Les Vraies Voix responsables avec Aurélien Gohier, fondateur des Influstriels ; Florence Berteau, DG adjointe de FANUC France ; Carole Denize, chargée de mission RP chez Chimirec ; Sébastien Van den Bossche, directeur de OMP ; Christophe Chambet, président de Pracartis.
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00:00En direct depuis Lyon Aurexpo, Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:09Et les vraies voies qui font rouler la France, enfin bouger plutôt cette France, c'est plutôt l'industrie qui fait bouger la France.
00:16En direct du Salon Global Industrie 2025 qui se tient depuis le 11 jusqu'au 14 mars avec une série de ministres.
00:26Demain il y aura le Premier Ministre François Bayrou, il y aura le Ministre de l'Industrie Marc Ferrati et il y aura la Ministre du Travail Astrid Panossian-Bouvet.
00:33Donc utile de dire que ça va être un salon de main ministérielle.
00:36Voilà exactement et en attendant nous avons une table bien fournie, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies qui font bouger la France, on est ensemble jusqu'à 20h.
00:45Les vraies voies Sud Radio.
00:47Et avec autour de cette table Aurélien Goyer qui est avec nous, fondateur d'Influstriel. Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:55Florence Berthaud, directrice générale adjointe de Fanuc France, bonsoir.
01:00Merci d'être là.
01:01Carole Denézy qui est avec nous, chargée de mission RP chez Chimirec, bonsoir.
01:07Sébastien Van Der Bosch, il était avec nous il y a quelques instants, directeur de OMP Fondry Zamac et président d'Experience Zamac.
01:14Vous êtes dans l'Ain et Christophe Chambay qui vient de nous rejoindre aussi, président de PACARTIS, spécialisation en usinage de précision à Péionnet en Haute-Savoie.
01:25Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:28On va commencer par vous puisque vous êtes le dernier cité, de nous expliquer ce que vous faites, quel est le principe de cette belle industrie et depuis combien de temps surtout ?
01:39Le groupe PACARTIS est un groupe familial, c'est une PME familiale qui a aujourd'hui plus de 50 ans, qui est spécialisée en ingénierie et en solution globale d'usinage de précision durable.
01:51Ce groupe comporte à peu près 200 salariés pour un chiffre d'affaires de 35 000 euros.
01:57Une croissance assez régulière, très diversifiée.
02:01On a pour objectif de proposer à nos clients, à nos partenaires, des développements selon deux axes.
02:08Un premier qui vise à optimiser les stratégies d'usinage pour fabriquer des pièces.
02:14Tout cela avec pour objectif de limiter au maximum l'impact environnemental de l'usinage.
02:24Deuxième activité de notre groupe, c'est d'avoir attrait à la modernisation de machines outils, que ce soit des machines d'usinage, des machines de rectification.
02:33L'idée c'est de promouvoir l'intérêt des machines existantes, de les rénover pour les rendre plus performantes.
02:44Et leur permettre aujourd'hui de proposer des solutions qui peuvent être rénovantes et s'intégrer à la place de solutions neuves.
02:57Florence Berthoud, vous êtes directrice générale adjointe de Fanuc France, fabricant de robots industriels.
03:04Vous êtes basée dans l'Essonne, mais pas que. C'est un énorme groupe.
03:09Nous avons quatre sites en France, à Lyon, en Haute-Savoie, à Marnat et à Rennes.
03:14Vous êtes un peu copain ?
03:16Oui, on se connaît bien.
03:20Fanuc, en quelques mots, c'est de l'automatisation.
03:26On est vraiment pionniers dans la commande numérique, c'est l'intelligence de la machine, la machine outil dont on vient de parler.
03:35Pionniers dans la CNC, pionniers dans la robotique. On existe depuis 1952 et dans la robotique depuis 1972.
03:42Donc plein de filières différentes.
03:44270 filières dans le monde.
03:46Je disais deux filières, l'aéronautique, vous travaillez pour beaucoup de filières.
03:50Absolument, on travaille à peu près pour toutes les filières. Partout où il y a de l'industrie manufacturière, il y a des robots.
03:56Ou en tout cas, on peut mettre des robots et on peut augmenter la productivité et la compétitivité.
04:00Sébastien Vandenbosch, ils se connaissent, vous connaissez aussi tant qu'on y est après tout ?
04:04Non, on n'est pas très loin.
04:06Mais c'est fait.
04:08On n'est pas très loin, mais maintenant on se connaît.
04:10Chez vous, OMP Fondry, ZAMAC, du ZAMAC.
04:14Du ZAMAC, tout le monde en voit tous les jours et ne sait pas ce que c'est cette matière.
04:20Je me présente, je suis Sébastien Vandenbosch, je suis directeur d'OMP Fondry et président d'Experience ZAMAC.
04:25Je fais partie d'un groupe piloté par Loïc Lefrock, dirigeant sur la partie des transformations des métaux.
04:32On fait de la fonderie de ZAMAC, de la fonderie d'aluminium, de la fonderie sous pression et en coquille.
04:39On fait de l'usinage de précision sur pièces de forge et de la chaudronnerie aussi et de la découpe et de l'emboutissage.
04:48Pour rentrer plus en détail sur OMP, c'est une société qui est créée en 1968.
04:53En plein cœur de la plastique valée et on transforme de la matière qui s'appelle du ZAMAC, c'est du zinc, de l'aluminium, du magnésium et du cuivre.
05:03C'est une matière qui est en fusion à 420 degrés et on réalise tout type de pièces dans la cosmétique, dans l'espiritueux, dans l'électronique, dans l'électrique, dans l'hydraulique, dans tout ce qui est sécurité.
05:19Pas de panique !
05:24Et vous Carole Denis, vous êtes chargée de mission RPG Chimirek, c'est une entreprise de valorisation de déchets.
05:30Vous êtes basée à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.
05:32Alors ça c'est le siège, mais finalement on a plus de 50 sites en France.
05:35Oui c'est ça, mais le siège est à Aulnay-sous-Bois, vous êtes un peu partout en France.
05:38Voilà, donc nous ça fait depuis 1958 qu'on s'occupe de la collecte, la gestion et la valorisation des déchets dangereux.
05:48Donc tout type d'entreprise, on a commencé avec les concessions automobiles pour arriver justement au global, pour nous faire connaître et reconnaître en tant qu'experts, pionniers de l'économie circulaire, mais également dans l'industrie.
