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Les informés du 15 février 2025

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00:00Générique
00:13Bonsoir à toutes et à tous. Bienvenue dans Les Informer sur France Info.
00:16Bien sûr, Les Informer à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:20Une heure de débat, de décryptage et d'analyse sur l'actualité française et internationale.
00:25Et comme tous les samedis, ce sont des journalistes de la presse étrangère
00:29qui vont m'accompagner jusqu'à 21 heures.
00:31Au sommaire, la rencontre à Pau entre François Bayrou et des victimes de violences physiques et sexuelles
00:35à Notre-Dame-de-Bétarame, le Proche-Orient et cette nouvelle phase de libération d'otages israéliens
00:41et de prisonniers palestiniens.
00:42Évidemment, nous reviendrons en détail sur la conférence de Munich, l'Ukraine, l'Europe et les Etats-Unis.
00:48Nous informer ce soir en pournom Anna Navarro-Pedro.
00:50Bonsoir Anna.
00:51Bonsoir.
00:51Correspondante de la presse portugaise à Paris.
00:54Adeline Perced, bonsoir.
00:55Bonsoir.
00:56Correspondante de la RTBF à Paris, la radio-télévision belge et de la RTS, la radio-télévision suisse.
01:01À vos côtés, Anna Kowalska, bonsoir Anna.
01:04Correspondante en France pour la télévision polonaise.
01:06Et Alberto Toscano, journaliste italien, écrivain et éditorialiste à Paris.
01:11Merci à tous les quatre d'être dans le studio de France Info.
01:173h30 d'échange à Pau entre François Bayrou et des victimes de violences sexuelles à Notre-Dame-de-Bétarame.
01:22Un jour historique pour Alain Esquerre, porte-parole des victimes.
01:26Une rencontre bouleversante selon les mots du Premier ministre Alain Esquerre,
01:29qui à la sortie de ces échanges prend à témoin et à partie François Bayrou.
01:34Écoutez.
01:36Monsieur le Premier ministre, entendez comment ça fait mal à chacun de nous
01:41de nous retrouver ici pour dénoncer l'omerta, le non-dit, l'hypocrisie d'un système qui nous abroyait.
01:49Entendez dans ces lieux la souffrance de tous ces enfants, ceux de Bétarame,
01:54mais aussi des 5 millions de Français qui ont connu les ténèbres et qui vous obligent à agir.
02:00Le Premier ministre qui a une nouvelle fois affirmé qu'il n'était pas au courant
02:03de ce qui s'était passé dans cet établissement.
02:05Écoutez cet échange entre François Bayrou et des journalistes.
02:10Mais un coup de pas, ça veut dire c'est ma faute.
02:13Et je vous assure que ce n'est pas de ma faute.
02:16Monsieur Bayrou, est-ce que vous pouvez nous promettre que vous n'étiez pas au courant ?
02:20Qu'est-ce que vous voulez dire, promettre que je n'étais pas au courant ?
02:22Vous voulez que je vous le jure ? Quoi de bras, quoi de fer ?
02:26Je n'étais pas au courant et ils ont dit eux-mêmes qu'eux n'étaient pas au courant.
02:31Voilà François Bayrou qui a promis plus de moyens pour que la justice puisse aller au bout de son travail d'enquête.
02:37C'était un moment très fort, Adeline.
02:39Oui, c'était un moment très fort.
02:41Alors moi, je parle plus d'affaires de pédophilie dans l'église que d'affaires Bayrou
02:46parce qu'encore une fois, il vient de le jurer, mais on n'est pas sûr qu'il était au courant.
02:52Et il n'y a même pas d'élément pour l'instant pour le confirmer.
02:55En revanche, c'est un moment fort parce qu'on voit que dans ce huis clos,
03:00il les a rencontrés les victimes dans ce huis clos pendant trois heures et demie.
03:05Il y a l'OMERTA qui est tombé.
03:06Et je pense que l'OMERTA, c'est vraiment ce qui a cadenassé à la fois ces enfants qui n'ont pas parlé pendant longtemps,
03:13à la fois les catholiques qui eux-mêmes ont beaucoup du mal à en parler,
03:19et bien sûr, ce premier ministre qui se retrouve confronté à cette affaire.
03:23L'OMERTA, elle existe partout dans l'église catholique.
03:27Elle existe aussi en Belgique.
03:28Il y a même, en 2023, un ancien ministre de la justice qui a dit « j'ai été victime ».
03:34Vous vous rendez compte, il a été ministre de la justice et pour lui, de casser l'OMERTA,
03:40pour lui-même qui avait ce poste-là, ça a été très difficile.
03:43Et le prêtre qui était l'auteur de ces faits était déjà mort.
03:47Alors, on va quand même parler des conséquences politiques dans un instant sur cette affaire.
03:51Mais c'est vrai qu'il y a 112 plaintes, Alberto Toscano, autour de cet établissement scolaire.
03:56C'est énorme.
03:58C'est énorme et c'est là qu'on voit, je crois, le vrai problème.
04:02Le vrai problème est l'échec de la justice et de la République française.
04:08Parce que, comment est-ce que c'est possible que, aussi à cause de l'OMERTA,
04:13et je suis tout à fait d'accord,
04:15mais comment est-ce que c'est possible que, depuis des décennies, cette affaire a été oubliée ?
04:23Aujourd'hui, on parle de ces conséquences politiques.
04:26Mais là, il y a un problème qui va au-delà des conséquences politiques immédiates.
04:31Et la partie que j'ai peut-être plus appréciée de la conférence de presse improvisée d'aujourd'hui de François Bayrou
04:38a été quand il a dit qu'il faut trouver une façon pour empêcher qu'à l'avenir ça ne soit pas prescrit.
04:48Parce qu'aujourd'hui, ces crimes, parce qu'il s'agit de crimes, sont prescrits.
04:53Il y a eu le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l'Église en 2021.
04:57Et François Bayrou a d'ailleurs cité Jean-Marc Sauvé pour qu'il rentre en contact avec le collectif de ses victimes.
05:04Donc on voit que c'est un autre moment, pas aussi fort, mais quand même, oui, peut-être aussi fort, finalement, que le rapport d'il y a trois ans.
05:12C'est vrai, il y a énormément à faire.
05:14Et à ce moment, je pense aussi à l'Italie, parce que seulement récemment, dans les dernières années et dans les derniers mois,
05:24il y a eu en Italie un engagement au-delà de la parole, au-delà des discours qui laissent le temps qu'ils trouvent
05:34pour faire plus de clarté sur certaines affaires, en particulier certains diocèses, comme celle du Trentino Alto Adige,
05:44une diocèse du Trentino Alto Adige, ont mené des enquêtes.
05:48Il faut faire la lumière sur ces scandales intolérables du passé.
05:55Sur le plan judiciaire, il faut, là où ce n'est pas en prescription, poursuivre ces actes et ces crimes.
06:04Et même quand ils sont prescrits, il faut faire au moins la clarté dans l'intérêt des victimes, parce que ces victimes ont payé très,
06:12très cher pendant toute leur vie certains comportements de personnes qui auraient dû les aider et qui ont profité des enfants.
06:20Je vais vous donner la parole, Anna, dans un instant, aux deux Anna d'ailleurs, sur et la Pologne et sur le Portugal.
06:26Mais vous avez le sentiment, Adeline, qu'il y a quelque chose qui se passe, c'est-à-dire que cet omerta, enfin, est en train de se briser,
06:32même si c'est long. Encore une fois, le rapport sauvé, c'était il y a trois ans et demi sur les abus sexuels dans l'Église.
06:38Ça prend des années dans tous les pays. En Belgique, les premières affaires qui éclatent, c'est en 2010.
06:44Il y a quelques années, un prêtre a sorti un livre avec 101 témoignages. Il y a eu des documentaires.
06:52Ça prend des années. Aujourd'hui, il y a normalement dans les diocèses, en tout cas, c'est le cas en Belgique,
06:58le moyen d'aller, de dire j'ai été victime, etc. Mais ça a été beaucoup trop long.
07:03Alors, on va continuer à parler, évidemment, de cette rencontre entre François Bayrou et le collectif des victimes de Notre-Dame de Bétharame.
