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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Chaque matin en France, une tristesse, une colère ou un écœurement survient au hasard des nouvelles du jour.
00:00:17C'est une chaîne de télévision qui ferme sous le coup de l'arbitraire, c'est la France humiliée par l'Algérie qui ne réagit pas.
00:00:24Hier, c'était le parquet de Nanterre. Il a requis contre le policier Florian M, auteur du tir qui a tué Naël Merzouc, qu'il soit jugé pour meurtre.
00:00:34La qualification de meurtre implique que le policier ait voulu tuer le jeune Naël Merzouc, que c'était son intention.
00:00:41Et tant pis si l'expert en accidentologie avait conclu que le tir aurait été dévié quand Naël Merzouc a redémarré la voiture alors que le policier lui demandait d'obtempérer.
00:00:51Il avait refusé l'ordre des policiers comme il avait entamé une course folle, comme il avait roulé en sens inverse, comme il avait manqué renverser un piéton, comme il avait brûlé un feu rouge.
00:01:01C'est ce conducteur que les motards coursaient dans les rues de Nanterre au risque de leur propre vie.
00:01:07Un conducteur de 17 ans qui roulait sans permis, un conducteur déjà connu des services de police pour une dizaine de délits routiers, usage de stupéfiants ou recel.
00:01:16Je regrette que le parquet ne communique pas les raisons de sa décision.
00:01:20Son silence autorise les interprétations et notamment que le parquet ait pris une décision plus politique que juridique.
00:01:28Souvenez-vous des émeutes qui avaient enflammé les quartiers après la mort de Naël Merzouc.
00:01:33Souvenez-vous des mots du président de la République.
00:01:36C'est inexplicable et inexcusable.
00:01:38Souvenez-vous du tweet de Kylian Mbappé, petit ange parti trop tôt.
00:01:43Permettez-moi ce matin d'avoir une pensée pour les policiers.
00:01:46Maltraité, mal payé, mal considéré.
00:01:49Qui voudra arrêter un délinquant au risque de terminer en prison ?
00:01:53Qui voudra encore faire ce métier tant il envisage les conséquences ?
00:01:58J'hésite une nouvelle fois ce matin, entre colère, tristesse et écœurement.
00:02:03Il est 9h01, Audrey Berthiaume.
00:02:14Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:16Emmanuel Macron s'adressera aux Français ce soir à 20h dans une allocution.
00:02:20Il l'a annoncé ce matin sur ses réseaux sociaux.
00:02:23Le chef de l'État s'exprimera au sujet de la situation internationale,
00:02:26notamment au sujet de l'Ukraine.
00:02:28Depuis hier soir, le président est en relation avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
00:02:33Donald Trump qui s'est exprimé devant le Congrès américain ces dernières heures.
00:02:37Il a annoncé avoir reçu une lettre de son homologue ukrainien,
00:02:40Volodymyr Zelensky serait prêt à négocier avec la Russie, a dit Donald Trump.
00:02:45Ce chiffre de 100 chiens sont volés chaque jour en France.
00:02:49C'est un chien volé toutes les 8 minutes.
00:02:51Les chiots de race sont particulièrement visés.
00:02:54Ils sont très souvent revendus illégalement ou utilisés pour se reproduire.
00:02:58Des associations de protection animale réclament une modification du code pénal.
00:03:02Écoutez.
00:03:04L'animal est reconnu comme un être d'haute sensibilité dans le code civil,
00:03:07mais ce n'est pas appliqué au code pénal qui régit les lois.
00:03:11C'est pour ça que cette requalification juridique permettrait une meilleure prise en charge de ces plaintes,
00:03:16puisqu'il y aurait une aggravation des faits.
00:03:18Un vol d'animal ne peut pas être considéré à la même hauteur qu'un vol de portable ou de sac à main.
00:03:25Aujourd'hui, c'est le mercredi décembre.
00:03:28C'est donc le premier jour du carême avant une période de pénitence de 40 jours.
00:03:31Il est bon de jeûner, prier ou encore de donner aux plus pauvres.
00:03:35Le carême durera jusqu'au 17 avril avant de fêter la Pâque chrétienne.
00:03:39Si beaucoup, Audrey Bertourne est ce matin avec Sarah Salman, avec Gilbert Collard, avec Eric Nolot,
00:03:46avec Vincent Hervouët, avec Thomas Bonnet.
00:03:48Le président de la République va donc s'exprimer à 20h.
00:03:52Il s'est dit prêt à signer l'accord sur les minerais ukrainiens et la sécurité.
00:03:56Il a dit, nous considérons cet accord comme un pas en avant vers une plus grande sécurité,
00:04:01des garanties de sécurité solide.
00:04:03Il a dit également qu'il voulait signer à tout moment et sous quelque format que ce soit.
00:04:07Je rappelle, c'est M. Zoller, le président de la République.
00:04:10Il a dit qu'il voulait signer à tout moment et sous quelques formats que ce soit.
00:04:14Je rappelle, c'est M. Zoller, le président de la République.
00:04:17Il voulait signer à tout moment et sous quelque format que ce soit.
00:04:20Je rappelle, c'est M. Zolinski qui parle.
00:04:23Il a dit, nous nous souvenons du moment où le président Trump a fourni à l'Ukraine des missiles Javelin.
00:04:28Nous lui en sommes reconnaissants.
00:04:30Et il a dit enfin, Donald Trump a mis de l'eau dans son vin hier mardi.
00:04:33Il a déclaré regretter l'esclandre avec le président ukrainien
00:04:36et manifester sa bonne volonté pour trouver un accord.
00:04:39Mais que va dire Emmanuel Macron ?
00:04:41C'est formidable parce que, je me demande, si je faisais de la provocation,
00:04:46je ne ferais pas cette provocation.
00:04:49Mais voyez-vous, vous avez un président de la République ce soir
00:04:53qui va vouloir être plus royaliste que le roi.
00:04:55Président, il veut peut-être continuer la guerre, mais Zelenski souhaite l'arrêter.
00:04:58Non, c'est-à-dire qu'effectivement...
00:05:00J'arrête de résumer, mais bon.
00:05:02Votre joie est mauvaise.
00:05:04Non, vous avez raison, je taquine, je fais volontairement un peu de provocation.
00:05:08Mais j'entends ce qu'a dit Zelenski.
00:05:11J'ai l'impression qu'il y avait quelque chose d'assez noble et d'assez digne
00:05:15dans le discours de Zelenski dans la rue Boukova.
00:05:18Ça a été mis en scène comme d'habitude, mais il est dans la rue où il était apparu,
00:05:22où on l'avait découvert il y a trois ans, pile le soir de l'invasion russe,
00:05:26et où il s'était adressé ainsi au monde entier.
00:05:30Et il y est retourné pour faire, évidemment, un monde honorable.
00:05:34Vous pouvez dire qu'il a mangé son chapeau, qu'il a changé de ton, changé de politique.
00:05:39Et qu'il, finalement, il éclaire ce qui s'est passé dans l'histoire d'un jour nouveau,
00:05:43puisqu'il est d'accord, il pense qu'on peut négocier avec Poutine,
00:05:47alors que, face à G.D. Evans, il disait qu'il n'y avait pas de diplomatie possible, envisageable.
00:05:52Il est prêt à signer, il propose une trêve, il est prêt à signer l'accord sur les minerais, etc.
00:05:58C'est vrai, c'est vrai qu'il y en a.
00:05:59Et pire surtout, ce qui, moi, m'a beaucoup frappé,
00:06:02c'est qu'après la grande séance de kalinothérapie
00:06:05auxquelles les Européens se sont livrés dimanche soir
00:06:09pour l'entourer, l'embrasser, le serrer dans ses bras et dire qu'ils étaient avec lui
00:06:13et depuis qu'ils allaient faire une armée européenne,
00:06:15ce qui est, grosso modo, une grande défense.
00:06:17Eh bien, lui, il a compris qu'il n'y avait rien à attendre,
00:06:20que c'était une illusion d'optique, que les autres l'avaient reçue,
00:06:22parce qu'ils avaient peur, eux-mêmes, qu'on leur fasse la même chose,
00:06:25que Trump leur inflige le même genre de traitement humiliant.
00:06:27Et donc, de retour à Kiev, il a eu l'attitude de chef d'État.
00:06:33Il a eu l'attitude de dirigeant politique.
00:06:35Il a assumé le rapport de force.
00:06:37Il a fait un monde adorable en essayant de renouer avec l'Amérique.
00:06:40Et d'ailleurs, Trump l'a très bien pris, vous avez remarqué.
00:06:42Mais bien sûr.
00:06:43Mais en fait, ça se passe très bien sans l'Europe.
00:06:46Pardonnez-moi de dire comme ça.
00:06:48Écoutez, ça se passe mieux.
00:06:51Mais attendez, il faut dire les choses.
00:06:53Le rapport de force, pardonnez-moi, à la guerre,
00:06:57à la guerre comme à la guerre, à la guerre, on regarde réellement
00:07:00parce que ça se paye au prix du sang, on ne se paye pas de mots.
00:07:03On ne se berce pas d'illusions lyriques.
00:07:05Dans le cas de Donald Trump, s'il n'y a plus le réseau Starlink,
00:07:10il n'y a plus de communication, il n'y a plus d'état-major, il n'y a plus d'armée.
00:07:13S'il n'a plus l'aide américaine, c'est-à-dire si les trains restent en Pologne
00:07:18et n'apportent plus le matériel qui permet la maintenance de tout le Bastringue,
00:07:22c'est fini.
00:07:24– Tour de table, vous allez pouvoir répondre.
00:07:28– Il y a une question que je voudrais poser à l'homme de science politique.
00:07:33– Gilbert Collard.
00:07:34– Profond.
00:07:35– Maître, je vous écoute.
00:07:37– Et après, M. Nolot, évidemment, va exploser de sa bombe intellectuelle.
00:07:42Mais comment expliquez-vous que celui que vous qualifiez d'homme d'État,
00:07:48à savoir Zelensky, étant en possession de tous les éléments d'analyse
00:07:52que vous exposez, à savoir la réalité de la puissance américaine, etc.,
00:07:57le ridicule de la présence européenne, comment expliquez-vous
00:08:02qu'il puisse avoir l'attitude qu'il a eue en face de Trump ?
00:08:07– Ce n'est pas à vous que je vais expliquer qu'il y a des passions humaines.
00:08:10– Ah bon, les gars ?
00:08:12– Je pense réellement, je l'ai regardé.
00:08:14– Il part de la cafetière, quoi.
00:08:15– Il était complètement décivé, il arrivait à peine à ouvrir les yeux.
00:08:17– Mais ce n'est pas un chef d'État, alors.
00:08:19– Non, ce n'est pas ça. Il y avait le décalage horaire, il y avait la pression.
00:08:22– Ce n'est pas un chef de guerre, ça.
00:08:24– Je ne sais pas ce qu'il avait à valer.
00:08:25– Vous imaginez un Clemenceau…
00:08:26– Non, mais je ne sais pas. En tout cas, il n'était visiblement pas en état de négocier.
00:08:31Et puis on ne le fait pas en anglais, on ne le fait pas sans traducteur.
00:08:34– Éric Nolot.
00:08:35– On ne tombe pas dans un guet-apens comme ça, avec que des types qui sont contre nous.
00:08:38– Éric Nolot.
00:08:39– Il s'est laissé embarquer.
00:08:40– Éric Nolot.
00:08:41– Ah oui, moi je suis vraiment impressionné par tout ce que j'entends.
00:08:43Du fin fond, du confort d'un studio parisien à dire
00:08:46mais cet homme-là n'est pas un chef de guerre, n'est pas un chef d'État.
00:08:49Tout ce qu'il subit depuis des années, c'était quand même…
00:08:52– On a dit le contraire.
00:08:53– On a dit le contraire.
00:08:54– C'est un chef de guerre.
00:08:55– Non, vous dites non.
00:08:56– J'ai dit le contraire, c'est un chef d'État.
00:08:57– J'ai pas dit le contraire.
00:08:58– Et Vincent a dit le contraire.
00:08:59– C'est héroïque, ce qu'il fait est héroïque.
00:09:00– Pense un peu aux soldats quand même.
00:09:01– Mais moi je pense que ça…
00:09:02– Oui, oui, non mais attendez.
00:09:03– Je pense que ça.
00:09:04– M. Zelensky c'est bien beau, mais il faudrait penser aux soldats
00:09:07qui se font trouver la peau.
00:09:08– Mais j'y pense.
00:09:09– Parce que Zelensky, lui, il prend des risques
00:09:11devant la chaleur des caméras pour l'instant.
00:09:13– Lui aussi, lui aussi.
00:09:14– 2000 morts la semaine dernière, quand même.
00:09:16– Ensuite…
00:09:17– Il faut penser à tous ces morts.
00:09:18– Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:09:19M. Zelensky est en train d'accepter un deal de mafieux.
00:09:22Vance et Trump lui disent, la meilleure protection,
00:09:24si vous nous donnez les minerais, comme ça il y aura des troupes américaines sur place,
00:09:27comme ça vous serez tranquilles.
00:09:28Donc c'est exactement un langage de mafieux.
00:09:30– Il connaît les deals de mafieux.
00:09:32– Écoutez ça, je ne sais pas, je vous en laisse la responsabilité.
00:09:34Après, je ne sais pas ce que va dire le président Macron ce soir,
00:09:37mais j'espère qu'il va dire qu'en effet,
00:09:39que cette négociation, dont les contours sont encore flous,
00:09:42ne peut pas se passer sans les Européens,
00:09:44parce qu'on ne peut pas discuter de la sécurité de l'Europe sans les Européens.
00:09:47Voilà, moi c'est ma position d'Européen.
00:09:49Je pense que les Européens doivent être à la table.
00:09:51– Et vous avez raison.
00:09:52– Sans doute raison, mais mon avis n'est certainement pas partagé
00:09:55par M. Trump et par M. Poutine.
00:09:57Voilà, peut-être qu'ils vont essayer d'imposer une négociation.
00:10:00– En tout cas, ce qui filtre du côté d'Élysée…
00:10:02– Vous avez raison, l'Europe doit être présente.
00:10:04Vous avez raison, bien évidemment.
00:10:06– L'Élysée a salué hier le fait que Volodymyr Zelensky
00:10:08ait réengagé le dialogue avec les États-Unis.
00:10:10– Vous avez raison, on ne va pas faire de mauvais esprit.
00:10:13Évidemment que l'Europe doit être présente et doit avoir une voix.
00:10:18Mais convenez que cette voix, depuis…
00:10:20Vous dites non, Vincent Hervétte.
00:10:22– Je ne sais pas ce que vous appelez l'Europe,
00:10:23si c'est l'Union Européenne, c'est non.
00:10:25– Moi, je vois, dans l'opération depuis une semaine,
00:10:29ou depuis cinq jours, ce qui est frappant, si vous voulez,
00:10:31c'est que j'ai entendu Mme van der Leyen brandir 800 milliards,
00:10:35c'est un chiffre complètement illusoire au demeurant,
00:10:37parce qu'il n'y a pas 800 milliards sur la table.
00:10:39Il n'y a pas un magot qu'on va se répartir
00:10:41pour construire, acheter du matériel américain sur l'étagère
00:10:44ou du matériel européen qui n'existe pas.
