Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 20 janvier 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Evan est avec nous, bonjour mon cher Evan.
00:10Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:12Faut-il avoir peur de Donald Trump quand on est français, Evan ?
00:17Il faudrait être fou pour ne pas avoir peur effectivement, oui oui.
00:20Vous développerez ça dans un instant, restez avec nous Evan, d'autant qu'on a un grand spécialiste des Etats-Unis,
00:24Jean-Éric Branac est avec nous et qui pourra commenter, répondre même,
00:28à tout ce que vous direz mes chers amis auditeurs, auditrices.
00:31Il est 13h01 et nous allons tout de suite prendre connaissance de l'information avec Céline Landreau.
00:36Et Evan qui est représentatif des Français, à en croire notre baromètre BVA,
00:41puisque 62% d'entre eux se disent inquiets du retour de Donald Trump aux affaires,
00:4637% sont même très inquiets selon ce sondage.
00:49Il sera 18h à Paris, on le rappelle, cet après-midi,
00:52quand Donald Trump prêtera serment pour être officiellement investi,
00:5547ème président des Etats-Unis, sous la coupole du Capitole,
00:59la même où ses partisans contestaient sa défaite il y a 4 ans.
01:04Cette information RTL, à présent Monique Olivier reconnaît sa participation dans l'enlèvement et le meurtre
01:09d'une autre victime de Michel Fourniret.
01:12C'était en 93, il s'agit de Lydie Loger, une jeune mère de famille de Lorne.
01:17L'auteur en Syrie avait fait des aveux avant sa mort,
01:19mais son ex-femme avait jusqu'ici gardé le silence.
01:22Un transport sur les lieux est prévu cette semaine.
01:25Et puis le sport est la fin de l'aventure pour Gaëlle Monfils,
01:27qui a dû abandonner au 4ème set, aujourd'hui en 8ème de finale de l'Open d'Australie.
01:31La tête voulait, mais le corps n'a pas suivi, a expliqué à la sortie du cours,
01:36le vétéran tricolore, 38 ans.
01:39La météo, Louis Bodin, alors, il ne fait pas aussi froid qu'à Washington
01:43pour l'investiture de Donald Trump, mais ce n'est pas très chaud quand même chez nous.
01:45Ce n'est pas très chaud quand même, effectivement,
01:47souvent du 0° en ce moment au milieu de journée,
01:50de l'Île-de-France au nord au nord-est, donc ça dégèle à peine,
01:53ça n'ira pas beaucoup plus haut cet après-midi.
01:55Pendant ce temps-là, dans le sud, on a une remontée des températures,
01:58de l'Aquitaine aux Alpes à la Méditerranée, on a déjà 5 à 10 degrés,
02:02mais avec de l'humidité, il pleut en ce moment sur l'Andocrossie,
02:04en haut sur les Alpes-Maritimes.
02:06La menace existera tout au long de l'après-midi avec pluie en pleine et neige possible.
02:09Sur le massif central, les Alpes ou encore la Corse, à partir de 1400 mètres.
02:13Quelques averses également dans le sud-ouest,
02:15autour de la Vallée de la Garonne, ça devrait se calmer cet après-midi.
02:18Et puis dans toutes les autres régions, là, on conservera un temps plutôt sec,
02:21avec même l'espoir d'avoir quelques trouées à un moment ou un autre,
02:24le tout avec des températures qui ne dépasseront pas les 2 à 6 degrés dans la moitié nord, grand maximum.
02:307 à 12 degrés dans le sud, là, c'est un peu mieux.
02:32Et 12 à 15 même près de la Méditerranée.
02:34Merci Éric.
02:35Merci Louis, pardon.
02:36Les auditeurs ont la parole.
02:37Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:40À votre question, est-ce qu'on a le droit d'avoir peur de la politique de Donald Trump ?
02:45Je dis oui.
02:46Il a une politique hyper protectionniste.
02:49Mais surtout ce que je voulais rajouter,
02:50c'est que nous, au niveau de l'Europe et au niveau de la France,
02:53on n'a pas le courage de faire ça.
02:55Et il serait peut-être temps qu'on fasse ça pour que le pays puisse se relever.
02:58Vous allez voir qu'en un an, il va relever les États-Unis à un niveau qu'elle n'a jamais été.
03:04Assez intéressant ce que dit cet auditeur, mesdames, messieurs.
03:08La question est très simple.
03:09Dans 4 heures et 56 minutes exactement, ce sera l'investiture à Washington de Donald Trump,
03:1547e président des États-Unis.
03:17La question est extrêmement simple.
03:18C'est, faut-il avoir peur de Donald Trump, nous Français ?
03:21Ou alors, faut-il se dire qu'il va contribuer à faire bouger l'Europe ?
03:27Voilà, et qu'il va apporter des choses positives, peut-être pour décloisonner l'Europe ?
03:32Voilà, l'équation, elle se résume à cette question.
03:35Et Evan, vous faites plutôt partie, vous mon cher Evan, de ceux qui disent
03:39qu'on va s'en prendre plein les gencives, nous Français, nous Européens, de Trump et des États-Unis.
03:44C'est ça ?
03:45Bien sûr, parce que Donald Trump a été très violent envers notre pays,
03:51ne serait-ce qu'en termes commerciaux, pour les vins, les fromages, comme votre élite l'a dit avant.
03:58Aujourd'hui, en fait, les États-Unis...
04:01Attendez, Evan, on va régler votre téléphone, parce que c'est un peu flou,
04:05on ne comprend pas très bien ce que vous dites.
04:07On va régler, ce n'est pas grave, on va prendre en attendant, par exemple, Thierry.
04:11Thierry, mon cher Thierry, bonjour, et on vous reprendra, Evan, je ne suis pas en train de vous évincer.
04:15Mon cher Thierry, bonjour.
04:16Bonjour.
04:17Bonjour, comment allez-vous ?
04:18Très bien, où êtes-vous, vous Thierry ?
04:20Bonne année, Washington, au cœur de la bête.
04:23Attendez, vous êtes un Français de Washington, c'est ça ?
04:27Oui, qui a déjà intervenu plusieurs fois sur votre antenne depuis Washington.
04:31Très bien, alors racontez-nous déjà la ville.
04:36Il fait froid, oui.
04:37Non, mais j'imagine qu'il y a un dispositif dedans,
04:39que ce n'est pas le moment d'aller faire un jogging du côté de la Maison-Blanche.
04:43Alors, non, en fait, il y a énormément de forces de police qui ont encerclé la ville,
04:50bouclé certains quartiers depuis maintenant trois, quatre jours.
04:54Tout se met en place pour une inauguration qu'on espère la plus facile possible,
05:00la plus aisée possible, je pense que ce sera le cas.
05:04Les Américains ont l'habitude de ce genre de manifestations.
05:07Bon, là, il y a une partie qui va se faire indoor.
05:10Donc, bon, ce sera extrêmement contenu.
05:13Heureusement que les médias sont là pour relayer l'événement.
05:16Oui, ça va être plus caché que d'habitude, bien sûr.
05:21Oui, voilà, c'est ça.
05:21Puis, c'est un vrai événement mondial, en fait, ce qui est en train de se passer aux États-Unis.
05:26Tout le monde a les yeux tournés vers Washington et l'inauguration aujourd'hui,
05:30autant pour des raisons géostratégiques que pour des raisons économiques.
05:35On pense notamment à TikTok et d'autres sujets.
05:38Thierry, que faites-vous comme métier, rapidement ?
05:42Moi, je suis chef d'entreprise.
05:44J'ai démarré, développé plusieurs startups aux États-Unis qu'en France.
05:49Je suis aux États-Unis depuis 23 ans.
05:50D'accord. Thierry, 62% des Français, nous disait tout à l'heure Céline Landreau,
05:55sont inquiets de cette investiture.
05:58Donald Trump, faut-il, quand on est Français, je vous pose la question,
06:02vous, chef d'entreprise, Français qui vit à Washington, avoir peur de Trump ?
06:07Non, je ne pense pas.
06:08Je crois qu'en revanche, ce que ça peut permettre, c'est de réveiller un peu nos élites.