07:09Dans un instant, France Info, 20h10, le Fil Info, Stéphane Milhomme.
07:14Une attaque au couteau en Autriche. La police annonce avoir arrêté un suspect, un demandeur d'asile syrien de 23 ans.
07:20Il est soupçonné d'avoir tué un adolescent de 14 ans, blessé quatre autres personnes au hasard dans la rue.
07:26C'était dans la ville de Villars, dans le sud du pays.
07:29À Munich, en Allemagne, une femme est morte et sa petite-fille de deux ans également.
07:33Elles étaient parmi la quarantaine de blessés de l'attaque à la voiture Bélier de jeudi dernier.
07:38Volodymyr Zelensky invite l'envoyé de Donald Trump à l'accompagner sur la ligne de front.
07:42Le président ukrainien veut toujours des garanties sur la sécurité de l'Ukraine alors que Donald Trump se dit prêt à discuter d'une fin de conflit avec la Russie.
07:50Mais l'Ukrainien ne veut pas que cela se fasse dans le dos de son pays.
07:54Des milliers de manifestants anticorruption en Serbie aujourd'hui pour la fête nationale dans la ville de Krakjevag.
08:00Ils demandent une fois de plus des comptes au gouvernement.
08:02Certains ont même la main ensanglantée, symbole de leur mouvement après l'accident tragique de la gare de Novi Sad en novembre dernier et la mort d'au moins 15 personnes.
08:12Bordeaux-Bègle, leader de top 14 de rugby, 7 de justesse face à Bayonne, 36 à 32.
08:17Trop de blessés côté Bordelais, les Bayonnais renforcent leur position au pied du podium.
08:21Victoire également ce soir du Stade français de Lyon, match nul entre Perpignan et Castres.
08:26France Info, 20h, 21h. Les informés. Renaud Blanc.
08:36Et nous revenons sur cet échange entre les victimes de l'établissement Notre-Dame-de-Pétarame et François Bayrou.
08:43Ces scandales à répétition dans l'église à Navarro-Pedro. La France touchée. Le Portugal a connu un énorme scandale il y a une vingtaine d'années.
08:50Oui, dévoilé par la presse, une journaliste en particulier. C'était un orphelinat d'État, une vénérable institution d'État portugaise, venant du XVIIIe siècle.
09:03Et effectivement, on découvre que pendant 30 ans, peut-être même plus de 30 ans, les jeunes orphelins ont été abusés par des personnels de la maison.
09:17Mais aussi, ils s'étaient servis, excusez-moi du mot, à des notables diplomates, politiciens, vedettes des médias ou d'advertissements.
09:31Ça n'a abouti à rien. À la fin, le procès, tout ça s'est perdu dans des méandres de minutie judiciaire, etc.
09:41Et finalement, les jeunes n'ont pas eu le droit de parler, de casser l'omerta comme ici. Il y a eu une sorte de magma qui s'est formé autour de l'affaire, très malsain, et ils n'ont pas eu l'occasion d'en parler.
09:57Mais je voulais juste revenir sur quelque chose. On parle parce que c'est une affaire qui se passe dans une institution catholique, mais je suis navrée.
10:04C'est comme si la pièce de criminalité n'était réduite qu'à l'institution catholique, surtout en Europe, où il y a beaucoup de pays catholiques.
10:15La pièce de criminalité, c'est un véritable fléau qui touche toutes les couches sociales et non pas uniquement au caractère culturel.
10:27Et puis, regardons aux États-Unis. Je pense que ça va éclater maintenant avec l'administration Trump a promis de dévoiler les listes du cas Epstein.
10:37On va comprendre que des politiciens extrêmement importants et que des figures de l'élite américaine et européenne, probablement aussi d'après les premiers indices, étaient impliqués dans un vaste cas pendant des années, des décennies de pédophilie.
10:53Donc la situation, c'est un des énormes problèmes dans le monde aujourd'hui qui date depuis plusieurs années. Et donc le restreint dans l'Église catholique est une erreur de méthode.
11:05Mais là, on parle de cette affaire. En l'occurrence, on va parler justement du côté politique de cette affaire. Mais Anna Kowalska, je me tourne vers vous. La Pologne, c'est un grand pays catholique.
11:14Est-ce qu'il y a eu aussi des enquêtes qui ont été menées sur des dérives ?
11:19Il y en a régulièrement, selon les statistiques, entre 90 et 2020. Pendant 30 ans, il y avait 1000 cas de pédophilie à l'Église en Pologne, ce qui est, je crois, comparable à d'autres pays européens.
11:31Il n'y avait pas un grand scandale comme celui-là, on vient d'en parler, ou celui au Portugal. C'est plus des cas isolés.
11:38Mais ce qui est problématique en Pologne, et je pense que c'est problématique partout en Europe, c'est qu'il y a une sorte de déni institutionnel à l'Église.
11:46Ils ne coopèrent pas avec la justice. La justice en Pologne fait leur boulot. Il y a des centres gouvernementaux d'aide. Sauf que les prêtres, toujours, refusent de parler.
11:55Il y a une sorte d'homerta qui ne tombe pas vraiment à l'Église. Et il y a un exemple précis qui a vraiment choqué la Pologne.
12:03C'est un ancien secrétaire de pape, Jean-Paul II, archevêque cardinal polonais M. Dziewisz, qui était au courant pendant des décennies de cas de pédophilie,
12:13pas seulement en Pologne, mais dans le monde entier. Finalement, il était à Vatican. Il n'en a rien fait. Donc des exemples comme ça, on ne les retrouve pas seulement en Pologne,
12:22Alberto Toscano, est-ce que c'est une affaire politique pour vous ? On sait que LFI met la pression, demande la démission du Premier ministre. Votre sentiment ?
12:31Mon sentiment est que le fait d'essayer d'en faire une affaire politique pour aujourd'hui l'immogène et forcé à la démission François Bayrou soit quelque part réductif par rapport à la dimension de ce problème.
12:46Soit on essaie d'instrumentaliser cette affaire terrible, terrible, qui est morale et qui est même institutionnelle, parce que là, je répète, la justice française doit quelque part rendre des comptes comme institution.
13:05On essaie de l'utiliser pour une bataille politique, pour arriver à des élections présidentielles anticipées ou je ne sais pas quoi. Je ne peux pas connaître la réelle responsabilité de François Bayrou aujourd'hui pendant cette conférence.
13:22Qui a affirmé une nouvelle fois qu'il n'était absolument au bout de rien. Il a dit ça. En disant d'ailleurs comment j'aurais pu mettre mes enfants dans cet établissement si j'avais su. Voilà sa défense.
13:32Je crois qu'il y a ce double discours. D'un côté, il y a ce problème énorme de la pédophilie et de par rapport à l'Église et pas que à l'Église catholique. Tu as parfaitement raison.
13:43Et de l'autre côté, il y a une bataille politique qui aujourd'hui est beaucoup plus vaste dans le sens qu'aujourd'hui, il y a un gouvernement et pour faire tomber un gouvernement, il faudrait montrer vraiment que François Bayrou a des responsabilités.
14:03Et qu'il a menti.
14:04Et qu'il a menti. Je ne suis sincèrement pas sûr qu'il ait des responsabilités. J'ai quelques doutes à ce sujet.
14:11Même question à Adine Percept. Sur cette affaire qui, pour vous, n'est pas une affaire politique ?
14:17Non, pour l'instant, non. Pour l'instant, non, clairement. S'il y avait une enquête parlementaire, ce qui est demandé par Europe Écologie Les Verts par exemple, s'il y avait une commission d'enquête parlementaire et qu'on découvrait que François Bayrou savait qu'il n'a rien fait ou alors qu'il a dissimulé des éléments, on entrerait évidemment dans un autre type de conséquences.
14:40Mais là, on n'y est pas pour l'instant.
14:42Vous avez le sentiment, tous les quatre, justement, quand vous avez vu cette conférence de presse un peu improvisée, comment avez-vous trouvé le Premier ministre ? Vous l'avez trouvé sincère, gêné ? Comment vous pouviez qualifier ce moment ?
14:55Il y avait quelque chose d'émouvant de cette conférence. C'est-à-dire, on voyait qu'il était sincèrement affecté par cette situation.