06:03Un peu partout en France.
06:05Un peu partout en France, également à l'étranger, mais je pense qu'on pourra y revenir.
06:09On a 1500 collaborateurs, on est présents aussi à l'étranger.
06:12Et ils font des pop-corn.
06:14Et vous Aurélien Goyard, vous êtes fondateur des Influstrielles, c'est ça ?
06:19Alors ça c'est très innovant.
06:20Très innovant, expliquez-nous ce que vous faites en tant qu'influstrielle.
06:23Le jeu de mots est excellent, je dois le dire.
06:25C'était un peu provocateur, je vais essayer de vous expliquer un peu pourquoi.
06:29Les Influstrielles ça a été lancé il y a un an à Global Industrie, justement, donc notre destin est intimement lié.
06:37Moi j'ai une casquette qui est aussi celle de représenter les start-up industrielles françaises à travers une organisation qui s'appelle Start Industrie.
06:46On en reparlera un petit peu quand on va parler un peu d'innovation et de technologie.
06:49Je suis très impliqué dans les écosystèmes de l'industrie.
06:52Les Influstrielles c'est né d'un constat.
06:55Vous savez que l'industrie est un peu ce monde du cartésianisme, de la science, etc.
07:00Et il y a cinq ou six ans, si on avait dit à des Industrielles qu'on allait jouer ce jeu de l'influence telle qu'on la connaît,
07:05d'ailleurs pas toujours sur ses meilleurs jours, l'influence TikTok, toute l'image qu'on en a un petit peu négative finalement, nous parents.
07:13On n'imaginait pas une seconde qu'on allait pouvoir être bien reçu dans un monde comme celui-ci.
07:18C'est un peu antinomique le côté je suis cartésien et rationnel et je serais influencé par quelqu'un qui me fait des posts sur Instagram ou sur les réseaux sociaux.
07:27Donc ce côté Influstrielle était un peu provoquant pour expliquer que si et pourquoi.
07:31Quand on prend les chiffres, un influenceur en général traite de trois grands sujets.
07:36Et dans seulement 4% des cas, il traite du sujet de ce qu'on appellera le business, ce qui est très peu.
07:42Et en plus, l'industrie est une sous-partie de ça.
07:45Nous, industriels qui traînons sur les réseaux sociaux professionnels, on a l'impression que tout le monde ne parle que d'industrie.
07:50Mais la vérité, c'est qu'en fait, on a une toute petite cacahuète de prise de parole sur les réseaux sociaux.
07:56Et la question est simple, c'est pourquoi se priver d'outils gratuits, utiles, qui ont changé.
08:02Fédérateurs.
08:03Fédérateurs et qui permettent de porter la voix de l'industrie.
08:05Je pense que l'industrie doit faire feu de tout bois pour pouvoir re-rentrer dans la vie des Français.
08:09Et les réseaux sociaux en font partie. Il faut apprendre à jouer aussi ce jeu là quelque part.
08:12Les industriels, ce n'est pas des influenceurs qui deviennent des industriels.
08:17C'est plutôt des gens qui sont déjà industriels mais qui ont envie de jouer ce jeu un petit peu aussi, d'utiliser l'influence digitale.
08:22Et un peu avant de partir en pub, c'est-à-dire que beaucoup d'industriels ne voulaient pas communiquer
08:27parce qu'il y a eu un industriel bashing pendant longtemps.
08:30Mais moins on communique, plus on laisse la place aux autres.
08:32Donc c'est une façon aussi de trouver des solutions.
08:35Tout à fait. Il y a eu une espèce de fermeture, une opacité qui s'est créée autour du monde de l'industrie, en particulier dans les médias.
08:41Pas chez nous, vous avez remarqué.
08:44Aujourd'hui, les gens ré-ouvrent un peu les chakras sur ces sujets.
08:47L'industrie est en train de redorer son blason petit à petit.
08:49Il y a beaucoup d'efforts qui sont mis là-dedans.
08:51Le digital, sans la présence sur le terrain, ça n'est rien. Mais c'est quand même un sacré outil.
08:56Vous restez avec nous, on reviendra dans un instant.
08:58Puisque sans recrutement, l'industrie est un peu à l'arrêt.
09:03Et c'est vrai que trouver des nouveaux talents, comment créer ces nouveaux talents,
09:06comment être appétant quand on travaille dans l'industrie,
09:09comment être attractif, on en parle dans un instant, à tout de suite.
09:11En ouvrant nos chakras.
09:12Absolument, Philippe.
09:39Les vrais voix responsables en direct de Global Industrie 2025.
09:42Le problème avec tous nos invités, c'est que rien qu'une délicité, ça met une demi-heure.
09:46On relie un Goyet avec nous, fondateur d'Influstriel, qui est avec nous, bien sûr.
09:50Florence Berthaud, directrice générale adjointe de Fanuc France.
09:54Carole Denez, qui est chargée de la mission RP chez Chimirec.
09:59Sébastien Van Der Bosch, qui est directeur de OMP et Fonderie ZAMAC,
10:03et président d'Experience ZAMAC.
10:04Et Christophe Chambay, président de PRECARDIS, spécialisation en usinage en Haute-Savoie.
10:10On revenait, on vous le disait juste avant la pub, ce qui est intéressant, bien entendu,
10:15c'est de dire comment rendre l'industrie appétante quand on recherche des nouveaux talents,
10:21que tout le monde recherche, bien entendu, parce qu'on parle beaucoup d'expertise.
10:25Florence Berthaud, vous avez pris le micro en premier, donc je vais vous poser cette question.
10:29Vous m'avez regardé, j'ai bien compris.
10:30C'est vrai que vous avez regardé.
10:32De dire d'abord comment on les atture.
10:35Est-ce qu'aujourd'hui, l'entreprise, ce qu'on appelle l'image de l'entreprise,
10:40comment on va les chercher et qu'est-ce qu'on leur propose ?
10:44Alors nous, ce que nous avons trouvé chez Fanuc, pour essayer de rendre justement l'industrie un peu plus appétante
10:48et la robotique, qui pourtant est quand même assez intéressante et suscite de l'intérêt chez les jeunes,
10:52on a organisé notamment un concours de la robotique industrielle
10:55qui s'adresse à tous les jeunes de Bac plus 2 à Bac plus 5, en fait.
11:00Et on en a à la douzième édition.
11:02On réunit à peu près 160 écoles au démarrage.
