Mercredi 12 mars 2025, SMART IMPACT reçoit Henri-François Martin (Co-Directeur, Climate House) , Aurélie Guyoux (secrétaire générale, Consortium Green Impact Index) , Olivier Blangeard (Directeur général, Flora Food) et Alexandra Ferré (Directrice Impact et RSE, Yves Rocher)
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de celles
00:12et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale un axe fort, de leur stratégie
00:17et voici le sommaire.
00:18Mon invité, c'est Henri-François Martin, le co-directeur de la Climate House, maison
00:23du climat qui vient d'ouvrir pour rassembler entreprises, scientifiques, activistes, investisseurs
00:29et associations et construire ensemble de nouveaux modèles économiques.
00:33Dans notre débat, on va parler de l'affichage environnemental des cosmétiques avec le Green
00:39Impact Index qui veut devenir le standard de référence du secteur, on fera le bilan
00:43après deux années d'existence et puis dans notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables,
00:50vous découvrirez les alternatives végétales au beurre de la marque Flora.
00:54Voilà, trois thèmes, 30 minutes pour les développer, c'est Smart Impact.
00:59L'invité de Smart Impact, c'est Henri-François Martin, bonjour.
01:09Bonjour.
01:10Bienvenue, vous êtes le co-directeur de la Climate House qui a ouvert ses portes en
01:13octobre dernier à Paris, à qui est destinée cette maison du climat et puis surtout pourquoi
01:19vous l'avez créée ?
01:20Bien sûr, c'est destiné à beaucoup de monde, c'est un projet qui a été lancé
01:24par 80 entrepreneurs, 40 femmes, 40 hommes, entrepreneurs français et qui avaient la
01:31volonté de mettre à disposition leur financement, leur réseau et surtout leur temps à destination
01:39de la transformation de l'économie.
01:40Donc concrètement, c'était un projet pour eux pour rendre tout ce qu'ils avaient pu
01:45avoir dans leur carrière précédente.
01:46Ça ressemble à quoi ce lieu ?
01:48Cette ambition, elle se matérialise par une maison en plein cœur de Paris de 2000 mètres
01:52carrés sur 6 étages, d'ailleurs vous êtes invité et on vous attend pour prendre
01:56un café et c'est un espace qui a plusieurs fonctions.
02:00La première, c'est un espace de travail, donc on a à peu près 200 postes fixes avec
02:04plus de 70 entreprises qui travaillent chez nous, aussi bien des start-up que des indépendants
02:09que des fonds d'investissement, des cabinets de conseil, des scientifiques, des experts
02:14pédagogiques qui sont là au quotidien avec nous et ça crée une émulation qui est assez
02:21folle et qui alimente une deuxième partie de notre activité qui sont les conférences.
02:24On a un peu plus de 200 événements organisés par an qui sont à destination de nos adhérents
02:30mais pas qu'eux, c'est aussi ouvert au public.
02:32L'idée c'est quoi ? C'est de partager des idées, des bonnes pratiques aussi ?
02:37Il y a de ça, la volonté principale c'est de créer une dynamique collective autour
02:43de la transformation de l'économie avec pour objectif de pouvoir proposer des solutions
02:48concrètes face aux défis climatiques.
02:51C'est d'autant plus important qu'il y a un courant contraire qui se lève notamment
02:56aux Etats-Unis mais pas qu'eux, si on prend les résultats des dernières élections européennes,
03:00c'est aussi chez nous.
03:01Bien sûr, c'est un défi qui était déjà compliqué à la base, qui ne se simplifie
03:06pas aujourd'hui.
03:07Honnêtement, que ce soit avec la culture entrepreneuriale qui anime ce projet ou même
03:12à titre personnel, moi qui viens du monde du rugby, à partir du moment où l'adversaire
03:16est costaud, c'est plus que jamais le moment de se regrouper, de faire pour.
03:20Ça donne de meilleurs matchs d'ailleurs.
03:21Et ça ne nous fait pas peur donc concrètement, on est là.
03:24Non mais je vous pose la question parce que, pardon je vous interromps, mais il y a des
03:27scientifiques qui participent à cette aventure collective et c'est vrai qu'ils tirent
03:32la sonnette d'alarme sur un certain nombre de projets qui sont co-financés par les Américains
03:37et qui donc perdent une partie de leur financement avec un climato-sceptique à la Maison-Blanche.
03:42Donc c'est très concret.
03:44C'est très concret et c'est pour ça que l'ensemble de nos co-fondateurs a pris la
03:48parole récemment pour tirer la sonnette d'alarme sur les arbitrages budgétaires qui étaient
03:54faits récemment en France et qui avaient une approche peut-être un petit peu trop
03:57court-termiste pour des raisons en soi qu'on peut comprendre.
04:01C'est souvent le cas dans les périodes de crise.