15:06Anna ?
15:07Oui, par rapport à la conférence de presse, oui. Ils sentent bien le danger aussi. Les politiciens, ils sentent bien le danger d'une accusation qui peut le porter jusqu'à la démission sans pourtant avoir été prouvée autrement.
15:19Ils sentent bien l'exploitation qui peut être faite du cas. Et à l'étranger, chez nous par exemple, on regarde quand même ce qui se passe en France.
15:25On ne parlait pas de cette affaire parce que ce n'est pas une affaire politique pour nous encore. Mais on se dit quand même qu'il y a beaucoup de choses qui se passent en France en ce moment.
15:32On a le Premier ministre qui est pris dans cet étoté-là. On a un précédent Premier ministre qui a été entendu en garde à vue pour une question de fraude, d'adaptation des droits sociaux.
15:45Il a été renvoyé chez lui après. Mais bon, il y a un ancien président de la République qui porte un bracelet électronique.
15:53Et on se dit qu'il y a quelque chose qui se passe en France qu'on n'aime pas trop parce qu'on aime votre pays. Et on n'aime pas trop voir tout cela.
16:00Mais en même temps, c'est peut-être aussi le signe d'une démocratie saine qui ne permet pas des abus ou des dérapages.
16:07Cette question justement sur... Est-ce que ce n'est pas le procès d'une façon de penser d'il y a 30 ou 40 ans ?
16:14Quand on voit effectivement qu'on ne prend pas assez en compte la souffrance il y a des années 70, 80, 90, n'est-ce pas ça le véritable changement avec aujourd'hui ?
16:24Et surtout pour quelqu'un qui est un responsable politique du sud-ouest, catholique, qui a mis ses propres enfants dans cette institution dont il savait parfaitement qu'elle était très dure.
16:36C'est une éducation très dure. Ça renvoie à l'image de François Bayrou qui met une gifle à un gamin qui essaye de lui voler son portefeuille.
16:46C'est une certaine vision d'une certaine époque, d'un terroir, une vision conservatrice de l'éducation qu'on n'a peut-être plus aujourd'hui effectivement.
16:56Elle est dans un instant direction Munich avec cette conférence sur la sécurité et qui ressemble de plus en plus à une confrontation entre les Européens et les Etats-Unis.
17:04France Info 20h20, Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
17:08C'est aujourd'hui la sixième vague de libération.
17:10Otages contre prisonniers entre le Hamas et Israël.
17:14Trois otages israéliens contre 369 détenus palestiniens.
17:18La Croix-Rouge continue de faire part de ses préoccupations concernant la manière dont se déroulent les opérations de libération réclamant plus de dignité et plus de discrétion.
17:28En Martinique, c'est le quatrième homicide depuis le début de l'année.
17:31Un homme de 23 ans a été tué à Fort-de-France.
17:34Selon le parquet, son véhicule compte plusieurs impacts de balles, différentes armes.
17:39La police évoque la piste d'un guet-apens ou d'un règlement de compte.
17:43François Bayrou assure avoir fait ce qu'il devait faire quand il était ministre de l'éducation jusqu'en 1997.
17:50Le chef du gouvernement répond cet après-midi au collège lycée catholique de Betara, Mapo, à la rencontre des victimes de violences sexuelles.
17:58Il a notamment demandé une inspection en 1996.
18:01Le parquet de Pau enquête maintenant sur plus d'une centaine de plaintes entre ses années 70 et 90.
18:07La Russie annonce l'arrestation à Moscou d'un Américain soupçonné de trafic de drogue.
18:12Il est poursuivi pour avoir transporté un dérivé de cannabis prescrit selon lui par son médecin pour voyager.
18:18Cette arrestation intervient plusieurs jours après un échange de prisonniers entre les deux pays.
18:23Et puis c'est un record en biathlon. Le Norvégien Johannes Bö décroche en sprint un 21e titre de champion du monde.
18:30Il s'est imposé en Suisse dans l'épreuve sur 10 kilomètres.
18:33Le Français Quentin Fillon Maillet termine lui à la troisième place.
18:38France Info. 20h, 21h. Les informés. Renaud Blanc.
18:47Ambiance glaciale à Munich du côté des Européens après le discours hier du vice-président Gilles Evans
18:52qui a fait la leçon véritablement aux vieux continents à ses dirigeants.
18:55Evans qui a plus tensé les Européens qu'il n'a parlé de paix négociée entre l'Ukraine et la Russie.
19:01Et ce matin, le président Volodymyr Zelensky a exhorté l'Union Européenne à se réveiller et écouter.
19:07Tout ce qui est nécessaire pour protéger des vies dans le monde moderne devrait être entièrement produit en Europe.
19:14L'Europe a tout ce qu'il faut. L'Europe doit juste se rassembler et commencer à agir de manière à ce que personne ne puisse lui dire non,
19:24ne lui donne des ordres ou ne lui marche sur les pieds.
19:31Le président ukrainien ce matin à Munich. On va parler bien sûr longuement de la défense européenne.
19:37Je vous demanderai si vous y croyez encore, si vous pensez qu'il y a un sursaut est possible du côté du vieux continent.
19:42Mais je voudrais sur Munich commencer avec vous, Anna Kowalska. On sait les liens qui existent entre la Pologne et les États-Unis.
19:49Vous êtes en première ligne, j'allais dire, sur ce conflit avec l'Ukraine. Très franchement, est-ce que vous êtes très, très inquiète
19:56quand vous entendez ce qui s'est passé, ce qui se passe actuellement à Munich et quand vous savez que Trump et Poutine vont bientôt se rencontrer ?
20:02Très inquiète pour beaucoup de raisons. J'ai l'impression que depuis quelques jours et depuis déjà l'appel téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump,
20:09il y a une sorte de panique généralisée en Pologne. Tout d'abord par rapport à l'Ukraine et son avenir,
20:15parce qu'on a l'impression qu'on est en train de vivre Yalta numéro 2, donc une partage de l'Ukraine entre deux puissances.
20:24Et puis par rapport à nos propres sécurités aussi, parce qu'on est persuadés, et ce n'est même pas par rapport aux déclarations de Donald Trump,
20:32mais si on entend son secrétaire de défense, l'envoi aux questions ukrainiens, on a l'impression que les Américains ont laissé tomber l'Europe
20:44et ils ne vont pas nous défendre en cas de danger. Et on est persuadés qu'ici, la guerre en Ukraine finit avec ce résultat souhaité pour Donald Trump.
20:54On a l'impression, parce qu'avant de même commencer les négociations, il est plutôt clair que les États-Unis ne vont pas se battre pour l'intégralité territoriale de l'Ukraine,
21:04qu'ils vont rénoncer à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Donc même avant de commencer les négociations, on laisse tomber les arguments très importants.
21:13Donc tout ça provoque une énorme inquiétude effectivement.
21:18Du côté de la population polonaise, mais est-ce que vous vous sentez quelque part trahi ? Parce qu'il y a des liens forts, je le disais, entre les États-Unis.
21:24Non mais il y a des liens forts justement parce que la menace russe dans notre histoire était toujours tellement importante et la question de sécurité en Europe était négligée.
21:33Donc les États-Unis étaient les seuls garants de notre sécurité. C'est ça le problème aujourd'hui parce que ça se trouve qu'ils ne le sont plus.
21:40Le secrétaire de défense américain, pendant la réunion du secrétaire de défense de l'OTAN, a dit très clairement que l'Europe, en gros, doit commencer à prendre soin de son propre sécurité.
21:54Je ne pense pas, et on espère que ce ne sera pas le cas, que si jamais il y a une agression, les États-Unis vont vraiment nous laisser tomber.
22:00Mais ce qui est clair, c'est qu'on devrait pouvoir aujourd'hui, quand ils sont nos soutenus.
22:04Il y a une différence de discours, j'allais dire, entre ce qu'a dit Vince et Rubio, qui est actuellement à Munich avant de partir au Proche-Orient.
22:12Il y a toujours ce double discours, j'allais dire, dans l'administration républicaine. C'est-à-dire qu'on arrive, on torse un peu.
22:17Et puis ensuite, on redescend un tout petit peu sur terre. Vous avez aussi ce sentiment-là, Alberto ?