06:13Je pense qu'il y aura peut-être de nouvelles voies sur le plan d'une coopération économique,
06:18sur le plan de la coopération politique, tant avec les USA qu'au niveau de l'Europe, intra-Europe,
06:24pour, justement, redéfinir un petit peu les contours géostratégiques du monde.
06:30Et je pense que l'impulsion de quelqu'un comme Donald Trump
06:34peut être assez intéressante de ce point de vue-là.
06:37Donc, je ne pense pas qu'il fallait en avoir peur.
06:39C'est un pragmatique, c'est un homme d'affaires.
06:42Ce n'est pas un tyran, en tout cas.
06:44Mais pour un Français, j'entends parce que vous, vous êtes chef d'entreprise aux États-Unis.
06:48Peut-être que demain, ça ne va pas changer les choses.
06:50Ça va peut-être même améliorer les choses pour vous.
06:51Mais pour un citoyen français, un agriculteur français, un citoyen français, doit-il avoir peur ?
06:57Est-ce que son niveau de vie va baisser ?
06:59Est-ce que le pouvoir d'achat va diminuer pour un Français ?
07:02Non, je ne pense pas.
07:05Les Américains, le peuple américain est très fan de la France, très fan des produits français.
07:11Il suffit de regarder un petit peu les datas économiques au moment des vacances.
07:17Il y a beaucoup d'Américains qui viennent en France, qui adorent la France.
07:21Non, je ne crois pas.
07:23On tire un petit peu sur l'ambulance Trump à tort et à travers,
07:27parce que c'est vrai que l'idéologie peut être un petit peu problématique pour certains.
07:34Pour vous, vous êtes un électeur de Trump.
07:36Vous auriez voté Trump si vous étiez Américain, non ?
07:39Non, je suis un démocrate.
07:42Je n'ai pas voté Trump, mais je pense que la politique américaine,
07:45à contrario de la politique française, est pragmatique.
07:49Il n'y a pas de...
07:52Je veux dire, on va à l'essentiel, on gère les problèmes.
07:55Pardon ?
07:55Moins d'idéologies que chez nous ?
07:57Oui, c'est ça.
07:58Il y a moins d'idéologies,
08:01on se pince moins le nez quand on dit des choses qui sont vraies
08:04et pour lesquelles il faut trouver des solutions.
08:07Ceci dit, Trump a aussi une grande bouche,
08:10pour ne pas dire un mot qui ne passerait pas forcément à l'antenne.
08:12Et qui n'est pas toujours suivi des faits après des déclarations.
08:16C'est vrai, parfois fracassant.
08:17Jean-Éric Branat, maître de conférence à l'université Paris Panthéon,
08:20Assas, vous êtes toujours avec nous également.
08:23C'est ce qu'évoquait un petit peu Thierry, c'est le pragmatisme.
08:25J'allais vous demander aussi les contre-pouvoirs.
08:28Est-ce qu'il y a des garde-fous, quand même, dans la démocratie américaine
08:31pour empêcher le Président d'en faire à sa guise sur tous les domaines ?
08:36Avant de vous répondre, juste un mot sur ce qui vient d'être dit.
08:38C'est l'opinion très largement collectée
08:43de la part de ceux qui sont dans l'entreprise.
08:46Ce qu'on vient d'entendre, donc, n'est pas surprenant
08:48puisque monsieur est chef d'entreprise.
08:49Maintenant, bien sûr qu'il y a l'idéologie avec Trump.
08:51D'ailleurs, il n'a jamais été aussi idéologue qu'actuellement.
08:54Il est devenu totalement conservateur.
08:56Pardon, mais l'enseignement de la Bible à l'école, la fin des transgenres,
09:01le vrai mandat de Donald Trump, là qu'on peut craindre,
09:06justement, il est sur la raison culturelle et donc idéologique.
09:10Et c'est bien ça qui va poser problème aux démocrates,
09:12puisqu'il dit qu'il est démocrate.
09:14C'est là-dessus qu'il y aura un véritable problème.
09:16Maintenant, est-ce qu'il y a des contre-pouvoirs ?
09:17Bien sûr qu'il y a des contre-pouvoirs.
09:18Cette république a été inventée avec des contre-pouvoirs
09:21puisqu'elle s'est fabriquée sur une révolution face à un roi.
09:24Donc, il s'agit surtout de ne pas avoir de roi.
09:26Donc, Donald Trump ne sera pas un roi.
09:28Il a face à lui un congrès qui va essayer de faire la balance avec son pouvoir.
09:33Il a face à lui une cour suprême.
09:35Vous avez vu qu'avec TikTok, il n'a pas été suivi.
09:37Avec des juges majoritairement conservateurs, quand même.
09:39Oui, mais ça ne veut pas dire qu'il sera suivi pour tout.
09:42Il n'a que trois voix de majorité au Sénat et trois voix à la Chambre.
09:45Regardez sur l'affaire TikTok, deux de ses sénateurs républicains,
09:50Tom Cotton et Peter Ricketts, ont déjà dit qu'il était hors de question
09:54qu'il y ait un délai puisque c'est une loi qui a été votée par le Congrès
09:58et qu'il n'y a aucune base juridique pour pouvoir le repousser.
10:03Et puis, il y a le peuple, il y a la presse.
10:04Enfin, les contre-pouvoirs, il y en a beaucoup aux Etats-Unis
10:06qui font que c'est vrai que les craintes ne sont pas aussi fortes
10:10qu'on veut bien le croire quelquefois.
10:12Alors les amis, il est 13h10, vous êtes sur RTL.
10:14Céline Landreau, Éric Brunet, c'est vous qui avez la parole.
10:16Vous venez d'entendre un maître de conférences
10:18qui connaît très bien les Etats-Unis, notre invité Jean-Éric Brana.
10:21Il y a une seconde, on était avec un auditeur,
10:23Thierry, chef d'entreprise français qui vit à Washington,
10:26qui dit, je suis démocrate, je suis plutôt de gauche.
10:28Enfin, la gauche américaine, ce n'est pas la gauche française.
10:31Mais n'ayez pas peur de Trump, c'est un pragmatique,
10:34nous dit Thierry, ce français de Washington.
10:36Je voudrais qu'on revienne à Evan avec qui on a ouvert le bal tout à l'heure à 13h.
10:40Vous vous y êtes plutôt de ceux qui sont inquiets,
10:43comme Jean-Éric Brana, vous n'êtes pas sur la ligne
10:46de ce chef d'entreprise français aux Etats-Unis.
10:48Non, Donald Trump, il ne faut pas oublier quand même
10:51que c'est quelqu'un de très dur.
10:53Il n'a pas faire de cadeau à la France.
10:56Les Etats-Unis, en fait, aujourd'hui,
10:59se sont tellement initiés dans tous les pans de notre société
11:02qu'on est un peu des pantins des Etats-Unis.
11:05On est esclave.
11:07Donc, en fait, si on fait un constat d'échec de nos politiques,
11:12on aurait dû beaucoup être plus indépendant.
11:16Mais aujourd'hui, on est pépandant.
11:19Evan, et si Donald Trump,
11:21dans sa façon d'appréhender les dossiers, les sujets,
11:25et si il inspirait un certain nombre de pays européens
11:28en mode, eh bien, soyons plus pragmatiques nous aussi,
11:32soyons plus réactifs nous aussi,
11:34soyons, voilà, davantage à l'écoute,
11:38dérégulons un peu,
11:39s'il fait du protectionnisme,
11:41faisons aussi un peu de protectionnisme des produits américains
11:44qui rentrent dans notre marché.
11:45Vous voyez ce que je veux dire ?
11:46Et s'il nous conduisait à être un peu plus efficaces, pragmatiques ?
11:50Ben oui, mais en fait,
11:51pourquoi on ne l'a pas fait lors de son premier mandat ?
11:54C'est surtout ça, c'est ce constat d'échec de l'Union européenne.
11:57Et je voulais revenir aussi sur une question qui est très peu abordée.
12:00Mais l'OTAN, quid de l'OTAN ?
12:03En matière de défense, c'est très inquiétant.