04:03Mais c'est dans les moments comme ça où il faut se regrouper, il faut faire la pédagogie
04:08de l'enjeu systémique du défi climatique et que les investissements d'aujourd'hui
04:15permettront de relever les défis de demain.
04:18Et donc, ce n'est vraiment pas le moment de reculer.
04:20Et aussi, parce que ça rejoint la question des résultats des élections, trouver le
04:26moyen de convaincre.
04:27C'est-à-dire qu'il y a une question d'acceptabilité du virage qui est au cœur des difficultés
04:32qu'on ressent aujourd'hui.
04:33Tout à fait.
04:34Il y a un vrai enjeu de pédagogie et on est conscient à la Climate House de ce défi-là.
04:38C'est pour ça qu'on essaie vraiment d'embarquer le maximum de monde, du plus convaincu militant
04:45de la décroissance jusqu'à des personnes qui peuvent être parfois un petit peu technosolutionnistes.
04:50Nous, c'est un vrai positionnement d'embarquer tout le monde et de se dire qu'on aura besoin
04:55de tous pour accélérer ce changement et de n'être jamais dans une posture de jugement
05:02pour non pas faire de l'uniformité, mais juste pour montrer au contraire qu'il y a
05:08de nombreux points communs à travers ces différents points de vue.
05:11Et en préparant l'émission, j'ai vu que dans les communiqués de présentation de
05:14la Climate House, il y a l'idée de faire travailler ensemble entreprises scientifiques,
05:20investisseurs, associations et activistes.
05:22J'ai tiqué sur le mot parce que pour certains secteurs d'activité, je vais penser à
05:26l'agroalimentaire ou à l'énergie.
05:28Activiste, c'est un gros mot.
05:30Pas pour vous.
05:32Non.
05:33Après, on est tous l'activiste de quelqu'un, j'ai rien à vous dire.
05:35De ce point de vue-là, je pense que ça pourrait faire l'objet d'une très longue discussion.
05:39Ensuite, je pense qu'à partir du moment où on est présent nous, Climate House, dans
05:43la pièce et qu'on joue ce rôle de tiers de confiance, ça permet d'ouvrir des discussions
05:48qui sont passionnantes et ça permet justement d'emmener avec nous potentiellement des grosses
05:54industries qui se sentent un petit peu pointées du doigt et des personnes qui ont des points
06:00de vue qui sont certes assez radicaux mais qui en même temps militent pour quelque chose
06:06sur lequel on peut tous signer.
06:08L'enjeu, c'est de faire le pont entre ces deux acteurs et de les faire atterrir sur
06:13des solutions qui vont faire avancer Schmilblick.
06:15C'est ce qui fait notre quotidien passionnant.
06:18La banque LCL, j'ai lu ça, fait partie de l'aventure.
06:22Avec quel rôle et pourquoi vous l'avez accueillie ?
06:24C'était d'abord une volonté pour nous d'avoir des acteurs du monde de l'économie
06:29avec nous dès le début du projet.
06:31En amont, on a fait le tour des différentes industries qui pourraient avoir envie de s'engager
06:37et d'être dans cette démarche concrètement de groupe de travail avec une ouverture potentiellement
06:44sur une méthode qui embarque l'ensemble de leur industrie.
06:48Je parle de la banque volontairement parce que le levier de la finance, il est évidemment majeur.
06:53Le levier de la finance par leur scope 3 forcément a un impact qui est super important.
06:57Pour nous, c'était une opportunité de pouvoir avoir un acteur qui soit volontariste sur ces sujets,
07:03qui ait envie d'être lucide sur leur marge de progression et de pouvoir nous faire des beaux cas d'usage,
07:10des beaux ateliers.
07:12Parmi les prochains événements qu'on va avoir, on a des groupes de travail sur la finance durable
07:16et la banque LCL, mais pas que, il y en a d'autres qui rejoignent l'aventure,
07:20nous proposent des très très beaux ateliers sur le sujet.
07:24Ce levier de la finance durable, il n'est pas vraiment activé.
07:27Ça pèse quoi dans les flux financiers mondiaux, la finance durable ?
07:31Vous parlez en matière d'investissement ?
07:33Oui.
07:34En matière d'investissement, bien évidemment qu'il y a une marge de progression qui est colossale.
07:38L'enjeu, ce n'est pas tant de se concentrer sur le point de départ, mais sur ce qu'on vise.
07:43De ce point de vue-là, ce en quoi on croit, c'est globalement de mettre en place l'ensemble des acteurs
07:52en posture de milité, donc déjà d'amener ces acteurs, et c'est ce qu'a fait LCL,
07:57au stade du constat de la marge de progression qu'il pouvait avoir,
08:01pour ensuite embarquer l'ensemble de son industrie sur des projets,
08:05sur des projets de labellisation de produits d'épargne,
08:08sur des projets d'une granularité beaucoup plus forte de leur stratégie RSE.
08:14Je pourrais vous lister tous les projets qui sont déjà sur la table
08:18et que systématiquement on pousse à adresser avec l'ensemble du secteur.
