quand même,
01:01:52 il va falloir qu'à un moment on revienne les pieds sur terre,
01:01:55 il explique qu'il prend un risque, lui encore, comme le directeur d'école tout à l'heure,
01:01:59 il prend un risque en venant à la télé, il prend un risque en parlant,
01:02:01 il dit d'ailleurs à Pascal Praud, il dit "moi je vais être menacé,
01:02:05 je vais être harcelé maintenant qu'il y a mon visage, maintenant qu'il y a mon nom,
01:02:08 maintenant que je m'expose je vais être menacé mais je prends ce risque".
01:02:10 Écoutez-le, il était ce matin chez Pascal.
01:02:12 – Aujourd'hui Sciences Po est dans une situation d'une extraordinaire gravité
01:02:16 à cause justement de cette minorité étudiante qui parle beaucoup,
01:02:20 qui est très bruyante et qui est en train en fait de scier la branche sur laquelle on est tous assis.
01:02:24 Donc en fait on est menacé aujourd'hui par cette minorité
01:02:27 et puis vous avez en face une direction qui ne dit rien, qui cède tout.
01:02:32 On pourrait même se demander si on a encore une direction
01:02:34 parce que voilà ça fait 5 ans, 6 ans que je suis à Sciences Po
01:02:37 et en réalité j'ai connu deux directions, deux administrations provisoires,
01:02:41 il n'y a pas de cap, il n'y a pas de vision, il n'y a pas d'autorité
01:02:44 et donc en fait tout est permis et aujourd'hui des étudiants comme moi
01:02:47 qui veulent simplement travailler, on est livré à nous-mêmes.
01:02:49 Vous savez moi je suis affilié à aucun syndicat, aucun parti politique
01:02:52 mais en fait on a été tellement indignés avec certains camarades de l'école de droit
01:02:56 du communiqué qu'on a vu tomber vendredi soir
01:02:58 après ce qui s'est passé toute la journée de vendredi
01:03:01 qu'on s'est dit qu'on devait réagir spontanément
01:03:03 et voilà c'est pour ça qu'aujourd'hui je prends la parole.
01:03:05 Honnêtement je sais le risque que je prends
01:03:07 parce qu'après je sais le harcèlement qui va en découler etc.
01:03:10 Mais ça me semble important parce que sinon après la réputation de cette école
01:03:13 elle va être salie par ces minorités qui ne travaillent pas,
01:03:16 par ces minorités qui vont salir tout le monde
01:03:18 et qui vont nous empêcher nous de pouvoir aspirer aux carrières qu'on envisage.
01:03:22 Il est formidable ce garçon, il est formidable parce qu'il a du courage en plus.
01:03:26 On ne va pas le dire vulgairement mais il en a.
01:03:30 Voilà excusez-moi mais c'est clair parce que venir à la télé comme ça
01:03:33 et dire les choses alors qu'il va être menacé,
01:03:35 alors que derrière ça va être compliqué pour lui, on le sait.
01:03:38 Il a un sacré courage, Maître vous êtes d'accord ?
01:03:40 Alors moi je voudrais quand même revenir parce qu'on a l'air d'être surpris
01:03:43 effectivement que Sciences Po ou d'autres universités
01:03:46 telles que la Sorbonne aient des manifestations.
01:03:48 Excusez-moi mais ça n'est pas nouveau.
01:03:50 C'est-à-dire que des étudiants qui manifestent pour une idée
01:03:53 ou pour défendre en tout cas une idée,
01:03:55 c'est très bien ça a existé depuis des décennies pour la guerre au Vietnam.
01:03:58 Le blocage aussi a existé dans le passé.
01:04:02 Alors effectivement on ne doit pas donner un droit au blocage, je suis d'accord avec vous.
01:04:05 Mais ce que je regrette c'est qu'on est en train d'opposer deux idées.
01:04:08 C'est-à-dire qu'on est en train de se dire que ceux qui soutiennent Gaza
01:04:12 et qui soutiennent les Palestiniens en disant "il y a trop de morts en Palestine"
01:04:15 vont être taxés.