11:05Après, il y a tout un système de sélection. On en retient une cinquantaine.
11:09Et tout ça, ça se joue dans deux semaines.
11:11C'est le 31 mars chez Fanuc France.
11:13Vous êtes les bienvenus, Sud Radio, avec plaisir.
11:15On vous accueille.
11:16Merci.
11:17Et c'est fantastique quand même.
11:19Ça a pris énormément d'ampleur.
11:20On a commencé avec 11 écoles il y a 12 ans.
11:21On est maintenant donc avec 160.
11:23Et les profs jouent le jeu.
11:25Ils sont extrêmement demandeurs de formation, de sujets et d'événements.
11:32Comme ça, ça rejoint un petit peu.
11:33On est quand même un petit peu toujours sur l'attraction, en fait,
11:36avec l'influence et autres.
11:38Ces jeunes, ils adorent un peu la compétition aussi.
11:40Ils viennent ici.
11:42En plus, on rencontre des parcours vraiment formidables.
11:46Voilà.
11:47Donc, c'est un bon moyen qui nous permet justement de bien communiquer là-dessus.
11:50Carole Denis, l'économie circulaire, le recyclage,
11:53c'est très en vogue chez les jeunes.
11:55Est-ce que vous, ça les attire beaucoup pour venir travailler chez Chimirec ?
11:58Exactement.
11:59Ça fait sens.
12:00On a un métier.
12:01Maintenant, nous devenons sexy et attractifs, j'ai envie de dire.
12:04Donc, actuellement, on a quand même plus d'une cinquantaine de sites en France.
12:09Donc, on recherche environ 100 personnes.
12:12Ah oui, en ce moment.
12:14C'est-à-dire que nous, on prend en dessous du bac.
12:17Il n'y a aucun problème puisqu'on a besoin d'opérateurs, de manutention,
12:22de chauffeurs, de commerciaux, de chimistes.
12:26On a un panel chez nous de métiers tellement large.
12:31Et on prend également des alternants.
12:33Ah oui, c'est bien.
12:34On a un alternant qui est maintenant notre directeur commercial groupe,
12:38qui est rentrant en tant qu'alternant.
12:40Donc, il y a plus de 30 ans maintenant.
12:41Ça, c'est une belle définition.
12:43Aurélien Goyer, vous travaillez sur l'influence,
12:47la marque employeur hyper importante dans ce métier.
12:52Je vais commencer par un petit bémol.
12:55La marque employeur est importante si ce qu'on y montre est révélateur
12:59de ce qui se passe vraiment dans l'entreprise.
13:00Ah oui, pas de fake.
13:02Non, mais en fait, il y a quand même cette tendance un peu encore
13:04dans la communication de se dire, voilà, on va...
13:06On va mettre du verre partout, de la RSE.
13:08Exactement.
13:09L'industrie doit faire une espèce de preuve par l'exemple
13:12en se concentrant sur ses compétences et son excellence.
13:15Et le reste suivra.
13:16On ne demande pas non plus aux gens de mettre la poussière sous le tapis.
13:18L'industrie, il y a du bon, il y a du moins bon.
13:20Personne n'a dit que c'était parfait.
13:21Mais les jeunes qui nous regardent n'attendent pas non plus
13:24qu'on mette la poussière sous le tapis.
13:25Ils veulent la vérité.
13:26Ils veulent quelque chose qui soit révélateur
13:27de ce qu'ils vont trouver en entreprise.
13:28Parce que si on ne fait pas ça, en fait, il y a du turnover.
13:30Les gens, ils viennent et ils repartent.
13:31C'est ce qui se passe notamment avec les femmes.
13:33On ne peut pas leur mentir de toute façon.
13:34Non, mais vous voyez, typiquement...
13:35Pardon.
13:36Allez-y.
13:37Non, non, allez-y.
13:38Ce que je voulais dire, c'est que par exemple, vous voyez,
13:39typiquement sur la féminisation de l'industrie,
13:41on a aujourd'hui fait beaucoup pour attirer les femmes dans l'industrie.
13:44Il y a des chiffres qui nous montrent aussi
13:45que les femmes qui viennent dans l'industrie,
13:46beaucoup, malheureusement, en repartent assez vite.
13:48Ça veut dire qu'on a su attirer,
13:50mais qu'on n'a pas forcément encore trouvé les clés
13:52de la situation qui permettra aux femmes
13:54de s'épanouir durablement dans une entreprise industrielle.
13:57Donc, il y a encore du boulot.
13:58La communication est censée être la vitrine,
14:00pas une coquille.
14:01Christophe Chambay, dans la mécanique de précision,
14:04est-ce qu'on arrive à recruter facilement ?
14:07Oui et non.
14:08Oui, si on s'y prend bien.
14:09Vous avez une réponse de Norman en étant en haut de sa voix,
14:12ce qui est intéressant.
14:14Ce qui est sûr, c'est que si on essaie de donner de l'envie,
14:17de donner du sens à ce que l'on propose aux jeunes
14:20que l'on souhaite recruter,
14:22que l'on fait confiance,
14:24que l'on explique à quoi sert son travail,
14:27ce que l'on attend d'eux,
14:30finalement, ça se passe assez bien.
14:32Ça ne se résume pas qu'à ça.
14:34Évidemment, derrière, la marque employeure est importante.
14:36Il faut être capable de proposer des conditions de travail,
14:39des conditions de vie qui soient satisfaisantes,
14:42qui soient en adéquation avec ce qu'aujourd'hui on peut attendre.
14:47Ce qui est sûr, c'est que s'il n'y a pas de sens au travail que l'on propose,
14:53s'il n'y a pas d'intérêt, c'est compliqué.
14:56On va recruter, mais on ne va pas fidéliser.
14:59Pardon de vous couper, mais vous n'êtes pas tout seul.
15:03Les politiques publiques doivent vous aider là-dessus.
15:05Les régions, les communes doivent aussi être suffisamment attractives
15:11parce que vous ne pouvez pas faire le boulot tout seul.
15:13Non, on ne peut pas le faire tout seul.
15:15J'ai envie de dire, particulièrement pour notre territoire
15:18et le département de la Haute-Savoie qui est à proximité de la Suisse,
15:21qui est un département où l'industrie est très forte,
15:2525% de PIB dans l'industrie.
15:27C'est très intéressant.
15:29Oui, il y a un taux de chômage qui est très faible.
