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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-04-23##

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Transcription
00:00Jean-François, si nous parlions d'Emmanuel Macron et des funérailles du pape François,
00:06il va écourter sa visite, Emmanuel Macron va écourter sa visite à l'île Maurice, il n'ira pas,
00:11non, il n'ira même pas à l'île Maurice, il a totalement écourté sa visite dans l'océan Indien,
00:17pour assister aux obsèques du pape François samedi à Rome.
00:19Il n'est pas rancunier, pourquoi ? Vous ne dites il n'est pas rancunier, mais pourquoi ?
00:24Je dis ça parce que, vous savez, ces détracteurs le décrivent comme profondément narcissique,
00:28obsédés par son propre destin présidentiel, et pourtant Emmanuel Macron n'a pas hésité une seconde
00:34pour décider de se rendre place Saint-Pierre samedi.
00:37D'ailleurs, la question franchement ne s'est même pas posée, c'est ce que dit ceux qui sont dans son entourage,
00:43vous l'avez dit, le président de la République écourte cette tournée qu'il était en train de faire
00:48pour rendre ce dernier hommage à un pape qui aura tout de même boudé, il faut le dire,
00:52quelque peu boudé, la fille aînée de l'Église, on a dit et répété cette expression,
00:57cette France laïque, trop riche aux yeux du pape, de feu le pape,
01:01qu'il aura visité à trois reprises durant son pontificat,
01:04mais en effectuant, Jean-Jacques, à chaque fois un pas de côté.
01:08Cela commence par Strasbourg en 2014, c'était au Parlement européen,
01:13ce n'est pas la France, c'était le Parlement européen qu'il visitait,
01:15en cette Alsace, toujours régi, faut-il le rappeler, par le Concordat,
01:18signé en 1801 par le pape Pissette et Napoléon Bonaparte.
01:23– Ça c'est incroyable d'ailleurs, que ce Concordat résiste au temps.
01:27– Toujours en vigueur, résiste au temps.
01:29– Ensuite, ça a été le déplacement en 2023, ce n'était pas à Paris, il faut le rappeler,
01:33la capitale de cette France, 45 000 églises, mais dans la cité fosséenne…
01:37– La fille née de l'Église ?
01:38– Oui, la fille née de l'Église, 45 000.
01:39– Donc, cité fosséenne, c'est Marseille, qui plaît toujours à Emmanuel Macron,
01:44ce qui n'est pas si mal tombé pour le Président.
01:46Le pape François a spécifié alors qu'il ne venait pas en France, mais à Marseille.
01:51– Oui, il adorait Marseille.
01:52– Oui, je ne sais pas comment il faut interpréter ça avec le recul, mais bon, bref.
01:56Alors, ce n'était pas une mauvaise manière, cela a correspondu à son soutien prioritaire
02:00aux périphéries de la chrétienté, alors c'est ce que dit, vous savez, l'entourage de l'Élysée.
02:04Façon polie et convenu d'expliquer que le Président a dû faire avec.
02:07La bizarrerie, c'était bien la troisième visite.
02:11Souvenez-vous, François zappant la réouverture de Notre-Dame, ce n'est pas rien.
02:15C'était le 7 décembre dernier, l'une des vraies réussites à mettre à l'actif
02:18de ce double quinquennat d'Emmanuel Macron.
02:20Ce fut franchement une mauvaise manière, il faut le dire, surtout pour se rendre,
02:24c'est encore ce qui vous dit ça, à injection une semaine plus tard,
02:27c'est Napoléon plutôt que Macron.
02:29– Bon, Emmanuel Macron, qui ne pouvait pas être absent de Rome ce samedi,
02:33parce que tous les grands de ce monde seront présents,
02:36sauf Vladimir Poutine.
02:38– Ça, c'est ce que ça vous plaît, ça vous intéresse ?
02:39– Ben oui, ça m'intéresse.
02:40– Non, le Président n'a pas de tel projet, le Président russe.
02:43Et c'est ce qu'a sobrement rappelé le porte-parole Dimitri Peskov.