01:04:16 Ils ne disent pas que ça.
01:04:18 Alors attention, s'ils ne disent pas que ça et qu'ils disent...
01:04:22 Ils disent aussi "from the river to the sea" par exemple.
01:04:24 Alors attention, parce que j'ai entendu dire qu'il y avait aussi peut-être de l'apologie du terrorisme,
01:04:28 encore une fois je vous dis mais ceux qui le disent vont être poursuivis par le procureur de la République.
01:04:31 Mais il ne faut pas pour faire taire ceux qui soutiennent en tout cas les morts en Palestine
01:04:36 et qui disent "il y a trop de morts en Palestine, il faut que ça cesse, on demande à cesser le feu",
01:04:39 il ne faut pas essayer de les museler sous prétexte que...
01:04:42 - Juste mettre simplement, on entend, on va être honnête, on entend assez peu "on est pour deux Etats",
01:04:47 on entend assez peu "on veut un cesser le feu avec la libération des otages".
01:04:51 - Je suis d'accord avec vous, on l'entend assez peu des deux côtés.
01:04:53 C'est ça qui est regrettable.
01:04:54 - Comment des deux côtés ?
01:04:55 - Moi je regrette qu'on ne puisse pas dire "on soutient tout à fait, effectivement, c'est inimaginable qu'il y ait encore, je crois, 134 otages,
01:05:02 il y a deux enfants, c'est l'horreur absolue" et m'émettre systématiquement en confrontation avec le fait qu'il y a trop de morts.
01:05:11 - C'est eux qui la font la confrontation, excusez-moi.
01:05:13 - Il y a combien d'enfants morts en Palestine ? C'est pour ça qu'il ne faut pas mettre en confrontation.
01:05:17 - Je le dis, je le répète sur ce plateau, un civil qui meurt, que ce soit, qu'il soit israélien ou en Palestine, c'est terrible.
01:05:23 - C'est inadmissible des deux côtés, effectivement.
01:05:25 - C'est inadmissible des deux côtés. Mais attention, quand on dit "from the river to the sea", on sait ce que ça veut dire.
01:05:29 Quand on a les insoumis qui font des affiches où Israël disparaît pour avoir simplement la Palestine, ça aussi c'est inadmissible.
01:05:36 - Oui, mais ça n'est pas la majorité des étudiants de ce confronto.
01:05:40 - Les insoumis les soutiennent.
01:05:42 - Alors parce qu'on a le soutien des insoumis, on est forcément condamnés.
01:05:46 - Vous avez vu Rima Hassan comme elle a été applaudie ?
01:05:49 - Je pense que ça a toujours existé, le soutien des étudiants.
01:05:53 Avant je dis que les étudiants qui manifestent, c'est une bonne chose.
01:05:55 - Je vais vous répondre, nous sommes tous compassionnels.
01:05:57 - Il ne faut pas essayer de les cataloguer.
01:06:00 - Mais c'est toujours à sens unique. Que ce soit à Rennes, à Strasbourg, à Paris, ils sont noyautés par la France insoumise.
01:06:05 Ils sont noyautés par les américains.
01:06:07 - Non, on ne peut pas se prêter.
01:06:10 - Ce sont 13 000 étudiants et je rends hommage au courage de ce jeune intervenant au micro de Pascal Praud.
01:06:16 Remarquable de le courage.
01:06:18 - Oui, mais dans ce cas-là, vous prenez parti pour un syndicat.
01:06:20 - Non, aucun syndicat n'est pas un syndicat.
01:06:22 - Ils sont pris en étage par ces quelques dizaines d'étudiants politisés, militants, d'une cause qui n'est pas la nôtre.
01:06:31 - Maître, est-ce que vous avez entendu un discours politique chez ce gamin ?
01:06:34 - Moi ce que je veux c'est qu'il y ait des débats.