15:31Il faut vraiment lutter, décupler son énergie
15:35et ses capacités à trouver des solutions pour recruter.
15:39Une fois de plus, ce qui est important aujourd'hui, c'est de fidéliser.
15:44Le recrutement, c'est une chose,
15:46mais si c'est pour ne pas garder nos salariés, ça n'a pas de sens.
15:49On est sur des métiers extrêmement compliqués,
15:51avec des savoir-faires importants.
15:54On a besoin de former 2, 3, 4 ans avant que les personnes soient parfois autonomes.
15:59Comment on fidélise à l'entreprise ?
16:02Comment on fait en sorte que la personne se sente bien chez nous ?
16:05C'est ça qui est le vrai enjeu aujourd'hui.
16:07Sébastien Vandenbosch, dans des métiers comme la fonderie de zamak,
16:10c'est des conditions de travail, on l'a fondrée à 400°C,
16:13dans des températures très élevées.
16:15On arrive à recruter sans trop de problèmes ?
16:17Vous dire oui, ce serait vous mentir.
16:20Monsieur de Radio, parlons vrai, donc parlez vrai.
16:22C'est non, on n'arrive pas à recruter, clairement.
16:25On n'arrive pas à fidéliser, puisque ce sont des métiers qui sont en perdition.
16:29Ce sont des métiers où on a arrêté toutes les formations scolaires.
16:34C'est fou ça.
16:35Alors que ça recrute.
16:36Alors que ça recrute, puisqu'on est quand même des métiers
16:39où on recherche énormément de techniciens.
16:41Puisqu'on parlait de l'IA tout à l'heure,
16:43l'IA ne remplacera jamais un technicien derrière une presse
16:46pour faire un réglage de moule et un démarrage de moule.
16:49L'IA ne remplacera jamais quelqu'un pour développer une pièce,
16:53la rendre réalisable,
16:57et derrière, il va envoyer des informations qui vont bien pour réaliser un moule.
17:02Donc on a une vraie difficulté de recrutement.
17:05Attention au micro, on vous entend pas.
17:07Il faut bien le mettre près de la boucle.
17:09Sur notre secteur d'activité, clairement,
17:12je rejoins ce que disait auparavant mon collègue Christophe Chambé,
17:17c'est qu'on est aussi très très proche de la Suisse.
17:20Et les jeunes, eux, ils ne se posent pas la question
17:22s'ils doivent faire une heure et demie de route le matin,
17:24une heure et demie de route le soir pour aller gagner beaucoup plus
17:26sur des métiers beaucoup plus simples, où ils n'ont pas besoin d'être sales.
17:29Ça c'est une certitude.
17:30Donc ce sont des vraies difficultés pour nous.
17:32On est obligés de réagir en passant par l'apprentissage.
17:36Et on a des jeunes qui sont restés chez nous par l'apprentissage.
17:39Ils ont fait un an, deux ans, trois ans d'apprentissage.
17:42On les a fait monter en compétences et on essaye de les appâter
17:45pour qu'ils restent chez nous.
17:46Mais ça reste quand même des métiers qui sont très difficiles.
17:49En été, vous imaginez, 20 presse à 420 degrés,
17:52sous des toitures en tôle.
17:54Vous imaginez, il fait 40 dehors, mais il en fait 50.
17:59Mais c'est un métier qui est tellement intéressant
18:01que quand le jeune est capté et s'intéresse au métier,
18:05il ne peut quasiment pas y quitter.
18:07Allez, vous restez avec nous.
18:08On fait une petite pause.
18:09On va revenir sur la souveraineté industrielle.
18:13On en parle partout.
18:14Bien entendu, comment relocaliser, sécuriser nos productions
18:18avec l'ensemble de nos invités.
18:20Je pense qu'on couvre le monde entier
18:22avec tous les invités qu'on a ce soir.
18:25Toute la France et le monde entier.
18:27C'est magnifique. On voyage.
18:28On fait une petite pause.
18:29On sort bien entendu jusqu'à 20h avec Les Vraies Voix.
18:32Soyez les bienvenus.
18:33Merci de votre fidélité à Sud Radio.
18:35Sud Radio, votre avis fait la différence.
18:38J'adore vos débats.
18:39On entend des choses qui changent un peu
18:41de la doxa généraliste qu'on entend trop partout.
18:44Sud Radio, parlons vrai.
18:46Direct depuis Lyon Heurexpo.
18:49Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
18:5219h20, Les Vraies Voix responsables.
18:56Bienvenue dans Les Vraies Voix responsables
18:58avec Philippe David.
18:59Oui, on est au Salon Global Industrie à Lyon.
19:02Et on va parler désormais d'une phrase.
19:05On vient dire que c'est un mantra,
19:06la souveraineté industrielle.
19:08Alors on en parle encore plus depuis
19:10qu'il y a les petits problèmes,
19:12on va dire ça comme ça,
19:13entre la nouvelle administration américaine et les européens.
19:16On va reprendre avec vous.
19:17On va faire un tour de table bien évidemment.
19:19Sébastien Vandenbosch,
19:20on entend par exemple que pour plein d'industries,
19:23notamment l'armement,
19:24il faut être à nouveau souverain
19:27pour pouvoir ne pas compter,
19:28ne pas avoir besoin des américains ou d'autres
19:30pour pouvoir produire nos armes et le reste.
19:33Est-ce que c'est en bonne voie en France ?
19:35Est-ce qu'on progresse dans ce domaine ?
19:37Alors moi, je ne suis pas une langue de bois.
19:38J'ai envie de dire,
19:41il ne faut pas avoir que des paroles.
19:42Devoir réindustrialiser la France
19:44et la rendre souveraine.
19:46On l'a vécu avec le Covid
19:48où on a été inondé de demandes
19:52de pièces réalisées à l'étranger.
19:54Essentiellement dans des pays.
19:56Chine ?
19:57Chine.
19:58Je ne sais pas si c'est le droit de le dire.
20:00Si on parlait en vrai, Chine.
20:04Et au final,
20:06une fois que tous les containers
20:08sont revenus dans les tarifs normaux,
20:10que tout est revenu dans les règles,
20:12on n'en parle plus.
20:14Après, on a mis la partie sur l'écologie,
20:17le vert, le green.
20:19Et puis maintenant, ça part un petit peu en fumée.
20:22On nous demande d'être propres.
20:24On a fait le travail industriel
20:26de rendre nos industries propres,
20:27de les rendre attractives et autres.