00:10:46Mais il y a l'idée, quelque part, qu'à travers cette crise,
00:10:50ce n'est pas une divine surprise, mais ça peut être un électrochoc positif
00:10:53pour élargir encore le domaine d'intervention de la Commission européenne,
00:10:59faire une armée avec des petits soldats qui porteront le même treillis,
00:11:03utiliseront le même FAMAS, et ce ne sera pas un FAMAS, ce sera un M16.
00:11:07– Vincent, on le dit, et c'est ça, Thomas Bonnet va pouvoir nous répondre,
00:11:11c'est-à-dire qu'on est tellement tous en défiance,
00:11:14surtout parfois sur l'institution judiciaire et sur la parole politique,
00:11:18qu'on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a une part d'instrumentalisation,
00:11:22parfois, des catastrophes.
00:11:24On l'a vu avec le Covid, et on le voit une nouvelle fois avec la guerre,
00:11:28et qu'on va nous vendre plus d'Europe, pourquoi pas ?
00:11:31Également, pour le président Macron, c'est une manière, disons,
00:11:35qui s'adresse à la nation tout seul, dramatisation extrême.
00:11:38Alors bien sûr, le moment est grave, nous sommes tous d'accord,
00:11:41mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a possibilité d'instrumentalisation.
00:11:47Et forcément, notre esprit critique se met en place, Thomas Bonnet.
00:11:50En fait, ça a déjà été le cas, je vous rappelle les mots du chef de l'État ce week-end,
00:11:53où il pointait l'amateurisme, je le cite, de Marine Le Pen,
00:11:56alors même que la situation, vous l'avez dit, est grave, il y a une inquiétude,
00:11:59il doit répondre à cette inquiétude des Français,
00:12:01et il va directement lui-même sur le terrain de la politique intérieure.
00:12:05Et donc, quand finalement, il brouille son message, ce soir,
00:12:08on ne devrait pas avoir normalement de propos sur politique,
00:12:11sur Marine Le Pen ou sur d'autres partis.
00:12:13Mais vous avez vu ce qui s'est passé à l'Assemblée, vous avez vu les prises de parole.
00:12:16Notamment de M. Attal, alors que Marine Le Pen est assez claire sur sa position avec Trump.
00:12:23C'est-à-dire qu'elle n'est pas dans la roue de Trump, pour le moins, et ni dans la roue de Poutine.
00:12:28Elle l'a précisé dans le Figaro, ça n'a pas été très clair.
00:12:30Sinon, elle ne l'est plus.
00:12:32Elle l'a été, c'est moi.
00:12:34Écoutez, j'ai pas eu le sentiment que durant l'élection, c'est le contraire,
00:12:38durant l'élection de Trump...
00:12:40C'est pas elle qui attendait au pied de la tour Trump pour être reçue ?
00:12:43Mais ils attendaient tous.
00:12:45Non, non.
00:12:47Éric Nolot, ce que vous dites est vrai.
00:12:50Je parle de la dernière élection.
00:12:52C'est pour ça que je vous dis, ce n'est plus... Elle a changé de position.
00:12:55Mais Emmanuel Macron aussi a changé de position.
00:12:58Vous avez vu comment il était avec Donald Trump au départ ?
00:13:00Un chef d'État.
00:13:02Madame Le Pen, elle revendique ou elle imagine l'être également.
00:13:07En fait, vos raisonnements sont très étranges.
00:13:09Donc, il y en a un qui a le droit et l'autre n'a pas le droit de changer de position.
00:13:12Elle n'a pas le droit à l'évolution.
00:13:13C'est ça qu'elle est. Qui dit ça ?
00:13:15Je précise juste, je mets mon grain de sel, je dis qu'elle n'est plus dans la route.
00:13:20Éric Nolot, si on essaye tous d'être le plus honnête possible...
00:13:25C'est un gros effort pour certains d'entre vous.
00:13:27L'objectivité n'existant pas.
00:13:30Tout le monde a constaté, et ça lui a même parfois été reproché, Madame Le Pen,
00:13:35son éloignement vis-à-vis de Donald Trump durant la campagne électorale.
00:13:39Je m'en félicite.
00:13:40Tout le monde l'a souligné.
00:13:41Je m'en félicite.
00:13:42Et même son camp, qui trouve qu'elle n'est pas assez libérale et qu'elle est, en clair, trop de gauche.
00:13:46Nous sommes d'accord.
00:13:47C'est une tentative d'approche.
00:13:48Jordan Bardella, qui est allé à la Convention des Républicains,
00:13:51il n'a pas finalement pris la parole parce qu'il y a eu le geste, pour le coup, très malheureux de M. Bannon.
00:13:57Donc, effectivement, comme en plus vous avez un espace médiatique qui est à 95% anti-Trump,
00:14:02tout le monde va être derrière le Président de la République ce soir.
00:14:05Tout le monde va dire formidable, formidable.
00:14:07Tout dépend de ce qu'il va dire.
00:14:09Pardonnez-moi, mais je n'ai pas de position a priori.
00:14:11J'attends.
00:14:12Vous avez des attentes par rapport à ce soir ?
00:14:14Oui, ben oui.
00:14:15Sarah Salman.
00:14:16J'ai plus d'attente.
00:14:17Quand Emmanuel Macron s'exprime, sa parole est tellement démonétisée
00:14:20qu'on n'a même pas besoin de l'entendre pour savoir ce qu'il va dire.
00:14:23Il va faire du oui, mais en même temps, je ne suis pas sûre qu'on rate grand-chose si on ne l'écoute pas.
00:14:28Je pense que l'heure est grave et que la parole présidentielle,
00:14:31dans une période aussi tragique où tout peut arriver, moi, je serai attentif.
00:14:35Mais qu'est-ce qu'il peut dire ?
00:14:38Qu'est-ce qu'il va rendre compte de ces échanges récents ?
00:14:40En réalité, il va dire, c'est assez simple.
00:14:44Il va dire, j'ai eu Zelensky, j'ai eu Trump.
00:14:47Voilà, il va faire des négociations et c'est grâce à moi que ça se passe bien.
00:14:50Voilà, je vous fais le résumé.
00:14:52Vous ne pouvez pas transformer le moyen d'exister grâce à l'Ukraine.
00:14:56Il va dire ça.
00:14:57Et il a raison de son point de vue.
00:14:59Il va défendre.
00:15:00Oui, il va exister grâce à l'Ukraine.
00:15:01Emmanuel Macron a été reçu par Donald Trump l'autre jour.
00:15:04Il est au cœur.
00:15:05Pourquoi ?
00:15:06Je ne comprends pas que vous fassiez passer de possibles calculs qui existent sans doute.
00:15:13Vous parlez tout à l'heure d'instrumentalisation.
00:15:15Ce que va dire Macron ce soir n'a aucune importance.
00:15:18Tout ça est peut-être vrai, mais les enjeux dépassent.
00:15:21L'Union européenne a affaire à un adversaire qui a ses canons à portée de certains de ses membres.
00:15:27Il me semble que c'est normal que l'Union européenne…
00:15:29La version européenne n'est pas sur votre position.
00:15:31Si, la version européenne ne peut être que sur ma position parce que d'un point de vue géographique,
00:15:36nous sommes à portée de canons.
00:15:37Je parle de l'Union européenne, de la Russie.
00:15:39Il me semble que c'est normal que l'Union européenne envisage de nouvelles mesures parce que la situation a changé.
00:15:45Après vous parlez tout de suite d'instrumentalisation et puis il va exister grâce à l'Ukraine.
00:15:49Excusez-moi, pour moi c'est secondaire.
00:15:51Je peux me permettre une observation ?
00:15:53Gilbert Collat.
00:15:55Je crois qu'il faut être quand même raisonnable du point de vue de la trouillométrie.
00:15:59Comment peut-on imaginer une seconde que Poutine, que la Russie, veuillent s'en prendre à un État européen ?
00:16:08Il n'arrive même pas, comme l'avait dit Pascal Praud, à entrer dans Kiev.
00:16:11Il faut être raisonnable.
00:16:13Vous voulez que je vous donne la liste des gens qui le 23 février 2022 à minuit
00:16:17juraient que la Russie n'attaquerait jamais l'Ukraine ?
00:16:19Vous voulez la liste ? Elle est très longue.
00:16:21Mais non !
00:16:23Parce que c'était avec le même températoire, avec la même assurance.
00:16:27Il faut être raisonnable.
00:16:30Vous voyez les chats russes, place de l'étoile.
00:16:35C'est dans votre cerveau qu'il y a des étoiles.
00:16:38Je vous parle des pays baltes.
00:16:40Écoutez les effets de manchette.
00:16:42Non, ce n'est pas un effet de manchette.
00:16:44C'est pas un effet de manchette.
00:16:46C'est un peu agaçant ce qui est vrai.
00:16:50On veut dramatiser à tout prix la période pour nous faire avaler autre chose.
00:16:57Et quand on sort de trois ans de guerre de Russie,
00:17:01on s'aperçoit que la moitié des chars n'est plus là pour les Russes.
00:17:05L'armée russe est évidemment extrêmement entamée.
00:17:09L'armée russe n'est même pas capable d'aller à Kiev
00:17:12alors qu'on imaginait qu'elle puisse gagner en huit jours.
00:17:15Effectivement, la menace russe sur les pays européens,
00:17:19pardonnez-moi, je ne la perçois pas.
00:17:21Et ce n'est pas non plus l'histoire.
00:17:23Pardonnez-moi, ce n'est pas non plus l'histoire.
00:17:25Vous voulez que je vous donne une petite anecdote ?
00:17:28Ça prendra 30 secondes.
00:17:29Février 2022, je suis en Bulgarie.
00:17:31Un de mes romans est traduit là-bas.
00:17:33Je devais participer à un talk show la veille du 24 février.
00:17:36C'est annulé.
00:17:37Mon invitation est annulée.
00:17:39Je me demande pourquoi.
00:17:40Le responsable du talk show me dit qu'on va couvrir la guerre.
00:17:43Eux, ils l'aperçoivent.
00:17:44Les pays de l'Est.
00:17:45Parce qu'ici, il y a un mépris quand même pour l'Europe centrale et orientale qui est incroyable.
00:17:48Ces pays-là n'existent pas.
00:17:49Mais parlez avec des Baltes.
00:17:50Parlez avec les Balkaniques.
00:17:51Ils vont vous expliquer ce que c'est que la menace russe.
00:17:53Vous vous dites, non, non, vous comprenez.
00:17:55Écoutez, est-ce que le but, oui ou non, de la Russie,
00:17:57c'était de s'emparer de l'intégralité de l'Ukraine et de Kiev ?
00:18:00Oui, ils avaient cette intention.
00:18:02Vincent Herouet dit non.
00:18:03Oui ou non ?
00:18:04Vincent Herouet dit non.
00:18:05Moi, je dis non.
00:18:06Vincent Herouet.
00:18:08On ne sera pas d'accord là-dessus.
00:18:09Pas du tout.
00:18:10Vincent Herouet.
00:18:11Ils ne voulaient pas s'emparer de l'Ukraine.
00:18:12Vincent Herouet.
00:18:13Je ne pense pas parce que vous avez remarqué qu'ils n'ont pas…
00:18:15Non, je ne pense pas.
00:18:16Je ne pense pas réellement.
00:18:17Je pense qu'ils étaient prêts à débarquer l'équipe de Zelensky.
00:18:20Ça, c'est clair.
00:18:21Par tous les moyens.
00:18:22Oui, oui.
00:18:23Et à neutraliser l'Ukraine.
00:18:24C'était l'idée des nazifiés.
00:18:26Et à neutraliser l'Ukraine.
00:18:27Mais on ne va pas rentrer dans le détail.
00:18:30Ce qu'il y aura ce soir, et c'est ça qui est déplaisant,
00:18:33c'est qu'on va voir le président nous dire quelque part « derrière moi la guerre ».
00:18:37Vous savez, c'est ce qu'on disait quand on voulait se moquer des reporters,
00:18:40notamment américains, quand on était dans les zones de guerre.
00:18:43On les appelait « derrière moi la guerre ».
00:18:46Parce que les types se mettaient devant un mur effondré avec le micro pour faire leur stand-up.
00:18:51Du BHL, quoi.
00:18:52Leur direct.
00:18:53C'est-à-dire, c'était une sorte de mise en scène extrêmement déplaisante.
00:18:56Et c'est BHL, en dehors de ça, qui a eu au moins le courage d'aller sur le terrain,
00:19:00alors que vous, vous êtes resté dans votre fauteuil.
00:19:02Vous étiez sur un plateau télévisé.
00:19:05Non, non, franchement.
00:19:06J'étais sur le terrain, je suis désolé.
00:19:08Oui, mais moins que lui.
00:19:10Oui, c'est moins.
00:19:11Autant que lui, au moins.
00:19:12Non, non, non, non, non, non.
00:19:15Pas autant.
00:19:16J'ai fait moins de films que lui.
00:19:18Non, non, non, non, non.
00:19:19Arrêtez.
00:19:20Moins que lui, et moins que lui.
00:19:22Mais la parenthèse est refermée.
00:19:24Bon.
00:19:25L'idée, c'est de prendre une posture valorisante pour se gonfler.
00:19:29Et le kaki, le kaki, ça donne bonne mine aux politiques, c'est évident.
00:19:33Ça permet de criminaliser l'adversaire, ça permet de prendre une sorte de hauteur,
00:19:37de faire des phrases.
00:19:38Et tout ça est assez déplaisant, surtout quand il s'agit d'élargir considérablement
00:19:43le domaine d'intervention.
00:19:45Parce que, pardon, mais la défense européenne, l'autonomie stratégique européenne,
00:19:53il n'y en aura pas avant 15, 20 ans.
00:19:55D'ici là, le sort de quêtes sera réglé.
00:19:57Eric, est-ce que les autres chefs d'Etat vont prendre la parole de cette manière-là ?
00:20:01Non.
00:20:02Il y a une volonté chez Macron, mais...
00:20:04Pourquoi, à votre avis ?
00:20:05Mais parce que...
00:20:06Parce que la France est le seul pays européen qui dispose de l'art nucléaire
00:20:10et d'une armée digne de ce genre.
00:20:11Voilà surtout le seul nombril présidentiel de toute l'Union Européenne,
00:20:14exagéré à ce point.
00:20:16Vous vous perdez dans le secondaire et dans l'anecdote.
00:20:18Non, mais Eric, si je peux me permettre,
00:20:21toutes les occasions qu'il a d'exister aujourd'hui,
00:20:26parce qu'il n'existe plus sur le plan national,
00:20:29il les utilise.
00:20:31En tout cas, convenez qu'on soit un poil critique,
00:20:35parce qu'on s'est fait un petit peu avoir, c'est tout.
00:20:38Moi, je ne suis pas sur la position de Gilbert Collard,
00:20:40mais je suis prudent.
00:20:41Mais le problème des Européens n'est pas la Russie aujourd'hui,
00:20:44le problème est l'Amérique.
00:20:45Le problème, c'est Donald Trump aujourd'hui.
00:20:47C'est la façon dont le lien transatlantique est en train de se disloquer.
00:20:52C'est ça qui nous traumatise, qui les traumatise tous
00:20:54depuis vendredi dernier.
00:20:56Et en plus, depuis trois semaines.
00:20:59J'attends.
00:21:01Moi aussi.
00:21:02Alors là, je serais intéressé.
00:21:04Mais c'est pour nous dire qu'il faut une autonomie stratégique
00:21:08de l'Europe, etc.
00:21:09Oui, il faut armer.
00:21:11Alors comment ?
00:21:12En préservant l'industrie européenne de défense,
00:21:15en préservant M. Dassault, ce qui est une bonne chose.