01:06:36 - Ce qu'il faudrait c'est accepter, parce que moi quand j'entends des personnalités politiques dire "on va mettre sous tutelle Sciences Po", c'est inadmissible.
01:06:44 - Mais quand vous entendez Sylvie Rotaillot...
01:06:46 - Mettre sous tutelle une telle institution, ça veut dire imposer ses idées et refuser le débat des idées politiques.
01:06:53 - On va faire un petit cadeau à Mohamed Gassama qui est dans la majorité.
01:06:56 On va écouter Sylvie Rotaillot, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
01:07:01 Vendredi soir quand Sciences Po a fait son communiqué, elle a dit que c'était formidable, que les choses avaient été bien gérées.
01:07:08 Dans ce communiqué on expliquait qu'il n'y aurait pas de poursuite contre les étudiants, etc.
01:07:12 Ce matin elle revient à la télé, elle dit le contraire.
01:07:14 Mais on croit qui ?
01:07:16 Écoutez Sylvie Rotaillot qui dit "ah ça n'a pas été bien géré, elle a changé d'avis en 48 heures, Mohamed Gassama a préparé vos arguments, ça ne va pas être ça".
01:07:23 - La communication interne qu'il y a eu n'est pas une bonne communication interne.
01:07:29 Et c'est ça qui a posé la polémique et c'est normal puisque cette communication interne a laissé croire qu'il y avait, vous l'avez dit, abandons de sanctions.
01:07:38 Et je voudrais dire que c'est faux et que ça je ne l'accepterai jamais.
01:07:42 Et d'autre part qu'il y avait une discussion où l'institution pourrait se positionner vis-à-vis du conflit et pourrait se positionner en particulier sur les partenariats.
01:07:51 Là aussi c'est faux.
01:07:53 Il n'y aura aucun positionnement de l'institution comme d'aucune institution publique et il n'y aura aucun abandon ou boycott des relations avec les académiques d'Israël.
01:08:05 Ça je voudrais le dire au effort et la direction de Sciences Po est alignée sur cette position.
01:08:11 - Mohamed Gassama, il n'y a pas une chanson de Jacques Dutronc comme ça ?
01:08:14 Et je retourne ma veste toujours du bon côté ?
01:08:16 - Quand le communiqué de la direction de Sciences Po, enfin transitoire, ou provisoire est sorti, je n'ai pas compris.
01:08:23 - Personne a trouvé, vous avez raison. C'est honnête et merci de le dire.
01:08:27 - Et c'était un très mauvais communiqué qui a jeté le trouble.
01:08:32 - Mais la ministre s'en est félicitée ce soir-là ?
01:08:34 - Elle s'est trompée. Il faut reconnaître quand on fait des erreurs.
01:08:39 Mais le souci c'est quoi ? C'est que des minorités agissantes pilotées par la France Insoumise sont en train de tenter de mettre le chaos dans toutes les universités.
01:08:52 L'inénarrable Louis Boya essaye à chaque fois...
01:08:56 - J'ai plein de cadeaux pour vous.
01:08:58 - Oui, lui ce n'est pas un cadeau. Il fait la tournée des universités pour prêcher leurs paroles et surtout pour attiser.
01:09:10 Et la France Insoumise ne fait que ça. Ce sont des attiseurs de colère.
01:09:14 Moi j'ai une députée dans le XXème qui, quand elle a voulu faire son compte-rendu de mandat au bout de deux ans de ce mandat, qu'est-ce qu'elle a mis sur son affiche ?
01:09:23 "Venez avec vos colères". Voilà ce qu'est la France Insoumise.
01:09:26 C'est un parti qui cherche des solutions, qui cherche à attiser ses colères, à les faire grossir et à mettre le chaos dans le pays.
01:09:34 - On va écouter Louis Boyard qui était ce matin chez nos confrères de BFM.
01:09:37 Ces étudiants qui manifestent et qui bloquent sont la fierté de la France. Ils honorent la France. Ils sont en train de donner une grande leçon à notre pays.