08:23Parce que si en fait on travaille uniquement avec chaque acteur individuellement,
08:28la probabilité que derrière les autres fassent exactement la même chose mais à leur sauce
08:32va mettre à la fin le consommateur dans la même situation.
08:35Nous, on est vraiment dans une démarche de porter une transformation systémique.
08:39Ce n'est pas simple parce qu'à l'échelle d'un secteur, dire à quelqu'un
08:43ce serait quand même mieux pour tout le monde que vous puissiez travailler avec vos concurrents.
08:48C'est une démarche qui est vraiment disruptive.
08:50Mais en tout cas, LCL et les acteurs avec qui on travaille sont super sponsors.
08:54Avec ce que je comprends, l'idée de secouer un peu les grands groupes aussi,
08:58c'est l'ambition de la Maison du Climat, de la Climate House ?
09:03Tout dépend de ce qu'on met derrière secouer parce qu'au final,
09:06depuis qu'on travaille sur ce projet et qu'on échange avec les grands groupes,
09:09on se rend compte qu'ils mettent en place beaucoup de choses.
09:11Alors, ça ne va jamais assez vite.
09:13Parfois, on ne va pas se le cacher, il peut y avoir par-ci par-là un peu de greenwashing.
09:18Parfois, c'est même le modèle économique qu'il faut remettre en question pour certains.
09:23Il faut faire évoluer.
09:25Sortir du produire consommé-jeté pour passer à l'économie circulaire.
09:29Pour certaines marques, c'est juste un autre modèle économique.
09:32Ce qu'on peut témoigner, c'est que les entreprises sont conscientes de ça.
09:35Elles sont proactives, elles sont dans une démarche de recherche et de transformation.
09:40L'enjeu pour nous et pour l'ensemble de la société, c'est la vélocité de ce changement.
09:45C'est dans cette logique-là que notre conviction, c'est que c'est par le collectif
09:49qu'on va pouvoir mettre les entreprises dans des meilleures conditions
09:53pour pouvoir porter ce changement-là, de se sentir moins pointé du doigt,
09:57de pouvoir être à l'aise sur le fait de porter sur la place publique
10:00les réflexions qu'elles posent, les envies qu'elles ont de changement
10:03pour pouvoir potentiellement fédérer leurs clients,
10:08fédérer leurs actionnaires, fédérer leurs comex, fédérer aussi l'opinion publique.
10:13Ce qui, à la fin, permettra à tout le monde d'avancer beaucoup plus vite
10:17parfois sur des partis prééconomiques qui seront beaucoup plus ambitieux.
10:21Je vais revenir aux activistes.
10:23Je reçois pas mal de chefs d'entreprise ou de représentants d'entreprise
10:28qui disent qu'on fait des choses bien, mais parfois on n'ose pas communiquer
10:31de peur d'être attaqué sur ce qu'on fait moins bien.
10:34C'est le jeu.
10:36Vous leur dites communiquer quand même ?
10:38Je comprends. En tout cas, nous, ce qu'on leur dit, c'est venez à la maison.
10:41Venez à la maison pour qu'on crée ces espaces de dialogue
10:45en toute humilité et en toute sérénité
10:49pour justement déjà passer cette première barrière de défiance
10:54qui s'est construite dans le temps par une approche parfois dogmatique du sujet
10:58mais des deux côtés.
11:00De ce point de vue-là, notre approche, c'est de faire de la pédagogie,
11:02de montrer que les deux mondes peuvent se parler
11:05et à la fin, d'arriver à réconcilier économie et écologie.
11:08Et c'est pas utopiste, honnêtement.
11:10On a des discussions qui, au quotidien, sont absolument incroyables
11:13et qu'on n'aurait pas soupçonnées.
11:16C'est pour ça que je vous invite à venir voir de vos propres yeux.
11:19Merci beaucoup, Henri-François Martin.
11:21Et bon vent à la Climate House.
11:23On passe à notre débat avec un affichage environnemental pour les cosmétiques.
11:36Le débat de ce Smart Impact.
11:39On découvre un affichage environnemental pour les cosmétiques avec Aurélie Guillaume.
11:43Bonjour.
11:44Bonjour.
11:45Bienvenue. Vous êtes secrétaire générale du consortium Green Impact Index
11:49et directrice recherche et développement chez Arco Pharma.
11:52Alexandra Ferré, bonjour.
11:53Bonjour.
11:54Bienvenue à vous aussi, directrice Impact RSE chez Yves Rocher.
11:58Comment est né cet index ? Racontez-moi.
12:00Alors, comme vous le savez, quand on achète un produit,
12:03quand on est consommateur, on a envie vraiment d'en savoir plus maintenant,
12:06de plus en plus sur sa composition, type d'ingrédients, comment il est fabriqué, etc.