22:22Absolument. C'est deux discours différents. Le discours de Munich, de Vince, est un discours de matamor, de provocateur, quelque part.
22:31Un défi à l'Europe, à 360 degrés. L'intervention, je sais, de la part de Marco Rubio, c'est à l'intérieur d'une relation entre pays alliés,
22:47qui ne sont pas obligés d'être toujours d'accord, mais qui sont quand même des pays alliés.
22:52Et je crois que la chose la plus grave de cette situation est le brouillard, le manque de visibilité sur l'avenir de la politique américaine,
23:02la politique internationale des États-Unis. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Où est-ce qu'ils veulent arriver ?
23:07À nous faire payer plus ? Pourquoi pas ? À la limite. La sécurité est un problème réel pour nous tous.
23:14On est habitués à être sous le parapluie américain. Maintenant, on doit se responsabiliser.
23:20On doit, entre Européennes, arriver à définir une politique plus efficace sur le terrain de la défense, de l'industrie militaire,
23:29avoir des commandements unifiés, d'aller vers une intégration plus forte.
23:35Mais si, par contre, les États-Unis jouent tout simplement la provocation pour la provocation et veulent nous dire que l'Europe ne les intéresse plus,
23:47alors ce défi devient catastrophique. Ce défi devient un danger insupportable. Et là, vraiment, la confusion peut laisser des traces dramatiques.
24:02Pourquoi vous citez les autorités polonaises qui disent que la crédibilité des États-Unis dépendra de la façon dont la guerre en Ukraine se terminera ?
24:09Parce que pour l'instant, c'est vrai qu'on ne sait pas encore exactement ce qui peut se passer.
24:13C'est-à-dire qu'on imagine que le deal est fait, mais est-ce que le deal, pour vous, est véritablement fait, Anna ?
24:17Je ne pense pas. Mais je ne pense pas que Donald Trump a une idée très précise de ce qu'il veut faire avec l'Ukraine.
24:25Après, l'Ukraine, je pense, ne l'intéresse pas énormément. C'est peut-être en troisième après Chine et Moyen-Orient.
24:32Mais encore une fois, je reviens au mot du secrétaire de défense américain. Il a dit que cette guerre, c'est un problème des Européennes.
24:39Après, il y a quand même pas mal de négociations qui sont passées cette semaine à plusieurs niveaux, à Munich notamment.
24:45Encore une fois, l'envoi de Donald Trump pour la question ukrainienne a dit très clairement aujourd'hui que les Européennes ne vont pas être à table de négociations.
24:54Et c'est ça qui est le plus problématique, parce que ce n'est pas l'avenir des États-Unis qui est en jeu. C'est notre avenir et notre sécurité.
25:01On ne sait même pas s'il y aura une table de négociations, où tout sera résolu entre Américains et Européens.
25:06Il y aura deux intéressés, Ukraine et Russie, entre les deux, les États-Unis, qui vont essayer de trouver un voie de paix.
25:13Anna Navarro-Pérez, est-ce que vous pensez que, finalement, Trump peut surprendre s'il rencontre Poutine et dire « Voilà, moi, il y a quand même des conditions.
25:22Il n'est pas question que tu fasses ça, ça et ça, et il y aura une sécurité pour l'Ukraine ». Ou vous n'y croyez pas ?
25:26C'est en train d'être établi entre leurs Sherpas. La Russie et Moscou ont déjà nommé les deux principaux négociateurs,
25:32qui sont vraiment des diplomates très chevronnés, dont un était un ancien chef des espions.
25:39Donc ça va se négocier avant entre eux. Mais est-ce que Trump, à la fin, va essayer de tordre le bras à Poutine ?
25:48Je ne pense pas, parce qu'il respecte la force de Poutine, comme on l'a vu depuis déjà son premier mandat.
25:54Et là, c'est peut-être une intervention beaucoup plus longue à faire, mais c'était horrible, cette intervention de Vince, pour les Européens.
26:03Ça nous a laissé toute l'Europe et l'Ukraine dans une énorme incertitude quant à l'avenir.
26:10Je dirais même que pour monsieur Zelensky, qui avait organisé une conférence de paix pour la paix en Ukraine l'année dernière en Suisse,
26:19sans la présence des Russes, il prend un peu de ce qu'il avait fait l'année dernière, parce que maintenant, on ne veut pas de lui à une table,
26:25ce qui est absolument inadmissible. Donc il y a énormément encore à dire, mais peut-être terminer là-dessus et j'y reviendrai.
26:32C'est ce qu'on appelle en anglais un « wake-up call », c'est-à-dire une sorte d'alarme qui a sonné pour l'Europe.
26:39L'Europe doit se prendre main, là je reviens à ce que disait Anna, et ça fait de longues années que je le disais,
26:45et ça fait de longues années que les anciens pays du pacte de Varsovie nous en empêchent.
26:49Donc peut-être que c'est le moment maintenant, tous ensemble, de faire quelque chose.
26:52L'Europe sonne à Munich, a-t-elle tout de même une marge de manœuvre ? Je vais vous poser la question dans un instant.
26:56France Info, 20h30.
27:03Et toute actualité avec Stéphane Milhomme.
27:07Avec cette attaque au couteau dans le sud de l'Autriche, la police annonce ce soir avoir arrêté un suspect de 23 ans, un demandeur d'asile syrien.
27:15Il est soupçonné d'avoir tué un adolescent de 14 ans, blessé quatre autres personnes au hasard dans la rue, c'était dans la ville de Villarkt.
27:22Une avalanche a fait un mort et deux blessés graves en Savoie, sur les hauteurs d'Arvillard.
27:27Selon Ici, pays de Savoie, la victime est une randonneuse de 30 ans et les deux autres gravement blessés sont maintenant hospitalisés.
27:34Ils évoluaient à 2500 mètres d'altitude.
27:36Autre coulée de neige et toujours en Savoie, elle a fait cette fois deux morts, à Bonneval-sur-Arc, sous le col de l'Iseran.
27:42Là aussi, les deux victimes sont deux randonneurs sortis du domaine skiable de Val d'Isère.
27:47Attention, le risque d'avalanche reste marqué 3 sur 5.
27:51François Bayrou le déclare face caméra sur les marches de l'école privée de Betaram.
27:55J'ai fait tout ce que je devais faire quand j'étais ministre de l'éducation jusqu'en 1997.
28:00Dans cet établissement de Pau, le Premier ministre est venu rencontrer des victimes de violences au sein de l'établissement entre les années 70 et 90.
28:08Il veut maintenant examiner la prise en charge des victimes de violences sexuelles, même sans condamnation pénale.
28:14Pour poursuivre la trêve à Gaza, le Hamas appelle les Etats-Unis à contraindre Israël à honorer ses engagements dans ce territoire.
28:21Le mouvement islamiste le réclame aujourd'hui lors de la sixième vague de libération.
28:25Il a remis trois otages à Israël.
28:27Israël s'engageant à libérer 369 prisonniers palestiniens.
28:32Et puis Monaco écrase Nantes 5 à 1.
28:35Pour l'instant, il reste un bon quart d'heure à jouer.
28:37Marseille a eu raison de Saint-Etienne sur le même score, 5 à 1.
28:40Et puis à 21h05, le PSG, toujours leader, affrontera Toulouse la suite de cette 21e journée de Ligue 1.
28:47France Info, 20h21, Les Informés, Renaud Blanc.
28:54Les Informés, seconde partie avec toujours dans notre studio Anna Navarro-Pedro, correspondante de la presse portugaise à Paris.
29:00Adeline Percept, correspondante à Paris de la RTBF.
29:03Anna Kowalska pour la télévision polonaise et Alberto Toscano, journaliste italien.
29:08Alors je vous le disais quand même, l'Europe respire encore, c'est quand même une bonne nouvelle.
29:11Mais que peut-elle faire ? Que doit-elle faire ? Je vous pose la question, Adeline.
29:14Vaste question, merci.
29:16Je vous en prie.
29:18Non, le premier constat, c'est que, un, les États-Unis, Donald Trump et son administration sont en train d'ignorer l'histoire.
29:26Consciemment ou pas consciemment, mais en tout cas, ils ignorent totalement l'histoire.
