• il y a 4 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 14 janvier 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Les auditeurs ont la parole, est-ce que vous êtes prêts mesdames, messieurs ?
00:11Tiens, je vais aller voir Victor au Standard.
00:13Mon cher Victor, bonjour.
00:15Bonjour Eric, bonjour Céline, bonjour à tous.
00:17Est-ce que le Standard est prêt à recevoir les appels au 3210 ?
00:20Il est fin prêt à attendre vos appels au 3210.
00:22Enzo, Cerise, Alexion et Valentin vous attendent.
00:25On commence avec qui alors ?
00:26On va commencer avec François.
00:28Bonjour mon cher François.
00:30À 15h, c'est le discours de politique générale de François Bayrou.
00:34On a l'impression que c'est le 853ème depuis quelques mois, le discours de politique générale.
00:40J'exagère un tantinet.
00:42Est-ce que vous êtes confiant ?
00:44Est-ce que vous pensez qu'il faut attendre beaucoup de ce François Bayrou, François ?
00:49Non, pas du tout, pas du tout.
00:50Bonjour à tous.
00:51Non, parce que monsieur Bayrou, c'est un centriste socialiste.
00:54Donc les socialistes, ils ne réforment rien.
00:56Il y a des grosses économies à faire dans l'État et il ne le fera pas.
00:59Il faut faire une politique libérale maintenant.
01:01Il y en a marre du social.
01:02Ce n'est pas un homme pour ça.
01:03Il a trahi monsieur Sarkozy pour faire élire monsieur Hollande.
01:07C'est un socialiste, monsieur Bayrou.
01:09Alors on n'aura jamais de réforme, aucune économie, des impôts, des impôts et des impôts.
01:13C'est même sûr.
01:14Voilà, vous ne croyez pas à une politique dans laquelle on tranche dans le vif.
01:19Merci François, vous restez avec nous.
01:22Vous restez avec nous, on va en débattre dans un instant.
01:24On fera rentrer dans la danse, que sais-je, Elisabeth par exemple et Jean-Louis.
01:28Mais en attendant, je me tourne vers Céline, c'est l'heure du rappel des titres.
01:32Céline Landreau.
01:33Il n'y aura ni suspension, ni abrogation de la réforme des retraites,
01:36mais une renégociation pendant trois mois environ.
01:38C'est ce qu'a fait savoir François Bayrou au chef de la majorité ce matin.
01:42Pendant trois mois, soit avant un nouveau changement de classe d'âge pour le départ à la retraite.
01:48Le Premier ministre, on disait qu'il prononcera dans deux heures maintenant
01:50sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.
01:53Jamais il n'y a eu aussi peu de bébés en France depuis la seconde guerre mondiale.
01:58Seules 663 000 naissances ont été enregistrées l'an dernier dans le pays.
02:03C'est 15 000 de moins que l'année précédente selon l'INSEE.
02:06Et puis à l'international, le Qatar indique que les négociations en vue d'une trêve à Gaza sont au stade final.
02:12Nous espérons un accord très bientôt.
02:14C'est ce qu'indique le ministère Qatari des Affaires étrangères
02:17après plus de 15 mois de guerre déjà dans l'enclave palestinienne et des dizaines de milliers de morts.
02:23Froid, froid, ça reste froid à Peggy Brosh.
02:26Et oui, après les gelées de ce matin, on a encore des températures froides cet après-midi.
02:30Sous les normales de saison, 0 à 4 degrés au nord, un peu plus sur les côtes.
02:344 à 7 dans le sud, 10 à 14 près de la Méditerranée.
02:37Là, ce sont des valeurs de saison.
02:39Côté ciel, c'est du beau soleil sur l'ensemble du pays avec encore un peu de grisaille.
02:43C'est vrai sur l'extrême nord ou du côté du département de l'Ain.
02:46On a également du vent, Mistral et Tramontane près de la Méditerranée.
02:49Ça souffle un peu plus fort avec du vent de nord-est sur la Corse, 70 km heure.
02:54Merci Peggy.
03:03Alors, mon cher François, vous êtes où d'ailleurs François qui a appelé le 310 ?
03:06A Deauville.
03:08A Deauville. Mon cher François, ce qu'on sait depuis ce matin,
03:11c'est qu'il n'y aura pas de la part de François Bayrou d'abrogation
03:18ni de suspension de la réforme des retraites qui a été votée en 2023.
03:22Donc, il n'y touche pas.
03:24Mais en revanche, vous avez raison.
03:26On a le sentiment qu'il a envie de construire quelque chose avec les socialistes.
03:29Quand vous disiez, Bayrou, il est peut-être centriste,
03:33mais au fond de lui, il a un fond socialiste.
03:35Je ne sais pas si vous avez raison,
03:37mais il a envie de bâtir quelque chose avec les quelques dizaines de députés socialistes.
03:43Et puis, il ne réformera rien du tout.
03:46Il y a un gros problème.
03:48On vous entend mal François, on vous entend mal.
03:50Et là, vous m'entendez ?
03:51C'est mieux, oui.
03:53Vous me parliez tout à l'heure qu'il y avait des gros problèmes,
03:55ne serait-ce que pour les finances de l'État.
03:57Il va falloir, par le français, clairement expliquer qu'est-ce qui ne va pas.
04:02Regardez, il va falloir revenir aux 40 heures,
04:04il va falloir remettre la retraite à 67 ans.
04:06Ce n'est pas de garder les 64 ans.
04:08Ça, les gens ne veulent plus travailler.
04:10Ça, ce n'est pas prévu dans la déclaration de politique générale de cet après-midi,
04:12repasser aux 40 heures.
04:14Oui, mais il est prévu qu'on ne va pas y arriver.
04:16Vous voyez, si jamais on ne fait pas des choses radicales.
04:18Mais c'est vrai, François, que quand on vous écoute,
04:20un auditeur qui est dans sa voiture,
04:22il dit, François, il est fou, il est extrémiste.
04:25Mais quand on compare la France à certains de nos voisins européens,
04:2967 ans n'est pas du tout absurde.
04:33Il y a des pays qui sont à 67 ans
04:35et même davantage.
04:37Là, vous allez retrouver des cotisations dans les caisses de l'État.
04:39Vous allez retrouver de l'argent.
04:41À la place de ça, on travaille moins et on augmente les impôts
04:44pour payer la fonction publique.
04:46Regardez, il faut aller voir.
04:48Mais vous auriez travaillé, François. Quel âge avez-vous, François ?
04:50Moi, j'ai 65 ans.
04:52Et vous pourriez travailler jusqu'à 67 ?
04:54Non, j'ai 69 ans. Je me suis arrêté à 65 ans.
04:56Oui.
04:58Et vous auriez volontiers travaillé deux années plus ?
05:01Mais bien sûr. Mais bien sûr.
05:03Attendez, mais les autres pays ne se plaignent pas.
05:05J'étais VRP.
05:07VRP chez Renault.
05:09Mais les autres pays ne se plaignent pas.
05:11Vous ne pouvez jamais descendre avec des pantaroles
05:13pour demander l'annulation de la retraite à 67 ans.
05:15En Allemagne, ils ne le font pas. En Italie, ils ne le font pas.
05:17En Espagne, ils ne le font pas.
05:19Ça veut dire quoi, cette mentalité de gaucho ?
05:21C'est la gauche qui fait ça. La gauche, elle roule avec le frein à main.
05:23C'est-à-dire qu'elle nous fait faire faillite de l'État.
05:25La gauche, elle a toujours fait ça.
05:27Regardez bien la France.
05:29Depuis 40 ans, depuis les Mitterrands,
05:31il y a 30 ans de gauche au pouvoir.
05:33Les 30 ans de gauche au pouvoir, on les paye.