12:10Et en fait, en tant qu'acteur de produits cosmétiques,
12:13mais aussi compléments alimentaires, parfums,
12:16on va dire des produits de santé et de bien-être de manière générale,
12:20on a décidé de s'unir, unir nos forces,
12:23pour pouvoir mettre en place une méthode commune sous l'égide de l'AFNOR
12:28qui nous permet de mesurer l'impact à la fois environnemental et sociétal
12:32des produits que nous concevons.
12:33Donc, ça ressemble à, on pense tous à une triscore, évidemment.
12:37C'est un logo qu'on trouve sur les produits, c'est ça ?
12:40Alors, sur les produits, non, pas pour l'instant.
12:43Aujourd'hui, on le fait plutôt sur les sites internet des marques,
12:46parce qu'on est aussi en train de mettre en place cette méthode, tous ensemble.
12:49Mais en fait, oui, tout à fait.
12:50Ça ressemble à un logo avec quatre lettres, A, B, C, D, E,
12:54un code couleur aussi de vert à rouge.
12:56Donc, A ou B, on est dans le vert,
12:58on fait des produits qui sont parfaitement éco-sociaux conçus.
13:01D ou E, on a une marge de manœuvre,
13:03on a un impact environnemental qui est beaucoup plus important
13:06et on se doit de mettre en place des actions,
13:08notamment sur l'emballage, par exemple, du produit.
13:10Si jamais il n'est pas recyclable aujourd'hui,
13:11il faut qu'il le devienne absolument demain.
13:13Et qui fait partie de ce consortium ?
13:15Alors, on est près d'une trentaine d'acteurs
13:18qui représentent 100 000 entreprises françaises de toute taille.
13:23Donc, il y a des grands groupes internationaux,
13:25comme Pierre Fabre, comme le groupe Rocher,
13:27des entreprises de taille intermédiaire,
13:29comme Arco Pharma, par exemple,
13:31les Amatures, et des toutes petites entreprises.
13:33Ça, c'est le premier point.
13:34Et ça, on met tous des produits de santé
13:36ou des produits de bien-être, de beauté sur le marché.
13:39Mais on a aussi décidé d'inclure des acteurs
13:42qui nous permettent de concevoir les produits,
13:44c'est-à-dire des fournisseurs d'ingrédients.
13:46Donc, comme, je ne sais pas moi, Berkem, DSM,
13:49des fournisseurs aussi de parfums et d'arômes,
13:51comme Technico Flore.
13:52Donc, en fait, on a toute la chaîne de valeur est présente.
13:56– Brice Rocher, le patron du groupe Yves Rocher,
13:58a pris la tête, vient de prendre la tête de ce consortium.
14:01J'en profite pour faire le bilan.
14:03Ça fait quoi ?
14:04Ça fait deux ans à peu près que le Green Impact Index a été créé.
14:07Quel bilan vous en faites ?
14:08– Tout à fait, ça fait deux ans.
14:09Donc, on peut déjà en faire un bilan très positif.
14:12Parce qu'on a notamment testé l'appétence des consommateurs
14:15pour ce genre d'affichage environnemental et social.
14:18Et c'est très bien reçu.
14:19Déjà, parce qu'Aurélie le disait,
14:21les consommateurs sont en attente de plus de transparence.
14:24Et ils attendent aussi que les entreprises les aident
14:26à consommer de manière plus responsable.
14:28Donc, nous, chez Yves Rocher,
14:29on a une quarantaine de produits qui sont évalués.
14:31Et ça permet, en fait, de donner aux consommateurs
14:33une vision très, très claire de tout le cycle de vie du produit
14:36avec une note qui est très lisible pour le consommateur.
14:38Et vous le disiez, qui ressemble au Nutri-Score.
14:41Donc, ce qu'on voit d'un point de vue consommateur,
14:43c'est que c'est immédiatement identifié
14:45et on comprend de quoi on parle, de quoi il s'agit.
14:48Et puis après, d'un point de vue des entreprises,
14:50ça a aussi un impact positif
14:51puisque ça nous permet de travailler l'éco-conception des produits.
14:54Donc, on va travailler avec les entreprises,
14:56avec les équipes marketing, avec le développement de produits
14:59pour, justement, améliorer le score.
15:01Oui, c'est un aiguillon pour progresser.
15:03C'est un défi collectif, en quelque sorte, vous dites ça ?
15:05Tout à fait. C'est à la fois un défi au sein de l'entreprise,
15:08mais c'est aussi un défi avec les autres entreprises.
15:10On est dans une mode de coopération et de compétition
15:14où, au contraire, on veut vraiment élever les standards
15:16de l'industrie de la beauté vers plus d'engagement,
15:18plus de transparence,
15:19et que ce soit transversal à toutes les entreprises de la beauté.
15:21Et alors, comment vous contrez la critique qui vous est forcément faite
15:25de dire que c'est le secteur qui crée son propre label
15:29et donc qui se fait de la pub ?