29:31Et ils sont en train de rayer les 80 ans de traités internationaux.
29:37Dans tous les domaines, tous les domaines.
29:39Il n'y a pas que le domaine de la défense.
29:41Tous les domaines, depuis qu'il est arrivé au pouvoir, c'est ça.
29:44Donc ça, c'est clair et net et précis.
29:46C'est pour ça que les Européens doivent impérativement se préparer à tout ça.
29:51Pardonnez-moi, vous dites doivent impérativement.
29:53Je veux dire, le discours de Trump, il est quand même connu depuis des mois.
29:56Depuis longtemps, vous avez raison.
29:58Et ça fait quand même 6 mois, pratiquement 6 mois qu'il est élu.
30:00Enfin, pas tout à fait 4 mois, j'exagère.
30:02On a l'impression qu'on découvre quelque chose ce week-end.
30:04Ça fait longtemps et ça fait longtemps qu'il dit aux Européens, on paye trop pour l'OTAN,
30:08parce que c'est une histoire de fric.
30:10On paye trop pour l'OTAN.
30:12On paye 70% du budget de l'OTAN.
30:14Et vous, vous payez rien du tout.
30:16Et il veut déjà depuis longtemps faire passer à 5% des budgets européens
30:22les dépenses de la défense.
30:24En Belgique, c'est 1,25.
30:26Nous, on a 4,7.
30:28Et nous, 1,5.
30:30Il y a de la marge.
30:32Mais il y a un programme européen qui existe,
30:34qui a bien du mal à voir le jour,
30:36mais un programme d'armement européen qui existe.
30:39La France n'est pas d'accord avec les autres partenaires européens.
30:42La France veut que l'armement qui soit acheté par les Européens
30:47soit de l'armement européen et pas de l'armement...
30:49Et accessoirement français d'ailleurs, au passage.
30:51Évidemment, accessoirement français.
30:53Mais l'argument quand même est entendable,
30:56de dire qu'on ne veut pas être dépendant ni des États-Unis,
31:00ni de la Corée du Sud pour notre armement.
31:02C'est entendable.
31:03Mais il y a ce projet et je pense que ça peut l'accélérer.
31:06Qu'est-ce qu'il y en a sur ce qu'il se passe actuellement
31:09et sur cette idée que finalement, on le sait depuis des mois et des mois,
31:12ce qui va se passer.
31:13Et on a l'impression qu'on tombe des nus.
31:15Non mais moi je pense que c'est vraiment une question de déni
31:18et de naïveté de l'Europe de l'Ouest
31:21qui pense que tout va aller bien, on ne sera jamais attaqué.
31:24Moi je parle avec des Français au quotidien,
31:25ils me disent, non mais Vladimir Poutine n'attaquera jamais l'Europe,
31:28ce n'est pas possible.
31:29Enfin, moi je pense que ça ne va pas arriver d'ici.
31:32Non, mais ce n'est pas exclu que ça va arriver.
31:35Ça veut dire que ce qu'il se passe actuellement,
31:37vous avez le sentiment que le fossé se creuse entre deux Europes ?
31:40Moi je pense que de moins en moins.
31:42Je pense qu'au tout début de la guerre,
31:44il y avait encore plus de déni par rapport à l'idée de Vladimir Poutine en Europe.
31:50Maintenant, et ça se voit Emmanuel Macron, il est très pro-Ukraine,
31:54alors qu'au début de la guerre, il parlait surtout avec Vladimir Poutine.
31:57Et je pense que les consciences ici augmentent.
32:00Mais malgré tout, il n'y a pas un vrai sentiment de menace.
32:04Et c'est la raison pour laquelle les hommes et les femmes politiques,
32:08mais aussi les sociétés, sont probablement réticents à dépenser plus à la défense.
32:12Sauf que ça peut coûter très cher.
32:15Alberto.
32:16Il y a le discours de Trump et le discours de Vince.
32:20Trump a dit tout et son contraire.
32:23Il a fait ce discours…
32:27On a l'impression qu'il parle dans un bistrot et qu'il dit,
32:33mais ça, on le connaît.
32:36On a appris à le connaître et on va le situer.
32:40Et il finit par signer un décret généralement.
32:42Par contre, ça a été une vraie provocation vers l'Europe.
32:45C'était un défi clairement adressé aux Européens.
32:50Votre démocratie n'est pas une démocratie.
32:53Et vous, vous ne savez pas cultiver vos valeurs.
32:58Mais où est-ce qu'on est ?
33:00Attendons, il n'a pas tort en certaines choses.
33:04Je m'insurgeais encore récemment du fait que l'Europe s'ingère.
33:09On s'insurgeait, nous, récemment, que Musk s'ingère dans la politique en Allemagne
33:13en donnant son appui au parti d'extrême droite, AFT.
33:16Et on a raison de s'insurger contre cela.
33:18Mais, je finis.
33:20On s'ingère dans la politique de Moldavie, de Géorgie.
33:26La Roumanie, qui était un exemple absolument scandaleux
33:29et qui a été donné, évidemment, par Vance.
33:31Maintenant, il faut bien dire aussi, et Vance dit,
33:34notre alliance est basée sur la défense de la démocratie.
33:38Et donc, là, vous ne respectez votre part du deal.
33:40Mais là, il y a un effet miroir.
33:42Parce que les États-Unis ne défendent pas non plus leur part du deal en défense de la démocratie.
33:47Voyons par exemple, là, l'administration Trump,
33:50qui n'est pas celle qui est un modèle de démocratie,
33:52qui vient, par exemple, de supprimer le National Endowment,
33:57le NED, le fameux NED, l'agence NED,
34:00qui était une agence de la CIA,
34:02qui donnait de l'argent pour s'ingérer dans la politique de plusieurs pays,
34:07que ce soit en Europe ou dans le reste du monde,
34:09et qui faisait chuter des gouvernements, etc.
34:12Notamment, il paraît qu'ils ont dépensé 3 milliards
34:14pour faire chuter le gouvernement en Serbie,
34:16qui n'est pas non plus celui que nous préférons en Europe.
34:18Mais donc, il y a un effet miroir là-dedans.
34:20Mais la réalité, c'est que nous sommes aussi dans une hypocrisie en Europe,
34:23et tant qu'on ne le reconnaîtra pas, on ira nulle part.
34:26Nous sommes dans une hypocrisie en Europe, d'une certaine arrogance.
34:29Nous disons que si nous donnons des petits coups de canif,
34:32dans le contrat démocratique,
34:34si je peux finir, et je vais finir,
34:36mais là, j'ai la parole, je la termine.
34:38Si nous donnons des petits coups de canif dans le contrat démocratique,
34:42c'est pour la bonne cause.
34:43Le problème, c'est comment définit-on la bonne cause,
34:46en Roumanie, en Géorgie, en Moldavie et dans d'autres pays ?
34:49Quand Mme Merkel venait en France appuyer Sarkozy,
34:52pour sa candidature à la présidence de la République, c'est loin,
34:55eh bien, elle s'ingérait dans la politique française aussi.
34:57– Alors, on parle, vous parliez.
34:59– Philippe, moi.
35:00– Albert, toi, allez-y.
35:02– Non mais, je trouve que le problème n'est pas aller chercher
35:05des choses qui ne marchent pas,
35:07et on trouvera des choses qui ne marchent pas dans la démocratie européenne.
35:10Le problème, c'est que le discours de Vence a été un défi ouvert
35:16aux pays européens de l'Union Européenne.
35:17– À notre alliance.
35:18– Et à l'Union Européenne de la France.
35:19– À notre alliance, en fait, avec les États-Unis.
35:21– Le problème est qu'on sort de là, en relevant le défi,
35:26quel qu'il soit, que ce soit le défi verbal,
35:30ou de bistrot parfois, on dirait, de Trump,
35:34de certains discours de Trump,
35:36ou que ce soit le défi profondément offensant du discours de Vence.
35:41Le défi à relever est de s'intégrer entre Européennes.
35:46S'intégrer entre Européennes signifie avoir une politique étrangère commune,
35:50vraiment, signifie avoir une intégration de forces militaires
35:54et une politique commune sur l'industrie militaire.
35:57– Alors, question justement, qui incarne aujourd'hui la voix de l'Europe ?