12:06Vous avez vu les menaces qu'a procédé Donald Trump vis-à-vis de cette institution.
12:10Donc aujourd'hui, on peut se poser beaucoup de questions,
12:12et on est beaucoup trop...
12:13Notre indépendance est très inquiétante, très inquiétante.
12:17Jean-Éric Brana sur cette question.
12:18Oui, moi, je ne suis pas inquiété pour l'OTAN.
12:20Vous savez, l'OTAN était un espèce de machin, là,
12:22au cours du premier mandat de Donald Trump.
12:24Aujourd'hui, c'est quand même un bon machin
12:27qui fonctionne bien et qui montre la puissance occidentale.
12:30Non, je suis plus inquiet pour l'ONU,
12:32je suis plus inquiet pour les accords de Paris,
12:33je suis plus inquiet pour l'UNESCO.
12:35On peut reparler de l'OMC également.
12:37Voilà, ça, c'est des institutions qui posent problème à Donald Trump.
12:40Vous êtes plus inquiet, pourquoi ?
12:41Pour répondre à ce que disait Thierry tout à l'heure,
12:43notre Américain de Washington.
12:45Vous êtes plus inquiet pour l'industrie automobile, pour l'énergie ?
12:48Mais aujourd'hui, rien !
12:49Parce qu'aujourd'hui, on joue à se faire peur, en réalité.
12:52Pour l'instant, il n'y a pas de menace sur la France.
12:55On dit juste que si les tarifs douaniers se dirigeaient sur la France,
13:01on est très vulnérable.
13:02Sur l'Europe, parce qu'il ne va pas viser la France en particulier ?
13:05Je vous réponds sur la France.
13:06Après, sur le reste de l'Europe, c'est un autre problème.
13:09Mais pour notre pays...
13:11Mais pour l'instant, il n'y a pas de menace.
13:12Il ne dit pas, pour l'instant,
13:13demain, je mets 25% de taxes sur les produits français.
13:16Pour l'instant, c'est le Canada et le Mexique.
13:18Le Canada, le Mexique et la Chine.
13:19Dans les 40 décrets qu'il devrait signer aujourd'hui,
13:23nous le dit très rapidement,
13:24il n'y a rien qui changerait notre quotidien à nous, Français.
13:27Sur l'énergie, sur l'automobile, sur les taxes douanières...
13:31Si, si, sur l'énergie, puisqu'il l'a dit encore dans son discours hier soir,
13:36on va aller chercher l'or noir qui est sous nos pieds.
13:39Donc, on repart sur le fossile.
13:42Donc, on va faire des forages aux Etats-Unis ?
13:44On va faire des forages.
13:45Ça veut dire qu'encore une fois, on attaque notre électricité.
13:48Il y a les primes qui s'arrêtent sur l'électrique aux Etats-Unis.
13:51Donc, il va y avoir des répercussions chez nous également.
13:54Il y a quand même des choses.
13:56Mais les accords de Paris vont se retirer dès aujourd'hui.
13:59Ça, ça nous met quatre ans encore dans les dents pour le réchauffement de la planète.
14:03Et on a vu que ce n'est pas un petit problème,
14:06puisque toutes les catastrophes qu'il y a sur le plan climatique qui s'accélèrent
14:10doivent quand même faire réfléchir les gens normalement.
14:12Or, ce n'est pas ce qu'on voit concrètement.
14:15Elisabeth a fait le 3210.
14:17Elisabeth, bonjour.
14:18Elisabeth, où êtes-vous, ma chère Elisabeth ?
14:21Oui, bonjour. Je suis dans une petite ville du Massachusetts.
14:25Ah, une Française du Massachusetts qui sera avec nous dans une poignée de secondes.
14:28À tout de suite.
14:44Simplement pour vous dire que je n'ai absolument pas peur que Donald Trump revienne au pouvoir.
14:49Bien au contraire.
14:50Par rapport à nos dirigeants qu'on a actuellement,
14:52j'espère que cela va faire boucher un peu les choses.
14:55Je me demande comment les Français peuvent avoir peur de Donald Trump.
14:58Comment avec le gouvernement qu'on a depuis tout ce temps et notre président incapable,
15:04on peut avoir peur de Donald Trump ?
15:06Et comment on peut juger un homme qui a quand même redressé son pays ?
15:09Amis français, réfléchissez bien quand même.
15:11Au lieu d'avoir peur, pensez à ce que nous, on est en train de vivre aujourd'hui.
15:15Voilà ces deux messages qu'on vient de recevoir.
15:17Je vous repose la question.
15:18On continue en débattre.
15:19Avez-vous peur de Donald Trump ?
15:20On est avec Jean-Éric Branat, universitaire,
15:23par Paris de la Sorbonne, qui est avec nous.
15:26Et puis Elisabeth, qui a fait le 30-2-10,
15:29qui nous dit être dans le Massachusetts,
15:31une auditrice française des États-Unis.
15:34Elisabeth, bonjour.
15:36Oui, bonjour M. Brunet.
15:37Bonjour.
15:38Bonjour, Mme Landreau.
15:39Avez-vous peur de Donald Trump ?
15:42Oui, il m'effraie.
15:43Il m'effraie, je l'avais déjà dit lors de son élection,
15:45parce que je pense que c'est un homme sans scrupules.
15:48C'est un homme qui va supprimer
15:51beaucoup de droits aux États-Unis.
15:53Je ne sais pas si on aura encore la possibilité
15:56d'avoir une assurance médicale,
16:00qu'on paye d'ailleurs,
16:01mais enfin qu'on essaye d'avoir un petit peu
16:03avec un système plus français.
16:05Je pense que ça sera supprimé.
16:08Le droit des femmes, n'en parlons pas.
16:10Ça ne l'intéresse absolument pas.
16:14L'éducation, je pense que ça va être le gros problème.
16:18Le niveau est tellement bas.
16:20Elisabeth, est-ce que Donald Trump va s'en prendre
16:24aux droits des femmes ?
16:25Vous croyez qu'il va changer
16:27des dispositifs réglementaires, des lois ?
16:31À mon avis, ça a déjà été fait dans beaucoup d'États.
16:34Après son premier mandat,
16:37on voit bien que les femmes qui ont besoin
16:40d'avoir un avortement dans certains États,
16:42par exemple comme le Texas,
16:43sont maintenant poursuivies
16:45et peuvent être mises en prison.
16:47C'est quand même dingue.
16:49Jean-Éric Branat, c'est quoi le système ?
16:51C'est-à-dire qu'il a reporté la responsabilité
16:53de certaines lois à l'État.
16:55Ce n'est plus fédéral, ce n'est plus Washington,
16:57c'est l'État du Texas ou l'État du Minnesota
16:59qui choisissent sur l'avortement, par exemple,
17:02et il dit qu'on se réfère à la loi des États.
17:05Ce n'est pas lui, c'est la Cour suprême
17:07qui a retiré la protection fédérale,
17:09c'est-à-dire de l'ensemble des États,
17:11et qui a dit que c'était aux États de légiférer
17:13comme ils le souhaitaient.
17:14C'est-à-dire que si vous vivez dans un État donné,
17:16en tant que citoyen, vous votez pour vos représentants
17:19qui vont décider ce qu'on fait de telle ou telle question.
17:21Beaucoup de questions sont jugées par les États aux États-Unis
17:24plutôt que par l'État fédéral.
17:25En revanche, ce que nous dit Elisabeth,
17:27elle a totalement raison,
17:28en particulier sur l'assurance de santé,
17:30il y a un véritable problème.
17:31L'Obamacare ?
17:32Non, non, pas simplement l'Obamacare.
17:34Il n'a pas réussi la première fois à retirer l'Obamacare.
17:36En réalité, ce que veulent les Républicains,
17:39c'est que ce soit décidé individuellement.
17:42Si vous voulez vous assurer, vous assurez.
17:43Mais si vous ne voulez pas, vous ne le faites pas.
17:46Si vous êtes en très bonne santé,
17:47pourquoi vous iriez payer 1000 dollars d'assurance par mois ?
17:50Vous ne le faites pas.
17:51Mais si vous ne le faites pas,
17:52ça veut dire que les assureurs ont moins d'argent.