00:21:19Bon, Donald Trump hier soir, avec un discours intéressant,
00:21:23peut-être sur le Groenland, sur le wokisme et sur l'immigration.
00:21:27Ces choses, par exemple, sur le wokisme,
00:21:29on va commencer par ce qu'il a dit sur le wokisme.
00:21:31C'est des choses que, pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:21:34j'aimerais entendre en France.
00:21:35Je suis désolé de vous le dire, ça ne fait pas de moins trumpiste
00:21:38que de dire ça.
00:21:39Loin de là.
00:21:40Vous auriez pu lire mes pamphlets anti-wokiste.
00:21:42Ben voilà, écoutez alors.
00:21:43J'aimerais bien les entendre, vous pouvez les lire aussi.
00:21:45Envoyez-lui.
00:21:46Nolo président.
00:21:47Notre président, voilà.
00:21:48On cherche la norme.
00:21:49Moi, j'aimerais entendre en France une voix aussi claire
00:21:54sur un sujet aussi grave.
00:21:56Écoutez le président Trump.
00:22:00Vous devriez être embauché et promu selon vos compétences
00:22:04et non selon votre race ou votre genre.
00:22:06Vous devriez être embauché selon votre mérite.
00:22:10Nous avons supprimé le poison de la théorie critique de la race
00:22:13de nos écoles publiques.
00:22:16Et j'ai signé un décret affirmant qu'aux Etats-Unis,
00:22:21il n'y a que deux genres.
00:22:22Les hommes et les femmes.
00:22:26Et notre pays ne sera plus jamais woke.
00:22:31Ce qu'il dit est intéressant.
00:22:34Je signe.
00:22:35C'est très consensuel de dire qu'il n'y a que deux genres.
00:22:38Un homme, une femme.
00:22:39C'est tellement banal.
00:22:40C'est moins consensuel.
00:22:41Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
00:22:43C'est très consensuel de dire qu'il n'y a que deux genres.
00:22:44Mais c'est surtout vrai.
00:22:45Ben oui.
00:22:46C'est ce que je vous dis.
00:22:47C'est consensuel parce que c'est vrai.
00:22:48C'est contesté.
00:22:49Vous ne pouvez pas contester une réalité.
00:22:50Mais c'est même contesté dans les manuels scolaires.
00:22:52Qu'est-ce que vous dites ?
00:22:53Il y a un homme, une femme.
00:22:54C'est contesté en permanence aux Etats-Unis.
00:22:56C'est contesté dans les manuels scolaires.
00:22:59On le conteste.
00:23:00Je parle de la France, moi.
00:23:01Mais lui, il est arrivé dans l'Américain.
00:23:03Oui, non.
00:23:04Ce n'est pas contesté en France.
00:23:05Vous avez un homme, une femme.
00:23:06Le carillon d'Europe.
00:23:07Vous avez entendu le carillon ?
00:23:08Je m'en fiche.
00:23:10Que Jeanne d'Arc, quoi.
00:23:11Vous écoutez que ?
00:23:12Le carillon de Jeanne d'Arc.
00:23:16Parfois, on se dit qu'on aurait peut-être tous besoin de vacances.
00:23:19Bonjour.
00:23:20On est dur à venir aujourd'hui.
00:23:21Bonjour.
00:23:22C'est le carême.
00:23:23Est-ce que vous êtes catholique ?
00:23:24Très catholique, oui.
00:23:25Est-ce que vous allez jeûner, faire pénitence ?
00:23:29Alors là, j'ai fait un carême, oui.
00:23:31Pendant 40 jours, je ne dirai pas de mal de Noulot.
00:23:35Vous ne tiendrez jamais.
00:23:37Vous ne tiendrez jamais.
00:23:39Est-ce que vous allez faire le carême ?
00:23:43Oui, je fais le carême.
00:23:45C'est vrai ?
00:23:46Absolument.
00:23:50Pendant 40 jours, je ne dis du mal de personne.
00:23:52Et vous jeûnez ?
00:23:53Oui.
00:23:54J'en ai besoin.
00:23:55Vous n'êtes plus jeune tellement.
00:24:01Vous avez quelques invités, sans doute ?
00:24:03Beaucoup d'invités, ce matin.
00:24:05Un des patrons du Figaro, Bertrand Gillet, qui est directeur du Paul News.
00:24:10Et on fera un point sur la ligne éditoriale du Figaro.
00:24:12C'est un des très grands journaux.
00:24:19C'est un excellent journal.
00:24:21C'est un excellent journal.
00:24:23C'est vrai, il y a Eugénie Bastier, tous nos amis qui y vivent régulièrement.
00:24:27Très bon papier d'Eugénie, ce matin.
00:24:28Vincent Tremolet de Villers, Yves Tréhard, je pourrais tous les utiliser.
00:24:32Alexis Brezé, bien évidemment.
00:24:34Très bon service politique aussi.
00:24:35Exactement, service politique.
00:24:36Donc c'est un journal remarquable.
00:24:37Il y a l'info, le décryptage, etc.
00:24:39Donc on les salue.
00:24:40Il est 9h24.
00:24:41On va marquer une pause.
00:24:43On écoutera le président Trump.
00:24:45On écoutera également l'affaire Nael.
00:24:47Parce qu'elle est très intéressante, cette affaire Nael, bien évidemment.
00:24:50Et nous sommes ensemble jusqu'à 10h30.
00:24:52A tout de suite.
00:24:56Soumaïa Lhamidi est avec nous.
00:24:57Et il est 9h30 pile.
00:24:59Bonjour.
00:25:02Bonjour Pascal.
00:25:03Bonjour à tous.
00:25:04Une allocution dans ce moment de grande incertitude sur la plateforme X.
00:25:08Emmanuel Macron annonce qu'il prendra la parole ce soir à 20h.
00:25:11Au menu, la situation en Ukraine, évidemment.
00:25:14Après deux jours de débat au Parlement sur ce thème.
00:25:17Nous ne faisons que commencer les mots de Donald Trump
00:25:20lors de son premier discours hier face au Congrès américain.
00:25:23Le locataire de la Maison Blanche a joué la carte du rêve américain
00:25:27promettant un retour en force des Etats-Unis.
00:25:30Et puis le pape François s'est bien reposé pendant la nuit
00:25:33et il s'est réveillé peu après 8h.
00:25:35C'est ce qu'indique ce matin le Vatican dans un bref communiqué.
00:25:38Le Saint-Siège qui précise que le souverain pontife de 88 ans
00:25:42reste dans un état stable et n'a pas eu d'épisode d'insuffisance respiratoire
00:25:46durant la nuit.
00:25:48Merci Soumaïa.
00:25:49Je voudrais qu'on termine à la fois sur Trump et les réactions Trump
00:25:51avec ce deuxième passage du président Trump
00:25:54qui évoque l'immigration.
00:26:01Donald Trump.
00:26:03Ces quatre dernières années, 21 millions de personnes sont entrées aux Etats-Unis.
00:26:08La plupart d'entre eux sont des assassins, des trafiquants d'êtres humains,
00:26:11des membres de gangs et d'autres criminels issus des rues des villes dangereuses.
00:26:15Depuis notre prise de fonction, mon administration a lancé
00:26:19la répression la plus intense sur l'immigration aux frontières
00:26:22de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique.
00:26:26Et nous avons rapidement atteint le taux de franchissement illégal
00:26:29de la frontière le plus bas jamais enregistré.
00:26:32Là encore, il y a une volonté de prendre en compte la demande de la population
00:26:37qui ne souhaite plus une immigration massive, c'est vrai aussi en France,
00:26:41parce qu'il y a une difficulté pour bien accueillir ces immigrés.
00:26:45Ça c'est tout à fait juste.
00:26:46Vous parliez du Figaro tout à l'heure.
00:26:48Il y a un papier de Jenny Bastier ce matin
00:26:50qui repose à nouveau l'éternel problème.
00:26:53Comment on stoppe la pompe aspirante de l'immigration
00:26:57pour les emplois les moins qualifiés ?
00:26:59C'est très facile.
00:27:01C'est très facile.
00:27:03Vous prenez une décision radicale, plus aucune régularisation sur le pays.
00:27:09Plus aucune.
00:27:11Pendant deux ans, plus aucune.
00:27:13Vous avez la pression du patronat.
00:27:16Arrêtez, il y a des millions de chômeurs en France.
00:27:19Il faut changer de logiciel.
00:27:21Les gens qui ne veulent pas bosser, tu les mets à bosser.
00:27:23Vous les mettez à bosser dans les cuisines ?
00:27:25Vous croyez que ça va marcher comme ça ?
00:27:27Enfin, c'est bizarre.
00:27:29Je suis d'accord.
00:27:31Je comprends l'argument.
00:27:33L'argument est développé très souvent.
00:27:35Mais il y a ce qu'on appelle en chirurgie la notion d'urgence.
00:27:39Vous ne pouvez pas forcer des gens à travailler
00:27:41si ils n'ont pas envie de le faire.
00:27:42Là, on est dans l'urgence.
00:27:45On ne peut pas continuer pendant des siècles
00:27:47à se poser des questions.
00:27:49Il faut endiguer cette immigration qu'on ne contrôle plus.
00:27:52Je sais juste d'argumenter.
00:27:54Je suis d'accord avec le fait qu'il faut cesser l'immigration.
00:27:57Je vous dis qu'un discours sur l'immigration
00:27:59ne peut être pris au sérieux que si on résout le problème
00:28:01dont traite Eugénie Bastiez ce matin dans le Figaro.
00:28:04Comment vous faites pour pourvoir tous ces emplois mal payés
00:28:09qui sont exercés dans des conditions très mauvaises ?
00:28:12Je vais vous répondre.
00:28:14Vous ne payez pas des gens chez eux à ne rien faire.
00:28:18Vous comprenez qu'ils seront plus payés s'ils bossent
00:28:21que s'ils ne font rien avec des aides.
00:28:23Ça, c'est une solution.
00:28:25Ce qui ne coûterait pas de problème.
00:28:27C'est peut-être même qu'ils pourraient être assez payés
00:28:30pour vivre de leur travail.
00:28:32Exactement.
00:28:34Vous savez que dans la restauration,
00:28:36les salaires ont beaucoup augmenté.
00:28:38Mais regardez les conditions.
00:28:40Je vais vous dire, Pascal.
00:28:42Avant de faire le film avec François Ruffin,
00:28:44je donnais le même discours que vous.
00:28:46Maintenant, quand vous voyez certains emplois
00:28:48extrêmement sous-payés à l'usine,
00:28:50je comprends que les gens n'aient pas envie de le faire.
00:28:52Mais à ce moment-là, vous avez parfaitement raison.
00:28:54Il faut mieux payer les uns et les autres.
00:28:56Oui, et de meilleures conditions de travail.
00:28:58Vous avez parfaitement raison.
00:29:00Moi, j'étais la première à tenir le même discours que vous.
00:29:02Vous avez parfaitement raison également.
00:29:04Bien sûr.
00:29:06Mais comprenez qu'il faut mettre au cœur de notre société
00:29:10le travail.
00:29:12Mais dans les conditions que vous venez de dire.
00:29:14Il faut d'abord axer sur le travail
00:29:16et ensuite éventuellement sur l'immigration.
00:29:18Le cœur du problème, c'est le travail.
00:29:20Bon, écoutons quand même Donald Trump,
00:29:22ce qu'il a dit sur l'Ukraine hier soir.
00:29:26Devant le Congrès cette nuit,
00:29:28Donald Trump affirme que le président ukrainien
00:29:30Volodymyr Zelensky est prêt à négocier
00:29:32un accord de paix avec la Russie.
00:29:34Une annonce surprise après l'échange brutal
00:29:36entre les deux dirigeants vendredi dernier.
00:29:40J'ai reçu une lettre importante
00:29:42du président ukrainien Zelensky.
00:29:44La lettre dit que l'Ukraine est prête
00:29:46à s'asseoir à la table des négociations
00:29:48dès que possible pour se rapprocher
00:29:50d'une paix durable.
00:29:52Un revirement de situation
00:29:54alors que la semaine dernière,
00:29:56Volodymyr Zelensky avait quitté la Maison Blanche
00:29:58sans signer l'accord cadre sur l'exploitation
00:30:00des ressources naturelles ukrainiennes.
00:30:02Une décision qui avait entraîné
00:30:04le gel de l'aide militaire américaine.
00:30:08En ce qui concerne l'accord
00:30:10sur les minerais et la sécurité,
00:30:12l'Ukraine est prête à le signer
00:30:14au moment qui vous conviendra.
00:30:16Du côté de Moscou,
00:30:18pas de confirmation à ce stade
00:30:20mais les discussions semblent aller dans le bon sens
00:30:22selon le président américain.
00:30:24Parallèlement, nous avons eu des discussions
00:30:26sérieuses avec la Russie
00:30:28et nous avons reçu des signaux forts
00:30:30indiquant qu'ils sont prêts pour la paix.
00:30:32Ne serait-ce pas magnifique ?
00:30:34Volodymyr Zelensky n'a pour leur pas
00:30:36confirmé les mots du président américain
00:30:38Donald Trump
00:30:40qui serait donc en passe de mettre autour de la table
00:30:42deux nations qui se font la guerre
00:30:44depuis maintenant trois ans.
00:30:46Je voulais vous faire écouter
00:30:48trois réactions
00:30:50parce qu'elles me paraissent importantes
00:30:52où je trouve
00:30:54qu'il me semble
00:30:56que certains perdent un peu leur lucidité.
00:30:58D'abord on va écouter François Hollande,
00:31:00ce qu'il a dit sur l'Amérique.
00:31:02Quand l'allié principal
00:31:04devient le partenaire
00:31:06de l'adversaire.
00:31:08Qui est encore un allié aujourd'hui ?
00:31:10Non, celui qui était l'allié
00:31:12devient le complice
00:31:14de celui qui a mené l'agression
00:31:16et qui fait pression
00:31:18sur l'agressé
00:31:20pour qu'il cède
00:31:22à ce que demande l'agresseur.
00:31:24On ne peut pas considérer
00:31:26que Donald Trump est un allié.
00:31:28Il y a un lien très fort entre
00:31:30les Etats-Unis et la France
00:31:32et ce lien ne disparaîtra jamais
00:31:34car c'est le lien du sang et de l'histoire.
00:31:36Mais une administration,
00:31:38en l'occurrence Trump,
00:31:40aujourd'hui a tourné le dos
00:31:42à ce qu'était la solidarité atlantique
00:31:44et le lien avec la France
00:31:46pour aujourd'hui
00:31:48avoir une paix
00:31:50qui sera une paix
00:31:52pour combien de temps, nul ne le sait,
00:31:54et une paix au détriment de l'Ukraine
00:31:56et au bénéfice de la Russie.
00:31:58On peut être d'accord avec ce qu'il dit.
00:32:00Les propos sont mesurés.
00:32:02On a l'impression qu'il parle du Parti Socialiste.
00:32:04Je n'ai pas d'accord sur un point, par exemple,
00:32:06sur le lien avec les Etats-Unis.
00:32:08C'est très choquant ce qu'a dit hier
00:32:10J.D. Vance, le vice-président,
00:32:12qui a dit, en parlant des pays quelconques,
00:32:14qu'il n'avait pas fait la guerre depuis 30 ans.
00:32:16Il parlait de la France et de la Grande-Bretagne.
00:32:18Il a précisé qu'il ne parlait pas de la France et de la Grande-Bretagne.