20:29Mais au global,
20:31en termes de relocalisation,
20:32j'ai participé à NR
20:34énormément de 24 heures relocalisation et autres.
20:36Et au final, sur tous ces produits,
20:38il y en a très très peu qui reviennent.
20:40Donc à l'heure actuelle,
20:42oui, il faut être souverain sur l'armement, bien sûr.
20:44Mais il ne faut pas que ce soit un feu de paille.
20:45Parce qu'on a les compétences,
20:46on sait faire
20:47et on a toujours su faire.
20:48Mais il faut donner la voix aux industriels
20:50et qu'ils apportent les compétences
20:52et qu'on les écoute
20:53et qu'on leur amène sur à nos gouvernements.
20:56Nous, on sait faire.
20:57Et voilà comment on le sait.
20:58On sait le faire.
20:59Et on avisera après de la rentabilité des choses.
21:03Aurélien Gohier,
21:04vous êtes d'accord avec ça ?
21:05La relocalisation, une tendance,
21:07mais où un simple discours, en fait ?
21:09Je pense que la relocalisation
21:11et la notion du « re »
21:13qui est un peu débattue dans l'industrie,
21:14parce que ça voudrait dire qu'on
21:15remet quelque chose en place
21:16qui était en place.
21:17La vérité, c'est qu'il y a des choses
21:18qu'on ne pourrait pas réimporter
21:19et de toute façon,
21:20ça ne serait pas vraiment faisable.
21:22Par contre, l'idée de remettre la main
21:23sur des chaînes d'approvisionnement
21:24qu'on a perdues
21:25paraît tout à fait évident aujourd'hui.
21:29Et réalisable.
21:30Et réalisable.
21:31Mais ce que je trouve,
21:32c'est qu'il y a quand même une bonne
21:33et une mauvaise nouvelle.
21:34La bonne nouvelle,
21:35c'est qu'il y a un consensus national
21:36qui est en train de se former
21:37autour du fait qu'il n'y a pas de secteur
21:40qui apporte plus socialement, économiquement
21:44à un pays que l'industrie.
21:46La mauvaise nouvelle,
21:47c'est qu'il aura fallu attendre
21:48une autre crise sans précédent
21:50pour se dire, encore au pied du mur,
21:52ah mais ouais, quand même, c'était pas mal.
21:54Il suffit de voir ce qui s'est passé,
21:56les mouvements de bagues.
21:57Tout va bien, vous inquiétez pas.
21:58Personne n'est blessé.
21:59Les mouvements, il y a 7 ou 8 ans,
22:01quand il s'agissait de prendre la parole
22:02sur les sujets de l'autonomie stratégique
22:04en termes d'électricité avec le nucléaire,
22:06c'était très difficile d'en parler sur les plateaux.
22:08C'était très clivant.
22:09Aujourd'hui, le nucléaire,
22:10il y a un consensus qui se forme
22:11sur l'importance.
22:13Sur l'armement, c'est la même chose.
22:14C'est-à-dire que finalement,
22:15c'est des secteurs qu'on cache un peu sous le tapis,
22:18dont on parle pas trop.
22:19Puis aujourd'hui, tout le monde en parle
22:20bien librement sur les plateaux.
22:21Il suffit d'être connecté
22:22sur des chaînes télévisées en ce moment.
22:24On ne parle que de ça.
22:25Donc juste mon message, c'est
22:26et si on écoutait un peu les experts
22:28qui s'évertuent à nous dire
22:30depuis 10 à 20 ans
22:31que l'industrie,
22:32un pays ne peut pas vivre
22:33sans industrie.
22:35Sauf que c'est à la fois,
22:36on est content qu'il y ait un consensus,
22:38mais encore une fois,
22:39raté un peu trop tard.
22:40Carole, Denise,
22:41quand on fait de l'économie circulaire comme vous,
22:43est-ce que c'est pas un point pour la souveraineté ?
22:44Parce que par exemple,
22:45le plastique qu'on recycle,
22:46c'est du pétrole qu'on n'importe pas.
22:48Oui, bien sûr.
22:49Donc on a aussi des unités
22:51de recyclage des plastiques.
22:52On va aussi aller, nous,
22:54vers la décarbonation de l'industrie lourde
22:57avec du combustible de substitution,
23:00du CSR, du CSE.
23:02Après, nous sommes également présents à l'étranger,
23:05mais il y a quand même
23:06une énorme volonté du groupe
23:07de continuer à mailler la France
23:09pour être toujours plus près de l'industrie.
23:12Donc comme je vous ai dit,
23:1450 sites toujours plus proches,
23:174 d'ouverts l'an passé,
23:19dont également plusieurs en région,
23:22et puis deux aussi bientôt en ouverture.
23:25Et une volonté de notre président
23:26de continuer justement à mailler la France
23:29et de continuer avec l'étranger,
23:32mais de rester là où on est,
23:34mais pas forcément de développer l'étranger,
23:36de rester vraiment franco-français et familial.
23:38Et à la portée de tout le monde.
23:40Florence Berthaud,
23:41ce mot, un maillage territorial,
23:44est hyper important,
23:45puisqu'il y a encore, j'allais dire,
23:49des campagnes aujourd'hui
23:51qui n'ont pas d'industrie,
23:52qui cherchent du travail,
23:53qui aussi ont besoin de ça.
23:55Ensuite, il y a toute une valeur écologique
23:57qui empêche certaines industries de s'installer,
24:00qui attendent parfois 2 ans, 3 ans, 4 ans
24:02pour finalement se dire,
24:03on va se délocaliser dans un autre pays
24:06qui va nous accueillir.
24:07Ça aussi, il faut trouver un point
24:10avant la rupture.
24:12Oui, alors c'est justement ce sur quoi
24:15nous on lutte en apportant des solutions
24:17d'automatisation.
24:18C'est vraiment, on le dit,
24:20on l'aurait dit toujours,
24:21la robotique, elle est là pour justement
24:23maintenir l'emploi et l'industrie
24:25dans nos pays occidentaux.
24:27On parle de la France,
24:28je pense qu'il faut élargir
24:30et raisonner vraiment européen un petit peu.
24:32Après, je pense qu'on parle d'expertise
24:35et d'expertise industrielle.
24:37Je pense que le mot est un peu galvaudé,
24:39je trouve aujourd'hui sur les plateaux TV,
24:41il y a beaucoup, beaucoup d'experts.