05:35Pour revenir sur ce qui va se passer tout à l'heure à 15h,
05:37le discours de politique générale
05:39dans lequel François Bayrou, notre nouveau Premier ministre,
05:41va présenter les grandes lignes de sa politique,
05:43vous, vous vivez,
05:45ça c'est intéressant, je trouve, ce que vous dites,
05:47vous vivez ce centriste
05:49qu'est François Bayrou, qui est au cœur
05:51de la politique française depuis des décennies,
05:53vous le vivez comme un type de gauche.
05:55Comme un homme de gauche.
05:57Mais naturellement, d'une part, c'est un prof.
05:59Mais naturellement, il est à la fonction publique.
06:01Et la fonction publique, la majorité, c'est à la gauche.
06:03On est bien d'accord. Je donne une résumation.
06:05La majorité, c'est à la gauche.
06:07Il y a de plus en plus d'enseignants, paraît-il,
06:09qui votent RN.
06:11Oui, dans le privé, vous en avez beaucoup.
06:13Parce que dans le privé, ils travaillent plus que dans la fonction publique.
06:15Vous n'avez qu'à regarder.
06:17Et puis, il va falloir libéraliser ce pays.
06:19Ce n'est pas possible qu'on puisse se taxer
06:21comme ça au maximum. Il y a des économies partout à faire.
06:23Les policiers, c'est la fonction publique.
06:25Je ne suis pas certain que la majorité des policiers votent socialiste.
06:27Non, ils votent Le Pen.
06:29Ils votent Mme Le Pen.
06:31Ce n'est pas si caricatural que ça, François.
06:33Comment ?
06:35Je propose qu'on fasse entrer Elisabeth,
06:37peut-être dans la conversation.
06:39Bonjour, Elisabeth.
06:41J'approuve totalement ce qu'a dit l'auditeur précédent.
06:43Il a oublié de dire
06:45que je trouve que
06:47M. Mérou
06:49a un orgueil incommensurable.
06:51Pourquoi vous dites ça ?
06:53Pourquoi vous dites ça ?
06:55Le soir sur BFM TV, ou de son élection,
06:57qu'est-ce qu'il n'a pas dit ?
06:59Qu'il était le seul à pouvoir sauver la France.
07:01Mais ce n'est pas la première fois qu'il montre son orgueil incommensurable.
07:03Puis, de toute façon,
07:05entre ministres,
07:07il n'a pas fait grand-chose.
07:09Parce que quand il était ministre de l'Éducation nationale,
07:11il avait tellement peur du mouvement.
07:13Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a donné le pouvoir au syndicat.
07:15Bon, il a trahi Sarko,
07:17bien sûr, comme son ami M. Hollande.
07:19Il a toujours persuadé qu'il a raison
07:21et que les autres ont tort.
07:23Je ne vois pas ce qu'il va nous apporter.
07:25Franchement, je ne sais pas.
07:27Enfin, on verra bien.
07:29Ça va être la surprise.
07:31Mais j'avoue que je ne l'apprécie pas beaucoup.
07:33Et ce qu'a dit l'auditeur précédent est tout à fait vrai.
07:35Il a tout à fait raison.
07:37Je ne sais pas avec M. Mérou qu'on va aller loin.
07:39Sur le plan politique,
07:41ça n'est pas un réformateur
07:43qui tranche dans l'art.
07:45C'est quelqu'un qui est attaché.
07:47Je le dis sans méchanceté.
07:49C'est quelqu'un qui est attaché à l'État,
07:51à la puissance de l'État.
07:53Il n'a pas le profil,
07:55par exemple,
07:57à supprimer des agents publics.
07:59Il ne va pas faire avancer les choses.
08:01Je vous le dis.
08:03Je ne suis pas gentille.
08:05Vous allez regarder cette déclaration de politique générale,
08:07où vous n'avez aucune attente.
08:09Je n'ai aucune attente.
08:11Ce soir, je vais seulement regarder
08:13les informations.
08:15Certaines informations sur certaines
08:17chaînes différentes.
08:19Vous attendez grand-chose, M. Mérou ?
08:21On va être déçus.
08:23On va être déçus. Bien sûr.
08:25Elisabeth, on sait quand même.
08:27Personnellement,
08:29elle me rassure.
08:31Il n'y aura pas de suspension
08:33de la réforme de 2023.
08:35Ni d'abrogation.
08:37Mais une renégociation.
08:39Oui, c'est ce qu'il fallait.
08:41Là, il a tenu bon.
08:43Là, c'est bien.
08:45Il ne fallait pas abolir.
08:47Il ne fallait pas arrêter la moindre des choses.
08:49Une rénégociation.
08:51Bien sûr, il faut discuter sur certains points.
08:53Pour les carrières longues, les carrières pénibles,
08:55il y a des points où on peut discuter.
08:57Mais la retraite à 60, 64, 60,
08:59c'est complètement dingue.
09:01L'auditeur précédent a raison.
09:03Mes parents, ils ont travaillé jusqu'à quel âge ?
09:05C'est sûr.
09:07Je vous pose la question.
09:09Je vous réponds.
09:11Allez-y, répondez-moi. Jusqu'à quel âge ont travaillé vos parents, Elisabeth ?
09:1365.
09:15Maman était polyvalente à la maison.
09:17Elle n'a pas travaillé.
09:19Je suis fils d'agent public.
09:21Mes parents sont partis assez tôt à la retraite.
09:23Mon père, la mort dans l'âme,
09:25était dans la fonction publique.
09:27Il est parti à 60 ans.
09:29Mais vraiment, il a essayé de tenir
09:31le plus longtemps possible.
09:33Parce que c'était plutôt des entreprises
09:35dans lesquelles il y avait à l'époque des plans
09:37pour partir à 56, 55.
09:39Je suis d'une génération
09:41où les parents partaient
09:43avant 60 ans à la retraite.
09:45Mon mari est parti à 60 ans, je crois.
09:47Mais il a fait en sorte
09:49de pouvoir continuer
09:51de travailler.
09:53C'est sûr.
09:55Vu l'état des finances,
09:57vu l'état des finances pour les retraites,
09:59il va bien falloir travailler.
10:01Il va bien falloir trouver l'argent quelque part.
10:03Il ne faut pas faire des grandes écoles
10:05pour comprendre qu'il faut de l'argent.
10:07Je me souviens quand même de cette folie
10:09dans les années 80-90
10:11ou dans les grandes entreprises publiques
10:13ou même la RATP, la SNCF, EDF,
10:15Gaz de France, etc.
10:17Il était possible,
10:19en fonction de la volonté de chacun,
10:21de partir sur des 52-53 ans
10:23très simplement à la retraite.
10:25Oui, oui, oui.
10:27C'est révolu tout ça.
10:29C'est révolu.
10:31En revenant à M. Bayrou,
10:33si vous vous attendez à des grandes surprises,
10:35vous serez peut-être un peu déçu.
10:37Mais remarquez,
10:39j'espère que moi je serai déçu
10:41dans mon sens.
10:43Ce n'est pas le fan club de Bayrou
10:45aujourd'hui.
10:47Non mais écoutez, franchement,
10:49il n'est pas orgueilleux ?
10:51Quand le soir sur FMTV il vous dit
10:53« je suis le seul à sauver la France »,
10:55on fait attention à ce qu'on dit quand même.
10:57Franchement.
10:59Et puis il a trahi Sarko, il nous a fait venir
11:01M. Hollande au pouvoir.
11:03On sent que chez vous, comme chez François,
11:05ce n'est pas complètement digéré.
11:07Maintenant qu'il nous a appelés aussi pour réagir
11:09avant cette déclaration de politique générale
11:11du Premier ministre. Bonjour Eric.
11:13Bonjour Mme Landreau, bonjour M. Brunet,
11:15bonjour à tous vos auditeurs.
11:17Je crois que vous allez suivre avec intérêt
11:19la déclaration du Premier ministre.