15:31Il y a des intervenants extérieurs pour donner la viabilité,
15:37je ne trouve pas le mot, à ce label,
15:39lui donner sa force ?
15:40Oui, alors tout à fait.
15:41Déjà, c'est multisectoriel.
15:43Je pense que c'est sa force.
15:44C'est-à-dire qu'il y a les produits cosmétiques,
15:46mais nous, par exemple, chez Arcoferma,
15:47on fait beaucoup de compléments alimentaires.
15:49Et ça, c'est une première de se réunir en tant qu'acteurs,
15:52à la fois beauté et pharma.
15:54Ça, c'est le premier point.
15:56Déjà, on s'auto-challenge entre nous.
15:58Et ensuite, ils contrôlent vos critères.
16:00Alors, ça a été fait sous l'avenor.
16:01C'est-à-dire, ce qui était vraiment important,
16:03c'était d'avoir une neutralité, une forme d'impartialité
16:06sur cette méthode très exigeante.
16:08Ça a été compliqué entre nous.
16:10On a réuni 120 experts dans 10 groupes de travail.
16:13Alors, je vous laisse imaginer pour vraiment arriver
16:16à avoir un consensus auprès de toutes ces personnes.
16:19Et comme le disait Alexandra,
16:20on a travaillé vraiment avec des experts métiers.
16:22La formule, ce sont des formulateurs, des chimistes
16:24qui travaillent à nos côtés.
16:25Le PAC, des experts packaging, des ingénieurs PAC.
16:27Voilà, les process de fabrication, etc.
16:30Et ce qu'il faut savoir dans cette méthode,
16:31c'est qu'elle s'appuie sur des standards existants et publiés.
16:34Alors, ça peut être des normes ISO.
16:36Ça peut être des standards de l'OCDE.
16:38Ça peut être des méthodes proposées sur le PAC par Citeo,
16:41par exemple, un outil B.
16:43Mais on se repose vraiment sur des choses standardisées, normées.
16:47Et ça, ça a été extrêmement important et fondamental
16:50pour l'ensemble des acteurs.
16:51On va s'appuyer sur deux leviers d'amélioration
16:54avec comme source la Fédération des entreprises de la beauté
16:57qui nous dit que l'eau représente entre 60 et 90%,
17:01évidemment, ça dépend,
17:02mais de la composition des produits cosmétiques.
17:05On va voir ce chiffre s'afficher.
17:07Et puis, sur les emballages, la cosmétique représente
17:105% des emballages plastiques en France,
17:12environ 55 000 tonnes.
17:15Peut-être sur l'eau, pour commencer.
17:17Alexandra Ferré, elle est où, l'eau ?
17:19Elle est dans les produits qu'on achète ?
17:23Et à ce moment-là, est-ce qu'il faut aller vers des cosmétiques secs ?
17:26Elle est où ?
17:28Alors, il y a un double enjeu sur l'eau.
17:30Il y a effectivement l'eau au sein des produits cosmétiques
17:32et notamment les produits de la douche.
17:34Et là, vous en parlez, il y a les produits solides.
17:36Par exemple, les shampoings solides,
17:38les nettoyants visage solides,
17:40les gels douche solides qui se développent de plus en plus.
17:42C'est un marché porteur.
17:43Sauf que là, il faut qu'on change nos habitudes, nous, de consommateurs.
17:45Ce n'est pas si simple.
17:46Mais bon, j'ai testé, ce n'est pas si simple.
17:48Mais c'est vrai que ce sont des produits qui, aujourd'hui, ont la même sensorialité,
17:50pour la plupart, que les produits liquides.
17:52Donc, c'est vraiment un usage consommateur
17:54que, d'ailleurs, le Green Impact Index va faciliter
17:56puisqu'il va orienter vers des produits plus engagés,
17:58comme les produits solides.
18:00Puis après, il y a un autre enjeu sur l'eau.
18:02En vérité, on pense que tout est concentré dans le produit,
18:04mais c'est aussi chez soi, dans la douche,
18:06dans la salle de bain.
18:08C'est l'usage de l'eau chez le consommateur
18:10qui fait le plus gros impact.
18:12Combien de temps on passe sous la douche, c'est ça ?
18:14Exactement.
18:16Et donc là, c'est plutôt des initiatives de sensibilisation
18:18qu'il faut avoir auprès des consommateurs
18:20ou alors travailler la rinçabilité des produits
18:22pour qu'ils s'enlèvent plus facilement du cuir chevelu ou du corps.
18:24Et donc ça, vous faites progresser vos produits en la matière, d'ores et déjà.
18:26Tout à fait.
18:28C'est des chantiers qui sont en cours,
18:30et nous, on mise aussi beaucoup sur le marché du solide.
18:32On essaye vraiment de le pousser.
18:34C'est le marché de la cosmétique solide en France
18:36et c'est un marché qu'on continue à dynamiser avec nos produits.
