Retrouvez la chronique de Jean-François Achilli
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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-02-13##
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NewsTranscription
00:00— Justement, tiens, on allait en parler avec vous, Jean-François Ackilly. Bonjour, Jean-François.
00:05— Bonjour, Jean-Jacques. J'ai envie de paraphraser Jean-Giraudoux. La guerre des chefs à LR n'aura pas lieu. En fait, elle est déjà en cours.
00:12— Oui. — Je ne sais pas ce que Jean-Noël lui fait, mais c'est déjà en cours.
00:16— Je sais pas si je peux reprendre la parole, mais il faut vraiment... Autant que faire se peut l'éviter, elle nous a fait tellement de mal,
00:24les guerres des chefs. Elle nous a tellement affaiblis, mis en difficulté, voire même décrédibilisés. À un moment où le mouvement,
00:32en tous les cas, notre participation au gouvernement, le mouvement est en train de reprendre un peu de fraîcheur,
00:36les rondelles ne font pas le printemps. Mais les résultats récents sont bons. Attention de ne pas fragiliser cette forme de renaissance qui existe.
00:46— Bien. Alors. Alors. Le comité stratégique de LR sera réuni aujourd'hui. Ça va pas être facile, dites-moi.
00:55— Non, ça sera pas facile. Alors il faut rappeler que nous sommes dans un instant. Retailleau, survivant de l'ère Michel Baragné...
01:02Ça peut durer, cette affaire, jusqu'en 2027. Pourquoi pas ? Sa décision de s'emparer de LR n'a rien de surprenant.
01:09Qu'est-ce qu'il dit, d'ailleurs, Bruno Retailleau ? Qu'est-ce qu'il confie ? Il dit « Je vais m'appuyer sur les militants ».
01:15En réalité, son idée est de faire adhérer un maximum, faire revenir les militants chez LR. Alors qu'est-ce qu'il déclarait également
01:23récemment ? C'était devant le centre de réflexion sur la sécurité intérieure piloté par l'avocat Thibaud de Montbrial.
01:29Qu'est-ce qu'il disait, Bruno Retailleau ? « J'ai choisi de tenir et d'agir. Si on se contente de l'eau tiède, des demi-mesures,
01:36nous n'y arriverons pas, nous serons déclassés ». Eh bien pendant ce temps, Jean-Jacques, sa popularité ne cesse de croître.
01:42Je vous citerai rapidement le dernier OpinionWay. Il est en tête tous azimuts, devant tous les autres leaders, devant Édouard Philippe notamment.
01:49— Bien. Alors nous sommes tout de même à 2 ans de l'élection présidentielle. D'accord, il est montant en flèche. Mais l'opinion, c'est comme ça.
01:54Tout à coup, il y a un nouveau champion qui émerge. Pourquoi lancer maintenant cette offensive sur le parti ?
02:00— Parce que les choses se sont accélérées. Bruno Retailleau a répondu à l'appel de ceux qui ne veulent pas d'une mainmise de Laurent Wauquiez
02:06sur les Républicains. Ça se passe en interne. Ils ont dit aux ministres de l'Intérieur qu'il faut que tu sois candidat.
02:11Laurent va transformer le LR, enfin les Républicains, en machine de guerre personnelle. Alors le patron du groupe à l'Assemblée
02:18a réuni ses députés hier. Il leur a dit c'est une trahison. Nous avions convenu un partage, à moi le parti, à Bruno le gouvernement,
02:25ce que Bruno Retailleau d'ailleurs nie au passage. Le comité stratégique que vous évoquez, Jean-Jacques, sera réuni aujourd'hui
02:32pour crever l'abcès. Souvenez-vous, il y a eu la guerre au Copé-Fillon, la COCOE. C'était un sacré feuilleton.
02:39— Oui, ça, on se souvient. — La COCOE, vous vous rappelez, hein. — Nous sommes encore dans une bataille d'égo entre politiques
02:43au moment où la France est sous le choc du meurtre de la petite Louise dans les zones.
02:47— Oui. Le ministre de l'Intérieur, d'ailleurs, a fait part de sa compassion profondière à l'égard de la famille, a dénoncé l'ensauvagement de la société.
02:54Il est très audible sur ces questions aujourd'hui, les questions d'insécurité, les questions d'immigration. L'opinion publique est chauffée à blanc.
03:01On ne veut plus entendre parler de querelles politiciennes. Nous le disons chaque matin ici sur ce radio. Les Français attendent des résultats.
03:08Alors c'est un paradoxe. Le paradoxe, c'est qu'entre Wauquiez et Retailleau, le plus jeune... C'est Wauquiez, hein. 49 ans, il paraît avoir vieilli.
03:16Le plus âgé, c'est Retailleau, 64 ans. Il semble neuf aujourd'hui. — Mais c'est vrai, ce que vous dites. — C'est fou. C'est vrai.
03:23— Bon, c'est une bataille de leadership à droite. Vous savez, ça va désormais de la droite dans l'esprit des gens, ça va d'Édouard Philippe jusqu'à Marine Le Pen, pour certains.
03:32Elle se joue maintenant sous nos yeux. — Oui. Ça fait des candidats, hein. Gabriel Attal, Marine Le Pen, Édouard Philippe.
03:40Dans un ordre comme ça, c'est pas le bon ordre. — Aléatoire. — Aléatoire. Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez et d'autres.
03:48Xavier Bertrand, qui est déjà candidat. David Lyssenaar, qui est candidat. Non mais... — Alors où les Français...
03:54— Et on est à 2 ans et demi de la présidentielle. — Alors où les Français... Deux Français à ce toit disent si on essayait un grand patron français ou autre chose.
04:01Voilà. Il est 7 h 53.