11:21Oui, écoutez,
11:23moi je vais la suivre, oui.
11:25Mais en préambule, je voudrais revenir sur
11:27ce qu'a dit un de vos auditeurs précédents,
11:29le tout premier monsieur qui a parlé
11:31sur l'Italie, entre autres,
11:33puisque les Italiens, pour mémoire,
11:35enfin, je ne suis pas politicien,
11:37mais pour mémoire, ça fait 30 ans qu'ils essayent
11:39d'éponger leur dette
11:41sur la retraite.
11:43Et les Italiens
11:45payent encore et ils n'ont toujours pas
11:47résorbé cette dette.
11:49Mais ça c'est un point, enfin,
11:51j'allais dire une bêtise qui aurait été rattrapée,
11:53mais c'est un point facultatif.
11:55Voilà, moi je vais suivre
11:57ce discours de politique générale
11:59avec attention.
12:01Parce que, bon,
12:03M. Béroud, c'est franchement pas ma tasse de thé,
12:05mais il va faire sûrement
12:07la politique du fil de fériste.
12:09Il ne peut pas faire autrement.
12:11C'est-à-dire qu'il ne peut pas
12:13gouverner avec ses amis LR
12:15qui sont à 5% plus ou moins
12:17des élections
12:19aux élections législatives.
12:21Il ne peut pas se fier
12:23aux centristes, il ne peut pas se fier
12:25aux socialistes.
12:27Donc c'est un numéro d'équilibriste, quoi.
12:29Il va faire la politique du fil de fériste.
12:31C'est-à-dire qu'il va nous dire
12:33je vais faire deux petits pas à droite
12:35par telle mesure,
12:37je vais faire deux petits pas à gauche
12:39par telle mesure.
12:41Mais quoi qu'ils disent,
12:43de toute manière, il y a un fait certain,
12:45vous l'avez dit ce matin,
12:47les naissances baissent en France.
12:49Alors on va en parler dans un instant.
12:51Ça, ça me fascine absolument.
12:53Dans trois minutes, on va ouvrir ce débat.
12:55Eric, pardonnez-moi de vous avoir interrompu.
12:57Ah non, non, non, moi c'était...
12:59C'est sûr, allez-y, Eric.
13:01Il y a un fait certain.
13:03Il va falloir remodeler
13:05cette retraite
13:07et cet âge de départ.
13:09De plus en plus, on vit en bonne santé
13:11et de plus en plus longtemps.
13:13Bon, ce n'est pas mon cas,
13:15parce que moi, malheureusement,
13:17j'ai une grave maladie.
13:19Mais la majorité des Français
13:21et des Françaises,
13:23vivent beaucoup plus longtemps.
13:25La natalité baisse.
13:27Donc au bout d'un moment,
13:29je ne suis pas mathématicien non plus,
13:31mais plus, moins,
13:33il va falloir trouver un équilibre là-dessus.
13:35Alors qu'on n'embête pas
13:37les gens,
13:39les retraités actuels
13:41qui sont à la retraite depuis des années,
13:43qui, eux, ont participé
13:45depuis très longtemps à l'effort général,
13:47on les a ponctionnés
13:49depuis longtemps et on continue.
13:51OK.
13:53Mais c'est aussi ceux, parfois, qui sont partis à la retraite,
13:55oui, il y a aussi
13:57ceux qui sont partis très tôt, en profitant
13:59notamment de ce que disait ce monsieur, c'est tout à fait
14:01vrai, et ce que disait M. Brunet aussi,
14:03il y a des gens dans le service public
14:05qui sont partis la mort dans l'âme.
14:07Moi, ma maman était professeure en école
14:09hôtelière. Quand est arrivé l'âge
14:11de la retraite, on ne lui a pas laissé le choix.
14:13On lui a envoyé le papier
14:15en disant, Madame, tel jour, telle heure,
14:17vous prenez votre sac et au revoir.
14:19Voilà, vous êtes à la retraite.
14:21Mais ceci,
14:23c'était d'autre temps.
14:25Moi, ce que je voulais dire,
14:27c'est qu'aussi,
14:29les LR ont un peu la mémoire courte
14:31parce que,
14:33et ce n'est pas ma tasse de thé non plus,
14:35mais M. Jospin, sous
14:37sa mandature, avait anticipé
14:39ce problème des retraites.
14:41Il avait créé, alors je ne me rappelle
14:43plus exactement le nom, je crois que c'était
14:45un fonds
14:47de soutien ou d'épargne de retraite
14:49qui était censé
14:51justement, pas combler
14:53le trou, mais
14:55apporter
14:57une manne
14:59pour éviter cette situation.
15:01M. Sarkozy a...
15:03Éric, vous avez peut-être envie de faire
15:05une prise de parole
15:07d'une heure et demie devant le pupitre
15:09avec des slides.
15:11Je vous interromps parce que vous êtes un peu longuet,
15:13mon Éric, je vous adore, mais là, il va falloir
15:15conclure, là, maintenant.
15:17Éric.
15:19Il va faire la politique
15:21du fil de féris, et de toute façon, quoi qu'il advienne,
15:23on sait très bien qu'il va falloir faire quelque chose.
15:25Point part. Et pour tout savoir de
15:27cette déclaration de politique générale,
15:29on vous donne rendez-vous, évidemment, à 18h,
15:31RTL soir, édition spéciale
15:33pour ne rien rater des annonces
15:35qu'aura fait le Premier ministre cet après-midi.
15:37Il n'y avait pas beaucoup de Bayrouistes.
15:39Les gens ne sont pas fans de
15:41François Bayrou. Il y a rarement eu
15:43des mouvements de foule à son arrivée.
15:45François Bayrou, c'est toi
15:47Ah, Matignon, il est 13h16.
15:49Vous écoutez, les auditeurs
15:51ont la parole. J'étais un peu dur, peut-être, avec
15:53Éric, je regrette, mais c'est vrai, il commençait à être un peu long.
15:55Bon, on se retrouve juste après ça,
15:57il faut qu'on parle quand même de l'Abbé
15:59Pierre, mes amis, de l'Abbé Pierre,
16:01car, vous avez vu, on
16:03parle désormais, le mot est
16:05utilisé par le directeur,
16:07le patron d'Emmaüs, le mot prédateur.
16:09Que faire de l'Abbé Pierre ?
16:11On nous a dit pendant des années, souvenez-vous,
16:13qu'il était le Français préféré des Français.
16:15Que faire de cet héritage ?
16:17Envoyez-nous vos messages
16:19sur l'application RTL, ou
16:21appelez-nous au 30210.
16:2350 centimes, l'ami.
16:2513h14,
16:27les auditeurs ont la parole,
16:29avec Éric Brunet et Céline Landreau.
16:31L'Abbé Pierre, visé
16:33par neuf nouvelles accusations de violences sexuelles,
16:35des révélations qui
16:37s'aggravent, on parle désormais de viols
16:39sur mineurs, d'abus incestueux,
16:41c'est un véritable prédateur
16:43sexuel. On avait déjà
16:45les contours, mais les choses se précisent
16:47et s'aggravent.
16:49Que représente aujourd'hui l'Abbé Pierre pour vous ?
16:51Son image est-elle définitivement
16:53détruite, rayée,
16:55réduite à néant ?
16:57On est avec Patricia. Ma chère Patricia,
16:59bonjour.
17:01Bonjour.
17:03Je vous repose la question, que représente désormais
17:05l'Abbé Pierre pour vous ?
17:07Écoutez, pour moi, c'était quelqu'un
17:09de très bien, qui avait fait des choses
17:11merveilleuses, et là,
17:13c'est plus rien.
17:15C'est vraiment une honte.
17:17Je pense que là, maintenant,
17:19il faut détruire cette image,
17:21c'est-à-dire qu'il ne faut même plus en parler.