00:32:20Mais il n'en parlait que d'eux.
00:32:22Il a dit que non.
00:32:24Après, il s'est mordu les doigts et il a dit
00:32:26« je n'ai pas dit ce que j'avais dit », exactement ce qu'a fait Donald Trump
00:32:28en disant « je n'ai pas dit qu'il était dictateur ».
00:32:30Mais en réalité, il a dit ça.
00:32:32La vérité, c'est que c'est la vérité.
00:32:34Il parlait d'il y a 30 ans.
00:32:36Il parlait de la guerre. Il y a 30 ans, c'est la guerre avec l'Irak.
00:32:38L'armée britannique
00:32:40s'est détruite,
00:32:42s'est auto-détruite en faisant la guerre
00:32:44en Irak, à la demande de George Bush.
00:32:46Elle a été laminée
00:32:48pour les 15 ans qui suivaient.
00:32:50Et l'armée française, qui est allée
00:32:52se battre en Afghanistan, qui a perdu 80 et quelques
00:32:54hommes, elle a été abandonnée en race
00:32:56campagne, l'été dernier,
00:32:58quand les Américains ont décidé de se barrer.
00:33:00Donc, il y a,
00:33:02dans notre relation avec les Américains,
00:33:04il y a toujours un rapport de force
00:33:06qui va...
00:33:08Il vaut mieux éviter d'être angélique.
00:33:10Alors, quand je dis...
00:33:12Chacun perd un peu, peut-être, sa lucidité.
00:33:14Je voulais vous faire écouter ce que dit M. Maluret.
00:33:16Généralement, il dit des choses vraiment intéressantes.
00:33:18Là, j'ai le sentiment
00:33:20qu'il fait plaisir
00:33:22à travers des mots, mais qu'on
00:33:24est dans la caricature.
00:33:26Et c'est pour ça que je voulais vous proposer
00:33:28de l'écouter. Et vous réagissez.
00:33:30L'Europe est à un tournant critique
00:33:32de son histoire. Le bouclier
00:33:34américain se dérobe,
00:33:36l'Ukraine risque d'être abandonnée,
00:33:38la Russie renforcée.
00:33:40Washington est devenue
00:33:42la cour de Néron.
00:33:44Un empereur incendiaire,
00:33:46des courtisans soumis,
00:33:48et un bouffon sous kétamine chargé de l'épuration
00:33:50de la fonction publique.
00:33:52Le message de Trump est que
00:33:54rien ne sert d'être son allié puisqu'il ne
00:33:56vous défendra pas,
00:33:58il vous proposera plus de droits de douane qu'à ses ennemis
00:34:00et vous menacera de s'emparer
00:34:02de vos territoires tout en soutenant
00:34:04les dictatures qui vous envahissent.
00:34:06Nous étions en guerre contre un dictateur,
00:34:08nous nous battons désormais
00:34:10contre un dictateur soutenu par un traître.
00:34:12Vous voyez, je trouve que
00:34:14M.Malluret est le porte-parole de tout l'espace
00:34:16médiatique que j'entends.
00:34:18Caricatural.
00:34:20Il est caricatural depuis toujours,
00:34:22je le connais bien, ne serait-ce que parce que
00:34:24je l'ai combattu au municipal à Vichy.
00:34:26C'est un personnage qui
00:34:28aurait aimé être écrivain.
00:34:30Le drame de Malluret
00:34:32c'est qu'il aurait voulu écrire
00:34:34et qu'il n'a jamais pu écrire.
00:34:36Il a du talent d'ailleurs.
00:34:38Quand Dupond-Moretti
00:34:40quitte les planches, il peut
00:34:42prendre sa place.
00:34:44Il a du talent.
00:34:46Qu'est-ce qu'il y a de caricatural
00:34:48par exemple ?
00:34:50La cour de Néron.
00:34:52Non mais écoutez,
00:34:54les études sémantiques, les jeux de mots,
00:34:56les cabrioles de verre,
00:34:58les gesticulations de mots.
00:35:00M.Malluret est un bouffon qui est amine.
00:35:02Vous êtes sérieux ?
00:35:04Il y a un côté bouffon chez Elon Musk.
00:35:06J'aimerais que tous les bouffons
00:35:08aient l'intelligence de Musk.
00:35:10Sur le constat géopolitique,
00:35:12vous trouvez ce qu'il a dit est délirant ?
00:35:14C'est verbeux, c'est nageux,
00:35:16c'est incohérent.
00:35:18Vous ne trouvez pas que Trump s'est plutôt rangé du côté de Poutine ?
00:35:20Mais c'est un moment fragmentaire de l'histoire.
00:35:22Vous n'avez pas lu Pierre Manin hier.
00:35:24C'est pas du tout ça.
00:35:26Essayez de comprendre Trump.
00:35:28Je parle de l'intervention de M.Malluret.
00:35:30Vous ne trouvez pas que la Russie
00:35:32va sortir renforcée,
00:35:34au moins sur le dossier ukrainien de la séquence ?
00:35:36C'est peut-être pas ce qui va arriver.
00:35:38Mais ce que Malluret ne voit pas,
00:35:40parce qu'il a la myopie des mots,
00:35:42c'est que tout va évoluer très vite.
00:35:44Très très vite.
00:35:46Et qu'il y a un ordre
00:35:48post-Ukraine qui va se remettre en place.
00:35:50Et que nous, au lieu de faire
00:35:52les mats à mort,
00:35:54on ferait mieux de guetter le bon moment.
00:35:56On va changer de sujet dans une seconde.
00:35:58Vous avez peut-être lu l'interview
00:36:00de François Fillon qui est très intéressante
00:36:02dans Valeurs Actuelles.
00:36:04La Russie est une menace infiniment moindre
00:36:06que celle de l'islam radical, l'idéologie pernicieuse
00:36:08qui prospère sur une grande partie de notre territoire.
00:36:10On doit choisir entre les deux ?
00:36:12Mais non, mais justement...
00:36:14La différence est quand même qu'il y a déjà...
00:36:16Oui, mais moi je la dénonce chaque jour.
00:36:18Éric Nolot, ce que je veux vous dire
00:36:20dans l'espace médiatique,
00:36:22c'est qu'Emmanuel Macron,
00:36:24j'aimerais l'entendre sur ce sujet.
00:36:26Moi aussi.
00:36:28Je le trouve bien courageux sur certains
00:36:30et pas courageux sur d'autres sujets.
00:36:32Mais ne me demandez pas de choisir entre les deux.
00:36:34Il y a deux menaces.
00:36:36Sauf, et c'est là que c'est intéressant,
00:36:38c'est que
00:36:40François Fillon, il ne dit pas ça.
00:36:42Il dit que la Russie est une menace
00:36:44infiniment moindre.
00:36:46Et vous, vous les mettez à égalité.
00:36:48Et vous, vous trompez.
00:36:50Je ne les mets pas à égalité, je dis qu'elles existent.
00:36:52Il y a deux menaces.
00:36:54Il y a une menace d'Emmanuel de Poutine à Paris ?
00:36:56Vous êtes sérieux ?
00:36:58Il y a beaucoup de Russes qui donnent des coups de couteau.
00:37:00Il y a une menace de Poutine sur l'Europe.
00:37:02Parlez-en à des petits craignants,
00:37:04ils vous confirmeront la chose.
00:37:06Vous êtes bien naïfs.
00:37:08Moi je pense que vous êtes...
00:37:10Je ne parle pas de Paris, vous parlez des chariots.
00:37:12Il y a une menace de Poutine sur l'Europe.
00:37:14Parlez-en à n'importe quel ukrainien.
00:37:16Est-ce qu'on a vu un Russe sur le Bataclan ?
00:37:18Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
00:37:20Je ne vous dis pas ça, je ne vous dis pas que c'est de la même nature.
00:37:22Il y a des priorités.
00:37:24Et ces priorités ne sont pas
00:37:26envisagées
00:37:28bien souvent en France.
00:37:30Et on va parler
00:37:32de Naël à l'instant.
00:37:34Et c'est intéressant
00:37:36ce sujet-là, bien évidemment.
00:37:38D'abord, j'observe le tweet de Bruno Retailleau
00:37:40qui est assez clair, je pense.
00:37:42Si tant est qu'on puisse lire entre les lignes.
00:37:44Puisque Bruno Retailleau a dit
00:37:46je veux rappeler que la présomption d'innocence
00:37:48doit être respectée aussi pour les policiers.
00:37:50Je veux dire mon soutien indéfectible
00:37:52aux policiers et gendarmes qui exercent leur métier
00:37:54dans des conditions particulièrement difficiles.
00:37:56Il appartient maintenant à la justice d'établir la vérité.
00:37:58Je vous assure, je n'ai pas de sondage.
00:38:00Mais tous les gens qui nous écoutent,
00:38:02je suis convaincu
00:38:04que quand ils ont appris hier
00:38:06qu'un policier
00:38:08peut être renvoyé pour meurtre,
00:38:10ils se disent
00:38:12dans quel pays nous vivons ?
00:38:14Je suis atterré.
00:38:16C'est un signal très fort envoyé aux policiers.
00:38:18Ça veut dire que c'est déjà un métier difficile
00:38:20où on risque sa vie.
00:38:22Maintenant, si par légitime défense,
00:38:24il y aura une enquête,
00:38:26vous êtes obligé d'utiliser votre arme,
00:38:28vous prenez le risque
00:38:30d'aller en détention provisoire
00:38:32et d'être renvoyé devant une cour d'assises.
00:38:34Ça dépend
00:38:36qui est celui que vous visez.
00:38:38Vous avez raison.
00:38:40Parce que c'est essentiel.
00:38:42La cible est importante.
00:38:44Parce que si vous avez en face de vous...
00:38:46Voilà, c'est très important.
00:38:48Oui, mais la haine anti-flic est tellement forte
00:38:50que quelle que soit la cible,
00:38:52vous prenez ce risque d'aller en détention provisoire
00:38:54pour calmer l'opinion publique.
00:38:56Sauf qu'il y a des morts qui déclenchent des émeutes
00:38:58et d'autres pas.
00:39:00Mais ça reste extraordinaire quand même.
00:39:02Dans le requisitoire, il y a...
00:39:04Il fait 15 pages, 40 pages, 100 pages, je crois.
00:39:06Il décide involontairement d'aller dans le tribunal correctionnel.
00:39:08Mais ce qui est extraordinaire,
00:39:10c'est que le procureur,
00:39:12qui ne va pas soutenir l'accusation,
00:39:14parce que ce n'est pas lui qui va y aller,
00:39:16c'est un avocat général à qui il va donner son requisitoire,
00:39:18il parle de tension extrême.
00:39:20Il dit que le policier
00:39:22se trouve dans une tension extrême,
00:39:24mais qu'il n'a pas su garder son sang froid.
00:39:26Tension extrême,
00:39:28quand vous êtes dans cette situation.
00:39:30Mais de quel droit
00:39:32le procureur se permet,
00:39:34alors qu'il reconnaît l'existence
00:39:36d'une tension extrême,
00:39:38d'apprécier la qualité de sang froid
00:39:40dont le policier aurait dû faire preuve ?
00:39:42Oui, et c'est surtout que le procureur
00:39:44représente la société.
00:39:46Vous vous rendez compte
00:39:48à quel point on en arrive
00:39:50d'interprétations subjectives ?
00:39:52C'est comme l'affaire Traoré.
00:39:54L'extrême gauche demandera une sanction.
00:39:56On est dans l'idéologie judiciaire.
00:39:58Je ne fais pas ce procès-là au procureur,
00:40:00mais l'extrême gauche
00:40:02va peser sur ce procès
00:40:04comme sur l'affaire Traoré
00:40:06une menace des meutes,
00:40:08une menace de ce qui
00:40:10pourrait se passer dans les quartiers
00:40:12et réclamera un jugement
00:40:14extrêmement sévère pour ce policier.
00:40:16Le juge n'a pas encore décidé.
00:40:18Peut-être que le juge
00:40:20peut ne pas renvoyer...
00:40:22Le juge peut ne pas renvoyer ce motif-là.
00:40:24Je voudrais qu'on écoute, par exemple,
00:40:26Maître Liénard,
00:40:28Franck-Laurent Liénard,
00:40:30qui défend Florian M,
00:40:32qui a été 5 mois
00:40:34en détention provisoire.
00:40:36C'est énorme.
00:40:38Je ne sais même pas comment ils ont trouvé l'excuser pour le mettre en détention provisoire.
00:40:40Avec un président de la République
00:40:42qui immédiatement...
00:40:44Il faut bien comprendre ça dans sa psychologie,
00:40:46Emmanuel Macron a peur.
00:40:48Quand vous avez compris ça,
00:40:50c'est un des éléments
00:40:52d'Emmanuel Macron.
00:40:54Il est fort avec les faibles
00:40:56et faible avec les forts.
00:40:58Comme pour l'Algérie.
00:41:00Exactement. Sur l'Algérie, on ne fait rien.
00:41:04Il a peur peut-être à juste raison.
00:41:06Peut-être qu'effectivement,
00:41:08notre pays a peut-être des éléments
00:41:10que nous n'avons pas.
00:41:12C'est possible.
00:41:14C'est possible, attention.
00:41:16Il a peur.
00:41:18Je voulais qu'on écoute M. Liénard.
00:41:22Je n'ai pas été surpris
00:41:24parce que je m'y attendais.
00:41:26Je suis en revanche très déçu
00:41:28par ces acquisitions
00:41:30qui sont lunaires.
00:41:32Un argumentaire qui est vide de sens.
00:41:34Je suis très déçu
00:41:36qu'on traite mon client de cette manière.
00:41:38S'agissant de la simple qualification de meurtre,
00:41:40bien sûr, elle est inadaptée.
00:41:42Mon client n'a jamais voulu tuer personne
00:41:44et certainement pas M. Merzouk.
00:41:46Il a bien expliqué qu'il avait tiré vers le bas.
00:41:48Les expertises ont bien démontré
00:41:50que c'est la poussée du véhicule
00:41:52qui dévie la trajectoire du tir.
00:41:54Le parquet lui-même,
00:41:56qui fait l'analyse des éléments
00:41:58à charge et à décharge,
00:42:00a plus d'éléments à décharge qu'à charge.
00:42:02Le seul élément à charge,
00:42:04et c'est un peu grotesque,
00:42:06c'est de dire que mon client n'a pas été prudent
00:42:08dans l'utilisation de son arme.
00:42:10Mais ne pas être prudent dans l'utilisation de son arme,
00:42:12ça ne veut pas dire qu'on a voulu tuer.
00:42:14Qui a salué hier cette décision ?
00:42:16La France Insoumise, bien sûr.
00:42:18Le parquet de Nanterre requiert un procès
00:42:20pour meurtre contre le policier auteur du tir.
00:42:22C'est une décision importante.
00:42:24On peut ajouter les écologistes,
00:42:26parce qu'on les oublie parfois dans les réactions.
00:42:28Nous n'oublierons pas toutes celles et ceux,
00:42:30dit M. Thomas Porte,
00:42:32qui ont traîné Noël et la famille dans la bouche,
00:42:34justifiant sa mise à mort.
00:42:36Et la présomption d'innocence,
00:42:38ils s'en foutent complètement.
00:42:40Écoutez le deuxième passage de M. Liénard,
00:42:42qui évoque son client et qui dit
00:42:44qu'il est prisonnier politique.
00:42:46Il faut, vis-à-vis déjà de notre grand chef à tous,
00:42:48le président de la République,
00:42:50c'était une faute inexcusable.