36:01– Non mais c'est très bien, mais qui ?
36:03– Personne n'est respecté par Trump, en tout cas,
36:08ni Ursula von der Leyen, ni Kaya Kallas.
36:12Alors, en revanche, il y a des élections en Allemagne,
36:15vous savez que… – Très importantes.
36:17– Très importantes, puisque le probable chancelier
36:21sera Friedrich Merz, le conservateur allemand,
36:24et que lui, il a une vision beaucoup plus proche de celle de Merkel,
36:28il va mettre ses mains dans la diplomatie, contrairement à Olaf Scholz.
36:34Donc je pense que lui, avec Macron, avec les Polonais,
36:39parce qu'il a l'intention quand même de faire une sorte d'axe
36:43et de déplacer l'axe vers l'Est,
36:45il a l'intention de faire de la diplomatie,
36:47et à mon avis, ce n'est pas une mauvaise nouvelle.
36:50– On va parler encore un peu de diplomatie avec vous,
36:5220h40 sur France Info, l'actualité avec Stéphane Milhomme.
36:56Le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov,
37:00et son homologue américain, Marco Rubio,
37:03ont eu un entretien téléphonique,
37:05et c'est la Russie qui l'annonce ce soir.
37:07Elle confirme que les DPI ont convenu de reprendre le dialogue
37:10interrompu par l'offensive russe en Ukraine,
37:13et cela dans la foulée de l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine,
37:17toujours selon la Russie.
37:19Vladimir Zelensky invite, lui, l'envoyé de Donald Trump
37:22à l'accompagner sur la ligne de front.
37:24Le président ukrainien veut toujours des garanties
37:26sur la sécurité de l'Ukraine, alors que Trump se dit prêt
37:29à lutter d'une fin de conflit avec les Russes.
37:31Mais l'Ukrainien ne veut pas que cela se fasse dans le dos de son pays.
37:35L'élève policier soupçonné jeudi dernier d'avoir percuté et blessé 5 personnes
37:39avec sa voiture sur la terrasse d'un bar de West Hall,
37:41a été placé sous contrôle judiciaire
37:43et dans l'attente de ses analystes toxicologiques.
37:46Il est poursuivi pour blessures involontaires.
37:48Il passera le 4 mars, en comparution immédiate,
37:51une information ICINOR, ex-France Bleu.
37:54Un nouveau samedi de chasse et croisée.
37:56Demain, la route sera déjà plus dégagée.
37:58Ce dimanche sera même vert dans les deux sens.
38:00Parole de bison futée en Afro.
38:02Et ce midi, les 500 kilomètres de bouchons,
38:04principalement dans les Alpes et en Vallée du Rhône.
38:06Et puis Toulon, 3e de top 14 de rugby,
38:09jouera à 21h05 face à Montpellier, le 8e.
38:11La suite de la 16e journée.
38:13Avance la victoire de Bayonne.
38:15Lyon vanne.
38:17Le stade français, Perpignan et Castres
38:19se sont quittés sur un match nul.
38:22France Info.
38:2420h21.
38:26Les informés.
38:28Renaud Blanc.
38:30On continue de parler de ce qui se passe à Munich
38:32et de cette Europe face aux Etats-Unis.
38:34Anna Kowalska, on annonçait du côté polonais,
38:37on annonçait une réunion lundi à Paris
38:40des Européens sur cette question de l'Ukraine.
38:42Alors on ne sait pas exactement où on en est,
38:44mais ça serait une bonne chose.
38:46C'est quand même le signe qu'il peut encore se passer des choses
38:49parmi l'Union Européenne.
38:51Tout à fait lundi, mais effectivement,
38:53il y a une réunion en préparation.
38:55Oui, il faut parler entre les Européennes
38:57pour au moins avoir un franc commun.
38:59Et je pense que, apparemment,
39:01c'est ce qu'attendent aussi les Américains.
39:03Ils veulent vraiment connaître nos attentes
39:05sans qu'on participe peut-être aux négociations,
39:07mais au moins connaître nos attentes.
39:09Et je pense que la première chose,
39:11c'est vraiment la question d'Ukraine
39:13et des garanties de sécurité.
39:15Les Américains, pour l'instant,
39:17n'ont pas de garantie de sécurité pour l'Ukraine.
39:19Et je pense que l'Europe sait
39:21que pour pouvoir se défendre,
39:23d'abord, il faut que l'Ukraine
39:25puisse se défendre par la suite.
39:27Alors justement, Zelensky, hier, il a été très clair.
39:29Il a dit, si on signe, par exemple,
39:31demain un cessez-le-feu avec la Russie,
39:33le long de la ligne de front,
39:35il nous faut entre 100 et 200 000 soldats.
39:37On sait que les Américains ne viendront pas.
39:39Donc ça veut dire quoi ?
39:41Ça veut dire qu'encore une fois...
39:43Il a besoin d'argent pour créer son programme.
39:45Et les Européens, est-ce que vous pensez très franchement
39:47que des soldats polonais, français, espagnols, italiens,
39:49belges pourraient venir ?
39:51Je ne pensais pas que c'était l'idée
39:53du président de la République à la base.
39:55Je pense que les Français seront les premiers au front
39:57si ça arrive.
39:59Mais je pense que si vraiment il y a
40:01une sorte de cessez-le-feu raté,
40:03parce que ça s'annonce un cessez-le-feu raté,
40:05probablement d'autres pays européens
40:07ne vont pas avoir le choix.
40:09Je pense que la discussion, on ne s'y poursuivra pas.
40:11La sécurité ne dépendra pas du nombre de soldats
40:13sur la ligne de front.
40:15La sécurité sera un thème...
40:17La vraie garantie de sécurité
40:19est l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN.
40:21Mais ça s'exclut pour l'instant.
40:23Ça s'exclut pour l'instant
40:25dans le discours américain.
40:27Mais ce n'est pas impossible.
40:29Et là, c'est la garantie.
40:31On peut mettre un million de soldats
40:33et ça ne peut pas suffire.
40:35On voit ce qui se passe
40:37entre Liban et Israël.
40:39Il y a une force d'interposition.
40:41Mais la guerre a éclaté quand même.
40:43Il n'est pas question
40:45de mettre des centaines
40:47de milliers de soldats
40:49qui en plus comporteraient
40:51un effort de la part
40:53qui va les fournir,
40:55qui va payer,
40:57qui va armer,
40:59de quel armement ils vont disposer.
41:01C'est vraiment, à mon sens,
41:03de la sans-fiction.
41:05La garantie ne peut qu'être
41:07une garantie politique
41:09de l'association de l'Ukraine
41:11au système de défense occidentale.
41:13C'est très bien
41:15de façon conceptuelle,
41:17abstraite.
41:19La Russie s'y oppose
41:21absolument.
41:23Sur le terrain et en Europe,
41:25on n'a pas le courage de le dire.
41:27Mais la réalité, c'est que l'Ukraine
41:29est en train de perdre la guerre.
41:31Non pas parce que ses soldats
41:33ne sont pas assez vaillants,
41:35parce qu'ils le sont,
41:37c'est une réalité. Parlez aux militaires
41:39de vos pays respectifs. Demandez-leur.
41:41Ceux qui sont dans l'OTAN, ils vous le diront.
41:43Elle est en train de perdre cette guerre.
41:45L'armée peut s'effondrer à tout moment
41:47sans même des militaires ukrainiens
41:49qui le disent.
41:51Si c'est le cas,
41:53qu'est-ce qu'on va faire ?
41:55On va se battre avec eux pour les renforcer.
41:57Ils ont besoin d'hommes, surtout,
41:59plus que de matériel en ce moment.
42:01C'est les soldats eux-mêmes.
42:03Il y a une question de l'opinion publique.
42:05On a ce problème.
42:07Il faut être réaliste.
42:09Ce carnage doit finir.
42:11A tout moment, maintenant,
42:13ce n'est plus possible
42:15que ça continue comme ça.
42:17Sur le terrain,
42:19hélas, il y a une victoire
42:21et il y a une défaite.
42:23Et ça, on ne peut pas
42:25ne pas en tenir compte.