01:09:46 - Louis Boyard.
01:09:48 - Quand il y a des blocages, alors là tout de suite ça commence à choquer.
01:09:51 Pardon, moi ce qui me choque c'est ce qui se passe à Gaza. Et ces étudiants sont en train de donner une grande leçon à ce pays.
01:09:56 Quand on est citoyen de la République française et qu'on a sous nos yeux un génocide, on se mobilise.
01:10:01 On utilise tous les moyens qu'on a en notre pouvoir pour obtenir la paix.
01:10:04 Ces étudiants sont une fierté. Ils honorent la France et je continuerai d'être à leur côté.
01:10:08 - Quand vous dites "je continuerai à être à leur côté", est-ce que ça veut dire, Louis Boyard, que vous appelez les autres universités de France à suivre le mouvement ?
01:10:15 - Pour le coup, c'est les étudiants qui doivent eux-mêmes organiser leur combat.
01:10:21 - Vous pensez qu'à Lyon ?
01:10:22 - Bien sûr, mais par contre, plus il y aura d'étudiants qui rentreront dans le mouvement pour essayer de faire en sorte que le gouvernement français se bouge, mieux ce sera.
01:10:30 - Madissa, il dit que ces étudiants sont la fierté de la France.
01:10:32 - C'est une honte. Ce que font ces étudiants est honteux. C'est honteux. On utilise les étudiants à des fins pour moi électoralistes.
01:10:38 On ne peut pas dire des choses pareilles. Et laisser croire que c'est en bloquant les universités que demain il y aura la paix en Israël, c'est encore la plus grosse des erreurs.
01:10:47 - On ne peut absolument pas venir dire que des étudiants qui manifestent et qui demandent...
01:10:50 - Qui bloquent ?
01:10:51 - Par les blocages, il y en a toujours eu. C'est ce que je suis en train de vous dire.
01:10:54 - Oui, mais ce n'est pas parce qu'il y en a toujours eu que c'est bien.
01:10:55 - Mais pourquoi ces étudiants ne vont pas manifester le samedi, le dimanche, à la République ?
01:11:00 - Écoutez ce que vous dites, Madissa.
01:11:02 - Ces étudiants ont des convictions. Ils ont des convictions, comme moi-même j'en ai eu en étant étudiant.
01:11:07 - C'est très bien. Mais pourquoi ils ne vont pas manifester le samedi, le dimanche, à la place de la République ?
01:11:13 Pourquoi ils bloquent les universités ? Ils veulent le chaos. Ils veulent manifester à la place de la République.
01:11:20 - Mais évidemment qu'est-ce qu'ils veulent ?
01:11:22 - Et moi je l'aime beaucoup, monsieur Poyard.
01:11:25 - Je l'aime beaucoup, monsieur Poyard.
01:11:27 - Juste, Madia Saïdi vous a posé une question deux fois et on terminera là-dessus.
01:11:31 Pourquoi ils ne vont pas manifester le samedi, plutôt ?
01:11:33 - Alors, pourquoi ils ne vont pas manifester le samedi, il n'y a que des séries pour la guerre au Vietnam ?
01:11:39 Pourquoi ils ont décidé de bloquer aussi pour d'autres... en tout cas pour d'autres...
01:11:43 - Pourquoi ils ne vont pas manifester le samedi, le dimanche ? Pourquoi ils ne laissent pas les étudiants travailler ?
01:11:46 - On ne peut pas les voir. Et là au moins on les voit.
01:11:48 - On ne peut pas faire des choses pareilles. C'est une stratégie du chaos.
01:11:50 - Et je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui, en plus, ils sont condamnés.
01:11:53 - Allez, merci à tous d'avoir été avec nous ce Niama Broukcé.
01:11:55 Dans un instant, on se retrouve demain en direct à partir du 035 de mai, 1er mai.
01:11:58 On sera là. A demain et d'ici là, soyez prudents.
01:12:01 ...