02:47François a toujours été clair sur la guerre en Ukraine.
02:50Volodymyr Zelensky, d'ailleurs, assistera à cette cérémonie.
02:53Ce sera l'un plutôt que l'autre.
02:55Et oui, nous pouvons parler d'événements planétaires, vous le disiez ce matin,
03:00ce sera de la géopolitique en marge de cette cérémonie,
03:03parce qu'ils seront tous là, Donald Trump en tête,
03:05ou encore, à signaler, le Président de l'Argentine, le pays d'origine du pape,
03:10Javier Mileï, qui laissera la tronçonneuse aux vestiaires au Vatican,
03:14comme quoi le libéralisme, Jean-Jacques, veut honorer ce souverain pontique
03:17qui aura lavé les pieds des migrants.
03:19L'humanité est décidément un tout.
03:21Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'il y ait, vous aviez raison,
03:24des échanges bilatéraux croissent avoir un proche de l'Elysée.
03:28Donc il y aura de la diplomatie en marge.
03:30Évidemment, et j'en parlerai avec mon invité tout à l'heure, Frédéric Ancel.
03:33Tiens, au passage, je le dis, je le rappelle,
03:36la guerre mondiale n'aura pas lieu.
03:38C'est le titre de Frédéric Ancel, qui est géopolitologue très connu.
03:42Les raisons géopolitiques d'espérer, c'est chez Odile Jacob.
03:45Il sera notre invité, j'en suis très fier, ce matin de 8h30 à 9h.
03:50Il y aura des discussions politiques.
03:53Il y aura des discussions politiques, évidemment.
03:57Au final, Emmanuel Macron trace son sillon finalement.
04:00Oui, le président, relégué au second plan après la dissolution ratée,
04:04s'est occupé à l'espace qui lui est dévolué.
04:07L'espace international.
04:08Régalien, international, avec son soutien actif au réarmement
04:11ou son appel à l'indépendance européenne
04:12qui a été publié dans les colonnes de l'Opinion,
04:14il est très intéressant.
04:15Sa présence à Rome dans trois jours lui permet de se maintenir toujours
04:19en première ligne, en déployant cette belle énergie
04:22comme l'a jadis déclaré François,
04:25pas Bayrou, le pape François.
04:28Avec une tête d'enterrement,
04:30vous ne pouvez pas annoncer Jésus.
04:33Avec une tête d'enterrement,
04:35vous ne pouvez pas annoncer Jésus.
04:36Ça veut dire qu'il faut de la joie.
04:38Est-ce qu'il faut de la joie ?
04:39Évidemment.
04:39Pour annoncer les choses.
04:40Ça a été prononcé lors de l'Homélie, vous me dites,
04:42de la messe du 31 mai 2013 à la maison Sainte-Marthe.
04:47Oui, c'est Radio Vatican.
04:48Voilà, nous restons dans...
04:49Vous savez tout ?
04:50Je fais des recherches.
04:52Vous avez fait des recherches, oui.
04:54Il a expliqué que sans joie,
04:55nous les chrétiens ne pourrons devenir libres,
04:58nous devenons esclaves de nos tristesses.
05:00Avec une tête d'enterrement,
05:01vous ne pouvez pas annoncer Jésus,
05:03c'est une jolie maxime à méditer.
05:05Nous devenons esclaves de nos tristesses.
05:07Oui, c'est ce que vous évoquiez également.
05:10Nous râlons tout le temps,
05:11nous passons notre temps à râler.
05:12Nous râlons tout le temps, vous avez dit.
05:13Je le disais à Jean-Luc Moudinck.
05:16On ne veut rien dans ce pays.
05:18Dès qu'on veut construire quelque chose,
05:20on proteste.
05:21Il faut savoir se contenter du bonheur
05:24que nous pouvons toucher du doigt chaque jour.
05:26Et nous faisons un peu de philosophie ce matin,
05:28c'est vrai, avec Jean-François Akeli.
05:30Merci Jean-François.

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