17:23Je connais votre métier de journaliste,
17:25bien sûr, vous êtes là pour informer,
17:27mais pour moi,
17:29il ne faut même plus en entendre parler.
17:31Moi, personnellement, à la limite,
17:33je coupe la télé, je ne regarderai pas
17:35Envoyé Spécial, etc.
17:37Mais ne plus en parler,
17:39et aussi, ne pas donner la parole
17:41aux nouvelles victimes
17:43qui se manifestent, c'est la difficulté aussi.
17:45Alors, les victimes,
17:47si, bien sûr, il faut que la justice,
17:49enfin, je ne sais pas, la justice,
17:51oui, fasse son boulot, mais ce n'est pas la peine
17:53de rendre ça comme une
17:55notoriété pour lui. On lui fait
17:57de la pub, là. On fait de la pub à quelqu'un
17:59d'horrible. Donc, non,
18:01c'est bien sûr que les victimes,
18:03alors, entre parenthèses,
18:05les victimes, moi, j'ai toujours du mal à comprendre
18:07comment on met autant de temps
18:09pour définir ça.
18:11Pourquoi elles ont mis
18:13autant de temps ? Mais, bon, ça,
18:15je ne peux pas savoir.
18:17On peut imaginer, peut-être, Patricia,
18:19qu'une partie d'entre elles n'ont pu s'exprimer
18:21que parce qu'il y avait eu de premiers témoignages.
18:23Voilà, c'est ça. Certainement.
18:25Mais bon, ça, c'est très difficile
18:27quand on n'est pas
18:29dans le fait. Et toutes disent que c'était une telle
18:31icône qu'on ne nous aurait pas cru
18:33si on l'avait dit. Oui, peut-être que c'est ça.
18:35Mais, justement, ce n'est plus du tout l'icône.
18:37On a cassé sa tête, on a broyé
18:39ses statues et autres.
18:41Moi, je félicite Lyon
18:43qui a supprimé son
18:45dessin, le visage.
18:47La fresque. Je trouve que c'est vraiment
18:49une très bonne idée. Moi, je pense qu'il faut
18:51qu'il soit supprimé complètement du monde public.
18:53C'est terminé. Mais, par contre, ces femmes-là,
18:55enfin, ces femmes et ces hommes
18:57qui ont... ces victimes doivent,
18:59elles, être
19:01entendues, bien sûr, par la justice,
19:03par des psychologues, enfin,
19:05par tout ce qui s'en faut. Mais, par
19:07contre, après, ce n'est pas la peine de faire
19:09de la publicité avec ça.
19:11Juste une
19:13petite chose. Cela dit,
19:15on a entendu parler de prêtres
19:17d'évêques pédophiles.
19:19L'abbé Pierre,
19:21pas mieux. Donc, ça prouve
19:23quelque part, quand même, que ce sont des hommes
19:25comme les autres, quoi.
19:27Pas comme tous les hommes, ce n'est pas ce que j'ai dit.
19:29Ce n'est pas ce que je voulais dire.
19:31Oui, mais que le statut
19:33d'ecclésiastique ne protège pas.
19:35Exactement. Pas du tout.
19:37Et que, malheureusement,
19:39souvent, tout ça, c'est bien caché,
19:41bien au fond, pour que ça ressorte le plus
19:43tard possible. Ce qui est peut-être le cas
19:45d'ailleurs des victimes qui n'ont pas pu
19:47s'exprimer avant.
19:49Merci, Patricia Marie.
19:51Merci beaucoup, Patricia Marie.
19:53Bonjour. Oui, bonjour.
19:55Où êtes-vous, ma chère Marie ?
19:57Je suis dans le Loir-et-Cher.
19:59Montrichard.
20:01Montrichard. Alors, voilà,
20:03c'est cette icône,
20:05véritable icône, qui est
20:07totalement déboulonnée et totalement
20:09à bas, désormais. La question qui se pose,
20:11peut-être, Marie, c'est,
20:13au-delà de la personnalité, c'est
20:15son œuvre. Il doit y avoir
20:17des rues,
20:19l'abbé Pierre, un peu partout en France.
20:21Il est associé à des tas
20:23d'opérations.
20:25Voilà. Tout ça,
20:27il va falloir, à un moment donné, le déconstruire.
20:29Oui, mais moi, la question
20:31que je me pose, c'est, est-ce que ça rend fou
20:33de devenir important ?
20:35Est-ce que ça...
20:37D'après les éléments qu'on a, si je peux
20:39apporter un peu de contexte, Marie, ça a commencé
20:41avant qu'il soit, par exemple,
20:43personnalité préférée des Français.
20:45Oui, j'ai entendu aussi.
20:47Mais alors,
20:49pourquoi cacher cette date de quand ?
20:51Depuis son appel
20:53parce que les Français mouraient
20:55sur les trottoirs.
20:57Là, je ne comprends pas, parce que c'est caché
20:59depuis combien de temps, combien d'années ?
21:01Combien y a-t-il de victimes ?
21:03Les autorités ecclésiastiques le savaient.
21:05Il y a des courriers qui ont été découverts.
21:07Mais on va où, là ? On fait quoi ?
21:09On fait comment ?
21:11Il n'existe plus ce...
21:13Je ne veux pas dire cet homme, parce qu'un
21:15homme, c'est quelque chose de
21:17beau, de bien. Mais ce
21:19personnage,
21:21c'est péjoratif. C'est vraiment
21:23aberrant, abject.
21:25Et sur cette question des responsabilités
21:27de ce qui a été caché ou non, il y a une enquête
21:29qui est lancée
21:31par Emmaüs
21:33pour justement identifier
21:35les possibles responsabilités,
21:37les gens qui l'auraient su, et ce serait-tu
21:39à l'époque, au sein de
21:41la Fondation.
21:43Oui, ça aussi, c'est pareil.
21:45À chaque fois
21:47qu'il y a un problème comme ça, une question
21:49comme ça, combien il y en a qui savent
21:51et qui se taisent.
21:53Ce n'est pas normal non plus.
21:55Ils devraient être aussi, je vais dire,
21:57ils devraient être baignés
21:59dans la...
22:01Être mis face à leurs responsabilités,
22:03eux aussi. Tout à fait, mais oui,
22:05mais oui, ce n'est pas normal.
22:07Moi, je ne sais pas,
22:09je pense que tous ceux qui font
22:11ça, tous ceux qui savaient,
22:13est-ce qu'ils n'en profitent pas ?
22:15Je vais loin, je vais très loin,
22:17mais est-ce qu'ils n'en profitent pas,
22:19justement, pour se taire,
22:21pour ne rien dire ? Mais vous vous rendez compte,
22:23on aurait donné, je vais pas dire,
22:25la phrase, le bon
22:27Dieu sans confession,
22:29à une personne comme ça,
22:31et puis on s'aperçoit que c'est
22:33rien.
22:35C'est grave, moi,
22:37je trouve, c'est extrêmement grave.
22:39Quand on sait qu'il a été
22:41pendant des années le Français préféré des Français,
22:43l'Abbé Pierre était... Oui, tout à fait,
22:45oui, je suis
22:47bien placée pour le savoir, en plus.
22:49Bon,
22:51enfin, moi, je ne sais pas, mais je veux dire
22:53que ce n'est pas
22:55normal de laisser faire
22:57ça. J'espère que les gens
22:59ne vont pas...
23:01Il ne va pas y en avoir
23:03des centaines, mais partout où il
23:05est passé, partout, partout,
23:07toutes les...
23:09Toutes les villes...
23:11Et même dans sa propre famille, nous dit-on, même dans sa propre
23:13famille. Merci, Marie,
23:15pour cette... On sent que
23:17vous êtes un peu ébranlée des boussolets,
23:19Patricia également.
23:21On prendra d'autres appels dans un instant,
23:23mais Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio.