18:38Vous disiez juste avant qu'on démarre l'interview
18:40qu'il faut parler du coton aussi,
18:42quand on parle de l'eau. Pourquoi ?
18:44Parce qu'il y a de l'eau cachée, finalement,
18:46autour des produits cosmétiques.
18:48Et ça peut venir, par exemple, des ingrédients.
18:50Un ingrédient dont la culture nécessite
18:52beaucoup, beaucoup, beaucoup d'eau.
18:54Il y a des plantes qui vont vraiment demander un apport en eau très important.
18:56Et donc ça, on les limite
18:58parce que dans le cadre de notre Green Impact Index,
19:00on regarde les conditions de culture,
19:02la nécessité d'avoir un apport en eau
19:04à la source de la plante
19:06qui ensuite est dans le produit.
19:08Et puis, à la fin, en effet, dans le gestuel,
19:10une eau démaquillante, par exemple,
19:12quand on fait une analyse de cycle de vie,
19:14on s'aperçoit que le coton a démaquillé.
19:16C'est lui, en fait, qui a...
19:18Qui pèse le plus lourd.
19:20Exactement. Qui pèse, mais largement le plus lourd.
19:22Et donc, c'est là où les marques aussi incitent sur des nouvelles gestuelles,
19:24comme vous disiez, qui ne sont pas évidentes
19:26à faire entrer dans notre quotidien, mais qui sont essentielles.
19:28Donc là, typiquement, des cotons,
19:30des petites lingettes...
19:32Qui sont réutilisables, qui sont lavables et qui sont réutilisables.
19:34Sur les emballages, tiens, je veux bien vous entendre là-dessus.
19:365% des emballages plastiques en France viennent de la cosmétique.
19:38Qu'est-ce que vous faites ?
19:40Je vous pose la même question à toutes les deux.
19:42Je commence avec vous. Pour limiter les emballages.
19:44Il n'y a pas trois emballages en un.
19:46Vous voyez ce que je veux dire ? On a tous vécu ça.
19:48Oui, un énorme travail est fait pour réduire,
19:50pour faire des formules plus concentrées aussi.
19:52Je sais qu'il y a beaucoup d'initiatives de cette sorte
19:54chez Rocher, dans d'autres marques
19:56comme les Anature, des emballages carton aussi.
19:58L'enjeu, c'est la recyclabilité à 100%.
20:00D'accord.
20:02Ça, c'est essentiel. Mais avant, en effet, c'est de réduire.
20:04Donc, on le comptabilise dans notre méthode.
20:06Un, on réduit, on regarde.
20:08Et donc, des produits qui n'ont pas d'emballage vendeur,
20:10un peu ce que vous disiez, c'est-à-dire que l'emballage est plus gros
20:12par rapport au volume de produit qui est à l'intérieur.
20:14Chez nous, au sein de la méthode du Green Impact Index,
20:16c'est un malus.
20:18Et donc, le produit en question va avoir
20:20un score très mauvais.
20:22Et ça pénalise énormément.
20:24L'emballage est très prépondérant dans la méthode.
20:26Prépondérant dans l'acte d'achat.
20:28Donc, c'est un arbitrage à trouver
20:30pour vos produits pour qu'ils restent séduisants
20:32et qu'ils utilisent moins d'emballage ?
20:34Tout à fait.
20:36On ne fait pas de compromis sur la désirabilité
20:38ou sur l'efficacité du produit
20:40au regard de l'engagement.
20:42En revanche, on peut trouver des nouvelles gestuelles
20:44qui sont faciles à adopter.
20:46Par exemple, en février 2024, chez Yves Rocher,
20:48on a lancé la Recharge.
20:50La Recharge, c'est globalement exactement le même produit
20:52mais avec 80% de plastique en moins
20:54recyclable.
20:56C'est ce genre d'initiative qu'on va pousser,
20:58qui ne demande pas beaucoup d'efforts de la part du consommateur
21:00mais qui, à l'échelle de notre trajectoire plastique,
21:02est énorme puisque, cette année,
21:04on a réduit de 20% les tonnages de plastique
21:06utilisés au niveau de la marque.
21:08Ça a vraiment peu d'impact pour le consommateur
21:10mais beaucoup sur les enjeux environnementaux.
21:12Là, on a deux critères qui rentrent dans ce Green Impact Index.
21:14Il y en a beaucoup d'autres, j'imagine ?
21:16Oui, il y en a beaucoup.
21:18Il y en a plus de 50.
21:20Ils sont extrêmement précis.
21:22Encore une fois, avec l'AFNOR,
21:24extrêmement robuste.
21:26On ne peut pas se permettre, sur un sujet aussi important,
21:28d'être approximatif.
21:30Donc oui, 55 critères pour passer au crible la formule,
21:32sa naturalité,
21:34est-elle biodégradable,
21:36quitte de l'écotoxicité potentielle,
21:38quand on parle d'un gel douche, d'un savon,
21:40ça se retrouve dans l'environnement.