17:54Donc, qu'est-ce qu'ils font ?
17:55Ils augmentent les primes.
17:56Et donc, ceux qui en ont besoin
17:57se retrouvent dans l'impossibilité souvent de payer ces primes.
18:00Et donc, c'est une assurance qui est réservée aux plus riches.
18:04Or, si vous avez un cancer, une grande maladie,
18:07n'importe quelle maladie de longue durée,
18:08eh bien, si vous n'avez pas d'assurance,
18:10vous avez un véritable problème.
18:11C'est ça qu'a proposé l'Obamacare
18:13en donnant la possibilité d'avoir une assurance d'Etat
18:15pour ceux qui ne l'avaient pas de la part de leur entreprise.
18:18Il y a, elle a raison, des attaques très fortes
18:21contre des droits sociaux acquis
18:23parce qu'ils coûtent cher
18:24et que les républicains estiment
18:26que l'Etat ne doit pas imposer à l'individuel
18:29l'ensemble de ce que...
18:31ça ne doit pas être porté par l'ensemble de l'Etat,
18:33mais par chacun qui décide ce qu'il veut faire.
18:36Donc, les plus pauvres sont moins protégés.
18:38Thierry est avec nous.
18:39Il est à Washington.
18:40Il est chef d'entreprise.
18:42Il est français.
18:43Et il a plutôt voté...
18:45Il serait plutôt démocrate.
18:47Mais, mais, mais, il dit,
18:48n'ayons pas peur de Donald Trump.
18:50C'est un pragmatique.
18:51Thierry, entendez-vous ce que nous dit Isabelle
18:53qui est à quelques...
18:54Elisabeth.
18:55Elisabeth, pardon,
18:56à quelques centaines de kilomètres de vous
18:57dans le Massachusetts.
18:59Thierry.
19:00Oui, bien sûr.
19:01Bien sûr, le problème de l'assurance santé est réel.
19:03Je vais vous donner un exemple.
19:05J'ai 58 ans.
19:07Je paye l'équivalent de 750 euros par mois
19:11pour mon assurance.
19:13Et j'ai une franchise,
19:15pour ne pas payer plus que 750 euros par mois,
19:18de 25 000 dollars par an.
19:20C'est à peu près 25 000 euros.
19:22Donc, les premiers 25 000 euros
19:24sur mes dépenses de santé,
19:25c'est pour moi.
19:26C'est ça.
19:27Donc, oui, c'est vrai qu'il y a...
19:30Et précisez que 750 dollars,
19:32ce n'est pas très cher pour les Etats-Unis.
19:35Ça commence à faire quand vous êtes seul
19:37et que vous n'avez pas...
19:39Thierry.
19:40C'est-à-dire, attendez, attendez,
19:41si vous voulez, pour une simple opération,
19:43une appendicite, prenons un truc,
19:44pour une appendicite,
19:46si vous voulez être pris en charge,
19:47c'est 25 000 dollars de franchise.
19:50Thierry.
19:51Une appendicite coûte en moyenne 15 000 dollars.
19:53C'est à peu près 15 000 euros.
19:55Donc, c'est effectivement, pour ma part,
19:58c'est dans le cadre d'une assurance
20:00qui est une bonne assurance,
20:01c'est CareFirst.
20:04Je paierai effectivement
20:05les premiers 15 000 dollars de ma poche.
20:07D'accord.
20:08Tout en étant assuré.
20:09Un accouchement, on paye également
20:11quand on sort avec son bébé.
20:14C'est ça.
20:16Et sur les autres craintes d'Elisabeth,
20:19Thierry, sur les droits des femmes, par exemple ?
20:22Écoutez, j'ose espérer que ce soit
20:26qu'un délire passager.
20:28Je pense que le droit des femmes
20:31a été un petit peu sanctionné ces derniers temps
20:33par la Cour suprême des États-Unis
20:36sur des droits fondamentaux.
20:38Je ne pense pas qu'on puisse aller plus loin.
20:40Je ne pense pas qu'on puisse le faire
20:42sans qu'il y ait une véritable révolte
20:43des femmes et des hommes, d'ailleurs.
20:45Donc, j'ose croire qu'il n'ira pas plus loin.
20:49Il peut y avoir une attaque
20:50contre le mariage homosexuel ?
20:53C'est Jean-Éric Branat qui souligne cela.
20:55Oui, oui, oui, je l'avais entendu.
20:57Oui, oui, je pense que ça peut être
20:59effectivement une menace.
21:01Mais d'un autre côté,
21:03qu'est-ce que ça se fera ?
21:05On en parle, on agite comme ça un petit peu.
21:07On avait, Thierry, à l'instant,
21:08un auditeur qui nous laisse un message
21:10et qui nous dit, vous êtes incroyable,
21:11vous les Français, un auditeur français,
21:12qui dit, voilà, on traverse
21:14des heures terribles en France.
21:15En gros, nous dit-il,
21:17la risée de l'Europe entière,
21:18l'économie, ça ne va pas, etc.
21:20Et vous, vous permettez, vous Français,
21:22de pointer du doigt à Trump en disant,
21:24oh là là, ça ne va pas, il est nul.
21:26Nous disait-il avec une certaine ironie,
21:28vous seriez un peu de cet avis-là ?
21:30De dire qu'il est nul ?
21:32Non, non, de dire qu'il est un peu étonnant
21:34que nous, Français, on se permette de juger
21:36Trump en considérant
21:38la situation dans laquelle on est.
21:40Non, je comprends
21:42pourquoi les gens disent ça.
21:44Je ne pense pas qu'il faille
21:46nécessairement le ramener à la situation
21:48dans laquelle la France se trouve aujourd'hui,
21:50ou l'Europe en général.
21:52Je pense qu'il y a eu des choses qui ont été dites ou faites
21:54par Trump qui manquaient beaucoup de classe
21:56pour des minorités
21:58ou des gens qui peuvent être en souffrance.
22:00Sur le plan purement humain, je peux comprendre.
22:02Maintenant, encore une fois,
22:04Trump, c'est un pragmatique.
22:06Est-ce qu'il va s'en prendre à la France ?
22:08Je ne crois pas. Il y a énormément
22:10d'investissements américains qui sont faits en France.
22:12Je crois d'ailleurs que la France
22:14est le premier récipiendaire
22:16en Europe
22:18de l'investissement américain.
22:20Il y a,
22:22vous parliez tout à l'heure,
22:24des watchdogs.
22:26Au niveau des affaires,
22:28il y a des réseaux.
22:30Si Trump venait
22:32à faire des choses qui soient contraires
22:34aux intérêts financiers américains,
22:36il ne manquerait pas de se faire rappeler
22:38à l'ordre par les milieux.
22:44Je suis en train
22:46de résumer
22:48votre position, qui est intéressante,
22:50qui est celle d'un chef d'entreprise plutôt démocrate
22:52qui dit, attention,
22:54Française, ne paniquez pas trop,
22:56Trump est un pragmatique. Merci Thierry.
22:58Merci Jean-Éric Branat,
23:00maître de conférences à l'université Paris,
23:02Panthéon, Assas.
23:04On va continuer dans un instant de parler de cette investiture
23:06de Donald Trump cet après-midi avec vous.
23:08Mais vous avez reconnu la musique
23:10qui annonce Jean-Alphonse Richard.
23:12Bonjour Jean-Alphonse. Bonjour à tous.
23:14Aujourd'hui, dans l'heure du crime, on va rester en France,
23:16on ne va pas aux Etats-Unis.
23:18En pleine nuit, au printemps 2013, une jeune mère de famille
23:20qui est visée par trois coups de feu
23:22dans son lit. Elle dormait, c'était en plein sommeil.
23:24Elle est blessée, mais elle est miraculée.
23:26Elle va survivre et elle se prénomme Rachel.
23:28Alors, pourquoi tuer cette jeune femme ?
23:30Vouloir tuer cette jeune femme qui n'a pas d'ennemis
23:32ou croyer ne pas avoir d'ennemis ?