23:25Bonjour, Jean-Alphonse. Bonjour à tous les deux.
23:27Et nous attendons le programme
23:29de L'Heure du Crime à 14h. Eh bien, écoutez,
23:31aujourd'hui, un quadruple cold case.
23:33Quatre petites filles enlevées et assassinées en région
23:35parisienne, c'était en mai et juin
23:371987. Virginie,
23:39Emma, Sabine,
23:41Perrine, des crimes qui
23:43ressemblent tellement qu'on va s'interroger
23:45s'il n'y a pas un seul tueur. Et pourtant, à l'époque,
23:47autre temps, autre mœurs,
23:49les dossiers ne sont pas rapprochés.
23:51Il restera quatre services
23:53d'enquête, quatre juges. Autant
23:55dire que ces dossiers, ben, ils ont fini
23:57par s'étioler et tout simplement par s'éteindre.
23:59Alors, fort heureusement, aujourd'hui,
24:01bien des années après, après
24:0387, le pôle des cold cases
24:05a enfin rassemblé ces dossiers. On parle
24:07beaucoup du Grêlé, pour au moins
24:09deux cas. Est-ce qu'il est impliqué, cet homme ?
24:11Ce fameux ancien policier ?
24:13Exactement, ancien policier, ancien gendarme, motocycliste.
24:15Il y a une description qui
24:17est étonnante. On va en parler dans l'heure du crime.
24:19Et puis, il y a également
24:21un ADN dans ce dossier qui donne beaucoup
24:23d'espoir aux enquêteurs. Est-ce que cet ADN
24:25va parler ? Les quatre petites filles
24:27assassinées. C'est dans l'heure du crime,
24:29à 14h sur RTL.
24:31Merci, Jean-Alphonse.
24:33Dans un instant, l'abbé Pierre, et juste
24:35après, pourquoi ne fait-on plus
24:37de bébés, en tout cas beaucoup moins, en France ?
24:39Jusqu'à 14h,
24:41les auditeurs ont la parole
24:43sur RTL.
24:45Eric Brunet et Céline Landreau,
24:47RTL. Vous écoutez
24:49RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:51Et avant d'évoquer la natalité au plus
24:53bas en France, on va continuer
24:55de parler dans un instant de ces nouvelles
24:57révélations autour de l'abbé Pierre. On revient
24:59dans 60 secondes.
25:01Céline Landreau et Eric Brunet,
25:03les auditeurs ont la parole
25:05sur RTL. Moi, ce qui
25:07me choque le plus, c'est qu'en fait,
25:09beaucoup de gens étaient au courant depuis
25:11des années, et on n'en parle pas beaucoup,
25:13et je pense qu'ils sont aussi fautifs
25:15que lui.
25:17Viol sur mineurs, abus incestueux,
25:19l'abbé Pierre visé par neuf nouvelles
25:21accusations de violences sexuelles.
25:23Loïc est
25:25avec nous, mon cher Loïc. Bonjour,
25:27qui êtes-vous ? Bonjour.
25:29Oui, bonjour Eric, bonjour Céline.
25:31Écoutez, je m'appelle Loïc,
25:33je suis conducteur d'engin,
25:35et j'habite à côté de Langres,
25:37à Bannes. D'accord.
25:39Vous avez...
25:41Vous voulez réagir un petit peu
25:43à tous ces éléments
25:45qui tombent de
25:47semaine en semaine autour de
25:49l'abbé Pierre ?
25:51En fait, si vous voulez, moi, ce qui
25:53me choque beaucoup, et je peux
25:55parler en connaissance de cause,
25:57parce que j'ai travaillé pendant un mois
25:59dans une communauté Emmaüs,
26:01donc je sais ce
26:03qu'il a fait avant, je sais ce qu'il a apporté
26:05avant. Tout ça
26:07pour vous dire que j'en ai bénéficié, donc je sais
26:09que c'était un grand homme et que ça,
26:11on ne peut pas l'effacer.
26:13Mais c'est vrai que ce qui se passe maintenant,
26:15ça outre tellement,
26:17ça choque tellement
26:19que, comme les personnes que j'ai entendues
26:21juste avant, je pense qu'il faudrait
26:23commencer à oublier le personnage
26:25et surtout se, comment dire,
26:27se concentrer sur les victimes.
26:29Vous avez dit, Loïc, c'était un grand
26:31homme, ça on ne peut pas l'effacer.
26:33Bof, bof, bof.
26:35C'est-à-dire que
26:37il ne faut pas non plus oublier
26:39ce qu'il a fait avant, surtout
26:41pour les gens qui étaient dans le
26:43besoin. C'est-à-dire que le combat qu'il a
26:45initié contre le mal-logement qu'il a
26:47porté, ça, ça peut être
26:49poursuivi,
26:51malgré, évidemment, tout ce que l'on a
26:53appris depuis sur
26:55la face jusque la cachée
26:57du personnage. Oui, voilà,
26:59c'est ça, c'est qu'on ne peut pas
27:01non plus cacher
27:03le bienfait que cette personne
27:05a fait, mais, bon, oui, là, maintenant,
27:07je pense qu'il faut quand même se recentrer
27:09beaucoup sur les victimes,
27:11sur les petites victimes qu'il a
27:13fait. Et quand vous dites ne pas cacher
27:15ce qu'il a fait de bien, est-ce
27:17que les victimes, ça ne peut pas
27:19les heurter, aussi, de voir,
27:21par exemple, sur les frontons
27:23des communautés Emmaüs, le portrait de l'abbé Pierre,
27:25tout ça, on sait que c'est des choses
27:27sur lesquelles Emmaüs
27:29et la fondation Abbé Pierre avancent,
27:31on parle de changer même
27:33le nom de la fondation Abbé Pierre,
27:35c'est aussi un moyen d'aider
27:37les victimes, non ?
27:39Je pense, mais de là à
27:41changer le nom, je ne sais pas si
27:43c'est vraiment utile.
27:45Loïc, quand on voit
27:47l'amoncellement
27:49de dossiers qui touchent, maintenant,
27:51des gens de sa famille, des proches
27:53de sa famille, qui touchent des personnes
27:55mineures, des
27:57garçons violés,
27:59etc., on est...
28:01Pardon, mais beaucoup de gens
28:03qui ne suivent pas l'actualité de près,
28:05peuvent peut-être penser que
28:07on parle de l'abbé Pierre et qui
28:09à son âge
28:11mûr, avait parfois
28:13la main baladeuse. Non, non, non,
28:15Loïc, on n'est pas du tout
28:17là-dedans. On est vraiment
28:19dans des actes de viol
28:21qui lui sont reprochés,
28:23de viols, d'agressions sexuelles
28:25depuis très, très
28:27longtemps, avant même qu'il ne soit
28:29l'homme qui lance l'appel
28:31de l'hiver 54.
28:33Le souci, c'est qu'il a une très
28:35grosse majorité d'opinion
28:37publique derrière lui, et je le vois
28:39tout à fait dans le groupe...
28:41De moins en moins, quand même.
28:43Je ne sais pas, si
28:45vous allez jeter un oeil sur, par exemple, le groupe Facebook
28:47d'où je viens,
28:49il y a énormément de personnes qui ne comprennent pas
28:51et qui disent tout le temps la même chose, c'est-à-dire
28:53oui, les victimes auraient dû le dire avant,
28:55pourquoi c'est maintenant,
28:57il est mort, il ne peut plus se défendre, etc.
28:59Merci, Loïc. Beaucoup
29:01d'appels à propos de l'abbé Pierre. Merci
29:03vous qui êtes un ancien
29:05qui avait travaillé chez Emmaüs brièvement.
29:07Merci de nous avoir appelés au 3210.
29:09Didier est là. Bonjour, Didier.
29:11Oui, bonjour. Qui est Didier ?
