Avec Ange-Dan Kalderon, Cousin d’Ofer Kalderon, otage franco-israélien libéré il y a quelques semaines
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00:00Ce calvaire c'est celui des otages israéliens qui était retenu depuis le 7 octobre de l'année dernière par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:11C'est aussi le calvaire des familles des otages.
00:156 derniers otages vivants doivent être remis aujourd'hui par le Hamas à Israël.
00:206 otages vivants, je le dis, puisqu'il y a aussi un certain nombre de corps qui doivent être restitués.
00:26Autre information de la nuit, et c'est important, vous avez dû suivre cet épouvantable feuilleton.
00:32Le feuilleton de la remise des corps de la famille Bibas, les deux petits bouts de chou dont tout le monde avait vu les photos ainsi que leur mère.
00:38Le Hamas avait commencé par se tromper de corps, il avait rendu le corps d'une autre femme, c'est l'information de la nuit.
00:43Il a fini par restituer le corps de Chiri Bibas, la mère du petit Kfir et de l'autre petit bébé qui ont été également assassinés.
00:52On parle de ce calvaire, le pire qui soit pour des familles d'otages.
00:55On en parle avec notre invité qui nous fait le plaisir de nous rejoindre sur Sud Radio.
01:00Tout de suite, on est avec M. Calderon. Bonjour.
01:03Bonjour.
01:04Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
01:07Merci de votre fidélité à Sud Radio.
01:13Je le disais, c'est un calvaire.
01:15Vous avez redouté le sort des autres familles pour votre cousin.
01:19Lui a été remis. Comment va-t-il d'abord ?
01:22Écoutez, vous voulez peut-être s'en savoir.
01:25Il a été hospitalisé la semaine dernière pour une pneumonie.
01:29Ma foi, sur le plan somatique, son état s'est nettement amélioré.
01:34Et voilà, sauvé de cette histoire.
01:38Sur le plan psychologique, bien entendu, malgré son sens de l'humour retrouvé, le chemin va être long.
01:46C'est un long chemin, un long pèlerinage vers un retour à la vraie vie.
01:55Mais son entourage familial, et notamment ses quatre enfants qui le chérissent, l'aiment,
02:02sa femme Adas qui s'est embattue pour lui, tout cela va l'aider à retrouver le goût de la vie.
02:10En tout cas, Ofer Calderon a eu la chance que beaucoup d'autres n'ont pas eu.
02:14C'est votre cousin, Ofer Calderon. On l'avait raconté avec vous, d'ailleurs, il y a quelques jours,
02:19sa libération miraculeuse et presque inespérée.
02:22Anjedan Calderon, vous êtes donc son cousin.
02:24Le sort qu'ont subi les autres, vous l'avez redouté, pour votre propre cousin, il y avait un autre otage.
02:30Il y avait, j'en parle au passé maintenant, malheureusement, un autre otage franco-israélien,
02:34Oad Yaolami, pardonnez-moi.
02:37Malheureusement, le nom de l'autre otage franco-israélien, Oad Yaolami,
02:43ne figure pas dans la liste des vivants qui doivent être remis aujourd'hui.
02:47Il est donc désormais présumé mort.
02:49J'ai dit présumé parce qu'on n'a absolument aucune certitude.
02:51On ne sait pas où il est ni ce qui lui est arrivé.
02:53On ne peut que craindre le pire pour lui, j'imagine, Anjedan Calderon.
02:57Bien sûr, depuis le début, M. Bandri, je l'ai dit à votre antenne,
03:02le fait qu'il n'ait pas été libéré en même temps que son ami, Ofer Calderon,
03:09qui sont du même kibbous et amis.
03:12Je rappelle que les enfants, c'est-à-dire Etan Yaolami, le fils d'Oad,
03:19et Saar et Erez, les enfants d'Ofer, ont été libérés en même temps, au bout de 52 jours.