23:34Son compagnon, il s'appelle Fabrice,
23:36Fabrice Autran,
23:38c'est un ingénieur, il est totalement inconnu
23:40de la justice. Il dormait à côté d'elle,
23:42mais lui, il n'a pas été touché.
23:44Alors, dit-il toute la vérité,
23:46ce compagnon,
23:48ou bien est-ce qu'il ment un petit peu ?
23:50Eh bien, c'est une étonnante
23:52histoire de famille que les enquêteurs vont mettre au jour.
23:54Un contrat, comme on dit dans les milieux,
23:56mais là, c'est un contrat
23:58vraiment pas comme les autres.
24:00La nuit où Rachel devait mourir,
24:02c'est l'heure du crime.
24:0414h sur RTL.
24:06Merci beaucoup et nous serons dans un instant
24:08avec qui ? Tiens, je vais prendre Yvette.
24:10Ma chère Yvette, vous êtes là ?
24:12Oui, pas de problème, bonjour.
24:14Quel temps fait-il à Agin ? On m'a dit que vous étiez d'Agin.
24:16Pas mauvais, pas mauvais.
24:18C'est froid, mais c'est normal.
24:20A tout de suite.
24:22Jusqu'à 14h.
24:24Éric Brunet, Céline Landreau
24:26vous donne la parole sur RTL.
24:28RTL.
24:30Vous écoutez RTL midi,
24:32les auditeurs ont la parole.
24:34Travaillez 7 heures de plus par an,
24:36gratuitement, pour redresser les comptes publics.
24:38Le gouvernement remet la proposition
24:40sur la table. Ça vous fait réagir ?
24:4232 10, on revient dans 50 secondes.
24:44Céline Landreau
24:46et Éric Brunet.
24:48Les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:50Et avant d'évoquer, comme promis,
24:52cette proposition de Catherine Vautrin,
24:54la ministre du Travail,
24:56de la Santé et des Solidarités,
24:58de travailler 7 heures de plus par an
25:00pour redresser les comptes publics
25:02et financer la branche
25:04de la sécurité sociale,
25:06on continue évidemment de parler
25:08de l'actualité américaine et de l'investiture
25:10cet après-midi de Donald Trump.
25:12Alors, Donald Trump,
25:14mesdames, messieurs, vous fait-il peur ?
25:16Nous sommes avec Yvette,
25:18ma chère Yvette, bonjour, vous êtes à Agen,
25:20où le temps n'est pas trop mauvais,
25:22nous avez tout dit.
25:24Vous, vous faites partie
25:26de ceux et de celles
25:28qui ne tremblent pas devant
25:30cette élection de Trump ?
25:32Non.
25:34Je sais, il y a bien dû,
25:36il doit y avoir certainement un petit peu de mauvais,
25:38mais je pense qu'un homme
25:40qui respecte son pays, un président
25:42qui respecte son pays, c'est déjà beaucoup.
25:44Je pense que c'est une chose que l'on n'a plus.
25:46Vous avez l'impression qu'en France
25:48les responsables politiques
25:50ne respectent plus le pays ?
25:52Ah non, pas du tout. Ils ne le respectent pas
25:54mais ils ne l'aiment pas.
25:56Qu'est-ce qui vous fait dire ça, Yvette ?
25:58On ne peut pas laisser tous nos paysans
26:00mourir, on ne peut pas laisser, je vois ce matin,
26:02la dernière sucrière qui ferme,
26:04qui s'anofusque, donc il n'y en a plus,
26:06tout ça pour du profit pour l'Ukraine,
26:08toutes nos entreprises
26:10sont parties à l'étranger, on n'a plus rien,
26:12il va nous rester quoi ?
26:14Un petit peu de tourisme qui va faire vivre
26:16qui ? Qui a défendu
26:18notre pays ? Qui est très
26:20industrialiste ? On entend beaucoup
26:22de paroles, mais rien n'est fait.
26:24Vous avez le sentiment
26:26que Donald Trump est
26:28aux antipodes de ça, justement ?
26:30Comment vous le percevez, Donald Trump ?
26:32Il y a des hommes et des femmes qui vous écoutent, là,
26:34qui se disent, pour moi, Trump
26:36c'est quelqu'un qui a un discours anti-femme,
26:38pour moi, Trump, c'est un discours qui...
26:40Et vous, vous avez une
26:42vision, semble-t-il, positive de Trump.
26:44Qui est Trump, pour Yvette ?
26:46Moi, déjà, pour moi, je vois déjà
26:48un homme.
26:50Déjà, c'est beaucoup.
26:52Après, c'est sûr, il y a du bon et du
26:54mauvais partout. Il y a des choses qui sont bonnes,
26:56ici, en France, comme dans tous les pays.
26:58Tous nos dirigeants ont des défauts,
27:00tous nos dirigeants ne peuvent pas plaire à tout le monde,
27:02ne peuvent pas avoir de bonnes idées.
27:04Je pense qu'on peut aussi discuter,
27:06qu'on peut parler, pour aboutir à quelque chose.
27:08Mais de là, il faut partir d'une idée
27:10et pouvoir parler. Que chez nous, c'est pas
27:12du tout le cas. C'est carrément
27:14on fait ça, on dit ça, c'est parti,
27:16voilà. Et personne ne discute,
27:18on ne voit pas l'étonnant des aboutissants.
27:20La preuve, on est en bas, on est vraiment
27:22en bas de tout. Nos écoles sont
27:24parties, tout est parti. On a besoin
27:26d'un vrai homme.
27:28Yvette,
27:30Yvette, merci à cette
27:32française, l'Otegarone,
27:34sud-ouest de la France. On va prendre Magali,
27:36on fait tourner la parole. Pardonnez-moi d'aller
27:38un peu vite, mais vous êtes nombreux à vouloir
27:40réagir à l'investiture
27:42de Donald Trump, 47e
27:44président des Etats-Unis, aujourd'hui 18 heures
27:46française. Magali, vous avez le micro.
27:48Qui êtes-vous ? — Oui, bonjour.
27:50Je m'appelle Magali, donc
27:52française.
27:54Et puis,
27:56je suis allée aux Etats-Unis
27:58en voyage.
28:00Pendant mon voyage, c'était au mi-mandat et j'ai traversé la Californie, l'Utah, le Nevada.
28:11Et donc, je voyais des petits panneaux plantés dans les jardins ou devant les maisons
28:17avec Trump, oui Trump, tous les petits panneaux à la gloire de Trump.
28:23Et ça m'a interpellée parce que, bon, à Los Angeles,
28:27on avait loué une maison d'un monsieur, voilà, qui avait l'air d'avoir les moyens.
28:32Mais quand on est allé dans l'Utah ou dans le Nevada,
28:36on a notamment traversé les réserves Navarro, etc.
28:40Et là, on rebelote, c'est-à-dire, on voyait encore...
28:43Au moins, on avait entendu en France que Trump, c'était un monstre.
28:48Enfin bon, voilà, moi, il me faisait peur, effectivement.
28:52Et puis, en discutant avec les gens là-bas,
28:55notamment avec les tribus Navarro, en plein désert de Nevada,
29:00on leur a demandé pourquoi ils étaient trop promptes,
29:02puisque pour nous, c'était un monstre.
29:05Et en fait, il a fait énormément de bien pour la tribune et Navarro, presque eux.
29:13Juste pour la petite histoire, en fait, avant, les Américains,
29:19la landa, pouvaient venir travailler dans la réserve Navarro.
29:25Depuis que Trump était passé au pouvoir, il a arrêté ça.
29:29Ça veut dire qu'il a dit aux Navarro, c'est votre terre,
29:31donc les Américains, la landa, n'ont rien à venir faire ici.
29:35Donc nous, à l'entrée du Monument de Valais, pour ne pas se piquer,
29:39il y avait cette petite caoutchouc avec les Indiens qui vendaient ce qu'ils fabriquaient.
29:45Donc vous, vous êtes Magali, vous vous êtes tombé de votre chaise
29:49quand vous avez découvert que des Américains non privilégiés,
29:52parce que vous louiez une belle maison, dites-vous, à Los Angeles,
29:56mais dès que vous êtes allé dans des coins un peu plus pauvres,
29:59vous étiez le cul par terre, pardon de cette expression,
30:02de découvrir que finalement, des Américains modestes,
30:05y compris des Indiens Navarro, étaient trumpistes.