21:42L'emballage est passé au crible, rien que lui,
21:44à plus de 5 critères différents.
21:46Toutes les conditions de fabrication du produit,
21:48d'où vient-il, est-il fabriqué en France, par qui ?
21:50Et comme je vous le disais aussi,
21:52on remonte les filières pour connaître les conditions de travail,
21:54les conditions de culture,
21:56des extraits végétaux qui rentrent dans la formule.
21:58Et il y a un volet sociétal aussi,
22:00qui nous tient beaucoup à cœur,
22:02et qui est fondamental dans cette méthode.
22:04Alors, on va être humble,
22:06elle n'est pas parfaite, on la veut exhaustive,
22:08mais évidemment qu'elle peut s'améliorer.
22:10Et on s'est rendu compte que c'est grâce
22:12au travail collaboratif entre les différents acteurs,
22:14différentes sociétés,
22:16les pôles de compétitivité, les syndicats, etc.,
22:18qu'on affine cette méthode
22:20et on espère continuer à l'améliorer.
22:22L'un des axes d'amélioration,
22:24c'est quand même de l'afficher systématiquement
22:26sur les emballages. Alors c'est compliqué,
22:28parce qu'il y a pas mal de produits qui finalement,
22:30ce n'est pas la même chose
22:32qu'une boîte de gâteau où il y a plus de place.
22:34C'est un peu basique ce que je dis,
22:36mais j'imagine que c'est une des difficultés ?
22:38Déjà, Aurélie le disait, la méthodologie évolue.
22:40Donc potentiellement, les notes demain
22:42peuvent évoluer, et aussi en fonction des choix
22:44d'éco-conception qu'on fait, un produit peut s'améliorer.
22:46Moi, si j'achète, je veux le voir sur l'emballage.
22:48Alors aujourd'hui, c'est disponible sur les fiches
22:50produits du site internet, et puis ensuite
22:52en magasin. Nous, par exemple, cette année,
22:54on va le déployer sur certains des produits
22:56pour commencer aussi que ça s'ancre
22:58dans l'usage du consommateur.
23:00Donc dans le parcours marchand, et puis si la législation
23:02évolue, ce qu'on souhaite aussi
23:04au niveau français, au niveau européen,
23:06si la législation évolue vers le sens
23:08de l'affichage environnemental, là,
23:10on pourra venir la poser sur le produit avec une méthodologie
23:12claire et figée dans le marbre.
23:14Merci beaucoup à toutes les deux,
23:16et à bientôt sur BeSmart4Change.
23:18On passe tout de suite à notre rubrique Startup.
23:26Smart Ideas avec Olivier Blanchard,
23:28bonjour. Bonjour Thomas.
23:30Bienvenue, vous êtes le directeur général de FloraFood,
23:32deux groupes pour la France et la Belgique,
23:34groupe néerlandais,
23:36si je ne me trompe, créé en 2019.
23:38C'est quoi le périmètre de ce groupe ?
23:40Alors le groupe, c'est un des groupes
23:42leaders au monde, dans tout ce qui est
23:44plant-based, donc industrie à base de plantes,
23:46c'est un groupe qui fait un peu plus de 3 milliards d'euros,
23:48et on s'affirme vraiment résolument
23:50comme le leader de l'alimentation à base
23:52de plantes, donc on est connu notamment pour des marques
23:54historiques de margarine, mais on est aussi
23:56leader du fromage végétal, et on a
23:58pour ambition de développer
24:00le marché dans les années à venir. Et donc là, vous proposez
24:02une alternative au beurre, c'est ça ?
24:04Alors exactement, avec Flora, donc la marque Flora,
24:06on la lance sur le marché français, elle est arrivée
24:08l'année dernière chez Carrefour,
24:10et en fait Flora est un produit
24:12assez rupturiste, c'est une alternative
24:14100% végétale au beurre, et c'est
24:16composé de quelques ingrédients très simples, il y en a 6 ou 7,
24:18c'est principalement de l'huile,
24:20de l'huile végétale,
24:22colza, tournesol, coco, et puis
24:24il y a également des fèves dedans,
24:26et puis derrière, des arômes
24:28naturels, qui donnent le goût
24:30au produit, et sur la version salée,
24:32du sel, c'est assez simple. Oui, c'est assez simple,
24:34et alors moi je me pose toujours cette question,
24:36pour les produits qui sont
24:38des alternatives A, sur les
24:40itérations, le nombre de
24:42versions différentes, avant
24:44d'aboutir au goût, à la texture,
24:46à ce que vous recherchiez ? Alors, il y a eu énormément
24:48de recherche et développement avant, c'est pas un projet qui arrive
24:50comme ça, donc c'est des années de recherche et développement,
24:52pour avoir, je dirais, un triptyque
24:54qui fait aujourd'hui qu'on est très sables. Le premier,
24:56c'est le goût, c'est le plus important, on est sur le marché
24:58en plus français, on est un marché où le beurre
25:00est très fort, il nous faut des produits qui sont bons,
25:02et Flora tique le côté goût. Le deuxième
25:04pilier, c'est un pilier environnemental,
25:06on est à la fois sur une recette, comme vous le dites,
25:08qui a été testée depuis très longtemps,
25:10qui propose réellement une alternative
25:12au beurre, parce qu'on est sur une texture,
25:14et un goût qui est vraiment quelque chose de nouveau
25:16sur le marché, et puis on a également
25:18des conditionnements, où on est la première marque
25:20à proposer une barquette 100%
25:22en papier, donc là aussi, c'est pas
25:24facile de le dire, c'est pas facile à faire,
25:26et c'est la seule marque, quand vous êtes sur un marché
25:28absolument dédié
25:30sur le plastique aujourd'hui, on est que sur des barquettes en plastique,
25:32donc c'est la première marque à être, par son contenu
25:34et son contenant,
25:36vraiment très saine sur le plan environnemental,
25:38on parle de 80% d'empreintes carbone
25:40en moins par rapport au beurre.