24:43Malheureusement, ça se heurte un petit peu,
24:46je pense.
24:47Mais il y a des vrais experts, je ne suis pas sûr.
24:49Il y a des vrais experts,
24:50je ne sais pas si on les écoute effectivement.
24:51Et je pense que le politique se heurte justement.
24:53Qu'est-ce qu'ils disent,
24:54les vrais experts, par exemple ?
24:55Alors, les vrais experts, je pense qu'il faut,
24:57ils disent, faites preuve de pragmatisme.
24:59Des fois, il ne suffit pas de grand-chose.
25:01Il faut déjà, je pense,
25:03mes confrères ici en parleront peut-être mieux,
25:05mais nous, on le constate avec nos clients,
25:07nos intégrateurs,
25:09qui sont vraiment des petites boîtes aussi,
25:11il faut faciliter le job.
25:13On le constate vraiment,
25:14mais à tous les niveaux,
25:15au niveau administratif, au niveau financier,
25:17j'ai en tête l'exemple d'une petite boîte aujourd'hui
25:20qui doit gérer une succession.
25:22Mais les obstacles qu'ils peuvent rencontrer...
25:24Une succession d'entreprises
25:26est un obstacle énorme en France familiale.
25:29Mais faisons en sorte de garder nos boîtes familiales.
25:33Une boîte familiale, exactement.
25:35Et ça, c'est terrible.
25:36Absolument, c'est un vrai problème aujourd'hui.
25:38Et je pense que si on accuse un retard
25:40en nombre d'ETI par rapport à ce que peut...
25:42Alors, les ETI, c'est les entreprises
25:44de plus de 250 salariés.
25:46Les ETI intermédiaires, tout à fait.
25:48Si on accuse un retard aussi important
25:50par rapport à l'Allemagne, par rapport à l'Italie,
25:52mais c'est aussi simplement parce que
25:54les droits de succession sont beaucoup trop importants
25:56et qu'il est compliqué de transmettre
25:58son entreprise en France.
25:59Ou alors, on la transmet, très bien,
26:01mais il faut payer la transmission.
26:02Et pendant ce temps-là, on n'investit pas,
26:03on n'embauche pas, on n'innove pas.
26:04Et finalement, c'est une relance...
26:06Il faudrait faire une pause, en fait, c'est ça.
26:08Donc ça, c'est un vrai problème.
26:10Concernant la réindustrialisation,
26:12j'ai quand même envie de voir le verre à moitié plein.
26:16La crise de la Covid nous a fait prendre conscience
26:19de tout un tas de choses.
26:20Il y a quand même eu un effort réalisé
26:22par l'État extrêmement important.
26:23Les plans de relance qui ont été mis en place,
26:25qui ont permis d'investir,
26:27qui ont permis d'innover,
26:29qui ont permis de se diversifier,
26:31de se positionner sur des nouveaux marchés.
26:33Enfin, on ne peut pas cracher là-dessus.
26:35C'est quelque chose qui a été réalisé.
26:37Je ne sais pas si tous autour de la table,
26:39on en a bénéficié, mais en tout cas,
26:41un très grand nombre.
26:43Et c'était vraiment une très belle initiative.
26:45Bien, 5 ans après, il ne faut pas s'arrêter là.
26:49Si on réindustrialisait un pays en 5 ans,
26:51ce serait génial et ce serait facile, j'ai envie de dire.
26:53Donc, ce qu'il faut aujourd'hui,
26:55bien qu'il y ait des difficultés économiques,
26:57qu'il y ait un avenir incertain,
26:58il ne faut pas lâcher.
26:59Ce qui a été fait, il faut le continuer.
27:01Il faut peut-être l'améliorer.
27:04On a un outil qui est fantastique en France
27:06qui s'appelle la Banque Publique d'Investissement, la BPI,
27:08qui continue par tout un tas de moyens.
27:11Et aujourd'hui, c'est le jour bleu
27:13pour la BPI,
27:15surtout au Salon Global Industrie.
27:17D'où vos foulards et vos badges.
27:19Il ne faut pas l'oublier,
27:21c'est un soutien et une aide incroyable
27:23pour nos industries.
27:25Utilisons-les, profitons-en.
27:26Si on vous dit ça, c'est qu'on a régulièrement
27:28des maires au téléphone qui nous disent
27:30voilà, dans mon territoire,
27:32je voulais intégrer une industrie.
27:34Et comme il y a une libellule
27:36ou quelque chose...
27:38Voilà, un ouescarabée.
27:39Une chauve-souris, on l'a vu avec le maire de Bilmur-sur-Tarne.
27:41Exactement.
27:42Qui nous disent, finalement,
27:43les industries décident d'aller ailleurs
27:45parce qu'elles ne peuvent pas se poser, en fait.
27:47Nous, spécifiquement, justement,
27:49on va s'installer un peu dans les campagnes.
27:51On est des fois, effectivement, confrontés
27:53à ce genre de problématiques.
27:55Et ça coûte du temps.
27:56Parce qu'il faut rencontrer, justement,
27:58les associations.
27:59Je vais vous dire, le site
28:01où on a mis le plus de temps,
28:03donc il y a une certaine résilience,
28:05c'est 14 ans.
28:06Vous vous rendez compte ?
28:07Pour ouvrir un site.
28:0814 ans !
28:09Donc ce qu'on demande, actuellement,
28:11en tout cas, m'insiste d'être restée,
28:13parce que certains sont très résilients,
28:15c'est justement d'arrêter
28:17de rajouter aussi des réglementations
28:19sur des réglementations et de nous aider.
28:21Nous aider, vraiment, nous accompagner
28:23et aider les industriels.
28:25Je veux bien qu'on parle
28:27de réindustrialisation et d'être
28:29d'une France compétitive,
28:31attractive, mais déjà,
28:33et dont les industriels qui sont en place.
28:35Ils ont plein d'idées,
28:37ils ont plein d'envie,
28:39ils ont plein d'envie de se développer.
28:40Mais on a, tous les jours,
28:42ah bah ça vous pouvez pas parce qu'il y a cette norme-là,
28:44ah bah ça vous pouvez pas parce qu'il y a cette norme-là,
28:46ah bah ça vous pouvez pas.
28:47Mais arrêtons ça, arrêtons.
28:49Juste un point sur cet aspect-là.