29:13Didier,
29:15c'est une personne de 67 ans
29:17qui habite en Sarthe.
29:19Vous pouvez peut-être réagir sur
29:21les derniers mots de l'auditeur
29:23précédent. Pourquoi les victimes n'ont pas
29:25parlé avant ? Tout à fait. J'entends
29:27les gens qui disent, pourquoi elles n'ont pas
29:29parlé avant ? Il faut savoir que
29:31quand on est un enfant,
29:33surtout
29:35il y a 50 ans, je parle d'il y a 50,
29:3755 ans, on écoute
29:39un peu, surtout à l'époque,
29:41on écoutait un peu les adultes, il y avait une certaine forme de
29:43respect, etc. Donc si vous voulez,
29:45pour mon cas, je ne parle pas de l'abbé Pierre,
29:47il y avait une personne
29:49de la famille, qui était un cousin à ma maman,
29:51qui
29:53était père blanc en Afrique
29:55et qui revenait régulièrement
29:57en France visiter la famille et tout,
29:59et c'était le Messie.
30:01Pour toute la famille, c'était quelqu'un de très bien,
30:03c'était une personne fantastique
30:05et tout. Et naturellement,
30:07quand elle venait dormir à la maison, ma maman
30:09disait, tu vas dormir avec Didier.
30:11Voilà, donc
30:13ça s'est assez mal
30:15passé.
30:17Je n'en ai jamais parlé, je devenais un peu
30:19enfoui, donc j'ai été, on veut dire,
30:21ostracisé, mais
30:23la famille en entier ne pouvait pas imaginer
30:25ça, donc je n'en ai jamais parlé. Et on me dit
30:27toujours, pourquoi les gens n'en parlent pas avant ?
30:29On n'en parle pas avant parce qu'on n'a pas envie d'en parler.
30:31C'est maintenant à plus de 60
30:33ans qu'on commence à se
30:35rendre compte que finalement, on a eu du
30:37mal toute sa vie à cause de ça.
30:39Et avant,
30:41on n'ose pas en parler à personne. Et en plus,
30:43à la peur que j'en aurais parlé, mais j'aurais été
30:45excommuniqué par toute la famille, c'était même
30:47pas possible. J'ai appris
30:49par la suite, mais assez récemment,
30:51vraiment assez récemment, que mes deux frères
30:53ont eu la même expérience,
30:55soit un peu moins, peut-être un peu
30:57moins grave, je ne sais pas. Avec le même homme, Didier ?
30:59Bien sûr, toujours pareil.
31:01Et eux non plus n'ont pas parlé ?
31:03Et qui est encore vivant, etc.
31:05Il y a une dizaine d'années, un de mes frères m'a dit,
31:07Didier, on va aller le voir, on va aller lui
31:09casser la gueule et vous ne voulez pas en entendre parler.
31:11Pour moi, c'était fini.
31:13Par contre, ce qui a fait réagir mes frères
31:15qui ont en réalité porté plainte
31:17il y a très peu de temps, j'ai appris ça il y a peut-être
31:19un mois ou deux mois, c'est que
31:21ce monsieur a un Facebook
31:23où sur le Facebook, c'est que des
31:25éloges, des avis,
31:27c'est quelqu'un de formidable, etc.
31:29Mais les gens ne le connaissent pas.
31:31Ce qui me gêne un peu,
31:33c'est que, en réalité,
31:35déjà, moi,
31:37je suis
31:39hâté par conviction, mais totalement hâté
31:41par conviction, et je ne comprends même pas
31:43qu'on puisse croire qu'on voit
31:45l'accumulation de personnages
31:47qui se revendiquent de l'Église,
31:49donc d'une vie, en principe, dévouée
31:51aux autres, etc. Et
31:53j'ai toujours eu l'impression que
31:55c'était un repère
31:57de, comment dire,
31:59que cette communauté
32:01était un repère de personnes
32:03qui s'abritaient derrière
32:05une religion pour faire les pires choses.
32:07Mais certains vous diront qu'on peut décorréler
32:09la foi de l'institution. Je voudrais
32:11juste revenir sur ce que vous avez vécu, vous Didier,
32:13et vos frères.
32:15Si je comprends bien, personne n'a
32:17parlé à l'époque ? Aucun d'entre vous ?
32:19Vos frères ont porté plainte, vous le disiez, presque
32:2150 ans après ? Non, non. Mon père
32:23est décédé, on n'en a jamais parlé avant.
32:25Parce que vous aviez peur de ne pas être cru par vos parents,
32:27par exemple ? Ah ben oui ! C'était la honte ?
32:29Vous savez, moi, vu que j'étais
32:31devenu un petit peu dur au point de vue caractère,
32:33je me suis retrouvé en internat dans une école
32:35à 500 kilomètres de chez moi
32:37pendant 7 ou 8 ans,
32:39parce que j'étais...
32:41Mes parents pensaient que
32:43j'étais quelqu'un de très dur, alors pas du tout.
32:45C'était uniquement parce que
32:47c'était devenu insupportable.
32:49Et dites-moi, il le sait
32:51désormais cet homme
32:53que vous avez l'intention
32:55de ne pas vous taire,
32:57puisque vous dites qu'il est toujours vivant ?
32:59En réalité, il doit savoir
33:01parce que mes frères ont porté plainte contre lui,
33:03mais à une époque, un de mes frères m'avait ramené
33:05une lettre, un des deux frères,
33:07qui avait été le voir assez énervé,
33:09il m'avait ramené une lettre de cette personne,
33:11une lettre d'excuse.
33:13Et récemment, ils m'ont dit
33:15est-ce que tu as gardé la lettre ? Ben non, c'est la première chose
33:17que j'ai faite. Moi, à l'époque, quand on m'a donné ça,
33:19je l'ai survolé et je l'ai déchiré aussitôt
33:21parce que je ne voulais plus entendre parler de cette personne.
33:23Pour moi, c'était...
33:25J'ai eu une belle vie,
33:27enfin j'ai eu une belle vie, je ne suis pas encore parti,
33:29j'ai 67 ans, mais j'ai eu
33:31une vie qui me plaît bien,
33:33j'ai réussi à surmonter ça,
33:35ça a sûrement énormément
33:37touché mon caractère, forcément,
33:39mais c'est en vieillissant,
33:41c'est pour ça que les gens ne comprennent pas, ils disent toujours
33:43mais pourquoi on ne parle pas avant ? Mais c'est en vieillissant
33:45qu'on se rend compte de ce qu'on a raté
33:47et du mal qu'on a pu avoir. Voilà, c'est ça que je voulais dire.
33:49Et du manque de considération
33:51qu'on avait envers soi-même
33:53et qui peut-être après pouvait
33:55déborder sur les autres, je ne sais pas.
33:57Et donc
33:59l'abbé Pierre, c'est encore pire parce que
34:01moi j'étais prêt à dire que c'était un saint homme et tout
34:03et même moi je pourrais
34:05presque dire, c'est une personne
34:07qui était affreuse mais qui n'a pas fait que du mal.
34:09Je rejoins un peu. Par contre,
34:11oui, on ne peut pas garder
34:13un nom pareil.
34:15Imaginez qu'il y ait encore des fondations
34:17avec le nom d'Hitler dessus,
34:19c'est quelque chose qui est totalement impensable.
34:21Pour moi, c'est un peu la même chose. Connaissant le personnage
34:23maintenant, on ne peut pas garder
34:25le moindre souvenir de cette personne,
34:27même pour le côté
34:29de ce qu'il a fait de bien.
34:31Merci Didier.
34:33Merci à tous les amis.
34:35Nous allons maintenant parler
34:37de la natalité en France.
34:39663 000 bébés, des nourrissons
34:41en 2024, c'est moins qu'avant.
34:433% environ de moins
34:45que l'année précédente. Pourquoi fait-on moins d'enfants ?