03:26Évidemment, le fait qu'ils ne soient pas libérés faisait craindre le pire,
03:34au même titre que la libération.
03:38Vous savez que je préfère le mot « relâcher » que le fait d'avoir relâché Yarden Bibas
03:45sans sa femme et ses enfants pour ensuite relâcher les cercueils de ses enfants
03:55et ensuite un cercueil qui ne contenait pas le corps de son épouse.
04:02Nous sommes là. Je crois que tout a été dit là-dessus.
04:06Et si vous le voulez bien, moi, j'aimerais maintenant passer à autre chose,
04:10parce que hier, j'étais dans un état tel que 10 sucres dans mon café
04:16n'ont pas réussi à lui retirer son amertume.
04:19Mais aujourd'hui est un autre jour.
04:21Nous devons de nouveau relever la tête et repartir au combat.
04:28Nous devons relever la tête et repartir au combat pour Chéri, pour ses enfants, pour Yarden Bibas.
04:35Parce que tous ces survivants, tous ces rescapés, nous devons les accompagner.
04:40Alors aujourd'hui, c'est le temps des questions.
04:42C'est le temps des questions.
04:44C'est comment on sait et on voit ce que le Hamas est capable de faire.
04:49Et moi, je suis plutôt pour que les chaînes diffusent ces images
04:52pour interpeller quand même les gens en Occident, pour leur montrer de quoi ils sont capables.
04:57Alors je vais rappeler ce qui s'est passé d'abord, puisque vous évoquez ces images.
05:00Et je ne voudrais pas vous rappeler un mauvais souvenir, malgré tout.
05:03Ce sont des images qui ont choqué plus d'un, et à juste titre, y compris dans le monde arabe.
05:09Monsieur Bandri, je n'ai pas de mauvais souvenirs.
05:12Je n'ai que des souvenirs.
05:14J'ai enlevé le mot « mauvais », parce qu'ils sont tous mauvais.
05:18Alors remettons une image, malgré tout, sur ce que nous évoquons.
05:21Cette semaine, le Hamas a organisé la même mise en scène qu'habituellement
05:27lorsqu'il relâche des otages vivants.
05:29Sauf que cette fois-ci, c'était pour remettre trois cercueils.
05:31Il y avait prétendument le cercueil de la mère des deux petits bouts de chou,
05:34et il y avait aussi les deux cercueils des deux petits bouts de chou.
05:36Ces cercueils ont été paradés sur une musique guerrière, portée en triomphe
05:41et remise dans une mise en scène absolument abjecte et presque victorieuse à la Croix-Rouge.
05:47On a paradé le corps des enfants.
05:50On a appris ensuite par l'armée israélienne qu'à la suite des autopsies
05:54qui ont été pratiquées par les corps de ces enfants,
05:56pardon pour ces détails mais on est obligés de le dire,
05:58il semble que ces enfants aient été tués à mains nues par leurs ravisseurs.
06:02Oui, j'ai bien dit à mains nues.
06:04On est au-delà de l'abjecte.
06:06Comment on peut passer à autre chose après ça ?
06:08Parce qu'il le faut.
06:10Parce qu'il le faut.
06:11Si vous permettez, la mise en scène était différente.
06:13Auparavant, je m'étais questionné.
06:15Je m'étais dit « Vant-il mettre des cercueils blancs ? »
06:19Une fois de plus, ils m'ont surpris.
06:21Ils ont mis des cercueils noirs.
06:23Vous aurez remarqué aussi que les porteurs n'étaient pas en trille
06:28mais ils étaient en uniforme noir.
06:31Dans une mise en scène savamment orchestrée,
06:34deux portaient des bandeaux blancs
06:36et deux autres le fameux bandeau islamiste, et j'insiste, du Hamas.
06:40Pas le bandeau palestinien mais le bandeau islamiste.
06:44Le comment, nous l'avons largement commenté.