28:51C'est un débat depuis très longtemps
28:53sur l'odeur du système
28:55de subvention,
28:57toute la lourdeur taxonomique,
28:59etc. On en parle depuis des années maintenant.
29:01Il y a quand même un point,
29:03un message important. Les industriels
29:05ne disent pas pour autant qu'ils veulent se soustraire
29:07forcément à la réglementation.
29:09Ce qu'ils demandent, par contre, absolument,
29:11c'est une équité sur
29:13des entreprises qui, aujourd'hui, peuvent
29:15importer relativement impunément des produits
29:17qui ne respectent aucune règle.
29:19Avec les agriculteurs, comme vous avez.
29:21Là, on parle beaucoup des règles. On voudrait tous
29:23qu'elles baissent ou qu'elles s'ajustent,
29:25qu'on embrasse mieux la complexité de ces choses-là.
29:27C'est de la justice, en fait.
29:29A minima, si on veut que les gens arrêtent de hurler
29:31et puissent travailler un peu plus sereinement,
29:33ok pour jouer le jeu. Par contre,
29:35tout le monde joue les mêmes règles, y compris
29:37les gens qui viennent de l'extérieur.
29:39On fait une petite pause
29:41et on va revenir sur l'intelligence artificielle
29:43parce qu'aujourd'hui, dans l'industrie,
29:45on ne peut plus, peut-être,
29:47faire sans. On va en parler.
29:49Révolution ou défi. En tout cas,
29:51ce sera la dernière partie de cette émission
29:53et après, tout le monde rentrera chez soi.
29:55Alors que, nous, notre intelligence est 100% naturelle.
29:57En tout cas, la mienne.
29:59Allez, à tout de suite.
30:17Les vraies voix responsables
30:19C'est une très bonne ambiance ici
30:21à Global Industrie 2025
30:23avec nos invités qui sont très agréables, très sympathiques.
30:25Aurélien Grouet est avec nous.
30:27Fondateur d'un Flustriel
30:29et aussi d'un collectif
30:31d'influenceurs. Vous allez nous en parler.
30:33Florence Berthaud, directrice générale adjointe
30:35de Fanuc France. Carol Denys
30:37qui est chargée de mission RP
30:39chez Mirek. Sébastien Van Der Bos
30:41qui est directeur de OMP Fondry.
30:43Zama qui est président d'Experience.
30:45Christophe Chambet qui est président de
30:47Pracartis.
30:49Et vous, au 0826 300 300.
30:51En tout cas, merci de votre fidélité.
30:53On parlait de l'intelligence artificielle.
30:55Tiens, on va
30:57commencer par vous Aurélien Gouyet
30:59puisque l'intelligence artificielle
31:01forcément, l'influence,
31:03les réseaux sociaux, l'intelligence artificielle
31:05il y a un lien
31:07aujourd'hui et on parlait d'appétence
31:09tout à l'heure pour l'industrie.
31:11Ça, c'est vraiment peut-être une technologie
31:13qui peut attirer des talents
31:15et faire en sorte que l'industrie
31:17accélère et que sur les métiers
31:19de pénibilité, c'est aussi une action.
31:21Je pense que indéniablement
31:23l'IA
31:25va permettre d'accélérer
31:27un certain pan de l'industrie.
31:29Je pense qu'il ne faut pas trop le fantasmer.
31:31Il y a quelque chose dont je me méfie un petit peu
31:33sur les grandes annonces qui ont été faites autour de l'IA.
31:35Vous avez dû voir passer les 109 milliards annoncés par
31:37le président Macron autour de l'IA.
31:39Je me méfie un peu des grands mouvements
31:41parce que quand on parle d'IA, on parle quand même
31:43beaucoup de fonctionnalités. Je ne sais pas
31:45si vous vous souvenez des grandes annonces qui avaient été
31:47faites sur le cloud français
31:49européen à une époque.
31:51On demande toujours où il est.
31:53Là où j'invite un peu
31:55à se méfier, c'est de se dire que l'IA,
31:57c'est une technologie disruptive énorme
31:59qui va changer la donne dans l'industrie.
32:01Concentre-nous sur
32:03la valeur ajoutée
32:05et évitons de nous pencher trop tout de suite sur la
32:07technologie. La question
32:09c'est qu'il y a
32:11plein de petits cas très intéressants dans l'IA.
32:13Je prends un exemple très simple.
32:15On sait qu'il y a une séniorisation
32:17en France
32:19de la population active et une séniorisation aussi
32:21par définition proportionnellement
32:23dans les usines, dans les entreprises industrielles.
32:25Aujourd'hui, vous avez tous connu
32:27cette personne qui a souvent 20 ans
32:29de boîte et quand il part
32:31à la retraite, il emmène
32:33avec lui 30%
32:35du capital de connaissance, 20 ans d'histoire,
32:37etc. Aujourd'hui, il y a des IA
32:39qui sont des IA de capitalisation de la connaissance
32:41où dix minutes par jour, cette personne
32:43qu'on va appeler Jean-Yves,
32:45dix minutes par jour,
32:47je ne sais pas,
32:49choisissez un prénom.
32:51Philippe.
32:53C'est mieux, c'est branché.
32:55Philippe est dans l'usine et dix minutes par jour,
32:57il va raconter comment il a appris à programmer
32:59telle ou telle machine et comment il a mis
33:01dix ans à devenir vraiment le meilleur là-dessus.
33:03Ça va lui générer des fiches automatiques d'IA
33:05qu'il va transmettre éventuellement à son départ
33:07parce qu'en fait, et un autre point
33:09et je termine parce que je suis très bavard, je m'excuse à l'avance,
33:11l'industrie est un des secteurs d'activité
33:13qui génère
33:15le plus de données.
33:17L'IA sans données, c'est une coquille vide.
33:19Il faut qu'aujourd'hui,
33:21l'industrie apporte des données très spécifiques,
33:23pas uniquement des données comportementales de quand on se balade
33:25sur Internet, des données très spécifiques,
33:27vibratoires, sur la structure
33:29des pièces, etc. Et l'IA peut
33:31grandir grâce à l'industrie, mais pour ça,
33:33il faut que ça soit deux mondes qui convergent un petit peu mieux.
33:35Je me retourne vers Sébastien Van Der Bosch.
33:37Forcément, l'IA ne va pas
33:39transformer la main du fondeur.
33:41Non, tout à fait.