00:42:52Donc, à partir du moment où,
00:42:54au plus haut niveau de l'État,
00:42:56on a pris position à ce niveau-là,
00:42:58je pense que la justice n'a pas
00:43:00le recul nécessaire, n'a pas l'indépendance
00:43:02nécessaire pour dire non,
00:43:04M. le Président, ce n'était pas une faute,
00:43:06c'était l'application de la loi.
00:43:08Et c'est dommage, mais on en est là.
00:43:10Mon client a toujours dit que c'était un prisonnier politique
00:43:12et je commence à penser qu'il a raison.
00:43:14On rappelle ce qu'Emmanuel Macron
00:43:16avait dit tout de suite.
00:43:18C'est le parapluie, immédiatement.
00:43:20Et puis on se souvient des émeutes.
00:43:22Dans l'affaire Théo, c'était pareil.
00:43:24Mais bien sûr.
00:43:26Ils n'ont peur que des émeutes.
00:43:28En disant peut-être, a-t-il des éléments que j'ignore ?
00:43:30Peut-être a-t-il...
00:43:32Gérard Collomb qui parle d'une France côte à côte,
00:43:34qui va devenir face à face.
00:43:36Quel que soient les éléments, aucun président de la République
00:43:38ne peut cautionner une justice qui rend ses avis
00:43:40sous la menace d'une émeute.
00:43:42C'est intolérable.
00:43:44Pourquoi le président de la République a dit tout de suite
00:43:46qu'il n'y a pas de statistes pour les policiers encore ?
00:43:48Les policiers ne lui ont pas pardonné ça.
00:43:50C'est un pardonnable.
00:43:52Comment vous l'expliquez ?
00:43:54Si vraiment on est dans cette situation-là,
00:43:56c'est gravissime.
00:43:58C'est gravissime.
00:44:00C'est gravissime.
00:44:02Vous ouvrez ce pays,
00:44:04c'est gravissime.
00:44:08Eric, regarde ce qui se passe à Marseille
00:44:10avec le narcotrafic.
00:44:12Depuis combien de temps on nous dit
00:44:14qu'il faut agir ?
00:44:16Combien de ministres sont allés à Marseille ?
00:44:18En réalité, il n'y aurait que l'investissement
00:44:20des banlieues
00:44:22pour mettre un terme au narcotrafic.
00:44:24Mais on ne veut pas le faire parce que
00:44:26Marseille, ville que je connais bien,
00:44:28on n'a qu'une trouille.
00:44:30C'est que les banlieues s'énervent.
00:44:32Si les banlieues décident de venir sur la canne bière,
00:44:34c'est fini.
00:44:36C'est terminé.
00:44:38Vous avez entendu les magistrats qui,
00:44:40lors d'une commission d'enquête, avaient dit
00:44:42qu'il y avait un problème.
00:44:44Et ils sont faits engueuler.
00:44:46C'est dingue.
00:44:48Vous avez une conception du dialogue et du débat.
00:44:50Moi, ça me sidère.
00:44:52Vous êtes d'une naïveté totale.
00:44:54C'est gravissime.
00:44:56On dirait un lapin pris dans les femmes.
00:44:58C'est dingue comment vous interprétez tout
00:45:00de manière malveillante.
00:45:02Pourtant, ce n'est pas votre fond de commerce.
00:45:04C'est plutôt quelqu'un de bienveillant
00:45:06pour vous connaître dans le privé.
00:45:08Je vous dis simplement que je trouve ça effarant.
00:45:10Je suis d'accord avec vous.
00:45:12Vous me rentrez dedans.
00:45:14C'est une conception du débat très particulière.
00:45:16Je vous dis simplement qu'apparemment,
00:45:18il est devenu officiel
00:45:20et validé par le Président de la République
00:45:22que les décisions de justice se rendent
00:45:24pas par rapport au droit mais par rapport à la rue.
00:45:26Vous m'interrogez.
00:45:28Ce n'est pas nouveau.
00:45:30Honnêtement, ce n'est pas nouveau.
00:45:32Quand Brotton et Buffet ont été exécutés,
00:45:34c'est parce qu'il y avait
00:45:36une demande très forte des policiers.
00:45:38Il y en avait un qui n'avait jamais fait couler de sang.
00:45:40Je ne sais plus si c'est Buffet ou Bontemps.
00:45:42C'est Bontemps, je crois.
00:45:44C'était le nom de Clairvaux.
00:45:46Mais dans l'histoire, Jacques Fech a été guillotiné
00:45:48parce que les policiers menaçaient
00:45:50de ne pas assurer la protection de la Reine d'Angleterre
00:45:52quand elle venait.
00:45:54La pression de la rue a toujours existé.
00:45:56Ce qui est étonnant
00:45:58dans le comportement d'Éric Nolot,
00:46:00comportement que je respecte
00:46:02et qui traduit quelque chose
00:46:04de l'état général, de la perception de la société,
00:46:06c'est qu'on est à l'instant
00:46:08de l'explosion
00:46:10et on continue à se poser des questions.
00:46:12On continue à les analyser.
00:46:14On va marquer une pause.
00:46:16J'analyse.
00:46:18On a le sentiment que vous vous réveillez trop tard.
00:46:20Bon.
00:46:22D'un côté, Emmanuel Macron fait ce constat
00:46:24sur le risque dans les banlieues,
00:46:26mais il n'en tire aucune leçon politique.
00:46:28Il n'agit absolument pas sur ce sujet-là.
00:46:30Malheureux à moi, je suis nuance, comme disait Nietzsche.
00:46:32Vous, on dirait que vous vous réveillez trop tard.
00:46:34Je suis crucifié chaque semaine.
00:46:36Mes propos sont déformés.
00:46:38Mes propos sont déformés, détournés.
00:46:40Nietzsche a fini chez les sourds.
00:46:42Je suis le bouc émissaire.
00:46:44Vous vous victimisez.
00:46:46Nietzsche, ta mère, disait Je ne sais plus qui.
00:46:48Là, on redescend.
00:46:50C'est dommage.
00:46:52C'est dommage.
00:46:54C'était un bon niveau.
00:46:56Xenia Federova.
00:46:58On va la recevoir.
00:47:00Elle est journaliste russe.
00:47:02Elle a été présidente de 2017 à 2023.
00:47:04Elle va nous raconter cette histoire.
00:47:06Emmanuel Macron a écrit tel.
00:47:08Il nous a accusé d'être des agents du Kremlin,
00:47:10des propagateurs de fake news.
00:47:12L'Arkham s'y est essayé à son tour,
00:47:14sans jamais pouvoir fonder la moindre preuve
00:47:16d'éventuel manquement.
00:47:18Il aura fallu que la Russie envahisse l'Ukraine
00:47:20pour que Ursula von der Leyen justifie
00:47:22notre interdiction des maîtres.
00:47:24Elle va nous dire son sentiment.
00:47:26La liberté d'expression, c'est d'entendre tout le monde,
00:47:28me semble-t-il.
00:47:30Et vous, bien sûr.
00:47:32On vous a entendu.
00:47:34L'estime et l'amitié.
00:47:36Et votre générosité aussi.
00:47:38Je voulais pas comprendre.
00:47:40Je parlais à la cour.
00:47:42Qu'est-ce que vous faites ?
00:47:44Vous restez là ?
00:47:46Je suis en train de partir avec toutes vos affaires.
00:47:48Je voulais me désolidariser.
00:47:50A tout de suite.
00:47:52A tout de suite.
00:47:54Bani.
00:47:56B-A-N-I-A
00:47:58Zenia Federova
00:48:00Seche Fayard.
00:48:02Je le disais, RT a été fermée.
00:48:04C'est cette histoire que vous racontez.
00:48:06Il dit toujours qu'il y a la liberté d'expression en France.
00:48:08Pourquoi vous avez été fermée ?
00:48:10C'est une très bonne question.
00:48:12Parce qu'en fait, personne n'a expliqué pourquoi.
00:48:14Sauf qu'à partir du moment
00:48:16où il y a eu un conflit en Ukraine,
00:48:18Ursula von der Leyen, l'Union européenne,
00:48:20a décidé de sanctionner, d'interdire
00:48:22notre chaîne,
00:48:24qui était une chaîne avec la licence de l'ARCOM,
00:48:26c'est ça à l'époque,
00:48:28avec les journalistes français, avec les cartes de presse.
00:48:30Et c'est vrai que
00:48:32malheureusement, on était déjà discriminés
00:48:34par Emmanuel Macron et l'Élysée
00:48:36parce qu'on n'était jamais accrédités
00:48:38même avant la guerre en Ukraine.
00:48:40Donc je pense que notre chaîne a été fermée
00:48:42plutôt de façon préventive
00:48:44parce que
00:48:46l'opinion des européennes
00:48:48était en train de s'effarmer sur le conflit en Ukraine.
00:48:50Et pourquoi madame von der Leyen ?
00:48:52Pourquoi c'est elle qui décide ?
00:48:54Parce qu'en France, à l'époque,
00:48:56ils ne se sont pas vraiment trouvés une base légale pour nous fermer
00:48:58comme l'ARCOM
00:49:00n'a jamais trouvé quelque chose pour nous sanctionner.
00:49:02On a travaillé
00:49:04pendant 5 heures,
00:49:065 ans
00:49:08et
00:49:10on a réussi juste une mise en demeure.
00:49:12Donc on n'était jamais sanctionnés.
00:49:14C'était compliqué pour l'ARCOM
00:49:16donc ils ont fait ça avec l'aimant de l'Union européenne,
00:49:18Ursula von der Leyen.
00:49:20Mais c'est pourquoi il y a une défiance.
00:49:22Je pense qu'il y a beaucoup de Français qui partagent cette défiance
00:49:24sur l'Union européenne,
00:49:26sur madame von der Leyen,
00:49:28évidemment,
00:49:30et que chacun comprend
00:49:32ce que certains veulent nous faire, entre guillemets,
00:49:34avaler depuis des années
00:49:36contre la vie des peuples.
00:49:38Alors ça va de la voiture électrique
00:49:40jusqu'aux normes,
00:49:42jusqu'au Covid,
00:49:44etc.
00:49:46Sommeil à la BD, nous rappelle les titres.
00:49:52À la une de l'actualité, lancement d'un plan d'action
00:49:54contre le port et l'usage
00:49:56d'armes blanches par les adolescents.
00:49:58Un plan dévoilé hier par Laurent Mouniez,
00:50:00le préfet de police de Paris,
00:50:02face à la banalisation du port de ces armes
00:50:04et de leur utilisation lors de rixes
00:50:06entre adolescents.
00:50:08Volodymyr Zelensky n'est pas le héros
00:50:10irréprochable, magnifié par des
00:50:12Européens. La charge de François Fillon
00:50:14dans une interview fleuve à Valeurs Actuelles.
00:50:16L'ancien locataire de Matignon
00:50:18ajoute, je cite, qu'il a sa part de
00:50:20responsabilité dans le déclenchement de la guerre
00:50:22et il refuse aujourd'hui d'arrêter
00:50:24une guerre qu'il ne peut pas gagner.
00:50:26Et puis une proposition de loi
00:50:28examinée ce mercredi pour sauver
00:50:30les petits comptoirs. Objectif
00:50:32de ce texte, présenté par l'ex-macroniste
00:50:34Guillaume Casbarion,
00:50:36permettre l'ouverture de bars sous licence 4,
00:50:38synonyme de vente d'alcool fort
00:50:40par simple déclaration
00:50:42dans les communes de moins de 3500
00:50:44habitants. On termine
00:50:46sur l'affaire Nahel, peut-être
00:50:48en écoutant Rudi Mana, qui
00:50:50représente un syndicat de policiers, c'est
00:50:52Allianz, mais qui porte la voix de tous les policiers
00:50:54de France.
00:50:58Vous savez, on a reçu des milliers
00:51:00de messages chez Allianz, on a reçu des milliers
00:51:02de messages de collègues qui étaient écoeurés.
00:51:04Le mot qui est ressorti aujourd'hui, c'est
00:51:06écoeuré, de voir qu'on nous traite
00:51:08de meurtriers. On n'est pas des meurtriers.
00:51:10Vous l'avez bien compris.
00:51:12Cent quarante mille forces de l'ordre des hommes et des femmes
00:51:14qui se lèvent le matin pour garantir la
00:51:16paix publique. On n'est pas des meurtriers.
00:51:18Combien de refus d'obtempérer par jour ?
00:51:20C'est toutes les dix-sept minutes qui ont refait
00:51:22l'obtempérer. Et encore, il y en a beaucoup plus.
00:51:24Parfois, on ne fait pas des procès-verbaux.
00:51:26Il y en a peut-être le double, le triple
00:51:28parce que parfois, on ne fait pas des procès-verbaux.
00:51:30Donc aujourd'hui, en fait,
00:51:32un procureur dit, continuez à faire
00:51:34des refus d'obtempérer. De toute façon, si le
00:51:36policier tire, ça sera un meurtrier. Il va
00:51:38aller devant un jury d'assises. Voilà comme le ressent
00:51:40les collègues. Je pense que ça a créé un véritable
00:51:42séisme. Quand je vous dis ça, je vous
00:51:44le dis vraiment parce que je ne l'avais jamais ressenti
00:51:46d'une telle manière.
00:51:48Les collègues sont vraiment
00:51:50écoeurés et choqués par cela
00:51:52parce qu'encore une fois,
00:51:54on n'est pas des meurtriers. Et vraiment, je veux le dire
00:51:56et le redire, aucun policier
00:51:58n'est un meurtrier dans l'exercice
00:52:00de sa mission. Et encore une fois, s'il
00:52:02peut éviter d'utiliser son arme, je vous assure
00:52:04qu'il le fera.
00:52:06Je pense aussi à tous les jeunes
00:52:08qui veulent embrasser une carrière dans la police et dans la gendarmerie.
00:52:10C'est dissuasif.
00:52:12Il faut du courage pour être...
00:52:14Moi, j'ai rencontré
00:52:16des policiers la semaine dernière
00:52:18dans une réunion qui
00:52:20me disaient que franchement, ils n'en peuvent plus.
00:52:22Ils n'en peuvent plus.
00:52:24S'il y a un endroit
00:52:26où il y a l'amour du pays, c'est
00:52:28la police. Parce que je comprends
00:52:30qu'ils ne tiennent
00:52:32que parce qu'ils ont
00:52:34une certaine idée de la France.
00:52:36Et parce que le père a été
00:52:38policier souvent. Il y a une
00:52:40histoire derrière. C'est vrai.
00:52:42Et il me disait, on n'en
00:52:44peut plus. On n'en peut plus.
00:52:46On est écoeuré.
00:52:48Ils tiennent également parce qu'il y a un côté frère d'arme.
00:52:50Oui, tout à fait.
00:52:52Moi, je connais pas mal de gens de la BAC.
00:52:54Il y a une intensité dans
00:52:56leur corps. Ils ont le sentiment d'être utiles.
00:52:58Ils aiment être ensemble. Ils ont rêvé
00:53:00de faire ce métier-là quand ils avaient 10 ans,
00:53:0215 ans, etc. Il y a un esprit
00:53:04de corps. Il y a une solidarité d'action.
00:53:06Il y a un esprit de corps dans ce métier-là
00:53:08qui est les flics.
00:53:10Et vraiment, ce sont des gens...
00:53:12Mais on n'imagine pas à quel point
00:53:14cette profession,
00:53:16tous policiers confondus,
00:53:18actuellement souffre.