42:27Sans garantie de sécurité,
42:29on va vraiment arriver en même scénario
42:31qu'il s'est reproduit avec la Russie
42:33avec deux accords de Minsk.
42:35On a eu beaucoup d'accords avec la Russie avant.
42:37Le résultat, à chaque fois,
42:39est pire que celui d'avant.
42:41Peut-être qu'il faut enfin avoir un certain courage
42:43pour que ça s'arrête pour toujours.
42:45J'en reviens à la question.
42:47J'en reviens à la question.
42:49Excusez-moi, Renaud.
42:51C'est d'aller se battre pour les Européens ?
42:53C'est quoi le courage en ce moment ?
42:55Effectivement.
42:57Le problème du courage
42:59ne peut pas être le problème
43:01de la guerre.
43:03Le problème du courage est d'un côté
43:05de faire taire les arbres
43:07et de l'autre côté
43:09de négocier sur la base
43:11du fait que la seule vraie garantie pour l'Ukraine
43:13est son intégration dans l'OTAN.
43:15Mais j'en reviens à la question
43:17que je vous posais tout à l'heure.
43:19Cette perception qui est très différente
43:21qu'on peut avoir à Paris et à Varsovie
43:23ou dans les Pays-Baltes.
43:25Les Polonais ne voulaient pas partir en guerre en Ukraine non plus
43:27si c'est ça la question.
43:29C'est pour ça qu'on essaie toujours
43:31de trouver une solution plus politique
43:33et effectivement plus institutionnelle
43:35que mettre des soldats
43:37de l'Union Européenne
43:39ou de l'OTAN en Ukraine.
43:41Mais pour ça, il faut aussi garantir
43:43notre propre sécurité. On n'est pas là pour l'instant.
43:45Adeline ?
43:47Je pense qu'Anna
43:49tient un point quand elle dit
43:51qu'il faut voir plus loin qu'un simple
43:53cessez-le-feu.
43:55Une mauvaise paix,
43:57après.
43:59Une mauvaise paix, c'est des guerres qui arrivent après.
44:01Et c'est ce qui s'est passé toujours avec la Russie.
44:03Ça fait combien de temps
44:05qu'ils ont annexé la Crimea ?
44:07Et à chaque fois, on avance, on avance,
44:09on grignote du territoire, etc.
44:11Et donc là, il faut penser
44:13un peu plus loin qu'un simple cessez-le-feu.
44:15Et c'est bien tout le problème
44:17parce qu'on n'a pas beaucoup les moyens.
44:19J'ai une dernière question avant qu'on parle du Proche-Orient
44:21justement sur le discours de Vance
44:23qui était vraiment un discours de déstabilisation
44:25des Européens. Je vous écoute.
44:27On a envie de la même chose
44:29mais on sent qu'on ne partage pas forcément
44:31tout à fait la même façon de voir les choses.
44:33Est-ce qu'il n'appuie pas là où ça fait mal, sur cette division
44:35et cette absence d'homogénéité
44:37entre les Européens ?
44:39Moi, je pense que ça a même été théorisé
44:41par l'administration Trump. Ils font tout
44:43depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir
44:45pour diviser les opinions publiques
44:47européennes. Pas simplement
44:49les dirigeants, les opinions publiques.
44:51On l'a vu avec Elon Musk et ses fameux
44:53soutiens à l'alternative
44:55for Deutschland.
44:57Et puis, on le revoit là avec
44:59Vance. Et d'ailleurs, je ne sais pas
45:01si vous avez entendu le discours de Leif Scholz
45:03ce matin qui est quand même, normalement
45:05c'est un peu un robinet d'eau tiède
45:07ce chancelier allemand.
45:09Ce matin,
45:11il avait
45:13une émotion particulière
45:15lorsqu'il a fait une leçon d'histoire
45:17justement aux Américains et qu'il leur a dit
45:19vous venez nous dire qu'il faut
45:21qu'on s'allie avec des gens
45:23d'extrême droite, mais c'est un non-sens
45:25historique. Donc, on arrive
45:27à avoir un sursaut quand même, mais
45:29bien évidemment qu'il joue sur
45:31tous les tableaux pour diviser
45:33les Européens. Et venir sur
45:35l'extrême droite, c'est vraiment très payant
45:37pour diviser les Européens en ce moment.
45:39Oui, mais on sait en Allemagne aussi qu'on a une ministre
45:41des Affaires étrangères qui dit qu'elle est très fière
45:43que son grand-père nazi ait combattu
45:45les Russes pendant la Deuxième Guerre mondiale.
45:47Toute cette
45:49confusion sur l'histoire
45:51elle vient aussi de ce pays-là, elle vient
45:53de tous nos dirigeants. Quand on voit
45:55un nazi être applaudi au Parlement
45:57canadien,
45:59nous devons faire le ménage chez nous
46:01aussi, je pense. Nous devons un peu
46:03balayer devant nos portes.
46:04Le problème peut-être, il n'est quand même que le problème,
46:06il s'appelle Poutine aujourd'hui, Anna.
46:08Il s'appelle Poutine, évidemment,
46:10mais nous entrons dans l'ère des barbares.
46:12Donner des leçons d'histoire,
46:14rappeler les grands principes,
46:16ça va peut-être
46:18ne pas marcher. Il faudra peut-être avoir
46:22l'intelligence de notre force.
46:24On va parler dans un instant
46:26du Proche-Orient, puis on parlera aussi d'oeuvres
46:28d'art pour fêtir cette émission, mais il est
46:30sur France Info, 20h50,
46:32le Fil Info, Stéphane Milod.
46:34Bruno Retailleau se montre
46:36très circonspect sur la réforme
46:38du mode de scrutin à Paris-Lyon-Marseille
46:40à un nom des municipales et poussé
46:42par François Bayrou. Il le déclare
46:44dans une interview aux Parisiens, aujourd'hui en France.
46:46Ce soir, le ministre de l'Intérieur
46:48veut donner surtout la priorité
46:50à la loi sur le narcotrafic
46:52dans l'agenda parlementaire.
46:54Le porte-parole de l'école privée Notre-Dame de Bétharame
46:56parle d'un jour historique
46:58et d'une immense victoire pour toutes les
47:00victimes de violences physiques et sexuelles en France.
47:02La conclusion d'une réunion de plus de
47:04trois heures à Pau avec le Premier ministre.
47:06François Bayrou va demander
47:08des magistrats supplémentaires pour cette instruction.
47:10L'enquête, ouverte depuis
47:12un an par le Parquet de Pau,
47:14se porte maintenant sur plus d'une centaine de plaintes
47:16et se concentre sur une période
47:18allant des années 1970 à 1990.
47:20Le même déroulé que la
47:22semaine dernière, un car transportant
47:24un groupe de prisonniers palestiniens
47:26libérés est arrivé à Ramallah en Cisjordanie.
47:28Israël libère aujourd'hui
47:30369 détenus.
47:32Le Hamas, lui, remet en liberté trois
47:34otages israéliens. Les familles
47:36d'otages appellent maintenant à ne pas laisser
47:38la trêve à Gaza s'effondrer.
47:40Le pape restera hospitalisé
47:42pour le temps que nécessaire. C'est le Vatican
47:44qui l'affirme. 24 heures après son
47:46admission, le souverain pontife,
47:4888 ans, est soigné pour une branchite.
47:50Le match est bientôt terminé à Monaco
47:52et les Monégasques en sont à 6-1
47:54face à Nantes. Avant cela,
47:56l'Olympique de Marseille a battu
47:58Saint-Etienne 5-1. Le PSG
48:00en déplacement à Toulouse. C'est à 21h05
48:02le coup d'envoi du dernier match de ce
48:04samedi pour le compte de la 22e
48:06journée.
48:08France Info
48:1020h21
48:12Les Informés
48:14Renaud Blanc
48:16On va quitter l'Europe, direction
48:18le Proche-Orient avec Marco Rubio qui, dès demain,
48:20sera justement en Israël
48:22avant de faire la tournée
48:24d'un certain nombre d'États arabes.
48:26Qu'est-ce que vous attendez, Adeline, de
48:28cette visite de Marco Rubio
48:30en Israël ? Ça va être à peu près
48:32le même discours que celui qu'a tenu
48:34Trump, c'est-à-dire allié intangible
48:36de l'État hébreu ?