33:43Ce qui vient d'être dit, l'IA,
33:45il ne faut pas la prendre comme la bête noire
33:47qui va détruire l'industrie. Non,
33:49ça va être un vrai outil industriel.
33:51Pour nous,
33:53par exemple, on n'a plus d'historique
33:55sur la fonderie. Il n'y a plus d'école de fonderie.
33:57Il y aurait eu l'IA il y a 20 ans,
33:59c'est simple en fait. On a toutes les données
34:01qui sont enregistrées. Il n'y a plus d'école de fonderie.
34:03Il n'y a plus d'école de fonderie sur la fonderie.
34:05Du coup, ça se transmet au travers des entreprises.
34:07C'est un savoir qui se transmet
34:09de personnel dans l'entreprise à personnel dans l'entreprise.
34:11Mais il faut aussi avoir les bonnes personnes
34:13qui veulent transmettre. Il y a des gens qui ne veulent pas
34:15transmettre leur savoir parce qu'ils
34:17veulent se rendre indispensables.
34:19Mais indispensables, j'ai envie de dire, il y en a plein
34:21dans les cimetières. Ça, c'est clair.
34:23Mais en tout cas...
34:25C'est Clémenceau qui disait ça. Mais en tout cas,
34:27l'IA est là pour collecter
34:29en effet des données. Et ces données
34:31nous donnent une rapidité
34:33d'analyse et nous donnent
34:35des solutions à un problème.
34:37Un technicien de maintenance, par exemple,
34:39je suis en train de connecter toutes mes machines.
34:41On va collecter toutes les infos.
34:43Une machine va être en panne sur tel point.
34:45On va pouvoir dire, attends, est-ce qu'on a déjà résolu
34:47ce problème avec ça ? Et il va
34:49perdre 5 minutes
34:51de son temps. Alors qu'il pourrait perdre une journée
34:53sur une panne de machine, par exemple.
34:55On va faire tourner la parole.
34:574 minutes, même pas.
34:59Pour vous, l'IA dans les machines de haute technologie
35:01ou dans la mécanique de précision,
35:03c'est vraiment un enjeu ?
35:05Et pour vous également, dans le recyclage. Allez-y.
35:07Oui, absolument. C'est vraiment
35:09aujourd'hui une des clés du développement.
35:11Particulièrement dans l'usinage.
35:13À partir du moment où on est capable
35:15de capter de la donnée, de la traiter,
35:17on va pouvoir rendre la machine
35:19beaucoup plus intelligente.
35:21Moins de pertes, peut-être.
35:23Moins de pertes, des gains d'énergie,
35:25moins de temps de cycle,
35:27moins de rebuts.
35:29D'optimisation.
35:31Tirer le meilleur parti de la machine
35:33pendant toute sa période d'usinage.
35:35Et ça, c'est formidable parce que ce sont des gains
35:37extrêmement intéressants et qui s'inscrivent pleinement
35:39dans ce qui est important pour nous aujourd'hui,
35:41l'industrie durable, la décarbonation
35:43de l'industrie.
35:45Florence Berto avec ses robots industriels.
35:47Je valide totalement.
35:49On est absolument là-dessus.
35:51Nous, on a effectivement des systèmes.
35:53L'IA, on est vraiment sur du
35:55gain de temps et du gain de performance.
35:57Et c'est ce dont on parle.
35:59Par exemple, sur les machines ou autres, on fait beaucoup de paramétrage
36:01manuel. On continue de faire du paramétrage
36:03manuel. Mais tout l'intérêt de l'IA, c'est qu'il
36:05permet d'augmenter
36:07ce paramétrage manuel, de le rendre encore
36:09plus efficient, encore plus performant.
36:11Et on gagne
36:13effectivement en qualité,
36:15en moindres rebuts et autres. Ça, c'est certain.
36:17Chez Chimiarek, dans le recyclage, on travaille avec l'IA ?
36:19Quand on parle de l'IA, justement, c'est l'IA
36:21prédictive.
36:23Il y a l'IA
36:25également générative. Donc, toute forme
36:27d'IA à tous
36:29les étages. Que ce soit dans l'administratif,
36:31que dans la production,
36:33que dans le côté financier également.
36:35Voilà, l'IA, c'est partout.
36:37Et évidemment, tout le monde y est.
36:39Merci mille fois à vous tous.
36:41Malheureusement, cette émission
36:43s'achève avec le football.
36:45Heureusement, avec le football, ça s'achève
36:47avec vous. Mais on repart sur
36:49une victoire du PSG.
36:51Je sais que ça va faire plaisir à Tonton.
36:53Bonjour Tonton.
36:55Salut à vous. On vous écoute depuis
36:57Thierry Renard. Tu donnes des tirs au but d'hier soir ?
36:59Oui, mais on a vraiment
37:01passé un bon moment. On va y revenir
37:03avec mes invités, avec Pierre Grégoire,
37:05Gilles Favard et Eric Blondel.
37:07On va revenir sur cette fameuse
37:09qualification
37:11pour les quart de finale de la Ligue des Champions
37:13du PSG. Et puis,
37:15on va revenir aussi sur l'OM, faire un petit point sur l'OM
37:17avec Bastien Aubert de
37:19butfootballclub.fr, notre partenaire.
37:21On est en place, on vous
37:23écoute, on vous laisse finir.
37:25Nous, on est dans les startings.
37:27Allez, on vous applaudit en tout cas.
37:29Bravo les gars.
37:31Bonjour à tout le monde à Lyon.
37:33Merci à tous nos invités.
37:35Merci d'avoir
37:37nous accueilli ici.
37:39On remercie Arthur, on remercie
37:41bien sûr Maxime,
37:43notre magnifique réalisateur.
37:45Félix, Nelly,
37:47Aude, enfin voilà. On remercie également
37:49Sébastien Gillet et
37:51Julie Voyer, les
37:53co-directeurs. On remercie nos invités du soir.
37:55Aurélien Goyer, Florence Berto,
37:57Carole Denis, Sébastien Van Den Bosch
37:59et Christophe Chambay. Allez tout de suite,
38:01c'est le football et je vous donne le score à la mi-temps.
38:03Lille mène 1-0 devant le Borussia Dortmund.
38:05Un but de David. Logique,
38:07les Davids, ce sont les meilleurs, ma chère Cécile, vous le savez.
38:09Très bien, très bien. En tout cas, passez une très belle soirée.
38:11Merci de votre fidélité. Salut et à demain.