34:47Est-ce que vous-même vous avez renoncé
34:49à faire un enfant pour des raisons
34:51que vous allez nous expliquer ?
34:53Vous nous appelez au 3210.
34:55Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
34:57ou au 3210.
34:5950 centimes la mine.
35:01Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
35:03Je voulais vous dire que
35:05si les gens ne font plus d'enfants,
35:07c'est une question d'égoïste.
35:09Parce qu'on ne veut plus se priver de sortie,
35:11de rien pour une bonne éducation
35:13de son enfant. Au revoir.
35:15Céline Landreau,
35:17intéressant comme piste de réflexion.
35:19On aime trop la vie,
35:21on aime sortir et donc
35:23on ne veut pas s'astreindre à une vie
35:25de père ou de mère
35:27parce que c'est trop contraignant.
35:29Ce qui est certain, c'est qu'on sort un peu moins
35:31avec des enfants, au moins des enfants en bas âge.
35:33Je ne peux pas...
35:35Vous m'autorisez à vous poser cette question publiquement ?
35:37Oui, ils ont 3 ans et demi
35:39et 1 an.
35:41Donc vous ne faites pas la fête tous les soirs ?
35:43Non, c'est beaucoup de bonheur mais un peu de fatigue.
35:45Bonjour Alberto.
35:47Oui, bonjour.
35:49Alberto, on a entendu
35:51votre répondeur tout à l'heure
35:53sans trahir de secret.
35:55Je crois que vous avez déjà un enfant.
35:57Vous aimeriez en avoir un autre
35:59mais que c'est compliqué.
36:01Oui, tout à fait.
36:03Parce que vous êtes égoïste, comme disait la dame sur le répondeur.
36:05Oui, un peu.
36:07D'abord, je pense qu'avoir un enfant
36:09c'est une responsabilité.
36:11Ce n'est pas l'acte d'avoir un enfant.
36:13Un enfant, c'est vrai que
36:15les premières années, ils ont besoin de beaucoup d'amour
36:17et pas de richesse.
36:19Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
36:21il faut être aussi conscient.
36:23Aujourd'hui, on vit dans un monde où les choses ne vont pas bien.
36:25D'abord, à niveau
36:27France et au niveau aussi mondial
36:29avec toutes les guerres, tout ce qui se passe.
36:31Avoir un deuxième enfant
36:33pour dire, ok,
36:35on fait un enfant, on fait plusieurs enfants
36:37pour en profiter
36:39et tout, je trouve injuste.
36:41Il y a des situations, des familles
36:43qui ont vraiment besoin et je préfère
36:45laisser l'opportunité à eux.
36:47On fait rarement un enfant
36:49pour avoir les aides, quand même, Alberto.
36:51Non, mais il y en a beaucoup
36:53qui en fait, ils profitent un peu de système.
36:55Il ne faut pas gâcher ça.
36:57Je pense que ça coûte quand même
36:59plus cher que ça ne rapporte en aide
37:01un enfant, si on parle proprement parler.
37:03Si vous ne le nourrissez pas,
37:05si vous le faites dormir dans un cagivis.
37:07Non, c'est de l'humour, bien sûr, mesdames, messieurs.
37:09Attendez, Alberto.
37:11Ça veut dire que vous avez une petite fille,
37:13c'est ça ? Oui, tout à fait.
37:15Elle s'appelle comment ? Elle s'appelle Louise.
37:17Louise. On embrasse et on salue
37:19la petite Louise qui a quel âge ?
37:21Elle va faire 4 ans à la fin du mois.
37:23D'accord. Et ça veut dire
37:25que vous pourriez avoir un deuxième
37:27bébé, donner un petit frère, une petite soeur
37:29à Louise cette année, par exemple,
37:31mais que vous avez appuyé sur
37:33le bouton stop parce que
37:35ce n'est pas le moment pour des raisons
37:37sociales, économiques et
37:39guerres. Vous avez prononcé le mot guerre
37:41tout à l'heure, les guerres dans le monde.
37:43Malheureusement, on vit dans un monde
37:45où on apprend à la télé et aussi
37:47à partout qu'est la situation.
37:49Moi, franchement, ça me fait un peu peur
37:51de mettre un monde, une créature
37:53sans savoir où on peut y aller
37:55et l'avenir. Qu'est-ce qu'on va laisser à notre
37:57enfant ?
37:59Ça me fait peur. Et en plus,
38:01forcément, on a discuté avec mon épouse
38:03et tout.
38:05Un enfant, c'est une responsabilité.
38:07Et du coup,
38:09il faut se le couper.
38:11Et à quoi vous pensez
38:13quand vous parlez des guerres ? Vous pensez
38:15à la menace nucléaire
38:17qui est agitée tous les quatre matins par
38:19Vladimir Poutine ? Vous pensez au
38:21terrorisme ?
38:23Moi, je pense au terrorisme,
38:25forcément à la guerre en Ukraine,
38:27à la guerre à Gaza,
38:29à tous les gars qu'il y a actuellement
38:31dans le monde entier.
38:33Et ça me fait peur.
38:35Ça nous bloque
38:37un peu. Et aussi, le côté
38:39économique. Avoir un enfant,
38:41oui, ça
38:43commence à coûter
38:45cher. Après, école,
38:47activité hors scolaire,
38:49entrer. Moi et mon épouse, on
38:51travaille tous les deux, à temps plein.
38:53On a des bons salaires et tout.
38:55Mais on voit, une fois qu'on paie le
38:57loyer, qu'on paie ça, qu'on paie ça, qu'on paie ça,
38:59à la fin du mois, ça devient
39:01un peu dur.
39:03Merci, Alberto,
39:05pour votre... Il est doux votre
39:07petit accent, Alberto. J'adore.
39:09Je suis italien.
39:11Mon épouse est française, mais je suis italien des côtés
39:13de Venise. Ah là là, les séducteurs,
39:15les séducteurs italiens.
39:17Très belle
39:19journée à vous, Alberto.
39:21Et bonjour, Sylvain.
39:23Oui, bonjour. Vous voulez réagir
39:25aussi à cette actualité, cette natalité
39:27au plus bas en France, depuis la Seconde Guerre mondiale ?
39:29Écoutez, oui,
39:31je trouve que,
39:33Alberto, sûrement des
39:35bonnes choses à dire,
39:37mais je trouve que, déjà, on est trop nombreux
39:39sur Terre, il me semble.
39:41On manque
39:43de ressources, d'énergie, on manque de
39:45nourriture.
39:47Vous avez des enfants, vous-même, Sylvain ?
39:49J'ai trois filles.
39:5120 ans, 22 ans et 26 ans.
39:53Je les ai un
39:55peu... Pas découragés
39:57d'avoir des enfants, mais j'aurais dit de faire attention
39:59parce que
40:01on va manquer de place, avec le réchauffement
40:03climatique, avec la montée des eaux.
40:05Il y a certaines régions
40:07où on ne va plus trop.
40:09On ne va plus en vacances en Grèce, on ne va plus en vacances au
40:11Portugal, on évite l'Espagne.
40:13Il y a des températures à 40, 50 degrés.
40:15Les
40:17sols artificiels
40:19vont faire en sorte
40:21que notre...
40:23Là où on va vivre,
40:25ça va se réduire.
40:27Il y a des gens qui sont
40:29en Afrique, qui sont dans
40:31certains pays, et pas forcément
40:33ceux qu'on croit, mais
40:35les climats sont en train de changer.
40:37Effectivement, il y a les guerres, mais ça,
40:39il y en a toujours eu, mais au-delà de ça,
40:41il y a le climat qui va faire
40:43qu'il y a des régions qui vont être
40:45plus habitables du tout, parce qu'elles vont être
40:47inondées, elles vont être trop chaudes.