30:09C'est à fait, c'est à fait.
30:11Et là, je me suis dit, mais il est où ce monstre
30:13dont nous ont parlé les médias en France ?
30:17Parce que si eux votent Trump, je ne comprenais pas quoi.
30:21Je me suis dit, il y a un truc.
30:23Et en fait, il est tellement pour son pays, il est tellement pour les Américains.
30:27Comme disait l'auditrice d'avant, il est pour son pays.
30:31Il est Américain en priorité et on n'a pas ça en France.
30:35Et je pense que c'est pour ça aussi
30:38que les Américains l'ont voté.
30:41Alors, on va aller justement retrouver un quelqu'un qui est aux Etats-Unis.
30:45Merci Magali et bonjour Alfonso.
30:49Bonjour.
30:50Vous nous appelez du Texas, ça ?
30:52Oui, c'est ça. Et d'ailleurs, c'est rebonjour.
30:54Je vous dis le lendemain des élections.
30:56Oui, bien sûr.
30:58Alfonso, je vois votre accent, que vous êtes un Américain du Texas,
31:02d'origine, allez, je me risque, mexicaine, c'est ça ?
31:04Je ne dis pas de bêtises ?
31:05Mexicain, oui, d'origine mexicaine.
31:08Alors, tiens, ça c'est intéressant.
31:11Comment un Texan d'origine mexicaine,
31:14compte tenu de la politique migratoire voulue par Trump,
31:17comment percevez-vous Donald Trump, vous, Alfonso ?
31:22Écoutez, c'est simple.
31:23Moi, je vois que c'est quelqu'un qui va vouloir privatiser beaucoup de choses.
31:28Et c'est ce que je disais tout à l'heure, monsieur Darkaz,
31:30moi, je suis dans l'enseignement, je suis professeur.
31:33Et la personne qui l'a nommé, madame McMahon,
31:38c'est quelqu'un qui ne connaît rien à l'éducation,
31:40c'est quelqu'un qui a passé toute sa vie à créer cet empire
31:45qui est le World Wrestling Federation, la ligue de catch.
31:49Et donc, je me demande vraiment ce que...
31:51Ah oui, oui, pardon, pardon, Alfonso, je vous interromps.
31:56Il faut quand même le dire, ça a été dit plusieurs reprises,
31:59la personne qui va s'occuper du secteur, du ministère de l'éducation aux États-Unis
32:03est une femme qui est chef d'entreprise
32:06et qui fait de la politique depuis quelques années,
32:08mais qui, avant, s'est occupée de la fédération américaine de catch
32:12pendant longtemps, d'ailleurs.
32:14Ce qui fait un petit peu sourire beaucoup de journaux américains
32:17qui s'en prennent à elle.
32:19Mais Trump a une immense confiance en elle.
32:23Mais alors oui, vous, vous êtes prof,
32:25donc vous êtes fonctionnaire de l'état du Texas ou des États-Unis,
32:28et vous dites, ce n'est pas bon parce qu'ils vont privatiser
32:31beaucoup de choses dans l'enseignement ?
32:33Oui, absolument, c'est déjà quelque chose qu'on voit au Texas.
32:36Donc je pense qu'une fois cette femme arrivée,
32:40ils vont aller au fond, ils vont vraiment privatiser le truc, à mon avis.
32:47Le Texas, c'est un état très trumpiste,
32:49il y a beaucoup de petites maisons avec le drapeau Donald Trump au Texas.
32:55Vous avez des conversations, vous avez des amis,
32:57vous avez des copains autour de vous qui vous disent, Alfonso,
32:59Trump, c'est génial ?
33:01Ah oui, il y en a beaucoup, j'en ai beaucoup.
33:04Qu'est-ce que vous leur répondez ?
33:07Je leur dis, on verra, on verra, voilà, tout simplement.
33:10On vous sent un peu résigné aujourd'hui, Alfonso ?
33:14Résigné ? Non, pas forcément, c'est juste qu'il faut,
33:18je ne sais pas, il faut juste faire avec, mais bon,
33:22je répète, niveau enseignement,
33:26je suis un peu inquiet parce qu'on voit déjà quelques sévices,
33:30j'y suis depuis cinq ans, et on voit déjà quelques sévices,
33:33et comme vous l'avez dit, le Texas, c'est trumpiste,
33:36et donc une fois cette femme arrivée, il n'y aura pas de,
33:39il n'y aura pas de, comment dire, personne ne peut l'arrêter, à mon avis.
33:42Alfonso, une question, en France, on appelle ça le syndrome,
33:45la maladie du dernier arrivé, ferme la porte derrière lui.
33:49On parle d'immigration, c'est-à-dire le dernier arrivé, voilà,
33:52dit bon, maintenant, il faudrait limiter les flux migratoires, etc.
33:55Est-ce qu'aux États-Unis, il y a des Américains d'origine mexicaine
34:00qui disent, il a raison Trump, il y a trop d'immigrés mexicains,
34:05il faut fermer la porte, et est-ce qu'il y a des Mexicains,
34:07Américains, qui votent Trump ?
34:10Oui, oui, il y en a beaucoup, j'ai des amis qui ont voté Trump
34:14et qui ont cette même mentalité que vous venez de décrire.
34:19Intéressant, Trump qui a augmenté ses ratios de vote
34:24chez les Afro-Américains, chez les Latino-Américains,
34:28même s'il n'est pas majoritaire, il a conforté ses positions
34:31dans ces minorités américaines.
34:32Merci beaucoup Alfonso, c'était intéressant d'avoir ce,
34:35cet Américain d'origine mexicaine avec nous quelques instants,
34:37qui vit au Texas.
34:38Dans un instant, on va changer de sujet, on revient en France
34:42avec cette proposition des sénateurs au départ,
34:45mais que fait sienne aujourd'hui la ministre du Travail,
34:48de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin,
34:50et si les Français travaillaient 7 heures de plus par an,
34:53gratuitement, pour renflouer les comptes publics ?
34:55A tout de suite.
35:05Brunet, les auditeurs ont la parole, sur RTL.
35:09Je n'en peux plus de ce gouvernement, je n'en peux plus de ces politiciens.
35:11Donc maintenant, ils veulent qu'on travaille gratuitement,
35:13mais c'est une idée par jour, ce n'est pas possible.
35:15Je préférais quand même le temps de Sarkozy,
35:17où c'était travailler plus pour gagner plus.
35:19Maintenant, c'est travailler plus pour gagner moins.
35:21Le travail ne paye plus.
35:23Ah, Thierry, c'est Thierry qui nous dit ça.
35:26C'est vrai que Thierry réagit à une actualité qui est un peu éruptive,
35:30qui peut provoquer de l'eczéma.
35:32C'est que la ministre du Travail et de la Santé
35:34– il faut toujours citer leur nom, les ministres,
35:35parce qu'en ce moment, ça change beaucoup –
35:38et des solidarités, elle s'appelle Catherine Vautrin.
35:40Elle a remis un vieux sujet sur la table, Céline, c'est quoi ?
35:43C'est la proposition des sénateurs,
35:45qui avait été faite sous le gouvernement Barnier.
35:48Celle d'inciter les Français à travailler 7 heures gratuitement chaque année,
35:5410 minutes de plus par semaine, dit-elle,
35:55pour renflouer les comptes publics.
35:57Ça permettrait, d'après la ministre, de dégager 2 milliards d'euros,
36:01qui aideraient à financer, vous savez,
36:02la branche grantage de la Sécurité Sociale.
36:05Rénaud nous appelle de Bretagne.
36:07Bonjour, Rénaud.
36:08Bonjour.
36:09Vous êtes dans quel coin ?
36:11Côte d'Armor.
36:12Côte d'Armor. Où ça ?
36:13Plancouette.
36:13Ah, Plancouette.
36:14Oui, une petite demi-heure de Saint-Malo.
36:16Bon, une petite demi-heure de Saint-Malo.