06:47Le pourquoi, peut-être Mme Rima Hassan serait plus qualifiée que moi
06:55pour répondre sur le pourquoi.
06:57Moi, je vais un peu m'attarder sur le pour qui, si vous permettez.
07:01Alors, pour qui ?
07:02Pour nous, bien sûr, pour nous occidentaux, pour nous horrifier, nous terrifier.
07:07Et ils y arrivent, pour les Israéliens, pour les humiliés.
07:10Et ils y arrivent.
07:12Mais le troisième, pour qui ?
07:14Vous m'excuserez d'être talmudiste, de poser des questions et d'y répondre moi-même.
07:18Pour qui ?
07:19Pour qui, M. Bandri ?
07:21Pour faire des émules.
07:23Pour faire des émules en Palestine, bien entendu,
07:27dans tous les pays arabes, bien entendu,
07:29mais surtout, surtout, pour faire des émules chez nous.
07:34Car ces images, voyez-vous, pour certains psychopathes,
07:38pour certains pervers, pour certains sadiques,
07:42pour certains islamistes, pour certains fascistes.
07:45Et ce sont souvent les mêmes, ceux-là même.
07:48Gaza est quand même un hôpital psychiatrique à ciel ouvert
07:53en ce qui concerne les gens qui y gouvernent.
07:55Et nous avons malheureusement de nombreux cas chez nous-mêmes.
07:59Et leur but, le pourquoi, c'est de recruter, de faire des émules.
08:06Peu leur importe, et même pas.
08:09Ils sont ravis de nous terrifier.
08:11Et en tout cas, c'est la raison pour laquelle...
08:13Leur vrai but, c'est de faire des émules.
08:16Et j'espère que cet oracle ne se réalisera pas.
08:20J'alerte M. Motaïo, je vous dis que ceci, c'est pour faire des émules.
08:25Pour qu'aujourd'hui, dans nos banlieues,
08:28certains se mettent à arborer le bandeau vert de l'islamisme.
08:33Encore une fois, M. Bandri, pas de la Palestine,
08:36pas le drapeau palestinien.
08:38Les frères musulmans, l'islamisme.
08:41Et j'appelle mes frères musulmans.
08:43Qu'y a-t-il, qu'y a-t-il, qu'y a-t-il de religieux dans cette affaire ?
08:47La mort est l'une des choses qui caractérise le plus l'humanité.
08:52Et aussi bien chez les juifs que chez les musulmans.
08:56Nous avons, vis-à-vis de la mort, un culte qui vraiment est d'une doblesse incroyable.
09:04Et dans le même temps, le Hamas est capable de priver de deuil la famille Bibas
09:09et de priver une famille palestinienne.
09:12C'est la palestinienne inconnue.
09:14C'est la palestinienne inconnue.
09:16C'est quand même terrible, ces gens-là.
09:18Ce ne sont pas des religieux.
09:20Ce ne sont pas des musulmans.
09:22Ce ne sont pas des musulmans.
09:24Ce sont des islamistes.
09:26Musulmans de France, comprenez-le.
09:28– Et en tout cas, on aura compris la distinction que vous avez faite
09:31à de nombreuses repayses.
09:33Merci beaucoup d'être intervenu à nouveau sur Sud Radio.
09:37Merci à vous, Angedan Calderon.
09:39Je rappelle que vous êtes le cousin d'Ofer Calderon,
09:41otage franco-israélien, libéré il y a quelques semaines en vie.
09:46Pour sa part, nos pensées également à M. Elia Haloumi,
09:50au had d'Elia Haloumi, notre autre compatriote,
09:52qui lui, a priori, est présumé mort.
09:54Il était retenu également en otage depuis le 7 octobre.
09:56Restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants.
09:58On va essayer de se remonter le moral dans quelques instants
10:00et on va parler de vos préoccupations.
10:02À vous tous, un petit peu plus concrète.
10:04On va parler de votre logement.
10:06À tout de suite sur Sud Radio.