25:42On reviendra sur le contenu,
25:44mais sur le contenant, effectivement, il y a
25:46quelques impératifs, ça a dû être
25:48compliqué de réussir à faire un emballage
25:50100% papier, parce que,
25:52moi je pose la question de Béossien,
25:54le plastique a quand même
25:56beaucoup d'avantages,
25:58et le papier en a moins,
26:00moi je parle de ce principe,
26:02donc comment vous avez sauté
26:04ces obstacles ?
26:06Le papier n'en a pas moins, aujourd'hui on a réussi
26:08à mettre au point, en termes d'étanchéité par exemple,
26:10ce sont des brevets, ce sont des années
26:12de recherche et développement,
26:14pour justement arriver à avoir une étanchéité
26:16et un papier qui résiste à la matière grasse,
26:18donc qui ne transpire pas, sans mettre
26:20de film plastique à l'intérieur,
26:22donc c'est de la recherche, de la technicité,
26:24et là on tombe vraiment dans de l'ingénierie,
26:26mais qui permet aujourd'hui de contribuer à la décarbonation
26:28et à un usage
26:30moindre de plastique.
26:32Et sur le contenu, pourquoi c'est important
26:34d'avoir une alternative au beurre ?
26:36Végétal, en quoi
26:38l'impact carbone est plus faible ?
26:40L'impact carbone est plus faible,
26:42en quoi c'est important déjà ? C'est que réduire
26:44à l'empreinte carbone, c'est quelque chose qui est indispensable,
26:46et notamment l'alimentation contribue
26:48massivement au niveau mondial à produire
26:50malheureusement du CO2.
26:52Le végétal, pourquoi c'est une alternative qui est intéressante ?
26:54C'est qu'en fait, au lieu de passer par l'animal,
26:56vous passez directement de la plante,
26:58qui en grandissant stock du carbone,
27:00fait des graines, et à partir de ces graines vous faites de l'huile,
27:02par un process de fabrication qui est très simple,
27:04je vous l'ai décrit, c'est 6 produits, donc c'est relativement simple
27:06à faire, d'un point de vue technologique,
27:08et c'est beaucoup moins émetteur de CO2
27:10que l'alternative qui passe par
27:12le monde animal. Donc c'est important
27:14dans la décarbonation de pouvoir
27:16développer les filières végétales,
27:18et ça la plupart des enseignes le font en France,
27:20mais aussi massivement en Europe, et d'autres pays
27:22sont largement plus avant-gardistes
27:24sur les filières végétales. Et ces matières premières,
27:26elles coûtent de plus en plus cher,
27:28est-ce que ça coûte plus cher
27:30de faire une alternative au beurre,
27:32ou du beurre traditionnel ?
27:34Alors, on est sur l'ensemble
27:36des matières premières, que ce soit
27:38le beurre, on a vu une inflation massive ces derniers mois,
27:40que ce soit les huiles, aujourd'hui on voit une inflation
27:42également, on est entre 20 ou même 70%
27:44pour certaines huiles. Donc on est sur
27:46une inflation qui est très forte, par contre,
27:48sur le positionnement prix du produit final,
27:50les distributeurs aujourd'hui pratiquent un prix
27:52sur flora, on va dire qui est à
27:54un juste milieu, donc on est moins cher que le beurre,
27:56et on propose dans un contexte
27:58d'inflation une alternative en plus
28:00intéressante pour le consommateur et pour le portefeuille.
28:02Merci beaucoup Olivier Blanjard
28:04et bon vent à FloraFood
28:06et à bientôt sur
28:08Be Smart For Change.
28:10Merci à toutes et à tous de votre
28:12fidélité, je vous dis à très bientôt
28:14sur la chaîne des Audacieuses et les Audacieux, salut !