48:38Je pense que, en tout cas,
48:40tout ce qu'a dit Trump ces derniers
48:42jours ne sont pas de nature à nous rassurer
48:44sur la bonne marche
48:46des négociations et sur la bonne marche
48:48de la seconde phase.
48:50Donc,
48:52je ne sais pas ce que j'en attends.
48:54Je dirais que je suis un peu fébrile, voyez ?
48:56Vu ce qui a été dit
48:58et je me permets
49:00d'en plaisanter, mais en fait, c'est pas drôle du tout, bien évidemment.
49:02Je veux dire, on a un président américain
49:04qui nous parle de déplacement
49:06massif de population, qui ignore le
49:08droit international, qui
49:10interfère dans un moment tout à fait
49:12crucial de ce cessez-le-feu.
49:14On espère que ce cessez-le-feu
49:16aille jusqu'au bout pour qu'au moins
49:18les 70 otages israéliens
49:20qui continuent d'être
49:22otages puissent
49:24revenir chez eux pour qu'une
49:26seconde phase soit enfin possible.
49:28On va arriver sur des sujets
49:30complètement
49:32primordiaux. La reconstruction de Gaza,
49:34la future politique
49:36de Gaza et
49:38on ne voit pas très bien.
49:40Franchement, c'est le brouillard.
49:42Franchement, c'est le brouillard.
49:43Anna Kowalska, il va en Israël, mais il va aussi aller
49:45au Qatar, aux Émirats Arabes Unis,
49:47en Arabie Saoudite. Ça veut dire que
49:49est-ce qu'ils ont conscience qu'il n'y aura pas de solution
49:51sans les États arabes ?
49:53Bien sûr, et c'est notamment les États arabes,
49:55mais aussi avec Donald Trump,
49:57bien évidemment, qui ont permis
49:59d'aboutir à ce cessez-le-feu.
50:01Mais moi, j'ai l'impression qu'il y va surtout
50:03vraiment pour voir
50:05qu'est-ce qu'on peut faire avec Gaza par la suite.
50:07Et je ne suis pas persuadée
50:09qu'il y va
50:11pour persuader
50:13tous ses alliés, comme quoi le cessez-le-feu
50:15devrait tenir. Donald Trump
50:17aujourd'hui a dit que c'est Israël
50:19qui va décider ce qui se passe
50:21avec deuxième phase.
50:23Et on est tous sûrs. Et moi, je couvre ces conflits
50:25depuis le 7 octobre. J'étais encore il y a deux semaines
50:27en Israël pour justement couvrir ce cessez-le-feu.
50:29Et ils sont tous persuadés
50:31que ça ne va pas tenir, parce que Benjamin Netanyahou
50:33a promis ça.
50:35Après la première phase,
50:37il a promis officiellement aux membres
50:39de ses gouvernements qu'après la première phase,
50:41Israël revient en guerre.
50:43Et je pense qu'il y tient
50:45énormément.
50:47– Je sais que pour l'instant, on n'a pas parlé de sujets particulièrement
50:49joyeux. On va essayer de finir ces informés
50:51avec quelque chose d'un petit peu plus léger, après avoir
50:53parlé des scandales dans l'Église,
50:55dans la conférence
50:57de Munich et le Proche-Orient.
50:59Il nous reste quelques minutes. Je voudrais finir cette émission
51:01avec justement ce bronze
51:03de Camille Claudel, vous en avez entendu parler,
51:05qui a été retrouvé dans un appartement
51:07parisien et qui sera mis aux enchères
51:09demain à Orléans.
51:11C'est une histoire assez extraordinaire.
51:13Appartement inhabité pendant 10 ans et pauf, on tombe
51:15sur cette œuvre d'art.
51:17Est-ce qu'il y a eu justement, dans vos pays
51:19respectifs, des histoires aussi incroyables ?
51:21Alberto, évidemment, on pense à d'autres bronzes célèbres.
51:23– Pour rester à l'âge des bronzes,
51:25si on parle
51:27des bronzes de Riach,
51:29l'une des choses les plus belles
51:31qu'on peut visiter aujourd'hui
51:33en Italie probablement.
51:35Ils ont été retrouvés tout à fait
51:37par hasard. – Par un plongeur.
51:39– Par un plongeur en 1972
51:41dans les eaux de Calabre,
51:43près de Riach,
51:45la ville de Riach.
51:47Ils ont été restaurés
51:49et ces deux
51:51bronzes de
51:53maître sont magnifiques,
51:55de guerriers du
51:575e siècle
51:59avant Jésus-Christ.
52:01– Donc ils ont fini
52:03au musée. – Ils ont fini heureusement
52:05au musée et pas dans les mains
52:07de quelques trafiquants et commerçants
52:09d'art et donc on peut les voir
52:11même si les
52:13Italiens ont employé un peu trop d'années
52:15pour les restaurer
52:17et pour les exposer
52:19et finalement ils sont à disposition
52:21des touristes dont
52:23on peut les voir en Calabre.
52:25– Anna Navarro-Pedrou, il y a une histoire aussi autour d'un tableau de Hopper, c'est ça ?
52:27– Eh oui, un tableau d'Edward Hopper
52:29au Portugal qui apparaît
52:31tout d'un coup, il y a quelqu'un qui déjeune
52:33dans un restaurant de province
52:35et il voit sur un mur un tableau
52:37qu'il a depuis 30 ans, qui a pris toute la fumée
52:39et toutes les vapeurs du restaurant et tout
52:41et il dit ben ça c'est peut-être Hopper
52:43et effectivement le tableau est un tableau
52:45d'Edward Hopper mais pour arriver
52:47à cette conclusion par les experts d'art
52:49c'était un véritable parcours de détective
52:51qui les a amenés jusqu'à Paris
52:53aux 48 rue de Lille
52:55où a habité Edward Hopper
52:57et retrouver la perspective du tableau
52:59sur une maison,
53:01une cour rue de Lille
53:03qui est encore debout évidemment
53:05comme la plupart de Paris et puis retrouver
53:07les photos des deux personnages, ces deux femmes
53:09qui s'appellent les Slippers
53:11et dont l'une des deux femmes
53:13Ed Hopper était amoureuse
53:15d'elle et donc a une histoire d'amour
53:17cachée parce qu'elle ne l'a pas épousée
53:19Par contre on ne sait pas trop comment il a fini au Portugal
53:21le tableau
53:23Vous posez trop de questions
53:25Je vous pose une question embarrassante
53:27Et il est trouvé comment l'autre ?
53:29Chez l'appartement ?
53:31Inhabité ?
53:33L'oeuvre du Saint-Esprit
53:35C'est pas tout à fait la même histoire
53:37Adeline, il y a aussi une belle histoire
53:39en Belgique
53:41En Belgique assez souvent on retrouve
53:43des tableaux qui ont été volés
53:45l'année dernière on a retrouvé
53:47un Picasso, un Chagall
53:49dans une cave mais l'histoire qui me parait
53:51assez drôle c'est
53:53ces gens qui ont gardé
53:55pendant 50 ans quand même une magnifique
53:57fresque, un marbre de Pompéi
53:59qu'ils avaient encastré
54:01dans leur escalier sans savoir
54:03que c'était réellement
54:05un authentique bout
54:07de marbre de Pompéi
54:09avec une superbe fresque
54:11Et l'ont restitué à l'Italie ?
54:13Ça a été dans un musée
54:15Je ne crois pas que ce soit restitué
54:17à Pompéi
54:19Je ne crois pas
54:21Si vous voulez me faire plaisir
54:23le Camus Claudel est estimé
54:25entre 1,5 et 2 millions
54:27On peut peut-être s'arranger
54:29On fait une cagnotte
54:31On verra demain
54:33Merci beaucoup
54:35C'est terminé pour les informés ce soir
54:37Merci d'avoir été dans le studio de France Info
54:39Anna Navarro, correspondante de la presse
54:41portugaise à Paris
54:43de la RTBF
54:45Anna Kowalska, correspondante en France
54:47pour la télévision polonaise
54:49et Alberto Toscano, journaliste italien
54:51Je vous souhaite une excellente soirée
54:53sur France Info