00:53:20Ils sont déconsidérés, sous-payés, avec des conditions difficiles.
00:53:22Mais quand on voit effectivement...
00:53:24Et ce qu'ils rapportent tous, c'est combien ils sont
00:53:26toisés, méprisés par les magistrats.
00:53:28Par les magistrats.
00:53:30J'ai rencontré des policiers
00:53:32l'autre jour dans le train. Parce que c'est des profils psychologiques
00:53:34très différents.
00:53:36Une autre petite anecdote des policiers
00:53:38de la police ferroviaire.
00:53:40Je discutais avec eux, on a sympathisé.
00:53:42Ils me disaient, quand vous pensez que lorsqu'on
00:53:44appréhende quelqu'un
00:53:46et qu'on le présente à l'OPJ,
00:53:48officier de police judiciaire,
00:53:50la première question qu'il est obligé de poser
00:53:52à l'intéressé,
00:53:54c'est...
00:53:56Est-ce que vous avez été bien traité ?
00:53:58Les menottes ne vous font pas mal ?
00:54:00Est-ce que les policiers
00:54:02n'ont pas dépensé ?
00:54:04Ça compte la psychologie.
00:54:06C'est des profils psychologiques
00:54:08très différents. Entre un type
00:54:10de la BAC et un type qui fait
00:54:12la magistrature.
00:54:14Ça n'a rien à voir.
00:54:16Mais les BAC eux, ils sont extraordinaires.
00:54:18Mais évidemment.
00:54:20Qui fait
00:54:22de la victime le coupable.
00:54:24C'est l'inversion accusatoire.
00:54:26C'est une inversion des valeurs qui est horrible.
00:54:28Vraiment, je les salue les gens.
00:54:30Je les salue et je leur tire mon charme.
00:54:32On peut tous sortir notre chapeau.
00:54:34Thomas Bonnet, visite surprise
00:54:36du président Macron hier.
00:54:38Visite éclair d'Emmanuel Macron à Augey,
00:54:40près d'Auxerre. C'est une charcuterie.
00:54:42Il est passé rapidement dans Lyon
00:54:44pour une visite surprise. Il s'est arrêté.
00:54:46Pourquoi ? Comment ? Il a même rencontré
00:54:48Guy Roux. Je crois qu'on a des images.
00:54:50On a appelé la charcuterie ce matin
00:54:52avec Charles Magé pour avoir un peu d'informations
00:54:54sur ce qui s'était passé dans cette charcuterie.
00:54:56Il faut savoir que le maire de cette ville d'Augey,
00:54:58c'est une petite ville, il y a moins de 1000 habitants,
00:55:00avait invité le président de la République à une inauguration
00:55:02au mois de février. Il n'y était pas allé.
00:55:04Et là, il y est allé par surprise,
00:55:06à l'improviste. Il est allé uniquement pour ça.
00:55:08Il a fait l'aller-retour hier.
00:55:10Il a rencontré le maire. Il a échangé avec le maire.
00:55:12Il a rencontré aussi Guy Roux, l'ancien entraîneur
00:55:14de l'AGI Auxerre. Peut-être aussi parce que Gérard Bourgouin
00:55:16venait de décéder et il a peut-être voulu
00:55:18lui apporter quelques...
00:55:20Ils ont échangé dans cette charcuterie
00:55:22pendant 5 minutes sur les conditions de travail de ce charcutier.
00:55:24J'avais demandé qu'on appelle Guy Roux.
00:55:26Je ne sais pas si... Et puis je n'ai pas osé
00:55:30mais je ne sais pas si Marine a son téléphone, Guy Roux.
00:55:32Mais on peut peut-être...
00:55:34En tout cas, c'est une pratique qu'on peut dire qui se multiplie.
00:55:36En tout cas, c'est une forme de récidive
00:55:38parce qu'il a fait le Doubs, l'Aisne, maintenant l'Yonne
00:55:40à chaque fois sans prévenir personne. En tout cas,
00:55:42pas prévenir la presse.
00:55:44Il fait ses courses. Il sort du protocole.
00:55:46Non mais ça, honnêtement, ça c'est bien.
00:55:48Que le président de la République...
00:55:50Dans une charcuterie, c'est bien. Il y a du cochon.
00:55:52Oh non !
00:55:54Arrêtez. J'aurai qu'une
00:55:56cette plaisanterie qui est pas... Moi aussi, j'en regrette.
00:55:58Moins de retrait.
00:56:00Que le président de la République ne prévienne pas
00:56:02les journalistes, c'est normal parce que
00:56:04la visite n'est plus la même.
00:56:06S'il y a 50 caméras qui sont là,
00:56:08qu'ils veuillent entendre, écouter
00:56:10Monsieur Tout-le-Monde, tout seul.
00:56:12Qu'est-ce que c'est que cette image ?
00:56:14C'est dans la charcuterie, du coup. Alors ça, ça a été tourné par qui ?
00:56:16C'est par les
00:56:18tenants, les propriétaires de cette charcuterie
00:56:20qui ont diffusé sur leurs réseaux sociaux ces images
00:56:22où ils échangent avec le chef de l'État.
00:56:24Donc ça, c'est pas des images de la présidence de la République ?
00:56:26Non, ce ne sont pas des images de la présidence de la République.
00:56:28Et d'ailleurs, le charcutier nous a expliqué qu'il avait vu
00:56:30arriver les membres de la Sécurité à 15h
00:56:32sans jamais savoir pourquoi. Il leur a demandé
00:56:34mais qu'est-ce qu'il va se passer ? On lui a dit, vous verrez bien.
00:56:36Quand tu vois arriver dans ta charcuterie
00:56:38le président de la République
00:56:40un cortège de voitures qui vient pour la Sécurité,
00:56:42c'est pas parce que...
00:56:44Et quel est le sens de cette visite ?
00:56:46Écoutez, les Français...
00:56:48Le sens, c'est qu'il n'y a pas de sens.
00:56:50Voir les conditions de travail, c'est pas déconnant.
00:56:52Découvrir le pays réel, c'est du bien.
00:56:54Ah oui, c'est ça.
00:56:56Il est temps. Trois départements.
00:56:58Il en reste quelques-uns.
00:57:00Bon, écoutez.
00:57:02Juste ce que je voulais vous dire,
00:57:04et ça va faire le lien peut-être avec notre invité.
00:57:06Je rappelle Xena Fiderova.
00:57:08Ce qu'a dit François Fillon,
00:57:10c'est intéressant.
00:57:12Il a parlé de la situation actuelle.
00:57:14Il a dit, il,
00:57:16les dirigeants, ils voudraient maintenant
00:57:18que l'on européanise la dissuasion
00:57:20nucléaire française après Maastricht
00:57:22et le coup d'État permanent
00:57:24de la présidente von der Leyen.
00:57:26C'est lui qui dit ça d'ailleurs, c'est pas moi.
00:57:28Le coup d'État permanent de la présidente von der Leyen.
00:57:30Le coup d'État permanent ?
00:57:32Oui, c'est ce qu'il a dit, mais il a raison.
00:57:34Mais personne ne dit rien.
00:57:36Ce serait le dernier clou du cercueil de la nation.
00:57:38Il a raison.
00:57:40La Russie, qui après trois ans de guerre piétine en Ukraine
00:57:42est une menace infiniment moindre
00:57:44que celle de l'islam radical, cette idéologie pernicieuse
00:57:46qui prospère désormais sur une grande partie de notre territoire.
00:57:48Il a tellement raison.
00:57:50C'est une évidence, la France a dépassé le seuil de tolérance
00:57:52en matière d'immigration.
00:57:54Donc vous avez un président de la République
00:57:56depuis huit ans
00:57:58qui n'a pas pris, me semble-t-il,
00:58:00la mesure...
00:58:02Là je passe les mots contre Emmanuel Macron dans la même interview qui est très intéressante.
00:58:04Il critique très vivement aussi le bilan économique
00:58:06notamment...
00:58:08Moi je le vois revenir, Fillon, un de ces quatre matins.
00:58:10Je sais pas, je me trompe peut-être,
00:58:12mais dans un Seine-Montecristo.
00:58:14Non, vous n'y croyez pas.
00:58:16Pourquoi pas ?
00:58:18François Hollande est bien revenu.
00:58:20Oui, mais dans quel état ?
00:58:22D'abord, vous êtes russe.
00:58:24Je suis russe.
00:58:26Bon, est-ce que...
00:58:28C'est la discussion qu'on avait tout à l'heure.
00:58:30Est-ce que, selon vous,
00:58:32Poutine est une menace pour la France et pour l'Europe ?
00:58:34Pas du tout.
00:58:36Bon, selon moi, non. Bien sûr que non.
00:58:38Mais je vois qu'il a beaucoup de couverture,
00:58:40une couverture massive dans les médias européens
00:58:42sur cette menace.
00:58:44Mais en fait, il faut regarder
00:58:46comment ce conflit a commencé.
00:58:48C'est commencé pas en 2022,
00:58:50c'est commencé avant...
00:58:52Oui, exactement, en 2014.
00:58:54Même s'il y a eu la tentative
00:58:56de déstabiliser la situation avant,
00:58:58mais en 2014, avec les États-Unis,
00:59:00il y a eu une coupe d'État,
00:59:02le gouvernement a changé,
00:59:04Kif a commencé à bombarder
00:59:06les régions qui ne voulaient pas
00:59:08accepter ce nouvel gouvernement
00:59:10de Kif,
00:59:12soutenu par les États-Unis.
00:59:14Il y a eu des tentatives
00:59:16de trouver un accord de paix,
00:59:18le Minsk 1 et le Minsk 2.
00:59:20Vous récusez, vous, l'analyse classique,
00:59:22que c'est Poutine
00:59:24l'agresseur,
00:59:26et ce que tout le monde partage,
00:59:28et Vincent Herouette, bien sûr,
00:59:30tous les observateurs partagent,
00:59:32que c'est Vladimir Poutine l'agresseur
00:59:34qui envahit l'Ukraine. Tout le monde le dit.
00:59:36Mais vous, vous récusez ça ?
00:59:38Je pense qu'il y a des points de vue différents.
00:59:40Des côtés russes, on ne pense pas
00:59:42que Vladimir Poutine est agresseur,
00:59:44parce que pendant huit ans,
00:59:46les gens qui parlaient russe,
00:59:48les Ukrainiens de Donbass,
00:59:50étaient bombardés, tués,
00:59:52et personne ne parlait.
00:59:54Donc la Russie est intervenue,
00:59:56et Vladimir Poutine a plusieurs reprises
00:59:58à parler de ça,
01:00:00et même avant 2014,
01:00:02dans son discours à Munich,
01:00:04il a prévenu qu'il allait
01:00:06enlargissement de l'OTAN,
01:00:08qui rapproche les frontières russes.
01:00:10Et la question, comment on va
01:00:12finir ces conflits ?
01:00:14Ce que je vois, je vois les tentatives
01:00:16de Donald Trump et Vladimir Poutine,
01:00:18aussi qui est au VR de négociations,
01:00:20il y a beaucoup de résistance,
01:00:22même si ces mots,
01:00:24dans ce contexte, j'utilise,
01:00:26c'est un contexte négatif, des résistances
01:00:28des pays des côtés de l'Union Européenne.
01:00:30Ça m'étonne, parce qu'on parle des vies
01:00:32des Ukrainiens et des Russes, qui sont en train de mourir.
01:00:34Il faut absolument trouver un moyen
01:00:36d'arrêter ces conflits.
01:00:38Dans votre livre, je le rappelle,
01:00:40vous étiez présidente de RT,
01:00:42vous écriviez pourtant le simple fait
01:00:44que je puisse travailler pour une chaîne
01:00:46financée par l'État russe, rendait suspect
01:00:48ma profession de foi.
01:00:50Pardonnez-moi, on peut avoir un doute
01:00:52sur que vous soyez plutôt pro-Poutine
01:00:54qu'anti-Poutine.
01:00:56D'abord, il y a une chaîne
01:00:58d'opposition qui avait été fermée
01:01:00au moment de la guerre, qui s'appelait Dodge.
01:01:02Il y a une chaîne que Vladimir Poutine
01:01:04a fermée immédiatement.
01:01:06Je sais que nous,
01:01:08l'ARCOM ferme aussi des chaînes.
01:01:10Je ne veux pas donner des sons
01:01:12à la Russie.
01:01:14Mais c'est vrai que je pense
01:01:16que Vladimir Poutine, je ne le prends pas
01:01:18pour le plus grand démocrate.
01:01:20Je pense que la Russie,
01:01:22c'est une démocratie très jeune.
01:01:24On est vraiment
01:01:26très jeunes dans ce contexte-là,
01:01:28mais quand je vois comment ça se passe
01:01:30en France aujourd'hui, honnêtement,
01:01:32je ne crois pas que vous êtes en démocratie.
01:01:34Oui, mais l'opposant qu'on a laissé mourir
01:01:36dans une jaule,
01:01:38l'opposant principal
01:01:40de Poutine
01:01:42qu'il a laissé mourir au fin fond
01:01:44de la Russie dans une jaule,
01:01:46et on peut rappeler son nom,
01:01:48Vincent Herouette.
01:01:50Vous n'écoutez pas
01:01:52ce que je vous dis ?
01:01:54L'opposant
01:01:56numéro un de Poutine.
01:01:58Comment ?
01:02:00Navalny.
01:02:02Il a laissé mourir dans une jaule
01:02:04au fin fond du pays.
01:02:06Je ne prends pas Vladimir Poutine
01:02:08pour le plus grand démocrate.
01:02:10Je le prends pour un chef d'État
01:02:12qui défend les Russies.
01:02:14Je veux bien entendre tout ce que vous voulez,
01:02:16que la démocratie est jeune,
01:02:18que le pays est compliqué, bien sûr,
01:02:20mais il n'empêche que si vous vous opposez
01:02:22à Poutine, ça se termine mal.
01:02:24Je ne pense pas que Poutine
01:02:26est responsable de la mort de Navalny
01:02:28à prison, et je pense que c'est les États-Unis
01:02:30qui tuent Navalny. Après, quand vous dites
01:02:32d'opposant numéro un,
01:02:34ce n'est pas vrai du tout.
01:02:36En fait, c'est vrai que
01:02:38Navalny était le darling
01:02:40des médias occidentaux, mais
01:02:42pour les Russes, ce n'était pas un opponent.
01:02:44– Il est impressionnant, votre discours, quand même.
01:02:46C'est impressionnant.
01:02:48– Il y avait des moments où ça tournait.
01:02:50– L'adresseur de conflits ukrainiens,
01:02:52tout ça est plus compliqué.
01:02:54En fait, c'est une dictature.
01:02:56Une dictature s'appelle une démocratie jeune.
01:02:58– Vous êtes complètement déconnectée, pour moi, de la liberté d'expression.
01:03:00Moi, je suis contre la fermeture de votre chaîne.
01:03:02Enfin, admettez que ce que vous dites
01:03:04est 100% aligné sur les positions
01:03:06du Kremlin. D'ailleurs, vous étiez
01:03:08financée par la Russie.
01:03:10– Ce que je dis, c'est que je vous donne la pointe de vue
01:03:12de la Russie, qui vous ne voulez pas entendre.
01:03:14– On a Algésira, quand même.
01:03:16Bon, Algésira n'est pas interdite.
01:03:18Bon, Zéna, j'entends bien.
01:03:20– Je veux m'exprimer sur ce sujet.