36:18Vous êtes prêt à travailler 7 heures de plus par an,
36:22une journée en gros, par an, pour renflouer la Sécu ?
36:26Moi, je bosse déjà 365 jours par an,
36:29donc, à part si on crée un nouveau jour pour bosser gratuitement, je le ferai.
36:33Mais qu'est-ce que vous faites ?
36:34Ça n'existe pas, les métiers où on travaille tous les jours.
36:36Vous faites quoi ?
36:37Ah bon ?
36:37Ben, moi, j'ai ma propre entreprise, j'ai un foodtruck.
36:40Donc, je suis ouvert 6 jours sur 7.
36:42Le 7e jour, c'est la paperasse, c'est l'URSA, c'est les fournisseurs.
36:47C'est ce que le client ne voit pas.
36:50Voilà.
36:50Oui.
36:51Donc, pour vous, c'est niait.
36:52Chapeau bas RSP pour les auto-entrepreneurs,
36:55les patrons de PME dans ce pays.
36:57Chapeau bas RSP.
36:58Parce que quand Renaud dit je bosse 365 jours sur 365,
37:02ce n'est pas une blague.
37:02Voilà.
37:03Eh ben non, parce que même quand on est en vacances,
37:05vous voyez, on travaille.
37:06Il y a toujours des petits trucs à faire, même quand on est en vacances.
37:09Il y a toujours à faire quand on est chef d'entreprise.
37:12Donc, vous, cette proposition, c'est niait, hors de question ?
37:17Ben, attendez, c'est niait, c'est hors de question.
37:20À un moment, sur les fiches de salaire, il va falloir faire des doublons
37:23parce qu'il n'y aura plus de place pour mettre les lignes.
37:25À un moment, il faut toujours, toujours, toujours, toujours donner.
37:28Toujours, ceux qui bossent, ils doivent donner.
37:30Comment elle s'appelle, la ministre ?
37:32Catherine Vautrin.
37:33Catherine Vautrin, mais elle ne veut pas donner un peu de son salaire,
37:35elle, de ministre ?
37:36Est-ce que ça touche combien, un ministre, à peu près ?
37:40Céline, je ne connais pas, moi, les salaires des ministres.
37:42Je ne sais rien du tout.
37:42Je pense que c'est entre 4 et 8 000 euros.
37:46Non, c'est peut-être plutôt, je ne voudrais pas dire d'énormité
37:50qui serait reprise parce que là, je n'ai pas les chiffres sous les yeux,
37:52mais de mémoire, c'était entre, autour de 7 à 9.
37:557 à 9, et c'est à nous, Français, qui touchons 1 200 balles par mois,
38:00pour ceux qui se font un salaire, parce que moi, je ne m'en fais qu'un demi,
38:02de payer encore plus.
38:04Mais on arrive déjà dans une génération où les jeunes, par exemple,
38:07ne veulent plus travailler.
38:08Donc là, ils vont arriver sur le marché du travail, on va leur dire
38:10et en plus de travailler, vous allez travailler 7 heures de plus
38:13gratuitement à l'année pour les autres.
38:16Alors moi, je vais partir, je ne vais sûrement pas me faire que des amis,
38:19c'est certain, mais je n'ai un peu rien à faire.
38:22Est-ce que vous savez, à titre d'exemple, une famille,
38:27un couple avec trois enfants qui ne travaillent pas,
38:28combien ils touchent tous les mois ?
38:29Je vais vous dire exactement le chiffre.
38:32Voilà, un couple qui ne travaille pas qu'à trois enfants
38:35touche 1 595 euros net par mois, dette de l'État.
38:39Dette de l'État, dites-vous.
38:41Ils appellent ça le RSA.
38:44Je vous laisse maître de ce que vous dites,
38:45parce que je vous ai affiché des chiffres,
38:47moi, je ne peux pas les corriger en temps réel, mais très bien.
38:49Je peux vous les corriger en temps réel.
38:51Très bien.
38:52Ça, alors c'est sans compter la CMU qui, du coup,
38:54est prise en charge parce qu'ils ne travaillent pas,
38:56sans compter les APL qui, du coup,
38:57est prise en charge parce qu'ils ne travaillent pas.
38:58Ça, ça vous offusque, Rénaud, ça vous offusque.
39:01Bien sûr, attendez, excusez-moi.
39:03Moi, je bosse 7 jours sur 7.
39:05Je me dégage un demi-salaire parce que j'ai une entreprise
39:08qu'il faut faire tourner et du matériel à acheter.
39:10Il y a tout ça, tout ça, tout ça.
39:12Et à côté de ça, les gens qui ne bossent pas,
39:15qui ont tout, qui leur est payé,
39:17ça, vous allez me dire, c'est un discours qui est,
39:19waouh, ça ne devrait pas passer en radio.
39:21Il faut continuer à ne rien leur demander
39:23et à ceux qui bossent, bosser 7 heures par semaine,
39:26par mois, par an, pardon, gratuitement.
39:29Vous trouvez ça normal, vous ?
39:31Je dis oui en vous écoutant.
39:34Et Rénaud, il faudra qu'on fasse un jour,
39:37je dis ça parce que j'ai croisé le journaliste Bernard de la Villardière
39:40dans les locaux d'Ayrtel la semaine dernière
39:43et il a envoyé des équipes tourner dans ce pays qu'est l'Argentine
39:47parce qu'il y a un chef d'État nouveau, Rabih Armilehi,
39:49qui est un peu comme Trump, qui n'est pas très aimé en Occident,
39:52qu'on a vu arriver en se bouchant un peu le nez, moi le premier d'ailleurs,
39:55et qui a décidé de supprimer beaucoup d'aides,
39:58énormément d'aides dans ce pays en disant ça va faire mal,
40:01il va y avoir des manifestations contre moi, etc., mais vous allez voir.
40:04Et il semblerait, j'utilise le conditionnel, que ça marche,
40:08qu'après des mois de pouvoir,
40:10l'Argentine reprenne des couleurs.
40:11Mais il faut aller voir ça de plus près,
40:13mais ça serait intéressant, Rénaud, de voir
40:15si ce modèle est possible,
40:19et si les gens qui vivaient d'aides sociales revivent après de leur travail, Rénaud.
40:23C'est à suivre l'Argentine.
40:25En France, le problème de la France, c'est qu'on est un pays d'amende,
40:28d'assistanat,
40:30et puis il ne faut jamais rien dire,
40:34parce que ceux qui travaillent doivent contribuer,
40:36ceux qui ne travaillent pas, on leur donne tout.
40:39Mais c'est normal que le pays part complètement en couille, c'était moi...
40:42On va revenir peut-être au sujet du jour, Rénaud,
40:46cette proposition de travailler 7 heures par an, gratuitement,
40:50pour aider à financer le grantage de la sécurité sociale.
40:54Rénaud, on a bien compris que vous y étiez très opposé.
40:57Ce n'est peut-être pas l'avis de Philippe qui nous a appelés également.
40:59Bonjour Philippe.
41:01Bonjour Céline, bonjour Éric, bonjour à tous les auditeurs.
41:05Merci, à vous.
41:06Oui, oui, il faut être très clair,
41:09je suis d'accord avec la proposition de la ministre,
41:127 heures de travail de plus par an,
41:15parce qu'on est un pays qui ne bosse pas beaucoup du tout.
41:17Évidemment, si on bossait beaucoup,
41:19et François Longlet, chez vous, le matin, le dit assez souvent,
41:22je crois, de mémoire,
41:24on n'est pas le pays en tête de liste en termes d'heures de travail
41:28pour l'ensemble des Français.
41:30Évidemment, comme le dit votre auditeur précédent,
41:33quand on est chef d'entreprise, on travaille 7 jours sur 7,
41:36donc c'est un peu risible,
41:38mais évidemment, on a plein de Français qui ne bossent pas assez.
41:42Donc oui, à l'échelle du pays,
41:447 heures de plus par an pour ceux qui ne bossent pas assez,
41:48franchement, si ça peut aider un peu notre pays,
41:50qui n'a pas d'argent, on n'est pas assis sur un tas d'or,
41:53ça se saurait,
41:54on emprunte pour payer nos retraites futures,
41:56enfin, je veux dire, c'est hallucinant.