40:49Il y a eu beaucoup de questionnements
40:51sur la question, avec
40:53les incendies à Hollywood,
40:55sur la vie possible dans ce coin-là,
40:57de la Californie.
40:59Alors, ça veut dire que vous, c'est votre fibre
41:01un peu, respect de la terre, écolo,
41:03qui vous conduit à dire à vos propres
41:05filles, allez-y, mollo,
41:07sur les enfants, quoi, en gros.
41:09Exactement. Moi, je les encourage plus
41:11à adopter
41:13un enfant
41:15qui n'a rien demandé, qui est arrivé là,
41:17et puis qui reste un peu
41:19en galère.
41:21Je fais plus ça dessus.
41:23Restez avec nous, Sylvain.
41:25Restez avec nous, je trouve que c'est un sujet...
41:27Vous n'êtes pas très optimiste,
41:29mais peut-être
41:31êtes-vous réaliste. On y revient dans un instant.
41:57C'est peut-être elle a fait un bébé tout seul,
41:59non ? Non, c'est pas ça.
42:01Non, c'est elle-là. A priori, ils étaient deux.
42:03Ils étaient deux, là, d'accord. Marie est là.
42:05Bonjour, Marie. Oui, bonjour.
42:07Qui est Marie ?
42:09Marie de Castelnaudary.
42:11Vous y êtes, là, à Castelnaudary ?
42:13Oui, juste à côté d'un petit village.
42:15Quelle chance vous avez. Quel temps fait-il ?
42:17Aujourd'hui, très beau, mais très froid.
42:19Très froid. Oui.
42:21Vous avez fait le choix
42:23de faire des enfants, vous, Marie ?
42:25Oui, oui. J'en avais combien ?
42:27J'étais complètement inconsciente.
42:29J'en ai eu cinq, j'en voulais six,
42:31mais bon... Pourquoi inconsciente ?
42:33Parce qu'après, ça a été
42:35très, très dur.
42:37Et j'ai assumé jusqu'au bout, par contre.
42:39Ils sont rapprochés, vos enfants ?
42:41Oui. J'en ai
42:43fait cinq
42:45en six ans et demi.
42:47Et quand vous dites ça a été très,
42:49très dur, c'est l'argent ?
42:51Côté social, vous voulez dire ?
42:53J'imagine aussi le travail à la maison.
42:55Le travail à la maison,
42:57des longues périodes de chômage pour mon mari.
42:59Grâce à la CAF,
43:01on a pu y arriver, mais la CAF,
43:03c'est que mettre du beurre dans les épinards.
43:05Ça n'élève pas vos enfants.
43:07Et après, il y a des périodes
43:09où on avait plus ou moins d'argent, mais quand même,
43:11ça coûte une fortune, les enfants.
43:13Et moi, j'ai travaillé
43:1518 heures par jour pendant 20 ans
43:17sans m'arrêter. J'ai fini
43:19en burn-out, d'ailleurs.
43:21Complètement à quatre pattes.
43:23Quand vous dites 18 heures par jour,
43:25c'est entre le travail, les tâches ménagères,
43:27ça ne s'arrête jamais ?
43:28Se lever le matin, se coucher le soir,
43:30les enfants malades.
43:32Quand on a 42 fièvres, il faut faire à manger.
43:34Ça ne s'arrête jamais.
43:36Jamais, jamais. Un tourbillon.
43:38Vous soufflez un peu maintenant, quand même, non ?
43:40Maintenant, oui.
43:42Mais voilà, mes filles qui sont en âge d'avoir
43:44des enfants qui ont entre 25 et 30 ans,
43:46sur mes quatre filles,
43:48j'ai un petit-fils.
43:50Et vous le regrettez ou vous le comprenez ?
43:52Ah non, je le comprends.
43:54Et les autres regardent leurs sœurs
43:56qui ont un travail à plein temps,
43:58qui ont un enfant, qui jonglent, qui s'arrachent les cheveux,
44:00et bien, elles n'ont pas
44:02envie de suivre. Voilà, elles disent
44:04plus tard, plus tard, plus tard.
44:06Ah, elles ne veulent pas
44:08un peu reproduire
44:10ce qui s'est passé chez vous.
44:12Ce qu'elles ont vu à la maison.
44:14On n'a pas d'enfants parce qu'on ne veut pas que je sois
44:16aussi dure qu'à la maison
44:18quand on était petite, c'est ça ?
44:20Oui, elles se disent, nous, on veut en profiter un peu.
44:22De la vie, de voyager,
44:24d'avoir des vacances,
44:26et pas d'avoir des nuits blanches
44:28non-stop. Parce que
44:30cinq enfants en si peu de temps,
44:32en fait, avec mon mari, pendant
44:348 ans, on n'a pas pu faire une nuit.
44:36Pas une nuit.
44:38Se coucher le soir et se réveiller le matin,
44:40ça n'existe pas.
44:42Et puis,
44:44après, il y a les soucis de santé.
44:46Un enfant qui est devenu diabétique
44:48à l'âge de 2 ans,
44:50c'était se lever la nuit, lui piquer les doigts,
44:52vérifier les glycémies, s'arracher les cheveux,
44:54les six jours en hôpital, etc.
44:56Oui, il s'inquiétait aussi, évidemment.
44:58Voilà. Donc, même si nous,
45:00on était en bonne santé, dans ma famille,
45:02personne n'était malade,
45:04on a eu une tuile.
45:06Et pour l'enfant, ça n'a pas été facile.
45:08Il y a des mères de familles
45:10nombreuses qui doivent
45:12dire à leurs enfants le contraire de ce que vous dites.
45:14C'était le plus grand bonheur de ma vie.
45:16Faites des enfants, même si c'est dur.
45:18C'était le bonheur de ma vie.
45:20J'ai adoré avoir des enfants.
45:22Oui, mais vous ne leur conseillez pas
45:24de faire la même chose.
45:26Non, parce que j'en ai trop bavé.
45:28Et si c'était à refaire,
45:30je ne pense pas que
45:32je referais pareil.
45:34Donc, vous comprenez qu'en France,
45:36la natalité baisse cette année ?
45:38Oui. Et les congés de maternité
45:40sont trop courts.
45:42Moi, j'ai adoré mes enfants.
45:44Confier un bébé de deux mois et demi
45:46à un inconnu,
45:48quand même, il faut avoir confiance.
45:50Aujourd'hui, avec les médias, on voit des histoires
45:52de maltraitance. Dans les garderies, c'est le bazar.
45:54Il n'y a pas assez de place.
45:56J'ai une fille qui a fait la seule qu'elle bébé.
45:58Elle a attendu un an
46:00pour avoir une place en garderie.
46:02Voilà, confier son bébé,
46:04ce n'est pas facile.
46:06Moi, ça m'aurait rendu malade.
46:08Je ne pouvais pas. Moi, j'ai quitté mon travail.
46:10Mais après, quitter son travail,
46:12ben voilà, aujourd'hui,
46:14j'ai 61 ans.
46:16J'ai travaillé 13 ans au début,
46:18avant de m'arrêter.
46:20J'ai fini
46:22assimilé cadre avec un très
46:24bon salaire, 3 fois le SMIC.
46:26Aujourd'hui, on me propose une retraite
46:28à 660 euros
46:30brut.
46:32Merci, merci Marie.
46:34Merci Marie pour cette tranche de vie.
46:36Marie, 5 enfants,
46:38un garçon et 4 filles.
46:40Merci en tout cas. Je rappelle l'information.
46:42663 000 bébés en 2024,
46:44c'est 2,8% de moins
46:46que l'année dernière, à la même époque.
46:48La natalité baisse dans ce pays.
46:50Jean-Alphonse Richard, rebonjour.
46:52Que va-t-il se passer dans quelques instants ?
46:54Dans l'ordre du crime, 4 petites filles assassinées
46:56en 1987, 4 cold case.
46:58Merci beaucoup.

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