01:03:22Ce que j'entends est très choquant.
01:03:24– Il faut que je vous dise une chose.
01:03:26Je ne suis pas, je vais juste dire,
01:03:28excuse-moi Pascal, je ne suis pas
01:03:30la représentante de l'ambassade russe.
01:03:32Je ne suis pas l'avocate
01:03:34de Vladimir Poutine. Je suis journaliste.
01:03:36Je suis russe. Je vous parle
01:03:38des points de vue que vous ne voulez pas écouter.
01:03:40Mais je pense que c'est très important.
01:03:42Quand je dis vous, je ne dis pas vous.
01:03:44Mais vous, en général.
01:03:46– Elle a raison, et c'est pour ça que c'est intéressant.
01:03:48– Je pense que c'est hyper important de parler de tous les points de vue.
01:03:50– Là où Zéna avait complètement raison,
01:03:52c'est qu'on va la recevoir
01:03:54ici. Et on va lui poser des questions.
01:03:56On ne va pas la mettre en accusation.
01:03:58Et on va avoir un dialogue agréable
01:04:00et nuancé.
01:04:02Elle ne sera invité nulle part.
01:04:04Et si elle était invitée chez
01:04:06Quotidien, chez Galia Salamé, etc.,
01:04:08tout le monde lui tomberait dessus
01:04:10et l'insulterait du début jusqu'à la fin
01:04:12sans essayer de comprendre.
01:04:14– C'est ça que je veux dire. Mais on peut faire notre métier.
01:04:16Nous faisons notre métier. Nous apportons
01:04:18effectivement la critérique.
01:04:20– Ce qui est intéressant, c'est que c'est la position russe
01:04:22qu'on ne veut pas entendre.
01:04:24– J'ai été interviewé plusieurs fois par RT.
01:04:28On me l'a reproché.
01:04:30– Oui. – On me l'a reproché.
01:04:32– C'est comme ceux qui viennent sur CNews.
01:04:34– Je viens de dire un truc au sein du Rassemblement National où j'étais à l'époque.
01:04:36Aujourd'hui je suis dans la stratosphère,
01:04:38grâce à Dieu. On me l'a reproché.
01:04:40On me l'a reproché.
01:04:42– Et comme on reproche à certaines gens de venir sur cette chaîne.
01:04:44Alors, votre livre, banni, je le rappelle,
01:04:46Liberté d'expression sous conditions, vous dites
01:04:48certains journalistes français n'en font pas mystère.
01:04:50Ou plutôt, l'autocensure existe en France.
01:04:52Vous avez bien raison. Parce que je peux le constater
01:04:54auprès de mes confrères, ils s'interdisent
01:04:56de parler de certains sujets, convaincus que s'ils
01:04:58les proposent à leur rédacteur en chef, ils seront
01:05:00immanquablement retoqués par leur rédaction.
01:05:02Vous avez bien raison. Je peux le constater régulièrement.
01:05:04Pas dans cette chaîne, bien évidemment.
01:05:06Pire que le simple fait de les proposer leur vaudrait
01:05:08d'être étiquetés ou soupçonnés
01:05:10d'être d'extrême droite, complotistes,
01:05:12quechaises. Eh bien, vous avez encore raison.
01:05:14– Malheureusement.
01:05:16– Oui, malheureusement.
01:05:18Mais c'est cette polarisation aujourd'hui
01:05:20du débat. Et c'est pour ça, par exemple, que
01:05:22comme tous les médias sont anti-Trump,
01:05:24quoi que dise Emmanuel Macron ce soir,
01:05:26ils applaudiront.
01:05:28Quoi qu'ils le disent.
01:05:30Parce que je les connais.
01:05:32Et c'est ça qui est dommage aujourd'hui,
01:05:34c'est qu'on ne peut même plus avoir un discours…
01:05:36Vous n'êtes pas d'accord avec nous ?
01:05:38– Si, si. Il m'arrive d'être d'accord avec vous.
01:05:40– Je suis par accident.
01:05:42Il a glissé.
01:05:44Il a glissé, chef.
01:05:46– Vous dites Newsguard, Wikipédia,
01:05:48Conspiracy Watch.
01:05:50C'est un petit monde qui vit en vase clos,
01:05:52s'autogénère, s'alimente.
01:05:54Un petit monde qui fait la pluie et le beau temps,
01:05:56distribue les bons et les mauvais points.
01:05:58Ils se rassemblent, partagent les mêmes opinions.
01:06:00Bien sûr, ils n'en font pas état.
01:06:02Seule l'objectivité, les guides,
01:06:04ce ne sont pas les meilleurs de la profession.
01:06:06Là encore, vous êtes Trumpiste.
01:06:08– Il manque une question.
01:06:10– Je ne suis pas Trumpiste.
01:06:12– Non mais, Zéda Védérova,
01:06:14vous dominiez effectivement ce monde journalistique.
01:06:16Personne ne vous a aidé, lorsque vous avez fermé RT.
01:06:18– Vous savez, ce n'est pas ce qui me choquait,
01:06:20que personne ne nous ait aidé,
01:06:22mais ce qui me choquait,
01:06:24c'est le silence,
01:06:26le manque de solidarité parmi les journalistes.
01:06:28Parce que, bon, c'était une chaîne qui était
01:06:30sponsorisée par la Russie.
01:06:32Évidemment, personne ne voulait nous soutenir.
01:06:34Parce que c'était le début du conflit en Ukraine.
01:06:36Mais, en fait,
01:06:38on était les premières.
01:06:40C'était une chaîne avec plus de 150 journalistes français,
01:06:42avec les cartes de presse,
01:06:44avec l'essence de CSA, l'ARCOM,
01:06:46qui n'était jamais sanctionnée.
01:06:48On a eu toujours l'équilibre de couverture
01:06:50et on a toujours présenté tous les côtés.
01:06:52Mais, il n'y a vraiment pas
01:06:54beaucoup de journalistes
01:06:56qui ont parlé de ces sujets à l'époque.
01:06:58Et moi, je dis,
01:07:00écoutez, ils ont commencé par nous,
01:07:02mais ils vont avoir d'autres.
01:07:04Et, en fait,
01:07:06on voit ça avec C8.
01:07:08Je pense que vous êtes d'accord avec moi
01:07:10que c'est en censure
01:07:12qu'on marche. Et je pose une question
01:07:14dans mon livre, en fait. Ce que je crie
01:07:16dans mon livre, c'est ce qu'on a vécu.
01:07:18Et je ne parle que le fait.
01:07:20Et je pose la question, qui sera ?
01:07:22Guirou est avec nous.
01:07:24Marine Lanson me dit
01:07:26qu'il va être dans une seconde.
01:07:28Guirou est avec nous.
01:07:30Ce que je trouve formidable,
01:07:32c'est simplement de vous écouter.
01:07:34Parce qu'après,
01:07:36chacun se fait son opinion.
01:07:38Ce que je trouve dommage,
01:07:40c'est qu'on ne puisse plus écouter
01:07:42tous les arguments
01:07:44des uns et des autres.
01:07:46Alors, on en a parlé il y a une seconde,
01:07:48mais vous revenez dans votre livre.
01:07:50Le conflit actuel en Ukraine est souvent présenté
01:07:52à l'international comme une agression de la Russie.
01:07:54Cependant, il existe une autre manière
01:07:56de considérer ce conflit, une autre manière
01:07:58d'évoquer cette histoire. Nicolas Sarkozy,
01:08:00je le répète souvent chaque matin,
01:08:02peut entendre cette phrase-là.
01:08:04C'est-à-dire qu'il peut imaginer autre chose.
01:08:06Il y a le président Chomsky qui, depuis si longtemps,
01:08:08met en garde contre les dérives de l'OTAN
01:08:10son caractère agressif, agissant au nom
01:08:12des combustibles fossiles et des industries militaires.
01:08:14Vincent Herbert, comment faire...
01:08:16Comment faire...
01:08:18Essayer d'avoir une analyse
01:08:20la plus... Alors, je retire le mot
01:08:22objectif, mais la plus nuance
01:08:24et la plus honnête possible.
01:08:26Moi, je ne sais pas, ça fait 70 ans
01:08:28que je fais ce métier,
01:08:30plus ou moins bien,
01:08:32plus ou moins proche du terrain.
01:08:34J'ai remarqué que ça fait à peu près une vingtaine d'années
01:08:36que l'idéologisation
01:08:38de la politique étrangère est devenue un enjeu
01:08:40de politique intérieure.
01:08:42C'est pas simplement pour se donner une posture,
01:08:44c'est pas simplement qu'on est chef d'État
01:08:46pour montrer qu'on est dans le monde
01:08:48et qu'on pèse et que donc
01:08:50on a droit au respect de ses compatriotes dont on a peur.
01:08:52Par ailleurs, la veille des élections,
01:08:54c'est vraiment une façon,
01:08:56c'est devenu un jeu à sommes nulles
01:08:58et un jeu très politique. Vous êtes de droite,
01:09:00vous pensez ça, vous êtes de gauche, vous adhérez à ceci.
01:09:02Vraiment, ça se voit,
01:09:04et ça a coagulé au fil des années
01:09:06et c'est devenu un peu caricatural.
01:09:08Vous ajoutez à ça le système de cooptation
01:09:10journalistique, c'est ça le problème dans la presse.
01:09:12C'est que
01:09:14c'est pas régulé par le concours,
01:09:16c'est un système de cooptation.
01:09:18Et donc, ça conforte
01:09:20terriblement
01:09:22la pensée automatique
01:09:24et donc la pensée politicarde en réalité.
01:09:26Il y a une idéologie sous-jacente
01:09:28dans la machine médiatique, elle est évidente.
01:09:30Tout le monde le voit, tout le monde le sait.
01:09:32Cela dit, vous avez plein de journalistes
01:09:34qui sont courageux, qui vont essayer de rapporter
01:09:36des faits, qui vont sur le terrain,
01:09:38qui défendent leurs opinions avec un point de vue
01:09:40qui est argumenté. Il y a des gens très respectables
01:09:42dans la profession, mon cher...
01:09:44Mais ça commence dans les écoles quand même.
01:09:46Ah mais les écoles...
01:09:48Et dans le recrutement.
01:09:50Mais ça commence par le recrutement.
01:09:52Vous parlez de censure.
01:09:54On n'est pas obligé d'avoir une école de journalistes.
01:09:56C'est vrai, il y a 50 ans...
01:09:58Il y avait 18 écoles reconnues par la profession.
01:10:00Il y en a 18.
01:10:02À mon époque, il n'y en avait pas autant.
01:10:04Vincent, c'était vrai, il y a 50 ans,
01:10:06tous les jeunes gens avec qui je travaille ont fait une école
01:10:08de journalistes. Mais est-ce qu'on peut avoir une carte de presse
01:10:10si on n'a pas fait d'école de journalistes ? Oui, bien sûr.
01:10:12En fait, la profession n'a jamais
01:10:14voulu... Par exemple,
01:10:16il n'y a pas besoin de diplôme pour être journaliste.
01:10:18Alors que pour être coiffeur,
01:10:20il faut un CAP de coiffure.
01:10:22Pourquoi ? Parce que la profession a toujours
01:10:24voulu... Tu as juste à travailler 2 mois
01:10:26et au bout de 2 mois, on te donne ta carte de presse.
01:10:28C'est une volonté...
01:10:30C'est une volonté d'ouverture
01:10:32de considérer
01:10:34que tout le monde peut être journaliste,
01:10:36qui est une réalité d'ailleurs, à partir du moment où il travaille
01:10:38dans une entreprise de presse.
01:10:40Mais pour être embauché dans une entreprise de presse,
01:10:42il faut une carte de presse ?
01:10:44La vérité, c'est que vous êtes journaliste quand vous êtes reconnu comme journaliste
01:10:46par vos pères.
01:10:48Ça, c'est important. Vous êtes un journaliste...
01:10:50Je ne suis pas sûre que vos pères délivrent des brevets de journaliste.
01:10:52On les a aux zones des brevets de journaliste.
01:10:54Il y a des gens aujourd'hui qui trouvent que vous ne faites pas ce métier.
01:10:56Qui voudraient vous censurer.
01:10:58Il y a des gens qui trouvent que vous ne faites pas ce métier.
01:11:00Il y a un éditorialiste régulièrement sur France Inter
01:11:02qui explique que les journalistes de CNI ne font pas ce métier.
01:11:04Est-ce qu'aux yeux de M. Poyne, vous êtes journaliste ?
01:11:06Les journalistes de France Inter
01:11:08sont-ils des journalistes ?
01:11:10Ben oui.
01:11:12Il y en a, il y en a.
01:11:14Il y en a, bien sûr.
01:11:16Il y aurait été des dégâts du personnel.
01:11:18Éric Nolot.
01:11:20Éric Nolot.
01:11:22Il y a un débat sur la pensée unique en France
01:11:24et la censure en présence de Mme Fedorova.
01:11:26Mme Fedorova,
01:11:28quels sont les médias d'opposition en Russie ?
01:11:30Est-ce qu'il y a l'équivalent
01:11:32d'un Pascal Praud
01:11:34qui à quelques heures d'une intervention présidentielle
01:11:36vous dit, voilà ce qui va se passer.
01:11:38Oui, oui, en prison.
01:11:40Est-ce que ça existe ?
01:11:42Écoutez, tous les médias opponents
01:11:44sont partis
01:11:46à un moment où il y a eu une loi
01:11:48qui a été introduite par la Russie
01:11:50qui interdit le fake news
01:11:52contre le conflit.
01:11:54Et donc c'était le choix
01:11:56des médias de partir.
01:11:58Ils sont installés à Pibalt.
01:12:00Ils continuent le travail diffusé en Russe.
01:12:02Ils ciblent
01:12:04le spectateur russe,
01:12:06comme ils l'ont fait avant, comme l'a fait BBC,
01:12:08comme l'a fait Deutsche Welle.
01:12:10Est-ce qu'il y a des médias d'opposition qui sont en Russie ?
01:12:12Écoutez, moi je suis en France.
01:12:14Je pense qu'il y a des gens.
01:12:16Mais je pense qu'ils préfèrent
01:12:18d'être à l'extérieur de la Russie aujourd'hui
01:12:20parce qu'il y a une loi
01:12:22qui interdit le mensonge.
01:12:24Est-ce qu'il y a en Russie
01:12:26des médias d'opposition ?
01:12:28C'est Madame Iris.
01:12:30C'est Madame Iris.
01:12:32Madame Iris.
01:12:34C'est très critique.
01:12:36C'est trop facile.
01:12:38C'est trop facile.
01:12:40La question
01:12:42unilatérale est trop facile.
01:12:44En Ukraine, il n'y a pas
01:12:46une radio, une télé d'opposition.
01:12:48On a même un président qui n'a pas été réélu.
01:12:50Xéna Federova
01:12:52qui a écrit ce matin pour son livre
01:12:54Banis et chez Fayard.
01:12:56Liberté d'expression sous condition.
01:12:58C'est vrai que, disons-le,
01:13:00il n'y a pas beaucoup d'opposition.
01:13:02Il y a beaucoup de choses à rapprocher à Russie.
01:13:04Il y a beaucoup de choses à rapprocher à la France.
01:13:06Il y a beaucoup de choses à rapprocher aux Etats-Unis.
01:13:08Il y a des problèmes partout, évidemment.
01:13:10Moi je suis russe, mais je veux juste vous répondre.
01:13:12Monsieur, je suis russe, mais j'ai aussi mon côté ukrainien.