41:57C'est comme si vous alliez voir votre projet de mémoire...
41:59Moi, Philippe, c'est un sujet qui me passionne,
42:03vous avez raison,
42:04et vous n'êtes pas totalement en désaccord avec Renault,
42:07vous êtes plutôt sur sa ligne,
42:09c'est vrai qu'un contrat de travail annualisé à temps plein,
42:15on est autour de 1 607 heures,
42:17c'est la durée annualisée la plus faible de l'humanité tout entière.
42:23De temps en temps, il y a une ou deux démocraties européennes
42:27qui nous disent dans les sondages, dans les études,
42:30qu'ils repassent devant la France, où on travaille un peu moins,
42:33mais on est en tout cas parmi les 2-3 pays du monde
42:35dans lesquels la durée annualisée d'un temps de travail est la plus faible.
42:37Ce qui conduit d'ailleurs nos politiques toujours à dire
42:39bon, ben voilà, il faudrait travailler tel jour,
42:41et puis ça marche vraiment...
42:43On ne le fait pas, Philippe, je n'ai pas de souvenirs.
42:45S'il y a le lundi de Pentecôte qui est revenu...
42:48La première journée de solidarité, oui.
42:50Ça, ça marche, ça fonctionne.
42:51Dans toutes les entreprises, Céline, ou pas, d'après vous ?
42:55Après, il y a des aménagements qui ont été faits,
42:57il y a des manières différentes de le faire d'une entreprise à l'autre,
42:59ou bien c'est lissé sur l'année,
43:01ou bien on travaille le lundi de Pentecôte,
43:03tout ça, c'est aménagé, mais en tout cas, il y a une contribution,
43:06c'est cette journée de solidarité qui ramène de l'argent...
43:09Philippe, n'empêche qu'on est un des pays
43:11qui travaille le moins sur la durée annualisée.
43:13C'est ça, absolument, Eric.
43:15Et franchement, la France a besoin de créer de la richesse.
43:17On peut tourner le sujet dans tous les sens.
43:19Je crois qu'on le présente simplement mal au conseil.
43:21Ce n'est pas 7 heures de travail
43:22pour ceux qui font, comme le dit votre auditeur précédent,
43:25déjà 7 jours de travail par semaine.
43:28C'est créer de la richesse pour pouvoir
43:30faire sortir de notre pays de l'ornière, c'est tout, simplement.
43:33Merci, Philippe. Mesdames, messieurs, à tout de suite.
43:36Êtes-vous prêts à travailler 7 heures de plus gratuitement
43:38chaque année pour financer la sécurité sociale ?
43:41Le débat continue.
43:51Travailler 7 heures de plus ?
43:52Ouais, peut-être.
43:54Mais est-ce qu'il ne faudrait pas d'abord payer
43:56tous les élus au jour presté ?
43:58Parce qu'un ouvrier qui ne va pas travailler, il n'est pas payé.
44:00Et eux, quand on voit les assemblées et Parce,
44:04désolé, venir faire la morale aux ouvriers,
44:06qu'ils commencent par travailler et qu'ils nous le prouvent.
44:10Oulà, message qu'on vient de nous laisser au 3210.
44:13Bien évidemment, êtes-vous prêts à travailler 7 heures de plus
44:15gratuitement chaque année pour financer le budget de la sécu ?
44:18C'est le débat. Jean Pao est avec nous. Bonjour.
44:21Bonjour et bonne année à tout le monde.
44:24Bonne année. Oh là là, il y a du bruit.
44:26Est-ce que vous pouvez enlever peut-être votre...
44:29Ah oui, il faut la couper.
44:30Et le haut-parleur aussi peut-être.
44:32Oui, oui, attendez.
44:34On attend, on attend, pas de problème.
44:36Et le haut-parleur aussi peut-être.
44:38Oui, oui, t'inquiètes.
44:40T'inquiètes. T'inquiètes Céline, t'inquiètes.
44:44Panique pas, tout va bien.
44:45Jean Pao.
44:46Ça arrive.
44:47Où est-ce qu'il est Jean Pao ?
44:48Il est dans le sud-ouest à mon avis.
44:51Eh bien bonjour alors. Eh bien oui.
44:54Le problème de la Sécurité sociale, c'est marrant,
44:56c'est un peu la Madeleine de Proust.
45:00De temps en temps, les gouvernements nous la ressortent
45:02parce qu'ils sentent qu'il y a un peu d'orage qui arrive.
45:07On sort la Sécurité sociale et on nous parle de la Sécu.
45:10Ça ne loupe pas.
45:11Alors moi, j'ai une chose que j'ai appartenue à la CAPEB
45:15en tant qu'ancien artisan, plus de 40 ans d'artisanat.
45:19Nous les artisans, on a toujours payé sur notre bénéfice,
45:22sur notre chiffre plutôt, la totalité des charges.
45:27Par contre, ce qui est inadmissible,
45:29c'est que j'ai vu le plafond, cette année,
45:31le plafond, il va atteindre 4 000 euros mensuels, le plafond.
45:36Le plafond de quoi ?
45:38De la Sécurité sociale, nous parlons bien de la Sécurité sociale.
45:41Oui, mais là, vous sortez un peu du sujet.
45:43Le sujet, c'est faut-il travailler plus pour financer la Sécurité sociale ?
45:48Non.
45:49Travailler gratuitement 7 heures par an pour trouver 2 milliards ?
45:52Non, non, non, nada, nada.
45:54Il ne faut pas.
45:54La Sécurité sociale, il n'y a pas de trou qui existe.
45:57Le trou à la Sécurité sociale,
45:58premièrement, l'État qui doit des milliards à la Sécurité sociale
46:01devrait commencer à en payer.
46:03Ensuite, tous les hauts salaires,
46:05je dis bien les hauts salaires au-dessus de 4 000,
46:07puisque le plafond maintenant est à 4 000,
46:09au-dessus du plafond,
46:10devraient payer sur la totalité de leur salaire
46:13et non pas sur le plafond.
46:15Tous nos ministres, au lieu de payer sur 10 ou 9 000 euros,
46:18je crois que c'est 9 000 euros maintenant,
46:20mensuellement, ils vont payer sur le plafond de la Sécurité sociale.
46:23Alors déjà, on va combler ce trou-là.
46:26Ça fait des milliards.
46:27Là, on les retrouve les milliards qui manquent.
46:29Moi, ça fait des années qu'on le dit.
46:31On avait fait une grande réunion,
46:33je suis des Alpes-Maritimes, en Thibes.
46:36Un jour, en Thibes, avec l'ACAPEM,
46:37on avait réuni tous les syndicats,
46:39CGT, CFO, et nous avons fait venir la CS...
46:42la CS...
46:44la communauté des cadres.
46:48Aïe, aïe, aïe, catastrophe !
46:50À l'époque, le plafond, il n'était pas élevé.
46:53Il n'était pas 1 000...
46:55En France, ça faisait 1 000 ou 3 000 francs, en gros.
46:59Alors, on a toujours eu ce problème
47:02que la Sécurité sociale,
47:04si elle avait chalé, bien sûr,
47:05mais si les salaires,
47:08l'intégralité de nos ministres
47:10payeraient la Sécurité sociale,
47:13il n'y aurait pas de trou de la Sécurité sociale.
47:15Et si l'État lui remboursait, il n'y aurait plus de trou.
47:18Alors, le problème, maintenant, on va taper.
47:20OK, sans plafond, c'est ça, votre solution,
47:22vous, pour enfouer les caisses,
47:23plutôt que de travailler 7 heures gratuitement par an,
47:25c'est bien ça ?
47:27Aïe, et les ministres,
47:28tous les hauts salaires,
47:30ils payent sur leur intégralité du salaire.
47:33Message reçu, Jean Pao,
47:36qui est originaire d'Antibes
47:37et qui est dans l'Haute-Garonne, je crois, maintenant.
47:40Merci beaucoup.
47:41Il est 13h59, les amis.
47:43C'est un débat intéressant.
47:45Jean-Alphonse Richard vient d'arriver dans le studio.