01:13:14J'ai une famille en Ukraine.
01:13:16Je connais le conflit, je connais la situation.
01:13:18Je pense, permettez-moi,
01:13:20beaucoup mieux que vous.
01:13:22Ma mère est mariée à mon père à Kharkov.
01:13:24On est de l'est de l'Ukraine.
01:13:26Il y a une partie de l'est de l'Ukraine.
01:13:28Je sais aussi qu'il n'y a pas d'opposition
01:13:30en Ukraine.
01:13:32Les journalistes sont interdits.
01:13:34Les journalistes qui touchent le sujet sont cibles.
01:13:36Ils sont mis en prison.
01:13:38Les journalistes russes sont ciblés, tués.
01:13:40Mais personne ne parle.
01:13:42Personne ne parle de ça, non.
01:13:44Parce que c'est un sujet qui est mis en silence.
01:13:46Parce qu'aujourd'hui, vous,
01:13:48vous avez un point de vue.
01:13:50Vous êtes manipulé.
01:13:52Vous ne savez pas le point de vue, la vérité, ce qui se passe.
01:13:54Et vous ne regardez pas l'image,
01:13:56comme on dit en anglais,
01:13:58l'image grande.
01:14:00Je pense que c'est hyper important d'écouter tous les côtés.
01:14:02Moi, je partage votre avis.
01:14:04Je vous écoute.
01:14:06Il faut être héroïque pour être journaliste en Russie.
01:14:08Comment ?
01:14:10Il faut partir pour être journaliste aujourd'hui dans un régime autoritaire.
01:14:12Il ne faut pas être juge.
01:14:14Il ne faut pas être journaliste dans ces pays-là.
01:14:16C'est très dangereux.
01:14:18Il faut vraiment avoir un courage absolument inouï.
01:14:20Est-ce que Giroud est avec nous ?
01:14:22Je vais vous dire,
01:14:24ce que je regrette vraiment,
01:14:26c'est que Xéna,
01:14:28c'est très intéressant d'écouter Xéna.
01:14:30Parce que c'est un autre point de vue.
01:14:32Et c'est ça qu'on peut regretter
01:14:34dans notre système aujourd'hui.
01:14:36C'est que cette presse,
01:14:38elle est monocolore.
01:14:40Dans 9 cas sur 10, disons-le.
01:14:42En tout cas, cette presse.
01:14:44Il y a un journalisme de service public aujourd'hui.
01:14:46C'est un journalisme de service public
01:14:48ou une parole de service public
01:14:50mais que vous voyez également dans la fiction.
01:14:52Il y a des fictions de service public,
01:14:54du journalisme de service public,
01:14:56des animateurs de service public.
01:14:58Je crois que c'est notre ami Cyril
01:15:00qui, à juste titre,
01:15:02soulignait Nagui en train de donner des leçons
01:15:04à quelqu'un qui vient d'acheter
01:15:06et qui dit, je veux simplement acheter
01:15:08une voiture et il lui donne des leçons
01:15:10en lui disant, il y aura
01:15:12des odeurs diesel.
01:15:14C'est pour cette raison que RT France
01:15:16avait du succès aussi.
01:15:18On est dans ce climat-là.
01:15:20Guirou, ça me fait plaisir.
01:15:22Vous êtes avec nous, Gui, au téléphone
01:15:24ou en FaceTime ?
01:15:26Oui, je suis au téléphone
01:15:28parce que mon appareil de FaceTime
01:15:30est en panne.
01:15:32Je voulais vous dire d'abord toute notre tendresse,
01:15:34toute notre amitié parce que je sais
01:15:36que vous avez été peiné par la mort de Gérard Bourgoin,
01:15:38que M. Hamel a déjà été décédé
01:15:40et que tous les trois,
01:15:42vous avez fait la GSR d'une manière
01:15:44si exceptionnelle pendant 50 ans avec
01:15:46une histoire unique au monde
01:15:48puisque le club que vous aviez pris était au plus bas
01:15:50et puis vous l'aviez monté au plus haut.
01:15:52Je sais votre peine, je l'imagine
01:15:54en tout cas, mais vous avez rencontré également
01:15:56le président Macron hier et je voulais savoir
01:15:58ce que vous avez dit le président Macron, Guirou.
01:16:00Ce qu'il m'a dit ?
01:16:02Alors, j'étais très surpris parce que
01:16:04comme tout le monde,
01:16:06je ne savais pas qu'il était là.
01:16:08J'ai eu un coup de fil,
01:16:10j'étais en train de lire
01:16:12les informations et
01:16:14on m'a dit, il faut venir au restaurant
01:16:16à Augy, il y a le président
01:16:18de la République qui vous réclame.
01:16:20Bon, alors j'ai foncé,
01:16:22c'était à 10 minutes de voiture
01:16:24et j'ai pris le café avec
01:16:26le maire d'Augy et
01:16:28c'est parce que je suis
01:16:30le correspondant,
01:16:32enfin, le géri du...
01:16:36Ah, j'ai l'impression
01:16:38que ça a coupé.
01:16:40Vous êtes les géris de quoi, Gui ?
01:16:42Vous êtes les géris de quoi ?
01:16:44Oui, je suis les géris
01:16:46de France Service, voilà, c'est ça.
01:16:48De France Service ?
01:16:50Mais qu'est-ce qu'il vous a dit, le président Macron ?
01:16:52Il y a des boutiques
01:16:54dans les villages
01:16:56pour les aider à traiter les informations.
01:16:58Bon, qu'est-ce qu'il vous a dit ?
01:17:00Qu'est-ce qu'il m'a dit ?
01:17:02D'abord,
01:17:04je le connais bien parce qu'il
01:17:06m'avait emmené en Coupe du Monde
01:17:08en Russie
01:17:10dans son avion, alors on avait passé
01:17:1212 heures ensemble, on avait eu le temps de se connaître
01:17:14et donc je suis
01:17:16assez familier avec lui
01:17:18mais respectueux, bien sûr.
01:17:20Bon, d'abord, je lui ai demandé
01:17:22comment il avait fait pour venir
01:17:24jusqu'à Augy en passant
01:17:26de Washington,
01:17:28ce qu'il m'a expliqué, et puis
01:17:30ensuite, bon, on a
01:17:32fait le tour du village à pied
01:17:34dans la visite des commerçants, etc.
01:17:36Bon, comment vous trouvez
01:17:38la France, Guy ? Pardonnez-moi de vous poser
01:17:40la question aussi simplement, vous la connaissez
01:17:42depuis toujours, la France, et
01:17:44votre avis peut nous intéresser, c'est peut-être aussi pour ça
01:17:46qu'Emmanuel Macron voulait vous écouter.
01:17:48Comment vous trouvez le pays aujourd'hui ?
01:17:50Comment vous trouvez le pays aujourd'hui ?
01:17:52Moi, comment je trouve le pays ?
01:17:54Moi, je trouve que c'est
01:17:56difficile, mais
01:17:58c'est encore très bien,
01:18:00par rapport à ce que ça peut devenir.
01:18:02J'ai une petite crainte
01:18:04de l'avenir,
01:18:06malgré mon âge, c'est surtout
01:18:08une crainte pour mes enfants et petits-enfants
01:18:10et pour tous les Français,
01:18:12parce que quand même,
01:18:14quand dans un pays,
01:18:16enfin, je connais bien l'histoire,
01:18:18je suis né en 1938, et
01:18:20en 1930, on commençait
01:18:22à se demander s'il ne fallait pas se réarmer
01:18:24fortement, et puis là,
01:18:26il en est question. Il a répondu
01:18:28devant moi que
01:18:30ce qu'on savait, ou ce qu'il avait
01:18:32déjà dit,
01:18:34qu'il faudrait passer
01:18:36les investissements
01:18:38militaires à 4%, alors
01:18:40que nous sommes à 2% du PIB.
01:18:42Voilà, c'est, à mon avis,
01:18:44l'information la plus sérieuse que j'ai
01:18:46entendue. Merci Guy,
01:18:48on vous embrasse, et toute notre
01:18:50amitié, toute notre tendresse,
01:18:52et Guy,
01:18:54que j'ai connu tout jeune,
01:18:56il voulait me mettre dans une mare, il voulait me jeter
01:18:58dans une mare à l'époque, quand j'avais 23 ans,
01:19:0024 ans, parce que Guy
01:19:02était évidemment cet entraîneur exceptionnel.
01:19:04Et il a réussi à vous jeter dans une mare ?
01:19:06Non, il n'a pas réussi,
01:19:08mais bon, elle était froide, la mare
01:19:10d'Auxerre, elle était connue, et les journalistes
01:19:12certains l'ont goûtée, sans doute, cette mare
01:19:14d'Auxerre, puisque Guy
01:19:16surveillait évidemment la presse,
01:19:18surveillait également les boîtes de nuit
01:19:20où étaient ses joueurs, et
01:19:22le disquaire,
01:19:24le DJ de la boîte,
01:19:26lorsque Guy venait
01:19:28faire le tour des boîtes de nuit,
01:19:30il passait un disque,
01:19:32il s'était mis de mèche
01:19:34avec les joueurs, et c'était
01:19:36un disque, et à ce moment-là, les joueurs partaient
01:19:38par une porte de secours,
01:19:40parce que Guy savait tout
01:19:42à Auxerre, c'est-à-dire que si un joueur
01:19:44avait pris un steak frites la veille,
01:19:46Guy le savait, bien évidemment,
01:19:48il regardait le kilométrage
01:19:50parfois des voitures
01:19:52de ses joueurs, mais il a raison,
01:19:54qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
01:19:56Mais il a raison, il surveille tout,
01:19:58quand un joueur de football,
01:20:00c'était une autre époque.
01:20:02Somaya Labidi, il est 10h32,
01:20:04nous rappelle les titres.
01:20:08Une allocution dans ce
01:20:10moment de grande incertitude sur la
01:20:12plateforme X, Emmanuel Macron annonce
01:20:14qu'il prendra la parole ce soir à 20h,
01:20:16au menu la situation en Ukraine
01:20:18après deux jours de débat au Parlement
01:20:20sur ce thème.
01:20:22Alerte pollution particulière
01:20:24aux particules fines, conséquence
01:20:26des mesures de restriction sont mises en place
01:20:28en Ile-de-France, dans le nord, le Pas-de-Calais,
01:20:30la Somme, notamment sur les routes
01:20:32avec un abaissement de la vitesse maximale
01:20:34autorisée.
01:20:36Et puis la Chine est forte, déclaration
01:20:38des parlementaires chinois après l'ouverture
01:20:40de la session annuelle de l'Assemblée nationale
01:20:42populaire, et malgré une situation
01:20:44internationale agitée à cause du
01:20:46conflit ukrainien, Pékin
01:20:48se dit, je cite, très stable sur le
01:20:50plan antérieur et croit en un regain de
01:20:52son économie.
01:20:54Zenia Federova était avec nous ce matin,
01:20:56c'était chez Fayard, les libertés d'expression
01:20:58sous condition.
01:21:00Moi j'aime beaucoup votre livre parce que
01:21:02on donne beaucoup de leçons, nous les
01:21:04Français, au monde entier,
01:21:06et notamment au régime, parfois russe,
01:21:08sur la liberté d'expression,
01:21:10et pour vivre avec les journalistes
01:21:12depuis 40 ans, on
01:21:14devrait balayer devant notre porte
01:21:16de temps en temps, parce qu'il y a des vérités officielles
01:21:18et les journalistes en France ne font pas forcément
01:21:20leur job, que ce soit sur le
01:21:22Covid et sur beaucoup de sujets.
01:21:24Alors c'est pas leur problème,
01:21:26c'est pas que de leur faute, je veux dire,
01:21:28mais effectivement c'est compliqué, ce que vous dites très bien,
01:21:30dans une rédaction, pour faire
01:21:32entendre une voix différente. Et là,
01:21:34on est au cœur des raisons
01:21:36pour lesquelles cette chaîne marche, je pense bien,
01:21:38c'est que les uns et les autres savent
01:21:40que ce qu'ils écoutent ici,
01:21:42c'est toutes les voix, bien sûr.
01:21:44Et que quand il faut dire les choses, on l'avait
01:21:46dit sur le Covid, il faut le dire. Sur la vaccination, il faut le dire.
01:21:48C'est tout.
01:21:50Je parlais de ça dans mon livre, c'était hyper compliqué
01:21:52pour les journalistes de faire cette couverture de crise
01:21:54sanitaire, parce que le moment
01:21:56où vous touchez les sujets
01:21:58qui vont dehors de lignes
01:22:00générales de l'État, vous êtes
01:22:02tout de suite décrédibilisés,
01:22:04diabolisés par les journalistes
01:22:06du plateau, des télés
01:22:08mainstream, des experts,
01:22:10donc je pense que c'était compliqué pour tous.
01:22:12Mais c'est vrai que
01:22:14il y a eu des chaînes
01:22:16qui ne sont vraiment pas faites un bon job
01:22:18avec la couverture de cette crise.
01:22:20Et autre sujet sensible, c'est
01:22:22l'autocensure qui existe aussi, je pense
01:22:24que c'est très important d'en parler.
01:22:26Je ne donne pas les leçons dans mon livre,
01:22:28ce n'est pas à ma place, je suis russe, mais je donne
01:22:30un point de vue différent et j'espère
01:22:32que ceux qui vont lire
01:22:34peuvent réfléchir un petit peu
01:22:36sur les sujets que je...
01:22:37Il reste 40 secondes, je ne voudrais pas qu'on soit en retard,
01:22:39parce qu'on est en retard tous les jours avec Jean-Marc Morandini.
01:22:41Donc si vous avez 10 secondes...
01:22:4310 secondes ? Eh bien, il y a du grand journalisme,
01:22:45le Wall Street Journal avait révélé un truc,
01:22:47le New York Times sort l'enquête aujourd'hui
01:22:49sur les 12 bases de la CIA qui, depuis
01:22:512014, espionnaient la Russie
01:22:53avec 800 agents financés.
01:22:55Et ça, c'est une véritable enquête qui montre
01:22:57que le journalisme permet d'accéder à une peu de vérité.
01:22:59Oui, mais je vous parle des journalistes français.
01:23:01Je vous parle des journalistes français.
01:23:03Je vous parle des journalistes français.
01:23:05On passe notre temps à donner des leçons.
01:23:07On passe notre temps à donner des leçons,
01:23:09mais sur la vaccination, on ne veut pas en parler,
01:23:11parfois.
01:23:13On a expliqué aux gens...
01:23:15On a expliqué aux gens qu'il fallait
01:23:17se vacciner parce que
01:23:19le vaccin empêchait la transmission,
01:23:21et puis ce n'était pas vrai.
01:23:23Donc on a envoyé tous les gosses se faire vacciner
01:23:25avec parfois des effets secondaires.
01:23:27Alors qu'on vaccine les anciens,
01:23:29il n'y avait pas de soucis, mais il faut dire la vérité.
01:23:31On ne veut pas forcément toujours la dire.
01:23:33C'est terminé, en tout cas.
01:23:35Xenia Federova, merci.
01:23:37Merci vraiment, et lisez ce livre parce que c'est extrêmement instructif.
01:23:39À la réalisation,
01:23:41Thibaut Palfroy.
01:23:43À la vision, Nicolas.
01:23:45Au son, Greg. Merci à Marine Lanson et à Liam Geeg.
01:23:47Jean-Marc Morandini.
01:23:49Et cette fois-ci, nous sommes à l'heure.
01:23:51À ce soir.